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OCTOPODELorsque notre Ti-Rickou national m’explique qu’il ne peut pas faire deux festivals en même temps le même soir, je me dévoue pour l’aider à y parvenir. Pendant qu’il est à Bardonnex pour faire un report sur le Festiverbant moi, je me dirige non loin de là en direction de l’aéroport de Genève. Non pas que je doive prendre l’avion (ce qui pourrait expliquer l’impossibilité du rédac’ chef de faire deux concerts le même soir) mais le site est tout proche. D’ailleurs en y repensant, je me demande comment il ne peut pas faire les deux…

C’est en plein air, mais sous chapiteau – on ne sait jamais avec la météo capricieuse – que se déroule le festival.

Bon, comme les groupes de départ ne sont pas ma cup of tea, je préfère me déplacer pour voir l’un des derniers groupes de ce soir, j’ai nommé SONATA ARCTICA. En plus, comme le festival est entièrement gratuit, je prends mon temps. Et comme l’hiver pourrait bien revenir plus vite que prévu, j’en profite pour faire une petite cure de soleil, moi !

TAGADA JONES 1C’est donc avec deux potes que je fais ce court trajet vers notre pays voisin : la Suisse.  Après avoir tourné autour du site pendant une petite demi-heure (syndrôme Ti-Rickou quand tu nous tiens) nous arrivons pile poil à la fin du set de TAGADA JONES. Trop fort les mecs !

Pour résumer un peu la musique que font les TAGADA, voici une petite recette toute simple. Prenez un peu de punk du BERURIER NOIR, la partie métal de LOFOFORA, mélanger avec du NO ONE IS INNOCENT, sans oublier une pincée de MASS HYSTERIA et vous obtiendrez un résultat très TAGADA JONES. En bref, bourrin punk rentre-dedans sans concession. Et en français, s’il vous plait ! 

C’est dans une ambiance de feu que j’assiste à cette fin de concert. Les pogos sont de partout dans la foule immense (normal, c’est gratuit). Les slam et les stage-diving sont de mises et le public en redemande. La sécurité est légèrement débordée, mais tout se fait dans une ambiance bon enfant.

Moi, j’ai apprécié le côté rentre-dedans, mais pas trop le côté “bourrin, je râle tout le temps et j’emm.. la société” ! En revanche, les stage-diving dans une foule nombreuse et confinée, c’est vraiment impressionnant. Les photographes s’en donnent à cœur joie… Tout comme les pratiquants partant du fond de la scène pour se jeter en courant dans le public. Seul petit souci : les spectateurs qui n’avaient pas prévu de les réceptionner ont peut-être un peu moins aimé, lol !!

HATEFUL MONDAY 2Fin de ce set intense, et direction la scène Neptune pour aller voir les HATEFUL MONDAY. Ce groupe genevois fait dans le punk-rock mélodique à la BLINK 182, GREEN DAY, SUM 41, etc. Le début du set se fait devant une foule clairsemée. REVEREND SEB, le bassiste chanteur, le fait remarquer et demande au public de se rapprocher. CHARLY COUGAR, qui assure la guitare et les chœurs, est déjà à fond, le chapeau vissé sur la tête pendant que son compère arbore une jolie tête verte.

Le style pratiqué est sympathique et IGOR GONZOLA – je pourrais dire que ça ne s’invente pas mais si, justement ! – le batteur fait mouche à chaque coup de cymbales et de caisse claire.

Ils ont beaucoup d’énergie à revendre, et un humour pince sans rire : « Venez nous voir, on fait du LED ZEPPELIN » dira REVEREND SEB en voyant un spectateur portant un T-shirt du groupe.

Oui mais voilà. Les titres s’enchaînent et malheureusement… se ressemblent ! On a du mal à entendre un morceau qui se détache du lot. Donc du coup, je m’éloigne de la scène et je prend du recul. Mais même de loin, je n’arrive toujours pas à accrocher. Dommage, l’énergie et la volonté du groupe mériteraient d’être mieux exploitées même si la voix du chanteur laisse parfois à désirer.

Mais bon, le public s’en fout. Les gens sont assurément là pour s’amuser et je remarque bien que le petit chapiteau s’est rempli. Et puis je chipote un peu, c’est quand même du punk auquel nous avons droit ! 

L’ambiance est toujours bon enfant, mais je préfère me diriger vers la grande scène, histoire de me placer correctement pour les photos. Je constate que la foule est déjà relativement imposante et que les premiers rangs sont envahis. Pourtant le set des HATEFUL MONDAY n’est pas encore fini !? Il va y avoir foule pour celui de nos amis venus du froid ! 

SONATA ARCTICA 3Les lumières s’éteignent alors que la nuit se fait de plus en plus noire et la foule se masse de plus en plus nombreuse.

Après l’arrivée de TOMMY PORTIMMO derrière sa batterie, d’HENRIK KLINGENBERG et ses claviers, ce sont PASI KAUPPINEN, le bassiste, et ELIAS VILJANEN, le guitariste, qui montent sur scène. Les premières notes de “The Wolves die Young” retentissent et TONY KAKKO, le chanteur barbu, apparaît en sweat-shirt blanc. Surprenant sous cette chaleur écrasante. Aurait-il un peu froid ? Venant d’un lapon, c’est bizarre ! 

Enfin bref, revenons à la musique. De power-métal mélodique à leur début, ils sont devenus de plus en plus progressif au fil du temps. Et pour moi, c’est là où le bât blesse : je ne suis absolument pas fan de rock progressif. Cependant, je me décide à rester attentif tant bien que mal à leur musique. D’autant plus qu’à côté de moi, un fan absolu, torse nu (hurluberlu ?), hurle comme un putois sur tous les couplets avec une voix de castra. Et ce, à chaque morceau ! Je rigole sous cape, pendant qu’un copine supporte comme elle le peut la gentille odeur qui se dégage de sous ses bras. Epique !

Passé cet inconvénient, je me concentre sur la musique mais décidément non, elle ne m’attire pas. Non pas que ce soit véritablement mauvais, c’est même plutôt le contraire. PASI fait des grimaces et harangue la foule, ELIAS nous sort des solos impressionnants, TOMMY frappe ses fûts comme si sa vie en dépendait, HENRIK nous noie sous des nappes de claviers et TONY fait nous montre toute l’étendue de ses timbres vocaux. C’est qu’il a un sacré gosier le bonhomme !

Le problème, c’est que c’est mou du genou. On a l’impression que tout est organisé autour du chant et du coup, les instruments ne sont que peu mis en avant. En plus, comme ils ont décidés de nous jouer tous les titres les plus mélodiques de leur carrière, la mayonnaise ne prend pas. D’autant que même s’il est en voix, TONY n’a pas l’air très motivé et donne parfois l’impression d’être ailleurs.

“Replica” arrive, repris en chœur par la foule en pleine euphorie. C’est impressionnant. Tellement même que ça oblige TONY à s’asseoir sur la scène pour écouter. Bon, en même temps, c’est peut-être parce qu’il est fatigué, lol !

Oui mais voilà, on n’arrive pas à prendre l’avion malgré l’aéroport tout proche. Les titres qui s’ensuivent n’arrivent pas à me faire prendre au jeu, contrairement au public qui lui est à fond. Je me laisse envelopper dans une douce litanie et j’ai l’impression que Morphée va venir me chercher.

C’est donc au bout du 9e morceau “Kingdom for a Heart” que je décide de partir, SONATA m’ayant achevé avec sa trop paisible sonate arctique. Dommage, vraiment dommage. Bah, la prochaine fois, j’enverrai Ti-Rickou à ma place et je lui piquerai la sienne, non mais !

Pour finir, je pense que si la programmation avait été mieux ciblée, j’aurais peut-être accroché. Ou alors, c’est les TAGADA JONES qui m’ont tellement impressionné que je n’ai pas pu apprécier SONATA ARCTICA à sa juste valeur.

Petit conseil pour les programmateurs de l’an prochain : essayez de viser des groupes ayant sensiblement le même style. Pas forcément exactement le même, mais passer de TAGADA JONES à SONATA ARCTICA n’est pas forcément une sinécure. Ce n’est évidemment que mon avis mais le contraste de ce soir était vraiment trop important pour moi.

Steve 747

SOILWORK 2

SOILWORK

Bon comme d’hab’, nos copains suisses savent comment s’occuper pendant les vacances ; ils organisent des fests sympas et gratos !
Et comme je suis sensible à ce genre d’initiative, et que OK l’affiche métal du vendredi me plaît, direction le pays du chocolat ! Bon, c’est vraiment pas loin de la frontière donc cool ! Et en plus je me gare facilement, même si c’est un peu loin (mais pas trop) du site.

Après c’est simple, il n’y a qu’à suivre la musique !

Hep minute ! S’il y a de la musique, c’est que j’ai raté le début au moins du premier groupe… Et c’est gagné : THE BLACK  WIDOW’S PROJECT a déjà commencé à jouer sous le petit chapiteau. Eh oui, c’est gratos et il y a des chapiteaux ! Vive la Suisse ! Bon d’accord, là vu le temps magnifique, on ne devrais pas forcément en avoir besoin. Ils auraient dû les prêter au Sylak !

THE BLACK WIDOW S PROJECT

THE BLACK WIDOW’S PROJECT

Bref, revenons à nos moutons ou plutôt au groupe THE BLACK WIDOW’S PROJECT. De ce que j’ai pu en en entendre et en voir, ils font un mélange de stoner grunge énergique.

C’est bien fait, ils ont une bonne présence live et le son est bon. Ce n’est pas mon style de prédilection mais je regrette quand même d’avoir louper une bonne partie du début. Une bonne surprise. Ce fest débute bien.

Pas le temps de faire un tour, c’est maintenant sous le grand chapiteau et sur la grande scène que ça continue. Pas de temps mort, vive la Suisse again.

CARDIAC 3

CARDIAC

Et c’est au tour de CARDIAC de monter sur scène. Ils sont presque à la maison car ils sont de Genève. Ils font dans du stoner métal hardcore… heu, c’est eux qui le disent. Et non, même pas peur ! 

Et j’ai bien raison. C’est méga sympa ! J’ai été surpris par le chant en espagnol, mais ça passe très bien. En plus le son est franchement bon et l’ambiance dans le public est au top.

Le groupe se donne à fond et moi je suis tellement pris au jeu que je ne vois pas le temps filer. Une bien bonne découverte pour moi.

Allez, on repart sous le petit chapiteau… ou pas car la musique de KKC ORCHESTRA, heu… comment dire ? C’est un OVNI pour cette soirée métal car eux, ils font du hip-hop electro mes coui… ! Comment, je ne suis pas ouvert ? Ouvert si, mais gentil. Je n’ai fait de mal à personne, moi  et là c’est au-dessus de mes forces. En plus, à part qu’ils se sont perdus et qu’ils ont vu de la lumière, je ne comprends pas leur présence dans cette affiche. Pourquoi pas Bernard Minet non plus ?!!

J’en profite pour faire le tour du site et des toilettes : toilettes sèches et propres, urinoirs avec de la paille mais je n’ai pas pu y aller, je n’ai pas de cheval !, stands de bouffe du monde top bonne, bref à la suisse. Après pour le prix, c’est à la suisse aussi – 10 francs suisses pour un petit paquet de churros ! mais bon, au moins on ne risque pas d’être malades car c’est bien connu qu’en Suisse, on ne peut attraper que des médicaments !!!!

CRUCIFIED BARBARA M13

CRUCIFIED BARBARA

Allez, c’est l’heure. Les copines suédoises de CRUCIFIED BARBARA attaquent la grande scène devant un public bien fourni et chaud comme la braise pour les accueillir !! 

Heu, il n’y a pourtant pas si longtemps que ça que je les ais vues mais je ne ne reconnais plus la bassiste.. Elle n’a pas seulement changé, elle s’est métamorphosée ! Elle a une barbe !!! Ha, ce n’est pas elle, c’est son mari qui la remplace car elle est enceinte ? Malin le mec, il la met en cloque pour lui piquer son job, lol !!! 

CRUCIFIED BARBARA M2

CRUCIFIED BARBARA

Allez, trêve de plaisanterie. Les filles déboîtent toujours autant… Même si ça me fait drôle visuellement ! Sinon musicalement, pas de problème. Barbu mais pas mancho, le remplaçant !

Les morceaux frappent toujours efficacement comme une volée de bois vert.

Le public participe à mort tout en restant dans un esprit bon enfant. Il va même faire voyager une personne en fauteuil roulant au dessus d’eux et ce, jusqu’à la scène ! Trop top !

Les filles sont méga rodées en live et elle sont vraiment efficaces.

Ce soir, c’est un concert spécial pour MIA car c’est son anniversaire donc champagne sur scène et un happy birthday repris en choeur par le public avant d’attaquer les derniers morceaux… pour le plus grand plaisir dudit public qui exulte. 

Whaa ! Gros show des CRUCIFIED BARBARA servies par un méga son ! Je ne regrette vraiment pas de m’être déplacé, moi !

PROMETHEE

PROMETHEE

Bon allez, c’est reparti pour le petit chapiteau avec PROMETHEE , groupe de hardcore suisse. Bon, c’est bien blindé, ça va être chaud !

Depuis que je me suis pris un blaireau sur la tronche pendant le concert de MADBALL, je suis toujours sur mes gardes pendant des concerts de hardcore. Bon, là ça bouge mais le public est très respectueux des autres. 

Sinon musicalement, ben… c’est du hardcore, quoi ! Vues mes accointances avec cet style de musique, je ne peux pas en dire beaucoup plus. Plutôt bien fait et par un groupe qui se donne à fond devant son publique, mais bien sûr toujours pas mon truc.

Je pars donc à la recherche ses copains qui ont fait le déplacement pour papoter. Il fait toujours bon et l’ambiance du fest est toujours super et je délire en regardant les avions atterrir à la chaîne sur l’aéroport de Genève tout proche. C’est assez irréel.

SOILWORK 1

SOILWORK

L’attente pour le dernier groupe va être de courte durée. Heureusement, car il est tard et que le fond de l’air a pas mal fraîchi quand SOILWORK monte sur scène. 

Mon état d’esprit à ce moment-là est très clair : je prends des photos pendant les trois premiers morceaux et direction my bed parce que SOILWORK, c’est du métal prog’ avec une voix death par moment. Je veux bien les voir par curiosité mais bon, faut pas quand même pas déconner, c’est plutôt des trucs pour ma femme ça !

Et putain, dès le premier morceau tout ça est effacé car devant moi il se passe vraiment un truc. C’est méga bon !!

SOILWORK 9

SOILWORK

Le chanteur a une putain de présence, tout comme le reste du groupe d’ailleurs. Le morceau est méga mélodique et du coup, je rentre dans leur univers. Le public est bien sûr très réceptif mais reste toujours dans un comportement festif irréprochable.

Les morceaux s’enchaînent et même lorsque le chanteur force la voix, ça ne me dérange pas. J’apprécie beaucoup plus leur musique en live qu’en CD.

Bien sûr, comme sur l’ensemble du fest, le son est particulièrement excellent ce qui renforce ce côté magique.

Bref, je ne m’y attendais vraiment pas mais je prends une vraie bonne baffe. Bon, je suis un peu moins fan des morceaux vraiment orientés death mais il n’y en aura pas beaucoup ce soir… ce qui me va très bien.

Là, il est franchement méga tard, il est bien plus d’une heure du mat’. Je ne prends même pas le temps d’aller essayer de papoter avec nos copines suédoises. Mais de toute façon, elles ont probablement déjà repris la route car demain elles jouent dans le sud à Peymenade pour le Tribal Fest.

Allez, mon périple à l’Octopode Fest touche à sa fin. Sniff ! J’adore les festivals en Suisse. C’est carrément trop top et en plus, comme je vous l’ai déjà dit, cette petite sauterie était complètement free ! A bon entendeur pour ceux qui ne se sont pas déplacés !!

CRUCIFIED BARBARA M5

CRUCIFIED BARBARA