Tagged: UNDERTOWN

THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA @ l’Undertown – Meyrin (ch)

Report by SEB 747 – Photos : STEVE*74

Aujourd’hui, 7 décembre, c’est la Saint-Ambroise. Et, d’après le proverbe, s’il neige, alors de dix-huit jours de froid nous sommes en danger. Heureusement pour nous, pas de neige à l’horizon. Le manteau hivernal n’est pas encore arrivé. C’est cool, cela nous permettra d’aller au concert sans problèmes sur la route.

Un concert ? Mais quel concert, vous demandez-vous ? Eh bien, cher lecteurs et lectrices, ce soir, un orchestre de vol de nuit suédois pose ses valises à Meyrin. Accompagnés par un miroir noir bruxellois et une attaque de macaques neuchâtelois. Mais qu’est-ce que c’est que ce binz ?  De quoi il nous parle ? Attendez, vous verrez bien. Et puis, comme on dit, tout vient à point à qui sait attendre.

C’est sous une pluie diluvienne en direction de nos voisins suisses, que nous partons, afin d’assister à un show qui s’avérera incroyable.

Arrivés sur place, nous faisons, une fois n’est pas coutume, la queue pour descendre dans l’antre de l’Undertown. Cependant, une fois à l’intérieur, je me pose la question de savoir où le public a bien pu aller ce soir. Certes, ce ne sont que des fans, mais tout de même, j’ai l’impression qu’il n’y a pas grand monde.

MACAKATAC @ l’Undertown – Meyrin (ch)

Mais à peine le temps de tergiverser avec les copains que les neuchâtelois de MACAKATAC entament leur set. Lunettes noires pour tous les membres du groupe, barbes de hipsters au menton, les primates surprennent par leur look atypique, qui ne reflète en aucun cas leur musique.

MIRCO PARATA, bassiste chanteur venant de l’ICMP de Londres, attaque par un “Call Of The Monkeys” pas piqué des hannetons. Les guitares tenues par NICOLAS MORARD et ROMAIN LUDER font un bel effet dans l’Undertown. LAURENT GONZALEZ aux percussions et AXEL VUILLE à la batterie sont le plus souvent dans le noir mais soutiennent bien la rythmique donnée par MIRCO.

Musicalement, nous nous situons dans un style proche d’un rock blues d’influence anglaise mélangé avec une pointe de grunge. Les morceaux sont relativement courts et s’enchaînent sans traîner. MIRCO nous interpellant tout le temps en anglais, garde – tout comme ses copains guitaristes – ses lunettes noires tout le long du show.

C’est sympa à écouter, mais je reconnais que je n’ai pas trop adhéré à leur univers musical. J’ai eu beaucoup de mal à rentrer dedans, même si certains morceaux, tel que “Green voltage” m’ont bien plus. A noter qu’une partie des revenus va à la Ligue contre le Cancer et à une association de défense des singes. C’est louable de la part de ces musiciens. Dommage qu’ils ne nous l’aient pas signalé durant le show. Peut-être voulaient-ils rester humble ? Bref, MACAKATAC est un groupe à découvrir… si le grunge et ses litanies dépressives ne vous font pas fuir !

Petit entracte pour discuter avec les copains et se rendre compte que, finalement, ce n’est pas si mal rempli que ça. Les retardataires sont arrivés en cours de route. Surprenant, quand l’on connait la précision suisse. Ou alors, ce n’était que des français. Lol !

BLACK MIRRORS @ l’Undertown – Meyrin (ch)

Tiens, c’est étrange, il y a un type seul sur scène qui a l’air de continuer à faire la balance. Ah ben non, c’est le guitariste des BLACK MIRRORS. C’était une blague belge ? Arrivent en courant la rythmique, la basse, la batterie, laissant le micro seul sur scène. Euh les gars… Y’a pas quelqu’un qui manque ? D’un seul coup, venue de nulle part, une chanteuse débarque devant le micro. Habillée comme une amérindienne, maquillée comme une shaman, elle entame une litanie que n’aurait pas renié les autochtones d’Amérique du Nord.

Forts de leur récent album “Look Into The Black Mirror” (publié par Napalm Records et leur premier long métrage après deux EP), les BLACK MIRRORS évoluent dans une sorte de blues dur avec des nuances de stoner teinté d’occult rock. Certains éléments psychédéliques montrent clairement leur intention première, à savoir celle de suivre les traces d’un certain BLUES PILLS plus connu.

Mais qu’est-ce que c’est que cette chanteuse ? Incroyable ! Elle est habitée par les titres qu’elle interprète. C’est totalement démentiel ! Même lorsqu’elle ne prend pas le micro, elle continue à danser sur les riffs de ses musiciens. On est en droit de se demander si elle n’est pas habitée par un quelconque esprit malin, qui prendrait du plaisir à la faire bouger dans tous les sens. Elle donne vraiment l’impression d’être une marionnette manipulée par des fils invisibles.
Pour moi, Marcella Di TROIA à un superbe timbre de voix. J’aime bien son côté psychédélique et dynamique en même temps.

Pierre LATEUR le riffeur est relativement discret, même s’il s’éclate bien sur ses riffs, tandis que Loïc VIDETTA, le bassiste, semble survolté. Et ce n’est pas les coups de marteau de Paul MOREAU qui le feront ralentir. La dynamique du groupe fait plaisir à voir, et m’impressionne. J’avoue que je ne connaissais pas le groupe, et que je deviens vite fan.
Ce côté Stoner psychédélique « flower power » à la mode Indiens d’Amérique, est vraiment très intéressant. Il m’est difficile de ne pas être captivé par la présence scénique de Marcella. C’est elle qui monopolise la scène sous les riffs et la rythmique.

BLACK MIRRORS @ l’Undertown – Meyrin (ch)

La reprise du “Kick Out The Jam” du MC5, reste intéressante, même si, pour les puristes, certaines attaques manquent cruellement. Cependant, on leur pardonne bien volontiers, tellement leur prestation est vivante. Cela change par rapport à certains groupes qui restent statiques sur scène.
Une chose semble certaine, et comme le dit si bien leur bio, si JANIS JOPLIN, JACK WHITE, ANOUK, NIRVANA et les QUEENS OF THE STONE AGE n’avaient jamais eu la chance de se reproduire, alors BLACK MIRRORS serait leur création favorite.

Bon, re-papotage avec les copains et petit tour au stand de merch’ pour discuter de la prestation de nos nouveaux copains belges. C’est moi ou il y a plus de monde devant la scène que tout à l’heure ? Le peu de spectateurs présents en début de soirée semble n’avoir été qu’une illusion !

THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA @ l’Undertown – Meyrin (ch)

Ca y est, le groupe vedette de ce soir va bientôt commencer. A peine le temps de reprendre une place devant les planches que les lumières s’éteignent pour laisser la place à BJÖRN “Speed” STRID, vocaliste de THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA – et accessoirement de SOILWORK– et ses acolytes. S’appeler comme ça et jouer à deux pas d’un aéroport, il faut le faire ! Et non, ce n’est pas une blague belge… d’autant plus qu’ils sont suédois. Lol !

Trève de galéjades et reprenons notre sérieux. C’est le batteur JONAS KÄLLSBÄCK qui pose le premier le pied sur l’estrade suivi par RICHARD LARSSON qui s’installe derrière ses claviers. Les « Airline Anna », choristes du groupe depuis l’an passé, sont bien mises en évidence sur le fond de la scène, tandis que SEBASTIAN FORSLUND, le percussionniste-guitariste, se place sur la droite derrière ses congas. David ANDERSSON le guitariste (aussi membre de SOILWORK) et SHARLEE D’ANGELO à la basse (ARCH ENNEMY) entament les premières notes d’un concert mémorable. BJÖRN débarque sous les acclamations du public, dans un beau costume mauve en raccord avec celui des deux « Airline Anna (ANNA-MIA BONDE & ANNA BRYGÅRD) ».

THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA @ l’Undertown – Meyrin (ch)

Le public conquis d’avance s’enflamme dès les premières notes de “Sometimes the World Ain’t Enough”. Et c’est parti pour l’embarquement dans un grand spectacle, au super son sur des chansons ultra-mélodiques martelées à tue-tête. Tout est juste comme il faut, à part peut-être BJÖRN, qui semble avoir des problèmes de voix. Mais qu’à cela ne tienne, il continue son show, donnant tout ce qu’il possède à son public qui le lui rend bien. Et puis, ce n’est pas moi qui irait faire un reproche à un chanteur de cette stature !

SHARLEE et DAVID font le show, même si ce dernier se la joue plus discret. Les Airlines Anna, en véritables hôtesses de l’air, contribuent, elles aussi, à nous faire passer un bon moment dans ce fauteuil d’orchestre. Le sourire aux lèvres ne quitte pas leur visage. Mais bien évidemment, tout ce spectacle ne serait rien sans son pilote. BJÖRN a beau sembler être en perte de voix, il nous embarque aisément dans le mode de NIGHT FLIGHT ORCHESTRA.

THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA @ l’Undertown – Meyrin (ch)

L’osmose entre les musiciens frôle la perfection. Les riffs sont faits sur mesure : pas trop serrés, pas trop décontractés. Tout est paramétré pour que nous passions un voyage agréable. Avec la rythmique emmenée par JONAS et SHARLEE, les guitares acérées de DAVID, les nappes de claviers de RICHARD et le son des congas et de guitare de SEBASTIAN, THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA ont cette facilité à manier les titres aiguisés comme des couperets qui tranchent dans le graillon des spectateurs présents ce soir.

Dire que ce groupe n’était à l’origine qu’une occasion de se divertir en proposant un retour aux années 70-80 !! Pourquoi mes jambes et mon torse se mettent à bouger ? Je n’arrive pas à m’arrêter ! Le boogie de NFO est contagieux ! Je suis aux taquets, n’arrêtant pas de siffloter les refrains qui trottent dans ma tête. C’est géant !

Les interventions de BJÖRN sont peu nombreuses. Place est faite à la musique, mais toujours à bon escient.

Cette énergie que possèdent les membres du groupe ne diminue pas. SHARLEE va se frotter au public avec sa basse, se faisant une place derrière BJÖRN campé sur ses bottes en croco qui toise le public du haut de son mètre 96.

Le son est au top niveau et les lumières sont bien trouvées, même si une grosse lumière blanche qui nous aveugle, nous empêche d’apprécier à sa juste valeur NFO. Cependant, il faut bien dire que, musicalement, ce sont des vacances pour nos oreilles. Ces musiciens gentlemen (ils sont presque tous en costume trois pièces) jouent un rock mélodique, accompagné de synthétiseurs, qui respire parfois l’esprit du funk et du disco. Les influences de THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA sont les grands modèles du rock américain des années soixante-dix et quatre-vingt. Cela signifie : grandes mélodies, gros riffs, gros synthés et gros chœurs aussi loin que l’oreille peut atteindre. Le groupe se sent tellement à l’aise qu’ils jouent vraiment libérés.

THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA @ l’Undertown – Meyrin (ch)

Le public, très en voix ce soir, n’a de cesse d’acclamer les premières mesures de tous ces hits. Les « Airline Anna », font la différence ! En plus de leurs sourires, elles apportent un vrai plus au groupe. Et chaque titre possède un refrain que vous pouvez chanter immédiatement car les mélodies vocales sont parfaitement intégrées aux chansons et renforcées par les chœurs.

Le public reste béat d’admiration devant la prestation du groupe. Il y a quelque chose pour tout le monde ici. Des titres de “Skyline Whispers”, avec “Living for the Nightime”, de “Amber Galactic” – avec pas moins de quatre titres interprétés – et même des morceaux de leur premier album qui date de 2012. Mais, bien sûr, c’est leur dernier full length qui est mis en valeur ce soir, avec sept extraits.

La densité des hits est énorme. Non seulement par leur grande variété, mais aussi, grâce à la finesse technique d’interprétation des musiciens. C’est vraiment impressionnant !

THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA @ l’Undertown – Meyrin (ch)

Ce concert, dépasse toutes mes attentes. Je suis, comme une grosse partie du public, complètement conquis. Malheureusement pour moi, le concert me semble trop court. J’en aurais bien repris une dose. Notamment avec “All The Ladies”, tiré de “Skyline Whispers”, qui a été un peu laissé de côté. Mais, ça, c’est juste parce que j’aime bien râler.

THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA nous a montré ce soir un groupe qui a laissé son statut de “projet parallèle de musiciens connus”, loin derrière lui, et de manière tellement convaincante que le nom tombe à la pure formalité.

Une fois le show terminé, nous avons droit à la visite de SEBASTIAN et de RICHARD, mais malheureusement, pas des autres. Ceux-ci étant « Too lazy », d’après RICHARD.

Il est temps pour nous de refranchir la frontière en s’accompagnant de “Sometimes the World Ain’t Enough”, le dernier opus de NIGHT FLIGHT ORCHESTRA.

THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA @ l’Undertown – Meyrin (ch)

STICKY BOYS

Report by Steve*74 et Seb 747
Crédits Photos : Denis Charmot

Il y a quelques années de ça, JOE DASSIN nous vantait dans une chanson à succès “l’Eté indien”. Cette année l’été indien, comme une partie de la société, est en grève. L’automne est en avance sur le calendrier et nous avons plutôt de la pluie et du froid que du soleil… Aussi lorsqu’un concert pointe le bout de son nez à l’horizon, l’esprit pluvieux fait place au soleil… surtout si à l’affiche vous avez les STICKY BOYS ! Alors, comme souvent ces derniers temps, direction la Suisse pour aller à l’Undertown de Meyrin.

Pour une fois, nos cousins suisses sont en retard sur l’horaire annoncé. Eh oui, tout fout le camp ma brave dame, même les institutions…. Nous avons donc du temps libre pour visiter la place –  vide à cette heure-ci – située devant la salle. Chou blanc pour nous :  c’est moderne certes mais il n’y a rien à voir ni à en attendre, à part attraper un bon rhume car la température est fraîche.

DASHING DIVAS

Quand les DASHING DIVAS arrivent sur scène, la salle est loin d’être pleine. C’est dommage pour les groupes qui vont se produire ici ce soir. Amis métalleux, bougez-vous car il y a souvent une bonne programmation dans cette salle et il serait dommage qu’elle ferme ou qu’elle arrête de programmer des concerts métal !

Mais revenons à nos moutons avec les DASHING DIVAS. Non, non, ce n’est pas la marque de produits cosmétiques, mais bel et bien un power trio franco-suisse, groupe formé en 2013. Nos fringantes divas ont déjà pas mal bourlingué dans la région en assurant une petite trentaine de concerts. C’est donc un groupe soudé et cohérent que nous voyons aujourd’hui.

DASHING DIVAS

Le premier morceau est un instrumental qui nous plonge tout de suite dans leur univers. Contrairement à beaucoup d’autres formations, ils ne revendiquent aucune influence. Leurs inspirations viennent du hardcore 90’s mêlées à du psychobilly. En gros sur des riffs à tendance psyché, vous rajoutez un zeste de hardcore avec une ambiance flirtant bon le grunge. Difficile de définir vraiment le style pratiqué par nos trois énergumènes.

DASHING DIVAS

La guitare et le chant sont assurés par un seul homme, JULIUS MAXIMUS.  Ce nom d’artiste sonne comme un empereur romain. Pour le porter, il faut élever son jeu de guitare vers les cimes afin de ne pas paraître ridicule. Chose faite aisément par notre homme, même si techniquement il ne revendique pas sur sa page web un super niveau. Eh oui, il existe des musiciens avec un ego non hypertrophié…. (je viens de me faire quelques amis, là !). Il est efficace, sympathique et c’est largement suffisant.

DASHING DIVAS

Il est aidé dans sa tâche par JAZEY JACKSON à la batterie, et le remuant PAUL DORY à la basse. Les morceaux défilent sans à coup et de façon énergique. C’est bien fait et agréable à écouter. Le morceau de fin, qui est lui-aussi un instrumental, est peut-être le seul bémol de cette setlist. Pas qu’il soit mauvais, mais à mon humble avis, on ne termine pas par un instrumental.

Pendant l’entracte au lieu d’acheter des esquimaux comme au cinéma, nous, nous allons au stand merchandising visualiser de probables dépenses. Pour vous raconter ça, je laisse la place à mon compère Seb 747.

Comme souvent lorsque nous faisons des virées ensemble, mon partenaire de virées me laisse la main pour finir les reports. Bon, comme j’ai oublié mon appareil photo, j’ai pu me concentrer sur les groupes. Ça ne devrait pas être trop difficile, mdr !

BORN AGAIN

À peine le temps de jeter un œil au merchandising des STICKY et de me poser l’éternelle question « T-Shirt or not T-Shirt ? » que les premières notes de BORN AGAIN résonnent dans l’Undertown.

Les Bisontins ne sont pas venu pour faire de la figuration, et ça se voit. Pour avoir jeté une oreille sur leur premier album, je sais déjà que ça va dépoter.

Comme dirait Ti-Rickou : « ça déboîte bien sa mère-grand dans les orties !! ».

BORN AGAIN

THIERRY, le chanteur, a une belle voix caverneuse. Elle est à la limite de ce que je peux écouter mais j’apprécie le côté compréhensible des paroles. Pour une fois qu’un chanteur à la limite de l’extrême ne grogne pas plus qu’il ne chante, ça fait plaisir à entendre. Il faut dire ici qu’avant d’être dans BORN AGAIN, il officiait au sein de BROKEN EDGE, un groupe thrash, alors ça laisse des traces.

CHRIS SAVOUREY à la guitare nous envoie des riffs à la JUDAS PRIEST et consorts. Cet homme est particulièrement connu dans le paysage métal français. Il est l’heureux papa de trois albums solo sous son nom et a participé à des groupes comme HEAVENLY, SILVER DIRT ou encore KARELIA. Excusez du peu, le CV du bonhomme est impressionnant ! CHRISTOPHER, le bassiste, et PICH, le batteur, font une sacrée paire rythmique.

BORN AGAIN

Le fait est que même s’ils se sont formés l’an passé, nous avons affaire à des jeunes vétérans qui, à mon humble avis, n’ont plus le temps ni l’envie de jouer les midinettes. D’où le côté un peu rentre- dedans du groupe. Plus de fioritures, aller à l’essentiel, surtout vocalement, telle pourrait être la devise de BORN AGAIN. Ce mélange détonnant de hard-rock classique et de virulence vocale à tendance à me fasciner. En plus, les refrains sont faciles à retenir et traînent encore au fin fond de votre cerveau plusieurs heures après.

Le son, excellent au demeurant, est massif, voire abrasif. C’est « coup de boule balayette » plutôt que « câlins et bisous ». Nous ne sommes pas dans le pays des Bisounours ici. Ça pulse grave, ça bourrine vocalement parlant… et ça surprend musicalement. Quand vous vous prenez des brûlots tel que “Betrayal”, ou “Deal with the Devil”, ou pire encore « Preachers of the Night » dans les cages à miel, il y a de quoi rester sourd pendant plusieurs heures.

BORN AGAIN

Pour terminer le show, ils assènent “No class”, une reprise de MOTORHEAD. On pourrait citer ce groupe comme parrain pour son influence sur BORN AGAIN ainsi que BLACK SABBATH pour certains riffs lourds.

Nous ne sommes pas nombreux ce soir et, même si on pourrait reprocher aux BORN AGAIN un côté trop brutal (un peu plus de mélodie serait selon mon goût personnel, le bienvenu), ils ont su par leurs coups de butoir déboîter les nuques des spectateurs présents.

On reprend nos esprits en allant taper la discute avec THIERRY qui, de prime abord, parait impressionnant mais qui est en fait un musicien tout à fait abordable.

STICKY BOYS

Mais pas le temps de s’attarder, voilà que les STICKY BOYS montent sur les planches.

Impossible de rater une miette de ce concert, notre rédacteur en chef, fan absolu du groupe, nous en voudrait. Et comme nous ne voulons pas d’ennuis avec lui (mdr), nous courons vite devant la scène dès les premières notes du trio. Pour ne rien oublier, nous ferons le report des STICKY BOYS à deux, l’union faisant la force parait-il.

STICKY BOYS

Dès les premières notes, on sent que les garçons ne sont pas là pour cueillir des fleurs. Que nous soyons une vingtaine ou une centaine, ils lâchent les freins. Et les hits ? En veux-tu ? En voilà ! De “She won’t let me in”, tiré de leur dernier album “Calling the Devil”, à “Better Days”, en passant par “Ready to go”, ils y sont tous passés. Des plus anciens tels que “Bang that head”, “Big thrill” ou “Bad reputation” aux plus récents, comme “The future in your hands”, “Girls in the city”, “Calling the Devil”, tous sont acclamés par le public de connaisseurs.

STICKY BOYS

Et voilà qu’on secoue la tête de « droite à gauche, de haut en bas » comme dirait Dora l’exploratrice. C’est monstrueux ! Les morceaux défilent à une vitesse phénoménale. En plus, comme la setlist est dans leurs têtes, il m’est bien impossible de me souvenir de tous les titres joués ce soir.

Le vieil adage “c’est dans les vieilles marmites qu’on fait les meilleures soupes” sert d’annonce à ALEX KOURELIS, le guitariste chanteur leader (j’en passe et des meilleures) pour annoncer sans le nommer le morceau suivant. Les connaisseurs vont vite reconnaître une reprise de CLASH. Titre un peu surprenant je trouve et étrange pour l’univers musical des STICKY… même s’il ne dépareille pas trop.

STICKY BOYS

ALEX n’a de cesse de haranguer le public présent avec des « Ca va, Genève ? » entre chaque morceau. Il est super content d’être là et ça se lit sur son visage. TOM BULLOT, le batteur complètement frappé, assomme l’Undertown à grands coups de charleston et soutien ses camarades en n’hésitant pas à doubler les chœurs. JB CHESNOT à la basse, campé sur ses deux jambes, assure les chœurs tout en exhortant, lui aussi, les Meyrinois.

“Fat boy Charlie” clôt ce show monumental.

STICKY BOYS

A peine les dernières notes distillées que les STICKY BOYS se présentent à leur stand sans passer par les loges. Il est toujours agréable de constater la disponibilité de certains musiciens.
Nos douleurs cervicales redoublent lorsque nous leur parlons, tellement ils sont grands… Et pourtant, nous ne sommes pas des nains, lol !!

Comme d’habitude, les absents ont eu tort de rater cet excellent concert dans la ville du créateur du web. Vivement le prochain !!!

Un grand merci à Denis pour les photos !!

STICKY BOYS

 

 

 

ROADFEVER

Report by SEB 747

Lorsque je découvre dans ma boite mail cette date de concert, je reste sans voix. Quoi ? ROADFEVER, le groupe genevois de southern rock qui joue à l’Undertown de Meyrin ? Et en plus, un vendredi ? Comme tout le monde le sait : « Le vendredi tout est permis », alors je veux assister à ce concert… D’autant plus que, pour les avoir vus déjà deux fois par le passé, je sais d’emblée que cela va être bon.

Ils sont accompagnés par deux autres groupes que je ne connais pas du tout. Mais, comme c’est mon ami Steve qui a découvert cette date par hasard en surfant sur la toile, je lui fais une totale confiance.
C’est donc, une fois n’est pas coutume, sous un soleil de plomb, que je me dirige d’un pas joyeux vers la Suisse voisine. Moi qui me plaignais de ne plus avoir de temps apocalyptique, me voilà servi. J’ai l’impression d’aller en enfer ! Chouette ! Mdr.

Mais, avant de partir, et afin d’éviter tout retard ou toute mésaventure, je psalmodie cette litanie : « Le syndrome Ti-Rickou ne passera pas par moi ce soir. Le syndrome Ti-Rickou ne passera pas par moi ce soir… ». Fin prêt, je prends la route. Mais, j’ai dû me planter quelque part, parce que j’arrive un chouïa à la bourre.

Et là, le stress commence à monter en moi. Damned ! Je vais encore rater un groupe ! Le syndrome Ti-Rickou m’a rattrapé ! Bon, pas de problème pour se garer, il y a un grand parking juste à côte. Ça va la faire ! Je regarde ma montre et là, c’est chaud patate ! Le concert est annoncé pour 21h… et il est 21h !

Je me précipite dans la salle, et là : le vide ! Je suis super en avance, où bien ? Du coup, je me demande si ce n’est pas annulé, d’autant plus que la dernière fois où j’ai mis les pieds dans cette salle, ça c’était fini façon Zidane au mondial de foot 2006 – coup de boule, balayette.

SIX MONTHS OF SUN

Non, il n’y a pas foule, certes, mais les musiciens sont bel et bien là, venus montrer leurs talents. Cool, je n’ai pas fait le trajet pour rien.
En y réfléchissant bien, ma litanie a réussie, lol ! D’ailleurs, amis lecteurs, je vous invite à ne pas hésiter à réciter cette phrase plusieurs fois durant, avec beaucoup de convictions, si vous ne voulez pas être en retard pour vos futurs concerts. Tiens, je crois que je vais déposer un brevet à la Sacem, moi !

Trêve de plaisanteries, et revenons à ce qui nous intéresse : la musique. Lorsque SIX MONTHS OF SUN monte sur scène, toute la salle est disponible. On croirait entendre une mouche volée. Seuls les photographes et deux ou trois assoiffés sont là pour écouter ce que les Six mois de soleil ont à nous dire. Il faut dire que le stoner rock instrumental présenté par ces musiciens n’est pas facile à aborder. D’ailleurs, après deux ou trois morceaux, je préfère retourner m’asseoir sur les escaliers tout proche. Non pas que cela soit mauvais, ou inécoutable – on n’est pas dans du death tout de même – mais pour moi, un chant manque cruellement aux titres du groupe.

Le guitariste avec sa sangle à la Adventure Time (dessin animé complètement déjanté pour primo adultes) est fort sympathique, et ses riffs sont bien lourds. Le bassiste ne dément pas non plus, avec ses ronronnements grave soutenus sous les frappes lourdes du batteur. Mais pour moi, un chanteur à la JOHN GARCIA (ex-KYUSS) ou à la SCOTT « WINO » WEINREICH (SAINT VITUS) fait défaut pour que j’apprécie plus le groupe. N’étant pas musicien, j’ai beaucoup de mal avec les groupes purement instrumentaux. Cette musique ne me sied guère, mais il en faut pour tous les goûts. D’ailleurs, les connaisseurs semblent apprécier.

NIGHT VIPER

Le set se finit et les NIGHT VIPER prennent place, ce qui surprend un peu tout le monde étant donné qu’ils sont en haut sur l’affiche du concert.

Venus de Göteborg en Suède (pour ceux qui ne sauraient pas), ils enflamment les salles, open air et festivals à coup d’énergie et de décibels depuis trois ans. Ils sont à la tête d’un LP et d’un EP, mais ce soir, ils sont venus nous présenter leur futur album qui devrait sortir d’ici peu.

Si on m’avait prévenu que je prendrais une baffe musicale après 45 minutes de show ce vendredi soir, j’aurais pu m’y préparer et c’eût été moins violent. Mais la vipère nocturne me l’a infligée de manière radicale. Et je vous confirme que ça fait mal. Aïe !

D’entrée de set, elle attaque par “The Wolverine”, dernier titre de leur premier album. Et ça pique sévère. Nous sommes en plein heavy des 80’s, voire même fin des 60’s, si on ne se base que sur le look. D’ailleurs, le grand blond guitariste TOM SUTTON, un ex-CHURCH OF MISERY, porte un pantalon pattes d’eph’ digne de cette époque. On se croirait en plein mai 68… ce qui ne l’empêche pas de sortir des riffs très intenses !

SOFIE-LEE JOHANSSON, petite chanteuse asiatique – avoué qu’au sein d’un groupe de heavy, ce n’est pas commun et ce d’autant plus, pour un groupe scandinave – est, elle aussi en pattes d’eph’ et carrément en sabots argentés ! Vu comme ça, elle paraît séduisante, mais sur scène c’est une furie. Tel le nom que porte son groupe, elle est d’une vivacité impressionnante et son chant est agressif juste comme il faut. Elle attaque les titres tambour-battant.

NIGHT VIPER

RUBEN ÅHLANDER PERSSON, le bassiste, possède un joli Marcel du groupe belge de speed metal des 80’s : ACID. Ses ronflements de basse sont en accord avec JONNA KARLSSON la batteuse. Cette dernière frappe ses fûts comme si sa vie ne dépendait que de ses coups. Quelle puissance ! Mes chakras en sont tous retournés !
Je savais que les filles pouvaient être aussi douées que les garçons sur une batterie, mais là, j’ai tout comme l’impression qu’elle pourrait filer des complexes à pas mal de batteurs ! EMIL RIDDERSTOLPE, le second gratteux, doté d’une superbe Flying V est plus discret. Mais il est tout aussi efficace que ses camarades et headbangue comme un damné.

Le groupe joue un set rapide, technique et nerveux, tout en intensité, usant juste d’un soupçon supplémentaire d’énergie rock’n’ roll. Après “The hammer”, autre titre de leur premier CD, la vipère nocturne nous envoie en pleine face, ni plus, ni moins, que deux morceaux totalement inédits, coup sur coup.

C’est TOM qui souvent prend la parole. Il nous raconte que, lorsqu’il explique que son groupe fait du rock et qu’il vient de Suède, les gens lui disent : « ah comme ABBA ? » ! « Merci TOM pour cette anecdote ! » lui rétorque SOFI-LEE, en lui faisant un grand sourire. Et tout le monde se marre dans la salle.

Les morceaux défilent les uns après les autres. De “Dagger in hand” à “Night viper” en passant par “Never be enslaved” – superbe titre au demeurant – les sonorités sont étoffées et les structures massives. Le groupe joue finement et est hyper concentré. C’est puissant, hâtif, colérique, en bref heavy metal ! Dire qu’ils ont été sold-out deux soirs de suite dans leur propre ville en support de GRAVEYARD, on se demande comment ils font pour ne pas être mieux reconnus.

NIGHT VIPER

La fureur semble s’affaiblir sur “Run for cover”, ce qui n’empêche pas quelques brèves accélérations terribles d’un heavy qui déchire.
« Ce morceau est dédié au type qui porte le T-Shirt de THIN LIZZY » dit Tom. Euh… pourquoi je me sens visé moi ? Je jette un œil rapide dans la salle et je me rends compte que je suis le seul à avoir ce T-shirt, yes !!!!

Après un « Run for cover » – qui m’était dédié du coup – c’est encore un titre tiré de leur futur album qui est joué. Superbement interprété, “Never win” vous prend par les tripes. Ouah, quel morceau !

La rythmique lourde et endurcie de JONNA, qui nous délivre tout du long une prestation solide et impeccable, me laisse sans voix. C’est sur elle, que se calent les musiciens au début de quasiment chaque morceau. Il faut dire que, comme elle nous l’expliquera plus tard dans la soirée, cela fait quinze ans qu’elle pratique. Elle a dû commencer au berceau !! Quand on pense que dans les années 80, lorsqu’une fille jouait du heavy, elle était soit au chant, soit aux claviers et quasiment jamais à la batterie… Heureusement que depuis, les mentalités ont changé. Nous aurions raté quelque chose.

Le set se termine sur “Summon the dead”. Le heavy des NIGHT VIPER est un métal enragé, enrichi à la fibre rock’n’roll et soutenu par des riffs inspirés de la NWOBHM. Que c’est bon ! Je me suis laissé volontiers prendre au jeu du groupe. Et surtout le charisme de SOFIE-LEE, une vraie petite bombe ambulante sur scène. Quelle découverte !

ROADFEVER

Place maintenant à ROADFEVER. Me souvenant de la dernière fois où je les avais vus, j’attends avec un peu d’impatience le début du set des genevois… Même si je suis un peu inquiet, le groupe n’ayant plus rien sorti depuis quatre ans, ce qui est parfois synonyme de formation se reposant sur ses classiques. Mais dès l’ouverture du concert par “Wheels on fire”, je suis rassuré. Le groupe n’a rien perdu de sa verve et démarre pied au plancher, prêt à brûler du bitume. Comment ais-je pu préjuger de leur capacité à remuer un public tout acquis à leur cause ?

Les ROADFEVER déploient une volonté et une interprétation au sommet. Ils dépensent beaucoup d’énergie et d’entrain pour séduire leurs fans. D’ailleurs, je me rends compte que l’Undertown s’est rempli. Pas complètement, mais il y a pas mal plus de monde que tout à l’heure. Je comprends mieux maintenant pourquoi ils sont en haut de l’affiche.

Les refrains des titres de leur premier album me reviennent en pleine figure. “Break down the walls” et “Outside” rejoignent les tubes mémorisables à souhait qui traînent dans mon crâne.

STEVIE “MANOU” PIKE a une voix de féline. Sensuelle et incisive à la fois. J’adore ! Cela faisait cinq ans que je ne l’avais pas entendue, et elle n’a pas perdu de son mordant.

DAVID PARIAT le guitariste, chapeau de cow-boy vissé sur la tête, n’a de cesse de faire pleurer sa guitare sur des titres aussi purs qu’accrocheurs. Les solos qu’il fait sortir de sa belle gretch blanche sont intenses sur chaque morceau. Il nous fait du tapping de la main droite et des trills de la main gauche. En bref, il joue sur son manche avec ses doigts. C’est un virtuose de la guitare. Ses riffs sonnent du feu de dieu pour un rendu tonitruant.

ROADFEVER

Le bassiste, JESSIE BE, à la barbe plus longue que celle de mon ami Steve (si, si, c’est possible), nous fait ronfler sa basse. Son look de bikers se fait le reflet de son flegmatisme. Il en fait le minimum pour un rendu maximum.

PASCAL BAVAUD s’étant cassé le pied en début d’année, c’est RANZO DRUMMER qui le remplace, et celui-ci s’en tire comme un chef. L’agitation de ses cymbales et le battement de ses toms donnent le ton.

“Black moon breeze”, “Roadfever” ou encore “Do the right things” défilent à vitesse grand V. Je pourrais vous parler pendant des heures de ces titres qui ne vous lâchent pas une seconde et trottent en boucle dans votre tête plusieurs jours durant.

Cependant, MANOU est bien la figure de proue de ce groupe. Elle éblouit par son charisme et sa facilité à retourner une audience clairsemée. Son chant chamanique traîne dans l’oreille. Sous un sourire enjôleur, se cache une lionne enragée. Sur scène, elle se transforme littéralement en prédateur. Elle vous prend par les sentiments en vous ronronnant des mots doux pour mieux vous écorcher ensuite avec ses vocalises. Son regard pénètre au plus profond de votre âme. On ne peut qu’être conquis par la chanteuse. Elle ne surjoue pas, elle vit sa musique et nous la transmet avec dévotion.

ROADFEVER

Après un peu plus d’une heure de show intense, les ROADFEVER quitte la scène. « Normalement, à cette heure-ci, ils sont fermés, mais on peut revenir si vous voulez » plaisante MANOU. Ben, c’est sûr qu’on veut qu’ils reviennent parce qu’ils nous ont fait passer un moment super agréable et qu’on en redemande !

Le groupe revient vite sur scène et après un autre titre, il conclut par l’incontournable “Bark at the moon” du sieur OZZY OSBOURNE.

Le concert terminé, nous discutons avec les NIGHT VIPER qui sont encore présents à leur stand de merchandising. Super agréables et très souriants, ils nous parlent de leur musique avec passion et nous remercient vivement d’être venus les voir.

elferya 4

ELFERYA

Live Report de Steve*74

Un samedi sans concert,  c’est un peu comme une journée sans cigarettes pour un fumeur : un manque s’installe… Et là, rien à l’horizon ! Mon samedi s’annonçait morose jusqu’à ce que je reçoive un mail d’un ami m’annonçant un concert à Meyrin en Suisse. Ouf, sauvé par le gong au dernier moment !

Pour ceux qui sont nuls en géographie ou qui tout simplement n’habitent pas la région, Meyrin est une charmante bourgade mitoyenne de Genève, située le long de l’aéroport. Au milieu des blocs de béton, se trouve la salle de l’Undertown qui, elle, est vraiment sympa. 

Pour un prix modique, il y a ce soir à l’affiche quatre groupes helvètes. Comme je ne connais qu’un seul de ces groupes, je pars à l’aventure.

borderline 1

BORDERLINE

Pour débuter cette soirée, BORDERLINE, un groupe que je découvre. Formé en 2013, ils sont le seul groupe de la soirée à ne pas pratiquer de métal. Ils jouent un rock à tendance alternative. Différentes influences, comme du blues et un soupçon de funk, viennent peaufiner l’ensemble musical du quatuor.

Emmené par une chanteuse qui répond au prénom d’ORNELLA, la musique est très agréable et passe très bien sur scène. Lors des passages guitare acoustique et voix, on apprécie d’autant mieux le chant.

A noter une belle reprise de “White Rabbit” du JEFFERSON AIRPLANE, où quand les jeunes se souviennent de leurs glorieux aînés. Vous pourrez les soutenir ou vous faire une idée en écoutant leur tout premier CD qui vient juste de sortir. La soirée débute bien…

deep sun 2

DEEP SUN

Après un changement de matériel court, c’est maintenant au tour de DEEP SUN de fouler les planches de la scène. Ils sont originaires de Schönenwerd en Suisse Alémanique, ville plus connue pour ses magasins d’usine que ses groupes métal. Mais il y a un début à tout dans la vie !

Le groupe a lui aussi une chanteuse, DEBORA. Mais la ressemblance s’arrête là avec BORDERLINE. Ici, nous avons du métal symphonique avec un chant lyrique. La filiation avec des groupes comme NIGHTWISH ou WITHIN TEMPTATION se fait sentir.

Formé en 2006, le groupe a déjà sorti un album “Flight of the phoenix”, ce qui donne une certaine maturité musicale à l’ensemble… Même si pour moi le clavier n’est pas trop mis en avant, caché qu’il est derrière les deux guitares.

Deuxième petit hic, le chant. La voix est à mon avis trop linéaire en live et donne une impression de répétition aux morceaux. Il faudrait que j’écoute le CD pour vérifier ou non cette impression.

Malgré tout, le public répond présent et s’éclate.

headless crown 4

HEADLESS CROWN

Puis c’est au tour de HEADLESS CROWN, le groupe pour qui je suis venu ce soir. Avant les premières notes de musique, je constate que tous les musiciens sont habillés en noir. Noir comme leur musique ??

Non, nous avons ici un heavy puissant aux riffs acérés qui puise ses racines dans les 80’s avec JUDAS PRIEST, SAXON et consorts comme influences. Nous avons de la testostérone !

En même temps, c’est normal puisque c’est aussi le seul combo 100% masculin de la soirée !

Ce qui est surprenant dans l’affaire c’est que STEFF, le chanteur, vient de SILVER DIRT, un groupe de hard-rock lorgnant de temps- en-temps vers le glam ou le sleaze. Avec ce changement de cap, son chant a changé. Il a évolué, il est devenu plus grave, plus sombre. Il maîtrise parfaitement son domaine et nous fait oublier haut la main son ancien univers musical..

headless crown 1

HEADLESS CROWN

headless crown 3

HEADLESS CROWN

Ce soir, les HEADLESS CROWN interprètent les titres de leur premier album qui doit sortir chez Massacre Records début décembre. Il est intitulé “Time for Revolution”. Inutile de vous dire que le label allemand ne les a pas signés par hasard.

Si l’album ressemble à la musique jouée ce soir et au clip visible sur internet, ils n’auront rien à envier aux groupes reconnus dans le style.

Formé en 2011, et après quelques changements de musiciens, le groupe se stabilise avec CARLOS à la batterie, CED et MANU aux guitares et MACK (tiens un annécien, ex TOBACCO ROAD !) à la basse.

Personnellement, j’ai préféré les trois derniers morceaux et leurs rythmes mi-tempos, je les ai trouvés plus mélodiques. Si vous voulez un conseil, continuez sur cette voie, elle vous mènera loin.

elferya 3

ELFERYA

Ce qu’il y a de bien en Suisse, c’est que les horaires sont respectés par tout le monde et c’est donc à l’heure prévue qu’arrive ELFERYA, le groupe vedette de ce mini-fest. Ils viennent fêter avec le public la sortie de leur deuxième album “Eden’s fall”. 

Ils oeuvrent eux-aussi dans un registre métal symphonique avec une chanteuse aux commandes. Ici, il n’y a pas de clavier mais une violoniste pleine de fougue.

Ils ont joués avec des grands noms du style comme DELAIN, XANDRIA et même ELUVEITIE. Ils sont aussi allés en Amérique du Sud défendre leur premier album “The straight and narrow” devant un public très nombreux, comme habituellement dans ces contrées. 

Malgré cette expérience, je trouve le look des musiciens très disparate. Ca manque d’unité alors que musicalement tout est bien huilé. C’est dommage.

elferya 1

ELFERYA

Le batteur est nouveau dans la formation ainsi que MELODY, la chanteuse. Dans un registre nettement moins lyrique que DEEP SUN, elle nuance bien sa voix et les morceaux s’écoutent facilement.

L’apport d’un violon est un plus lorsqu’il est utilisé en support rythmique de la guitare. Il apporte des sonorités rarement entendues dans le métal.

Avant le dernier morceau et les remerciements de rigueur, le groupe nous présente GUSTAVO SAZES, l’artiste qui a réalisé la pochette de leur disque. Ce brésilien est venu spécialement du Portugal où il habite pour l’occasion. Je vous en parle car il a aussi travaillé pour MORBID ANGEL, ARCH ENEMY ou JAMES LABRIE, c’est donc un personnage intéressant.

En cas de besoin, n’hésitez pas à faire appel à lui, son travail mérite le détour !

elferya 2

ELFERYA

En conclusion, j’ai passé un agréable moment. Et pour finir, un grand merci à YAN pour ses belles photos.