Allez ! Direction une ville où je n’avais pas encore été faire de concert, donc un lieu que je ne connais pas. Forcément ! La destination du jour, c’est le New 1900 à Villefranche sur Saône.
Bon pas de surprise ce soir, on va être en famille vu que les deux groupes sont de la région et que les copains ont fait le déplacement. Moi j’aime bien les concerts en famille !
Et on commence par les bressans de MESSALINE. Bon alors, je vais pas faire le surpris, et patati et patata. Euh… ben un peu quand même ! Déjà le son est très bon, même si la basse est un petit peu trop présente au début. Le groupe est vraiment en place.
En plus, les fourbes, ils vont nous sortir une putain de set list qui non seulement tient méga la route mais qui en plus envoie vraiment le bois. Même mon “copain” le cover mélange de Nougayork et de Lavilliers est joué version boostée et bien couillue. En plus, je suis mort de rire parce que juste avant de le jouer, Eric “Chattos” MARTELAT le chanteur, venait de nous faire un beau speach comme quoi c’est bien de partager l’affiche avec de vrais groupes qui font leur propres compos ! Bon d’accord, c’est bien l’impro mais des fois, ça tombe mal. Allez on leur pardonne, c’est leur seul cover et encore il est remixé à leur sauce !
Bonne surprise, par rapport au dernier set que j’avais vu, la “Pire pirate” s’est rajoutée à la set list. Et c’est plus que normal parce que c’est un putain de morceau ! Bien sur, on ne pouvait pas se quitter sans aller “Souffler dans le cul de Lucifer”. Le déroulé du show nous donne au final une set list parfaite pour faire un CD live !
Allez, c’est au tour de FORTUNATO de son petit nom Markus et de ses copains de monter sur scène.
Mais d’abord, il faut que le guitariste décide de jouer de la guitare dedans plutôt qu’en plein milieu de la rue ou sur la fontaine !! Le ton est donné, Markus a embauché un vrai dingue ! Vous vous doutez comment ça me déplaît, lol !
C’est la première fois que je vois évoluer Markus avec cette formation-là sous le nom de FORTUNATO. Et sous le nom de FORTUNATO, on a des vrais morceaux – pas que les autres c’étaient pas des morceaux, mais là on est plus dans des chansons. Alors faut pas déconner, ca tricote quand même du manche de temps en temps mais sans être dans un métal prise de tête. Et au risque de me répéter, Markus y’a rien à dire, c’est vraiment un putain de bassiste.
En plus, le salaud il sait bien se faire épauler. Les autres musiciens sont de vrais dingues. Eliad FLOREA nous joue même du violon électrique en intro d’un morceau. Ils s’amusent comme des petits fous et nous aussi ! Les morceaux de l’album passent vraiment bien en live ce qui nous donne un set très agréable.
Bref, parfaite soirée avec des musiciens qui sont là pour jouer, pour se faire plaisir et pour faire plaisir.
Bon ce soir, pris d’une envie subite de cancoillotte, je décide d’aller faire un tour dans le Doubs. Bon vous n’y croyez pas ? Vous avez bien raison ! Si je me dirige du côté de Montbéliard, c’est bien sûr pour un concert.
Le temps d’arriver au Bacarat’, le bar-concert où ont lieu les festivités de ce soir et vous n’allez pas y croire, je suis en avance ! Je suis même très en avance. Je ne louperai pas la première partie. J’ai même le temps de découvrir le lieu assez improbable dans ce décor très bucolique avec une vraie salle de concert, une scène digne de ce nom et une petite salle à côté avec un écran géant !
Ca n’annonce que du bon tout ça !
Allez, les SCREAMING LEAD ouvrent les hostilités avec du thrash old school style “Metallica et Megadeth sont mes copains”. Jeune groupe gagnant d’un tremplin local, ils sont déjà bien en place et leurs morceaux sont bien efficaces et plutôt bien faits. Après, le bémol vient plutôt du look des musicos. Mais bon, le look, ce n’est pas le plus difficile à acquérir. Si, si, y’en a qui ont des super looks et qui jouent comme des patates ; et là effectivement c’est plus problématique ! Mais là, étant donné le jeune âge des memebres du groupe, ça devrait s’arranger rapidement. Quoi, je chipote ?!!
J’ai juste le temps de goûter à la bière noire locale et d’aller faire pipi dans le canal. C”est pratique ça, c’est juste en face. Mais moi je n’ai pas, comme d’autres que je ne balancerais pas, essayé de viser les canards ! Allez ! Il est temps de quitter la minute Chasse et pêche et de retrouver le but de notre présence ce soir, les glam-rockeurs allemands de PUSSY SISSTER !
Et d’entrée de jeu, ça le fait ! Le son est bon et le groupe attaque avec des morceaux pêchus qui mettent le feu aux plus de cent personnes présentes dans la salle. L’ambiance est très bonne : ça danse, ça tape des mains et ça reprend en choeur. Les filles sont heureuses car le chanteur, en plus d’avoir une méga présence sur scène, est un putain de beau gosse. Et en plus, il chante bien, ça tombe bien !
On a droit à des morceaux de leurs différents CD, et ça tombe aussi bien aussi, parce que à part d’aller sur internet pour trouver les premiers, voilà. C’est vraiment dommage car il y a vraiment des pépites !
La partie rythmique soutenue par un batteur bien musclé (même pas jaloux !) est très efficace. Les morceaux passent vraiment bien auprès du public… Même auprès des gens qui les découvrent ce soir.
Bon, c’est vrai qu’entre les morceaux, ils parlent beaucoup, mais c’est normal, c’est la spécialité des groupes allemands. De DORO à FREEDOM CALL en passant par GAMMA RAY, dès qu’ils ont un micro, ils ont pleins d’histoires à nous raconter ! Heu, en France, vu notre niveau d’anglais, ce n’est pas forcément compris à sa juste valeur, lol !
Mais ils sont tellement contents d’être là et de jouer en France devant un public aussi nombreux. C’est clair que quand ils ont débarqué en fin d’après-midi et qu’ils ont vu le village, ils étaient loin de penser qu’il y aurait autant de monde ! Moi aussi à vrai dire. Mais bon, les gens ont bien fait de faire le déplacement car les PUSSY SISSTER nous sortent une grosse prestation.
Bref, un concert qui défile bien plus vite que le cours du ruisseau d’en face. Et c’est malheureusement déjà fini.
Bien sûr, ils vont aller à leur stand merchandising. Et là, cruelle désillusion pour moi, ils n’ont pas emmené de CD à vendre. Il paraît qu’en Allemagne, sur les concerts, les gens n’achètent que des T-shirts et des muggs ! Mais on n’est pas allemands, nous ! Les CD, on en achète encore !…. Surtout quand on peut les faire dédicacer !!! Pas grave, je ferai signer ma set-list, na !
Allez, c’est pas tout de rigoler, mais on a un peu de route à faire. La prochaine fois, je saurais qu’il y a un gîte juste à côté ; c’est pratique, ça peut servir !
BILAN DE LA SOIREE
Une méga découverte que le Bacarat’. Un méga lieu qui a déjà accueilli des groupes tels que Pat MC MANUS, KEVIN K, ADAM BOMB, etc. Des patrons adorables qui font des concerts tous les quinze jours et qui sont vraiment branchés rock. En plus, ils arrivent à faire venir énormément de gens pour faire découvrir des groupes de qualité. Et là, chapeau bas !
Une bien bonne idée d’avoir fait passer les PUSSY SISSTER car c’est vraiment un groupe à voir en live. En plus, des groupes de glam qui passent vers chez nous, c’est pas monnaie courante !
Ce qui est clair, c’est que je ne regrette pas mes cinq heures de route.
Un merci tout particulier à Rémy qui s’investit à fond pour ce genre de soirée. See U later et long live rock’n’roll my friend !
Bon, pour ce soir changement total et d’ambiance et de décor. Finis les dragons et les chevaliers, bonjour les seventies psychédéliques ! Donc ce sera la Tannerie de Bourg-en-Bresse pour le lieu et MAGMA pour le groupe.
SOFA
Euh non, je n’ai pas été méchant avec ma femme, je ne suis pas puni ! Et on ne m’a pas forcé non plus ! J’y vais de mon plein gré. Bon d’accord, MAGMA ce n’est pas du hard-rock mais c’est un groupe mythique… et comme je ne les ai jamais vus et que je suis curieux, je veux quand même les voir.
Mais avant leur entrée en scène, il y a une première partie, chose rare pour MAGMA.
C’est SOFA, un groupe burgien de jazz-rock prog’ qui a l’honneur d’ouvrir la soirée. Et visiblement, ils sont très contents d’être là. Etant un grand connaisseur de ce style de musique (lol !), je ne rentrerai pas dans les détails. C’est plutôt bien fait et bien joué et d’ailleurs leur prestation est favorablement appréciée par le public. Une bonne entrée en matière, quoi.
MAGMA
Ca y est, MAGMA entre sur scène. Devant près de 400 personnes. Comme quoi, MAGMA attire encore du monde !
Alors.. arriver à décrire un concert de MAGMA, c’est compliqué. L’avantage, c’est que la set list est courte : 4 morceaux !! Bon d’accord, chaque morceau dépasse allègrement les 20 minutes ! La bonne nouvelle pour moi, c’est que sur scène, les morceaux sont plus durs. Ca sonne grave. En plus, on a la chance d’avoir sur scène un nouveau morceau… tellement nouveau qu’il n’a pas encore de titre !
Après, ben c’est du MAGMA. Donc carrément barré ! Les paroles dans leur langue à eux, des morceaux qui partent dans un sens, qui repartent dans un autre… Un moment vraiment particulier et une expérience que je n’avais encore jamais vécu. Bien sûr, c’est fait par des musiciens qui maîtrisent parfaitement leurs instruments et même si ce n’est pas le MAGMA des années 70, il y a toujours aux baguettes le mythique Christian VANDER. Et rien que pour lui, ça valait de toute façon le coup d’être là car à la batterie, c’est vraiment un monstre.
MAGMA
Voir MAGMA au moins une fois, c’est une expérience à faire car c’est vraiment hallucinemment barré ! Après, on accroche ou on n’accroche pas à leur musique mais au moins ils ont le mérite d’avoir un univers totalement à eux qui survit à travers les décennies.
Ca y est, le concert est fini et les gens, pour la plupart des fans de longue date, se dirigent vers le merchandising bien fourni pour compléter leurs collections.
En ce qui me concerne, le plus important c’était de voir Christian VANDER au moins une fois car voir un musicien compositeur de cette qualité, c’est juste incontournable. J’ai assisté à un concert qui ne m’a pas laissé indifférent, et même si musicalement parlant ce n’est pas forcément ma chope de bière, ça fera partie des concerts dont je me rappellerai.
Et c’est parti pour une incursion dans la Loire, juste à côté de Roanne. Ca tombe bien, je ne connaissais pas encore par là-bas, moi.
Heu, impression bizarre en arrivant sur le parking : y’a plein de jeunes, mais vraiment jeunes. Bref des lycéens. Là, le doute s’installe : on est au bon endroit ou c’est un concert de Lorie ? Non, non devant la salle, pas de doute. Les gens devant la porte sont bien là pour BLACKRAIN. En plus, y’a des Blackrainettes (faciles à reconnaître !) et pas mal d’habitués de ce genre de concert.
Bon, maintenant, il n’y a plus qu’à attendre que la porte s’ouvre.
C’est en discutant avec les organisateurs que je comprends pourquoi il y a autant de jeunes : le Grand Marais organise régulièrement des soirées à prix attractifs pour les lycéens. En voilà une idée qu’elle est bonne pour leur faire découvrir d’autres styles de musique. En plus ça permet aux groupes de jouer devant une salle bien pleine. Et ça marche, on est quasiment 500 ce soir. Un mardi, ça fait rêver !
Là, je suis en avance, impossible de louper la première partie.
Bon en fait, y’en a pas. En revanche, on a droit à un DJ qui fait mumuse avec ses platines. Le seul problème, c’est qu’on n’avait pas du lui préciser que ce soir c’était une soirée métal car sa programmation techno bizarre a failli rendre dingue tout le monde… y compris les lycéens qui se sont réfugiés dans la zone fumeur… en extérieur ! Ils sont d’ailleurs bientôt rejoints par presque tout le monde. Seuls deux ou trois rangs d’irréductibles vont résister à ce fracas sonore en attendant l’orage.
Et oui, parce que c’est par un coup de tonnerre qu’on sait que BLACKRAIN arrive !
Max entre sur scène avec une guitare acoustique pour une intro toute en douceur. Bon rassurez-vous, ça ne va pas durer longtemps. Le reste du groupe se joint à lui et c’est parti pour “Death by stereo”. La salle se remplit alors comme par magie.
D’entrée de jeu, on sait que ça va être du grand. Les lights sont superbes, la batterie, énorme est un peu sur-élevée, les pieds de micros on ne peut pas les louper : d’énormes roses rouges pour Swan, un éclair pour Max et un quadrillage de flèches de toutes les couleurs pour Matt.
Le son est méga bon et les BLACKRAIN sont directement à fond dans le show. La première partie du concert est axée sur les deux derniers albums. Pour la plupart des titres, c’est la première fois que je les entends en électrique sur scène, et ça passe vraiment bien ! Ils alternent les morceaux pêchus et les morceaux émotion. Matt va d’ailleurs nous montrer sur l’un d’eux qu’il sait aussi jouer du clavier.
Swan communique avec un public qui réagit et participe en retour. Il y a une méga ambiance dans le public. Pas mal de gens ont fait le déplacement de très loin pour les voir, et ceux qui ne les connaissaient pas avant sont conquis.
Le jeu de scène, s’il est très au point, laisse quand même aux BLACKRAIN une grande part de spontanéité. Et ils vont en user ! Le groupe profite à fond de l’espace sur scène. Ils bougent comme des dingues – merci les gars, pour les photos c’est bien pratique !
Et, même si c’est très pro et très en place, ils n’oublient jamais d’être fun et de s’amuser. Ils nous font d’ailleurs un “Happy birthday”, version BLACKRAIN pour fêter l’anniversaire d’un de leur roaddy et celui de leur manager, Dany.
Les BLACKRAIN attaquent “Innocent Rosie” et là, l’atmosphère remonte d’un cran. On a droit a un “Blast me up” d’enfer, à un “Rock your city” endiablé et à un “Wild wild wild” que tout le monde reprend en choeur.
Et là, qu’est ce qu’ils nous font ? Un cover de TWISTED SISTER !!! Et pas n’importe lequel : “We’re not gonna take it” !!! Là, nos copains lycéens se lâchent, et ceux qui étaient dehors déboulent dans la salle. C’est vraiment un gros moment de délire.
Bon, on s’approche de la fin. “Burn n’ die” va clore les festivités.
Voilà, les lumières se sont rallumées. Le stand de merchandising est pris d’assaut. Les BLACKRAIN ont mis plein de trucs gratuits sur leur stand : des préservatifs, des cartes postales, des posters, des autocollants, des ballons… BLACKRAIN c’est ça aussi : une énorme générosité.
Oh non ! Le DJ est retourné à son oeuvre destructrice !! Mais bon, sur ce coup-là, ça aide bien la sécu pour vider la salle !!
BILAN DU CONCERT
Les BLACKRAIN ont fait 96 minutes d’un show de dingue ! Ca faisait un bout de temps que je ne les avais pas vus sur scène en électrique. La dernière fois c’était en première partie d’HARDCORE SUPERSTAR à Lyon, c’est pour vous dire ! Le changement est vraiment palpable. BLACKRAIN est vraiment devenu un groupe d’une autre envergure. C’est désormais un groupe de stature internationale qui s’est produit devant nous ce soir.
N’en déplaise à leurs détracteurs qui se permettent de les faire passer pour un groupe de midinettes, BLACKRAIN sur scène c’est un putain de groupe de rock ‘n’ roll !! Mais bon effectivement, eux ils ont décidé de ne pas rester dans leurs garages et de ne pas jouer dans des bars toute leur vie…
Les BLACKRAIN ce sont des putains d’instrumentistes avec, qu’on aime ou qu’on n’aime pas sa voix, un chanteur extraordinaire. Sans compter que c’est aussi un putain de compositeur !
Je n’avais encore jamais vu Franck le batteur sur une vraie batterie (pour rappel lors de la tournée acoustique des Fnac, le pauvre on lui avait collé une caisse pour taper dessus !). Il a trouvé sa place dans le groupe, et ça le fait vraiment : il assure grave !
Ce soir, ça doit être la 7e concert des BLACKRAIN auquel j’assiste, et c’est clair je n’ai pas fait la route pour rien car c’était purement grand !
Un grand merci encore à BLACKRAIN pour ce show. Merci aussi à Dany pour avoir cru en eux et leur avoir donner les moyens de prouver que ce n’est pas parce qu’on est français qu’on ne peut pas faire de la musique et des concerts de très grande qualité.
Allez ! Il est temps que je reprenne la route.
Bon chérie, toi et ta copine, vous pourriez arrêter de chanter à tue-tête ? Le concert est fini !!!