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MAIDAVALE @ le Brinc de Zinc – 16 février 2018

Report by SEB 747

Les semaines s’écoulent et ont tendance à se ressembler. Déjà plus de la moitié du mois de février est passé et le temps file aussi vite qu’une lettre à la Poste. Qui a dit lentement ?

La neige est dans les montagnes, la pluie dans les plaines, le temps est maussade et prévu tout pourri jusqu’en fin de semaine. Enfin bref, pas de quoi avoir la banane. Ou peut-être que si, étant donné que des suédoises de MAIDAVALE passent au Brin de Zinc ce soir. Alors, go fast comme dirait VULCAIN, et direction Barberaz pour un nouveau concert !

La neige annoncée pour la fin de semaine ne s’est pas manifestée, et le temps apocalyptique attendu n’est pas venu. D’un côté, vu ce que je m’apprête à aller voir, l’apocalypse n’est pas vraiment faite pour ce style musical. Arrivé sur place, il y a moins de monde que la semaine précédente. Pour trouver où se garer, c’est assez simple. Ouf, vu qu’ils ont tendance à commencer à l’heure au BDZ et que je suis juste dans les temps, cela tombe bien !

Mais au fait, MAIDAVALE, c’est quoi MAIDAVALE ? A part bien-sûr le nom d’un quartier du centre de Londres. Venues de Fårösund, une petite localité de 800 habitants se situant au nord de l’île de Gotland dans la mer Baltique, MAIDAVALE c’est quatre suédoises qui jouent dans un style musical qui s’étend du début des années 60’s à la fin des années 70’s. Mais le tout avec un son moderne du blues d’origine. J’ai hâte de voir ça !

Le temps de rentrer dans la salle, le constat est le suivant : il y a beaucoup de monde. C’est tout de même respirable ce qui est une bonne chose, contrairement à samedi dernier. Pas de première partie ce soir, ce qui permet de prendre le temps de papoter entre copains et copines. Ah, mais c’est bien beau de passer du temps à discuter, seulement nous encombrons le devant de la scène et nos copines suédoises ne peuvent pas y accéder. Oups, désolés.

MAIDAVALE @ le Brinc de Zinc – 16 février 2018

Passé ce petit inconvénient, les filles, humbles et discrètes au possible, s’installent sur le parterre du Brin de Zinc. Une grande batteuse brune qui va se cacher derrière ses fûts, une petite guitariste blonde, une grande bassiste rousse, toutes les couleurs de cheveux sont présentes. Tiens, ils n’ont pas de chanteuse ? Ah si, une brune (encore) de petite taille, cheveux de jais descendant au-dessus des épaules et habillée tout en noir qui se positionne dos au public. Je n’avais pas fait attention. Il faut préciser, qu’il y a peu de lumières ce soir. Alors, tout de noir vêtue et sans éclairage, difficile de la voir. Lol.

Les MAIDAVALE font leurs derniers réglages et c’est parti. Dès les premières notes de “Walk In Silence”, la magie opère et nous voilà projetés corps et âme dans leur univers.

Le vrombissement de la guitare, tel un bourdon qui cherche à sortir d’une maison par une fenêtre fermée, la rythmique hypnotique basse/batterie combinées, tout cet enchevêtrement musical fait des malheurs. Je dodeline de la tête, je sens un gros trip me prendre au cerveau, la fumée qui sort de la machine à fog me fait partir dans des contrées lointaines…

Wahou, j’ai l’impression d’être à Woodstock en plein mois d’août 1969. Et c’est Janis JOPLIN qui joue sur scène. Génial ! Bon, j’étais beaucoup trop jeune pour être sur place, du coup la réalité me fait redescendre sur terre, et je me réveille devant nos suédoises qui jouent devant moi. Remarque, c’est franchement excellent !

MATILDA ROTH, chanteuse aux pieds nus, habillée tel une sorcière toute droit sortie d’un conte de Grimm, nous prend totalement au dépourvu. Elle vit ses paroles et danse pendant qu’elle ne chante pas, des chorégraphies dignes des années 60. Lorsqu’elle ne hurle pas des cris stridents loin de son micro. C’est complètement démentiel ! Elle a une voix d’une justesse insolente.

Le seul problème, c’est que vue la bougeotte dont elle fait preuve, il est difficile de faire une bonne photo. Lol. En plus, la machine à fog qui m’a fait délirer tout à l’heure, refait son apparition. Cela renforce le côté immatériel des morceaux mais nous empêche d’admirer correctement la prestation des musiciennes. Note pour moi-même : OK, il faudra que j’examine ce qui sort de cette machine. Mdr.

Le groupe capture rapidement son public avec son ambiance lourde et psychédélique pendant que les rythmiques roboratives de la première partie du set – légèrement déstabilisante mais convenant parfaitement au style pratiqué par ces quatre musiciennes – déboîte un public qui reste béat d’admiration. Par certains moments, le groupe me fait penser à LED ZEPPELIN. Au féminin, bien-sûr ! La solide section rythmique composée de la belle rousse, LINN JOHANNESSON à la basse, et de la non moins élégante JOHANNA  HANSSON derrière sa batterie, laisse beaucoup de place à la remarquable SOFIA STRÖM et sa guitare teintée blues.

L’ajout du chant puissant et charismatique de MATILDA, ses danses, ce son hypnotique et psychédélique, font de MAIDAVALE un groupe détonnant. On en prend plein les yeux et les oreilles.

SOFIA nous hypnotise avec ses riffs tout droit sortis de nulle part, jouant régulièrement de ses pédales de distorsions comme un gamin avec son nouveau jouet. Elle impressionne autant que MATILDA qui nous embarque avec sa voix teintée de spleen, ses envolées agressives et ses danses dans la plus pure tradition de la scène rock beatnik. Quand je vous disais que j’étais parti à Woodstock ! La frappe puissante de JOHANNA remue plus d’un quidam. LINN, très discrète sur le côté droit de la scène, fait sortir des infrasons de sa basse sous les coups répétés de JOHANNA.

Le souffle et l’énergie des suédoises ne se perd à aucun moment. Le groupe maîtrise parfaitement le style malgré une timidité éthérée apparente. MATILDA alterne parfois entre le micro, les maracas et les périodes de transe lors des phases instrumentales. Tout le monde semble heureux et content de leur prestation.. Bref, le quatuor suédois envoûte toute la salle !

Les MAIDAVALE quittent la scène mais, comme tout le Brin de Zinc en veut encore, elles remontent sur les planches pour nous jouer un dernier titre non noté sur la set list : “The Greatest Story Ever Told”. Ce morceau vous prend aux tripes et ne vous lâche plus, comme quasiment tous les titres joués ce soir. Il n’y a pas de gros riffs qui tuent ou de shreddeur fou, mais du spleen qui vous remue les viscères et vous ramollit le cerveau. Trop fort ces filles !

La vague revival 70’s ne semble pas s’estomper avec nos nouvelles copines suédoises. Elles perpétuent le style comme il se doit et enchaîneront probablement dates, tournées et bonnes impressions pour les aficionados du style.

Merci au Brin de Zinc et sa programmation toujours variée qui nous fait découvrir des groupes dont nous aurions à peine soupçonner l’existence.

MAIDAVALE @ le Brinc de Zinc – 16 février 2018

CHAIN AND THE GANG @ la Tannerie – Bourg en Bresse

Allez les affaires – ou plutôt les concerts – reprennent. Je suis content parce que j’étais limite dépression, moi ! Bon, ce soir c’est direction la Tannerie à Bourg-en-Bresse pour une soirée garage. Heu oui, je ne déconne pas. Il y en a qui sont ouverts plutôt du côté extrême de la force, moi c’est plutôt du côté 70. En plus, CHAIN AND THE GANG est le groupe qui monte dans le petit monde du garage. Et si Rock ‘n’ Folk leur a fait deux pages, je peux bien me déplacer pour voir ce que ça donne !

Heu, vu le nombre de voitures sur le parking, je pense qu’on ne va pas être serrés. C’est vrai que ce n’est pas forcement un style qui déplace les foules et vu l’engouement des gens en ce moment à venir découvrir les groupes, je ne suis malheureusement pas étonné.

LA DEGUSTACION @ la Tannerie – Bourg en Bresse

Bon j’arrive un peu en retard. Eh non, je n’ai pas loupé le groupe de première partie vu qu’il n’a pas commencé ! Encore une fois, j’ai bien bossé mon dossier, je n’ai aucune idée du groupe qui ouvre. Si, je peux vous dire que c’est un trio car ils sont trois, qu’ils sont espagnols et qu’ils s’appellent la DEGUSTACION.

… Et que ces mecs sont carrément barges. C’est des fous mais de vrais fous furieux ! Ils sont expressifs, carrément barrés comme leur musique. C’est fun, festif et comme je ne m’y étais pas préparé, je prends une mega tarte ! Ils nous donnent envie de bouger, de s’éclater avec eux. Leur musique punk-rock, limite surf, est mega festive et pleine de délires, eh bien ça fait son effet ! On n’est peut être pas beaucoup mais ceux qui sont là en profitent un max.

Tiens, je viens de comprendre le nom du groupe. En effet, le chanteur fait descendre dans le public deux énormes plats de tapas pour la dégustation, plats de tapas qu’ils ont fait eux-mêmes, excusez du peu !

C’est dingue ça, je crois que c’est la première fois qu’on me fait le coup. Mais ils ont tout compris car ils connaissent l’adage qui dit  que ventre affamé n’a pas d’oreilles !

Eh oui, on se croirait à Barcelone, c’est la fête. Moi, je n’y crois toujours pas. Du coup, ça me fait penser aux ramblas et à la fiesta donc forcément, quand les lumières se rallument et que je me retrouve à nouveau à Bourg-en-Bresse, ça me fait un choc thermique !

Franchement, j ai vraiment apprécié ce groupe et passé un excellent moment.

CHAIN AND THE GANG @ la Tannerie – Bourg en Bresse

Le temps de vérifier dehors qu’on n’a pas le temps qu’il y a à Barcelone, on va changer d’ambiance avec CHAIN AND THE GANG. Alors au début, j’ai cru qu’ils s’étaient tous dépêchés et qu’ils étaient tous venus en pyjamas panthère ou léopard comme vous voulez, enfin une bête à taches. Mais en y regardant mieux, ce sont bien des costumes ! Les filles et le garçon (eh oui, c’est un malin, il n’a pris que des filles avec lui, le chanteur) sont dans la même tenue.

Bon d’entrée de jeu, l’ambiance n’est plus la même. Là, on est vraiment dans du rock garage ancré 70 avec un chanteur qui est un mélange hybride de MICK JAGGER, IGGY POP et JAMES BROWN. Il saute, se roule par terre, descend de la scène pour aller dans le public, remonte sur scène. Il est méga expressif, pour ma part limite caricature.

CHAIN AND THE GANG @ la Tannerie – Bourg en Bresse

En contraste flagrant – et je pense probablement voulu – avec ses musiciennes (la bassiste, la guitariste et la choriste) qui elles sont statiques et inexpressives. Il n’y a que la batteuse qui s’éclate et fait des sourires.

Musicalement, ben j’ai l’impression que le monsieur a pris un acide dans les 70 et qu’il n’en est jamais redescendu.

Sinon, c’est bien fait, bien joué mais forcément un petit peu trop garage 70 pour moi. Bien-sûr, je ne vais pas jouer les vierges effarouchées qui découvrent le loup. On ne m’a pas menti, on ne m’a pas forcé. Je voulais voir, j’ai vu. Mais c’est vrai que plus le concert avance et plus en regardant le chanteur je pense à SPINAL TAP, ce qui n’est pas forcément l’avis du public présent qui, en connaisseur du genre, semble apprécier le show.

Bon, après le rappel, je pense que je suis fatigué et que je vais rentrer me coucher. Je ne regrette absolument pas de les avoir découverts car effectivement ils ont un truc à eux et qu’il est toujours intéressant de découvrir un groupe comme ça. Je comprends pourquoi Rock ‘n’Folk a craqué sur eux et je comprends aussi que j’ai des critères différents des leurs ! Mais bon CHAIN AND THE GANG est vraiment le genre de groupe pour les Inrockuptibles ou le live de CANAL +, mais pour moi il manque un je ne sais quoi… Et en tout cas, ça n’y est pas.

Voilà, ma soirée dans le monde du rock garage se termine et bizarrement, je pense avec le temps plus me souvenir de la DEGUSTACION que du groupe principal.

C’est dingue quand même, j’ai envie d’une paëlla.

Merci la Tannerie !

CHAIN AND THE GANG @ la Tannerie – Bourg en Bresse

VITAL BREATH – Photo by Web O Zen Communication

Comme je n’avais pas pu leur faire l’interview lors de leur release party au Jack Jack, je n’allais pas laisser passer une nouvelle fois l’occasion de vous faire mieux découvrir les VITAL BREATH.

Intervieeeew !

Interview réalisée aux Arts dans l’R de Peronnas (Ain)

 

ÖBLIVÏON

Cette fois-ci c’est dans la boîte ! ÖBLIVÏON a eu la gentillesse de m’accorder une interview entre les balances et leur concert aux Arts dans l’R. 
Je suis vraiment content d’avoir pu la faire car si un groupe était attendu avant la sortie de leur album, c’est bien eux ! 

Interview réalisée aux Arts dans l’R de Péronnas (Ain)

 

 

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