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AMARANTHE

Bon allez, retour à Lyon et à la case Ninkasi Kao à Gerland. Le truc cool, c’est que je connais le chemin par coeur et qu’en plus, maintenant que l’OL ne joue plus à Gerland, je ne vais pas me galèrer à me garer. Même un soir de match.

Et donc je suis en avance, les portes ne sont même pas ouvertes. Eh oui, ça m’arrive !

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SMASH INTO PIECES

J’ai donc le temps de me placer pour le premier groupe SMASH INTO PIECES. Bon déjà, ils ne vont pas avoir beaucoup de place sur scène car avec les deux batteries (la batterie de AMARANTHE étant déjà installée), l’une devant l’autre, il ne doit pas rester beaucoup plus d’un mètre.

Compte à rebours, et c’est parti ! Heu… tiens, c’est ça du metalcore ? Comment vous dire, c’est limite techno, métal moderne, très dansant. La voix est belle, c’est bien fait, c’est très visuel. Les musiciens ont une très bonne présence scénique, les morceaux ne sont pas désagréables, loin de là, mais bon ce n’est pas forcément ma pinte de bière. Trop propre pour moi. Même si, au final, j’ai plus apprécié ce groupe que ce à quoi je m’attendais.

C’est l’heure de la première petite pause et comme il y a une petite affluence ce soir, je ne galère pas vraiment pour aller jusqu’au bar. Pour le manque d’affluence, c’est probablement du au nombre important de concerts  dans un espace temps réduit. Les métalleux se voient malheureusement dans l’obligation de faire des choix.

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SONIC SYNDICATE

Bon, courte la pause. Et c’est déjà reparti ! C’est SONIC SYNDICATE qui si colle. Ils oeuvrent eux-aussi dans du metalcore, mais là, pas de côté électro-techno. C’est plus un métal “dansant, jeune” comme dirait ma femme ! Belle voix, belles mélodies mais très propre encore une fois. En revanche, les morceaux sont très beaux et agréables.

En plus, tout comme SMASH INTO PIECES, ils sont très scéniques. Ca bouge vraiment sur scène (content pour les photos Ti-Rickou !), le chanteur a une vraie présence et une très belle voix. Après, encore une fois, c’est très propre, très moderne et trop “dansant” pour moi. Ce n’est pas désagréable, surtout que le son est bon, mais ce n’est pas le style que j’écouterai spontanément.

Dernière pause de la soirée. Elle va être un peu plus longue car il y a un démontage de batterie. Le changement de plateau est donc plus long.

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AMARANTHE

Ca y est, AMARANTHE commence ! Ca débute par une bande son et la bande son continue, continue… Ah enfin des effets de lumière ! Et c’est parti avec de beaux lights et un bon son. Le chanteur qui fait la voix claire porte une casquette et celui qui fait la grosse voix et la voix grind est… chevelu ! Il y a bien évidement aussi une chanteuse. Bref, si on rajoute à ce trio, un bassiste, un guitariste et un batteur, ben ça fait du monde sur scène !

Et putain, ça bouge ! Là-haut, ils se démènent tous comme de beaux diables. Ca bouge et c’est visuel.

Musicalement, les trois voix sont bien utilisées et le mélange est très efficace. Les morceaux sont d’une alchimie complexe mais donnent un résultat très sympa, même si bien-sur ce n’est évidement pas le style que j’aime habituellement.

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AMARANTHE

Là, c’est vraiment très bien fait et du coup, je rentre dans leur univers. Heu, comment ? Est-ce que le fait que la chanteuse soit très sexy n’y est pas étranger ? Bande de mauvaises langues, je n’avais même pas remarqué, lol !!! En plus pour la fin du show, elle va changer de tenue et sera moins sexy. Aïe chérie, pas la tête ! Oui, j’avoue, j’avais un peu remarqué, mais c’est surtout sa voix qui est frappante et son charisme !

Le groupe offre une belle communion avec le public, heureux d’être là et de jouer. De mémoire, la dernière fois qu’ils ont joué à Lyon c’était au Marché Gare et là, ils sont au Kao. C’est un groupe en pleine ascension.

Bon, une heure et quart de show et c’est fini. Les lumières se rallument et déjà les deux premiers groupes sont à leurs stands pour faire des photos et signer des autographes. Tout ce qu’il faut pour que la fête soit complète !

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AMARANTHE

Pour ma part, je ne vais pas attendre AMARANTHE car maintenant, il tombe de la flotte, quelque chose de bien et que j’ai pas mal de route à faire. 

Base Productions nous a offert une soirée différente avec ce soir des groupes qui évoluent dans un style que je n’écoute pas souvent mais qu’au final j’ai plutôt apprécié.  Un grand merci à toute la team pour cette soirée. J’ai quand même un regret, ne pas avoir eu SANTA CRUZ en première partie cette fois-ci !!!

 

 

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VOLBEAT

Report by SEB 747

Lorsque le temps n’est pas au beau fixe, que la nuit descend rapidement depuis qu’on a gagné une heure de sommeil et que vous êtes motivés parce-que vous, la télé, ça commence à vous ennuyer, que faire ? Aller à un concert bien-sûr ! Et pas n’importe lequel, celui de trois groupes internationaux de haute renommée. Les américains de CROBOT (un super groupe en devenir, à écouter de toute urgence si vous ne les connaissez pas), les australiens de AIRBOURNE (qu’on ne présente plus) et les danois de VOLBEAT… Enfin pas complètement danois puisque Rob CAGGIANO (ex-ANTHRAX) est dans le groupe depuis 2013 et qu’il est new-Yorkais.

Du coup, direction l’ARENA de Genève chez nos voisins helvètes où je n’avais pas remis les pieds depuis un très long moment. Je suis super-content d’y retourner pour enfin assister à un concert dans une grande salle. Ce dernier étant annoncé pour 20 h sur le ticket je prends une petite marge et pars plus tôt que prévu car en Suisse, “l’heure c’est l’heure”. Le temps de me garer en dehors du parking, hors-de-prix bien entendu, et j’arrive sur les lieux sous un déluge apocalyptique. Dur, dur la vie d’un rockeur !!

Euh, c’est moi où j’entends du bruit qui vient de la salle ? Quoi ? Comment ça ils ont commencé une demi-heure plus tôt ? C’était marqué sur le web ? Oups, boulette, je n’avais pas pensé regarder. Le syndrome Ti-Rickou m’a une nouvelle fois rattrapé, même si ça faisait un moment que ça ne m’était pas arrivé. Bon, à peine le temps de dire bonjour aux copains en attendant la fouille de rigueur, que je me rue devant la scène. Ou pas. Le devant étant déjà inaccessible. Ça va se compliquer pour les photos.

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CROBOT

En tout cas, je suis tout de même content de n’avoir pas raté CROBOT. Moi leur hard 70’s mélangé avec du stoner, j’adore. C’est sur “The Legend of the Spaceborne Killer” que j’arrive, et le morceau est excellent. Il est interprété avec une puissance bien supérieure à ce que l’on peut entendre sur disque. En plus Brandon YEAGLEY, le chanteur, est à fond avec sa belle chemise à fleurs très roots qu’on dirait tout droit sortie des années hippies. Je ne sais pas combien de titres ils ont joué avant, deux ou trois peut-être, mais il est tout en sueur.

Chris BISHOP, le gratteux, est en osmose avec son instrument et nous sort des solos venus de nulle part, mais que dire des frères FIGUEROA, Jake et Paul, respectivement bassistes et batteur ? Paul, comme souvent pour un batteur, frappe ses fûts comme s’il était possédé par un esprit… des 70’s bien entendu ! Jake est celui qui fait le plus le show en dehors de Brandon ; campé sur sa basse qu’il fait ronfler comme jamais, il virevolte sans se soucier de ce qui se passe derrière lui, malmenant son engin et reprenant en chœurs les morceaux. D’ailleurs, j’en viens à me demander si je ne créerais pas un mouvement de soutien aux instruments martyrisés, moi ?!

S’ensuit “Easy Money”, un morceau que j’adore et soudain, je vois Brandon qui court vers Chris pour lui monter sur les épaules et arpenter la scène de long en large. C’est génial la prestation qu’ils nous font, on n’a pas l’impression qu’ils sont en première partie de deux groupes majeurs !!

C’est sur “Welcome to Fat City”, le morceau éponyme de leur dernier album en date qu’ils nous quittent, sans avoir fait le traditionnel “Big Up” aux groupes qui suivent. J’ai raté un peu de CROBOT, mais quelle prestation ! Vivement la suite. Je sens que le reste de la soirée va être au top.

Petite pause syndicale (hydratation, restauration et vidange), et retour au rock. Les lumières s’éteignent, les Marshalls sont alignés sur les deux côtés de la scène, le backdrop du dernier album est affiché en fond de scène, la sirène retentit, c’est bien à un concert d’AIRBOURNE auquel nous allons assister.

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AIRBOURNE

Et c’est encore une histoire de frangin. Décidément, ce soir, il n’y en a que pour les fratries, mdr !! Ryan O’KEEFE est le premier à monter sur scène, prêt à en découdre. Il annonce la cadence en frappant sur ses grosses caisses. Il est suivi de près par David ROADS à la rythmique et de Justin SREET le bassiste. Puis débarque, comme s’il y avait le feu au lac, Joel O’KEEFE. C’est sur “Ready to Rock” que nous cueille comme une fleur le groupe qui, comme à son habitude, est survolté (faudrait savoir comment ils font).

A ce moment précis, on commence à se douter de ce qui nous attends. Ça doit faire la troisième fois que je les vois et je suis toujours autant impressionné par leurs prestations scéniques. Ce sont des piles électriques qui ne se déchargent jamais. Joël est toujours impressionnant par sa technique. Jamais une fausse note, jamais un pas de travers, toujours en mode automatique. Il traverse la scène, saute comme un cabri dès qu’il en a l’occasion et va au contact du public. Bref, un vrai showman.

“Too Much, Too Young, Too Fast” et c’est la foule qui hurle de plaisir. Les slams sont de sorties au beau milieu du public face à la scène et je suis bien heureux de ne pas m’y trouver.

“Rivalry” puis “Girls in Black” tapent dans le mille là où ça fait mal – les oreilles bien-sûr – et le groupe est aux taquets.

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AIRBOURNE

Mais que ce passe-t-il ? Où a bien pu passer Joël ? Le voilà qui fait son Angus YOUNG partant se promener sur les épaules de son roadie à travers le public. Mémorable comme d’habitude. Certes, à un concert d’AIRBOURNE, on n’est rarement surpris, surtout si on les a déjà vu plusieurs fois, mais à chaque fois c’est démentiel et le public en reste souvent abasourdi.

Après “It’s all for Rock’n’Roll” (en hommage à Lemmy), joué tout en émotion – c’est-à-dire pour AIRBOURNE, à fond les ballons – c’est “Breakin’ Outta Hell” qui déboule dans la salle. Et voilà que Joël décide de nous faire son lancer de bière à un spectateur ! Ce coup-ci, il a innové par rapport à la dernière fois où je l‘ai vu car il ne l’a pas explosée sur sa tête. Bon faut dire qu’il l’avait déjà fait précédemment en plein milieu de la foule (quel rêve pour un spectateur d’être baptisée à la bière, lol). Mais il l’a quand même bien ouverte avant de la jeter ! Et re-baptême à la bière pour les spectateurs, mdr !!

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AIRBOURNE

“Diamond in the Rough” est le morceau explosif qui redonne l’énergie au groupe, bien que celui-ci n’est pas montrer le moindre signe de fatigue.

Les lumières s’éteignent et AIRBOURNE décide de quitter la scène. Déjà ? Non, bien-sûr ! La sirène d’alarme est toujours installée au milieu de la scène et c’est RYAN qui se charge de l’actionner… avant de partir lui-aussi. Le public hurle son bonheur sous des sons assourdissants.

Après avoir fini de nous exploser les tympans, les Aussies reviennent et les premiers accords de “Live it Up” retentissent. Lorsque les lumières se rallument, seul Joël est éclairé, apparaissant derrière les lignes de Marshalls. Toujours à fond, il repart dans la salle, mais pas pour se balader dans le public, non, mais pour aller taper un solo devant le parterre des handicapés situés au fond. C’est bien la première fois que je vois ça et franchement on ne peut que respecter le bonhomme.

“Runnin’ Wild” termine ce set. L’affaire est dans le sac. Le rock‘n’roll n’est pas mort et AIRBOURNE en est la preuve !

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VOLBEAT

La prestation des australiens finie, c’est un rideau aux couleurs de VOLBEAT qui descend du plafond, nous dissimulant la scène. Tiens, en voilà une chose étrange ! Nous cacheraient-ils quelque chose ?

“Born to Raise Hell”, la chanson de MOTORHEAD retentit dans la salle, les lumières s’éteignent, le rideau tombe et les populaires danois, qui font partie des groupes métal et hard-rock les plus enthousiasmants de nos jours, sont déjà sur scène. Ouah, quel décor somptueux ! Rampes de chaque côté de la batterie afin que tout le monde puisse la voir, écran géant à l’arrière où des images défilent au long des morceaux – quand ce ne sont pas les musiciens qui apparaissent dessus – ce qui nous permet d’apercevoir le jeu du batteur. Même les lumières sont soignées, on y voit comme en plein jour. C’est impressionnant !

“The Devil’s Bleeding Crown” tiré de leur dernier album en date est le premier morceau joué ce soir par Michaël POULSEN le guitariste chanteur Danois, et ses acolytes. D’entrée de jeu, je me rends compte que le heavy-métal à la VOLBEAT n’est pas seulement que pour les métalleux. Il y en a aussi pour les fans de rock’n’roll, de punk, de country et de blues, et même de thrash. En bref, un sacré mélange nordique !

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VOLBEAT

Après un medley de trois titres en hommage à leur premier album, avec l’incontournable reprise de Dolly SPRINFIELD sorti en 1964, “I Only want to be with You”, c’est “Lola Montez”, titre de “Outlaw Gentlemen & Shady Ladies” qui débarque. Quel morceau ! Il est interprété tout en feeling avec ce refrain plus que mémorable, suivi par des solos de Rob CAGGIANO qui va se promener sur les rampes derrière la batterie. Puis c’est “Let it Burn”, le second titre de leur dernier album en date “Seal the Deal & Let’s Boogie” qui nous frappe en pleine poire. On déménage dans le côté thrash du groupe, tout en restant mélodique à souhait.

Ça y est, la foule sort de sa torpeur, les pogos et les slams sont de sorties. On a aussi droit à un circle-pit endiablé. Pourquoi ai-je le sentiment d’être bien placé à l’arrière de la cohue, moi ?!

Le bassiste Kaspar BOYE LARSEN qui les accompagne depuis 2015, ne se contente pas de rester en fond de scène, il se promène partout, monte sur les rampes, va à droite puis à gauche, tout en plaquant des accords incontournables. C’est comme s’il avait toujours été là. On sent que les musiciens sont heureux d’être avec nous ce soir.

Les compos s’enchaînent et le temps passe vite. Déjà un titre de 2007 et un de 2008 sont passés avant que n’arrive “The Gates of Babylon” de leur dernier LP suivit par “Slaytan” lui-aussi de cet album. C’est démentiel l’ambiance qui règne dans la salle !! D’un côté on a les spectateurs impassibles et de l’autre, les fous furieux qui s’en donnent à cœur joie.

Côté look Michael arbore une coupe que n’aurait pas renié Johnny CASH (son idole) et une veste remplie de patchs en hommage à ses groupes préférés, comme dans les 80‘s. Rob, lui, a son bonnet vissé sur la tête et sa longue queue de cheval tressée.

En tous les cas, ce n’est pas ça qui les empêchent de nous faire dodeliner de la tête et tortiller du popotin, notamment sous les blasts beats du batteur Jon LARSEN.

“Dead but Rising”, titre de 2013 déboule sans crier gare et la foule est en délire ! « Si nous allons en enfer, nous en ferons un paradis, et si nous allons au paradis, nous en ferons un enfer » voilà ce qu’a dit Michaël dans une vieille interview. Je veux bien le croire tellement il suinte le rock par tous les pores ! C’est un passionné. Tout le groupe nous délivre une superbe prestation. Incroyable comme ils ont la banane ! Ils ont tous le sourire aux lèvres !

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VOLBEAT

Et hop, “16 $ “, un titre de 2010, suivi par “For Evigt” un autre de 2016. Je prends mon pied à écouter leurs morceaux. La voix de Michaël a beau me paraître étrange pour un groupe de métal, elle est fort séduisante et je me laisse facilement emmener dans l’univers de VOLBEAT. Superbement mélodique et accrocheur, les titres défilent à vitesse grand V. Deux autres titres de 2010 seront joués ce soir avant qu’ils n’interprètent “Boa [JDM]” tiré de “Rock the Rebel / Metal the Devil” de 2007. Le groupe n’hésite pas à piocher dans ses plus vieux albums, même si la priorité est de mise sur le dernier. C’est enivrant, endiablé, scotchant d’énergie !

Déjà une heure de jouée et c’est sur “Goodbye Forever” que le groupe nous quitte. Pour de bon ? Non, car on en redemande, nous !! « VOLBEAT ! VOLBEAT ! VOLBEAT ! VOLBEAT ! », crie la foule. Et les voilà de retour avec “Black Rose”, un autre titre de leur récent album. Les pogos reprennent de plus belle et les slams sortent de la foule comme s’il en pleuvait. Les gars de la sécu en rigolent. Puis c’est “Doc Holliday” qui sort des enceintes, un autre titre de leur back catalogue.

Les différentes facettes de la musique de ces messieurs sont exposées avec entrain et feeling. Tantôt hard et groovy parfois beaucoup plus posée et blues, je suis aux anges !

Juste après la fin de “Seal the Deal”, titre encore une fois du dernier album, Michaël appelle à faire monter sur les planches la future génération de métalleux pour qu’ils viennent chanter avec eux sur “Still Counting » tiré de “Guitar Gangsters and Cadillac Blood”. Du coup, une dizaine de jeunes métalleux montent sur la scène pour un final en toute beauté. Après avoir fait descendre cette jeune génération, le groupe prends congé en remerciant chaleureusement le public.

Quel spectacle nous ont offert VOLBEAT ! Je ne regrette pas ma soirée, moi.

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VOLBEAT

 

BILAN DU CONCERT

Les trois groupes ont réussi à protéger la signification émotionnelle de leur travail. Le set des pennsylvaniens de CROBOT a été une grosse découverte, celui des kangourous d’AIRBOURNE a été comme d’habitude détonnant, percutant et sans faille et enfin, les vedettes de la soirée, les VOLBEAT, ont fait une forte impression de justesse, par moment de vitesse tout en jouant avec une précision et une fluidité incroyable avec un décor de scène somptueux. Ils ont su faire parler la poudre sans pour autant perdre en mélodie.

C’est clair que j’en reprendrais bien une autre dose !

LOGO BDM LIVE

Bon, un samedi sans concert c’est forcément un samedi pourri. Du coup, même si l’affiche qui m’intéresse est a plus de 3h de route, je me suis résigné. Si, si, c’est vrai ! Sauf que d’un seul coup, en rentrant de balade une petite phrase va tout changer : “Tu as vu, les STICKY BOYS viennent de poster sur Facebook, ils sont entrain de boire du Bourgogne avant leur concert”. Du Bourgogne ? Connaissant leur habitude de se plonger dans les productions locales, je fonce sur l’ordi. Ils jouent où en Bourgogne et à quelle heure ? Et là, hop en moins de quatre minutes j’apprends qu’ils jouent au BDM Live Fest à 22h et je sais même désormais où se trouve Esbarres. Donc en moins de temps qu’il n’en faut à ma femme pour trouver la sortie de la salle de bain, c’est parti, on the road again !! Conceeeert !!!!!

Bref, 1h40 après, je suis dans un petit village près de Dôle où je retrouve plein de copines et de copains de Dijon (et oui, les STICKY BOYS, on les connais bien dans le coin et on les aime !).

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ANNSOBAD

Bon, j’ai loupé le premier groupe de l’affiche mais je suis juste à l’heure pour ANNSOBAD, groupe de rock pop métal de Châlon-sur-Saône avec chanteuse . Heu, c’est tout jeune, ça madame. Du coup, ils alternent covers et compos. La voix est sympa, scéniquement  ils ont déjà travaillé. Après, c’est encore en cours de rodage et au bout de quelques morceaux, je vais faire un tour au bar. ANNSOBAD, ce n’est pas mauvais, juste pas mon truc, trop pop-rock pour moi en fait. Donc à revoir plus tard.

La pause au bar va être longue car maintenant c’est un tribute band à ZZ TOP qui vient sur scène. Comme d’hab’, je ne vais pas faire de report, mais là on est quand même dans un tribute qui ne fait pas les choses à moitié : costumes, moumoutes sur les guitares et bien-sûr les barbes sont là. Bref, la totale ! Quitte à faire un tribute band, FUZZ TOP y va à fond. Heu, peut-être même un peu trop à fond car il est près de minuit, qu’il reste encore deux groupes qui doivent monter sur scène et qu’ils ne s’arrête pas de jouer ! Et en plus ils en rajoutent une couche en disant que les autres groupes ne leur en voudront pas !!! Moi je suis vert car il y a vraiment plein de monde mais vue l’heure, j’ai peur que les gens ne partent à la fin de leur prestation. Et donc que les STICKY BOYS doivent se contenter de jouer devant une poignée de spectateurs…

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STICKY BOYS

Mais non, j’ai sous-estimé le pouvoir des STICKY car malgré l’heure tardive la place du village, même si ça s’est un peu éclairci, reste noire de monde pour l’entrée en scène des STICKY BOYS !! Entrée en scène très ZZ TOP soit dit en passant !

Et c’est parti ! Les copains ne sont pas là pour faire de la tapisserie mais bien pour nous jouer leur putain de fukin’ rock’n’roll à la sauce STICKY BOYS. Et putain, que c’est bon !! Ils sont dans une grande forme et le public composé en grande partie de connaisseurs régit au quart de tour. Les paroles sont reprises par cœur comme un seul homme – ou femme d’ailleurs. Il y a une putain d’ambiance ! Sur scène, ça déménage grave. Le show est bien rodé mais toujours fukin’ rock’n’roll. Les morceaux de leurs deux album sont des putains de brûlots incandescents et des hymnes hard-rock’n’roll qu’on prend plaisir à reprendre en choeur.

Pour ceux qui n’ont pas eu la chance de les voir en live, un concert des STICKY BOYS, c’est comme être pris dans un rouleau compresseur, d’en être content et de trouver ça trop bon et bien sûr trop court.

Mais il est déjà plus d’1h30 du mat (merci le cover band !!) et on doit se contenter d’un show je pense un peu raccourci car il reste un groupe qui doit monter sur scène. Putain que c’était bon ! Allez, pour chipoter j’aurais bien aimé entendre un ou deux morceaux du prochain CD qu’il commence à enregistrer à partir de lundi. Mais bon, je patienterai !

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HARMORAGE

Malgré l’heure très tardive, je veux quand même attendre le dernier groupe HARMORAGE, groupe de métal de Lyon que je ne connais absolument pas. Le changement de plateau est rapide, et c’est parti.

Heu, comment dire, c’est bien fait, les musicos sont bons, scéniquement ça le fait, mais putain c’est violent ! Surtout la voix ! Alors déjà qu’en temps normal, je suis allergique à ce genre de chose, mais à deux plombes du mat’, je craque très vite.

Et hop, le temps de dire au revoir aux potes et bien-sûr aux STICKY BOYS qui sont assaillis à leur stand merch’ et je ne suis plus là ! Comme une bonne partie du public d’ailleurs.

En tout cas, une méga bonne découverte que ce BDM LIVE. Programmation à suivre pour l’année prochaine !!

Long live STICKY what ?? STICKY BOYYYYYSS !!!!!!

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JAMBINAI

Heu non, je ne suis pas concert compulsif ! Et d’abord, je savais depuis longtemps que les sud-coréens de JAMBINAI allaient jouer à Bourg-en-Bresse, la veille de leur show aux Nuits Sonores de Lyon. Et puis, il fait beau. Et l’idée de me faire un concert en plein air dans un cadre superbe l’a emporté. En plus, j’avais faim !  Et comme le groupe est sud-coréen, je me suis dit qu’il y aurait peut-être des soupes ou des plats coréens pour leur faire honneur. Hé, hé, pas que accro aux concerts, moi !

Bon, sur le papier, du post-rock avec instruments traditionnels, ce n’est pas ma tasse de thé. Le fait que JAMBINAI est le groupe dont on parle dans le petit monde underground de la musique et avec le plus grand bien – certains leurs collent même une étiquette métal -, et ben ça a fini de me décider.  

Allez, j’arrive en avance et je tombe, bien-sûr, sur des copains pas accros aux concerts non plus qui viennent tout comme moi découvrir ce groupe. Sinon, le public est très hétéroclite et il commence à être bien fourni.

Les musiciens et musiciennes montent sur scène. Ah oui, je ne vous ai pas encore dit qu’il y a deux filles dans le trio… même s’ils vont être cinq ce soir ! Non, je n’ai pas bu de saté ! Les JAMBINAI sont un groupe à géométrie variable. Il y a un batteur et un bassiste qui peuvent les rejoindre pour certains concerts et moi, ça m’arrange : je veux bien du post ce que tu veux mais avec un batteur et un bassiste, c’est mieux !

Bon, je vais découvrir le son d’instruments que je ne connais pas, moi. Bref, j’enrichis ma culture générale ! Il va juste falloir que je me rappelle leurs noms et c’est pas gagné…

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JAMBINAI

Ambiance étrange avec des musiciens assis. Et, comment dire, c’est heu… très bizarre, déstructuré. Ca me fait penser horreur, malheur ! à du free jazz avec des sons instruments en rupture d’harmonie. Ou pour moi, en superbe cacophonie. Lorsque ça retrouve une harmonie et donc une mélodie, c’est plutôt pas mal surtout lorsque ça lorgne vers le métal.

Le son est excellent et les musicos sont assez hallucinants. L’expression de leurs visages prouve qu’ils sont vraiment à fond dans leur monde. L’utilisation des instruments traditionnels amène un côté vraiment intéressant, surtout dans les moments planants.

Eh oui, y’a aussi ça, les moments planants !

Donc, je résume : leur musique est faite avec une guitare, une batterie et divers instruments traditionnels –  deux fixes et une sorte de flûte – et le résultat est une sorte de free jazz métal planant !!

Et donc vous comprendrez que je ne vais pas trop tarder à battre en retraite. J’ai de la sueur qui coule sur mon front, je me sens bizarre. Voilà, je suis terrorifié ! Maman, j’ai peur, cette musique me stresse ! En plus, je viens de me rappeler qu’il y a un petit resto thaï pas loin et j’ai faim !

Conclusion de ma soirée : c’est intéressant à voir, c’est bien fait, les musicos ont vraiment un style à part, original et ça c’est déjà méga rare. Après, personnellement, j’ai trouvé çà trop intello, prise de tête, rock pour bobos ou les pour les Inrocks, trop bien pensé, calculé pour faire du déstructuré. Malgré tout, je peux comprendre que certains trouvent ça génial, surtout des musiciens issus de conservatoire.

Voilà, je me suis fait tout plein de nouveaux copains avec cette chronique. I’m happy !

Le fond des choses, c’est que pour moi, ça manque cruellement d’émotion et de corones comme disent les espagnols. Ce doit être mon côté rockeur.

Ah oui au fait, je me présente : je suis Ti-Rickou et oui, je suis un accro des concerts live !!

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*Concert  organisé dans le cadre de “Bas les masques !” par la Tannerie en partenariat avec la MJC et le service Actions Culturelles dans la cour de l’Hôtel Marron de Meillonnas (H2M).