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KILLING JOKE

Report by SEB 747

Ce soir, c’est en direction de l’Usine de Genève que je décide de me rendre. Cela fait un petit bout de temps que j’entends parler de cette date et que je me fais misère pour m’y rendre. Et ce, d’autant plus que le style musical de KILLING JOKE, qu’on ne présente plus qu’aux moins de vingt ans (voir de trente) n’est pas forcément du goût de notre rédac’ chef, ni de mon pote Steve 74*.

Qu’à cela ne tienne, ayant survécu au concert des FU MANCHU dans cette même salle, ça ne me fait pas peur ! Et puis, ce groupe britannique formé en 1979, étant reconnu comme l’une des formations les plus importantes de la période post-punk/new wave/goth de la fin 70’s et du début 80’s, je me dis que c’est un concert à faire.

Quand on sait qu’en plus que KILLING JOKE a fortement influencé des groupes comme NIRVANA, METALLICA, MINISTRY… et que ces même groupes ont tous mentionné, un jour, être redevables à ce groupe mythique, je ne peux qu’adhérer à une alliance aussi influente et importante pour le métal et le rock !

Dans leurs bagages, ils ont emmené deux groupes qui me sont totalement inconnus : SOBAKI TABAKA et DEATH VALLEY HIGH.

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SOBAKI TABAKA

SOBAKI TABAKA, un groupe russe, commence le premier et je me pose tout de suite une question : dans quel monde suis-je tombé ? Déjà une atmosphère très sombre au niveau des lights, basée essentiellement sur du rouge. Pour les photos, ça va être coton ! Ensuite, les musiciens ne sont quasiment pas éclairés. Et enfin, il y a la fumée qui est de retour. C’est pourtant pas Halloween ?

Le show commence. Le chanteur possède deux micros, « c’est au cas où l’un ne fonctionnerait pas ?» me demande hilare un copain. Euh, non, à priori c’est pour chanter dans les deux.

On est dans un registre très métal industriel et l’atmosphère est plus que lourde, renforcée par ces jeux de lumières parfois stroboscopiques. Les musiciens sont habités par leur musique sur fond psychédélique et je dois dire que cela me fascine… même si je n’adhère pas.

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SOBAKI TABAKA

Quel chanteur complètement ivre de la musique qu’il interprète ! Et quand il pousse des hurlements, on s’inquiète de son état mental, mais ça fait corps avec la musique du groupe. Il est à fond dedans et cela se ressent. Il utilise même un mégaphone pour interpréter certains titres et il me donne l’impression d’être tout droit sorti d’un hôpital psychiatrique tellement il est hanté par ses chansons. Je reste sans voix devant un tel show d’une telle lourdeur oppressante.

Le guitariste est agressif sur son engin, et le bassiste donne le ton aux morceaux. A mon avis, il est accordé très bas et cela rajoute de la pesanteur à l’atmosphère des titres.

Cependant, plus le set avance, plus leur musique devient angoissante et je commence à trouver cela un peu trop difficile à apprécier pour moi. Je préfère m’éclipser, laissant la place aux spectateurs tous autant fascinés par cette interprétation complètement barrée et maîtrisée. Même si ce n’est pas spécialement mon genre, la prestation toute en force a séduit une partie du public.

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DEATH VALLEY HIGH

Après une heure de show intense, non pas au niveau physique mais plutôt psychologique, c’est au groupe suivant DEATH VALLEY HIGH de faire son apparition.

Encore un groupe inconnu pour moi. Les DVH joue dans un registre plus ou moins gothique industriel, et ils appellent ça de la doom pop.
Pionniers de ce genre musical, ils sont là pour botter des arrière-trains et faire remuer un public encore tout abasourdi par la prestation des russes. Ils ont déjà 3 albums et viennent promouvoir leur dernier album “CVLT [AS FVK]” qui vient tout juste de sortir.

Tiens, il me semble que le public féminin est plus nombreux devant la scène. C’est bizarre ça. Ah OK, je comprends dès que le groupe monte sur scène ! Déjà, ils viennent de San Francisco et en plus d’être mignons, ils sont jeunes. Ça explique beaucoup de choses…

Le groupe sur scène ça déménage ! Ils sont bourrés d’énergie mais c’est beaucoup plus mélodique et moins psyché que les russes d’avant. On a un petit blondinet de guitariste qui nous sort des solos d’on ne sait où, un chanteur parfois guitariste qui, coiffé à l’iroquoise, hurle son désespoir dans son micro comme si ça vie en dépendait, un bassiste qui a un son brut de décoffrage et un batteur fou qui donne l’impression de posséder une multitude de bras, tellement il joue vite avec ses toms et ses cymbales ! Voilà en quoi pourrait se résumer DEATH VALLEY HIGH.

Mais c’est raccourcir un show qui a su en scotcher plus d’un. En effet, les titres qui s’enchaînent les uns derrière les autres sont empreints d’une litanie qui dépote. Très goth dans l’ensemble, il y a des airs de NINE INCH NAIL et de MARYLIN MANSON dedans. Le groupe nous propulse directement dans une atmosphère pressante, torride même, où une voix déchirée nous balance toute sa douleur et sa peine.

Ika OSBURN, le chanteur guitariste à un chant ultra-pop aux refrains légèrement hurlés. C’est impressionnant de volonté et de puissance ! On se surprend à fredonner les chansons quand le côté mélodique reprend le dessus.

La musique du groupe passe à la vitesse grand V – et pourtant nous sommes en Suisse ! Et c’est sur le titre “Death Valley High” scandé par un public aux taquets poussé par les encouragements de Ika que ce termine ce set. Quelle prestation ! Les murs de l’Usine en frémissent encore.

Les lumières se rallument après un show fort intéressant de maîtrise et d’énergie. Les DVH ont su mettre le feu sans oublier de nous caresser dans le sens du poil avec leurs rythmiques entraînantes et leur sens de la mélodie. Une très bonne surprise pour moi qui m’attendait plutôt à un truc beaucoup plus bourrin. Un groupe à suivre si le côté « core » ne vous fait pas peur.

Il est déjà 23h30 passé lorsque le groupe quitte la scène, et les KILLING JOKE ne sont pas encore là. On n’est pas près de retrouver nos pénates, nous !!

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KILLING JOKE

Minuit, l’heure de la farce qui tue (KILLING JOKE) ! Enfin, le groupe tant attendu arpente la scène. La foule s’est massivement planté devant et moi, ben je me suis mis derrière. Je me souviens de l’ambiance lors du concert des FU MANCHU au même endroit et je n’ai pas trop envie d’aller me frotter aux futurs pogoteurs et autres slameurs. Mdr.

C’est le clavier et le plus jeune du groupe, qui d’ailleurs ne ressemble pas vraiment à Reza UHDIN – qui officie dans le groupe depuis 2005 – qui arpente la scène le premier. J’ai eu beau chercher, je n’ai pas su trouver qui il était. En tout cas, il est suivi de près par Martin « Youth » GLOVER et son pancho improbable, le bassiste d’origine revenu dans les rangs depuis 2008 après la mort tragique de Paul RAVEN (l’ancien bassiste, vous l’aurez compris !). Kevin « Geordie » WALKER, le guitariste présent depuis le début, récupère sa guitare des mains de son roadie et entame les premières notes de “The Hum”, une musique post-punk indus qui nous fait entrer dans un univers complètement barré, voire tribal.

Jaz COLEMAN, chanteur et leader historique du groupe, monte sur scène et l’on découvre le géant néo-zélandais (il s’est retiré en quasi-autarcie au fin fond du pays et y a obtenu sa nationalisation) en petite forme. « Je suis très, très, malade », nous annonce-t-il en français après avoir interprété le premier morceau. Vêtu d’un manteau noir très sombre qu’il ne quittera pas de tout le concert, il entame “Love Like Blood”. Et nous démontre qu’à 56 ans, même malade, il a encore la pêche ! Je me demande même ce que ce que ça aurait donné s’il n’avait pas été fatigué ! Il est, lui aussi habité par ses morceaux. Son interprétation fait peur. Il est inclassable, fascinant de sang-froid, il ensorcelle le public avec un savoir-faire hors-normes.

Les visions de cauchemar de KILLING JOKE passent à une vitesse impressionnante. Je ne reconnais pas tous les titres étant donné que je ne suis pas un die hard du groupe, mais ceux-ci sont interprétés avec un flegme typiquement britannique.

La guitare de Geordie tranche les morceaux comme un couteau dans du rosbif (anglais de préférence), la basse de Youth est énorme avec ses ronflements qu’on dirait tout droit sortis des déjections de la terre et la batterie tribale martelée avec conviction de Paul conjure une atmosphère très doom aux morceaux.

Pour des anciens (ils ont tous passé la cinquantaine), ils tiennent encore une forme impressionnante. Les tournées incessantes ces 35 dernières années ont marqué leurs visages mais pas leur musique. Ils ont toujours autant de puissance ! Non pas dans le son (ce ne sont pas des thrasheurs ou des death/black métalleux) mais plutôt dans l’interprétation, toujours aussi sombre et ténébreuse.

« Je considère KILLING JOKE comme un microcosme de l’humanité » a dit un jour Jaz. Je comprends donc mieux pourquoi il lève souvent les yeux au ciel. Peut-être cherche-t-il la solution au monde d’aujourd’hui ? Geordie, lui, a sans cesse les yeux rivés sur son chanteur, comme s’il s’inquiétait de son état de santé. En tout cas, Jaz a beau être malade, on ne le ressent aucunement… à part peut-être dans le timbre de voix, mais c’est à peine perceptible. Youth quant à lui, reste fidèle à lui-même, imperturbable, faisant résonner les infrabasses de son instrument sous les frappes de mule de son ami Paul.

« Peu importe d’où vous venez, peu importe qui vous êtes, vous êtes dans le meilleur endroit du monde » hurle dans son micro notre néo-zélandais.

C’est “European Super State”, titre de “Absolute Dissent” qui nous est révélé. Ah, enfin un titre que je reconnais ! Cool (lol). Faut dire aussi qu’on attaque dans le côté un peu plus métallique du groupe.

Le public est aux taquets, mais, à ma grande surprise, ne pogote pas beaucoup. L’heure tardive (qui n’arrange rien) et la pesanteur des morceaux assomment probablement une bonne partie des nombreux fans présents dans la salle.

Déjà une dizaine de titres d’interprétés et on n’est pas au bout de nos surprises. « Ce titre est dédié à tous les Hackers du monde » annonce Jaz dans son micro. Et c’est “I am the Virus”, tiré du dernier album “Pylon” qui sort des enceintes de l’Usine. Le public est surexcité par ce titre et voilà que ça headbangue de partout ! Mais toujours pas de pogos, la foule est trop compacte ! Mais c’est que ça me manquerait un peu… Nan, je rigole !

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KILLING JOKE

Connu pour sa forte opposition à la politique internationale des États-Unis, Jaz nous prononce ce discours : « Do you know USA ? », « Donald TRUMP ? », les sifflements et les huées sont de mise dans la salle. « Oh ok ! So FUCK AMERICA !!! », hurle-t-il plus du tout fatigué semble-t-il, en nous montrant le majeur de sa main bien tendu.

“Complications” suivi par “Unspeakable” sont joués l’un après l’autre. La foule est en transe, elle remue et secoue la tête dans tous les sens. Il y a le feu à l’Usine, c’est de la folie !

Deux autres titres sont interprétés, toujours avec autant d’intensité sous une mixture sonore écrasante, avant que les britanniques ne quittent la scène. Mais, sous la demande incessante de l’assistance, ils reviennent aussitôt pour un final apocalyptique ! Un véritable mur du son s’abat sur l’Usine. Les genevois sont remués dans tous les sens par ses interprétations uniques en leur genre qui amènent une étrange sensation de damnation primaire, bourrée de monotonie.

En 1982, Jaz était persuadé que la fin du monde allait arriver (il a même disparu pendant un temps). Pour moi, c’est ce soir qu’elle arrive, tellement les frappes de Paul résonnent dans la salle. Youth avec son typique flegme anglais fait résonner sa basse sous les grands coups de riffs assassins de Geordie et les litanies de Jaz. C’est mortel tellement c’est lourd ! On se croirait enfermés dans un endroit d’où l’on ne pourrait pas sortir. Je me surprends même à tenir les murs pour éviter qu’ils tombent tellement les résonances des instruments s’infiltrent dedans. C’est que l’Usine pourrait s’écrouler ! Lol.

Jaz est un frontman habité, sa façon de chanter avec une voix grave qui s’imprègne au fin fond de notre corps lui donne une grandeur supplémentaire.

“The Death and Resurrection Show”, suivi de “Pandemonium” finissent d’achever un public conquis. Quelle prestation des Britanniques après plus d’une heure vingt de show !! Quel concert, mes aïeux ! On en redemande !

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KILLING JOKE

Je suis vraiment content d’avoir vu Jaz COLEMAN et ses sbires au moins une fois dans ma vie ! Maintenant, je peux mourir tranquille. Houla ! voilà que je me mets à déprimer, moi. La musique des anglais m’a bien remué. Vite direction le merch’ où même des peintures de Jaz sont en vente. Bon, évidement, vu le coût élevé et mon budget rétréci, je fais vite le compte. Bah, je vais continuer à m’enfoncer dans ma morosité, c’est pas grave…

Bilan de ce soir

SOBAKI TABAKA, c’est pas trop ma came, mais c’est bien fait, et quel chanteur !

DEATH VALLEY HIGH, très bonne surprise pour un côté « core » qui pour une fois ne m’a pas fait fuir à l’autre bout de la salle.

KILLING JOKE ont toujours été et continuent d’être plus qu’un simple groupe, c’est une institution pour le métal en général.

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CAUCHEMAR

En ce jour férié, je continue mon périple stéphanois. Eh oui, autant en profiter ! Et donc retour (rapide pour une fois – c’est plus simple quand on n’est pas loin, lol !) à Saint-Etienne et bien-sûr à la case Thunderbird Lounge… Mais sans passer par la case prison, ni – malheureusement – sans toucher 20.000 !

Bon, il ne faut pas quand même pas trop en demander, déjà que je me gare facilement, c’est déjà bien ! Bizarre d’ailleurs, les rues sont presque vides pour un vendredi soir. Par rapport à hier où les rues étaient noires de monde, c’est le jour et la nuit…

Tiens, il n’y a qu’au Thunder qu’il y a du monde. Et même pas mal de monde ! Les vestes à patches, les perf’ et les cartouchières sont de sortie, ça sent la bonne ambiance métalleuse, ça ! C’est cool. En plus, il y a même des copains qui ont fait le déplacement depuis Colmar ! Je crois qu’ils sont encore plus dingues que moi, et c’est peu dire ! Yes, une soirée qui s’annonce bien serrés dans la salle mais au moins comme ça, on se tiendra au chaud !

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ELECTRIC SHOCK

Et c’est parti avec les grenoblois de ELECTRIC SHOCK et leur heavy métal des familles. Bon, la question de ce soir était : est-ce que Antoine, le chanteur, n’allait pas toucher le plafond, vu que James le patron du Thunder a fait des travaux et que ce fameux plafond a été un poil descendu. Heu, ça passe mais il ne faut pas qu’il saute le copain, sinon soit il s’assomme direct, soit il passe à travers le plafond ! Ca serait bêta !

C’est donc dans un Thunderbird bien plein qu’ELECTRIC SHOCK attaque en mode “les freins c’est pour les lâches”. Et ouah, c’est encore mieux. C’est même carrément de mieux en mieux, ils ont acquis une vraie présence scénique. Et ça fonctionne. Le public est en osmose avec eux et ça remue dans les vestes à patches !!!

Les morceaux de leur dernier EP sont excellents et en live ça pète sa grand-mère en ski.  Et putain, la voix du chanteur ! A chaque fois, il me met sur le cul, c’est dingue !!! Il ne semble pas gêné par le manque d’espace et cette restriction des mouvements finalement lui va bien. Les autres membres du groupe ne semblent pas trop gênés non plus par la largeur de la scène. Pas de problème, ils assurent. J’ai encore vécu un grand moment avec ELECTRIC SHOCK, le petit groupe qui monte, qui monte..

Comme moi d’ailleurs. Je vais profiter de la pause pour aller dans l’annexe en face manger un bout. Le métal, ça creuse. Eh mais tiens, il y a les copains de HOLY CROSS (combo de heavy de Saint-Étienne, pour ceux qui ne les connaissent pas encore) ! Du coup, on papote et on mange.

Quand je ressors, il n’y a plus personne dans la rue devant le Thunder. J’ai du louper le début du groupe suivant. Heu… en fait j’en ai loupé beaucoup plus ! Le temps que je retourne dans la salle (enfin à la porte car la salle est pleine comme un œuf), et les canadiens de OCCULT BURIAL sont en train de terminer leur set.

Putain, je suis dégoûté ! Enfer et damnation ! Heu, comment là j’en fais trop ? Bon OK, vu le peu que j’ai entendu, je n’aurais pas tenu plus d’une minute ! Ils sont recensés en speed, black-métal. J’ai bien vu le côté speed – voire même ultra-speed – mais pas le côté black. La voix est bien-sûr poussée, pour ne pas dire hurlée mais méga aigüe, comme un Donald Duck sous hélium.

Bref. Il paraît que c’est un style et qu’il y en a qui aime, mais moi je suis terrorifié !…

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CAUCHEMAR

Je remonte dare dare en attendant qu’ils terminent pour de bon. Et j’attends que tout le monde remonte pour que moi je puisse redescendre. Vous suivez ? Je veux profiter de la salle vide pour me pouvoir me positionner pour CAUCHEMAR… même si, pour moi, le cauchemar, c’était le groupe d’avant. J’en ai les poils tout hérissés. Je crois que je préfère encore me taper Céline Dion. Aïe ! Musicalement, bien-sûr !

Pour ceux qui ne connaissent pas, CAUCHEMAR, c’est un groupe de doom. Et c’est parti. La chanteuse, une cape noire sur les épaules, est dos au public. Yes, je suis content de les revoir ! En plus, je vais avoir droit aux nouveaux morceaux. Et je ne vais pas être déçu.

J’aime bien leur doom diabolique et la voix de la chanteuse fait merveille.

En plus, là, l’ambiance est excellente. Le public est chaud mais respectueux. Un peu moins de monde que pour le groupe d’avant (les fans du style ne sont pas redescendus) mais du coup, c’est plus vivable. Je me laisse vraiment emporté par leur univers à l’ambiance lourde et prenante. A ce jeu là, CAUCHEMAR excelle. Les solos suintent le maléfique, la batterie les appellent au sabbat. Heu non, je n’ai pas besoin de désenvoûteur… Enfin, je ne crois pas !

Bon allez, c’est fini. Retour à la lumière. Putain, il fait noir ! Normal, c’est la nuit !!!

Allez, le temps de prendre congé des copains, de dire au revoir à James et à Elise (non, pas “à demain, James” ! ) et je reprends la route. Ouf, il était temps de mettre fin à cette escapade stéphanoise sinon ils allaient finir par me faire chanter “qui c’est les plus forts, évidement c’est…” !!

Bye Saint-Etienne ! Et à une prochaine !

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CAUCHEMAR

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SILVERTRAIN

Tiens chérie, ça fait longtemps qu’on n’a pas été passer deux-trois jours à Saint-Étienne…. Heu… comment, c’est quoi le groupe qui passe, femme de peu de foi !  Non, ce n’est pas juste pour un concert sinon je n’aurais pas dit deux jours (bah oui) ! C’est pour deux soirs de concerts !! C’est cool, hein ?!!

Bon, ça c’est fait. Le départ pour les trois jours aussi. La flotte qu’on n’a pas eu pendant trois mois et qui s’abat sur la région comme par hasard maintenant aussi. La galère pour trouver une place pour se gare, même dans un parking, fait aussi. Qu’est-ce qu’il manque à mon bonheur ? Ben oui, louper le premier groupe ! Et c’est gagné ! Putain, ça faisait longtemps !!

Heureusement, il y a trois groupes ce soir au Thunderbird et SILVERTRAIN passe en tête d’affiche.

Je peux donc voir les locaux de SCIENCES OF NOISE. Heu, c’est frais, vraiment tout frais cela, ma brave dame ! Ca se cherche encore. Pour le style ? Heu… on va dire du stoner moderne avec une voix caverneuse. Bon, je vais les laisser finir leur répète live et j’en profite pour aller manger un méga sandwich pita falafels chez le copain d’en face.

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SILVERTRAIN

Bon allez, je suis paré pour redescendre voir le groupe pour lequel je suis venu ce soir : SILVERTRAIN. Pour ceux qui n’auraient pas suivi (pas bien !! Surtout de ne pas avoir lu le report du passage de SILVERTRAIN à la Puce à l’Oreille du côté de Clermont-Ferrand) et qui se demanderaient s’il y a un rapport avec le groupe français des années 80, oui il y en a un. C’est Phil, le chanteur qui a relancé la machine il y a quelques années. Depuis, le groupe a sorti deux albums, dont le petit dernier qui est encore brûlant (tellement brûlant que je ne l’ai pas encore chroniqué !).

Le SILVERTRAIN de maintenant est forcément différent du SILVERTRAIN d’il y a plus de trente ans. Mais ça, je le sais aujourd’hui alors que je n’avais pas forcément imprimer le truc l’autre fois. Du coup, j’avais forcément été surpris.

Là, pas de problème. Je suis là pour le SILVERTRAIN de 2016. Heu, si je suis quand même surpris ! Ce n’est plus le même batteur, ni le même bassiste que lors du concert à la Puce à l’oreille.

Mais bon, pas le temps de tergiverser, c’est parti ! Et directement avec des titres du petit nouveau. Ouah, ça donne vraiment ! Ils sont parfaits pour le live ! En plus, le Thunderbird donne un son très rock et ça sonne vraiment bien. La nouvelle partie rythmique est très solide, le batteur malgré son jeune âge, assure grave, même scéniquement, Phil est toujours aussi à l’aise même dans un espace restreint. Bien sûr, j’adore sa voix. On a droit à des morceaux des autres albums et je trouve la set list méga efficace. Le public, même si malheureusement la salle n’est qu’à moitié pleine, s’éclate avec eux. Il y a une superbe ambiance.

Allez, ils nous jouent les morceaux homonymes, ça sent la fin. Ou pas ! Of course, on en redemande et on a droit à deux bonus.

Ca y est, c’est fini. Sniff !! C’était trop bien. J’ai réellement préféré le show de  ce soir, et puis il faut dire que les morceaux de leur dernier CD sont vraiment très bons. SILVERTRAIN, vous allez les voir pour ce qu’ils étaient et vous retournez les voir pour ce qu’ils sont aujourd’hui, c’est-à-dire un groupe qui fait du hard-rock en 2017 !

Bon, j’ai le temps de dire au revoir à James et à Elise et bizarre, quand je leur dis “à demain”, j’ai bien vu qu’ils ne m’avaient pas cru. Je prends congé de SILVERTRAIN et on se donne RDV au 21 décembre aux Arts dans l’R de Péronnas. Cette fois, ce sera sur une plus grande scène et avec les copains de MESSALINE. Bref, Noël se fera le 21 décembre cette année !!

Comment ça, je viens de les voir ? Bon, déjà, il y aura plus d’un mois d’écart et puis moi, quand j’aime, je ne compte pas !! Non mais !

Long live rock’n’roll !!!

Of course !!

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SILVERTRAIN

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BRITISH LION

Bon, comme souvent en ce moment, c’est direction Lyon. Mais ce soir, c’est au CCO de Villeurbanne que cela a lieu. Ce n’est pas une salle où je me rends souvent, en revanche au niveau musical je n’ai que de bons voire de très bons souvenirs (première fois JOE BONAMASSA, énorme baffe, première fois KORPIKLAANI, énorme baffe). Par contre c’est la salle où j’ai le plus galéré pour me garer ou m^me pire pour retrouver ma voiture après le concert ! Heu comment chérie, c’est parce que je suis une banane ? Enfin bref, toujours des grosses galères à chaque fois. 

british-lion-25Heu, alors pourquoi j’y vais ? Bonne question ! Déjà parce que je dois être un peu maso. Pas qu’un peu ? Merci Chérie ! Et surtout parce que j’aime vraiment VOODOO SIX et que je ne les ai jamais vus en live. Et en plus, cerise sur le cake, il y a BRITISH LION en tête d’affiche. Et même si je trouve que leur premier album n’est pas un monument du hard-rock, c’est bien fait et surtout, c’est le groupe d’un petit bassiste STEVE HARRIS. Oui, oui, le bassiste compositeur d’IRON MAIDEN !! Rien que le fait de voir STEVE dans une petite salle, ça vaut bien toutes les galères. Et puis même pas peur, I am a rock’n’roller, na !!!

Et j’ai bien fait de ne pas flipper car je me gare fastoche près du CCO. Du coup comme j’avais prévu une bonne marge, je suis en avance, les portes sont encore fermées. Bizarrement, il n’y a pas énormément de gens qui attendent. Il y a bien sûr quelques fans purs et durs de la Vierge de Fer (j’espère qu’ils sont au courant qu’il n’y aura aucun morceau de MAIDEN ce soir), dont des marseillais qui sont là depuis 10h ce matin. Il est quand même 18h. Ils sont heureux car vers 15h STEVE et les autres sont venus les voir pour faire des photos et signer des autographes. Je suis quand même méga surpris que ce ne soit pas full l’histoire, comme quoi ce n’est pas parce que tu joues dans un groupe qui remplit des stades que tu vas remplir avec ton projet solo.

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VOODOO SIX

Enfin bon, les portes s’ouvrent. On les franchit doucement because les normes de sécurité actuelles mais tout le monde prend ça très cool. L’ambiance est déjà très bon enfant, un peu comme si on était en famille.

Allez, VOODOO SIX démarre et on ne doit pas être très nombreux à être venus exprès pour eux ! Moi j’aime bien leur hard-rock teinté de southern et là je vais pouvoir l’apprécier pleinement. Le son ce soir est très bon donc pas de problème là–dessus. Les musiciens sont bien sûr contents de jouer devant tant de monde et ne font aucun complexe. Il faut dire que leurs morceaux tiennent vraiment la route.

En plus, moi j’adore la voix du chanteur, même si autour de moi, il y en a qui pensent qu’il devrait y mettre un peu plus d’agressivité. Moi, je ne trouve pas mais bon….

Enfin, à voir la réaction du public, les VOODOO SIX viennent de récupérer des nouveaux fans. Je suis déjà bien content d’être venu.

Allez, petite pause. Le temps bien sûr de papoter avec les copains et de voir que sur les stands  merch’ que ce soit de VOODOO SIX ou de BRITISH LION, il n’y a que des tee-shirts à vendre et pas de CD. Etrange, n’est-ce pas ? Bon, leur tee-shirts ils sont beaux mais ils ne sont pas donnés quand même.

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BRITISH LION

Fin de ma réflexion métaphysique et début de BRITISH LION. Et comme de bien entendu, je me suis placé à la gauche de la scène et devinez où est positionné STEVE HARRIS ? A droite !!! C’est bêta pour les photos !! Ou pas car fausse frayeur, il n’arrête pas de bouger. En tout cas, il a l’air vraiment heureux et il a l’air de s’éclater avec ses nouveaux copains.

Le chanteur est à l’opposé de BRUCE DICKINSON. Déjà, il est chauve, lol !! Non sans déc’, il est beaucoup plus poser, sa voix est dans une toute autre tessiture mais qui est parfaite pour le style.

Je suis agréablement surpris. Les morceaux qu’ils jouent passent mieux en live que sur CD. En plus, je préfère vraiment leurs nouveaux morceaux.

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BRITISH LION

Ceux qui sont venus spécialement pour STEVE HARRIS vont en avoir pour leur argent car STEVE HARRIS, même quand il n’est pas dans IRON MAIDEN, c’est STEVE HARRIS !

Musicalement déjà, dans certaines de leurs compos, on reconnaît la ligne de basse typique du monsieur, et visuellement effectivement il ne va pas changer de position entre BRITISH LION et MAIDEN.

On va avoir droit à la pose mitraillette, etc. Il se passe toujours quelque chose. Le chanteur attrape de temps en temps une guitare sèche, mais bon, même là on ne s’emmerde pas. Et même beaucoup plus, je suis carrément emporté.

Allez, comme prévu, on n’aura droit à aucun cover de MAIDEN. Droit dans ses bottes le monsieur.

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BRITISH LION

Les lumières se rallument mais STEVE prend quand même le temps de distribuer des médiators et de venir donner ses beracelets éponge à un petit qui est au premier rang. Heu pourquoi les deux ? Et nous !!!!!

Bon allez, on papote un peu. On est tous raccord, c’était mieux que ce à quoi on s’attendait. En plus, j’ai découvert des morceaux vraiment cools.

Le bruit à couru – pas assez vite pour certains, lol – que STEVE allait venir faire des photos et dédicacer des albums, donc il reste à peu près 300 personnes entre la porte de sortie et la porte de la salle. M’en fous, je ne suis pas pressé ! C’est toujours sympa de papoter avec des gens même si je pense qu’on risque de papoter un bon moment. Vu le nombre de personnes qu’il y a, il ne devrait pas se presser pour arriver. La sélection par le temps !! Heu… que neni !!! Alors, soit il est inconscient soit il a envie de se faire un bain de foule car moins de quinze minutes après, il est là avec le groupe au grand complet. Et il va se prêter au jeu et faire des photos et signer avec un grand sourire, heureux d’être là. Moi j’en suis sur le cul ! Imaginez qu’il essaie de faire ça avec MAIDEN après un concert à Bercy, mdr !

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BRITISH LION

Déjà, j’avais été convaincu par cette soirée, mais là forcément, je partage le même sentiment et le même sourire banane que ceux qui sortent. Merci STEVE, tu es un grand musicien et en plus ce soir, tu m’as prouvé que tu es aussi un grand monsieur !

Long live rock’n’roll !

Un grand merci aux filles de Sounds Like Hell Productions pour nous avoir fait vivre ce moment et aux agents de sécu pour avoir été méga cool, de ne pas nous avoir jetés et même parfois d’avoir pris des photos. Un special thank à Fabrice !

Et pour les fans, une petite galerie-photos spéciale STEVE HARRIS