– Bon, tu vas où ce soir en concert Ti-Rickou ? – Je vais du côté de Grenoble. – Heu… tu sais que la release de NIGHTMARE c’était hier soir, t’es un peu à la bourre sur ce coup-là ! – Bien-sûr que je sais, banane ! Même que je suis un peu dégoûté de ne pas avoir pu y aller personnellement ! En plus, je ne t’ai pas dit que j’allais à Grenoble mais que j’allais du côté de Grenoble. Et c’est à Voiron. – Comment, il y a une salle de concert à Voiron qui fait du hard-rock ? – Heu… je ne crois pas… Et ce n’est pas dans une salle de concert que je vais mais au magasin de mon pote Cyril, au Rock Azylum. – Quoi, il fait des concerts dans le magasin, Cyril ? – Je ne t’ai pas dit que j’allais à un concert… bien que… Il y aura un mini show acoustique. Mais c’est surtout la release party du nouvel excellent album des RAKEL TRAXX ce soir !! – Quoi, tu vas jusqu’à Voiron pour une release party de RAKEL TRAXX ? – Heu, déjà, tu n’as pas de gosses ou de chiens à emmener en ballade au lieu de poser des questions à la con ? Eh oui, évidement que je ne vais pas louper ça !
SWYLDE – RAKEL TRAXX
Bon, après ce dialogue d’à moitié sourds, direction Voiron. Et devinez quoi, je suis en avance !! Ca va me permettre de papoter avec les potes. Heu comment chérie ? Je n’approche pas des bacs de disques ! Bien-sûûûr ! Et la marmotte, elle met le chocolat dans le papier d’alu.. Les RAKEL sont déjà là. Tiens, je ne vois pas le bassiste. Normal, c’est n’est plus lui ! En plus, ce soir, j’aurai le droit de voir la formation avec le nouveau.
Bon, il n’y a pas énormément de monde ce soir et en papotant avec les potes, je vais comprendre pourquoi. Le parce que est que quand on a fait la bringue jusqu’à 6h du matin, on n’est pas forcément frais à 20h ! Mais bon, on s’en fout, ceux qui sont là sont motivés, les RAKEL aussi. Ils veulent surtout commencer à jouer pour se réchauffer, ils ont du mal avec le changement climatique. Et comme de juste, l’anti-gel, c’est pour après le concert !
ZANTOLO – RAKEL TRAXX
Malgré le nombre de fois où je les ai vus en live, c’est ma première en acoustique. Ce n’est pas non plus leur millième à eux-aussi. C’est sympa de voir et surtout d’entendre leurs morceaux de cette façon. Ils s’éclatent et nous aussi évidement.
Moi j’aime bien SWYLDE, le nouveau bassiste, il assure à la basse et en plus au niveau look, il est vraiment raccord. Pas de problème pour SHANON DOLLZ, sa voix en acoustique est vraiment superbe. SQUALL est caché derrière son chapeau mais s’éclate comme un petit fou, tout comme ZANTOLO qui lui n’a pas de chapeau ! Le seul qui doit se contrôler pour ne pas frapper trop fort, c’est LESTE, mais bon, lui aussi il assure.
Là, les RAKEL pourraient passer largement pour un groupe de glam des 80’s de L.A.
LESTE – RAKEL TRAXX
On va avoir droit à un petit cover de SLADE ou plutôt version QUIET RIOT de “Cum’ on feel the Noize” aux petits oignons… mais aux oignons marseillais !
On a à peine le temps de chauffer que c’est déjà fini. Sniff. Pas grave, on va pouvoir faire des photos, des dédicaces d’album mais avant tout de dépouiller le buffet gentiment proposer par Cyril. On sait recevoir à Voiron.
Tiens, le petit nouveau, en plus d’être bassiste, il sait jouer de la guitare ! Comment je le sais ? C’est qu’il vient de piquer la guitare de ZANTOLO et qu’il attaque du GUNS ‘N ‘ ROSES. Et en plus, il sait même chanter ! Ouah les mecs, celui-là, essayez de le garder car vous avez vraiment trouver la perle rare. En plus, il a tout pour lui; outre du charisme, il est, comme diraient les copines, beau gosse. Mais comme nous dit ZANTOLO : “De toute façon, on est tous beaux gosses dans RAKEL !”.
SQUALL – RAKEL TRAXX
Bon, je fais quand même mes photos et comme le temps passe vite quand on s’amuse et qu’une partie du groupe repart directement pour Marseille, il n’y a pas d’after de prévue (imaginez ma tronche quand le lendemain j’ai appris qu’à Grenoble, ils fêtaient la fermeture du Maily’s avec URGENT et des musiciens de la soirée du vendredi à la Belle Electrique, dont la chanteuse de NIGHTMARE !).
Donc retour at home avec comme fond sonore le dernier album des RAKEL, of course !
Alors Rock Azylum, c’est loin mais c’est bien et passer ne serait-ce qu’un moment avec les RAKEL TRAXX, ça n’a pas de prix !
Lorsque, en mars dernier, avant le concert de DEVON ALLMAN, Arca Blues nous avait annoncé qu’il ferait venir dans notre bonne vieille ville d’Annecy, en ces mêmes lieux, un groupe mythique, nous n’en avions pas cru nos oreilles. Deux concerts de blues-rock sudiste dans l’année ? Tout bonnement incroyable !
Donc ce soir, c’est en direction de l’Arcadium que nous nous dirigeons pour la deuxième fois cette année.
CHRISTOPHE GODIN’S DIRTY BLUES BAND
En première partie, la surprise dans le Kinder, c’est notre ami Christophe GODIN (oui, le guitariste du MORGLBL TRIO et de GNO) qui s’attèle au blues avec un tout nouveau groupe créé pour l’occasion, le CHRISTOPHE GODIN’S DIRTY BLUES BAND (Feat . HENRY SERAFINI). Toujours est-il que le répertoire est essentiellement composé de reprises. Bon, c’est quand même du blues rock, un répertoire inédit pour ces musiciens et ils vont y mettre une grosse touche personnelle !!
D’entrée de jeu, la bonne humeur communicative de CHRISTOPHE nous donne des indications sur leurs motivations. Cependant, il nous fait quelques frayeurs lorsqu’il nous explique qu’ils n’ont eu que deux répétitions avant ce concert étant donné leurs emplois du temps chargés. Mais dès les premières notes jouées, nous sommes tout de suite rassurés, tant le niveau musical est élevé.
C’est qu’il a su bien s’entourer ! Tout d’abord, on retrouve HENRY SERAFINI, autre fine lame de la six cordes, dont le talent n’a d’égal que ses trop rares apparitions scéniques, puis IVAN ROUGNY, le bassiste qui accompagne depuis plus de 20 ans notre copain, et enfin MAXENCE SYBILLE à la batterie (ex-METAL KARTOON, autre groupe de GODIN).
CHRISTOPHE GODIN’S DIRTY BLUES BAND
Des reprises, certes il y en a, mais dès le troisième titre, ils nous annoncent qu’ils ont une compo à eux, composée par HENRI et qui porte le doux nom de “By the River”. Un titre qui aurait très bien pu être écrit par n’importe quel bluesman tellement il groove.
Plus les morceaux défilent, plus une cohésion d’ensemble se fait ressentir. Les musiciens se lâchent et on découvre un tout nouveau groupe prêt à faire du bruit. CHRISTOPHE tout en retenue, fait pleurer sa gratte et démontre qu’il n’est pas qu’un guitariste technique tout en démonstration mais qu’il est capable de jouer de tout. HENRI quant à lui, prend régulièrement le chant et les solos à la place de CHRISTOPHE GODIN et fait preuve d’une grande abnégation par rapport à sa capacité guitaristique. Bref, il laisse tout le plaisir à CHRISTOPHE de faire le show – et le pitre par la même occasion !
CHRISTOPHE GODIN’S DIRTY BLUES BAND
IVAN, sur sa basse à 5 cordes, groove à mort en fond de scène et s’éclate comme ses deux camarades, même s’il semble préférer leur laisser le champ libre pour mieux s’exprimer. Si on devait parler du jeu de MAXENCE, je dirais qu’il rend hommage au blues, reprenant avec sagesse et tout en subtilité les morceaux, sans vouloir en mettre de partout.
Déjà bien un quart d’heure de passé et pas de temps mort. Les titres s’enchaînent comme un train à grande vitesse glissant sur les rails et le temps passe vite. CHRISTOPHE GODIN se fait plus mordant sur “Maybe it’s Time”, la reprise de FRANCK MARINO du temps de son MAHOGANY RUSH, et on retrouve le métalleux qui sommeille en lui ce soir.
CHRISTOPHE GODIN’S DIRTY BLUES BAND
Malheureusement, il nous annonce qu’ils arrivent déjà à la fin de leur set. Les premières notes de “Mistreated”, la reprise des DEEP PURPLE datant de 1974, retentissent dans l’Arcadium. Les deux guitaristes se font plaisir en se partageant les solos du morceau et le reste du groupe démontre leur goût pour le hard mélangé au blues.
Le temps de remercier le public et le staff, « c’est une Rolls sur scène » nous dit CHRISTOPHE et le groupe quitte la scène. Toujours aussi pince-sans-rire, le voilà qui se met à remercier son ostéo sans qui il n’aurait pu jouer ce soir et nous donne rendez-vous au bar. La salle est évidemment morte de rire. En 20 petites minutes de show, ils laissent leur auditoire hébété par tant de panache. Dommage que c’est été aussi court car on aurait bien voulu en reprendre encore un peu, nous !
ROYAL SOUTHERN BROTHERHOOD
Pendant le changement de plateau et juste avant le début du groupe vedette de ce soir, Arca Blues, l’organisateur, nous rappelle les sempiternelles complications des intermittents du spectacle. Il en profite pour nous annoncer les nouvelles programmations. Le 1er avril avec SARI SCHORR et en novembre, non pas une, mais deux soirées de blues ! Les groupes n’étant pas encore signés, il n’a pas pu nous en dire plus, mais cela promet. Evidemment, il nous incite à faire du bruit et à en parler autour de nous afin qu’un jour, il puisse afficher « Sold Out » sur la porte.
La parenthèse étant posée, retour à la musique avec le ROYAL SOUTHERN BROTHERHOOD. Il paraîtrait que lorsque vous parlez de ce groupe au fin fond d’un club du sud de la Nouvelle Orléans, vous forcez le respect des rednecks du coin. C’est dire si le groupe est encensé là-bas ! Donc c’est tout bon pour nous !
ROYAL SOUTHERN BROTHERHOOD
Cette formation menée par CYRIL NEVILLE qui a traîné ses guêtres chez les METERS et le NEVILLE BROTHERS, est appuyée par l’unique paire de guitaristes BART WALKER (récompensé d’un Best Guitarist Award à l’IBC de Memphis à tout juste 20 ans) et TYRONE VAUGHAN (fils de JIMMIE et neveu du légendaire STEVIE RAY). Ils sont épaulés par YONRICO SCOTT (qui a collaboré avec – excusez du peu – DEREK TRUCKS BAND ou encore RAY CHARLES) à la batterie et DARRELL PHILLIPS (JOHN FOGERTY, WIDESPREAD PANIC) à la basse 6 cordes. Dans tous les Saloons du Mississippi au Maryland, on parle des frères NEVILLE et des frères VAUGHAN, alors imaginez la rencontre entre ces deux grandes familles du blues !
Le groupe vient nous présenter son tout nouveau LP sorti au mois de juin intitulé “The Royal Gospel”. Ils vont nous en jouer plusieurs morceaux ce soir, partageant leur set list avec leur précédent album “Don’t look Back”.
ROYAL SOUTHERN BROTHERHOOD
C’est sur “Reach my Goal”, titre de ce LP qu’ils entament un set qui va durer pas loin de deux heures. De suite, nous comprenons que le blues que font ces gars-là, va faire appel à leur riche expérience. Il sera mélangé à du funk, du hard-rock, voire même à du reggae.
Moi, je suis vite conquis par cette musique venue du fin fond des marécages de la Nouvelle Orléans. Quel style ! Quelle maîtrise incroyable de leurs instruments ! Les deux gratteux s’en donnent à cœur joie. BART est un peu plus bluesy que TYRONE, qui, à mon avis, à un héritage plus rockabilly.
Deux titres s’ensuivent avant un superbe “Magic Honey”, un titre d’un album de CYRILl, qui nous démontre qu’il est vraiment un grand chanteur, avec son timbre de voix si caractéristique des bluesmen du delta. Il a une façon de murmurer les phrases avec un feeling toujours présent qui remue les tripes.
ROYAL SOUTHERN BROTHERHOOD
Les titres s’ensuivent et ne se ressemblent pas. C’est une rencontre des rythmes agités de la Nouvelle Orléans et de ce que l’on appelle communément le rock sudiste. C’est vraiment excellent.
YONRICO et sa batterie réduite à deux toms – c’est plus facile pour passer la frontière, on paie moins de taxes – emmène le groupe dans une cadence impressionnante.
Qu’il s’agisse de ballades ou de morceaux plus énervés, le ROYAL SOUTHERN BROTHERHOOD fait la part belle à son état du sud, et comme nous le dit régulièrement CYRIL : « We’re the sound from Louisiana, New Orleans ! ».
La passion et le partage sont les maître-mots de cet heureux mélange des genres, et ils nous le font savoir. Le public se met à danser dans la salle, il est tombé sous le charme des membres du combo. Les trois frontmen que sont CYRIL, BART et TYRONE prennent le chant à tour de rôle. CYRIL fait régulièrement appel à ses talents de percussionniste pendant qu’il ne chante pas. Les solos sont partagés entre les deux guitaristes. DARRELL et sa basse 6 cordes nous fait du slapping typique des groupes de funk et de blues, et tout ça avec un grand sourire.
ROYAL SOUTHERN BROTHERHOOD
“Fire on the Mountain”, la reprise des GRATEFUL DEAD présente sur leur premier album est jouée ce soir tout en perspicacité. On a du mal à reconnaître le titre tellement il diffère de l’original. Le combo all stars enchaîne les jams, rallongeant de plus belle les morceaux. On frôle quand même parfois le jazz. D’un bout à l’autre, subsiste une certaine nonchalance caractéristique de la moiteur du grand sud des États-Unis. En plein automne, on croirait voir les moustiques tourner autour de nous, tellement le groupe suinte le blues.
Et voici qu’arrive “Favorite Colour”, un titre qui ressemble à s’y méprendre à du JAMES BROWN. C’est fou ce que ce morceau aurait pu être interprété par le maître de la soul !
Le groupe déclenche l’euphorie dans le public venu en nombre voir ce groupe de bluesmen black and white, mais voilà, c’est la fin. Le public en redemande et le ROYAL SOUTHERN BROTHERHOOD ne se fait pas prier pour remonter sur scène afin de nous asséner le coup de grâce avec “They don’t make’em like You no More”, tiré de leur avant-dernier album. Le groupe nous quitte sur ce titre funky en diable, non sans nous avoir fait auparavant les salutations de rigueur.
ROYAL SOUTHERN BROTHERHOOD
J’ai personnellement beaucoup apprécié la sublime performance musicale du RSB. Certes, ce ne sont pas des métalleux, ni des hardos, mais c’était hyper bien structuré, et même si les morceaux tiraient en rallonge, j’ai pris une bonne claque de blues ! D’ailleurs, j’ai réussi à tuer les moustiques qui me tournaient autour depuis tout à l’heure. Sales bêtes !!!
CONCLUSION
CHRISTOPHE GODIN n’a pas démenti son talent, et en s’associant avec HENRI SERAPHINI il nous a montré une facette qu’on ne lui connaissait guère.
Quant-au ROYAL SOUTHERN BROTHERHOOD, avant même de plaquer un accord, il attire votre attention. On aurait été en droit de penser que la lignée de ses membres leur serait un avantage mais au final, celui-ci ne repose pas sur leur arbre généalogique mais bien sur leur talent, comme j’ai pu le constater. Dans le sud des Etats-Unis où la musique est une religion, deux lignées du blues et du rock‘n’roll ont dépassées toutes les autres et c’est le ROYAL SOUTHERN BROTHERHOOD qui les incarne !
Un grand merci à l’association Arca Blues pour cette superbe soirée ainsi qu’à la Ville d’Annecy et promis, l’année prochaine on remplira l’Arcadium !
Et ça continue encore et encore, les petits et les grands concerts. C’est que le début d’accord, d’accord. Et donc ce soir, direction Lyon – euh, précision pour les parisiens, pas Lyon mais juste à côté, à Rillieux-la-Pape – et plus précisément la MJC O’Totem. Bref, le changement dans la continuité, lol !
Rien qu’en regardant devant la salle en arrivant, je sais qu’il va y avoir du monde ce soir. Il y en a déjà pas mal qui attendent devant les portes, c’est bon signe !
Le temps de retrouver les copains (ça faisait longtemps depuis hier soir !) et de papoter du concert d’ANVIL, de retrouver la sécu d’hier (si j’étais parano, je dirais qu’ils me suivent), et abracadabra, les portes s’ouvrent.
Le temps de rentrer dans la salle (très belle salle bien faite au demeurant) et les hostilités commencent. Heu, en lisant l’affiche rapidement, j’avais vu que le premier groupe c’était NIGHTMARE. J’avais tiqué. Ca m’étonnait vraiment, surtout que le groupe fait une méga release party le week-end prochain à la Belle Electrique de Grenoble (release party où malheureusement le webzine ne sera pas présent car pas possible d’être partout).
Non, bien sûr ce n’est pas eux ! Il s’agit de NIGHTMARES AND COMEDY, groupe lyonnais. Bon de toute façon avec un mec à l’accordéon, le doute n’est pas permis. En plus, ils sont tous grimés et déguisés. Le seul point commun, c’est qu’il y a une chanteuse – eh oui les copains, maintenant NIGHTMARE a une chanteuse ! Enfin… pour ceux qui ne le savaient pas ! Et là, la chanteuse n’est pas une inconnue puisqu’il s’agit de CAROLE EYRAUD, la chanteuse de BEL O KAN !
Bon, c’est parti ! Gros riffs, accordéon, une belle voix, ça part bien. Un univers à eux musicalement et visuellement. Je rentre bien dedans… jusqu’à la grosse voix qui intervient ! Bon, il paraît qu’on dit une “voix saturée” maintenant (en plus j’ai appris récemment qu’il y avait même des cours ! Si, si je ne déconne pas !). Je vois bien le côté contraste mais pour le côté musicalité, c’est un peu râpé. En plus, j’ai toujours un côté rejet de la chose assez énorme.
Mis à part cela, tout en sachant qu’il intervient avec modération – heureusement car sinon je ne serais déjà plus là – j’aime bien leur contexte. Ils ont vraiment leur truc à eux, leur univers. En plus, ils ont deux danseuses avec eux sur scène, donc il y a vraiment à regarder.
Même musicalement, c’est assez intéressant. En tout cas, voilà une première partie que je ne vais pas oublier, ce qui est assez énorme en ce moment !
Bon allez, petite pause syndicale. Le temps de se désaltérer et c’est reparti.
Ca continue dans la famille des groupes qui ont leur univers particulier avec les copains grenoblois d’AMON SETHIS. Pour ceux qui ont suivi le webzine, il n’y a pas si longtemps que vous les avez vu apparaître dans un report et donc vous n’allez pas être surpris par ce que je vais dire.
JULIEN TOURNOUD, le chanteur, arrive bien sûr sur scène tout de noir vêtu avec un masque noir sur le visage. Le pupitre s’enflamme. Ca en jette encore plus dans une grande salle comme ça.
L’attaque de leur set est très efficace. Le public qui les découvre est d’entrée avec eux dans leur monde.
AMON SETHIS
Pour ce qui est de la prestation musicale, comme je l’avais dit la dernière fois, c’est hyper rôdé, hyper carré. En plus ce soir le son est méga bon, ce qui renforce l’effet. Et même si je les ai vus il y a peu, je ne boude pas mon plaisir. Ils sont toujours aussi performants et leurs morceaux sont toujours envoûtants.
Bref, c’est vrai que je ne suis pas impartial avec AMON SETHIS, mais bon, ils le méritent bien !
Voilà c’est fini. A nouveau l’entracte.
Et c’est reparti pour la découverte scénique que je voulais absolument faire, les metalleux tunisiens de MYRATH. Et putain, d’entrée de jeu, la baffe ! C’est vrai que leur dernier CD est une tuerie mais en live, c’est encore mieux !
C’est marrant, je ne sais pas pourquoi mais pendant les deux premiers morceaux, ça me fait penser au groupe brésilien ANGRA, mais le ANGRA du début avec ANDRE MATOS. Après, sur les morceaux plus anciens avec la touche orientale, cette impression se dissipe.
Le groupe a une méga présence scénique du guitariste au chanteur. ZAHER ZORGATTI, le chanteur possède une voix fabuleuse. Je suis vraiment sous le charme de ce groupe. C’est frais, c’est moderne, c’est mélodique. Le public présent, tout comme moi, se prend une grosse tarte. On est bien.
Comme avec AMON SETHIS, le son est super bon. C’est un moment magique, un peu comme si j’étais au pays des mille et une nuits… bon d’accord des mille et une nuits un peu métalliques, faut pas déconner quand même ! Non, je n’en fais pas de trop ! C’est méga bien joué et ils nous entraînent vraiment avec eux. Et quitte à me répéter, les morceaux de leur dernier CD “Legacy” sont de véritables bombes.
Voilà c’est fini, les lumières se rallument. Je n’ai pas vu Sherazade… enfin, pas tout à fait vrai… car j’ai oublié de préciser qu’ils avaient une chanteuse à la mode orientale avec eux. Aïe, pas la tête, j’ai vraiment oublié de préciser, chérie !
Bon, le temps de dire au revoir aux copains et copines et il est temps de rentrer. Un grand merci à SOUNDS LIKE HELL PRODUCTIONS pour cette soirée !!!
Pour ma part, c’est cool de penser que demain je ne remets pas ça. Si, si, c’est moi qui le dis !!!
Ce mois de Novembre ne fait pas exception à la tradition qui fait de ce mois un enfer pour les fans de hard-métal qui aiment aller voir les groupes en live. Les dates s’enchaînent à un rythme effréné, voire effrayant. Et malheureusement comme on ne peut pas se couper en quatre ni même en deux, il faut faire des choix. Moi perso, il était hors de question que je loupe l’unique date en France des canadiens de métal speed ANVIL.
Donc direction le Kao à Gerland. C’est pratique, je pourrais presque y aller les yeux fermés pour l’instant. Un mardi, nickel pour circuler et se garer. Et donc forcément, je suis à l’heure et même en avance. Et là une question se pose : est-ce qu’il y a une première partie ? C’est vrai, je n’avais même pas réfléchi à la question. Heu, à côté du stand de merch’ d’ANVIL, il y a un autre stand : REZET, donc oui il y a un autre groupe ! En revanche, vue la pochette du CD, ils ne doivent pas faire dans le métal prog’ ! Du coup, j’ai un peu peur car ça peut se révéler très très violent !
REZET
Bon, je ne vais pas tarder à être fixé car ça débute. Les musiciens ont un look très metalleux thrasheurs 80…Et musicalement ? Ouf, c’est raccord, on est dans du thrash à la METALLICA période “Kill’en’All”. Du thrash-speed totalement sortis du passé, sans rajout de voix caverneuses ou de voix à la Mickey sous hélium.
C’est bien fait et dès le premier morceau le public headbangue. C’est efficace, bien fait, bien joué… enfin pour ceux qui aiment le style bien-sûr (j’aurais pu envoyer ma femme sur ce coup-là !).
Perso, même METALLICA a ses tout débuts, je n’avais pas tenu tout le set donc là vous imaginez bien que dès qu’ils ont accéléré le tempo (si, si c’est possible) et même si c’est, comme ce soir, très bien joué, je confirme que le thrash métal n’est décidément pas ma came. Je préfère suivre la fin du show au bar.
Euh, ce soir c’est assez facile d’y accéder car la salle n’est même pas à moitié pleine. J’espère que ça va changer pour le début d’ANVIL.
Bon allez, les REZET ont fini, changement de plateau. Je me repositionne pour être devant pour le début d’ANVIL.
ANVIL
Bon, on attend un petit peu et puis ça commence. C’est parti pour un instrumental, marque de fabrique du groupe.
Le batteur et le bassiste sont sur scène mais je ne vois pas LIPS. Je l’entends mais je ne le vois pas. Je tourne la tête et putain, il est là à un mètre de moi dans le public ! Alors celle-là, on ne me l’avait encore jamais faite. Débuter le show dans le public, ce mec est vraiment barge ! Mais un barge comme je l’aime.
Il est là avec sa guitare et son sourire. Sa joie de jouer, il veut la communiquer d’entrée. Il a même installé un micro dans sa guitare pour pouvoir communiquer avec nous. Pas facile de décrire l’ambiance dans le public, la tête de mes copains photographes qui cherchaient toujours LIPS alors qu’il était derrière eux ! Un début de concert qui donne le tempo, la soirée ne va pas être monotone.
Allez, LIPS rejoint ses petits copains sur scène et c’est parti pour un tour d’horizon du répertoire d’ANVIL avec bien-sûr un total show de LIPS qui va nous montrer tout ce que l’on peut faire avec une guitare.
Bien sûr, il n’a pas oublié son copain le vibromasseur pour nous montrer que l’on peut s’en servir avec une guitare (eh oui, pour ceux qui ne le savent pas, il a été le tout premier à en utiliser un pour ses solos. Mais ça, c’était il y a très très longtemps !).
Il ne va pas oublier non plus de communiquer avec nous, on ne s’ennuie pas un seul instant. Euh, à part peut-être qu’on est dans un show à l’ancienne avec son solo de batterie, son solo de basse… Mais bon perso, même si je n’ai pas trouvé ça forcément nécessaire, je n’ai pas non plus trouvé ça forcément chiant. Et puis, les solos de LIPS à la guitare sont tellement hallucinants ! Pas forcément de technicité, mais de délire que ceci n’est qu’un détail.
L’ambiance atteint une apothéose quand ils vont nous faire “Metal on Metal”, of course ! D’un seul coup pschitt, je ne suis plus là, j’ai un fash-back dans les 80. LIPS est devant moi et je pense que ANVIL sera un énorme groupe. “Metal on metal” finit. Le morceau est toujours aussi bon mais autour de moi, on n’est décidément pas nombreux à s’en être rappelé.
Les lumières se rallument, moi comme tous ceux présents, on s’en fout. On a vécu un énorme moment avec un groupe qui joue parce c’est leur vie. Je n’aurais loupé ça pour pas grand-chose au monde.
ANVIL
A ceux qui pensaient qu’ils avaient déjà vus ANVIL parce qu’ils les avaient vus sur la scène du Hellfest au milieu de milliers de copains dans la poussière en plein soleil, je ne dirai qu’un truc : dommage les mecs. Ce n’est pas parce qu’un groupe ne joue pas devant des milliers de personnes que ce n’est pas un groupe à aller voir. Et peut être que, quand on vous dira dans vingt ans qu’on était à ANVIL, vous vous en mordrez les doigts… pour ne pas dire autre chose – pour être poli !
Enfin, ce n’est pas grave, moi je suis toujours dans mon monde et je remercie encore BASE PRODUCTIONS pour avoir maintenu cette date, de nous avoir permis de les voir en live et surtout de leur permettre de cette manière de pouvoir vivre de leur musique. Voilà, je suis heureux mais un peu triste à la fois.