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Allez, c’est le 18 août – le début du festival in – je suis chaud bouillant ! J’arrive (non René, pas en retard) très en avance. Ils ont tout prévu, il y a un immense parking et, à l’heure où je suis parti, les gens n’ont pas encore décidé d’aller à la plage.

Là, je découvre le site monté avec plein de stands : des stands de disques (oui chérie, j’ai laissé ma CB à la tente !), des stands de fringues, de quoi se restaurer et s’hydrater. L’hydratation c’est très important surtout qu’aujourd’hui, le soleil va cogner. Il y a même, pour les plus petits ou pour ceux qui ont garder une âme d’enfants, un stand de bonbons. Cerise sur le cake, face à la mer, il y a une méga grande scène !

Là, je suis content. Au moins pour les groupes qui passeront en journée, il devrait y avoir de belles photos.

Bon, le président de l’asso monte sur scène pour présenter le festival et nous rappelle que c’est la vingtième édition du festival crescendo ! Après, c’est Pat qui endosse le rôle de Monsieur Loyal. C’est lui qui, vêtu d’une chemise blanche et d’un kilt, présentera les groupes. Sa tenue de gala, quoi ! D’entrée de jeu, je sens que ces quatre jours de fest vont très bien se passer.

 

Samedi 18 août – Day 1

JULIAN @ Crescendo 2018

Le premier groupe de ce samedi m’est totalement inconnu. Il s’agit de JULIAN, groupe d’Angoulême qui a la dure tâche d’essuyer les plâtres. Bon, comment dire ? On sent plein d’influences dans leur musique, du PINK FLOYD, du ZAPPA, du KING CRIMSON, les musiciens jouent bien mais je ne sais pas, ni visuellement ni musicalement je ne rentre dedans. Pas mon truc. Peut-être un peu jeune, je ne sais pas…

Du coup, je vais continuer à faire mon tour des stands, on ne sait jamais si j’ai oublié quelque chose au premier tour ! L’avantage avec Crescendo, c’est que le changement de plateau se fait assez vite. Il y a un petit coin à l’ombre où je suis bien et je ne vois donc pas passer le temps… surtout que je papote avec plein de gens !

YANG @ Crescendo 2018

C’est déjà le temps pour YANG de monter sur scène. YANG ne vient pas comme son nom pourrait l’indiquer du pays du Soleil Levant et le guitariste ne s’appelle pas Ying. Ils sont français et ils font du rock prog’ instrumental. Bien sûr, ma femme est déjà partie sur une planche de surf pour chercher des huîtres en pleine mer…

Quant-à moi, d’entrée de jeu, je sais que ça va le faire. FREDERIC L’EPEE à la guitare, yes ! Leurs compos ne sont pas là juste pour mettre en valeur leur talent, elles sont très accessibles tout en étant techniques. Il y a un petit côté ROBERT FRIPP dans leurs influences. Il y a de la pêche dans leurs compos et on voit qu’ils ont tous l’habitude de faire du live.

En plus, le son est excellent ! Je passe pour ma part un très bon moment. YANG c’est une bonne découverte !

Bon, retour de Pat pour nous annoncer la suite. Il est toujours en kilt et, d’après moi, s’il le porte en vrai écossais – et je pense que c’est le cas – il doit les avoir un peu au frais, lol !! En effet, le soleil s’est couché et même en période de canicule, ici la nuit on supporte bien un gros sweat. Bon lui, il a rajouté une paire de chaussettes hautes.

KARCIUS @ Crescendo 2018

Allez, une petite attente en changement de plateau et je vais retrouver les québécois de KARCIUS. Alors c’est clair, même si à Royan j’avais trouvé ça très bien, là à Saint-Palais, sur cette scène magnifique, je sais d’entrée de jeu que je vais encore plus aimer.

Leur musique est vraiment faite pour être jouée dans ce cadre, sur cette scène, avec un gros son, devant un public tellement nombreux que je suis incapable de dire combien on peut être, même à peu près.

C’est marrant, lors du festival off, j’avais remarqué que le clavier bougeait beaucoup, mais là j’hallucine : il se met à genoux, il saute, il fait vraiment le show ! On sent qu’il vit vraiment sa musique à fond. Bien sûr, il n’est pas tout seul, les cousins du Quebec assurent grave.

Moi, vu que j’ai découvert leurs morceaux il y a quelques jours, j’apprécie encore plus. C’est vrai que leur musique à quand même un côté heavy qui est forcément pour me plaire. Là, j’en suis sûr, KARCIUS doit faire partie de ma CDthèque !

Bon, il y a encore une surprise à venir car Crescendo c’est cela aussi, à la fin du programme officiel, il y a toujours un bonus. Malheureusement, j’ai trop froid (j’aurais du écouter ma femme finalement). Je n’ai que mon T-Shirt sur moi et avec le passage du très chaud au froid, je déclare forfait. De toute façon on se revoit demain.

 

Dimanche 19 août – Day 2

AKIKO’S COSMO SPACE @ Crescendo 2018

Allez, même joueur rejoue. Tching ! Parking, garé nickel, en avance… Juste à temps pour le retour de Pat et de son kilt – mais sans les chaussettes – pour nous annoncer AKIKO’S COSMO SPACE. Eux, ils viennent du pays du Soleil Levant ! Heu… moi je suis perplexe. Je suis toujours content de découvert des groupes japonais mais là, le projet – car il s’agit d’un projet de la multi-instrumentaliste AKIKO TAKAHASHI – à priori, n’est pas facile d’approche. On m’a dit : “Tu rentres dedans ou tu ne rentres pas dedans”. Là, c’est inquiétant !

Bon déjà, visuellement, ça le fait. Elles arrivent avec de petites antennes comme des petites abeilles. Elles ont la pêche, le sourire.  Déjà pour les photos, c’est top.

Après, musicalement effectivement on va dire que c’est un peu… carrément barré ! Mélange de musique de mangas westernisant, c’est joyeux, c’est… oui, étrange ! Le guitariste – eh oui il y a aussi un garçon – est un personnage à lui tout seul. Il ressort d’autant plus qu’il a un look très particulier qui le fait non seulement remarquer mais qui en plus le rend sympathique. Sans oublier qu’il est de surcroît très bon musicien.

En revanche, la voix d’AKIKO, on pourrait imaginer une petite abeille qui aurait respiré de l’hélium. Donc le tout est forcément étrange. Mais, bizarrement, on n’a pas envie de se sauver car c’est joyeux, festif. Le public s’amuse. Tout le monde s’amuse en fait, c’est communicatif.

GALAAD @ Crescendo 2018

Petite pause avec Pat, toujours avec son kilt (qui n’a pas son kilt n’est pas Pat, qui n’a pas son kilt n’est pas Pat !!). Il nous annonce les suisses de GALAAD. Et GALAAD, depuis que le sieur MARTELAT, chanteur de MESSALINE, m’a dit qu’il voulait les faire passer en live pas loin de chez nous et que pour lui ils avaient fait un des tout meilleurs albums de prog’ metal, c’est vraiment le genre de truc qui me donne envie de les voir de mes propres yeux et bien-sûr de les écouter de mes propres oreilles.

Donc là, Ti-Rickou aux taquets. Ben oui, forcément ; dès qu’on me parle de prog’ metal, je me réveille !

Et je ne vais pas être déçu car GALAAD, c’est un peu comme si ANGE avait décidé de faire une version metal prog de leurs titres. Pourquoi ce parallèle ? Parce que GALAAD, c’est des textes en français. On sent une forte influence ANGE, on sent une forte influence prog’ metal et le résultat est clairement excellent. En plus, en live, c’est une tarte !

Le chanteur est un mega frontman. Il est maquillé (légèrement), il a une putain de présence, sa voix fonctionne à merveille avec les compos. Ce n’est pas tout d’avoir des morceaux très bons : si visuellement on a l’impression qu’il ne se passe rien, tout de suite, c’est beaucoup moins bien. Là, il y a tout.

En plus, je me répète mais le son est vraiment plus qu’au niveau. Et pour un festival en plein air, c’est vraiment à signaler.

Je ne suis pas le seul à être conquis, le public, bien nombreux pour un dimanche est majoritairement de mon avis. Malheureusement, il y a encore minimum un groupe à passer et donc ils doivent céder la place. En tout cas, ERIC MARTELAT avait totalement raison sur ce coup-là, GALAAD c’est vraiment à voir en live !

Retour du froid et des chaussettes avec le kilt. Pat vient nous annoncer qu’avec le prochain groupe, on va voyager au Chili pour TRYO ! La demi-heure de changement de plateau va me permettre de redescendre un peu parce que pour l’instant, je suis encore dans les montagnes suisses !

TRYO @ Crescendo 2018

Allez, c’est parti pour mon deuxième voyage au Chili en quelques jours grâce à TRYO. J’ai hâte de les revoir dans ces conditions. Et il n’y a pas à pousser mémé dans les huîtres, les lights, le son et cette scène, et toujours la mer qui ne s’est pas barrée en fond, même si ce n’est pas ROGER HARTH qui a fait les décors, ça le fait grave.

Leur musique dans ces conditions prend encore plus d’ampleur. Je rentre vraiment encore plus dedans. Après, avec eux aussi forcément, je m’attache plus à des petits détails, de comment ils jouent, comment ils vivent leurs musique, l’émotion qu’ils mettent dedans.

Et c’est d’autant plus vrai quand on sait qu’ils ont perdu un membre très proche de leur famille quelques jours avant le festival et qu’ils ont décidé de rester pour jouer. Comme preuve d’amour de leur art, on ne peut guère trouver plus fort ! Pour moi, l’émotion dégagée par les musiciens est presque aussi importante que la musique qu’ils font.

Pour ceux qui n’auraient pas lu le report du festival off, leur musique c’est du rock progressif quand même assez musclé… même si on n’est pas dans le heavy metal. Et comme la première fois, je préfère les morceaux qu’ils jouent à trois plutôt que ceux où ils jouent à quatre. Mais bon, ça n’a peut-être pas de rapport avec le nombre qu’ils sont sur scène mais plutôt avec la direction musicale.

Comme le soir d’avant, malheureusement, je ne vais pas pouvoir rester pour la fin, la surprise et le tirage au sort de la guitare. En plus il faut que je reprenne des forces pour le lendemain !

 

Lundi 20 août – Day 3

Retour à la case Saint-Palais pour le troisième jour de Crescendo ! J’ai même le temps de papoter et de rigoler avec l’équipe de bénévoles, toujours aux taquets même si la fatigue commence à faire son effet. J’apprends malheureusement que ce n’est pas moi qui ai gagné la guitare, ce sera peut-être pour la prochaine… ou pas !

ZIO @ Crescendo 2018

Retour de Pat sans kilt qui nous annonce le début de cette troisième journée avec ZIO, un groupe anglais. C’est surtout le nouveau side project du batteur JIMMY PALAGROSI. Découverte totale pour moi car comme vous le savez, j’ai une nette tendance à bien bosser mes dossiers, lol. Donc je découvre ZIO en direct live.

Et c’est marrant, encore une fois, c’est au début si je sais si je vais accrocher ou pas. Eh ben là, je sais que ça va me plaire. En plus, le clavier a un beau kilt ! Tiens c’est étrange, il ressemble au kilt de Pat… Ah, c’est le sien ?!!!!

ZIO @ Crescendo 2018

Le batteur est non seulement un très bon batteur mais en plus il nous a fait un projet qui musicalement passe très bien pour moi. Une bassiste aux cheveux roses qui joue avec une basse bleu-vert, ça en jette grave. En plus, elle a une putain d’attitude rock et un putain de charisme. Si on rajoute à ça une chanteuse rousse avec une robe bleue pétante et une mega voix, ZIO fait tout pour qu’on se rappelle bien d’eux ! Les deux filles font la paire, elles s’éclatent comme des petites folles. Un chanteur vient même se rajouter. Lui n’a pas les cheveux décolorés mais j’aime bien sa présence scénique et sa voix. J’adore quand ça bouge sur scène et avec ZIO, je suis servi ! 

JIMMY PALAGROSI passe sur une mini-batterie d’enfant pour faire un délire sur l’intro d’un cover. Ce mec est carrément barge ! C’est délire et le public de Crescendo aime les allumés fun à souhait. 

Visuellement, ça passe très très bien. Musicalement, c’est quand même prog’ mais très rock et surtout facile d’accès. C’est vraiment fait comme j’aime, quoi ! Même si les musiciens sont très techniques, la musique n’est pas chiante et pas faite uniquement pour des musicos. Un très très bon moment.

ARS NOVA @ Crescendo 2018

Intermède pour nous annoncer une demi-heure d’attente et le départ immédiat pour le Japon avec ARS NOVA. Bon, comme ARS NOVA, c’est aussi le groupe de AKIKO TAKAHASHI que j’ai vu le jour d’avant.

Je suis un peu perplexe. Musicalement, c’est un peu moins barré – j’ai dit un peu ! Là, on oscille plus entre le manga et une boucle de DREAM THEATER. La voix n’est pas aiguisée à l’hélium et c’est déjà beaucoup plus accessible. Visuellement et scéniquement, c’est toujours un peu la folie et ça c’est glop ! Ce n’est donc pas forcément un mauvais moment, bien au contraire, mais bien évidement, ce n’est pas trop mon truc et je ne vais pas foncer pour m’acheter un de leurs CDs.

MORGLBL @ Crescendo 2018

Retour de Pat “kilt chaussettes” qui nous annonce MÖRGLBL ! Ouh, ça faisait longtemps que je n’avais pas vu CHRISTOPHE GODIN, moi ! Ouarf, ouarf, ouarf. Mais bon, comment résister à MÖRGLBL,  surtout dans ces conditions ?

Je ne suis visiblement pas le seul car ce soir le théâtre des opérations est bien chargé. Bon, pour ceux qui connaissent MÖRGLBL, vous allez pouvoir imaginer sans problème ce que je vais vous décrire. Pour les autres, eh bien il faut aller les voir en live car MÖRGLBL, ce n’est pas juste de la musique, c’est comme de la bande dessinée carrément dingue, délirante ! Il se passe toujours un truc. Les musiciens sont des personnages, les sketchs entraînent les morceaux, un vrai univers cartoon pour une musique qui est un mélange de métal, de rock, de prog’…

Bref, c’est un monde issu de  de l’imagination de trois fous furieux, et quand ce sont des gens comme YVAN ROUGNY, AUREL OUZOULIAS et CHRISTOPHE GODIN qui se lâchent, c’est clair que ça donne forcément un truc de dingue.

Encore une fois, MÖRGLBL ne va pas faillir à sa réputation. Le public est scotché devant la scène, hypnotisé par le spectacle qui s’y déroule, la musique, les délires. Tout le monde est content, heureux, et les sourires bananes se comptent pas centaines. Ce lundi ce termine superbement.

TRIANGLE @ Crescendo 2018

Moi aujourd’hui encore, je ne vais malheureusement pas pouvoir rester, c’est ma chérie qui ne tient plus debout et je lui ai promis de partir dès que c’est terminé. Je dis au revoir aux copains mais là PAT me dit “Tu ne restes pas pour TRIANGLE ?”. Là, je le regarde et je lui réponds : “Tu déconnes, TRIANGLE, le groupe qui a splitté en 74 ?”. “Non, je ne déconne pas. Ils sont d’ailleurs là, juste derrière toi !”.

Là, je pense que ma chérie va beaucoup moins m’aimer car je suis déjà en train de papoter avec le chanteur, seul membre restant de l’époque. Il m’explique que tout le monde lui a mis la pression pour rejouer et qu’il avait finalement accepter parce que c’était le vingtième anniversaire de Crescendo.

Il me dit aussi qu’ils ne feront que cinq morceaux. Mais cinq morceaux de TRIANGLE, ce n’est pas comme cinq morceaux des RAMONES, ça dure longtemps ! Moi, je m’en fous, je vais boucler ma trilogie des groupes prog’ français 70… MAGMA… ANGE et maintenant TRIANGLE ! I’m happy !!

Bon, je ne vais bien sûr pas regretter d’être resté ! Je trouve ça magique, surtout que quarante minutes avant, je n’aurais jamais pensé que je vivrai ça !

TRIANGLE @ Crescendo 2018

Le premier qui me dit qu’il ne reste qu’un membre d’origine, je lui répondrais que je m’en tamponne le coquillard car, entendre du TRIANGLE en live, ça fait plus de quarante ans que ce n’est pas arrivé !! Ce qui est dommage, c’est qu’une bonne partie du public n’ait pas attendu l’annonce de la surprise du soir. A mon avis, un grand nombre de ceux qui sont partis ont du se taper la tête dans un plat de moules en apprenant le lendemain le nom du groupe ! C’est d’autant plus bêta qu’ils ont vraiment loupé un moment historique !!

Là, moi je n’en peux plus. Il faut que je garde des forces pour la der de Crescendo 2018 !

 

Mardi 21 août – Day 4

Allez, dernier jour de Crescendo et dernier jour de mes vacances, sniff ! J’ai donc plein de trucs à faire, vu que le départ est demain matin de très bonne heure et que ce soir j’ai promis de chez promis de ne pas traîner. En tout cas, ça commence pour faire rigoler mon copain René : pour la première fois de ces quatre jours, j’ai malheureusement loupé les espagnols de ON THE RAW ! Dommage. Je ne pouvais pas faire autrement, désolé pour eux.

ELECTRIC SWAN @ Crescendo 2018

Bon, je suis quand même arrivé à temps pour entendre Pat “Kilt” annoncer les italiens d’ELECTRIC SWAN. Là, de toute façon, il n’y a pas photo, je voulais les voir, impossible pour moi de les louper. ELECTRIC SWAN, c’est un peu les Ovnis de cette édition car ils font plutôt du blues-rock.

Ils sont passés dans une édition précédente, c’était le guitariste qui chantait, il y avait un orgue Hammond et il parait que c’était terrible.

ELECTRIC SWAN @ Crescendo 2018

 

ELECTRIC SWAN @ Crescendo 2018

Là, ils ont une chanteuse et je peux vous dire que c’est toujours terrible ! C’est marrant, ça me fait penser à nos copains de BACK ROADS. Le premier morceau qu’ils ont joué, c’est typiquement dans la même veine. C’est vous dire si c’est bon !

Moi, le rock blues comme ça, j’en suis friand. En plus, j’adore la voix de la chanteuse ! Ses copains et elle ont non seulement l’habitude de la scène mais également un putain de charisme. J’adore être surpris comme ça !

Les morceaux sont méga bons, même les morceaux un peu plus lents, c’est bon pour mes petites oreilles ! Je n’étais pas là quand ils sont passés dans l’édition précédente mais là, c’est terriblement efficace. D’ailleurs le public – présent une fois de plus en nombre – apprécie autant que moi. Sauf une copine peut-être qui bizarrement a décidé de gagner la Grande-Bretagne à la rame. Je ne suis pas sûr qu’elle soit de retour avant CARDUCCI, moi !

Très bonne initiative de Crescendo que d’avoir fait revenir ELECTRIC SWAN. En tout cas, ils ont gagné un fan : moi !

FRANCK CARDUCCI BAND @ Crescendo 2018

Allez, normalement c’est la dernière pause annoncé par Pat. Le dernier à venir est le FRANCK CARDUCCI BAND. Marrant leurs têtes quand ils m’ont vu à près de sept cent bornes de notre base !! Perso, ça va me faire du bien de les revoir. De un parce que ça commence à faire un moment que je ne les ai pas vus et de deux parce que je vais enfin avoir la chance de les voir sur une très grande scène avec un très gros public.

Il faut préciser qu’il y a plusieurs années, ils étaient déjà passés à Crescendo et que depuis, c’est une véritable histoire d’amour entre FRANCK CARDUCCI et me festival. Beaucoup de gens sont venus ce soir pour les revoir. En plus, depuis cette prestation, le FRANCK CARDUCCI BAND a atteint une notoriété méritée et c’est une véritable ovation qui accueille le groupe.

Pour ceux qui ne connaissent pas FRANCK CARDUCCI, visuellement c’est un véritable spectacle. D’entrée de jeu, le ton est donné, ça va être visuel, il va y avoir des scénettes faites par MARY REYNAUD et les autres musiciens, des changements de costumes, des effets de lumière… Bref, même les sourds peuvent profiter d’un concert de CARDUCCI !

D’entrée de jeu, CARDUCCI annonce la couleur. Ce soir, on va avoir droit au nouveau show, à de nouveaux morceaux et même à un morceau écrit et chanté par MARY REYNAUD. Bien sûr, on va avoir droit aux morceaux que j’adore avec “Torn Apart”, “Alice’s Eerie Dream” et, cerise sur le cake, ils vont même nous faire un a capella ! Ca c’est le genre de truc irréel ! Et non seulement ça a marché mais c’était magnifique ! La résonance avec la mer, le site… un moment super, fabuleux, exceptionnel ! Bref, ce concert, c’est terrible !

FRANCK CARDUCCI BAND @ Crescendo 2018

Alors bien-sûr, tous les musiciens du band sont d’excellents musiciens, mais en plus, ils ont compris que faire de la musique en live c’est aussi donné du spectacle et donner de l’émotion. Encore une fois, ils ont plus que réussi la mission et gagner énormément de fans. Et c’est plus que mérité ! C’est le groupe qui monte et ce n’est pas prêt de s’arrêter. Pour les habitants de la région Rhône-Alpes, vous pourrez le constater par vous-même aux Arts dans l’R de Péronnas le 26 septembre. Bon d’accord, il n’y aura pas la mer mais c’est une salle qui se prête elle-aussi extrêmement bien à leur contexte.

Allez, je vous aime les copains mais j’ai fait une promesse et Ti-Rickou tient ses promesse. Bon, il faut quand même que je dise au revoir à tout le monde. Eh oui, quand on passe quatre jours avec une équipe de bénévoles comme ça, ça crée des liens et j’ai du mal à partir.

Un petit au revoir à FRANCIS DECAMPS (GENS DE LA LUNE, ex-ANGE) à qui je dis que j’aimerai bien le voir au moins une fois sur scène… Et là, il me regarde et me répond que je n’ai qu’à rester cinq minutes et que mon vœu sera exaucé. Putain, c’est pas vrai, les Dieux du Rock me font un tour à leur manière ! Je sens qu’il y en a une qui, je ne sais pas pourquoi, ne va pas aimer… Mais bon, je résiste à tout mais là, FRANCIS DECAMPS qui monte sur scène avec le CARDUCCI BAND pour faire un blues improvisé, c’est trop pour moi ! Je suis faible, je ne peux pas résister !

FRANCIS DECAMPS @ Crescendo 2018

Et c’est encore un grand moment. Un moment vraiment comme je les aime, où les musiciens s’amusent sans calcul, font des jams à l’ancienne. Ca, putain, ça n’a pas de prix !

Bon, là il n’y a pas photo, si je ne pars pas tout de suite, je suis mort ! Il est déjà très tard, voire très tôt. Je ne peux décidément pas rester pour voir tous les bénévoles monter sur scène. Je sens que le retour vers mon home sweet home sera long et difficile demain (enfin, tout à l’heure) mais au moins j’aurai vécu un moment exceptionnel.

FRANCIS DECAMPS @ Crescendo 2018

Voilà, le voyage de Ti-Rickou au pays du rock prog’ est fini. J’ai découvert des groupes que je ne connaissais pas. J’ai vu des groupes que je connaissais dans des conditions exceptionnelles. J’ai  partagé des moments qui font chaud au coeur avec toute l’équipe de bénévoles.

Un énorme merci à Nath et Pat en particulier et à toute l’équipe de Crescendo pour leur gentillesse et ces moments partagés.

Long live Crescendo !

MORGLBL 1

MORGLBL

Bon, comment faire passer sa journée dominicale, surtout quand on est rentré très tard – ou très tôt – d’une soirée heavy-metal ?

a) On peut aller faire un tour au marché. Heu pas possible, je n’étais pas levé !
b) On peut aller voir un match de rugby. Heu… toujours pas levé !
c) On peut décider de glander toute la journée.

Et c’est ce que j’avais décidé de faire. Jusqu’à : “Heu chéri, t’as vu, y’a MORGLBL le groupe de CHRISTOPHE GODIN qui va passe à 17h à l’Auditorium de Peronnas ?” !!

Et là, opération magie, de loque humaine, je me transforme en rockeur prêt à tout pour assouvir sa passion ! Et tout ça en moins de temps qu’il en faut pour une fille de se regarder dans la glace !             Si, si, c’est possible ! J’ai été tellement rapide pour me mettre en mouvement que c’est juste en chemin que j’ai réfléchi (si, si c’est possible again !)… “Heu, c’est quoi au juste qu’ils vont nous faire, les MORGLBL ?”.

Parce que je ne vous ai pas tout dit. L’info brute c’était que pour finir en beauté le stage proposé par l’Adim de l’Ain à des élèves de conservatoire, lesdits élèves devaient mettre ce qu’ils avaient étudié en application. En clair, ils devaient jouer devant un public les morceaux travaillés avec MORGLBL.

Alors bien sûr, tout en me dirigeant vers l’Auditorium, je me demande si c’était forcément une bonne idée. Mais voilà, même pas peur ! Et là, même pas le temps de demander à la personne de l’entrée le programme, je me retrouve assis. Et par la même occasion, je vais avoir l’explication.

Comme je l’avais plus ou moins compris, on va avoir droit dans un premier temps à des morceaux du groupe joués avec eux par des groupes d’élèves différents en fonction des morceaux qu’ils auront travaillés. Heu, vu le public dans l’auditorium, j’ai hâte que ça commence !

En plus, CHRISTOPHE GODIN a du lire dans mes pensées car il commence par un : “On n’a jamais jouer devant un public aussi… âgé” ! Mon Dieu, que j’ai bien fait d’être là, moi  ! Maintenant, fermez les yeux et imaginez la tête des parents qui ont mis leurs gosses en conservatoire lorsqu’ils découvrent que MORGLBL parfois ça déménage grave !! Rien que là, ça vaut le détour.

Bon musicalement, c’est aussi très intéressant de voir ces jeunes élèves et leurs profs jouer des morceaux qu’ils ont découverts il n’y a pas longtemps et les jouer avec les musiciens qui les ont composés. Et ils s’en sortent plutôt bien.

Une fois l’exercice fini, MORGLBL va nous faire un showcase. Bon rassurez vous, ce sera assez court : cinq ou six titres… Sauf que les morceaux de MORGLBL durent pas mal longtemps et que CHRISTOPHE GODIN nous fait des sketches ! Et rien que son explication de la différence entre un guitariste de jazz et un guitariste de rock pour ma grand mère est à se tordre de rire ! En plus, bien sûr AUREL (AURELIEN OUZOULIAS – et pas MARC AUREL comme dirait ma femme ! – Non chérie, le Marc dont tu parles était empereur romain et celui qui est devant toi c’est aussi le batteur de SATAN JOKERS !!) et YVAN ROUGNY s’en donnent à coeur joie.

Et ça j’adore. Non seulement ils jouent grave mais en plus ils font les clowns et donnent une impression de facilité incroyable. Du coup le temps passe vraiment à la vitesse d’un CHRISTOPHE GODIN déchaîné… Sauf peut-être pour les trois quarts de mes voisins qui viennent de s’apercevoir qu’on a découvert l’électricité !

Bon, le groupe est gentil donc ils décident de les achever par un petit cover d’AC/DC, “Highway to hell”. Mais comme je vous l’ai dit, ils sont gentils donc ils vont nous la faire version MORGLBL, rock jazzisante… Enfin ça, c’est pour le début bien-sûr ! C’est vrai, ils ne peuvent pas non plus faire dans le social musical pendant toute la durée de leur set, ce serait mal les connaitre !!

MORGLBL 4

MORGLBL

Mais bon, on va voir que les amateurs de classique et de jazz sont beaux joueurs et qu’ils apprécient car à la fin ils vont même acheter un CD de MORGLBL ! Eh oui, il leur faut bien une preuve qu’eux-aussi peuvent aller dans un concert rock ! On voit quand même qu’ils n’ont pas l’habitude parce qu’ils ne font même pas dédicacer leurs CDs, lol !

Bon j’arrête de faire du GODIN. Il faut bien reconnaître que c’était vraiment une brillante idée de faire faire cette rencontre, aussi bien des élèves que de leurs parents avec ce groupe de fous furieux et de troublions magiques qu’est MORGLBL.

Bon alors, vous en voulez de mon repos dominical ?

PS : en plus on vient d’avoir une info toute chaude, MORGLBL sera de retour pas loin d’ici cet été, au festival DTK !!! Ca va leur changer de public !!

 

GODIN END

Euh, chérie, vu que le concert d’HEAVYLUTION à Saint-Étienne est impossible d’accès à cause de la neige et des gentils vacanciers qui chaînent sur l’autoroute et qui ne laissent pas passer les chasse-neige (et non, il n’y a pas que des parisiens…), je te propose une tartiflette bien de saison dans un petit resto.

Heu tiens, il y a CHRISTOPHE GODIN – quel hasard – dans le resto !!! Aïe, pas la tête !! C’est quand même pas de ma faute s’il a décidé de faire un concert master class dans le restaurant où on vient manger ! Re-aïe ! Bon d’accord, il y a aussi pas mal de copains et de copines aussi… Quel hasard !!

Mais comment est-ce que j’aurais pu manquer ça ? Voir un guitariste comme CHRISTOPHE GODIN faire une master class concert dans un restaurant avec une clientèle pas trop branchée guitares électriques tout en mangeant une bonne tartiflette, c’est une expérience à ne pas louper.

Et d’entrée CHRISTOPHE GODIN le signale en expliquant – bien sûr à sa manière – que c’est la première fois qu’il fait ça et qu’il n’a pas l’habitude de jouer dans ces conditions et surtout avec un niveau sonore aussi bas !

Il ouvre le bal des questions et une charmante demoiselle lui demande ce que c’est que sa grosse tirette… Heu oui, j’ai une grosse tirette, ça s’appelle un vibrato !!

Allez, le ton est donné, CHRISTOPHE alterne les questions-réponses avec des exemples musicaux et bien sûr des morceaux de son trio MORGLBL. Il raconte des tas d’histoires au milieu dans une configuration sur-réaliste. L’ambiance est très bon enfant, pas de prise de tête, que de la bonne humeur et surtout de la guitare jouée en toute humilité.

Et putain, c’est toujours un plaisir que d’entendre CHRISTOPHE GODIN jouer ! Je ne pense pas que la majorité des gens présents ce soir soient conscients du niveau du monsieur qui, en plus d’être un méga guitariste, est un orateur parfait. Il déroule son fil avec toujours beaucoup d’humour et du coup, le temps file à toute vitesse.

Ca fait plus de deux heure qu’il joue ! On va avoir droit à du MALMSTEEN, du BLACKMORE, du JEFF BECK, à des riffs de PANTERA, de MAIDEN et bien sûr… à du GODIN !  Il nous joue même un morceau de metal cartoon totalement improvisé !

Bref, un voyage dans le monde fabuleux de la guitare accessible à tous.

Personne ne s’est endormi, c’est plutôt bon signe ! La clientèle habituelle et la clientèle venue exprès pour l’occasion ont parfaitement cohabitées et partagés un moment rare. CHRISTOPHE GODIN m’a encore une fois impressionné par sa dextérité et sa simplicité.

Bon allez, on se dit au revoir et au mois de juillet à Guitares en Scène. Mais là, il y aura un peu plus de monde vu qu’il joue à Saint-Julien en Genevois le même jour que STING !! Mais ce qui est sûr c’est que CHRISTOPHE GODIN sera le même devant 5.000 personnes !

Bon alors, pas sympa mon petit resto ???

GODIN BEGIN