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SILVER DUST

Report by SEB 747

Ce soir, et comme régulièrement depuis quelques temps, je me dirige vers la Confédération Helvétique. Il va de soi qu’habiter à côté d’une frontière n’est pas donné à tout le monde, et c’est la raison pour laquelle, lorsqu’un groupe susceptible de m’intéresser se profile à l’horizon, je n’hésite pas une seconde.

Mais pourquoi, me diriez-vous, faire quatre heures de route aller/retour pour aller à un concert ? Déjà parce que : « Quand on aime, on ne compte pas », et ensuite… parce que c’est gratuit !

Et pour aller voir quoi, d’abord ? Je vous le donne en mille, encore un groupe suisse, les SILVER DUST !

Ca fait plusieurs mois que je perçois que ce groupe, originaire d’Ajoie dans le Jura suisse, à tout pour plaire. Ils ont des gueules et un look d’enfer, ils ont un marketing dantesque et j’en entends souvent le plus grand bien. Cependant, je ne connais pas du tout leur musique. Je jette donc un œil vite fait bien fait sur le net et ma curiosité est encore attisée par ce que j’entends… D’où l’idée de moins en moins saugrenue de faire deux heures de route pour en savoir plus !

Parti de bonne heure sous un soleil chaleureux, je me dirige vers le sud de la Riviera vaudoise, en compagnie de mon compère Steve*74. Arrivés sur place, nous cherchons le lieu. Sans GPS, quoi de mieux que de demander son chemin aux passants. Manque de bol, les gens ne connaissent pas le nom de la place où doit se dérouler le concert. Damned, on va encore rater le début du concert ! Alors, direction la gare car, comme tout le monde le sait, quoi de mieux qu’un chef de gare pour nous indiquer le chemin ? Celui-ci, nous explique, avec un bel accent suisse, que nous sommes juste à côté. Cool, pour une fois, nous sommes en avance. Et en plus, cerise sur le cake – comme dirait Ti-Rickou – la scène se situe face au lac Léman. Que demander de plus ? Une petite visite du centre de la ville s’impose, mais il n’y a pas photo, la vue sur le lac est de loin la plus belle.

SILVER DUST

Trêves de bavardages, il est temps de parler métal !!! 

SILVER DUST a vu le jour en 2013 et a sorti son 1er album la même année. Trois ans plus tard – et un changement de la moitié du line-up après – ils sortent leur second album “The age of decadence”. Dans la foulée ils décrochent une tournée européenne de deux mois, en première partie de LORDI.

Ce soir, le groupe fête la rediffusion de leur dernier opus mais cette fois-ci sur tout le continent européen, ce qui est une première pour un groupe ajoulot. Peut-on faire mieux, on se le demande. Il y aurait à la clé une success story que ça ne m’étonnerait qu’à moitié, lol !

Sur la scène, je découvre un décor qui, tout de suite, m’interpelle. Il y a pas mal d’accessoires extra-musicaux et même un miroir. C’est à la fois bizarre et surprenant cette histoire. Je remarque que les spectateurs qui attendent au bord de la scène ont quasiment tous un T-Shirt du groupe. J’ai comme l’impression de me sentir à part, moi !

SILVER DUST

Une intro inquiétante démarre et comme par magie le miroir sur le côté de la scène s’allume. Une vidéo démarre sur une porte qui grince et des bruits de pas. Et là, une femme, tout de noir vêtue apparaît sur scène. « What the Hell ? », perchée sur des plate boots, elle porte un voile de deuil et tient une rose noire à la main ! En plus, elle est maquillée comme un soir d’Halloween, voire un black métalleux. Heureusement qu’il fait encore jour car, pour les âmes sensibles, ça pourrait être flippant ! Mdr.

Ah, les musiciens montent enfin sur scène, nous sommes sauvés ! Quel look ! C’est d’enfer ! Je suis tout de suite conquis.

“Welcome”, le tout premier morceau de cette fresque attaque d’entrée de jeu par un gros growl des familles. « Aargh ! Dans quel monde suis-je tombé ? ». Ouf, ça continue avec une voix normale. Bon sang, elle est complètement incroyable cette voix et ce morceau est absolument génial ! Dès les premières notes du set, nous sommes plongés dans un univers où le mystique et l’intemporel s’entremêlent. Il y a une interaction avec le miroir qui augmente l’impression d’entrer dans un monde sombre et étrange. C’est très bien fait.

SILVER DUST

“So let me now” résonne sur la place. Avec toujours cette interaction avec le miroir. Nous sommes plongés dans l’univers inquiétant des jurassiens. Leur musique est monstrueuse. Même les hurlements d’outre-tombe qui d’habitude me rebutent, m’attirent sur ce coup-là. Je ne suis pas le seul d’ailleurs, car des hannetons, dérangés par le bruit, s’invitent sur scène et dans le public !!

Par moments, la voix de LORD CAMPBELL – le chanteur, vous vous en serez doutés – se fait grave et par moments, il nous ressort une voix aiguë et ultra-mélodique sortie d’on ne sait où. C’est vraiment phénoménal.

Le dark métal à l’univers très baroque de SILVER DUST me fascine. L’inspiration de l’univers décalé de TIM BURTON est ici très présente. Ça part dans tous les sens. C’est même plus qu’excellent. J’adore ! Perso, je suis devenu fan. Par moment, on croirait entendre du QUEEN. Un FREDDIE MERCURY qui aurait décidé de pousser des growls. Je vous le garantis, c’est très étrange.

SILVER DUST

Les morceaux phares de leur dernier album s’enchaînent avec ceux issus de leur 1er opus. Et ça le fait grave. J’ai de plus en plus l’impression que l’histoire que le groupe nous raconte m’entraîne dans un univers sombre et inquiétant. Et voici “Heaven knows” suivi de près par “The age of decadence” avant d’enchaîner sur “My heart is my savior”. Que d’excellents titres, avec toujours ce pendant avec les vidéos diffusées sur le miroir et la comédienne qui, habillée de façon différente à chaque fois, interagit avec LORD CAMPBELL.

L’histoire est prenante. Les growls reviennent avec parcimonie dans les titres des jurassiens, mais ils ne sont jamais pénibles. Ils renforcent les morceaux.

Tiens, mais c’est la “Toccata” de BACH qui est jouée sur la vidéo ! Une organiste apparaît sur le miroir. Masquée, elle invite LORD CAMPBELL à la suivre. Celui-ci s’empare alors d’une belle guitare et reprends la mélodie avec vigueur. C’est à un combat épique auquel nous avons droit. Le chanteur guitariste faisant preuve de tous ses talents pour reprendre les mélodies de l’étrange organiste. D’ailleurs durant son solo, LORD CAMPBELL nous fera un petit “Eruption” (oui, oui, le légendaire solo d’EDDIE VAN HALEN !) et nous sommes à la limite de la perfection. C’est super chouette et le cadre est idyllique. Le coucher de soleil sur le lac renforce cette sensation. Le côté théâtral du groupe est fascinant. On s’y croirait !

SILVER DUST

Les morceaux s’enchaînent et LORD CAMPBELL alias KIKI CRETIN, l’âme du quatuor, en super frontman qu’il est, fait mettre son public à genoux. Celui-ci s’exécute de bonne grâce et sans se faire prier. Et voilà que notre chanteur décide de descendre de la scène pour faire chanter les spectateurs. Il court comme un lapin à la rencontre de son public. C’est génial cette ambiance !

Chaque musicien a droit à son solo mais, comme le côté théâtral est toujours présent et que les musiciens sont très impliqués, on ne s’ennuie pas une seule seconde. TINY PISTOL, au look hipster, est un super gratteux. Ses riffs sont majestueux. D’une fluidité excellente, ils enrichissent les morceaux du groupe. KURGHAN, grand bassiste par la taille et le talent, est un sérieux headbanger. Il a dû se faire greffer un cou de taureau pour pouvoir faire l’hélicoptère ainsi. Sa basse mise en avant sur les morceaux renforce le côté sombre de leur musique. Mr KILLJOY, le batteur, a des faux airs d’Oncle Fétide de la famille Adams, mais c’est un sacré frappeur. C’est sa batterie qui doit être heureuse. Il joue avec ses baguettes, les faisant tournoyer régulièrement entre ses doigts à une vitesse folle. C’est un grand showman. Plein de grimaces, il exhorte le public en n’hésitant pas à se lever de derrière ses fûts et en haranguant son public. Autant que LORD CAMPBELL qui nous conte son histoire. Et en plus, il joue avec un doigt cassé !

SILVER DUST

SILVER DUST met un point d’honneur à présenter un véritable spectacle théâtral à chacun de ses concerts parait-t-il. Je confirme, ils arrivent même à vous faire entrer complètement dans leur univers.

Tiens, ils nous font une partie acoustique. Ce moment est bienvenu et nous permet de respirer. Il embellie parfaitement leur histoire.
« Il est temps de fermer notre univers » nous dit LORD CAMPBELL. « Nous vous y avons invités et il est temps d’en sortir ! ».

“Ave Satani” commence et la comédienne revient sur scène, menée à la baguette par LORD CAMPBELL qui, tenant un livre en ses mains, répète une litanie. Malheureusement, celui-ci perd son combat. Qu’est-ce que ce jeu de comédiens est bien trouvé ! Je l’ai dit, et je le redis, on ne s’ennuie pas une seule seconde !

« Je suis fan de mes musiciens. Ils sont exemplaires, les meilleurs pour SILVER DUST. » nous clame LORD CAMPBELL après nous les avoir présentés. Entièrement d’accord. Il y a une incroyable osmose entre ces quatre compères !

SILVER DUST

Le solo de TINY PISTOL s’achève et c’est sur “The judgment day” que ce termine cette histoire. Enfin pas complètement. LORD CAMPBELL, KURGHAN et TINY PISTOL délaissent leurs guitares pour des fûts à la TAMBOURS DU BRONX. Chose peu commune dans les groupes de métal, ils finissent en faisant tous les trois des percussions sous les coups de butoirs de Mr KILLJOY. Ça sonne super bien et en plus, ça donne un côté kitch à l’ambiance. L’histoire se clôture de façon insolite, mais comme le groupe n’est absolument pas commun, alors, ça le fait grave !

Un conseil, si vous aimez le côté théâtral à la POWERWOLF, par exemple, et que des growls, utilisés avec parcimonie, ne vous effraient pas, n’hésitez pas une seule seconde à aller voir SILVER DUST, vous ne serez pas déçus !

Dès la fin du concert, le public se rue sur le merchandising du groupe. Les musiciens se prêtent plus que volontiers à prendre des photos, signer leur CD et discuter avec les gens. LORD CAMPBELL a beau être un personnage fascinant sur scène, tout comme ses trois autres camarades, il est d’une humilité rarissime et très à l’écoute lorsqu’on discute avec lui. Pas de grosse tête pour ces musiciens, trop contents de partager avec nous leur passion musicale.

Il est l’heure de dire au revoir, en assurant aux SILVER DUST que nous reviendrons les voir une prochaine fois. Ce n’est pas qu’il soit tard – la nuit vient à peine de tomber – mais le ciel en revanche a décidé de se noircir de plus en plus. Donc méfiance. Et puis, il faut le dire, il nous tarde d’écouter “The age of decadence » sur la route du retour !

SILVER DUST

MONSTER MAGNET

Report by Seb 747

Et encore une fois, direction l’Helvétie voisine pour assister à un concert qui s’annonce déjà anthologique. Eh oui, les MONSTER MAGNET, le groupe de DAVE WYNDORF, ont décidé de poser leurs valises chez nos cousins genevois. Pour une fois que ça ne se passe pas à perpète les oies, je ne vais pas me plaindre !

En plus, en ce moment, mes concerts se passe sous un soleil radieux. C’est que ça deviendrait presque une habitude ! A quand les trajets interminables sous des temps apocalyptiques, qui font de nous des métalleux fiers et courageux ? Euh, non, en fait, je préfère le soleil moi, lol !!

COSMOSONIC

Trop content de ne pas partir de bonne heure, je rate une partie du set des suisses de COSMOSONIC. Tiens ? Le syndrome Ti-Rickou serait-il de retour ? Bon, qu’à cela ne tienne, je me faufile vite devant la scène, laissant mes copains à l’entrée. Pas bien grave, je les retrouverai… au bar, mdr.

Du coup, à peine le temps de sortir l’appareil photo que je me prends un coup de massue en pleine tronche. Quelle puissance ! Quelle lourdeur ! Le son des helvètes est massif pour ne pas dire écrasant. Nous sommes ici en présence d’un groupe de stoner rock super lourd. Et je ne parle pas de la densité présente sur la scène, mais bien du son de COSMOSONIC.

DADA le chanteur qui, par ailleurs, porte un T-shirt de TURBONEGRO que je lui aurais volontiers piqué, possède une voix mélangeant PHIL ANSELMO de PANTERA et PEPPER KEENAN de C.O.C. C’est vous dire le pédigrée ! BISON à la basse est un furieux. Les sons qui sortent de son instrument sont tout bonnement incroyable de puissance. BARBARA, la guitariste, n’est pas en reste non plus. Ses rythmiques sont pesantes et robustes. MOUSSU, le batteur rasta, a une frappe groovy et écrasante à la fois. Le second guitariste, au sacré nom de scène – ZUCKIGNOLE – est un riffeur de première.

COSMOSONIC

Quelle énergie ! Quelle puissance de feu ! Les murs de l’Usine résonnent ! On est en présence d’un groupe genevois qui mérite amplement de faire cette première partie.

Tiens ? Ils ont un invité sur scène. Mais je le reconnais, c’est l‘harmoniciste de THE TRAP ! Waouh, c’est un super morceau qui nous est joué là ! La présence du musicien est un plus dans l’interprétation de ce titre. Il rajoute un côté bluesy et rafraîchissant.

Le set se finit, toujours sur cette sensation de pesanteur sans nom. Les musiciens quittent la scène avec la banane en remerciant chaleureusement leur public. Ils ont assuré une première partie énorme !

MONSTER MAGNET

Histoire de me remettre les idées en place, je retrouve, comme je l’avais pressenti, mes copains au bar. Il est évident, qu’avec une telle chaleur, rien de tel qu’une bonne bière pour se rafraîchir les idées, pendant que les roadies de MONSTER MAGNET règlent le son.
C’est la première fois que je vais découvrir le groupe et je suis trop content d’être là, moi.

Les lumières se font faiblardes et le public se rue devant la scène. Pas le temps de déguster mon verre qu’il me faut prendre place. Les MONSTER MAGNET sont en place et ne vont pas tarder à commencer.

MONSTER MAGNET, pour ceux qui ne le sauraient pas, est un groupe de stoner rock américain, originaire de Red Bank dans le New-Jersey. Il est mené par DAVE WYNDORF, un chanteur à la personnalité excessive, qui fut un temps le porte-parole d’un mouvement réclamant ironiquement la légalisation des drogues dures. C’est dire le personnage… 

Il est accompagné depuis 1999 par PHIL CAVAINO le guitariste et BOB PANTELLA arrivé, lui, en 2004 à la batterie. Les deux autres complices sont GARRETT SWEENY à la seconde guitare depuis 2010 et CHRIS KOSNICK qui tient la basse depuis 2013.

“Dopes to Infinity”, le premier morceau nous plonge dans l’ambiance. Puis “Radiation Day” est enchaîné sans temps mort. A peine le temps de digérer ces premières sensations que déjà le groupe attaque le morceau suivant. DAVE est à fond, penché sur son pied de micro, gratte en bandoulière, hurlant ses mélodies à tout va.

MONSTER MAGNET

Ici, pas de décors chiadés, juste le logo du groupe qui sert de backdrop et des images psychédéliques qui tournent en boucle. Simple et efficace, tout simplement.

Et voici qu’arrive “Powertrip”. Le son colossal qui écrase le devant de la scène oblige les fans à secouer la tête dans tous les sens. Les lumières sont blafardes et l’atmosphère est suffocante. Idéal pour le style, mais pas top pour les photos, lol… ou pas ! 

En tout cas, le set est excellent. Les américains nous refilent un orgasme auditif. On prend tous notre pied ce soir !

Les compos s’enchaînent et le temps passe très vite. “Mindfucker”, un tout nouveau titre qui tout en te retournant le ciboulot te met une grosse baffe à travers la face puis “Look to your Orb for the Warning” sont envoyés coup sur coup. Les musiciens se montrent dynamiques et engagés, voire même parfois enragés.

Une chape de plomb s’abat sur le public. Il fait de plus en plus chaud. Les ventilateurs tournent à plein régime. DAVE tout en sueur, se frotte régulièrement sur le public, allant même jusqu’à se pencher dangereusement sur eux. Sa voix se fait quelquefois caverneuse et enflamme l’Usine. Des tonnes de réverb sont utilisées, ajoutant un gros côté psychédélique aux morceaux.

C’est un voyage à travers l’espace et les galaxies auquel nous avons droit ce soir. Ces titres volent votre souffle et électrisent l’atmosphère. Le pit se retrouve K.O. par le jeu abyssal de DAVE. La légende est toujours en marche ! 

Après avoir terrassé ses fans avec “Twin Earth”, c’est le splendide morceau “I want more” qui sort des baffles de l’Usine. DAVE, à genoux, électrise son public. Le son est absolument monumental, massif, et ténébreux. Votre chroniqueur en reste stupéfait ! 

MONSTER MAGNET

“Take me to the sunspot”, now I wanna go home !”, nous hurle Dave. C’est “Dinosaur Vacuum” que le groupe se décide à jouer. Ce titre est fortement influencé par HAWKWIND, groupe de space-rock des 70’s. Du coup, je suis aux anges ! J’adore ce groupe ! Le morceau me met carrément la chair de poule ! C’est trop bon. Que de classiques qui enragent le pit crescendo. Le concert est vraiment d’excellente facture.

Et c’est sur “Spine of God” que le groupe quitte la scène. Les lumières s’éteignent sous les larsens des guitares. C’est déjà fini ? C’est que j’en reprendrais bien une dose, moi ? Sur la set liste en face de moi, il manque encore des titres. Donc on aura droit à un rappel. Cool !!

Les gars de Red Bank se font désirer puisque l‘Usine hurle depuis une bonne dizaine de minutes. Mais, ça y est, les revoilà qui redescendent l’escalier qui donne sur la scène. C’était pour mieux atomisé l’usine que les MONSTER MAGNET se sont fait attendre. Dès l’entame de “Negasonic”, le public genevois, jusqu’ici relativement sage – nous sommes en Suisse – se met à pogoter devant la scène. Mais sans excès. Et surtout sans grosses bousculades. Une brutalité toujours contrôlée. Suisse oblige.

La fin du show donne l’occasion d’écarquiller les yeux devant une formation qui pulvérise les classiques devant un auditoire sonné. Tout bonnement ahurissant de qualité. Toute l’attention des spectateurs est focalisée sur DAVE, et ce malgré l’incontournable talent de ses musiciens. C’est vraiment un incroyable frontman.

MONSTER MAGNET

“Tractor” de l’album “Powertrip” est joué maintenant. Et voilà que l’Usine explose. Exactement ce qu’il fallait pour élever nos esprits à un niveau jamais atteint. Pendant un court instant, je me laisse tracter par le morceau. Oh miracle, je suis en train de discuter avec LEMMY et RONNIE DIO. Et voilà que CHRIS CORNELL se mêle à la conversation ! Alléluia !!! Oups, je m’égare, là ! MONSTER MAGNET me fait tourner le cerveau ! Redescendons sur terre, il faut conclure ce report !

Les premières notes de “Space Lord” résonnent dans la salle. « Hey Mother fuckers everywhere ! », interpelle Dave. « Brother and Sister, Ladies And Gentlemen’s, Mother Fuckers Everywhere ! », continue-t-il. « You will sing with me ! ». Et le public de hurler le refrain en chœur « Space Lord Mother Fucker ! » pendant plus de cinq minutes. Quelle fin de set ! Toute en puissance et en psyché.

Dave décide de prendre plein de photos du public. Quel délire ! C’est complètement dingue ce concert ! J’ai l’impression que le gros truck que j’ai vu à l’entrée tout à l’heure, est en fait un vaisseau spatial. Il va emmener tout le groupe vers d’autres horizons pour d’autres scènes. 

Bon, je crois qu’il est temps de rentrer, la chaleur me fait délirer – ou est-ce l’abus de bière ? – d’autant plus que la sécurité à l’air de s’être levée du mauvais pied. Il faut dire aussi que dès la fin du set, des spectateurs se sont jetés sur le pied de micro de DAVE pour piquer les médiators. Du coup, la set list que je voulais récupérer a été chiffonnée manu militari par un roadie et jetée de l’autre côté de la scène.

Pas grave, je vais rentrer dans mon vaisseau spatial en écoutant les récentes rééditions des albums cultes de MONSTER MAGNET.

MONSTER MAGNET

Bilan de la soirée

COSMOSONIC : Encore un groupe suisse inconnu pour moi, qui devient une grosse découverte. À revoir rapidement.

MONSTER MAGNET : Tout simplement SPACIAL !!!!!

Un grand merci à Post Tenebras Rock, l’organisateur de cette sublime soirée !!

 

LIFE OF AGONY

La destination du soir est Villeurbanne et plus précisément le CCO. Et même en ayant prévu large et en tenant compte de la galère pour se garer là-bas et ben, je suis à la bourre ! Si, si, c’est vrai.

Pas de beaucoup, dix minutes, mais c’est déjà suffisant pour m’avoir fait louper le début de la soirée (je le sais car j’entends jouer au loin).

BLOOD RUNS DEEP

Bon, c’est confirmé, j’ai loupé le début du groupe de première partie,  les suisses de BLOOD RUNS DEEP. Je me précipite dans la salle pour en rater le moins possible et prendre des photos.

Heu… ambiance très stoner doom, très lourd, pesant. Des lights qui renforce cette impression. C’est bien fait, les musicos sont bons, la voix est claire et pourtant je n’arrive pas à rentrer dans leur univers. Ca m’oppresse même, pourtant je résiste parce que c’est très bien.

Enfin, je résiste, je résiste… pas jusqu’au bout quand même. Trop noir pour moi.

Allez, un petit tour en zone fumeur (heu… pour prendre l’air frais, bien-sûr !) et dire bonjour aux copains présents. En même temps, je repense aux BLOOD RUNS DEEP, c’est quand même bizarre, c’est dans un style que j’aime habituellement en plus c’était bien fait et je ne comprends pas pourquoi je n’ai pas accroché. Il faudra que j’écoute tranquillement leur CD. Pendant que je réfléchis (si, si, ça m’arrive !!), j’ entends à nouveau de la musique.

SECOND FUNCTION

Je n’y crois pas !!!! Je suis en train de louper le début du deuxième groupe SECOND FUNCTION ! Le changement de plateau a été méga rapide. 

Bon, même si eux-aussi sont suisses, le point commun avec le groupe précédent s’arrête là. Eux, ils sont plutôt dans le rock métal méga mélodique. Métal léger. Je rentre de suite dans leur musique. C’est mélodique, les morceaux passent tout seuls, les musicos sont bien scéniquement. Le public présent (200 personnes à vue de nez) apprécie. Ca passe tout seul. J’aime bien la voix du chanteur qui colle parfaitement à leur univers. Du coup, je me laisse porté par leur musique tout au long du set qui sera, comme pour les BLOOD RUNS DEEP, court.

LIFE OF AGONY

Bon, là je reste dans la salle. Je ne veux pas louper le début de la tête d’affiche, na ! L’attente ne sera pas longue. Le changement de plateau est rapide et donc c’est au tour de LIFE OF AGONY de rentrer sur scène. Et c’est parti à fond les manettes ! Putain, ça déménage grave ! Heu, tiens, c’est bizarre, c’est bien la voix du chanteur mais c’est une fille qui a le micro… J’ai du manquer un épisode, moi !! Ah oui, c’est ça, le chanteur s’est fait opérer et est devenu NINA (en clair, c’est un transexuel !).

En tout cas, NINA elle à la pêche ! Elle bouge et se démène comme une diablesse. Le public est aux taquets et, même si la salle n’est pas blindée, ce n’est pas faute des fans qui ont fait le voyage de très loin pour ce one shot en France. Et ils vont être servis ! Les morceaux du groupe sont des bombes en live et les morceaux du dernier LP trouve naturellement leur place dans la set list.

Moi qui avais peur de ne pas trop trouver mon compte du côté des anciens titres, mais non. Ceux qu’ils jouent ne sont pas trop typés hardcore. Bon, ça bouge mais même quand ça dépote, ça reste musical. Sauf que dans le public, certains en profitent pour se lâcher sans faire gaffe à rien, même à un gentil photographe qui finira le concert avec un gros cocard !! Il y a aussi le sempiternel spectateur qui prend la scène pour un plongeoir bien-sûr !

L’ambiance est super, le groupe méga en forme, le son méga bon, je ne regrette pas d’être là, moi ! LIFE OF AGONY en live, c’est énorme ! Court mais intense.

Voilà, c’est déjà fini. C’est passé à la vitesse de mère-grand en rollers électriques dans une descente ! Mais le truc cool, c’est qu’il est tôt et que je ne vais pas me coucher trop tard moi… pour une fois !!

Allez, un grand merci à toute l’équipe de Mediatone pour cette soirée ! Long live rock’n’roll, les gars  !!!

BLACKRAIN

Report by Seb 747

Ce soir, c’est dans la vallée de l’Arve, connue pour ses usines de décolletage que je me dirige. Plus précisément à l’Atelier de Cluses. Mais ce n’est pas pour de la mécanique de précision que je m’y rends, mais bien pour un concert. De quel genre me demanderiez-vous ? Eh bien, je dirais bien du glam-rock. Seulement, je me pose quelques questions, étant donné la première partie.

C’est une étrange affiche qui nous est proposé en cette soirée. En effet, les BLACKRAIN, le groupe vedette (vous vous en seriez douté), ont décidé d’emmener dans leurs bagages les DREAD UNION BLOOD. Étrange, car les styles musicaux des deux groupes sont carrément à l’opposé.

Mais bon, qu’à cela ne tienne, allons y !

Pour ceux qui suivent mes reports, j’avais déjà vu les DREAD UNION BLOOD au Panic Fest de Saint-Félix l‘an passé, et je savais déjà à quoi m’attendre. Alors, une semaine avant, je me suis préparé en écoutant en boucle les derniers AVATAR, histoire d’habituer mes oreilles à cette future déflagration sonore !

DREAD UNION BLOOD

Une fois arrivé sur place et m’être garé sans problème, je monte les escaliers en fer pour arriver tout en haut dans la salle. Ayant déjà vu des concerts là-bas, je suis content d’y retourner, d’autant plus que, comme dans mes souvenirs, la salle est de bonne taille et la scène est relativement grande pour que les groupes puissent évoluer sans gêne.

À peine le temps de dire bonjour aux copains, qu’une petite intro démarre et que les lumières s’éteignent. Elles resteront, d’ailleurs, quasiment tout le temps dans cet état durant le set des DREAD UNION BLOOD, alourdissant encore plus l’ambiance musicale.

Contrairement à ce que je craignais vu la différence de style avec BLACKRAIN, le public ne s’est pas enfui dès les premières notes. Je suis même surpris que la salle se soit aussi bien remplie. Bon, comme je le disais plus haut, déflagration sonore il y a !

DREAD UNION BLOOD

Musicalement, j’aime bien. La lourdeur de la musique est intéressante mais malheureusement, pour moi, le chant n’est pas du tout mon style. Comme l’a dit tout le long de leur set le chanteur : « Il y a les métalleux devant et les hard-rockeurs derrière ». Donc, je suis resté derrière, lol !

Ce qui est cool tout de même, c’est que tout le long de son set, celui-ci avait une pensée pour tous les gens, qui comme mes camarades et moi, n’apprécient guère leur genre musical. Mais il est vrai que dans le style, c’est bien fait et que ça plaît. Seulement pour moi, c’est trop violent, la voix est vraiment trop grave et il manque un chouïa de mélodies.

Bref, le set se termine au bout d’une heure sous une chape de plomb. Le public devant la scène a l’air ravi… et moi, beaucoup moins. Evidemment.

Repos obligatoire après cette explosion sonore et direction pause hydratation et ravitaillement.

BLACKRAIN

Le changement de scène est relativement rapide et en voyant toutes les copines qui se ruent devant la scène, je me dis que les BLACKRAIN ne vont pas tarder. Il est 22 h, lorsque les hauts-savoyards montent sur scène. Le groupe arrive conquérant devant une salle toute acquise à sa cause. Et en lisant l’expression de joie sur le visage des musiciens, je me rends compte qu’il n’y a pas que le public qui est content. Les BLACKRAIN sont venus jouer sur leurs terres et ça se voit !

Lumières sombres, premiers accords, et c’est parti pour plus d’une heure de rock‘n’roll. Dès que l’entame de “Eat you alive”, suivi sans temps mort par “Back in town” déboule, l’ambiance s’échauffe. Les deux titres de leur récent album “Released” sont acclamés par le public. Quelle belle entame de concert !

“Rock’n’roll is dead” qui a précédé “Mind Control ” voit les spectateurs hurler leurs joies. Il est vrai que leur premier album “License to thrill” fait toujours des adeptes, malgré le nombre d’années qui séparent ce disque du dernier.

BLACKRAIN

La setlist se concentre sur leur dernier album mais les BLACKRAIN passent aussi en revue toute leur discographie. “Dead boy” est le premier titre de “Lethal dose of”. Il est immédiatement suivi par l’incontournable “Innocent Rosie”. Là, on ne tient plus le public ! Ça commence à pogoter de partout. L’atelier est en feu ! MAX dégote toujours des solos dont lui-seul à le secret et SWAN a toujours ce timbre inimitable. Nous voilà dans l’ambiance glam du soir ! Je kiffe !!

“Blast me up” continue de mettre le feu parmi les glameurs et les glameuses. Tout le monde est aux anges, l’ambiance est géniale.

Après ce déchaînement de gros son, c’est la superbe ballade “For your love” qui vient poindre le bout de son nez, histoire de calmer un peu le jeu. C’est vrai que ça commençait à devenir chaud bouillant devant !

BLACKRAIN

« Il est temps de vous offrir une petite surprise ! » nous dit SWAN avec un grand sourire envers son complice de toujours, MAX. Et le groupe quitte la scène. Seul au-devant de la scène, ledit guitariste nous entame son “One last prayer”. L’occasion pour chacun d’entre nous de découvrir ce que pourrait être la teneur de son futur album solo. Eh oui, MAX a lancé il y a quelques semaines un crowdfunding pour tenter l’aventure en solo. D’ailleurs, sur ce morceau, il est seul au monde avec sa guitare et charme littéralement toute la salle. 

Après une ovation du public, les BLACKRAIN remontent sur scène pour jouer deux morceaux de leur dernier album, “Electric blue” et “Killing me” sont exécutés à la perfection.

Vient ensuite le fameux titre dédié à une de leur fan “Jenny Jen”. Hurlements de joie des fans devant la scène. On ne les tient plus !
Le zénith est bientôt à son apogée car après “Run tiger run”, c’est ” True girls are 16″ qui est donné en pâture au public en liesse. MATT, le bassiste, virevolte de partout faisant vrombir ses lignes de basses, sous les coups de marteau de FRANCK. L’osmose du groupe se ressent dans toute la salle. Quel concert !

BLACKRAIN

Après “Overloaded” et “Rock your city”, SWAN nous interpelle :
« Est-ce que vous êtes prêts à chanter avec nous ? Vous n’avez jamais entendu ça ailleurs ! ». Et c’est sur le “Ho hey hey hey” de “It Begins” que l’assistance est amenée à donner de la voix. On atteint le dessus du panier avec ce morceau. C’est devenu un incontournable du groupe. Le public s’époumone, mais se plante, comme c’est souvent le cas à chaque fois que ce titre est interprété, mdr ! C’est vrai qu’il n’est pas facile d’approche tellement on est habitué à l’interpréter différemment.

Le concert est vraiment excellent, et le son est aux petits oignons pour le groupe.

« Pour finir, c’est une chanson triste que nous allons vous jouer », nous dit SWAN. « Mais nous on a voulu qu’elle soit joyeuse et rock‘n’roll ! ». C’est donc avec “Rock my funeral” que les BLACKRAIN concluent leur set. Quel morceau génial ! Ça pète dans tous les sens et il déménage tout sur son passage.

Le groupe devait terminer sur ce morceau mais SWAN ne veut pas s’arrêter en si bon chemin, et nous annonce : « Si vous faites du bruit, on revient pour vous faire un dernier morceau ». L’Atelier ne se fait pas prier et hurle comme jamais ! Les BLACKRAIN nous reviennent comme promis pour nous faire une petite reprise. « Ce titre rappelle un peu notre aventure ! », ce n’est donc pas un petit TWISTED SISTER, comme ils ont l’habitude de jouer, mais “It’s a long way to the top”, le fameux titre d’AC/DC. C’est l’euphorie dans la salle ! Tout le monde se bouscule pour se jeter devant la scène. C’est du gros délire !

Ça y est, c’est fini. Les BLACKRAIN saluent la foule en remerciant le public d’être venu nombreux et font l’éternelle photo finish.

Tout le monde a le sourire aux lèvres, persuadés qu’on a assisté, encore une fois, à une belle prestation de BLACKRAIN. Et comme d’habitude, depuis qu’ils se sont séparés de leur ancien manager, les quatre compères nous retrouvent pour signer des autographes, prendre des photos et discuter du bon temps avec les fans présents.

Il se fait malheureusement tard et je dois songer à rentrer. Avant de partir, je vais saluer les musiciens. Bouh, c’est fini ! Pas grave, je les reverrai le 17 juin prochain pour la fête de la musique à Ayze, na !!

BLACKRAIN