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SILVER DUST

Report by SEB 747

Ce soir, et comme régulièrement depuis quelques temps, je me dirige vers la Confédération Helvétique. Il va de soi qu’habiter à côté d’une frontière n’est pas donné à tout le monde, et c’est la raison pour laquelle, lorsqu’un groupe susceptible de m’intéresser se profile à l’horizon, je n’hésite pas une seconde.

Mais pourquoi, me diriez-vous, faire quatre heures de route aller/retour pour aller à un concert ? Déjà parce que : « Quand on aime, on ne compte pas », et ensuite… parce que c’est gratuit !

Et pour aller voir quoi, d’abord ? Je vous le donne en mille, encore un groupe suisse, les SILVER DUST !

Ca fait plusieurs mois que je perçois que ce groupe, originaire d’Ajoie dans le Jura suisse, à tout pour plaire. Ils ont des gueules et un look d’enfer, ils ont un marketing dantesque et j’en entends souvent le plus grand bien. Cependant, je ne connais pas du tout leur musique. Je jette donc un œil vite fait bien fait sur le net et ma curiosité est encore attisée par ce que j’entends… D’où l’idée de moins en moins saugrenue de faire deux heures de route pour en savoir plus !

Parti de bonne heure sous un soleil chaleureux, je me dirige vers le sud de la Riviera vaudoise, en compagnie de mon compère Steve*74. Arrivés sur place, nous cherchons le lieu. Sans GPS, quoi de mieux que de demander son chemin aux passants. Manque de bol, les gens ne connaissent pas le nom de la place où doit se dérouler le concert. Damned, on va encore rater le début du concert ! Alors, direction la gare car, comme tout le monde le sait, quoi de mieux qu’un chef de gare pour nous indiquer le chemin ? Celui-ci, nous explique, avec un bel accent suisse, que nous sommes juste à côté. Cool, pour une fois, nous sommes en avance. Et en plus, cerise sur le cake – comme dirait Ti-Rickou – la scène se situe face au lac Léman. Que demander de plus ? Une petite visite du centre de la ville s’impose, mais il n’y a pas photo, la vue sur le lac est de loin la plus belle.

SILVER DUST

Trêves de bavardages, il est temps de parler métal !!! 

SILVER DUST a vu le jour en 2013 et a sorti son 1er album la même année. Trois ans plus tard – et un changement de la moitié du line-up après – ils sortent leur second album “The age of decadence”. Dans la foulée ils décrochent une tournée européenne de deux mois, en première partie de LORDI.

Ce soir, le groupe fête la rediffusion de leur dernier opus mais cette fois-ci sur tout le continent européen, ce qui est une première pour un groupe ajoulot. Peut-on faire mieux, on se le demande. Il y aurait à la clé une success story que ça ne m’étonnerait qu’à moitié, lol !

Sur la scène, je découvre un décor qui, tout de suite, m’interpelle. Il y a pas mal d’accessoires extra-musicaux et même un miroir. C’est à la fois bizarre et surprenant cette histoire. Je remarque que les spectateurs qui attendent au bord de la scène ont quasiment tous un T-Shirt du groupe. J’ai comme l’impression de me sentir à part, moi !

SILVER DUST

Une intro inquiétante démarre et comme par magie le miroir sur le côté de la scène s’allume. Une vidéo démarre sur une porte qui grince et des bruits de pas. Et là, une femme, tout de noir vêtue apparaît sur scène. « What the Hell ? », perchée sur des plate boots, elle porte un voile de deuil et tient une rose noire à la main ! En plus, elle est maquillée comme un soir d’Halloween, voire un black métalleux. Heureusement qu’il fait encore jour car, pour les âmes sensibles, ça pourrait être flippant ! Mdr.

Ah, les musiciens montent enfin sur scène, nous sommes sauvés ! Quel look ! C’est d’enfer ! Je suis tout de suite conquis.

“Welcome”, le tout premier morceau de cette fresque attaque d’entrée de jeu par un gros growl des familles. « Aargh ! Dans quel monde suis-je tombé ? ». Ouf, ça continue avec une voix normale. Bon sang, elle est complètement incroyable cette voix et ce morceau est absolument génial ! Dès les premières notes du set, nous sommes plongés dans un univers où le mystique et l’intemporel s’entremêlent. Il y a une interaction avec le miroir qui augmente l’impression d’entrer dans un monde sombre et étrange. C’est très bien fait.

SILVER DUST

“So let me now” résonne sur la place. Avec toujours cette interaction avec le miroir. Nous sommes plongés dans l’univers inquiétant des jurassiens. Leur musique est monstrueuse. Même les hurlements d’outre-tombe qui d’habitude me rebutent, m’attirent sur ce coup-là. Je ne suis pas le seul d’ailleurs, car des hannetons, dérangés par le bruit, s’invitent sur scène et dans le public !!

Par moments, la voix de LORD CAMPBELL – le chanteur, vous vous en serez doutés – se fait grave et par moments, il nous ressort une voix aiguë et ultra-mélodique sortie d’on ne sait où. C’est vraiment phénoménal.

Le dark métal à l’univers très baroque de SILVER DUST me fascine. L’inspiration de l’univers décalé de TIM BURTON est ici très présente. Ça part dans tous les sens. C’est même plus qu’excellent. J’adore ! Perso, je suis devenu fan. Par moment, on croirait entendre du QUEEN. Un FREDDIE MERCURY qui aurait décidé de pousser des growls. Je vous le garantis, c’est très étrange.

SILVER DUST

Les morceaux phares de leur dernier album s’enchaînent avec ceux issus de leur 1er opus. Et ça le fait grave. J’ai de plus en plus l’impression que l’histoire que le groupe nous raconte m’entraîne dans un univers sombre et inquiétant. Et voici “Heaven knows” suivi de près par “The age of decadence” avant d’enchaîner sur “My heart is my savior”. Que d’excellents titres, avec toujours ce pendant avec les vidéos diffusées sur le miroir et la comédienne qui, habillée de façon différente à chaque fois, interagit avec LORD CAMPBELL.

L’histoire est prenante. Les growls reviennent avec parcimonie dans les titres des jurassiens, mais ils ne sont jamais pénibles. Ils renforcent les morceaux.

Tiens, mais c’est la “Toccata” de BACH qui est jouée sur la vidéo ! Une organiste apparaît sur le miroir. Masquée, elle invite LORD CAMPBELL à la suivre. Celui-ci s’empare alors d’une belle guitare et reprends la mélodie avec vigueur. C’est à un combat épique auquel nous avons droit. Le chanteur guitariste faisant preuve de tous ses talents pour reprendre les mélodies de l’étrange organiste. D’ailleurs durant son solo, LORD CAMPBELL nous fera un petit “Eruption” (oui, oui, le légendaire solo d’EDDIE VAN HALEN !) et nous sommes à la limite de la perfection. C’est super chouette et le cadre est idyllique. Le coucher de soleil sur le lac renforce cette sensation. Le côté théâtral du groupe est fascinant. On s’y croirait !

SILVER DUST

Les morceaux s’enchaînent et LORD CAMPBELL alias KIKI CRETIN, l’âme du quatuor, en super frontman qu’il est, fait mettre son public à genoux. Celui-ci s’exécute de bonne grâce et sans se faire prier. Et voilà que notre chanteur décide de descendre de la scène pour faire chanter les spectateurs. Il court comme un lapin à la rencontre de son public. C’est génial cette ambiance !

Chaque musicien a droit à son solo mais, comme le côté théâtral est toujours présent et que les musiciens sont très impliqués, on ne s’ennuie pas une seule seconde. TINY PISTOL, au look hipster, est un super gratteux. Ses riffs sont majestueux. D’une fluidité excellente, ils enrichissent les morceaux du groupe. KURGHAN, grand bassiste par la taille et le talent, est un sérieux headbanger. Il a dû se faire greffer un cou de taureau pour pouvoir faire l’hélicoptère ainsi. Sa basse mise en avant sur les morceaux renforce le côté sombre de leur musique. Mr KILLJOY, le batteur, a des faux airs d’Oncle Fétide de la famille Adams, mais c’est un sacré frappeur. C’est sa batterie qui doit être heureuse. Il joue avec ses baguettes, les faisant tournoyer régulièrement entre ses doigts à une vitesse folle. C’est un grand showman. Plein de grimaces, il exhorte le public en n’hésitant pas à se lever de derrière ses fûts et en haranguant son public. Autant que LORD CAMPBELL qui nous conte son histoire. Et en plus, il joue avec un doigt cassé !

SILVER DUST

SILVER DUST met un point d’honneur à présenter un véritable spectacle théâtral à chacun de ses concerts parait-t-il. Je confirme, ils arrivent même à vous faire entrer complètement dans leur univers.

Tiens, ils nous font une partie acoustique. Ce moment est bienvenu et nous permet de respirer. Il embellie parfaitement leur histoire.
« Il est temps de fermer notre univers » nous dit LORD CAMPBELL. « Nous vous y avons invités et il est temps d’en sortir ! ».

“Ave Satani” commence et la comédienne revient sur scène, menée à la baguette par LORD CAMPBELL qui, tenant un livre en ses mains, répète une litanie. Malheureusement, celui-ci perd son combat. Qu’est-ce que ce jeu de comédiens est bien trouvé ! Je l’ai dit, et je le redis, on ne s’ennuie pas une seule seconde !

« Je suis fan de mes musiciens. Ils sont exemplaires, les meilleurs pour SILVER DUST. » nous clame LORD CAMPBELL après nous les avoir présentés. Entièrement d’accord. Il y a une incroyable osmose entre ces quatre compères !

SILVER DUST

Le solo de TINY PISTOL s’achève et c’est sur “The judgment day” que ce termine cette histoire. Enfin pas complètement. LORD CAMPBELL, KURGHAN et TINY PISTOL délaissent leurs guitares pour des fûts à la TAMBOURS DU BRONX. Chose peu commune dans les groupes de métal, ils finissent en faisant tous les trois des percussions sous les coups de butoirs de Mr KILLJOY. Ça sonne super bien et en plus, ça donne un côté kitch à l’ambiance. L’histoire se clôture de façon insolite, mais comme le groupe n’est absolument pas commun, alors, ça le fait grave !

Un conseil, si vous aimez le côté théâtral à la POWERWOLF, par exemple, et que des growls, utilisés avec parcimonie, ne vous effraient pas, n’hésitez pas une seule seconde à aller voir SILVER DUST, vous ne serez pas déçus !

Dès la fin du concert, le public se rue sur le merchandising du groupe. Les musiciens se prêtent plus que volontiers à prendre des photos, signer leur CD et discuter avec les gens. LORD CAMPBELL a beau être un personnage fascinant sur scène, tout comme ses trois autres camarades, il est d’une humilité rarissime et très à l’écoute lorsqu’on discute avec lui. Pas de grosse tête pour ces musiciens, trop contents de partager avec nous leur passion musicale.

Il est l’heure de dire au revoir, en assurant aux SILVER DUST que nous reviendrons les voir une prochaine fois. Ce n’est pas qu’il soit tard – la nuit vient à peine de tomber – mais le ciel en revanche a décidé de se noircir de plus en plus. Donc méfiance. Et puis, il faut le dire, il nous tarde d’écouter “The age of decadence » sur la route du retour !

SILVER DUST

STEVE ESTATOF

Bon allez, ce soir c’est direction Rillieux la Pape (juste à côté de Lyon pour les parisiens) pour un lieu que je vais découvrir, un bar-restaurant où est programmé un concert de STEVE ESTATOF. Non, non, je ne déconne pas !

Moi, ça fait déjà énormément de temps que je n’ai pas vu STEVE. Alors, quand j’ai appris qu’il faisait cette date pour rôder ses morceaux en vue d’une série de concerts et festivals et qu’en plus qu’il était accompagné de FABRICE DUTOUR (BACKROADS, ex-DYSLESIA) à la guitare, MARKUS FORTUNATO (MZ, FORTUNATO, OBLIVION) à la basse et de DAVID MISITI (ex-BIJOU) à la batterie, ma décision était prise, direction l’Aucase !

Euh.. même pas trop compliqué à trouver. Et donc je suis à l’heure ! D’entrée de jeu, avec les copains et copines à l’intérieur, je sais qu’on va être en config’ concert repet’ car ce soir on est entre nous. Bon bien sûr, il y a aussi quelques fans de STEVE qui n’auraient loupé ce moment pour rien au monde. Bon, même si le restaurant a été mis en mode concert, il n’y a pas de scène. Mais bon on s’en fout, on est venus pour écouter STEVE et ses copains !

MARKUS FORTUNATO (Steve Estatof and Friends)

DAVID MISITI (Steve Estatof and Friends)

On ne va pas attendre longtemps, ils démarrent. Et le premier truc c’est de voir MARKUS qui se demande comment il va faire pour bouger. C’est vrai qu’il n’a pas forcément l’habitude de devoir faire presque du surplace ! Bon STEVE, lui, n’a pas ce problème car de toute façon, il bouge de partout et que le manque d’espace ne lui pose pas de soucis.

STEVE nous annonce qu’on va avoir droit à un panachage de morceaux. La set list de ce soir sera composée en partie de compos de STEVE, de covers de morceaux qu’il aime bien, de covers que le public veut entendre de lui et de morceaux de son premier album. Cerise sur le gâteau, je découvre au long de la soirée qu’il y aura même des morceaux qu’il n’a pas joué en live depuis un bon bout de temps ! Bref, du vrai STEVE ESTATOF.

On va donc passer allègrement d’une reprise d’AXEL BAUER à “Ma vie devant toi”, aux GUNS ‘N’ ROSES, à du STING, etc.

FABRICE DUTOUR à l’habitude de jouer avec STEVE puisqu’ils ont fait le Seynod Voices ensemble et MARKUS s’en sort plutôt très bien… ce qui n’a rien d’étonnant. Je suis quand même mort de rire d’entendre MARKUS FORTUNATO jouer “Ca plane pour moi” de PLASTIC BERTRAND. Pas son répertoire habituel, lol !

FABRICE DUTOUR (Steve Estatof and Friends)

STEVE ESTATOF, comme à son habitude est aux taquets. Je disais au début qu’il trouvait toujours de la place pour bouger, ben oui. Il va même se rouler par terre. STEVE, il est comme ça, entier et vrai et c’est pour ça que je prends toujours autant de plaisir à le voir sur scène.

On n’aura pas de temps mort, le public refuse une pause.

Bon du coup, on n’aura pas de rappel. De toute façon, il fait méga chaud, Lyon est en passe de devenir une station balnéaire, lol !! On prend notre dose et on est happy ! C’est un genre de concert irréel mais carrément trop jouissif ! A bientôt les copains !

PS : pour ceux qui comme moi aiment STEVE ESTATOF, de nombreuses dates arrivent un peu partout…. mais bon pas le 7 juillet car il sera au Stade de France… Pas pour jouer mais pour le concert des GUNS ‘N’ ROSES !!! On est fan ou on ne l’est pas !

STEVE ESTATOF AND FRIENDS

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NEAL BLACK AND THE HEALERS

Je déteste ce genre de situation : détester est même un mot faible car aujourd’hui, j’ai prévu d’aller au Warmaudio voir un groupe de stoner speed rock que je n’ai encore jamais vu en live, ZEKE. J’étais super content quand j’avais vu la date et j’étais aux taquets… Mais ça c’était avant que le Hard-Rock Café de Lyon ne programme NEAL BLACK, un des guitaristes chanteur de blues-rock que je n’ai jamais réussi à voir en live !

Du coup, choix cornélien. Du speed rock ou du blues rock ? Mais bien blues quand même ! Bon, ZEKE… j’aurais bien la possibilité de les voir ailleurs à un autre moment. En plus, j’avoue que depuis que j’ai vu un concert au Hard-Rock Café, je n’ai qu’une envie, c’est d’y retourner !

Donc direction Lyon centre et je pense que je ne vais pas regretter mon choix du lieu ce soir car le mercure a allègrement flirté avec les 40 et du coup, je ne sais pas pourquoi, mais la clim’ du Hard-Rock  Café risque d’être appréciable !

Un jeudi soir, ça roule à Lyon et j’arrive presque pile poil à l’heure. Eh non, bande de mauvaises langues, je n’arrive pas à la bourre, je dis presque pile poil parce que je suis même (très) légèrement en avance ! Eh oui !

NEAL BLACK AND THE HEALERS

Et là, une surprise m’attend dans la salle, il y a des chaises. Ca plus un public… comment dire ?…. d’un certain âge voire d’un âge certain… (enfin bref, pas le public vestes à patches…), plus un piano sur scène, c’est le signe qu’on va plutôt être dans du blues que dans du blues-rock. 

Je n’en reviens pas de voir NEAL BLACK en live car NEAL BLACK c’est vraiment un personnage important dans le monde du blues, au même titre que POPPA CHUBBY, avec qui d’ailleurs il a animé des jam sessions aux Etats-Unis. Jam sessions où se pressaient les musiciens les plus chevronnés. Bizarrement chez nous, il n’a pas la même renommée que ses copains. C’est d’ailleurs encore plus bizarre quand on sait qu’il habite en France depuis quelques années.

Le concert commence et c’est confirmé, on est bel et bien en config‘ assise. Bon allez, ça part quand même sur un morceau qui bouge un peu.

Les musiciens qui accompagnent NEAL BLACK sont tous les trois des musiciens chevronnés qui ont joué avec ce qui se fait de mieux dans le style. Et ça joue ! Enfin, il faut aimer le style qui est vraiment très blues, voire teinté de jazz et de swing mais là, ça passe très bien.

NEAL BLACK AND THE HEALERS

J’adore le jeu de guitare de NEAL BLACK et j’adore sa voix. En plus, il a une vraie présence scénique et un vrai charisme, renforcé par le jeu des autres musiciens. On se croirait dans un bar des Etats-Unis !

Bon, j’avoue que je suis quand même content quand il y a des morceaux qui me font un peu taper du pied. C’est mon côté petit hardos qui ressort.

Sinon NEAL BLACK ne se sert pas du groupe que comme des faire-valoir, il les laisse faire des solos et s’exprimer musicalement.

Je profite d’un solo de piano pour aller voir la température extérieure (d’accord, fumer une clope, mais il ne faut pas le dire !) quand NEAL arrive juste à côté de moi… Tiens, il n’est plus sur scène en train de jouer ? Il profite du solo de piano pour lui aussi prendre l’air.

Du coup, je rentre avec lui pour voir la fin du set. On va avoir droit à un survol de sa grande discographie, et c’est vrai qu’il a l’embarras du choix pour les morceaux !

Euh, j’aurais du dire que je rentrai pour voir la fin du premier set car là c’est la mi-temps. Je peux donc retourner faire un tour dehors, bien qu’on soit largement mieux à l’intérieur.

NEAL BLACK AND THE HEALERS

Bon, la pause ne dure pas trop longtemps. On se ré-installe, mais pas pour longtemps car NEAL BLACK nous dit qu’on peut se lever, s’approcher et bouger. Le tempo des morceaux s’accélère. On va avoir droit à un second set un peu plus blues-rock. I am mega happy car NEAL BLACK qui fait du blues c’est bien mais NEAL BLACK qui fait du blues rock c’est mieux ! Bon, le piano ne s’est pas transformé en orgue Hammond donc on est quand même toujours dans – on va dire – du blues boogy. En plus, il va insérer quelques covers bien sympas dans sa set list.

Perso, je ne vais pas voir le temps passé. On est trop bien et quand il dit que là c’est fini, j’ai presque une petite larme qui coule, sniff. Un peu de tendresse dans ce monde de brutes, ça fait du bien !

Bon je ne vais pas partir comme ça (non, je ne vais pas manger un hamburger !). Je passe au stand merch’ et là surprise, je m’aperçois qu’il a fait beaucoup plus d’albums que je ne le pensais !

Allez, petites photos et je prends congés en espérant le revoir bientôt dans une config’ plus blues-rock. Mais, d’après ce que me dit mon petit doigt, je ne suis pas le seul à espérer le voir retourner au blues rock texan… en espérant qu’il en ait envie !

Il est bien tard mais dehors il fait encore plus de 25 degrés et là j’ai un peu – forcément – le blues… de la clim’ ! En tout cas, même si je regrette d’avoir loupé ZEKE, vu la chaleur extérieure, je ne regrette absolument pas de ne pas avoir été me coller dans l’étuve du Warmaudio !

NEAL BLACK AND THE HEALERS

 

BLACKRAIN

Report by STEVE 74*
Photos : TI-RICKOU

La dernière fois que j’ai vu le groupe sur scène, c’était en avril dernier à Cluses (lire le report pour plus d’infos) et avant de quitter la scène SWAN avait officialisé la date de ce soir à Ayze. Inutile de préciser que je n’avais pas oublié cette annonce !. Donc en cette fin d’après-midi, direction la vallée de l’Arve pour un concert qui s’annonce torride, dans tous les sens du terme !!

Après un trajet sans souci, le plus dur reste : trouver l’endroit où se dresse la scène. Pas que le village soit grand, mais il est étendu et aucune signalisation ne donne d’indications. Alors soit vous vous dirigez au bruit, soit vous demandez à un gentil autochtone le chemin (Vous savez, ce que nous faisions avant l’apparition des GPS !!).

Enfin, me voici arrivé au Clos Chaboud, la place où se déroule les festivités du soir. Le cadre est sympathique avec le soleil couchant sur les montagnes qui nous font face de l’autre côté de la vallée.
Quand j’arrive, aux alentours de 21h, le groupe local NAMASS PAM’ est sur scène. C’est des reprises de pop rock. Les suivants, CHUCK MAURICE font eux des reprises hard-rock. Comme nous ne parlons pas des groupes de reprises, j’attends sereinement l’arrivée des BLACKRAIN. Ce soir, ils fêtent avec un peu d’avance la fête de la musique. Alors forcément l’affiche est éclectique et j’ai sciemment raté la chorale et la partie apéro guinguette.

BLACKRAIN

Enfin, le moment tant attendu arrive enfin. L’horaire annoncé n’est pas vraiment respecté… ce qui permet au public et à notre rédac chef de se restaurer au stand frites. La buvette, elle, ne désemplit pas !

Ce soir je me sens rajeunir. En effet la dernière fois que j’ai vu BLACKRAIN jouer à une fête de la musique, c’était en 2008 à Annecy. Dans un bar dont le nom allemand donne lieu en octobre à une énorme fête de la bière. A l’époque il y avait IANN LEWIS à la batterie et MAX 2, avec sa coupe de blond peroxydé, effectuait encore un effeuillage pour les filles du public. Depuis, comme vous le savez, beaucoup beaucoup d’eau a coulé et pas que sous les ponts !

Devant un parterre nombreux et conquis d’avance, les quatre musiciens investissent la scène pour nous délivrer un show parfait. Le travail et les nombreuses heures passées à répéter payent. Le set est parfaitement huilé et coule comme un long fleuve, pas toujours si tranquille à certains moments. Si vous avez déjà eu la chance d’assister à l’un de leurs concerts, vous savez ce que je veux dire ! Les autres, je les encourage vivement à faire le déplacement pour les voir au moins une fois. Vous ne serez pas déçu !!

Ce soir, c’est à un concert un peu spécial auquel nous assistons. En effet, MAX 2 est originaire d’Ayze et SWAN vient du village d’à côté. Ce soir, ils jouent à la maison pour leurs copains d’enfance et leurs familles. Le public habituel du groupe n’est guère présent, il manque les filles habituelles, celles qui crient… mais ce n’est pas grave pour le déroulement de la soirée. Le public présent lui n’est pas au Hellfest et a su trouver l’info malgré une pub timide.

BLACKRAIN

Le concert débute par l’hymne des Allobroges, air qui s’adresse aux savoyards, aux vrais, aux purs et durs. Les autres ne peuvent pas connaitre. Ce morceau est l’hymne de la Savoie et fait référence à l’ancien peuple celte des Allobroges, installé sur les terres de Savoie au début du IIIème siècle avant J.C. Le groupe revendique ses origines et le clame avec force. Sur le dernier T-Shirt, on voit le drapeau savoyard arboré fièrement en haut de la tête.

SWAN, heureux comme un poisson dans l’eau, prend des nouvelles des spectateurs et pendant tout le concert va nous vanter les mérites du vin blanc d’Ayze, la spécialité du coin. Il désire savoir si nous faisons marcher et développer la production locale. En regardant de plus près certains spectateurs, je comprends que la recommandation de SWAN a été suivie à la lettre par certains, lol ! Les producteurs locaux peuvent être contents.

SWAN en grande forme ironise avec le Mollywood. Vous ne connaissez pas ce nom, ne vous inquiétez pas, c’est normal. C’est un jeu de mot venant du Môle (c’est le nom de la montagne au-dessus du village) avec le célèbre quartier de Los Angeles. Ayze, c’est leur Hollywood à eux (lol).

Les morceaux défilent sans qu’on voit le temps passer. Le hard-rock mélodique passe comme une lettre à la poste.

BLACKRAIN

Et puis c’est le moment avec MAX 2 seul au micro et à la guitare (non saturée pour l’occasion) pour un morceau de sa composition. Pour vous faire une idée? Tapez https://youtu.be/c9i8m49zCrs pour le titre “One last prayer” qu’il nous interprète ce soir ou https://youtu.be/LtbTHA6MngI pour le titre “Rêves d’enfant” qu’il s’apprête à sortir sur un album solo. Vous verrez, nous sommes loin de l’univers BLACKRAIN, aux antipodes, même.

Ensuite, la machine repart de plus belle. Comment passer sous silence “Innocent Rosie”? Pour moi le classique indispensable du groupe. Morceau survitaminé qui entraîne l’auditeur vers le nirvana du sleaze. Le public chauffé au fer rouge répond comme un seul homme à cet hymne.

Les musiciens encouragés par l’accueil lâchent les chevaux, la machine s’emballe et je retrouve l’énergie un peu plus débridée du début du groupe il y a une dizaine d’année… Ce doit certainement être l’afflux de globules rouges dans le sang dû à l’altitude (lol). En tous cas, pour moi c’est magique et je suis vraiment content d’être venu les voir une énième fois.

Pour terminer en beauté et en force ce concert, ils nous assènent un sautillant et puissant “It’s a long way to the top” de qui vous savez. C’est la cerise sur le gâteau. Tout le monde chante à tue-tête le refrain, c’est vraiment la fête au village. Opération réussie pour les organisateurs !

Voilà c’est terminé, tout le monde a le sourire et parait heureux. Par les temps qui courent, c’est appréciable et pas si courant. Alors, encore une fois, merci à BLACKRAIN pour cette excellente soirée.

BLACKRAIN