VENDREDI 19 juillet
Le festival commence théoriquement le samedi, le vendredi étant réservé à la finale du tremplin avec en supplément un concert. Ce soir, c’est GNO, le groupe de CHRISTOPHE GODIN qui s’y colle. En temps normal, je n’aurais peut-être pas fait le déplacement jusqu’à St-Julien en Genevois pour voir GNO une fois de plus, mais vu qu’ils nous ont trouvé un invité spécial en la personne d’ULI JON ROTH, il était hors de question que je loupe ça.
En parlant de loupés, j’ai raté les deux premiers groupes de la finale du tremplin. Je suis en fait arrivé juste quand le deuxième groupe, DIRTY SOUND MAGNET, était en train de terminer. C’est bêta, ça avait pas l’air mal (style plutôt LED ZEPP.) et en plus… ce sont eux qui ont gagné !
J’ai quand même vu le troisième groupe SUPERVEGA, trio de la région de Nice avec une fille à la basse et au chant distillant un rock hard de qualité avec des compos qui tiennent la route. Le groupe qui a gagné devait vraiment être bon vu le niveau de celui-là !
Bon, GNO rentre sur scène ou plutôt dans un chapiteau de cirque à l’ancienne avec des miroirs, un endroit cosy, propice à la quiétude, aux show unplugged… Ben là, ça va pas être çà car GNO, ça envoie du bois ! Y’en a qui vont sortir très très vite ! N’est-ce pas mamie ? Tu avais vu de la lumière et c’était gratuit ?
Christophe et les siens nous délivrent un set puissant, jovial (eh ouais, le métal peut être sympa, on n’est pas obligé d’être toujours méchant et de hurler à la lune !). Bref, le concert passe à vitesse grand V.
Un petit rappel et là, le moment que j’attendais arrive. Pour les trois derniers morceaux : Monsieur ULI JON ROTH, avec son bandeau et sa chemise d’époque, vient taper le boeuf avec eux. Si si, il est là, à deux mètres de moi dans une salle avec des miroirs en train de jouer devant 3-400 personnes (pas le temps de compter quand on est devant ULI JON ROTH !!). On a quand même droit à un morceau d’HENDRIX, faut pas déconner non plus.
Franchement, çà valait le coup d’être là car la sensibilité d’ULI avec sa guitare est vraiment à part. J’en connais qui pleurent lorsqu’il joue. Pas parce qu’il leur pète les oreilles mais parce qu’il met une telle émotion dans ses morceaux que c’est beau à en pleurer. C’est vrai que le père ULI JON ROTH n’a rien perdu de son talent. C’est comme le bon vin, çà bonifie avec le temps. Je l’aurai bien écouté encore une heure de plus, mais vu qu’ils sont en train de couper le courant, çà ne va pas être possible. Même pas triste, je sais que je le revois demain !!!
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SAMEDI 20 juillet
Allez ! retour au festival et bien sûr, je commence par rater MARK HARMAN, guitariste plutôt branché rockabilly.
Mais bon, j’arrive juste pour un des concerts que je voulais voir, c’est-à-dire POPA CHUBBY ! C’est vrai que ça ne faisait pas longtemps que je l’avais pas vu mais bon, c’est toujours avec plaisir que je vois le new-yorkais. Et là d’entrée, je sais qu’il est en forme. On a droit à des covers d’HENDRIX et à des morceaux à lui. La set list est basée sur des morceaux qui en tout cas envoient bien le bois ! Non vraiment, il est plus en forme que la dernière fois à la Tannerie de Bourg-en-Bresse. En plus, c’est vrai que sur la grande scène du festival, ça le fait grave. Son set est vraiment puissant et passe à la vitesse d’un TGV en colère.
Et dès qu’il a fini, qu’est-ce qu’il fait notre “petit” copain ? Il descend, il s’assoit à une table derrière la barrière et il dédicace ses CD. Heu, du rarement vu à Saint-Julien sur la grande scène, je crois !
Bon, ma période d’attente commence. On va quand même faire un tour au Magic Mirrors où une chanteuse de jazz BETTYE LAVETTE est en train d’effectuer un show… euh bien sûr de jazz. Donc belle voix, bien fait, mais moi je vais faire un tour.
Sur la grande scène monte VICENTE AMIGO. Dans la famille “tu fais la paëlla, j’amène la sangria”, bref, un guitariste de flamenco, olé ! Je ne vais pas vous refaire le couplet : çà jouait bien, c’était bien fait, mais comme même dans un bistrot à tapas, j’aurai eu du mal, je vais faire un tour again (y’a pleins de trucs à bouffer).
Bon, c’est au tour de BIRELI-LAGRENE, guitariste de jazz manouche, dans la famille “je vais leur piquer leur paëlla et boire leur sangria” de rentrer sur scène dans la Magic Mirrors cette fois-ci. Vu que le monsieur est très célèbre, que Ti-Rickou est curieux, je vais aller voir… Mise à part que le son du clavier me rappelle le son de l’orgue Bontempi que j’avais eu pour un de mes Noëls, et bien que le Monsieur soit un virtuose de la guitare, je retourne faire un tour again ! Vous allez finir par vous demander pourquoi je suis là en fin de compte ?
Pour çaaaaa !!!
Il est 23h25 à peu près et sur la grande scène STEVE MORSE, CHRIS SPEDDING, le batteur et le bassiste d’ERIC CLAPTON montent sur scène pour une méga jam – marque de fabrique du festival, d’ailleurs. Ils vont être rejoint par MARK HARMAN, par VICENTE AMIGO et par bien sûr ULI JON ROTH !
Et qu’est-ce qu’ils vont nous jouer tous ces gens-là ? Des classiques du rock, du HENDRIX again again, du CLAPTON, du DEEP PURPLE, enfin bref, vous avez compris la manoeuvre. Et putain ! ça va être géant ! CHRIS SPEDDING et ULI JON ROTH sont vraiment aux taquets. Du coup STEVE MORSE aussi et ça donne des choses hallucinantes : un échange de guitares entre STEVE MORSE et VICENTE AMIGO à tomber, une version de “Crossroads” survitaminée, et un putain de “Smoke on the water” comme je n’avais jamais entendu STEVE MORSE le jouer !
Heu, je n’ai pas précisé qu’ils étaient accompagnés d’un chanteur dont je n’ai malheureusement pas retenu le nom mais qui nous a délivré une putain de prestation, notamment sur “Smoke on the water”.
Encore un truc qui passe trop vite. Effectivement, on aurait pu s’attendre à la visite de BRIAN MAY… mais il devait avoir d’autres choses à faire.
De toute façon, on s’en fout, on vient de passer un moment d’anthologie.
Allez, encore un peu de courage. Il est près de 1h du mat’ et JOHNNY GALLAGHER prend possession de la petite scène. Ce colosse avec un coeur énorme va nous distiller son blues-rock chaleureux avec sa bonne humeur et sa dextérité habituelle. J’allais dire comme d’habitude car JOHNNY est un habitué du fest. Quand il ne vient pas pour jouer avec son groupe, il vient pour jammer avec les potes. Si tout le monde pouvait faire comme lui !
Voilà. Il est franchement tard mais la nuit n’est pas fraîche et cette première journée officielle se termine avec encore un putain de goût de reviens-y.
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DIMANCHE 21 juillet
Allez, en parlant de reviens-y, on prend les mêmes et on y retourne pour le dimanche ! Et bien sûr, je commence par louper ROBERT CRAY. Enfin, louper ou pas car en ce dimanche, l’accès à la Magic Mirrors est liée à un supplément et que de toute façon, les 900 places de la salle sont full. Le concert est retransmis sur des écrans géants dans tout le site avec une méga qualité de son. Enfin bref, de meilleures conditions que si t’es en haut du Stade de France ! Lol !
Mais bon, de toute façon, je suis là pour URIAH HEEP et cà tombe bien, ils montent sur scène. En plus, je ne les ai jamais vu, même si bien sûr la formation de ce soir n’a plus grand chose à voir avec la formation d’origine. Mais on s’en fout un peu car on est là pour écouter les classiques de URIAH HEEP et s’éclater avec eux. Et re-putain again ! on ne va pas être déçus.
On va avoir des morceaux d’albums plus récents mais ils ne vont pas oublier leurs classiques. Les musiciens sont visiblement méga heureux d’être là et bien sûr, comme à chaque fois, c’est communicatif ! Le chanteur est un putain de frontman mais bon, les autres sont aussi tous des bêtes de scène ! Bref, un petit “Easy leavin” et c’est terminé. Sniff !
Pendant que ceux qui ont payé le supplément se dirigent vers le Magic Mirrors pour le show acoustique de BRIAN MAY et KERRY ELLIS, moi je me dirige vers le ravitaillement. Et c’est le cul dans l’herbe, devant un écran géant et non pas dans la Magic Mirrors serré comme des sardines par 40° que je vais assister au show… ou pas. Car honnêtement un cover band acoustique avec BRIAN MAY à la sèche pour reprendre “Dust in the wind” avec une chanteuse blonde (même si elle a une belle voix), ça fait quand même un peu light. Du style piano bar ou groupe de bar de plage ! Franchement, j’aurai eu les boules s’y j’avais payé en plus ! Surtout que la partie show électrique prévue avec du QUEEN a été un peu zappée…
Bref, passons et dirigeons-nous vers la grande scène pour être dans les premiers rangs pour FOREIGNER ! Pour moi, c’est un moment bizarre car je les ai vus plusieurs fois dans les années 80. Du coup, je ne reconnais plus LOU GRAMM… Normal, c’est plus lui au chant depuis longtemps, lool ! Par contre, je ne reconnais pas MICK JONES à la guitare ce qui m’inquiète un petit peu plus.
Le show commence à toute vitesse, enchaînant “Double Vision”, “Head Games”, “Cold as Ice”… Mais… Où il va, le chanteur ? Il saute dans la foule, se fait porter par le public ou nage dessus comme on veut pour aller grimper sur le poteau du chapiteau pendant que les musicos tapent le solo. Bon c’est pas tout là, mais maintenant, il va falloir revenir… Et il revient !
Moment d’émotion qui va lui permettre de récupérer avec “Waiting for a girl like you”. Arrivée de MICK JONES sur scène qui nous explique qu’il ne peut pas être là tout le temps car il est en convalescence, mais qu’il est épaulé par un guitariste qui est loin d’être manchot (et c’est pas non plus un pingouin !). Et là, la tuile ! Une putain de coupure de son totale. Moment d’angoisse : tout le monde se demande s’ils vont pouvoir re-jouer. Mais oui ! Au bout d’un moment ça repart ; trop fort les techniciens de Guitares en scène !
Bref, le concert continue avec les classiques du groupe (on ne va pas vous faire la set list non plus !) pour la plus grande joie des spectateurs présents qui ont littéralement rempli et même débordé du chapiteau ! Et putain, ils ont bien fait d’être là car ce soir FOREIGNER nous a vraiment délivrer un concert de rock burné.
Et ouais, contrairement à d’autres groupes des années 70/80, FOREIGNER continue à faire de la musique comme on l’aime !
Bon, on passe sur la scène village où nos amis suisses de SHAKRA entrent sur scène. Ca démarre sur les chapeaux de roues ! Les morceaux de SHAKRA tapent autant sur scène que sur CD. Le nouveau chanteur a vraiment une putain de voix et il assure le show même si perso, je trouve qu’il manque du charisme un peu nécessaire pour le hard typé FM. Bref, ça fait quand même du bien de les retrouver sur scène et c’est de toute manière une belle façon de clôturer le festival pour moi.
En effet, demain c’est MARK KNOPFLER mais les places ayant été intégralement vendues dès l’annonce du concert, je n’ai pas pu en avoir une. A vrai dire, je ne suis même pas persuadé que j’aurais couru le risque d’être déçu en venant voir MARK KNOPFLER sans DIRE STRAITS..
BILAN DU FESTIVAL
Encore une fois, Guitares en scène se révèle un festival bien à part par sa programmation, son ambiance, par le fait aussi que c’est un festival à taille humaine.
Cette année mes coups de coeur sont : ULI JON ROTH toujours là, méga prestation de POPA CHUBBY et d’URIAH HEEP, gros show de FOREIGNER, et une putain de méga baffe avec la jam. Autant j’avais été dur avec STEVE MORSE l’an dernier pour la prestation du G3, autant cette année, il m’a scotché ! S’il pouvait toujours m’accrocher comme ça, ça m’irait bien !
Voilà. Maintenant c’est le moment de remercier.
On remercie le festival pour son organisation, sa super équipe de bénévoles, un peu aussi pour l’organisation et la programmation de la Magic Mirrors qui a été beaucoup mieux gérée que l’an dernier.
Un méga merci à Pierrot et Karoll, nos anges gardiens, sans qui ce report n’aurait pas pu être fait pour leur gentillesse !
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- Marc Fortunato guitariste bassiste