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SILVER DUST

Report by SEB 747

Ce soir, et comme régulièrement depuis quelques temps, je me dirige vers la Confédération Helvétique. Il va de soi qu’habiter à côté d’une frontière n’est pas donné à tout le monde, et c’est la raison pour laquelle, lorsqu’un groupe susceptible de m’intéresser se profile à l’horizon, je n’hésite pas une seconde.

Mais pourquoi, me diriez-vous, faire quatre heures de route aller/retour pour aller à un concert ? Déjà parce que : « Quand on aime, on ne compte pas », et ensuite… parce que c’est gratuit !

Et pour aller voir quoi, d’abord ? Je vous le donne en mille, encore un groupe suisse, les SILVER DUST !

Ca fait plusieurs mois que je perçois que ce groupe, originaire d’Ajoie dans le Jura suisse, à tout pour plaire. Ils ont des gueules et un look d’enfer, ils ont un marketing dantesque et j’en entends souvent le plus grand bien. Cependant, je ne connais pas du tout leur musique. Je jette donc un œil vite fait bien fait sur le net et ma curiosité est encore attisée par ce que j’entends… D’où l’idée de moins en moins saugrenue de faire deux heures de route pour en savoir plus !

Parti de bonne heure sous un soleil chaleureux, je me dirige vers le sud de la Riviera vaudoise, en compagnie de mon compère Steve*74. Arrivés sur place, nous cherchons le lieu. Sans GPS, quoi de mieux que de demander son chemin aux passants. Manque de bol, les gens ne connaissent pas le nom de la place où doit se dérouler le concert. Damned, on va encore rater le début du concert ! Alors, direction la gare car, comme tout le monde le sait, quoi de mieux qu’un chef de gare pour nous indiquer le chemin ? Celui-ci, nous explique, avec un bel accent suisse, que nous sommes juste à côté. Cool, pour une fois, nous sommes en avance. Et en plus, cerise sur le cake – comme dirait Ti-Rickou – la scène se situe face au lac Léman. Que demander de plus ? Une petite visite du centre de la ville s’impose, mais il n’y a pas photo, la vue sur le lac est de loin la plus belle.

SILVER DUST

Trêves de bavardages, il est temps de parler métal !!! 

SILVER DUST a vu le jour en 2013 et a sorti son 1er album la même année. Trois ans plus tard – et un changement de la moitié du line-up après – ils sortent leur second album “The age of decadence”. Dans la foulée ils décrochent une tournée européenne de deux mois, en première partie de LORDI.

Ce soir, le groupe fête la rediffusion de leur dernier opus mais cette fois-ci sur tout le continent européen, ce qui est une première pour un groupe ajoulot. Peut-on faire mieux, on se le demande. Il y aurait à la clé une success story que ça ne m’étonnerait qu’à moitié, lol !

Sur la scène, je découvre un décor qui, tout de suite, m’interpelle. Il y a pas mal d’accessoires extra-musicaux et même un miroir. C’est à la fois bizarre et surprenant cette histoire. Je remarque que les spectateurs qui attendent au bord de la scène ont quasiment tous un T-Shirt du groupe. J’ai comme l’impression de me sentir à part, moi !

SILVER DUST

Une intro inquiétante démarre et comme par magie le miroir sur le côté de la scène s’allume. Une vidéo démarre sur une porte qui grince et des bruits de pas. Et là, une femme, tout de noir vêtue apparaît sur scène. « What the Hell ? », perchée sur des plate boots, elle porte un voile de deuil et tient une rose noire à la main ! En plus, elle est maquillée comme un soir d’Halloween, voire un black métalleux. Heureusement qu’il fait encore jour car, pour les âmes sensibles, ça pourrait être flippant ! Mdr.

Ah, les musiciens montent enfin sur scène, nous sommes sauvés ! Quel look ! C’est d’enfer ! Je suis tout de suite conquis.

“Welcome”, le tout premier morceau de cette fresque attaque d’entrée de jeu par un gros growl des familles. « Aargh ! Dans quel monde suis-je tombé ? ». Ouf, ça continue avec une voix normale. Bon sang, elle est complètement incroyable cette voix et ce morceau est absolument génial ! Dès les premières notes du set, nous sommes plongés dans un univers où le mystique et l’intemporel s’entremêlent. Il y a une interaction avec le miroir qui augmente l’impression d’entrer dans un monde sombre et étrange. C’est très bien fait.

SILVER DUST

“So let me now” résonne sur la place. Avec toujours cette interaction avec le miroir. Nous sommes plongés dans l’univers inquiétant des jurassiens. Leur musique est monstrueuse. Même les hurlements d’outre-tombe qui d’habitude me rebutent, m’attirent sur ce coup-là. Je ne suis pas le seul d’ailleurs, car des hannetons, dérangés par le bruit, s’invitent sur scène et dans le public !!

Par moments, la voix de LORD CAMPBELL – le chanteur, vous vous en serez doutés – se fait grave et par moments, il nous ressort une voix aiguë et ultra-mélodique sortie d’on ne sait où. C’est vraiment phénoménal.

Le dark métal à l’univers très baroque de SILVER DUST me fascine. L’inspiration de l’univers décalé de TIM BURTON est ici très présente. Ça part dans tous les sens. C’est même plus qu’excellent. J’adore ! Perso, je suis devenu fan. Par moment, on croirait entendre du QUEEN. Un FREDDIE MERCURY qui aurait décidé de pousser des growls. Je vous le garantis, c’est très étrange.

SILVER DUST

Les morceaux phares de leur dernier album s’enchaînent avec ceux issus de leur 1er opus. Et ça le fait grave. J’ai de plus en plus l’impression que l’histoire que le groupe nous raconte m’entraîne dans un univers sombre et inquiétant. Et voici “Heaven knows” suivi de près par “The age of decadence” avant d’enchaîner sur “My heart is my savior”. Que d’excellents titres, avec toujours ce pendant avec les vidéos diffusées sur le miroir et la comédienne qui, habillée de façon différente à chaque fois, interagit avec LORD CAMPBELL.

L’histoire est prenante. Les growls reviennent avec parcimonie dans les titres des jurassiens, mais ils ne sont jamais pénibles. Ils renforcent les morceaux.

Tiens, mais c’est la “Toccata” de BACH qui est jouée sur la vidéo ! Une organiste apparaît sur le miroir. Masquée, elle invite LORD CAMPBELL à la suivre. Celui-ci s’empare alors d’une belle guitare et reprends la mélodie avec vigueur. C’est à un combat épique auquel nous avons droit. Le chanteur guitariste faisant preuve de tous ses talents pour reprendre les mélodies de l’étrange organiste. D’ailleurs durant son solo, LORD CAMPBELL nous fera un petit “Eruption” (oui, oui, le légendaire solo d’EDDIE VAN HALEN !) et nous sommes à la limite de la perfection. C’est super chouette et le cadre est idyllique. Le coucher de soleil sur le lac renforce cette sensation. Le côté théâtral du groupe est fascinant. On s’y croirait !

SILVER DUST

Les morceaux s’enchaînent et LORD CAMPBELL alias KIKI CRETIN, l’âme du quatuor, en super frontman qu’il est, fait mettre son public à genoux. Celui-ci s’exécute de bonne grâce et sans se faire prier. Et voilà que notre chanteur décide de descendre de la scène pour faire chanter les spectateurs. Il court comme un lapin à la rencontre de son public. C’est génial cette ambiance !

Chaque musicien a droit à son solo mais, comme le côté théâtral est toujours présent et que les musiciens sont très impliqués, on ne s’ennuie pas une seule seconde. TINY PISTOL, au look hipster, est un super gratteux. Ses riffs sont majestueux. D’une fluidité excellente, ils enrichissent les morceaux du groupe. KURGHAN, grand bassiste par la taille et le talent, est un sérieux headbanger. Il a dû se faire greffer un cou de taureau pour pouvoir faire l’hélicoptère ainsi. Sa basse mise en avant sur les morceaux renforce le côté sombre de leur musique. Mr KILLJOY, le batteur, a des faux airs d’Oncle Fétide de la famille Adams, mais c’est un sacré frappeur. C’est sa batterie qui doit être heureuse. Il joue avec ses baguettes, les faisant tournoyer régulièrement entre ses doigts à une vitesse folle. C’est un grand showman. Plein de grimaces, il exhorte le public en n’hésitant pas à se lever de derrière ses fûts et en haranguant son public. Autant que LORD CAMPBELL qui nous conte son histoire. Et en plus, il joue avec un doigt cassé !

SILVER DUST

SILVER DUST met un point d’honneur à présenter un véritable spectacle théâtral à chacun de ses concerts parait-t-il. Je confirme, ils arrivent même à vous faire entrer complètement dans leur univers.

Tiens, ils nous font une partie acoustique. Ce moment est bienvenu et nous permet de respirer. Il embellie parfaitement leur histoire.
« Il est temps de fermer notre univers » nous dit LORD CAMPBELL. « Nous vous y avons invités et il est temps d’en sortir ! ».

“Ave Satani” commence et la comédienne revient sur scène, menée à la baguette par LORD CAMPBELL qui, tenant un livre en ses mains, répète une litanie. Malheureusement, celui-ci perd son combat. Qu’est-ce que ce jeu de comédiens est bien trouvé ! Je l’ai dit, et je le redis, on ne s’ennuie pas une seule seconde !

« Je suis fan de mes musiciens. Ils sont exemplaires, les meilleurs pour SILVER DUST. » nous clame LORD CAMPBELL après nous les avoir présentés. Entièrement d’accord. Il y a une incroyable osmose entre ces quatre compères !

SILVER DUST

Le solo de TINY PISTOL s’achève et c’est sur “The judgment day” que ce termine cette histoire. Enfin pas complètement. LORD CAMPBELL, KURGHAN et TINY PISTOL délaissent leurs guitares pour des fûts à la TAMBOURS DU BRONX. Chose peu commune dans les groupes de métal, ils finissent en faisant tous les trois des percussions sous les coups de butoirs de Mr KILLJOY. Ça sonne super bien et en plus, ça donne un côté kitch à l’ambiance. L’histoire se clôture de façon insolite, mais comme le groupe n’est absolument pas commun, alors, ça le fait grave !

Un conseil, si vous aimez le côté théâtral à la POWERWOLF, par exemple, et que des growls, utilisés avec parcimonie, ne vous effraient pas, n’hésitez pas une seule seconde à aller voir SILVER DUST, vous ne serez pas déçus !

Dès la fin du concert, le public se rue sur le merchandising du groupe. Les musiciens se prêtent plus que volontiers à prendre des photos, signer leur CD et discuter avec les gens. LORD CAMPBELL a beau être un personnage fascinant sur scène, tout comme ses trois autres camarades, il est d’une humilité rarissime et très à l’écoute lorsqu’on discute avec lui. Pas de grosse tête pour ces musiciens, trop contents de partager avec nous leur passion musicale.

Il est l’heure de dire au revoir, en assurant aux SILVER DUST que nous reviendrons les voir une prochaine fois. Ce n’est pas qu’il soit tard – la nuit vient à peine de tomber – mais le ciel en revanche a décidé de se noircir de plus en plus. Donc méfiance. Et puis, il faut le dire, il nous tarde d’écouter “The age of decadence » sur la route du retour !

SILVER DUST

MONSTER MAGNET

Report by Seb 747

Et encore une fois, direction l’Helvétie voisine pour assister à un concert qui s’annonce déjà anthologique. Eh oui, les MONSTER MAGNET, le groupe de DAVE WYNDORF, ont décidé de poser leurs valises chez nos cousins genevois. Pour une fois que ça ne se passe pas à perpète les oies, je ne vais pas me plaindre !

En plus, en ce moment, mes concerts se passe sous un soleil radieux. C’est que ça deviendrait presque une habitude ! A quand les trajets interminables sous des temps apocalyptiques, qui font de nous des métalleux fiers et courageux ? Euh, non, en fait, je préfère le soleil moi, lol !!

COSMOSONIC

Trop content de ne pas partir de bonne heure, je rate une partie du set des suisses de COSMOSONIC. Tiens ? Le syndrome Ti-Rickou serait-il de retour ? Bon, qu’à cela ne tienne, je me faufile vite devant la scène, laissant mes copains à l’entrée. Pas bien grave, je les retrouverai… au bar, mdr.

Du coup, à peine le temps de sortir l’appareil photo que je me prends un coup de massue en pleine tronche. Quelle puissance ! Quelle lourdeur ! Le son des helvètes est massif pour ne pas dire écrasant. Nous sommes ici en présence d’un groupe de stoner rock super lourd. Et je ne parle pas de la densité présente sur la scène, mais bien du son de COSMOSONIC.

DADA le chanteur qui, par ailleurs, porte un T-shirt de TURBONEGRO que je lui aurais volontiers piqué, possède une voix mélangeant PHIL ANSELMO de PANTERA et PEPPER KEENAN de C.O.C. C’est vous dire le pédigrée ! BISON à la basse est un furieux. Les sons qui sortent de son instrument sont tout bonnement incroyable de puissance. BARBARA, la guitariste, n’est pas en reste non plus. Ses rythmiques sont pesantes et robustes. MOUSSU, le batteur rasta, a une frappe groovy et écrasante à la fois. Le second guitariste, au sacré nom de scène – ZUCKIGNOLE – est un riffeur de première.

COSMOSONIC

Quelle énergie ! Quelle puissance de feu ! Les murs de l’Usine résonnent ! On est en présence d’un groupe genevois qui mérite amplement de faire cette première partie.

Tiens ? Ils ont un invité sur scène. Mais je le reconnais, c’est l‘harmoniciste de THE TRAP ! Waouh, c’est un super morceau qui nous est joué là ! La présence du musicien est un plus dans l’interprétation de ce titre. Il rajoute un côté bluesy et rafraîchissant.

Le set se finit, toujours sur cette sensation de pesanteur sans nom. Les musiciens quittent la scène avec la banane en remerciant chaleureusement leur public. Ils ont assuré une première partie énorme !

MONSTER MAGNET

Histoire de me remettre les idées en place, je retrouve, comme je l’avais pressenti, mes copains au bar. Il est évident, qu’avec une telle chaleur, rien de tel qu’une bonne bière pour se rafraîchir les idées, pendant que les roadies de MONSTER MAGNET règlent le son.
C’est la première fois que je vais découvrir le groupe et je suis trop content d’être là, moi.

Les lumières se font faiblardes et le public se rue devant la scène. Pas le temps de déguster mon verre qu’il me faut prendre place. Les MONSTER MAGNET sont en place et ne vont pas tarder à commencer.

MONSTER MAGNET, pour ceux qui ne le sauraient pas, est un groupe de stoner rock américain, originaire de Red Bank dans le New-Jersey. Il est mené par DAVE WYNDORF, un chanteur à la personnalité excessive, qui fut un temps le porte-parole d’un mouvement réclamant ironiquement la légalisation des drogues dures. C’est dire le personnage… 

Il est accompagné depuis 1999 par PHIL CAVAINO le guitariste et BOB PANTELLA arrivé, lui, en 2004 à la batterie. Les deux autres complices sont GARRETT SWEENY à la seconde guitare depuis 2010 et CHRIS KOSNICK qui tient la basse depuis 2013.

“Dopes to Infinity”, le premier morceau nous plonge dans l’ambiance. Puis “Radiation Day” est enchaîné sans temps mort. A peine le temps de digérer ces premières sensations que déjà le groupe attaque le morceau suivant. DAVE est à fond, penché sur son pied de micro, gratte en bandoulière, hurlant ses mélodies à tout va.

MONSTER MAGNET

Ici, pas de décors chiadés, juste le logo du groupe qui sert de backdrop et des images psychédéliques qui tournent en boucle. Simple et efficace, tout simplement.

Et voici qu’arrive “Powertrip”. Le son colossal qui écrase le devant de la scène oblige les fans à secouer la tête dans tous les sens. Les lumières sont blafardes et l’atmosphère est suffocante. Idéal pour le style, mais pas top pour les photos, lol… ou pas ! 

En tout cas, le set est excellent. Les américains nous refilent un orgasme auditif. On prend tous notre pied ce soir !

Les compos s’enchaînent et le temps passe très vite. “Mindfucker”, un tout nouveau titre qui tout en te retournant le ciboulot te met une grosse baffe à travers la face puis “Look to your Orb for the Warning” sont envoyés coup sur coup. Les musiciens se montrent dynamiques et engagés, voire même parfois enragés.

Une chape de plomb s’abat sur le public. Il fait de plus en plus chaud. Les ventilateurs tournent à plein régime. DAVE tout en sueur, se frotte régulièrement sur le public, allant même jusqu’à se pencher dangereusement sur eux. Sa voix se fait quelquefois caverneuse et enflamme l’Usine. Des tonnes de réverb sont utilisées, ajoutant un gros côté psychédélique aux morceaux.

C’est un voyage à travers l’espace et les galaxies auquel nous avons droit ce soir. Ces titres volent votre souffle et électrisent l’atmosphère. Le pit se retrouve K.O. par le jeu abyssal de DAVE. La légende est toujours en marche ! 

Après avoir terrassé ses fans avec “Twin Earth”, c’est le splendide morceau “I want more” qui sort des baffles de l’Usine. DAVE, à genoux, électrise son public. Le son est absolument monumental, massif, et ténébreux. Votre chroniqueur en reste stupéfait ! 

MONSTER MAGNET

“Take me to the sunspot”, now I wanna go home !”, nous hurle Dave. C’est “Dinosaur Vacuum” que le groupe se décide à jouer. Ce titre est fortement influencé par HAWKWIND, groupe de space-rock des 70’s. Du coup, je suis aux anges ! J’adore ce groupe ! Le morceau me met carrément la chair de poule ! C’est trop bon. Que de classiques qui enragent le pit crescendo. Le concert est vraiment d’excellente facture.

Et c’est sur “Spine of God” que le groupe quitte la scène. Les lumières s’éteignent sous les larsens des guitares. C’est déjà fini ? C’est que j’en reprendrais bien une dose, moi ? Sur la set liste en face de moi, il manque encore des titres. Donc on aura droit à un rappel. Cool !!

Les gars de Red Bank se font désirer puisque l‘Usine hurle depuis une bonne dizaine de minutes. Mais, ça y est, les revoilà qui redescendent l’escalier qui donne sur la scène. C’était pour mieux atomisé l’usine que les MONSTER MAGNET se sont fait attendre. Dès l’entame de “Negasonic”, le public genevois, jusqu’ici relativement sage – nous sommes en Suisse – se met à pogoter devant la scène. Mais sans excès. Et surtout sans grosses bousculades. Une brutalité toujours contrôlée. Suisse oblige.

La fin du show donne l’occasion d’écarquiller les yeux devant une formation qui pulvérise les classiques devant un auditoire sonné. Tout bonnement ahurissant de qualité. Toute l’attention des spectateurs est focalisée sur DAVE, et ce malgré l’incontournable talent de ses musiciens. C’est vraiment un incroyable frontman.

MONSTER MAGNET

“Tractor” de l’album “Powertrip” est joué maintenant. Et voilà que l’Usine explose. Exactement ce qu’il fallait pour élever nos esprits à un niveau jamais atteint. Pendant un court instant, je me laisse tracter par le morceau. Oh miracle, je suis en train de discuter avec LEMMY et RONNIE DIO. Et voilà que CHRIS CORNELL se mêle à la conversation ! Alléluia !!! Oups, je m’égare, là ! MONSTER MAGNET me fait tourner le cerveau ! Redescendons sur terre, il faut conclure ce report !

Les premières notes de “Space Lord” résonnent dans la salle. « Hey Mother fuckers everywhere ! », interpelle Dave. « Brother and Sister, Ladies And Gentlemen’s, Mother Fuckers Everywhere ! », continue-t-il. « You will sing with me ! ». Et le public de hurler le refrain en chœur « Space Lord Mother Fucker ! » pendant plus de cinq minutes. Quelle fin de set ! Toute en puissance et en psyché.

Dave décide de prendre plein de photos du public. Quel délire ! C’est complètement dingue ce concert ! J’ai l’impression que le gros truck que j’ai vu à l’entrée tout à l’heure, est en fait un vaisseau spatial. Il va emmener tout le groupe vers d’autres horizons pour d’autres scènes. 

Bon, je crois qu’il est temps de rentrer, la chaleur me fait délirer – ou est-ce l’abus de bière ? – d’autant plus que la sécurité à l’air de s’être levée du mauvais pied. Il faut dire aussi que dès la fin du set, des spectateurs se sont jetés sur le pied de micro de DAVE pour piquer les médiators. Du coup, la set list que je voulais récupérer a été chiffonnée manu militari par un roadie et jetée de l’autre côté de la scène.

Pas grave, je vais rentrer dans mon vaisseau spatial en écoutant les récentes rééditions des albums cultes de MONSTER MAGNET.

MONSTER MAGNET

Bilan de la soirée

COSMOSONIC : Encore un groupe suisse inconnu pour moi, qui devient une grosse découverte. À revoir rapidement.

MONSTER MAGNET : Tout simplement SPACIAL !!!!!

Un grand merci à Post Tenebras Rock, l’organisateur de cette sublime soirée !!

 

NO ONE IS INNOCENT

Alors que certains sont en Italie pour le Frontiers Festival, que d’autres sont en route pour voir ECLIPSE en Allemagne (report à venir), moi je vais moins loin. Ma destination est Villeurbanne et le Transbordeur pour une soirée qui unit punk, rock et métal. Si, si, c’est vrai !!

Et en plus, j’ai hâte. Hâte de revoir les NO ONE IS INNOCENT et hâte de voir ULTRA VOMIT avec les morceaux de leur nouveau bébé “Panzer surprise” qui est sortie hier !!!

Bon, j’ai du bol, je suis dans l’une des dernières voitures à pouvoir se garer sur le parking. A 18h !! Le parking est full, ce qui veut dire qu’il va y avoir du people. Ouverture des portes rapide et effectivement, il y la foule des grands jours pour cette affiche.

LE REPARATEUR

Je suis prêt pour l’arrivée du REPARATEUR sur scène. J’avais bien aimé ce groupe composé d’un batteur et d’un guitariste chanteur lorsque je les avais vus en live. Et là, je ne vais pas être déçu. C’est énergique et ça fonctionne. Leur set est plein d’humour, leur musique est très efficace.

Ils vont nous donner un set très apprécié par le public de service de plus en plus présent.

Allez, c’est la pause… et la queue pour manger un méga hamburger au Food Truck posé dans la zone fumeur. Heu, j’ai cru que je n’allais pas y arriver !

Bon, engloutissage rapide du sandwich et retour pour le début de ULTRA VOMIT. L’écran géant nous met dans l’ambiance de leur nouveau CD en présentant le groupe comme des personnages de cartoon… mais un cartoon où Warner Bross aurait copulé avec Tex Avery un soir de beuverie extrême !

ULTRA VOMIT

Allez, c’est parti pour du métal disjoncté et carrément barré humour de potaches. Et ils le font à merveille ! Musicalement, ils jouent grave. Les morceaux sont variés (et non avariés !), les styles métal, hard, thrash, heavy, moderne et indus sont représentés, les paroles sont méga délires. En plus, le groupe est à donf’ dans le show. Ils maîtrisent grave l’humour et l’auto-dérision.

Leurs morceaux te mettent une putain de patate et te collent une banane sur les lèvres. Ils font participer un max le public à cette fête (public très, très nombreux. Le Transbo est blindé). Un bon nombre de spectateurs est venu pour eux. Ils connaissent les paroles par coeur, même ceux de l’album sorti hier !! Ils se prêtent avec avidité aux jeux du chanteur. “Allez, tous le signe du métal, les doigts en l’air !!”. Ils font même monter un spectateur avec un masque de panda sur scène avec eux.

Bref, la salle bouge, saute, chante les nouveaux morceaux comme les anciens avec le même entrain. Ils font même un circle pit sur ‘La Ch’nille” ! Moi, je suis en plein délire comme devant un dessin animé qui aurait une bande son métal. Je me régale de leurs paroles et je manque de me faire pipi dessus de rire. Ouah, par les temps qui courent, un concert d’ULTRA VOMIT, c’est un anti-dépresseur puissant qui devrait être remboursé par la Sécu. Putain de prestation !!

Bon allez, j’ai besoin d’air frais, moi ! La zone fumeur est blindée de chez blindée. Il y a du monde partout. Le stand merch’ d’ULTRA VOMIT est pris d’assaut. Ils sont dévalisés de leur dernier album et quand j’arrive, ils ont déjà tout vendu ! Tu m’étonnes !!

Retour dans la salle. Je suis méga content qu’il y ai un crash barrier, moi, car j’ai dans l’idée que ça va bouger très très fort ! Tiens, plein de gens montent sur scène… C’est l’équipe de Mediatone ! ERIC prend le micro pour nous dire que Mediatone fête cette année ses vingt ans et que c’est la fête (et ça se voit !!) et qu’ils sont heureux de voir TAGADA JONES ce soir – qu’ils ont fait jouer il y a bien longtemps – pour cet événement.

TAGADA JONES

Allez, le temps que les gens descendent de scène ou se posent sur les côtés car si la salle est blindée, les loges sont aussi bien remplies par les copains des groupes et de Mediatone !

Ce soir, un vent de folie festive plane sur le Transbo.

Et c’est parti ! TAGADA JONES attaque et la piscine est ouverte !!!Pour ceux qui ne comprendraient pas, la piscine c’est la foule sur laquelle certains se laissent porter par la vague. Ca bouge grave ! Le public est chaud bouillant et rentre dans leur musique comme un seul homme… ou femme !!

TAGADA, ça envoie le bois et en plus le son est méga fort. Les paroles sont engagées. Les musicos sont déchaînés et ça bouge aussi méga grave sur scène !

TAGADA, ça envoie le bois et en plus le son est méga fort. Les paroles sont engagées. Les musicos sont déchaînés et ça bouge aussi méga grave sur scène !

Heu moi, même si j’apprécie les parole et l’énergie, j’ai toujours du mal avec eux. Trop punk pour moi probablement. Et putain, le son est vraiment méga fort ! Donc soit ils jouent fort, soit je suis trop vieux !… Non ? Bon, ils jouent fort, alors !!!

Conclusion, je n’accroche toujours pas à TAGADA JONES mais c’est juste une question de goût. En tout cas, repli stratégique en zone fumeur pour suivre la fin du set. On entend bien de dehors !!!

Petit tour au stand merch’. Il y a toujours autant de monde sur celui d’ULTRA VOMIT et ça achète à tout va de beaux T-shirts bien funny !!

NO ONE IS INNOCENT

Retour dans la salle pour le dernier groupe de la soirée. La salle n’a pas désempli et est chauffée à blanc, prête à exploser pour les riffs et paroles de NO ONE IS INNOCENT. L’écran géant affiche la pochette de “Propaganda”.

Et c’est parti ! Ils débarquent comme des boulets de canon sur scène. Ils attaquent fort avec “Djihad propaganda”.

Bien-sûr, KEMAR, le chanteur annonce la couleur : “On est les NO ONE IS INNOCENT et on fait du rock !”. Il bouge partout, saute, il a une énergie de barge ! Les autres ne sont pas en reste non plus. Ouah, quel début de set, ça dépote ! En plus, leurs textes engagés prennent une toute autre dimension entre les deux tours de cette présidentielle. Pour ceux qui ne connaissent pas le groupe, ils sont bien bien à gauche, anti-raciste et anti-faff, dans le même esprit que TRUST… en plus métal.

Les gens dans le public sont comme des dingues, mais ça reste bon enfant. Les titres s’enchaînent et le tout dégage une putain d’énergie. Le chanteur s’offre une baignade dans le public qui le ramène jusqu’aux barrières pour qu’il remonte sur scène. J’ai même failli prendre ses pieds dans la tronche, moi ! Dangereux de prendre des photos, lol !!

L’ambiance monte d’un cran quand le public reprend en choeur un couplet qui dit que la jeunesse emmerde le Front National. La ferveur est telle que lorsque le morceau est fini, le public reprend a capella le couplet – ou le slogan, selon les points de vue – majeur tendu bien haut. Vu de la scène, c’est impressionnant. 

Allez, c’est reparti. Les morceaux s’enchaînent jusqu’à ce que KAMAR explique qu’ils ont une tradition de ne pas finir les concerts tout seuls. Ca veut dire “Les copains, montez sur scène !!”. Il a d’ailleurs à peine le temps de le dire que le public se précipite pour le faire… jusqu’à ce que la sécurité dise stop. Les musiciens des autres qui ont été aussi appelés se joignent à la fête et comme d’hab’, c’est un gros bordel sur scène et les NO ONE kiffent grave. Le public aussi. Trop top !

Bon allez, tout le monde redescent, sauf le groupe bien-sûr. On est presque vers la fin. “Charlie” retentit. J’adore ce morceau en live, il me file des frissons, des larmes, bref de l’émotion. Le groupe y met tout ça dedans : leurs tripes, leur colère. Comme le faisait TRUST en d’autres temps – du temps où BERNIE ne venait pas sur scène un bob sur la tête pour chanter en dilettante mais qu’il le faisait avec ses couilles !). Bref, du rock revendicatif. En plus, ils font le morceau avec les TAGADA JONES qui sont venus les rejoindre sur scène avec eux.

NO ONE IS INNOCENT

Allez c’est fini. Waouh, quelle baffe ! Et quel groupe ! En live, c’est terrible. Putain de concert, j’ai bien fait d’être là, moi !!

Un énorme merci à Mediatone et un bon anniversaire des 20 ans les copains, en espérant que l’on puisse refaire ce type de soirée au plus vite !

NEW MODEL ARMY

  • Tu vas à un concert ce soir ?
  • Oui !!
  • Tu vas voir quoi ?
  • NEW MODEL ARMY !!
  • Heu… New Model quoi ???
  • NEW MODEL ARMY !!!
  • Heu… C’est pas un groupe punk new wave ?
  • Non, c’est un groupe rock anglais avec des petits côtés punk mais très rock. Et leur dernier CD est très bon.

Voilà comment ça a commencer. Bon, c’est vrai que je n’ai jamais trop approfondi ce groupe, mais vus leur longévité et leurs fans absolus, je pense que c’est à voir. Donc je ressors mon GPS et direction le Kao à Lyon ! Vous allez vous dire : “Mais pourquoi un GPS vu le temps que tu passes là-bas ?”… Ben voilà, Ti-Rickou aime les concerts à Lyon, mais Lyon ne lui rend pas la tâche facile !

J’apprends qu’il y a une première partie. Youpi ! 

Allez, ALEX MOONS lance les hostilités… Heu… commence à  heu à jouer. Et ça part tout doucement… Un guitariste et une chanteuse. Re-heu, c’est calme ! Bon, le deuxième titre est un peu plus énergique (un peu, il ne faut pas exagérer non plus !). Bon voilà, j’ai vu et perso, ça ne me plaît pas du tout. Je dirais même que ça me laisse sans voix (j’en vois qui rigole !). Le risque si je reste, c’est que je vais m’endormir. Mais heureusement, il y a le bar.

NEW MODEL ARMY

Allez, ça va être court. Et leur set et le changement de plateau (il n’y a presque rien à enlever à part un drap sur le matos de NEW MODEL ARMY).

Et c’est parti pour NEW MODEL ARMY. D’entrée de set, je suis surpris, mais surpris dans le bon sens. Je m’attendais à une musique plus punk new wave. Le son est quand même très rock. Cà joue méga bien et je rentre très vite dans le concert.

Bien-sûr, je suis un des rares à ne pas connaître les morceaux par coeur car le public est constitué de fans et même de fans de la première heure.  

NEW MODEL ARMY

Pour ma part, je trouve les morceaux du dernier album plus dans mon goût, plus rock tendance – voire même limite – hard (si, si !!) J’apprécie aussi certains anciens morceaux, dont un dont il faudra que je trouve le titre (il me fait penser à l’hymne nordiste).

Les musicos ont bien-sûr une grande habitude du live et beaucoup de charisme. L’ambiance, dans un Kao bien rempli est très bonne. Bref, du bonheur !

Du coup, je suis très content d’avoir un rappel. Eh oui, c’est possible et je suis même bien content d’être venu car en live, NEW MODEL ARMY c’est vraiment très bon.

La lumière se rallume, c’est fini. Il n’est même pas trop tard. J’ai donc le temps de passer au merch’ pour me prendre le petit dernier. Quand je vous dis que j’ai aimé !!

Bien-sûr, un grand merci à Base Productions et à Roger pour cette soirée !