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THE RUMJACKS + HIGH SEA LOOTERS : Live Report @ l’Undertown de Meyrin (CH) – 30 octobre 2021

THE RUMJACKS @ L’Undertown

Report by SEB 747

Ce soir, changement de décor puisque des Alpes savoyardes la veille, me voilà parti en Confédération Helvétique. En effet, je me rends à Meyrin, tout près de l’aéroport de Genève. Bon, c’est bien beau tout ça, mais que suis-je censé aller voir, moi ? Eh bien, des Australiens qui ont décidé de sauter directement de l’avion pour faire bouger l’Undertown de Meyrin, et ces Australiens ne sont autres que les RUMJACKS ! Qui ça ? THE RUMJACKS ! Un groupe de punk rock et folk celtique venu de Sydney. Ils sont actifs depuis 2008 et viennent de sortir un nouvel album en mars de cette année. L’ayant écouté en boucle depuis lors, je ne pouvais que me rendre à ce concert.

Sans moyens de locomotion – ma Titine étant toujours en convalescence – je suis bien content de pouvoir encore uen fois compter sur les copains pour pouvoir m’emmener. Partis sous une pluie intense, qui nous oblige à la prudence, nous arrivons tout de même à l’heure. L’avantage non négligeable de l’Undertown, c’est qu’on trouve facilement de la place pour se garer car un grand parking se situe juste à côté de la salle.

La queue que j’aperçois à mon arrivée, n’augure que du positif. Il va y avoir du monde. C’est cool pour l’organisation. Pass sanitaire et carte d’identité présentés, nous descendons dans l’antre de la bête. Platon disait « Si on veut connaître un peuple, il faut écouter sa musique ». Moi, je pencherais plus pour un groupe plutôt qu’un peuple. Quoiqu’en y réfléchissant bien, la réflexion n’est pas si bête, si l’on pense que le public de ce soir, se rapporte à un peuple. En effet, les keupons sont de sortie et ça se voit. Ce n’est pas du tout le même public que mon concert de la veille, ni celui que j’ai l’habitude de côtoyer en concert mais ça ne m’inquiète pas une seule seconde. J’aperçois tout de même quelques metalleux. Ouf, je ne suis pas perdu ! Il y a, en cette veille d’Halloween, une ambiance festive, une sorcière s’est invitée au concert. Mais il m’en faut plus pour avoir peur. Mdr.

HIGH SEA LOOTERS @ L’Undertown

Les hostilités commencent avec les HIGH SEA LOOTERS. Un groupe de pirates punk venu de Romandie… et d’ailleurs. Je me place rapidement devant la scène histoire d’être bien placé pour les photos, d’autant plus que le public se fait de plus en plus nombreux.

Une petite intro démarre depuis la scène, et pendant ce temps-là, le groupe prend ses marques. Mené de main de maître par JOBILLY, le chanteur à la guitare acoustique et mandoline (je lui trouve de faux airs à JOE STRUMMER des CLASH), bien accompagné par JONAS, le bassiste aux favoris portés fièrement, McFLY le guitariste électrique sous son manteau de fourrure, CLARA la divine accordéoniste et BENJAMIN, à la barbe bien fournie, au fiddle (violon), le groupe commence son set.

Dès les premiers morceaux, je ne peux m’empêcher de battre du pied, je suis ensorcelé. Quasiment toutes les chansons parlent du temps de la piraterie. Que ce soit « Pirate’s Life », « Dead or Alive » ou bien encore l’excellent « Our Captain was a Lady ». J’ai l’impression de naviguer en pleine mer sur un vieux trois mâts. Je me vois au fin fond d’un bar miteux, bandeau sur l’œil en train de boire une pinte et chanter à tue-tête les morceaux des HIGH SEA LOOTERS. Faut que je retrouve cette sorcière pour lui dire deux mots, moi. Mdr.

Les titres de leur premier méfait sont joués par nos copains Romans, avec enthousiasme. Ils sont tous à fond et les deux guitaristes prennent le chant lead chacun leur tour. Les refrains sont quant à eux interprétés par quasiment tous les musiciens. Franchement, je suis séduit par ce groupe que je ne connaissais pas. Il est vrai que ce n’est pas mon style de musique préféré, mais c’est super bien fait, et il est compliqué de résister à leurs morceaux hyper-entraînants. Si vous voulez vous faire une idée de leur musique, je vous recommande vivement d’aller voir leur Bandcamp.

Nos copains helvètes sont ultra-motivés et sont en osmose avec leurs nombreux fans. Du coup, quand vient le moment de « Cayenne », une cover de PARABELLUM (la seule chanson en Français ce soir), elle est reprise en cœur par un public toujours en feu. L’hymne keupon de référence, fait un bel effet dans l’Undertown. Devant la scène, le pogo démarre un peu, mais il n’est pas violent. Heureusement pour moi, étant donné que je ne suis pas trop fan de ce genre de mouvements. Et voilà déjà le dernier titre « Leave Her Johnny ».

Belle surprise pour moi que sont les HIGH SEA LOOTERS. Un véritable coup de cœur. Un groupe que j’irai revoir bien volontiers. Voilà l’heure de la pause, un petit moment de répit avant de reprendre la mer, avec l’attraction australienne de la soirée. J’ai à peine le temps de papoter avec mon chauffeur de la prestation des HIGH SEA LOOTERS que le public s’amasse devant les planches.

THE RUMJACKS @ L’Undertown

Il est l’heure pour nos copains australiens de passer à l’abordage de la scène de l’Undertown ! Les RUMJACKS ayant viré leur premier chanteur l’an passé, après qu’il se soit bagarré avec des membres de l’équipe, et même des spectateurs, c’est désormais MIKE RIVKESS, un Bostonien, qui officie au poste de nouveau chanteur. Personnellement, j’aime mieux sa voix. Je trouve qu’elle sied mieux au groupe. Et ce n’est pas JOHNNY McKELVEY, le bassiste fondateur qui me dira le contraire ! De toute façon, étant donné le gabarit du personnage, ce n’est pas moi qui irai lui conter fleurette !! Le groupe est aussi composé de GABRIEL WHITBOURNE à la guitare, d’ADAM KENNY à la mandoline et de PIETRO DELLA SALA à la batterie.

Dès les premières notes de « Through These Iron Sights », un titre issu de leur dernier album « Hestia », le public conquis d’avance s’enflamme. Du coup, l’espace que j’avais lors de la première partie, s’est réduit comme peau de chagrin. Me voilà contraint de me positionner sur le côté de la scène, le devant étant réservé aux pogos. Prudence étant mère de sûreté, on va s’en contenter. Lol !

Le pavillon noir levé, le groupe continue sur sa lancée avec « Plenty », un morceau issu de leur second LP sorti en 2015. Dès lors, le public est déchaîné, on ne le tient plus. Dans la fosse, ça pogote sévère, mais toujours dans le respect de l’autre. Les titres « Saints Preserve Us » puis « Kirkintilloch » se succèdent devant un chanteur ultra-motivé qui empoigne son micro avec une rage toujours contenue. L’ambiance est festive, et lorsque les spectateurs ne pogotent plus, les voilà qui dansent devant la scène.

JOHNNY McKELVEY n’hésite pas à prendre le micro pour interpeller le public tout en bougeant énormément sur scène, sa basse ronflant dans l’Undertown plein à craquer. PIETRO DELLA SALA à un rythme d’enfer et ses coups de baguettes maltraitent ses toms. GABRIEL WHITBOURNE, lui, est plus discret, même si ses riffs sont incisifs. Lorsque MIKE RIVKEES joue du tin whistle, aussi connue sous le nom de flûte irlandaise, c’est ADAM KENNY qui s’empare du chant, surtout lors des refrains. L’entente entre les musiciens est impressionnante ! Ils vivent chacun dans un pays différent et pourtant ils arrivent à trouver une harmonie qui leur va à merveille.

« Factry Jack » tiré de « Sleepin’ Rough » puis « The Reaper and Tam McCorty » de « Sober & Godless », précèdent « The Bold Rumjacker » daté de 12 ans d’âge. Tel un whisky vieilli en fûts de chênes, le titre s’est bonifié avec le temps. Quasiment tous les titres me font penser à des ballades irlandaises, ce qui pourrait paraître surprenant pour un groupe issu des terres Australes, mais pas tant que ça lorsqu’on connaît l’histoire du pays.

Les titres défilent à vitesse grand V. « Bullhead », « My Time Again », « Light in My Shadow » ou encore « A Fistful O’ Roses » de l’album « Sleepin’ Rough ». Ces morceaux ont beaucoup d’impact et possèdent de superbes accroches, notamment dans les mélodies qui se retiennent facilement. « The Black Matilda » suivi de « The Leaky Tub » et « Wild Mountain Thyme », une cover d’un titre des années 50 copié à maintes reprises et considéré à tort comme une chanson traditionnelle irlandaise, font monter la pression.

L’Undertown est toujours aussi chaud, et la température monte en flèche avec deux titres tirés de « Hestia » puis un autre de « Sleepin’ Rough » avant l’hymne tant attendu de leur premier LP, au plus de 68 millions de vues sur YouTube, j’ai nommé : « An Irish Pub Song » ! Et voilà la foule qui se réveille comme un seul homme. La bière coule à flot, et les pogos reprennent de plus belle. C’est tout simplement dément ! Ce dernier titre sonne le glas des spectateurs qui en veulent encore.

Les Aussies quittent la scène sous les « ho ho ho » d’un public toujours aussi surexcité qui ne veut pas les laisser partir. C’est alors que MIKE, revient sur scène sans ses compagnons de route, pour nous interpréter, en acoustique, un « Rhythm of Her Name » tiré lui-aussi de Hestia, leur dernier album. Quel morceau ! Et surtout, quelle interprétation toute en émotion  qui donne l’impression d’être dans l’intimité du Bostonien. Un beau moment de répit avant la reprise des hostilités et le retour de l’ensemble des musiciens qui nous jouent « I’ll Tell Me Ma », une chanson enfantine traditionnelle irlandaise que le groupe avait enregistré sur son tout premier EP, sorti il y a 12 ans.

THE RUMJACKS @ L’Undertown

C’est fini ! Le concert vient de prendre fin avec ce dernier titre hyper entrainant qui n’a laissé personne de marbre. Le public est complètement vidé. Les Australiens nous ont fait un set du « tonnerre de Brest » et ont complètement pris l’Undertown sous leur emprise.

Pour nous, après un petit tour au stand de merch’ déjà dévalisé, il est temps de revenir dans notre belle contrée, non sans écouter « Hestia » sur le chemin, histoire de continuer le concert dans la voiture.

Un énorme merci à l’Undertown pour cette belle soirée. A bientôt !

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THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA @ l’Undertown – Meyrin (ch)

Report by SEB 747 – Photos : STEVE*74

Aujourd’hui, 7 décembre, c’est la Saint-Ambroise. Et, d’après le proverbe, s’il neige, alors de dix-huit jours de froid nous sommes en danger. Heureusement pour nous, pas de neige à l’horizon. Le manteau hivernal n’est pas encore arrivé. C’est cool, cela nous permettra d’aller au concert sans problèmes sur la route.

Un concert ? Mais quel concert, vous demandez-vous ? Eh bien, cher lecteurs et lectrices, ce soir, un orchestre de vol de nuit suédois pose ses valises à Meyrin. Accompagnés par un miroir noir bruxellois et une attaque de macaques neuchâtelois. Mais qu’est-ce que c’est que ce binz ?  De quoi il nous parle ? Attendez, vous verrez bien. Et puis, comme on dit, tout vient à point à qui sait attendre.

C’est sous une pluie diluvienne en direction de nos voisins suisses, que nous partons, afin d’assister à un show qui s’avérera incroyable.

Arrivés sur place, nous faisons, une fois n’est pas coutume, la queue pour descendre dans l’antre de l’Undertown. Cependant, une fois à l’intérieur, je me pose la question de savoir où le public a bien pu aller ce soir. Certes, ce ne sont que des fans, mais tout de même, j’ai l’impression qu’il n’y a pas grand monde.

MACAKATAC @ l’Undertown – Meyrin (ch)

Mais à peine le temps de tergiverser avec les copains que les neuchâtelois de MACAKATAC entament leur set. Lunettes noires pour tous les membres du groupe, barbes de hipsters au menton, les primates surprennent par leur look atypique, qui ne reflète en aucun cas leur musique.

MIRCO PARATA, bassiste chanteur venant de l’ICMP de Londres, attaque par un “Call Of The Monkeys” pas piqué des hannetons. Les guitares tenues par NICOLAS MORARD et ROMAIN LUDER font un bel effet dans l’Undertown. LAURENT GONZALEZ aux percussions et AXEL VUILLE à la batterie sont le plus souvent dans le noir mais soutiennent bien la rythmique donnée par MIRCO.

Musicalement, nous nous situons dans un style proche d’un rock blues d’influence anglaise mélangé avec une pointe de grunge. Les morceaux sont relativement courts et s’enchaînent sans traîner. MIRCO nous interpellant tout le temps en anglais, garde – tout comme ses copains guitaristes – ses lunettes noires tout le long du show.

C’est sympa à écouter, mais je reconnais que je n’ai pas trop adhéré à leur univers musical. J’ai eu beaucoup de mal à rentrer dedans, même si certains morceaux, tel que “Green voltage” m’ont bien plus. A noter qu’une partie des revenus va à la Ligue contre le Cancer et à une association de défense des singes. C’est louable de la part de ces musiciens. Dommage qu’ils ne nous l’aient pas signalé durant le show. Peut-être voulaient-ils rester humble ? Bref, MACAKATAC est un groupe à découvrir… si le grunge et ses litanies dépressives ne vous font pas fuir !

Petit entracte pour discuter avec les copains et se rendre compte que, finalement, ce n’est pas si mal rempli que ça. Les retardataires sont arrivés en cours de route. Surprenant, quand l’on connait la précision suisse. Ou alors, ce n’était que des français. Lol !

BLACK MIRRORS @ l’Undertown – Meyrin (ch)

Tiens, c’est étrange, il y a un type seul sur scène qui a l’air de continuer à faire la balance. Ah ben non, c’est le guitariste des BLACK MIRRORS. C’était une blague belge ? Arrivent en courant la rythmique, la basse, la batterie, laissant le micro seul sur scène. Euh les gars… Y’a pas quelqu’un qui manque ? D’un seul coup, venue de nulle part, une chanteuse débarque devant le micro. Habillée comme une amérindienne, maquillée comme une shaman, elle entame une litanie que n’aurait pas renié les autochtones d’Amérique du Nord.

Forts de leur récent album “Look Into The Black Mirror” (publié par Napalm Records et leur premier long métrage après deux EP), les BLACK MIRRORS évoluent dans une sorte de blues dur avec des nuances de stoner teinté d’occult rock. Certains éléments psychédéliques montrent clairement leur intention première, à savoir celle de suivre les traces d’un certain BLUES PILLS plus connu.

Mais qu’est-ce que c’est que cette chanteuse ? Incroyable ! Elle est habitée par les titres qu’elle interprète. C’est totalement démentiel ! Même lorsqu’elle ne prend pas le micro, elle continue à danser sur les riffs de ses musiciens. On est en droit de se demander si elle n’est pas habitée par un quelconque esprit malin, qui prendrait du plaisir à la faire bouger dans tous les sens. Elle donne vraiment l’impression d’être une marionnette manipulée par des fils invisibles.
Pour moi, Marcella Di TROIA à un superbe timbre de voix. J’aime bien son côté psychédélique et dynamique en même temps.

Pierre LATEUR le riffeur est relativement discret, même s’il s’éclate bien sur ses riffs, tandis que Loïc VIDETTA, le bassiste, semble survolté. Et ce n’est pas les coups de marteau de Paul MOREAU qui le feront ralentir. La dynamique du groupe fait plaisir à voir, et m’impressionne. J’avoue que je ne connaissais pas le groupe, et que je deviens vite fan.
Ce côté Stoner psychédélique « flower power » à la mode Indiens d’Amérique, est vraiment très intéressant. Il m’est difficile de ne pas être captivé par la présence scénique de Marcella. C’est elle qui monopolise la scène sous les riffs et la rythmique.

BLACK MIRRORS @ l’Undertown – Meyrin (ch)

La reprise du “Kick Out The Jam” du MC5, reste intéressante, même si, pour les puristes, certaines attaques manquent cruellement. Cependant, on leur pardonne bien volontiers, tellement leur prestation est vivante. Cela change par rapport à certains groupes qui restent statiques sur scène.
Une chose semble certaine, et comme le dit si bien leur bio, si JANIS JOPLIN, JACK WHITE, ANOUK, NIRVANA et les QUEENS OF THE STONE AGE n’avaient jamais eu la chance de se reproduire, alors BLACK MIRRORS serait leur création favorite.

Bon, re-papotage avec les copains et petit tour au stand de merch’ pour discuter de la prestation de nos nouveaux copains belges. C’est moi ou il y a plus de monde devant la scène que tout à l’heure ? Le peu de spectateurs présents en début de soirée semble n’avoir été qu’une illusion !

THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA @ l’Undertown – Meyrin (ch)

Ca y est, le groupe vedette de ce soir va bientôt commencer. A peine le temps de reprendre une place devant les planches que les lumières s’éteignent pour laisser la place à BJÖRN “Speed” STRID, vocaliste de THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA – et accessoirement de SOILWORK– et ses acolytes. S’appeler comme ça et jouer à deux pas d’un aéroport, il faut le faire ! Et non, ce n’est pas une blague belge… d’autant plus qu’ils sont suédois. Lol !

Trève de galéjades et reprenons notre sérieux. C’est le batteur JONAS KÄLLSBÄCK qui pose le premier le pied sur l’estrade suivi par RICHARD LARSSON qui s’installe derrière ses claviers. Les « Airline Anna », choristes du groupe depuis l’an passé, sont bien mises en évidence sur le fond de la scène, tandis que SEBASTIAN FORSLUND, le percussionniste-guitariste, se place sur la droite derrière ses congas. David ANDERSSON le guitariste (aussi membre de SOILWORK) et SHARLEE D’ANGELO à la basse (ARCH ENNEMY) entament les premières notes d’un concert mémorable. BJÖRN débarque sous les acclamations du public, dans un beau costume mauve en raccord avec celui des deux « Airline Anna (ANNA-MIA BONDE & ANNA BRYGÅRD) ».

THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA @ l’Undertown – Meyrin (ch)

Le public conquis d’avance s’enflamme dès les premières notes de “Sometimes the World Ain’t Enough”. Et c’est parti pour l’embarquement dans un grand spectacle, au super son sur des chansons ultra-mélodiques martelées à tue-tête. Tout est juste comme il faut, à part peut-être BJÖRN, qui semble avoir des problèmes de voix. Mais qu’à cela ne tienne, il continue son show, donnant tout ce qu’il possède à son public qui le lui rend bien. Et puis, ce n’est pas moi qui irait faire un reproche à un chanteur de cette stature !

SHARLEE et DAVID font le show, même si ce dernier se la joue plus discret. Les Airlines Anna, en véritables hôtesses de l’air, contribuent, elles aussi, à nous faire passer un bon moment dans ce fauteuil d’orchestre. Le sourire aux lèvres ne quitte pas leur visage. Mais bien évidemment, tout ce spectacle ne serait rien sans son pilote. BJÖRN a beau sembler être en perte de voix, il nous embarque aisément dans le mode de NIGHT FLIGHT ORCHESTRA.

THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA @ l’Undertown – Meyrin (ch)

L’osmose entre les musiciens frôle la perfection. Les riffs sont faits sur mesure : pas trop serrés, pas trop décontractés. Tout est paramétré pour que nous passions un voyage agréable. Avec la rythmique emmenée par JONAS et SHARLEE, les guitares acérées de DAVID, les nappes de claviers de RICHARD et le son des congas et de guitare de SEBASTIAN, THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA ont cette facilité à manier les titres aiguisés comme des couperets qui tranchent dans le graillon des spectateurs présents ce soir.

Dire que ce groupe n’était à l’origine qu’une occasion de se divertir en proposant un retour aux années 70-80 !! Pourquoi mes jambes et mon torse se mettent à bouger ? Je n’arrive pas à m’arrêter ! Le boogie de NFO est contagieux ! Je suis aux taquets, n’arrêtant pas de siffloter les refrains qui trottent dans ma tête. C’est géant !

Les interventions de BJÖRN sont peu nombreuses. Place est faite à la musique, mais toujours à bon escient.

Cette énergie que possèdent les membres du groupe ne diminue pas. SHARLEE va se frotter au public avec sa basse, se faisant une place derrière BJÖRN campé sur ses bottes en croco qui toise le public du haut de son mètre 96.

Le son est au top niveau et les lumières sont bien trouvées, même si une grosse lumière blanche qui nous aveugle, nous empêche d’apprécier à sa juste valeur NFO. Cependant, il faut bien dire que, musicalement, ce sont des vacances pour nos oreilles. Ces musiciens gentlemen (ils sont presque tous en costume trois pièces) jouent un rock mélodique, accompagné de synthétiseurs, qui respire parfois l’esprit du funk et du disco. Les influences de THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA sont les grands modèles du rock américain des années soixante-dix et quatre-vingt. Cela signifie : grandes mélodies, gros riffs, gros synthés et gros chœurs aussi loin que l’oreille peut atteindre. Le groupe se sent tellement à l’aise qu’ils jouent vraiment libérés.

THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA @ l’Undertown – Meyrin (ch)

Le public, très en voix ce soir, n’a de cesse d’acclamer les premières mesures de tous ces hits. Les « Airline Anna », font la différence ! En plus de leurs sourires, elles apportent un vrai plus au groupe. Et chaque titre possède un refrain que vous pouvez chanter immédiatement car les mélodies vocales sont parfaitement intégrées aux chansons et renforcées par les chœurs.

Le public reste béat d’admiration devant la prestation du groupe. Il y a quelque chose pour tout le monde ici. Des titres de “Skyline Whispers”, avec “Living for the Nightime”, de “Amber Galactic” – avec pas moins de quatre titres interprétés – et même des morceaux de leur premier album qui date de 2012. Mais, bien sûr, c’est leur dernier full length qui est mis en valeur ce soir, avec sept extraits.

La densité des hits est énorme. Non seulement par leur grande variété, mais aussi, grâce à la finesse technique d’interprétation des musiciens. C’est vraiment impressionnant !

THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA @ l’Undertown – Meyrin (ch)

Ce concert, dépasse toutes mes attentes. Je suis, comme une grosse partie du public, complètement conquis. Malheureusement pour moi, le concert me semble trop court. J’en aurais bien repris une dose. Notamment avec “All The Ladies”, tiré de “Skyline Whispers”, qui a été un peu laissé de côté. Mais, ça, c’est juste parce que j’aime bien râler.

THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA nous a montré ce soir un groupe qui a laissé son statut de “projet parallèle de musiciens connus”, loin derrière lui, et de manière tellement convaincante que le nom tombe à la pure formalité.

Une fois le show terminé, nous avons droit à la visite de SEBASTIAN et de RICHARD, mais malheureusement, pas des autres. Ceux-ci étant « Too lazy », d’après RICHARD.

Il est temps pour nous de refranchir la frontière en s’accompagnant de “Sometimes the World Ain’t Enough”, le dernier opus de NIGHT FLIGHT ORCHESTRA.

THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA @ l’Undertown – Meyrin (ch)

MYRATH @ l’Undertown – 23 mars 2018

Report by Seb 747

Tiens, ça fait un petit bout de temps que je ne suis pas allé en Suisse pour un concert, moi ! Aussi, en cette fin de semaine, je prends la direction de Meyrin, pour aller voir MANIGANCE et les tunisiens de MYRATH. Il y a déjà deux ans déjà et quasiment jour pour jour, je les avais vus en première partie de SYMPHONY X et j’avais été plus que conquis. Sauf tempête ou temps apocalyptique, je ne pouvais pas manquer cette date, d’autant plus que les revoir en tête d’affiche me manquait depuis 2013. Et, cerise sur le gâteau, ils ont emmené leurs copains béarnais de MANIGANCE sur toutes leurs dates européennes. Si ce n’est pas cool ça !

Après avoir écumé toute l’Allemagne, être passés par l’Est de l’Europe et une date à Milan la veille, le groupe a décidé de venir jouer à Meyrin afin de continuer de savourer sa tournée appelée le “Shehili Tour”. Celle-ci voit MYRATH passer par le sud de la France, après avoir commencé au début du mois de mars par Paris et après avoir sillonné l’Espagne, finir à Nantes. Un mois bien rempli ! À la mi-avril, ils s’envoleront pour trois dates au Japon, en compagnie d’ORPHANED LAND et de DARKANE. Une belle tournée en perspective.

Récupérant mes acolytes de concert, histoire de ne pas faire le voyage tout seul et de remplir un peu plus l’Undertown, nous prenons la direction de Meyrin, tout près de l’aéroport de Genève.
Connaissant la route par cœur, et la salle aussi, je sais pertinemment que je vais trouver où me garer. C’est cool. Le parking est grand et c’est une aubaine de pouvoir ranger son char sans avoir à tourner deux heures autour du lieu – et de faire comme Ti Rickou, rater la première partie !

Le soleil, relativement absent toute cette semaine, a décidé de nous accompagner sur la route. Trop sympa ! Faudra penser à le remercier. Mdr.

C’est quoi ce souk ? Le parking est quasiment plein ! C’est du jamais vu. On va finir par rater MANIGANCE ! Bon, la voiture est garée, et nous partons vite en direction de la salle. A notre arrivée, mes inquiétudes quant-à la quantité de spectateurs présents ce soir s’avère fausse : la foule est nombreuse, c’est de bon augure. Je n’en reviens toujours pas, c’est bien la première fois où je dois faire la queue pour rentrer dans l’Undertown. Mais, ouf, la première partie n’a pas encore commencé.

MANIGANCE @ l’Undertown – 23 mars 2018

Le temps de retrouver les copains qui sont venus en masse voir nos amis tunisiens et béarnais, que MANIGANCE entre sur scène. Au cas où vous ne le sauriez pas, le groupe a changé de chanteur. DIDIER DELSAUX, le chanteur historique, après des soucis vocaux, a préféré ne pas s’engager sur la tournée. Il a été remplacé par CARINE PINTO. Cela me rappelle un certain groupe grenoblois qui a lui aussi changé pour une copine au chant.

Bon, ne dissertons pas plus, et revenons sur la musique. Ce soir, ils nous présentent leur dernier opus sorti au début de l’hiver intitulé : “Machine Nation”. Dès les premiers riffs de “Face contre terre”, tiré de leur nouvel album, nous découvrons que le son des musiciens est très fort. La batterie est bien en place dans le mix de la salle et les guitares mordantes ainsi que la basse sont mises en avant.

MANIGANCE @ l’Undertown – 23 mars 2018

CARINE arrive sur scène et la différence de voix se fait entendre mais sans vraiment être un problème. Le seul souci, c’est qu’elle n’est quasiment pas audible à cause du mix. Mais le public reste sous le charme. Les chevelures se secouent et les nuques se déplacent de bas en haut, ce qui veut bien dire que les spectateurs apprécient la nouvelle mouture.

Les musiciens sont très motivés et bougent bien sur scène. Les lights sont plus que corrects pour une première partie. La charme et la prestance de CARINE séduisent un Undertown plein à craquer. Les riffs de FRANCOIS MERLE et BRUNO RAMOS, les deux guitaristes historiques (ou presque) se font piquants. PATRICK SORIA derrière ses fûts frappe comme un dément et on n’entend quasiment que lui. STEPHANE LACOUDE, le bassiste, bouge de partout, nous fait des poses et les infrasons qui sortent de sa basse nous assomment.

Moi, qui n’avait jamais eu l’occasion de les voir sur scène, je suis captivé. Les musiciens sont motivés comme jamais. BRUNO fait preuve d’une grande dextérité et se frotte souvent au public pour nous montrer ses penchants de shreddeur. CARINE n’est pas en reste non plus et tient bien son public. FRANCOIS, quant-à lui, reste un peu plus discret. Il est moins démonstratif, plus en retenue. STEPHANE, lui, n’hésite pas non plus à prendre le devant de la scène. Scéniquement, MANIGANCE, ça le fait !

Ce qu’il y a de bien avec MANIGANCE, pour ceux qui ne connaissent pas encore le groupe (il y en a ?), c’est que tous les morceaux sont interprétés dans la langue de Molière. Forcément, chanter en français dans la partie romande de la Suisse, ça fait son effet !

MANIGANCE @ l’Undertown – 23 mars 2018

“Mourir en héros”, “Machination”, “Volte-Face”, voici quelques-uns des titres joués ce soir, et cerise sur le cake, tous les musiciens chantent les chœurs… Ce qui renforce la bonne impression que m’a fait le groupe.

MANIGANCE a jeté feu et flammes, sué sang et eaux, pour séduire un public qui n’en demandait pas tant. C’est avec le titre “Larmes de l’Univers”, tiré de l’album “Récidive” sorti en 2011, que les musiciens quittent la scène sous les acclamations d’un public ravi d’avoir assisté à un show de bonne qualité. Très bon entame de concert, donc, même si l’on pourrait reprocher une voix trop en retrait dans le mix. Mais c’est juste pour râler un peu. Sinon, la prestation de MANIGANCE a fait ce qui devait être fait, à savoir : le job !

MYRATH @ l’Undertown – 23 mars 2018

Une demie-heure plus tard, les lumières s’éteignent. Le clavier ELYES BOUCHOUCHA s’est fait attendre. Il a eu un retard d’avion. Il aurait presque pu sauter en vol, puisque nous sommes très proches de l‘aéroport, mais il a préféré rester sage et venir en entier au concert ! Mdr.

La fosse s’est encore remplie et se faire une place devant la scène est compliqué. Dès que les lights se rallument, on voit une danseuse du ventre de dos. Elle se retourne sur les premières notes de “Born to Survive” tiré de l’album “Legacy” datant de 2016. Le charme opère de suite. Les musiciens sont tout sourire. Enfin, surtout ZAHER ZORGATI, le chanteur. Toujours autant en voix !

Les décors extra-musicaux sont somptueux. On se croirait dans une médina avec plein de métalleux autour. Trop classe !

Nos copains venu d’Ezzahra ne veulent pas se brûler les ailes et jouent sans complexe tous leurs classiques afin de conquérir d’entrée de jeu les spectateurs. “Storm Of Lies”, un autre morceau de “Legacy” qui sera bien représenté ce soir avec huit titres sur les quinze joués, en fait partie.

MYRATH @ l’Undertown – 23 mars 2018

La danseuse du ventre revient nous charmer sur “Dance”, un morceau totalement inédit. ANIS JOUINI, à la basse aussi ronflante qu’entêtante, se laisse charmer pendant que ZAHER nous démontre ses capacités vocales sous les coups de massue de MORGAN BERTHET. MALEK BEN ARBIA, derrière sa guitare et ses lunettes noires qui ne quitteront pas son visage, fait riffer sa gratte sous un déluge de nappes de claviers jouées par ELYES.

Comme le dit si bien l’expression : « Être joyeux empêche de devenir vieux » et c’est bien pour ça que le groupe nous envoie sa bonne humeur. C’est sympa comme attention ! Mdr.

On se régale et les nombreux spectateurs aussi. Aucun reproche à faire, que ce soit au niveau du son, ou des lumières. Quasi parfait.

Après deux titres de “Tales of the Sands” datant de 2011, c’est un autre morceau de leur dernier album en date que nous interprète nos amis tunisiens, “Get Your Freedom Back”. Il sera suivi par deux autres morceaux de “Legacy”.

MYRATH @ l’Undertown – 23 mars 2018

Méchant comme une teigne le groupe ne lâche pas prise une fois sa proie, en l’occurrence, le public, entre ses mains. C’est marrant, celui-ci n’a pas l’air de s’en plaindre. Il faut avouer que la prestation musicale est tout bonnement excellente. C’est l’olympe, nous prenons notre pied comme jamais !

ZAHER n’hésite pas, à plusieurs reprises, à tendre son micro au public. ANIS vient jouer à côté de MALEK et bouge de droite à gauche de la scène. “Sour Sigh”, titre de “Tales of the Sands”, succède à “Madness”, seul titre de 2010. Les musiciens sont hyper professionnels et le sourire ne quitte pas leurs visages Tout le monde s’éclate sur scène. “The Unburnt” sort des enceintes de l’Undertown. Avec toujours cette perfection qui tient le public en haleine.

On sentait bien que les musiciens en avaient gardé sous le coude. Ils nous dégotent leur botte secrète en interprétant le titre “Tales Of The Sands” devant un parterre complètement acquis à sa cause et qui reprend le refrain en chœur. C’est la fin du set pour MYRATH, qui quitte la scène.

Les musiciens laissent la foule mijoter dans son jus pendant au moins cinq bonnes minutes avant de revenir pour nous interpréter “Jasmin” et “Believer”, deux superbes titres issus de leur dernier album en date. Mais ne vous inquiétez pas, avec l’autre inédit, intitulé “No Holding Back”, qu’ils jouent juste après, et celui du début de ce concert, leur futur opus ne devrait pas tarder à sortir ! Nos amis tunisiens finissent par nous achever sur “Beyond The stars” (Tales of the Sands 2011).

MYRATH @ l’Undertown – 23 mars 2018

Peu de temps après, la danseuse est déjà là à prendre des photos avec les spectateurs. Elle sera suivie de très près par les autres membres du groupe et de MANIGANCE aussi, ne cessant de serrer des mains et de prendre des photos avec les fans.

Ce soir, MYRATH a vaincu les derniers sceptiques du groupe et conquis de nouveaux fans sans aucun doute !

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STICKY BOYS

Report by Steve*74 et Seb 747
Crédits Photos : Denis Charmot

Il y a quelques années de ça, JOE DASSIN nous vantait dans une chanson à succès “l’Eté indien”. Cette année l’été indien, comme une partie de la société, est en grève. L’automne est en avance sur le calendrier et nous avons plutôt de la pluie et du froid que du soleil… Aussi lorsqu’un concert pointe le bout de son nez à l’horizon, l’esprit pluvieux fait place au soleil… surtout si à l’affiche vous avez les STICKY BOYS ! Alors, comme souvent ces derniers temps, direction la Suisse pour aller à l’Undertown de Meyrin.

Pour une fois, nos cousins suisses sont en retard sur l’horaire annoncé. Eh oui, tout fout le camp ma brave dame, même les institutions…. Nous avons donc du temps libre pour visiter la place –  vide à cette heure-ci – située devant la salle. Chou blanc pour nous :  c’est moderne certes mais il n’y a rien à voir ni à en attendre, à part attraper un bon rhume car la température est fraîche.

DASHING DIVAS

Quand les DASHING DIVAS arrivent sur scène, la salle est loin d’être pleine. C’est dommage pour les groupes qui vont se produire ici ce soir. Amis métalleux, bougez-vous car il y a souvent une bonne programmation dans cette salle et il serait dommage qu’elle ferme ou qu’elle arrête de programmer des concerts métal !

Mais revenons à nos moutons avec les DASHING DIVAS. Non, non, ce n’est pas la marque de produits cosmétiques, mais bel et bien un power trio franco-suisse, groupe formé en 2013. Nos fringantes divas ont déjà pas mal bourlingué dans la région en assurant une petite trentaine de concerts. C’est donc un groupe soudé et cohérent que nous voyons aujourd’hui.

DASHING DIVAS

Le premier morceau est un instrumental qui nous plonge tout de suite dans leur univers. Contrairement à beaucoup d’autres formations, ils ne revendiquent aucune influence. Leurs inspirations viennent du hardcore 90’s mêlées à du psychobilly. En gros sur des riffs à tendance psyché, vous rajoutez un zeste de hardcore avec une ambiance flirtant bon le grunge. Difficile de définir vraiment le style pratiqué par nos trois énergumènes.

DASHING DIVAS

La guitare et le chant sont assurés par un seul homme, JULIUS MAXIMUS.  Ce nom d’artiste sonne comme un empereur romain. Pour le porter, il faut élever son jeu de guitare vers les cimes afin de ne pas paraître ridicule. Chose faite aisément par notre homme, même si techniquement il ne revendique pas sur sa page web un super niveau. Eh oui, il existe des musiciens avec un ego non hypertrophié…. (je viens de me faire quelques amis, là !). Il est efficace, sympathique et c’est largement suffisant.

DASHING DIVAS

Il est aidé dans sa tâche par JAZEY JACKSON à la batterie, et le remuant PAUL DORY à la basse. Les morceaux défilent sans à coup et de façon énergique. C’est bien fait et agréable à écouter. Le morceau de fin, qui est lui-aussi un instrumental, est peut-être le seul bémol de cette setlist. Pas qu’il soit mauvais, mais à mon humble avis, on ne termine pas par un instrumental.

Pendant l’entracte au lieu d’acheter des esquimaux comme au cinéma, nous, nous allons au stand merchandising visualiser de probables dépenses. Pour vous raconter ça, je laisse la place à mon compère Seb 747.

Comme souvent lorsque nous faisons des virées ensemble, mon partenaire de virées me laisse la main pour finir les reports. Bon, comme j’ai oublié mon appareil photo, j’ai pu me concentrer sur les groupes. Ça ne devrait pas être trop difficile, mdr !

BORN AGAIN

À peine le temps de jeter un œil au merchandising des STICKY et de me poser l’éternelle question « T-Shirt or not T-Shirt ? » que les premières notes de BORN AGAIN résonnent dans l’Undertown.

Les Bisontins ne sont pas venu pour faire de la figuration, et ça se voit. Pour avoir jeté une oreille sur leur premier album, je sais déjà que ça va dépoter.

Comme dirait Ti-Rickou : « ça déboîte bien sa mère-grand dans les orties !! ».

BORN AGAIN

THIERRY, le chanteur, a une belle voix caverneuse. Elle est à la limite de ce que je peux écouter mais j’apprécie le côté compréhensible des paroles. Pour une fois qu’un chanteur à la limite de l’extrême ne grogne pas plus qu’il ne chante, ça fait plaisir à entendre. Il faut dire ici qu’avant d’être dans BORN AGAIN, il officiait au sein de BROKEN EDGE, un groupe thrash, alors ça laisse des traces.

CHRIS SAVOUREY à la guitare nous envoie des riffs à la JUDAS PRIEST et consorts. Cet homme est particulièrement connu dans le paysage métal français. Il est l’heureux papa de trois albums solo sous son nom et a participé à des groupes comme HEAVENLY, SILVER DIRT ou encore KARELIA. Excusez du peu, le CV du bonhomme est impressionnant ! CHRISTOPHER, le bassiste, et PICH, le batteur, font une sacrée paire rythmique.

BORN AGAIN

Le fait est que même s’ils se sont formés l’an passé, nous avons affaire à des jeunes vétérans qui, à mon humble avis, n’ont plus le temps ni l’envie de jouer les midinettes. D’où le côté un peu rentre- dedans du groupe. Plus de fioritures, aller à l’essentiel, surtout vocalement, telle pourrait être la devise de BORN AGAIN. Ce mélange détonnant de hard-rock classique et de virulence vocale à tendance à me fasciner. En plus, les refrains sont faciles à retenir et traînent encore au fin fond de votre cerveau plusieurs heures après.

Le son, excellent au demeurant, est massif, voire abrasif. C’est « coup de boule balayette » plutôt que « câlins et bisous ». Nous ne sommes pas dans le pays des Bisounours ici. Ça pulse grave, ça bourrine vocalement parlant… et ça surprend musicalement. Quand vous vous prenez des brûlots tel que “Betrayal”, ou “Deal with the Devil”, ou pire encore « Preachers of the Night » dans les cages à miel, il y a de quoi rester sourd pendant plusieurs heures.

BORN AGAIN

Pour terminer le show, ils assènent “No class”, une reprise de MOTORHEAD. On pourrait citer ce groupe comme parrain pour son influence sur BORN AGAIN ainsi que BLACK SABBATH pour certains riffs lourds.

Nous ne sommes pas nombreux ce soir et, même si on pourrait reprocher aux BORN AGAIN un côté trop brutal (un peu plus de mélodie serait selon mon goût personnel, le bienvenu), ils ont su par leurs coups de butoir déboîter les nuques des spectateurs présents.

On reprend nos esprits en allant taper la discute avec THIERRY qui, de prime abord, parait impressionnant mais qui est en fait un musicien tout à fait abordable.

STICKY BOYS

Mais pas le temps de s’attarder, voilà que les STICKY BOYS montent sur les planches.

Impossible de rater une miette de ce concert, notre rédacteur en chef, fan absolu du groupe, nous en voudrait. Et comme nous ne voulons pas d’ennuis avec lui (mdr), nous courons vite devant la scène dès les premières notes du trio. Pour ne rien oublier, nous ferons le report des STICKY BOYS à deux, l’union faisant la force parait-il.

STICKY BOYS

Dès les premières notes, on sent que les garçons ne sont pas là pour cueillir des fleurs. Que nous soyons une vingtaine ou une centaine, ils lâchent les freins. Et les hits ? En veux-tu ? En voilà ! De “She won’t let me in”, tiré de leur dernier album “Calling the Devil”, à “Better Days”, en passant par “Ready to go”, ils y sont tous passés. Des plus anciens tels que “Bang that head”, “Big thrill” ou “Bad reputation” aux plus récents, comme “The future in your hands”, “Girls in the city”, “Calling the Devil”, tous sont acclamés par le public de connaisseurs.

STICKY BOYS

Et voilà qu’on secoue la tête de « droite à gauche, de haut en bas » comme dirait Dora l’exploratrice. C’est monstrueux ! Les morceaux défilent à une vitesse phénoménale. En plus, comme la setlist est dans leurs têtes, il m’est bien impossible de me souvenir de tous les titres joués ce soir.

Le vieil adage “c’est dans les vieilles marmites qu’on fait les meilleures soupes” sert d’annonce à ALEX KOURELIS, le guitariste chanteur leader (j’en passe et des meilleures) pour annoncer sans le nommer le morceau suivant. Les connaisseurs vont vite reconnaître une reprise de CLASH. Titre un peu surprenant je trouve et étrange pour l’univers musical des STICKY… même s’il ne dépareille pas trop.

STICKY BOYS

ALEX n’a de cesse de haranguer le public présent avec des « Ca va, Genève ? » entre chaque morceau. Il est super content d’être là et ça se lit sur son visage. TOM BULLOT, le batteur complètement frappé, assomme l’Undertown à grands coups de charleston et soutien ses camarades en n’hésitant pas à doubler les chœurs. JB CHESNOT à la basse, campé sur ses deux jambes, assure les chœurs tout en exhortant, lui aussi, les Meyrinois.

“Fat boy Charlie” clôt ce show monumental.

STICKY BOYS

A peine les dernières notes distillées que les STICKY BOYS se présentent à leur stand sans passer par les loges. Il est toujours agréable de constater la disponibilité de certains musiciens.
Nos douleurs cervicales redoublent lorsque nous leur parlons, tellement ils sont grands… Et pourtant, nous ne sommes pas des nains, lol !!

Comme d’habitude, les absents ont eu tort de rater cet excellent concert dans la ville du créateur du web. Vivement le prochain !!!

Un grand merci à Denis pour les photos !!

STICKY BOYS