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HIGH-SCHOOL MOTHERFUCKERS

La destination du soir est la capitale des gônes, Lyon et plus précisément le Trockson, bar-concert situé en début des pentes de la Croix-Rousse. 

La bonne nouvelle, c’est que j’aime beaucoup cette endroit, petit frère du Thunderbird Lounge de Saint-Etienne. Un endroit qui suinte le rock’n’roll par tous les pores !!

La mauvaise nouvelle, c’est que pour y acccéder la route va être remplie d’embûches. Bon, l’OL joue à 17h, en arrivant à 20h, ça devrait être bon. Heu… perdu ! Les supporters du club de foot ont décidé de boire pour oublier la défaite de leur équipe et ils convergent tous, comme nous, vers le centre-ville. Pas bon, pas bon du tout ça car ces braves gens vont aussi chercher à se garer ! Gagné ! Les trois parkings pas trop loins de la salle sont full. Et le quatrième ? Yes, c’est encore bon… de justesse !

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HIGH-SCHOOL MOTHERFUCKERS

Mais cool, je suis garé. Maintenant, je n’ai plus qu’à marcher et les pentes, ça monte un peu ! Dur, dur la vie de hard-rockeur ! Du coup, le temps passe et je me demande sérieusement si je vais y arriver à temps. La réponse après une courte page de publicité !! Non, je déconne, on n’est pas vénal chez W.T.R. !!

Bon, je finis quand même par arrivé et ouf, les copains de HIGH-SCHOLL MOTHERFUCKERS sont devant le bar… donc ils n’ont pas commencé à jouer. On a même le temps de papoter deux minutes avant de descendre pour le début du concert.

Et c’est parti ! En provenance de Paris, France, les HIGH-SCHOOL MOTHERFUCKERS ouvrent les hostilités… ou pas car leur guitariste à des petits problèmes techniques. Décidément, c’est une soirée pleine de rebondissements !

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HIGH-SCHOOL MOTHERFUCKERS

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HIGH-SCHOOL MOTHERFUCKERS

Mais bon, ça va être vite arrangé et là, c’est bel et bien parti pour du glam punk-rock des familles. Malgré le manque évident de place sur scène, ils assurent comme à leur habitude le show. Leurs morceaux mettent le feu au public de plus en plus nombreux (toute proportion gardée, on est dans une cave quand même !) ; public composé de fans de ce style, bref de connaisseurs. Et on ne va pas être déçus car les HIGH-SCHOOL y vont à donf et plaisantent entre les morceaux. La set list mêle anciens morceaux et nouvelles compos. Yes, c’est cool d’entendre en live des titres du nouveau CD !

Bon allez, ils nous préviennent : “Ceci n’est pas une reprise des RAMONES mais un morceau en hommage”. Et ce morceau fait son effet !! Il fait de plus en plus chaud en bas.et malgré cela, ils enchaînent titres plus glam sleaze et morceaux plus hard pour le plus grand bonheur des personnes présentes.

Allez, cette fois-ci, ils nous jouent un petit RAMONES des familles (punk-rock of course !) pour finir. Ouah, c’est fini ! Sniff, j’en voulais encore moi du “c’est bon dans les esgourdes” !

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THE JOYSTIX

Allez, petite pause avant d’y retourner pour les hongrois de THE JOYSTIX. Eh oui, la même affiche que le split CD qui vient de sortir !  Et c’est top car THE JOYSTIX, j’en veux moi ! Et d’ailleurs, je suis le premier à descendre lorsque retenti la sonnerie. Le concert commence et c’est reparti comme en 70.

Heu tiens, ce n’est pas leur batteur habituel ! Ah mais oui, c’est le batteur des FLYING DONUTS qui le remplace pour la tournée. Et il assure ! En tout cas, ça le fait.

Les JOYSTIX vont eux-aussi puiser dans leurs divers CD pour la set list de ce soir avec bien-sûr des nouveaux morceaux. I am happy ! C’est trop bien ! J’adore leur glam hard et en live, c’est vraiment excellent. Tout le monde est content et il y a une très bonne ambiance dans la salle.

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THE JOYSTIX

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THE JOYSTIX

Le public est très réceptif, les musicos s’éclatent, bref du bonheur en barre jusqu’au “C’était le dernier morceau, au revoir”. Heu, pas d’accord, mais pas d’accord du tout ! On en re-veut nous de leur sleaze hard ! Yes, ils reviennent ! Mais ils sont un peu embêtés, surtout le batteur qui nous dit” Ben comme moi je ne fais que remplacer, je n’ai appris que les morceaux de la set list…”. Normal ! Mais pas de problèmes, les JOYSTIX en refont un. Ca c’est rock’n’roll !!

Allez, c’est fini. Je leur laisse un petit moment de récupération, et je les attrape ainsi que les HIGH-SCHOOL MOTHERFUCKERS pour leur faire une petite interview maison en commun. Bon, pas longue l’interview car les JOYSTIX repartent directement en Hongrie pour quelques jours de relâche avant que les HIGH-SCHOOL MOTHERFUCKERS ne les rejoignent là-bas pour quelques dates. Ils ne se quittent plus quoi… mais c’est pour notre plus grand bonheur !

Allez, on se dit à plus, et je prends congé des copains et copines. Maintenant, il faut marcher pour récupérer la voiture mais bon, dans ce sens, ça descend !! En fait, je m’en tamponne e coquillard, j’ai encore sur les lèvres ce sourire banane que seule une soirée glam sleaze peut me donner.

Long live Rock’n’roll les copains !!

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THE JOYSTIX

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BARBE-Q-BARBIES

Bon allez, ce soir changement total de décor, direction l’autre pays du fromage, la Suisse. Bon pas trop loin quand même, juste après la frontière, pratiquement à Genève pour un festival 100 % groupes de filles. Heu non, ne rigolez pas, j’y vais juste pour la musique, moi ! Mais c’est vrai que W.T.R. sera en force ce soir car Steve*74 et Seb 747 sont de la fête. C’est d’ailleurs parce que je ne pouvais pas décemment les laisser affronter une horde de filles tout seuls que je viens avec eux.

Bon, trop facile à trouver, trop facile pour se garer, ça commence très bien l’histoire. Je suis un peu surpris car les autres éditions de ce fest se passaient en plein milieu de la campagne, dans les champs et là on est en plein centre de la ville sous chapiteau géant. Mais il ne faut pas oublier qu’on est en Suisse, les chapiteaux sont super bien aménagés, les stands de nourriture sont biens et pas chers (pour la Suisse), les boissons sont à un prix raisonnable (enfin pour ceux qui boivent de l’alcool bien sûr !).

Après mon dernier concert où il y avait 98 % de mecs dans la salle, ça me fait un choc thermique de découvrir autant de filles pour un concert de rock. Il est tôt mais il y a déjà pas mal de monde dont une majorité de suissesses.

En parlant de suissesses, c’est un groupe suisse qui ouvre les hostilités : BLINDFOLD. J’avais vu qu’elles étaient quatre mais là c’est en formule trio qu’elles arrivent. Heu, c’est jeune, vraiment très jeune tout ça. Et au niveau de l’âge (pas sûr qu’elles puissent commander une bière au bar) et niveau scénique et musical. D’ailleurs la bassiste va nous expliquer qu’elle est passée à la basse il n’y a vraiment pas longtemps. Ca sent le remplacement de dernière minute ça !

Mais bon, en sachant tout ça, les filles se débrouillent plutôt bien. Surtout qu’elles n’ont pas choisi la facilité en reprenant des covers. Elles ont leurs propres compos et ça déjà ça marque des points.

Sinon on est un peu dans un style rock RUNAWAYS. Pas désagréable.

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THE FOXY LADIES

Une petite pause qui va être assez courte. On est en Suisse, il faut respecter l’horaire et sur ce coup ça m’arrange. Et c’est un des groupes qui m’a fait venir ce soir qui va monter sur scène : les lyonnaises de THE FOXY LADIES.

Heu là, vous devez vous demander pourquoi je vais en Suisse voir un groupe de la région lyonnaise ? Ben parce que j’essaie de les voir live depuis un bon moment et qu’il se trouve que mon agenda ne correspond pas au leur ! Elles passent en première partie de NASHVILLE PUSSY à Lyon et moi je vais voir NASHVILLE à Mâcon. Enfin bref, pas bon sur ce coup-là !

Et pourquoi je veux tant les voir ? Bah, fallait suivre les chroniques d’album. J’ai adoré leur EP et je veux voir ce que ça donne en live. Et putain, d’entrée de jeu, je sais que je ne vais pas le regretter ! THE FOXY LADIES, ça déménage grave ! Les nombreuses scènes qu’elles ont faites leur ont apporté une véritable aisance sur scène.

La guitariste et la chanteuse sont vraiment terribles en live. La bassiste et la batteuse ne sont pas en restent et leurs morceaux sont des bombes live !!

Elles vont nous faire en plus un cover de SINATRA (oui oui, je n’ai pas abusé de substances illégales en Suisse) mais à leur sauce bien sûr et un putain de cover de “Rock’n’roll” de LED ZEPPELIN à faire vomir d’horreur tous les covers bands du groupe qui trouveraient que cette version est irrespectueuse. Mais moi bien-sûr, je suis aux anges ! Je m’en, fous totalement que ce ne soit pas comme l’original ! C’est ça d’ailleurs qui est intéressant. Les filles le jouent à leur manière et de façon musclée. je suis fan !

Allez, c’est fini… ou pas car bien-sûr on en reveut du c’est bon ! Elles reviennent pour deux morceaux dont un qui devrait être sur leur futur album. Et vue la qualité du morceau, j’ai hâte d’entendre l’album.

Allez, grosse prestation des FOXY LADIES. Moi je suis déjà heureux d’être là, tout le reste ce ne sera que du bonus.

Mais bon, je ne vais pas les laisser partir comme ça, il faut absolument que je me les chope… heu pour une interview bien-sûr bande de mauvaises langues ! Allez, Seb est bien-sûr là pour m’aider à les filmer au cas où je n’y arriverais pas tout seul. C’est bizarre comme les gens peuvent être serviables à certains moments, surtout lorsqu’il s’agit d’aller en loges avec trois musiciennes !

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BARBE-Q-BARBIES

Je profite de la pause pour faire l’interview mais j’avais oublié qu’on était en Suisse, donc je n’ai pas encore terminé que j’entends les premières notes du groupe suivant !

Du coup, à peine fini l’interview, retour à toute vitesse dans la salle où je découvre que ça s’est vraiment vraiment garni. Mais rien ne peut arrêter Ti-Rickou pour aller faire de belles photos pour le webzine ! Heu, oui, surtout quand ce sont de belles finlandaises sur scène. D’accord ! C’est des BARBE-Q-BARBIES dont il s’agit.

Les BARBE-Q-BARBIES, moi je veux les voir ! Et putain j’ai bien raison ! C’est énorme ! Ca déménage grave. Elles-aussi, elles savent ce que c’est que faire du live. Et elles – comme d’ailleurs les FOXY LADIES – utilisent tout l’espace disponible, même l’avant scène pour faire le show.

Leurs morceaux sont justes énormes. Tout le groupe est vraiment impressionnant. Je prends direct une grosse baffe comme si j’en avais encore besoin. Mais je dois être un peu maso sur les bords car j’aime ça.

Leur show n’est pas basé sur leurs attraits féminins, on est vraiment dans du pur hard rock’n’roll. Je ne sais plus où donner de la tête : je regarde la guitariste et d’un seul coup j’ai la chanteuse à coté de moi. Leurs morceaux sont vraiment excellents en live.

Le public suisse qui est un public de connaisseur met une superbe ambiance.

En plus, elles font participer le public en le faisant chanter. Je ne comprends pas ce que je chante, mais c’est pas grave ! Bref, c’est si énorme que même moi je n’arrive pas à trouver mes mots, c’est pour dire !! Bon du coup on n’a même pas le temps de s’en rendre compte que c’est déjà fini. Sniff !

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KILL THE MAYOR

Mais comme c’est un festival sympa et bien fait et qu’en plus elles sont adorables, elles vont venir au stand merchandising. Nous on attend poliment pour papoter, acheter le petit CD, le faire signer. mais elles n’étaient toujours pas là lorsque le dernier groupe de la soirée, le trio italien de KILL THE MAYOR commence à jouer

Du coup, on se dirige un peu désappointés vers la scène. Heu là, changement de style musical. On bascule de l’autre côté de la force – pas dans le metal extrême, faut pas déconner. Elles, elles sont plutôt branchées rock punk garage. Et elles le font bien ! Mais bon c’est du punk-rock garage, hein ?

Ca va vite, les morceaux sont assez courts et même si elles aussi sont habitées à la scène et que c’est des filles, c’est quand même pas le style que je préfère.

Alors quand un responsable du fest me signale que les BARBE-Q-BARBIES sont à leur stand, je n’hésite pas une seconde, je m’éclipse direction le merch’ !! Et là j’ai l’impression de me retrouver dans un dessin animé de TEX AVERY, je ne vois que des loups qui ont la langue qui lèche le parquet. Et là, en plus d’être de super musiciennes, elles sont tout bonnement adorables. Elles se prêtent au jeu des photos avec grand plaisir nous demandant même de faire des photos d’elles avec leurs téléphones. Elles ont pris énormément de plaisir à jouer là et putain, ça se voit !

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KILL THE MAYOR

Pendant ce temps, les italiennes continuent à envoyer le bois. C’est vraiment très bien fait et leurs morceaux tiennent vraiment la route. Mais bon, ce n’est décidément pas un style de musique qui m’accroche bien longtemps… Ou alors, c’est que les deux grosses tartes que j’ai pris juste avant qui m’ont carrément désorienté. Et pourtant comme dirait Seb : mais elles sont bonnes les italiennes ! Il parle de musique, bien évidement. On ne fait pas dans le Donald Trump à WTR !

Bon allez, elles vont terminer leur show. Nous, on dit au revoir aux nouvelles copines qu’on s’est fait ainsi qu’aux organisateurs avec qui on décide de garder le contact pour l’année prochaine… surtout s’ils ont une programmation de ce calibre-là la prochaine fois ! Cette année, ils nous ont vraiment gâtés. En plus ils nous ont fait faire un tour d’Europe du rock et, cerise sur le gâteau les petits copains, je ne vous l’ai pas dit : c’était gratuit !

Bon, je suis content. Je vais pouvoir renter en écoutant le CD des BARBE-Q-BARBIES, la route sera moins longue. Horreur ! Malheur ! Enfer et damnation ! Je n’y crois pas ! J’ai perdu mon CD dédicacé ! Et là, je suis dégoûté. Les Dieux du hard-rock sont parfois cruels !!! 

Allez malgré tout, long live rock’n’roll !!!… mais au féminin !

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THE FOXY LADIES

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SULPHAT’ KETAMINE

Allez, rien de tel par cette magnifique après-midi que d’aller faire un tour sur le parvis de la Tannerie où se déroule un petit rassemblement de US cars. Sur place, il y a des stands et on a même droit à un petit concert de TOM BEAR devant son van. Guitare et tom de batterie.

Heu, je n’avais rien prévu sur ce coup-là et je n’ai pas pris mon appareil photo ! Bon, il faut l’avouer : je n’avais pas franchement tout bien compris, moi ! En gros, j’avais bien vu qu’il y avait un rassemblement de voitures mais pas le reste, lol !

Du coup, je pars récupérer mon appareil pour le reste de la soirée. Et finalement, à coups de hot-dogs, on arrive vite à 20h…

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THE DANSANT

C’est le moment où tout le monde entre dans la grande salle pour un concert de travers. Non, on ne met pas le groupe en travers de la scène, on les met par terre à même le sol. Bah oui, il semblerait qu’on les voit mieux quand on a le nez dessus…

C’est THE DANSANT (prononcer à l’anglaise et non pas Thé Dansant comme l’a fait ma femme !) qui commence la soirée. Ces trois lascars, c’est plutôt le punk-rock leur tasse de bière, mais un punk-rock recherché avec un batteur qui cogne (mais pas comme un brutos), un bassiste qui assure bien et un guitariste chanteur qui est assis sur une chaise. Pas qu’il soit fainéant mais le pauvre s’est fracturé la jambe et il joue avec une poche contre la douleur. Là, chapeau très bas car putain il a l’air de douiller grave ! Mais bon, il n’allait pas annuler pour si peu, lol !! On est rock’n’roll ou on ne l’est pas ! Moi, j’en suis admiratif.

Bon musicalement, c’est énergique, bien fait même si la façon très brute de chanter n’est pas trop mon truc. En tout cas, le son est bon et il y a pas mal de monde. Du coup, le fait que le concert soit au sol, c’est bien.

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THE DANSANT

Bon, une petite pause dans le bar où un magicien est en train d’énerver tout le monde en faisant des tours de carte que, bien-sûr, on ne comprend pas. Normal, c’est ça la magie et comme a dit le grand OUDINI à un spectateur qui lui demandait le truc : “Vous savez gardez un secret ?”. Ce à quoi le spectateur a répondu : “Oui”. Réponse de OUDINI : “Moi aussi” !!!

Après cet intermède non musical, on repart dans la salle pour le groupe suivant, les lyonnais de SULPHAT’ KETAMINE. Alors là, carrément inconnus au bataillon ! On me les avait vendus pour un trio de stoner. “Il faut que tu viennes les voir, ils sont terribles ! En live, c’est énorme.” Bref, je suis impatient de voir et d’écouter ça, moi.

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SULPHAT’ KETAMINE

Et c’est parti. D’entrée de jeu, je me dis : “Heu, ce n’est pas du stoner ce qu’ils me font là, c’est du putain de rock-hard 70 à la FOGHAT, CREAM, LED ZEPPELIN et consorts, et c’est méga bon ! Whaou ! En plus, c’est vrai qu’en live ça dépote grave. Ils tous les trois fous furieux et investis d’une mission : nous fracasser la tête avec leurs morceaux. Accessoirement, ils ont du en rajouter une : nous faire avoir un torticolis à force de nous faire headbanguer !

Le son est encore une fois excellent ce soir et on prend une méga-baffe – et musicalement et visuellement. Le bassiste nous la fait version HENDRIX avec la basse incroyable. Mais ils sont tous les trois au taquet.

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SULPHAT’ KETAMINE

Whaou again ! C’est fini. Il s’est passé quoi ? Un 38 tonnes m’a renversé et je suis retourné en 72 ? Et pourquoi je ne les connaissais pas, moi, les SULPHAT’ KETAMINE ? Ah, ils ont fait un album ? Bon alors, il faut que je les attrape. Et puis tiens, du temps que j’y suis, je leur fais une interview dans les loges.

Bon, c’est fait. Il fait toujours très bon dehors bien qu’il soit minuit passé et je n’ai qu’une hâte, c’est de monter dans ma voiture pour écouter le CD de SULPHAT’ KETAMINE (hé, hé, chro à venir !).

Putain que ça fait du bien ! Et c’est ma femme qui va être contente : du hard 70 !!! C’était une vraie bonne soirée où, en plus d’avoir découvert un putain de groupe, je suis pour la première fois tomber d’accord sur un groupe avec Rabelais de la Tannerie. Et ça, c’est encore plus fort !!!!

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SULPHAT’ KETAMINE

OCTOPODELorsque notre Ti-Rickou national m’explique qu’il ne peut pas faire deux festivals en même temps le même soir, je me dévoue pour l’aider à y parvenir. Pendant qu’il est à Bardonnex pour faire un report sur le Festiverbant moi, je me dirige non loin de là en direction de l’aéroport de Genève. Non pas que je doive prendre l’avion (ce qui pourrait expliquer l’impossibilité du rédac’ chef de faire deux concerts le même soir) mais le site est tout proche. D’ailleurs en y repensant, je me demande comment il ne peut pas faire les deux…

C’est en plein air, mais sous chapiteau – on ne sait jamais avec la météo capricieuse – que se déroule le festival.

Bon, comme les groupes de départ ne sont pas ma cup of tea, je préfère me déplacer pour voir l’un des derniers groupes de ce soir, j’ai nommé SONATA ARCTICA. En plus, comme le festival est entièrement gratuit, je prends mon temps. Et comme l’hiver pourrait bien revenir plus vite que prévu, j’en profite pour faire une petite cure de soleil, moi !

TAGADA JONES 1C’est donc avec deux potes que je fais ce court trajet vers notre pays voisin : la Suisse.  Après avoir tourné autour du site pendant une petite demi-heure (syndrôme Ti-Rickou quand tu nous tiens) nous arrivons pile poil à la fin du set de TAGADA JONES. Trop fort les mecs !

Pour résumer un peu la musique que font les TAGADA, voici une petite recette toute simple. Prenez un peu de punk du BERURIER NOIR, la partie métal de LOFOFORA, mélanger avec du NO ONE IS INNOCENT, sans oublier une pincée de MASS HYSTERIA et vous obtiendrez un résultat très TAGADA JONES. En bref, bourrin punk rentre-dedans sans concession. Et en français, s’il vous plait ! 

C’est dans une ambiance de feu que j’assiste à cette fin de concert. Les pogos sont de partout dans la foule immense (normal, c’est gratuit). Les slam et les stage-diving sont de mises et le public en redemande. La sécurité est légèrement débordée, mais tout se fait dans une ambiance bon enfant.

Moi, j’ai apprécié le côté rentre-dedans, mais pas trop le côté “bourrin, je râle tout le temps et j’emm.. la société” ! En revanche, les stage-diving dans une foule nombreuse et confinée, c’est vraiment impressionnant. Les photographes s’en donnent à cœur joie… Tout comme les pratiquants partant du fond de la scène pour se jeter en courant dans le public. Seul petit souci : les spectateurs qui n’avaient pas prévu de les réceptionner ont peut-être un peu moins aimé, lol !!

HATEFUL MONDAY 2Fin de ce set intense, et direction la scène Neptune pour aller voir les HATEFUL MONDAY. Ce groupe genevois fait dans le punk-rock mélodique à la BLINK 182, GREEN DAY, SUM 41, etc. Le début du set se fait devant une foule clairsemée. REVEREND SEB, le bassiste chanteur, le fait remarquer et demande au public de se rapprocher. CHARLY COUGAR, qui assure la guitare et les chœurs, est déjà à fond, le chapeau vissé sur la tête pendant que son compère arbore une jolie tête verte.

Le style pratiqué est sympathique et IGOR GONZOLA – je pourrais dire que ça ne s’invente pas mais si, justement ! – le batteur fait mouche à chaque coup de cymbales et de caisse claire.

Ils ont beaucoup d’énergie à revendre, et un humour pince sans rire : « Venez nous voir, on fait du LED ZEPPELIN » dira REVEREND SEB en voyant un spectateur portant un T-shirt du groupe.

Oui mais voilà. Les titres s’enchaînent et malheureusement… se ressemblent ! On a du mal à entendre un morceau qui se détache du lot. Donc du coup, je m’éloigne de la scène et je prend du recul. Mais même de loin, je n’arrive toujours pas à accrocher. Dommage, l’énergie et la volonté du groupe mériteraient d’être mieux exploitées même si la voix du chanteur laisse parfois à désirer.

Mais bon, le public s’en fout. Les gens sont assurément là pour s’amuser et je remarque bien que le petit chapiteau s’est rempli. Et puis je chipote un peu, c’est quand même du punk auquel nous avons droit ! 

L’ambiance est toujours bon enfant, mais je préfère me diriger vers la grande scène, histoire de me placer correctement pour les photos. Je constate que la foule est déjà relativement imposante et que les premiers rangs sont envahis. Pourtant le set des HATEFUL MONDAY n’est pas encore fini !? Il va y avoir foule pour celui de nos amis venus du froid ! 

SONATA ARCTICA 3Les lumières s’éteignent alors que la nuit se fait de plus en plus noire et la foule se masse de plus en plus nombreuse.

Après l’arrivée de TOMMY PORTIMMO derrière sa batterie, d’HENRIK KLINGENBERG et ses claviers, ce sont PASI KAUPPINEN, le bassiste, et ELIAS VILJANEN, le guitariste, qui montent sur scène. Les premières notes de “The Wolves die Young” retentissent et TONY KAKKO, le chanteur barbu, apparaît en sweat-shirt blanc. Surprenant sous cette chaleur écrasante. Aurait-il un peu froid ? Venant d’un lapon, c’est bizarre ! 

Enfin bref, revenons à la musique. De power-métal mélodique à leur début, ils sont devenus de plus en plus progressif au fil du temps. Et pour moi, c’est là où le bât blesse : je ne suis absolument pas fan de rock progressif. Cependant, je me décide à rester attentif tant bien que mal à leur musique. D’autant plus qu’à côté de moi, un fan absolu, torse nu (hurluberlu ?), hurle comme un putois sur tous les couplets avec une voix de castra. Et ce, à chaque morceau ! Je rigole sous cape, pendant qu’un copine supporte comme elle le peut la gentille odeur qui se dégage de sous ses bras. Epique !

Passé cet inconvénient, je me concentre sur la musique mais décidément non, elle ne m’attire pas. Non pas que ce soit véritablement mauvais, c’est même plutôt le contraire. PASI fait des grimaces et harangue la foule, ELIAS nous sort des solos impressionnants, TOMMY frappe ses fûts comme si sa vie en dépendait, HENRIK nous noie sous des nappes de claviers et TONY fait nous montre toute l’étendue de ses timbres vocaux. C’est qu’il a un sacré gosier le bonhomme !

Le problème, c’est que c’est mou du genou. On a l’impression que tout est organisé autour du chant et du coup, les instruments ne sont que peu mis en avant. En plus, comme ils ont décidés de nous jouer tous les titres les plus mélodiques de leur carrière, la mayonnaise ne prend pas. D’autant que même s’il est en voix, TONY n’a pas l’air très motivé et donne parfois l’impression d’être ailleurs.

“Replica” arrive, repris en chœur par la foule en pleine euphorie. C’est impressionnant. Tellement même que ça oblige TONY à s’asseoir sur la scène pour écouter. Bon, en même temps, c’est peut-être parce qu’il est fatigué, lol !

Oui mais voilà, on n’arrive pas à prendre l’avion malgré l’aéroport tout proche. Les titres qui s’ensuivent n’arrivent pas à me faire prendre au jeu, contrairement au public qui lui est à fond. Je me laisse envelopper dans une douce litanie et j’ai l’impression que Morphée va venir me chercher.

C’est donc au bout du 9e morceau “Kingdom for a Heart” que je décide de partir, SONATA m’ayant achevé avec sa trop paisible sonate arctique. Dommage, vraiment dommage. Bah, la prochaine fois, j’enverrai Ti-Rickou à ma place et je lui piquerai la sienne, non mais !

Pour finir, je pense que si la programmation avait été mieux ciblée, j’aurais peut-être accroché. Ou alors, c’est les TAGADA JONES qui m’ont tellement impressionné que je n’ai pas pu apprécier SONATA ARCTICA à sa juste valeur.

Petit conseil pour les programmateurs de l’an prochain : essayez de viser des groupes ayant sensiblement le même style. Pas forcément exactement le même, mais passer de TAGADA JONES à SONATA ARCTICA n’est pas forcément une sinécure. Ce n’est évidemment que mon avis mais le contraste de ce soir était vraiment trop important pour moi.

Steve 747