Heu… tu ne crois pas qu’il ferait meilleur à Chambéry ?
Ben si évidement ! Mais tu veux y faire quoi au juste…
Ben, t’aurais pas envie d’aller au Brin de Zinc, par hasard, toi ?Heu… C’est une idée comme ça… Parce qu’il fait meilleur là-bas et que ça fait un bail qu’on n’y est pas allés… Et qu’en plus, il y a NICK OLIVERI qui y passe !
NICK quoi ?
NICK OLIVERI… KYUSS… QUEENS OF THE STONE AGE… le fou furieux !
Et voilà comment on se retrouve devant le BDZ, yes !! Même moi, je suis étonné par le monde qui attend devant la salle un dimanche ! Etonné aussi par le manque de têtes connues pour cet événement. Quand un copain me demande si Steve*74 vient, je lui répond que l’acoustique et Steve ça fait deux. Oups, j’avais peut-être oublié un petit détail, c’est de préciser à ma femme aussi que c’était en acoustique !
Sauvé par le gong ou plutôt en l’occurrence par NICK OLIVERI qui est dehors et qui vient papoter avec moi. Ca c’est méga cool de faire connaissance avec lui !
Je ne vois le temps passé que quand on vient le chercher pour qu’il monte sur scène. Tout seul avec sa guitare. Heu ça aussi, je ne l’avais pas forcément précisé. Mais avec lui un simple show acoustique, c’est forcément du death acoustique car comment décrire autrement ce à quoi on a droit ? Il est tout bonnement hallucinant !!
Sa performance est époustouflante. Il est comme possédé et chaque morceau, il le vit intensément.
NICK OLIVERI
Après je ne reconnais pas tous les morceaux qu’il interprète mais il pioche dans tout son énorme répertoire. Une grande partie du public – dont certains sont venus de très très loin pour cette date – reprend les refrains avec lui. Il y a une mega ambiance dans un BDZ bien fourni. Et même quand certains dépassent les limites de la bienséance en montant sur scène et en le perturbant pendant son morceau, il reste zen et cool… Plus qu’une partie du public qui en ferait bien de la chair à pâté ! Mais il en faudrait plus que cet intermède pour perturber NICK OLIVERI.
Moi, je suis impressionné par son énergie, ses expressions de visage, ses changements de voix. C’est vraiment une grosse baffe. Et en plus, je n’ose imaginer ce que ça pourrait donner en version électrique avec un band avec lui.
Bon, il a été assez calme aujourd’hui, il n’a pas terminé naked… au grand désarroi des copines présentes ! Eh oui, ça lui arrive, il a des tendances naturistes, le monsieur !
Allez, comme je le dis souvent, tout a une fin sauf la banane qui en a deux. On sort prendre l’air, papoter avec les potes, échanger nos impressions entre ceux qui ont adoré et ceux qui ont adoré les deux premiers morceaux. Mais le sentiment général est que c’était un show vraiment intense, à ne pas louper. Ce mec est, dans le bon sens du terme, carrément barge.
Et bien-sûr après le concert, il se plie au jeu des photos et des autographes. C’est impressionnant de voir le contraste entre le personnage sur scène et en off. Il est adorable et dégage l’impression qu’il est quelqu’un de foncièrement bon. En espérant que je puisse enfin le voir avec une de ses formations en électrique. Sur Lyon, ce serait vraiment top !
Allez, le temps de prendre congé de THOMAS, le gérant du Brin de Zinc, qui me dit de revenir le 10 août pour le concert de NASHVILLE PUSSY. Malheureusement, ce ne sera pas jouable pour moi mais W.T.R.* sera bien-sûr présent. Tu peux y aller Steve, ce n’est pas en acoustique, lol !!
Ce qui est bien, c’est qu’à la question “qu’est-ce qu’on fait le 31 octobre ?”, grâce à Kheops Project, on a toujours la réponse ! Le 31 octobre, c’est Grenoble. Il y a un petit changement cette année, ça ne se fait pas à l’Ampérage mais à la Bifurk. Oh que je suis trop triste, ne pas être obligé de me galérer pour me garer, oups !
Sauf qu’avant d’aller à la Bifurk, il va quand même falloir que je trouve une place dans Grenoble car pour le moment, c’est direction le magasin Michel Musique pour un mini-set acoustique de BLACKRAIN. Mais bon, je ne suis pas inquiet, ma chérie me dit que c’est à 17 h 30, qu’on n’est franchement pas en retard et que ce n’est même pas la peine de se presser… Tiens, c’est bizarre, tout le monde est à l’intérieur et il y a de la musique ?!!! Vous voyez où je veux en venir ?
BLACKRAIN
Eh oui, j’avais bien raison de me méfier, ce n’était pas à 17 h 30 l’histoire, mais bien à 17 h ! Et non seulement ils ont commencé mais après le morceau en cours, il ne restera qu’un seul titre à jouer ! Comme dirait un copain, c’est bêta ! Mais bon, il vaut mieux un morceau et demi de BLACKRAIN acoustique que pas de BLACKRAIN acoustique !
Bon, je déconne mais je suis quand même un peu deg’ surtout qu’ils ont joué un morceau du dernier album et que ça avait l’air très bon. En même temps, il faut dire qu’après avoir été obligés de faire la tournée des Fnac en acoustique il y a quelques années, ils maîtrisent l’exercice !
On va quand même avoir le temps de papoter un petit peu et ça c’est cool. Sauf que bien sûr, je ne vais pas réussir à leur tirer les vers du nez quant au nom de leur nouveau label !
Allez, ils retournent à leur hôtel avant de passer à la salle, et nous ils ne nous restent plus qu’à essayer de trouver ladite salle.
RAKEL TRAXX
Bon, là c’est le contraire de tout à l’heure, on est trop en avance ; les portes sont encore closes. Eh, eh, je ne risque pas de louper la première partie ! Ce qui aurait été balot car la première partie est assurée ce soir par mes copains de Marseille, les RAKEL TRAXX !
Et le moins qu’on puisse dire, c’est que ceux qui n’auront pas comme moi la chance d’être à l’heure vont louper quelque chose. Les RAKEL TRAXX sont dans une putain de forme ! Heureux d’être dans ce fest et… de jouer les premiers !
D’entrée, je me rends compte qu’ils ont énormément progressé. Leur show est plus carré, le choix de la set list ce soir est très efficace. Ils vont nous faire un medley méga efficace composé de différents covers pas piqué des hannetons. Le public de la Bifurk qui commence à arriver ne va pas le regretter.
RAKEL TRAXX
RAKEL TRAXX
Ils nous achèvent avec deux brûlots made in RAKEL TRAXX qui sont en train de devenir de véritables hymnes. Le seul reproche que je pourrais faire aux copains ce soir, c’est que c’était trop court.
Mais bon, il reste encore trois groupes.
Allez, première pause. Ca me laisse le temps d’essayer de deviner quelle copine est cachée sous le costume de Draculeria, quel pote est déguisé en monstre… Ah oui, je ne vous l’ai pas dit, c’est une soirée Halloween ! C’est cool cette histoire, cette année, je me fais deux fois Halloween !
SACRED SEAL
Allez, changement de décor. Au revoir sleaze, bonjour heavy metal. C’est SACRED SEAL qui s’y colle. Bon, ça ne fait pas si longtemps que ça que j’ai vu les grenoblois en live mais je suis bien content de recommencer.
J’aime bien leur univers et j’apprécie le chant de NICKY DAYMOND, la chanteuse ! En plus leur micro surmonté d’une tête de mort avec des yeux qui s’allument est pile poil dans le ton de la soirée.
Les morceaux issus de leur récent premier album passent toujours très bien en live… Enfin, pour ceux qui sont restés dans la salle ! En effet, les copains glameurs et glameuses ont soit décidé d’aller prendre l’air dans la zone fumeur, soit de squatter le canapé de l’expo photo quitte à devoir supporter les clichés accrochés aux murs. Mais bon, les heavy metalleux, eux, sont là et bien là !
Pendant ce temps-là, les SACRED SEAL terminent leur set qui pour eux-aussi, vue la config’ à quatre groupes, est court.
Y. BLUES
Bon, choix cornélien : crêpe ou part de pizza ? Vous me connaissez, les deux ! Ca me laisse le temps de papoter avec les potes de la série impressionnante de concerts qu’on se fait tous. Vivement que novembre se termine ! Comment ça, il n’a pas commencé ?!!
Allez, c’est au tour de Y. BLUES de monter sur scène. Ce soir, ils sont en configuration réduite, YAIBA à la guitare avec son batteur SEREB. L’absence du bassiste ne va toutefois pas les empêcher de dépoter grave car Y. BLUES, vraiment en live, ça tape !
Leur blues saturé made in Grenoble est non seulement original mais en plus ça déchire grave !
Y. BLUES
Ca déborde d’énergie et la voix de YAIBA donne vraiment une puissance à l’ensemble. A un moment, ils font quand même monter sur scène un de leur pote pour chanter un morceau. Mais bon, ils s’en sortaient très bien à deux.
La salle s’est, elle, un peu pas mal remplie.
Les Y. BLUES nous font un final avec leur cover d’un petit groupe anglais pas trop connu : le “Ace of spades” de MOTORHEAD. Et MOTORHEAD joué façon Y. BLUES, ça vaut le détour ! Bref, belle cerise sur le cake pour terminer leur show.
Bon, nouvel intermède non musical.
TARCHON FIST
Maintenant, c’est au tour des italiens de TARCHON FIST de monter sur scène. Alors là, c’est facile : le menu c’est baffes dans ta tronche à toi à grands coups de heavy metal avec des refrains à chanter à tue-tête !
Les TARCHON, ils ne font pas de quartier ! Et comme la première fois où je les ai vus en live, je suis vraiment sur le cul !
Qu’est-ce que c’est bon ! Leurs morceaux sont efficaces au possible, c’est festif et les musicos se donnent à fond. En plus, ils prennent un plaisir à jouer qui est énorme.
La voix de MIRCO est fabuleuse. Moi, je n’en perds pas une miette. Sauf que maintenant je sais à quel moment il faut que je fasse gaffe avec les feux d’artifice !
Visiblement, vue la foule massée devant la scène, je ne suis pas le seul à apprécier les TARCHON FIST. La salle leur est d’ores et déjà acquise, ce qui est d’autant plus fort que la grande majorité ne les connaissait pas quelques minutes avant. C’est ça l’effet TARCHON FIST !
En plus, on va avoir droit à des moments d’émotion. En effet, ce soir c’est non seulement l’anniversaire de SERGIO l’un des guitaristes, mais aussi les dix ans de vie du groupe. Et les TARCHON vont fêter ça dignement !!
Encore une fois encore un seul reproche à ce show, c’est qu’il n’est pas assez long ! Vraiment, les TARCHON FIST, c’est énorme !!!
On est tous comme un boxeur qui vient de combattre, c’est-à-dire sonné, voire KO debout et on va profiter de cette dernière pause pour tenter de récupérer.
BLACKRAIN
Pendant ce temps, on observe un petit ballet dans la salle, les heavy metalleux passent vers le fond et les glameurs – et surtout les glameuses sortent de leurs cachettes et viennent se positionner devant la scène. Ca sauf erreur, ça veut dire qu’il est temps pour BLACKRAIN de rentrer en action !
Et là, ils ont retrouvé l’électricité ! Ils sont armés et en plus, Halloween oblige, ils sont en mode zombies ! Ca part très fort. Ils sont d’entrée bien en place.
Les BLACKRAIN ont axé leur show sur une set list efficace et en plus, le public connait les morceaux ! On va vivre un bouquet final d’artistes énorme. Les BLACKRAIN ont depuis quelques temps éliminé toutes fioritures dans leur show, on est revenu à du pur sleaze qui fait du bien à la tête.
BLACKRAIN
BLACKRAIN
Ils vont nous interpréter un morceau spécialement écrit lors de leur opération de crowfunding pour le financement de leur nouvel album. Et Jenny, la personne à qui s’adresse ce morceau est présente ce soir. Croyez-moi sur parole, ce morceau est terrible ! Vivement l’album.
Ce soir la set list est composée de morceaux de leurs différents albums, de quelques morceaux du nouveau… et bien sûr de covers dont le mémorable “We’re not Gonna Take it” de TWISTED SISTER. Bref, un show dans la thématique de la soirée. C’est court, mais c’est bon.
On va quand même avoir droit au rappel, faut pas déconner non plus ! Il y a un moment que je n’avais pas entendu JOAN JETT, moi. Et bien sûr, on ne peut pas avoir un show de BLACKRAIN sans leur fameux “Rock your City” qui clôture la soirée en beauté.
BLACKRAIN
Voilà c’est fini. Comme d’hab’ avec Kheops Project, j’ai passé une super soirée avec des groupes top et variés (et pas avariés !) et des copains. Bref, la manière dont j’adore passer Halloween.
Un petit bémol, malheureusement pour les organisateurs, un manque de fréquentation qui met en péril la prochaine édition. Un grand merci bien sûr à Kheops et un grand soutien à eux !
Quelle stupeur dans les rangs des heavy métalleux quand JO et DAVID AMORE annoncent simultanément leurs départs de NIGHTMARE pour se consacrer à d’autres projets. C’est pour le moins une petite bombe dans le paysage métal français.
Sans faire injure à DAVID, NIGHTMARE sans JO est une chose impensable. Membre historique du groupe comme batteur, puis ensuite au chant lors de la reformation en 2000, il est la voix du groupe. Celle que l’on reconnaît tout de suite, inimitable avec ce style si caractéristique, une sorte de RONNIE JAMES DIO en français. J’imagine sans mal le moment de flottement qu’YVES CAMPION et ses deux compères guitaristes ont du subir.
Ce moment d’incertitude passé, la question vitale est : arrêter ou poursuivre cette longue et belle aventure débutée au début des années 80 ?
Connaissant bien YVES et sa nature de combattant, impossible de l’imaginer se laisser abattre par un événement, fût il grave. Après plus de trente années passées dans le paysage musical et en connaissant ses moindres méandres, difficile de penser qu’il jette l’éponge.
Est-ce la canicule mais l’été se passe sans nouvelles, et puis au moment où l’on n’y pense le moins, la nouvelle tombe. NIGHTMARE crée la sensation et annonce une soirée événement le 10 octobre. A cette occasion, la nouvelle formation sera dévoilée à la presse et aux fans. Dans le milieu, toutes les supputations sont envisagées, même celle du chanteur étranger comme en 1987. Le PMU aurait dû ouvrir des paris sur les noms des futurs membres !
La soirée est programmée dans un bar, le Mark III situé dans le centre de Grenoble. Un samedi soir, rien que pour se garer, c’est déjà bonbon !!! Arrivé devant le bar, je croise déjà une bonne partie de la scène métal grenobloise. Certains viennent même d’un peu plus loin. Deux anciens guitaristes du groupe sont aussi présents (JC et NICO) et je n’ai peut être pas vu tout le monde.
Une fois passé la porte d’entrée je m’aperçois que le bar est tout petit et que l’endroit où doit se dérouler la présentation est plus que réduit, même pour jouer en acoustique. Comme je tiens à voir quelque chose, je me place stratégiquement au deuxième rang des spectateurs bien avant le début du mini-concert.
A 23 h pile, la musique de fond s’éteint et sur un écran opposé à l’endroit où je suis, un trailer d’un peu moins de quatre minutes nous fait revivre quelques passages glorieux du groupe. La deuxième partie nous révèle enfin le nom des heureux élus.
Tout d’abord, on nous apprend que le nom du futur batteur est OLIVIER CASULA et ensuite avec un suspense digne d’HITCHCOCK, apparaît à l’écran le visage du nouveau chanteur. Heu, de la nouvelle chanteuse, car oui, vous avez bien lu, c’est une fille qui va occuper le poste de chanteur au sein de NIGHTMARE. J’ai nommé, MAGGY LUYTEN !
La surprise est de taille. A peine le temps de se remettre de nos émotions que le groupe prend place pour nous jouer trois morceaux en acoustique, deux de NIGHTMARE et une reprise d’EUROPE. En seulement une quinzaine de minutes nous pouvons découvrir la voix de MAGGY et juger de ses capacités vocales. Fans du groupe, ne vous inquiétez pas, elle n’est pas dans le registre chanteuse d’opéra à la NIGHTWISH, ni dans le thrash death style ARCH ENEMY. Non, son timbre de voix est puissant et heavy à souhait et on sent de grandes capacités.
Pour une première, c’est bluffant.
Pour se rendre véritablement compte de ses possibilités, il faudra bien entendu voir le groupe sur scène lors d’un concert. Cette fille a l’air aussi d’avoir une forte personnalité et il le faudra pour affronter un monde essentiellement masculin dans ce milieu. Et puis, il faudra bien résister à YVES et ses collègues, lol !
En tous cas, les deux avantages majeurs de cette annonce, c’est qu’on ne pourra pas faire de comparaison avec JO et que l’image d’une fille est certainement plus porteur auprès du public et des médias.
Quand à OLIVIER, là, juste avec une caisse claire et une cymbale, difficile de se faire réellement une idée. Son jeu de batterie a l’air excellent et technique, mais plus encore que pour MAGGY, il faudra le voir jouer en concert avec une batterie complète.
YVES CAMPION prend le micro pour répondre à quelques questions et c’est déjà terminé.
Dehors sur le trottoir règne une grande activité, tout le monde commentant l’arrivée des nouveaux. C’est aussi l’occasion de parler musique avec plein de copains. Les voisins quant-à eux ne doivent pas trop apprécier tout ce bruit car il déjà tard.
Parallèlement à la Coupe du monde de rugby qui se déroule en ce moment en Angleterre, il faudra rapidement transformer cet essai avec un album et des concerts de feu !!!
Mais sur ce que j’ai vu, je suis confiant.
Longue vie !! Et bon vent pour les prochaines années….
Bon allez, quand on aime on ne compte pas, surtout les kilomètres ! Donc direction Grenoble et plus précisément l’Ampérage. Content que les parisiens aient fini de foutre Beyrouth sur les routes de la région car c’est clair que j’aurais réfléchi un peu plus avant de me foutre dans le bordel ! Bien que…
Moins d’embrouilles pour arriver que pour trouver à se garer. Comme d’hab’ quoi !
En plus, je n’ai pas trop l’habitude des concerts qui commencent aussi tôt, moi. Comment, vous pensez que je vous prépare pour un “j’ai loupé la première partie” ? Ben, euh… Mea culpa, surtout pour GERARD FOIS qui a ouvert la soirée et que bien sûr je n’ai pas vu !
Mais bon, je suis là pour l’arrivée sur scène d’URGENT avec son chanteur guest qui n’est autre que JO AMORE, le chanteur de NIGHTMARE. Je vous vois venir bande de petites fripouilles : URGENT il les a déjà vu il n’y a pas longtemps et cette fois-ci ça va être plutôt en version cover. Euh, oui… mais non ! Déjà, on est en version acoustique et en plus ils vont faire des morceaux à eux qu’ils n’ont jamais joués. Et dans ses conditions là, ça s’appelle une jam, bande de bananes !
Et putain, ça le fait grave ! J’adore ce côté “on fait de la musique entre potes juste pour le fun”. En plus l’association URGENT / JO AMORE fonctionne méga bien. Les morceaux choisis de DIO ou de BLACK SABBATH revus à la sauce acoustique, j’ai mes petits poils qui se hérissent tout seuls.
De plus, ils vont faire venir un de leur copain à la guitare, donc on a toujours des surprises. On va avoir droit à une version d’un morceau du dernier album d’URGENT où JO AMORE est en guest sur le disque. C’est la première fois qu’ils la jouent live, on n’est pas gâtés, nous ?!!
Ils nous font aussi un ancien morceau que NIGHTMARE ne joue plus sur scène depuis mathusalem et, mousse sur la cervoise, un petit “Love is all” version acoustique grenobloise qui va clôturer le set de façon magistrale.
Enfin bref, ceux qui ne sont pas venus parce qu’ils avaient peur de se faire chier en acoustique devraient déjà le regretter car en plus l’ambiance ce soir est vraiment au top. Beaucoup de musiciens, des gens encore une fois venus de très loin pour passer une soirée hors norme car c’est bien de ça qu’il s’agit ce soir : d’un style de soirée qui ne se produit que très très rarement, tel le passage d’une comète. Et même si la salle n’est pas totally full, le public est quand même bien présent.
Je profite de la pause pour papoter avec les copains des prochaines soirées métal à Grenoble comme CRUCIFIED BARBARA ou TESTAMENT et EXODUS, genre de soirées qui devrait pousser les petits hardos à faire du tourisme à Grenoble. Car, même si Grenoble ça fait un peu loin de Lyon, c’est quand même plus jouable que le Hellfest !
Bon ça y est, JORGE SALAN monte sur scène. Il nous annonce qu’il va jouer avec JEFF SCOTT SOTO et TERRY ILOUS et commence à jouer seul sur sa chaise. Là, il va me surprendre grave. J’avoue que ce n’est pas forcément un guitariste que je connais énormément mais là je pense que je vais me pencher plus sur son cas. Pas de doute, le monsieur sait tenir un manche et en plus il n’est carrément pas chiant !
Après deux morceaux, il va être rejoint par TERRY ILOUS et JEFF SCOTT SOTO. Et là effectivement on va avoir droit à des morceaux joués avec en alternance TERRY ILOUS en maître de cérémonie avec du GREAT WHITE et du XYZ et de l’autre côté JEFF SCOTT SOTO avec du TALISMAN, du JOURNEY et du… SOTO ! On va avoir droit aussi à du BLACK SABBATH.
Mais bon, comme précédemment, on est vraiment dans de la jam pure avec des musiciens qui s’amusent.
TERRY ILOUS nous précise qu’il est de Lyon et que ça fait plus de vingt-cinq ans qu’il n’a pas jouer dans sa région. Il profite de la situation pour s’exprimer en français et visiblement ça le rend très heureux. Et nous aussi, putain !
Comment, c’est un peu mou ? Non, non, non, non, c’est de l’acoustique ! Ce n’est pas mou ! Hey, tu vois que ça bouge ! Mais pourquoi est-ce que le public est en train de chanter “Tata Yoyo” en choeur ? Tu n’avais qu’à pas sortir ! Tu aurais su que TERRY ILOUS a demander au public de chanter quelque chose pour l’anniversaire de Yolande, sa maman !
JEFF SCOTT SOTO n’est pas la pour la déco même si du coup il lui est un tout petit peu plus difficile de communiquer avec le public. C’est d’ailleurs à lui que va revenir la séance émotion quand il nous interprète un morceau dédié à sa soeur.
JEFF nous confirme en unplugged qu’il est une des plus belles voix actuelles de notre musique. Et comme dirait les copines : “Miam miam ! Qu’est ce qu’il est beau gosse” ! Mais, vous devez vous en douter, moi je ne vois pas ce genre de trucs.
Sur scène, il se passe toujours quelque chose. Pendant un moment, on se serait même cru dans une master class quand TERRY ILOUS nous demande si on a des questions à leur poser. Heu, moi mes questions, je me les garde pour une interview après le concert ! Pas fou ! Il y a une personne qui demande s’ils connaissent des groupes français.
TERRY en est resté aux groupes tel que TRUST et WARNING qui faisaient parler d’eux lors de son départ pour les Etats-Unis.
JEFF lui dit qu’il connait un groupe français qui s’appelle HIGHWAY. On entend alors des hurlements sauvages dans la salle car quelques membres du groupe ont fait le déplacement depuis Sète pour le concert !! Et y’a pas à dire, SOTO est super content de les voir dans la salle !… Et moi aussi, parce que HIGHWAY, je les avais vraiment aimé lors du RISING FEST de Dijon !… Et en plus, ils sont supers !
Bref, un concert très intéractif. Et re-putain again, que ce soit la voix de TERRY ILOUS ou celle de JEFF SCOTT SOTO, on est vraiment devant des putains de chanteurs ! En plus leur association est vraiment efficace et on est emmenés dans leur univers sans problème.
Et dans cet univers, JORGE SALAN tient son rôle à la perfection. Il est vraiment évident qu’il n’est pas là par hasard.
Le voyage musical va s’achever par une version de “Purple Rain” repris en force par le public.
On n’aurait pas voulu que ça s’arrête là. On était bien nous, en famille ! Mais bon, deux heures de show, on n’a pas été volés.
D’autant plus que tout ce beau monde va se rendre au stand merchandising, rejoint par URGENT et GERARD FOIS, pour une séance de dédicace. C’est hallucinant de voir la diversité des groupes avec lesquels SOTO a collaboré. Il y en a qui amènent des disques à faire dédicacer dur lesquels je ne savais même pas qu’il jouait ! Mais bon, il signe tout avec une grande gentillesse, sans aucun problème. Pareil pour TERRY ILOUS qui explique à JORGE que tel disque ou tel disque vaut 100 ou 150 dollars sur un site marchand et qu’en plus, lui il le signe ! C’est clair que ça vaut encore plus maintenant !
A la grande joie de la sécu qui aimerait partir, ils vont sortir de derrière le comptoir de l’espace merchandising et revenir dans la salle pour faire une séance marathon de photos, mené de main de maître par un TERRY ILOUS champion incontesté du “next” ! Ils ne peuvent pas vraiment faire autrement car on leur a accordé à peine dix minutes avant l’évacuation. Et il y a une sacrée foule de gens qui veulent faire des photos avec eux !
Ca y est, l’évacuation est déclarée sauf votre serviteur qui a le droit de rester quelques petites minutes pour faire une petite interview vidéo de TERRY ILOUS, grâce à la gentillesse de TERRY et de la Rock Brigade, bien sûr !!
Une fois de plus, je remercie la Rock Brigade Asso pour l’investissement de ses membres pour notre musique ; investissement qui malheureusement ce soir ne va pas leur permettre d’équilibrer la soirée.. Et c’est vraiment malheureux car ils nous ont donné un moment rare. Et ça pour moi, ça n’a pas de prix !