Tagged: report

ALIEN ENCOUNTERS

Report by Steve*74 et Seb 747

 

Ce soir, c’est la foire d’empoigne pour les concerts, je ne sais pas où aller. Ma tête me dit d’aller à Genève ré-écouter la énième reformation de TRUST. Mon coeur lui me dit d’aller au BDZ pour ALIEN ENCOUNTERS. Et encore j’évacue d’un revers de la main AVATAR à Lyon ou CAPDEVIELLE à Chambéry (mais là, je sais que notre rédac’ chef représente le webzine dans ce lieu). Allez, je vais opter pour le plus simple et partir à la découverte de nouveaux horizons au Brin de Zinc !

NORWALK

A peine avons nous franchi la porte d’entrée que les lumières s’éteignent pour l’arrivée sur scène de NORWALK. Je suis plus que surpris car il est à peine 21h. Depuis quand commencent-ils les concerts à l’heure ici ??? Toujours est-il qu’il n’y a pas foule au début du set de nos amis grenoblois. Heureusement et comme souvent la salle va progressivement se remplir au fur et à mesure que le concert avance.

Mais revenons à nos moutons, le premier morceau est fortement influencé par METALLICA et encore c’est peu de le dire. Sur le deuxième morceau, un passage me fait irrémédiablement penser à du BLACK SABBATH. Ensuite, pour être honnête, les compos seront plus personnelles. Avec de telles références, vous vous doutez bien amis lecteurs qu’ils ne font pas dans le hard FM. Ils voguent comme vous pouvez vous en douter sur des eaux allant du heavy au thrash.

En réalité, c’est surtout au niveau du chant que le côté thrash est le plus présent. Sur leur site, ils sont catégoriés dans la rubrique thrash progressif. N’étant pas vraiment fan de ce style de musique, je n’ai pas toutes les références en tête pour vous donner un avis objectif. Moi, je n’ai pas forcément trouvé le côté progressif, mais j’ai peut-être mal cherché. J’ai trouvé le chant de JOHN un peu trop répétitif à mon goût avec des fins de phrasés un peu trop similaires mais j’aime bien chipoter, vous le savez bien….

Sinon musicalement, le groupe composé de BYFF à la guitare (et non, ce n’est pas le BIFF de SAXON !!!), BANS à la basse et de JEFF derrière la batterie nous offre une musique pleine de passion, de fougue et envoie du bois pour tout l’hiver. Le public, lui, visiblement apprécie et c’est là le principal ! Il est bien aidé par un trio de filles qui chantent à plein poumons certains passages. Je les soupçonne d’ailleurs fortement d’être les petites amies des musiciens. C’est de bonne guerre et normal… Et en plus, elles participent à l’ambiance générale qui est bon enfant.

NORWALK

Pour vous faire une idée, faites comme moi, allez sur internet pour écouter leur deuxième EP “Rebirth”. Et là, tel un croyant égaré dans la nuit, la lumière fut… une révélation me saute aux yeux. Ici les morceaux sont plus travaillés et la voix moins linéaire. Le côté progressif est en effet présent alors que sur scène, le côté rentre- dedans prend le dessus.

En conclusion, un groupe à potentiel qui doit travailler quelques détails pour franchir un seuil qui lui tend les bras.

Comme vous le savez, l’union fait la force et c’est sur ce principe que très souvent mes expéditions musicales se font avec Seb 747. Aussi, après cette entrée en matière décapante et vigoureuse, je laisse le stylo, la plume ou le clavier (c’est au choix) à Seb pour vous conter le show des BLACKDUST, le groupe suivant.

BLACKDUST

Après cette bonne entame de concert relaté par Steve*74, c’est donc au tour de votre serviteur de raconter la suite. Voici que les BLACKDUST investissent le plancher. Vu le T-Shirt de PARADISE LOST porté par le chanteur, je m’inquiète pour la suite… D’autant plus que ce n’est guère le genre que j’écoute tous les jours !

Mais c’est étrange, il me semble reconnaître certains des musiciens. Mais oui, bon sang ! Mais c’est bien sûr ! Ce sont les musiciens – du moins en partie – de HELLORWINE, un tribute grenoblois à HELLOWEEN. Cependant, ils s’apprêtent à nous interpréter leurs propres morceaux. Comme quoi, il existe encore des tribute bands qui savent composer ! L’espoir est permis. Et quelles compos, mes amis !

Bon, ils appellent ça du métal moderne. Oui, je veux bien l’admettre, mais pour moi, j’ai plus l’impression d’être dans un heavy prog’ des familles. A la HELLOWEEN justement, mélangé par moments à du SYMPHONY X, notamment dans le timbre de DADOU le chanteur.

On est dans un registre beaucoup moins thrash que NORWALK, le précédent groupe, mais toujours rentre-dedans. Ce n’est pas déplaisant, loin de là. La foule n’est pas trop compacte et j’arrive à me déplacer facilement – ce qui n’est pas forcément le cas de chaque concert dans cette salle ! Mais évidemment, il n’y a que des passionnés de notre musique préférée ce soir. Les BLACKDUST jouent vite, fort mais bien. Les titres défilent à une vitesse qui ferait faire un torticolis à une vache regardant passer un TGV.

BLACKDUST

C’est fou ce qu’on peut découvrir comme groupes intéressant en se laissant guider par son instinct. Enfin, plutôt celui de Steve sur ce coup-ci !

Le groupe finit par nous achever sur deux covers, dans un registre plus métal moderne cette fois. En premier sur un titre d’AVENGED SEVENFOLD, et pour finir sur un “Refuse/Resist” de SEPULTURA… mais en beaucoup plus mélodique que la version originale. C’est marrant, pour une fois j’ai compris les paroles !

Seb 747 ayant rempli sa mission, je reprends le flambeau pour vous narrer avec lui, le show des vedettes de la soirée, les ALIEN ENCOUNTERS. Partons d’un pas joyeux à la rencontre de ces gentils extra-terrestres.

ALIEN ENCOUNTERS

E.T. sort de ce corps et empoigne ta guitare pour convertir la planète terre au rock !! Telle pourrait être la devise du groupe et ce pour notre plus grand plaisir, bien entendu. En effet, tous les morceaux ont pour dénominateur commun un rapport avec la cosmologie, l’ufologie, la conquête spatiale, l’astrophysique, etc, etc. Ce voyage intersidéral est le parti pris par les musiciens et il sert de liant et de fil conducteur entre les différents morceaux.

Et la musique me direz-vous ?? Eh bien avec de telles influences, on pourrait s’attendre à un remake plus ou moins bien fait de HAWKWIND, par exemple. Que nenni ! Ici pas de space rock à tendance hard, mais bel et bien du métal prog’ mâtiné avec du heavy comme univers.

ALIEN ENCOUNTERS

Le premier morceau qui sert d’intro est un instrumental de métal prog’ pur et dur. Tous les stéréotypes du style y sont présents et cela nous inquiètent un peu.

Heureusement sur le deuxième titre tout change, tout s’accélère. FABRICE GARCIA, le vocaliste du groupe, lunettes de BONO (U2) sur les yeux, monte sur scène à l’entame du second morceau. Chose surprenante, il était juste à côté de nous dans le public. Un bonnet de DIO vissé sur le crâne, gant sur la main droite qui s’allume sur certains morceaux en raccord avec son T-Shirt, c’est un Alien ! Nous sommes envahis, c’est certain !

ALIEN ENCOUNTERS

Dès le début du set, nous nous rendons vite compte que la musique jouée va être plus mûre. Les musiciens sont dans la force de l’âge et cela se voit. Leur musique est énergique et donnerait envie à un cul de jatte de se lever pour danser. Le décollage se fait à la fois dense et mélodique, c’est chaleureux, et souvent entraînant.

Incroyable groupe venu d’on ne sait où ! C’est une vraie révélation, un ovni musical car totalement inattendu pour nous.

La diversité des titres vient s’ajouter à cet élément. Chaque morceau ouvre sur un univers encore plus complet que le précédent. FLORENT CHATELIER nous fait partir au fin fond de l’univers avec ses nappes de clavier soutenu par la basse d’ALEX COLLARD et les solos de AYMAN MOKDAD. Laurent BOURGIN n’est pas en reste derrière son kit et nous assène à grands coups de butoir une présence indispensable.

ALIEN ENCOUNTERS

Nous voilà embarqués dans l’espace à bord du vaisseau ALIEN ENCOUNTERS. Un voyage sans retour car nous sommes face à une musique céleste si compacte que l’intensité de son champ gravitationnel empêche le public de s’en échapper. Nous sommes au bord du fameux trou noir, d’autant que la température a monté de plusieurs degrés dans la salle. La décompression à la fin du concert et le retour à la réalité vont être difficiles.

Le dernier morceau est une reprise de DREAM THEATER “Pull me under”, un titre loin d’être facile à reprendre. En principe, le concert devrait s’arrêter là. La set-list posée devant les pieds d’AYMAN le confirme mais le public manifeste son mécontentement. Il en veut encore ! Pour lui faire plaisir, nous aurons droit, non pas à un mais à deux titres supplémentaires ! Deux morceaux de RAINBOW.

ALIEN ENCOUNTERS

J’apprends à la fin du set que certains des musiciens du groupe jouent aussi dans des tribute bands. Comme quoi, certains peuvent se faire plaisir de différentes manières et jouer sur les deux tableaux.

Un public aux anges, des musiciens manifestement heureux d’être là, il n’en fallait pas plus pour que tout le monde sorte avec le sourire aux lèvres. D’autant plus que les musiciens prendront beaucoup de temps pour discuter avec tous ceux qui le désirent. Adorables et abordables, tout simplement.

Nous avons passé une excellente soirée avec un vrai coup de cœur pour ALIEN ENCOUNTERS, un groupe que nous allons suivre car il mérite une plus grande reconnaissance et une notoriété accrue !

ALIEN ENCOUNTERS

Lorsque j’ai vu que JEAN-PATRICK CAPDEVIELLE passait en concert – gratuit en plus -dans un périmètre abordable, j’en ai sauté de joie ! Je me suis un peu calmé en m’apercevant que c’était le 03 décembre. Pourquoi le 03 me pose problème ? Ben, il y a AVATAR qui passe au Kao et la dernière fois où je les avais vus, j’avais pris une énorme tarte (eh oui c’est possible). En plus, à Genève, il y a TRUST qui joue, mais bon, vu les retours des shows précédents, si c’est pour aller voir BERNIE en T-shirt avec un bob sur la tronche papoter pendant les trois-quarts du show et interpréter les morceaux avec autant d’envie, d’énergie et de charisme qu’un caribou, je sens que je ne vais pas regretter de ne pas y être.

En revanche, JEAN-PATRICK CAPDEVIELLE, je ne pourrais pas forcément être déçu car je ne l’ai jamais vu en live. Heu… j’en vois qui tiquent… CAPDEVIELLE, “Quand t’es dans le désert” ? Euh oui, tout à fait ! Mais rassurez-vous, il y a plus de trente ans, quand les gens regardaient ma collec’ de vinyls, les seuls disques ovnis de ladite collec’ étaient THIEFAINE et CAPDEVIELLE. Je l’assumais déjà à l’époque et donc nettement plus maintenant.

C’est donc avec un CD de compilation de ses meilleurs morceaux que je me rends dans une salle que je ne connais absolument pas à Chambéry : le Scarabée. Eh oui, il y a encore des salles que je ne connais pas ! Tu vois chérie, je n’en fais pas tant que ça, finalement des concerts, lol !!

Bon, concert prévu à 19h. Je suis sur place à 18h30 et déjà il y a pas mal de monde qui attend dans l’escalier. Je suis assez surpris car même si c’est un concert gratuit, il fallait réserver.

Bon allez, 19h arrivent, la porte est toujours fermée mais le monde ne cesse d’arriver. Je viens d’apprendre qu’ils attendent jusqu’à 1000 personnes ce soir. Ouah, ça aussi, je ne m’y attendais pas ! Surtout que sur le site il est marqué que c’est un mini-concert. Mais bon, ne boudons pas le plaisir qu’il y ait du monde.

Vers les 19h30, les portes s’ouvrent enfin. On rentre au chaud car proverbe du jour : “Si tu vas à Chambéry, n’oublies pas tes bottes de ski !”. En clair, il pèle !!

On est maintenant au chaud, mais on ne peut pas pénétrer dans la salle. Tiens, il y a des gens qui font des photos avec quelqu’un… Eh oui, c’est JEAN-PATRICK qui est là, à dire bonjour, à remercier les gens d’être venus. Putain, ça, c’est grand ! Seul hic, c’est qu’on peut faire des photos mais que pour se faire signer des autographes, il faudra attendre la fin du concert.

Allez, les portes s’ouvrent. Vu le people présent ce soir et entendu que ce public de “d’jeuns” quand il est en place, il t’arracherait les yeux pour la garder, je préfère me positionner tout de suite devant la scène pour pouvoir prendre des photos. Ca y est, je suis bien placé mais du coup, je ne peux plus bouger tellement la foule est compacte devant. Ambiance explosive !

Et là, je vais voir le temps défiler len-te-ment. On attend, on attend et enfin, sur l’écran apparaît un film portant sur la conception et la réalisation du nouvel album de CAPDEVIELLE. Petit problème, devant, on n’entend pratiquement rien. Les paroles sont inaudibles. C’est bêta car ça avait l’air très intéressant.

Le film se termine, il est 20h40, ça devrait être bon…. ou pas. On va encore patienter un petit peu (jusqu’à 21h) au grand damne de mes voisins et voisines. D’un seul coup, JEAN-PATRICK arrive depuis le fond de la salle qu’il traverse entièrement sous les encouragements des gens qui lui disent “allez, faut y aller !”.

Visiblement, il est heureux d’être là au contact de son public. Trop top, sa bonne humeur et son envie de jouer transpirent par tous ses pores !

Allez, c’est parti. Et d’entrée de jeu, lui, il n’a pas changé. La même voix, la même hargne et il ne va pas se contenter de nous jouer ses nouveaux morceaux. On va vite avoir droit à des morceaux qu’on connait et qu’on adore : “Chiquita”, “Elle est comme personne”, “Barcelone”… Là, Ti-Rickou les yeux humides. J’adore vraiment ce dernier morceau. Je le trouve magnifique. En plus, c’est un des rares morceaux dont je me rappelle le solo de saxophone !

Le son est bon. Pour les musiciens qui l’accompagnent, en début de concert, il nous a expliqué qu’ils ne les connaissaient pas quelques heures avant de monter sur scène car il avait demandé sur les réseaux sociaux aux musiciens locaux ceux qui seraient intéressés pour jouer ses morceaux avec lui. Et le résultat est quand même bien bluffant. En plus, il fait appel à deux de ses copains pour venir chanter des morceaux avec lui. C’est vraiment cool, convivial, chaleureux. On sent qu’il a vraiment envie de partager ce moment.

Les morceaux de son dernier album sont très bons, à son image. On passe un énorme moment. On va même avoir droit à une chose qu’il n’a jamais faite en live, c’est-à-dire chanter un morceau qu’il n’a pas écrit. En bref, un cover. Et quel cover puisqu’il s’agit d’un titre de TOM WAITS ! Et il le fait méga bien.

Bon, pour un mini concert, ça fait déjà plus d’une heure trois-quarts qu’il joue et je ne le sens pas avoir envie de s’arrêter. Au moins, on en aura eu pour notre argent !!!

Tiens, ça sent la fin, il fait monter des gens sur scène… Euh, beaucoup de gens ! A voir la tête des agents de sécu, peut-être un peu trop ! Une grande partie de la salle veut être avec lui pour chanter devinez quoi ? “Quand t’es dans le désert” ! Eh oui. Il commence le morceau et… pffff, il se casse ! Il se met sur le côté pour regarder les gens chanter aussi bien sur la scène que dans la salle. C”est du grand n’importe nawak mais putain, qu’est ce que c’est bon ! Le problème c’est que vu le nombre de gens sur la scène – gens qui par un effet magique se transforment en kangourous – nous qui sommes restés dans la salle, on commence un peu à flipper ! Mais non, cette scène, c’est du solide, du bien de chez nous, ça tient !!!

Bon, il revient pour terminer le morceau devant une foule en délire et c’est peu dire.  Maintenant le plus dur, ça va être de faire redescendre les gens dans la salle sans avoir à appeler le SAMU.  

Il remercie tout le monde, les musiciens présents, le public.

Allez ça y est, ça a l’air d’être fini. Heu… ou pas ! Car le fourbe, il n’a pas envie d’arrêter là ! Ca fait plus de deux heures qu’il est sur scène maintenant mais il continue ! Ca fait vraiment plaisir de voir sa joie, son envie et son énorme coeur. C’est le dernier concert-rencontre de cette tournée et on voit qu’il en est triste.

Bon quand même, tout a une fin (sauf la banane qui en a deux, vous vous rappelez ?!!). Malheureusement, je ne vais pas pouvoir rester pour papoter avec lui mais bon je suis encore aux anges. J’ai hâte de remonter dans ma voiture pour continuer à l’écouter. Putain, j’ai eu “Barcelone” en live pour moi ! I’m very happy !!!!!

Bilan de cette soirée

Ben que du positif. J’ai eu la chance d’être présent pour voir un chanteur et une personne comme il n’y en a malheureusement plus beaucoup dans le monde où nous vivons, une personne entière, généreuse et un putain de parolier, intelligent, hargneux et poétique.

Et maintenant, vous pensez toujours que ses albums n’ont pas sa place dans votre discothèque ?

Long live rock’n’roll JEAN PATRICK, on a toujours besoin de toi !

 

STEVE ‘N’ SEAGULLS

– Dis-moi, tu vas voir qui ce soir ?
– Je vais au Ninkasi Kao voir STEVE ‘N’ SEAGULLS !!
– STEVEN SEGALL, l’acteur de cinéma qui fait des films de bagarre ??
– Heu, j’ai dit STEVE ‘N’ SEAGULLS. Des finlandais qui reprennent des classiques de rock-hard à leur sauce country-folk avec plein d’instruments.
– Tu vas voir un tribute band ???
– Vade rétro Satanas !!! Déjà, on serait plutôt dans un cover band et pas un tribute car ils reprennent des morceaux de différents groupes et en plus, ça n’a rien à voir avec un cover band car ils prennent des morceaux connus, certes, mais ils se les approprient, les transforment et leur donnent une autre vie. Bon, trêve de bavardage et go to the Kao car si ça continue, je vais louper le début… au moins la première partie.

Et non, je n’ai rien loupé du tout ! Je suis même en avance. Les portes s’ouvrent juste au moment où j’arrive et il y a une énorme fille d’attente devant (pour cette date, ce n’est pas full à l’ouverture, mais ça devrait l’être ou pas loin avant le début du show).

Tiens, c’est bizarre, il y a une énorme partie de public masculin.. Ca sent la testostérone, ça ! Bon, j’arrive au guichet et là, problème. Ils ne me trouvent pas sur la liste !! Ballot. Surtout que le premier groupe commence à jouer. Un groupe… enfin un batteur et un guitariste chanteur avec une sèche. Ca a l’air bien… vu de loin. Je n’y crois pas, même quand je suis en avance, je loupe la première partie ! Alléluia, ça y est, c’est bon, le problème est arrangé, je peux entrer dans la salle !

Maintenant, autre problème : le Kao est plein comme un oeuf et le public est très compact. Et je vous garantis que pour accéder devant aller prendre des photos, pour le coup, c’est carrément coton. Mais bon, je suis très fort et les gens sont surtout très gentils.

Ouf, j’y suis et je peux profiter de la fin du groupe de première partie ! Heu… à vrai dire, c’était bien de loin ! Pas que ce soit mauvais mais cette formule batterie-guitariste chanteur ou chanteuse est très en vogue en ce moment et BOTTLE NEXT ne révolutionne pas le genre. Son approche un peu propre est vite lassante. Typiquement le genre de groupe que j’aurais oublié dans quinze jours…. Plutôt huit jours, d’ailleurs.

STEVE ‘N’ SEAGULLS

Comment ça, je ne suis jamais content ? Si, là je le suis parce que STEVE ‘N’ SEAGULLS monte sur scène. Et c’est parti ! Ils sont comme dans leurs clips, salopettes, chapeaux, joyeux, délirants, fun. Ouah ! En plus d’être un concert, c’est un blind test. Autour de moi, j’entends les gens crier : “C’est du MAIDEN, c’est du METALLICA, C’est du GUNS ‘N’ ROSES, c’est du DEEP PURPLE” ! Bon, il y en a qui se gourent malgré tout, lol ! Mais ce n’est pas grave, tout le monde est aux taquets.

Il y a une putain d’ambiance ce soir au Kao. Les gens bougent, dansent, reprennent les refrains en choeur.

Sur scène, ils sont comme à une fête de village avec leurs amis, leurs familles : ils s’amusent et dansent. Et pourtant, ils jouent grave ! Le travail pour se ré-approprier les morceaux tout en leur laissant leur identité est énorme. Ils maîtrisent en plus un nombre impressionnant d’instruments : mandoline, guitare, accordéon, guitare à plat et même flûte traversière. La facilité avec laquelle ils passent de l’un à l’autre m’épate. Il y a une vraie intelligence dans les arrangements, et marier un morceau de METALLICA avec un accordéon, c’est juste trop fort !

STEVE ‘N’ SEAGULLS

Le chanteur principal – le blond – est vraiment parfait. J’adore sa voix. J’aime un peu moins quand c’est le brun qui chante mais c’est peut-être que j’aime plus AC/DC que OFFSPRING. D’ailleurs, la copine qui est à côté de moi réagit en sens contraire. Peut-être parce qu’elle devait à peine être une spermato quand les groupes originaux sortaient leurs morceaux, lol ! Elle est surtout sur le côté festif de leur musique et moins sur le côté adaptation des morceaux… à part ceux d’OFFSPRING, bien sûr !

Bon, je ne vais pas vous faire le détail des titres joués (voir setlist) mais les moments les plus forts sont bien sûr les covers de MAIDEN, de METALLICA et bien sûr d’AC/DC, avec en point d’orgue un “Thunderstruck” dantesque.

Là, ça sent la fin. Le public en redemande et il est entendu. C’est une version hallucinante de “Born to be wild” qui nous est accordée, une version qui nous emmène loin. Trop bon leur délire !

Voilà, c’est fini. Je voulais absolument les voir en live pour confirmer (ou pas) l’excellente impression que j’avais eu d’eux via leurs clips, bah c’est fait ! Et c’est même encore meilleur !! Une mention spéciale au colosse en salopette qui m’a vraiment épaté pour sa dextérité sur tant d’instruments différents. Et bien-sûr, à tout le groupe pour leur fraîcheur, leur joie de jouer… et pour m’avoir fait ré-apprécier du METALLICA !!!

Les gens en très grande majorité sont comme moi et sortent de la salle avec un grand sourire banane qui en dit long. Maintenant, je suis impatient de voir et d’entendre ce qu’ils vont donner lorsqu’ils feront leurs propres compos… en espérant qu’à l’instar d’un APOCALYPTICA, ils arriveront à s’affirmer et qu’on en est qu’au début de STEVE ‘N’ SEAGULLS. Eh oui, car à moins de ne vraiment pas avoir d’inspiration ou d’imagination, on ne peut pas jouer toute sa vie les morceaux des autres ! En tout cas, les mecs, moi je rejoue quand vous voulez !!

STEVE ‘N’ SEAGULLS

NIGHTMARE

Report by Seb 747

Ce soir à la Belle Electrique de Grenoble, CHARLIE’S FRONTIER FUN TOWN (CFFT), RISING STEEL, et NIGHTMARE vont jouer dans leur fief. En effet, il n‘y a que des groupes grenoblois pour une release party qui s’annonce carrément attirante.

Comme d’habitude à Grenoble, il faut partir de bonne heure et surtout de bonne humeur parce qu’il n’est pas sûr que vous la gardiez tellement c’est compliqué de s’y garer. Mais coup de chance, à peine arrivé qu’une place se libère. La soirée commence bien, et en plus je suis à l’heure. Que demande le peuple, je vous le demande ! Le syndrome Ti-Rickou aurait-il décidé de me laisser tranquille ce soir ?

A peine le temps de dire bonjour aux copains qu’une intro retentit dans la Belle Electrique. C’est bizarre, elle me dit quelque chose… Bon sang mais c’est bien sûr, “The Fall Guy”, “L’homme qui tombe à pic” avec COLT SEAVERS (LEE MAJORS) !!! En voilà une intro que les plus jeunes ne doivent pas connaître !

CHARLIE’S FRONTIER FUN TOWN

Les premières notes de CHARLIE’S FRONTIER FUN TOWN retentissent et voilà que débarquent les musiciens, chemises à carreaux sans manches et chapeaux de cow-boys vissés sur la tête. What the Hell ?! J’ai débarqué au Far West ? Ben non, à priori, mais en tous les cas ça démarre fort !

Musicalement, on est dans du gros stoner à la KYUSS, voire parfois à la DOWN – notamment au niveau de la voix. Ce n’est pas forcément ce que j’aime le plus, mais c’est vraiment bien fait. En plus, ça fait un an qu’ils attendent de fouler la scène et ils la mordent à pleines dents.

La musique est super mélodique et les riffs dépotent. La voix est un peu growlé par moments, mais cela reste largement écoutable et ça colle bien avec le style. C’est groovy à mort et sans prise de tête. La rythmique est excellente et renforce les morceaux. J’entends même de la cowbell sortant de la batterie, chose que je n’ai plus entendue depuis longtemps. C’est vraiment cool. Je me laisse réellement séduire par le groupe.

Le set se termine et CFFT nous a fait partager sa joie communicative. Quel excellent apéritif – grenoblois forcément – que nous ont offert ces musiciens ! Le public leur a fait un bel hommage et pour moi, c’est un groupe en devenir, c’est certain. En plus, ils annoncent un second album pour 2017. Bref, que du bonheur. Cette soirée prend déjà des airs de reviens-y !

RISING STEEL

Les RISING STEEL vont devoir faire fort pour surpasser cette entame de concert, d’autant plus que je ne les ai pas revus depuis leur premier concert en première partie de SISTER SIN et que personnellement, celui-ci m’avait laissé sur ma faim. 

Les lumières s’éteignent et le groupe monte sur scène. Les deux guitaristes MIGHTY V et TONY RIFFMAN (sacrés noms de scène !) montent les premiers et je remarque de suite qu’ils jouent tous les deux sur une guitare Dean que n’aurait pas renié le regretté DIMEBAG DARREL. FLO DUST, le bassiste qui suit ses compagnons de route, assène la foule à grands coups de ronflements de son instrument pendant que ses deux comparses enchaînent les riffs. 

STEEL ZARD, le batteur, a dû multiplier ses bras lors d’une sombre expérience secrète, tellement ses coups résonnent de toute part dans la Belle Electrique. Quant à EMMANUELSON, le chanteur, il occupe vraiment la scène. C’est un véritable frontman. 

Bon sang, ils ont mangé du lion ou quoi ? C’est fou les progrès qu’ils ont fait ! Ça déménage grave ! Les nouveaux morceaux tirés de leur récent EP dont ils font la promotion ce soir sont très bons ! Le show se passe à une vitesse grand V.

RISING STEEL

Le chanteur headbangue en cadence avec ses copains de scène et harangue la foule, par ailleurs très compacte. Mais que ce passe-t-il ? Durant le morceau “Evil Master”, une envolée à la gloire du seigneur souterrain, voilà qu’EMMANUELSON se retrouve à genoux, les yeux fermés et fait des incantations ! Il lève les bras au ciel en faisant les Devils Horns. Ah c’est malin, le voilà possédé ! Qu’on appelle vite un exorciste, ils ont déclenché l’enfer sur terre, où plutôt sur la scène. Mais qu’est-ce que ça dépote. On croirait presque entendre ROB HALFORD et BRUCE DICKINSON chanter !

Leur set rondement mené et entrecoupé par les interactions du chanteur avec le public se termine sur une cover : “Metal Heart”, le titre d’ACCEPT. Mais quel cover mes aïeux ! Ils ont su l’adapté à leur sauce, c’est vraiment génial ! Grâce à ça, ils ont fini d’achever le public.

RISING STEEL m’a scotché ce soir alors que je ne m’attendais pas forcément à apprécier autant ! Une bonne dose de heavy métal des familles m’a désossé les os du crâne et ma nuque me rappelle que je ne suis plus dans la fleur de l’âge. Aïe !!

NIGHTMARE

Bon maintenant, c’est au tour de NIGHTMARE de faire encore mieux. Et là, je me pose la question de savoir à quel genre de show on va avoir droit… D’autant plus que des draps noirs recouvrent une partie de la scène depuis le premier groupe.

Les lumières s’allument et les couvertures tombent sous deux structures installées de chaque côté de la batterie avec de gros spots dessus. Le backdrop est minimaliste, sur fond noir avec juste le nom du groupe inscrit dessus. Pas de dessin, pas de cover du dernier LP, non, un backdrop simple comme bonjour… et ce n’est pas plus mal. Ce qui intéresse le public, ce sont les musiciens pas ce qui se trouve autour.

NIGHTMARE

Bref, dès les premières notes de “Infected”, le premier morceau du nouvel album, MAGGY LUYTEN (BEYOND THE BRIDGE, MASTER OF WAHA, ex-VIRUS IV) débarque sur scène. Perfecto sur le dos, telle une furie, elle harangue le public qui lui mange déjà dans la main.

YVES CAMPION, le bassiste de toujours, est en pleine forme. Le son de sa basse est énorme. Il a beau être le leader du groupe, il laisse souvent la place à MAGGY et aux deux gratteux, FRANCK MILLELIRI (dans le groupe depuis douze ans maintenant) et MATT ASSELBERGHS (qui officie dans NIGHTMARE depuis quatre ans) pour qu’ils se mettent en avant.

Cheveux coupés courts, MATT nous sort des riffs impressionnants et balance des solos intenses sur chaque morceau. Il reste très concentré sur son jeu et échange souvent des regards complices avec les autres, pendant qu’OLIVIER CASULA (ex-THE SEVEN GATES) à la batterie fait parler la poudre.

Le show du groupe m’impressionne. La scène expulse généreusement des jets de fumée, les lights sont subtils et le son est super bon. Il faut dire aussi que cette très belle salle s’y prête bien.

NIGHTMARE

Le temps de ramasser en pleine poire “Of Sleepless Mind” et “Tangled in the Roots”, issus de “Dead Sun”, leur nouvel album et je comprends pleinement pourquoi YVES, sur lequel le temps ne semble pas avoir d’emprise, est celui qui joue un rôle indispensable au sein de NIGHTMARE. Il épaule très régulièrement sa co-équipière en proposant ses talents de choriste et fait vrombir sa basse d’une façon dont lui seul a le secret.

Après un “Red Marble & Gold”, tiré du dernier LP – excellent au demeurant – le groupe balance en pâture aux spectateurs “Eternal Winter” de l’album “Insurrection” sorti en 2009. Le public ne se fait pas prier pour chanter. MAGGY tient le public au creux de sa main. On dirait LEATHER LEONE de CHASTAIN avec ce timbre si particulier. Je prends mon pied ce soir !

“Ikarus”, tiré retentit dans les enceintes de la Belle Electrique et ensorcelle les 650 spectateurs présents ce soir. Une foule soumise, une armée d’adorateurs, une congrégation de fans heureux et transportés assiste à ce show intense.

NIGHTMARE

Après avoir interprété avec brio “Indifference”, tout le monde se retire, exception faite d’OLIVIER. Dans le rock et plus particulièrement le métal, une musique animale où le rythme est roi, tout repose sur ses baguettes, et celui-ci a droit à un solo. Il cogne avec une précision étonnante ses fûts. Je me demande s’il n’a pas par hasard, dans ses ancêtres, un céphalopode à huit bras, tant il résonne de partout. Pour une fois qu’on ne s’ennuie pas dans un solo de batterie, ça change ! Et en plus, ça permet au reste du groupe de faire une pause après avoir décuplé une énergie sans faille.

Les remplaçants de la famille AMORE, MAGGY et OLIVIER, mettent le feu. C’est vêtue d’un T-Shirt court que la chanteuse réapparaît suivie de près par ses compagnons. MATT s’éclate de son côté soutenu par YVES qui harangue les grenoblois. FRANCK se frotte au public tout en montrant sa dextérité. Les fidèles resserrés aux premiers rangs n’en perdent pas une miette.

NIGHTMARE

Après avoir magnifiquement enchaîné les titres de “Dead Sun, voici que le morceau éponyme s’échappe de la scène. Les titres du nouvel album sonnent déjà comme des classiques dont les fans connaissent les paroles sur le bout des doigts, c’est impressionnant !

MAGGY remercie le public d’être venu si nombreux et nous annonce une surprise. NICOLAS DOMINICIS le gratteux des débuts qui s’était éloigné du groupe fin 2004, est invité sur scène pour jouer sur “Cosmo Vision”, l’indétournable tube du groupe sorti deux ans après leur re-formation. Casquette vissée sur la tête, NICOLAS ne boude pas son plaisir et s’éclate avec son ancien groupe.

Les compos s’enchaînent. “The Burden of God”, est joué avec une puissance qui laisse la salle pantoise. Le temps passe vite et enfin arrive le moment attendu par tous : “Forbidden Tribe”, titre qui a vu naître la collaboration entre MAGGY et NIGHTMARE.

NIGHTMARE

Il est temps pour le groupe de dire au revoir au public mais les fans rugissent dans la salle et le groupe revient pour jouer “Serpentine” avec – cerise sur le cake, comme dirait Ti-Rickou – ni plus ni moins que KELLY “SUNDOWN” CARPENTER, le nouveau chanteur d’ADAGIO (DARKOLOGY/ZIERLER) qui est invité sur scène pour chanter ce morceau qu’ils ont créé ensemble.

La foule se déchaîne et les pogos et autres joyeusetés métalliques reprennent. MAGGY ne cache pas son plaisir d’être sur scène pour interpréter ce morceau avec KELLY. Les bras en croix, elle reçoit l’adoubement du public. C’est un régal de les voir évoluer le long de la scène, chacun interprétant sa partie de couplet et reprenant en chœur le refrain. Difficile de ne pas être soufflé par la mise en place de ce titre.

NIGHTMARE

MAGGY a le feu sacré, le métal coule dans ses veines. Elle irradie en permanence et partage son bonheur avec ses fans. Chaud comme une baraque à frites, le groupe poursuit son show avec “The Gospel of Judas”, chanté par une MAGGY toujours aux taquets – d’ailleurs, un contrôle anti-dopage devrait être effectué à la fin du concert !

Le public, lui, scande les refrains à s’en faire une laryngite. Les nouveaux morceaux, tel que “Starry Skies gone Black” qui clôture ce concert donnent indéniablement envie de repiquer une tête dans l’album “Dead Sun”.

NIGHTMARE

Le show est passé comme une tornade balayant tout sur son passage et je suis tombé de haut. Quel bonheur de voir un si bon groupe, français de surcroît, évoluer ainsi sur scène ! Je suis remonté comme un coucou, moi et à voir la figure enjouée des spectateurs présents ce soir, je pense que je ne suis pas le seul.

NIGHTMARE a frappé un grand coup. J’ai vécu ce soir un rêve fabuleux. Le groupe a réussi un retour gagnant et j’ai passé une super soirée. Là, c’est clair que les absents ont vraiment raté un truc !