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Bon, pendant que bon nombre de copains et copines prennent la direction du Stade de France pour le concert des GUNS ‘N’ ROSES version reformation (STEVE ESTATOF, si tu me lis), moi je prends la direction de la montagne et plus exactement de La Roche-sur-Foron. Heu, pour une fois, ce n’est pas pour aller voir BLACKRAIN, mais pour le Roche’n’Roll Fest. Ce festival se tient depuis trois ans à la même époque, mais je n’ai pas pu me rendre aux deux précédentes éditions cause départ en vacances et risque d’arrachage de mes yeux à moi par ma chérie adorée si je persistais. En plus, cette année, non seulement c’est possible mais l’affiche sur les deux jours me branche vraiment. Je suis donc aux taquets.

Bon, comme ce n’est pas sur la route des plages, je n’ai pas de difficultés particulières. Petite pause au point de base des deux jours et, vous n’allez même pas y croire, je suis en avance !… Même s’il a fallu comprendre où on pouvait se garer !

Je découvre enfin le site. C’est très grand (c’est un stade en même temps !), avec deux scènes côte-à-côte, ce qui augure normalement de changements de plateaux très courts. Vu le nombre de groupes qui doivent passer chaque soir, ça ne paraît pas con ! Et vue la chaleur même à cette altitude, ça paraît encore moins con de ne pas avoir beaucoup de chemin à faire. Important à signaler, pour un fest gratos, le prix des boissons et de la nourriture ne sont vraiment pas excessifs. C’est peut-être un détail pour vous mais pour moi, ça veut dire que je vais dépenser moins de sous… Heu… d’accord, chérie, ça me fera plus de sous à dépenser dans le merch’ ! CQFD !

MATE’S FATE

Ca doit être la proximité avec la Suisse, ou l’esprit helvète qui est passé par là, car le fest commence à l’heure.

Ce sont les lyonnais de MATE’S FATE, gagnants du tremplin, qui ouvrent ce festival. Il est content le Rickou, c’est du metalcore ! Donc je pense que j’ai tout dit, hein ? C’est un jeune groupe, ils font un style que j’apprécie beaucoup (uh uh !) et en plus, le public n’est pas forcément bien arrivé. Tiens, le batteur me parle… Allez faisons travailler la mémoire super-active de Ti-Rickou. Et c’est Ti-Rickou qui gagne une tringle à rideaux ! C’est NICOLAS AMMOLLO, le batteur des excellents BACK ROADS qui est derrière les fûts. Bon, j’avoue, j’ai un peu triché, c’est lui qui me l’a dit après !

Je remarque que le son est bon mais fort. Vue l’affiche de la première journée, je pense que ça promet !

NOW OR NEVER

Allez, il est temps d’aller faire un petit glouglou avant l’arrivée du premier groupe que je veux voir ce soir : NOW OR NEVER. Et pourquoi je veux vraiment les voir ? Parce que, tout simplement, je ne les ai pas revus depuis qu’ils ont changé de bassiste. C’est désormais mon copain, le célèbre ABEL CABRITA, qui a le poste. De toute façon, je n’avais pas le choix car il m’avait encore menacé de ne pas jouer si je ne venais pas ! J’espère qu’il me menacera toujours s’ils vont faire une croisière sur un bateau-concert dans les Caraïbes !

Je suis un peu inquiet car JO AMORE, le chanteur, a été hospitalisé il y a quelques jours et donc qu’il soit là, c’est déjà presque miraculeux. Mais bon, la volonté de JO à ne pas louper un concert est un bon moteur. Bon allez, d’entrée de jeu, je vais être rassuré, je ne l’aurais pas su, je ne m’en serai pas aperçu. Il est comme un Jack in the box. Dès qu’il est sur scène, il faut qu’il bouge ! En plus ce soir, il va même nous la jouer JOEL de AIRBOURNE, en grimpant sur les pylones de la structure métallique qui soutiennent la scène pour aller voir en hauteur quelle vue on a ! Le public qui commence à arriver en nombre est enchanté.

NOW OR NEVER

NOW OR NEVER

Son compère RICKY MARX est aussi impressionnant en termes de présence scénique et notre copain ABEL est parfait pour compléter les deux compères. ABEL, dans la famille “je fais le show”, eh ben, je voudrais le fils ! Heu, ABEL tant qu’à faire le show, fais attention où va ta basse parce que si elle atterrit encore une fois dans la tête de JO, il ne sera peut-être pas content à tous les coups… Et si tu l’assommes vraiment, tu vas être obligé de chanter, mdr !

Au niveau de la setlist, on va avoir droit à des morceaux de NOW OR NEVER, of course, de l’ancien groupe de RICKY, c’est-à-dire PRETTY MAIDS et bien-sûr de l’ancien groupe de JO AMORE – qu’il ne nommera pas –  NIGHTMARE. Moment un peu tendu car NIGHTMARE nouvelle formule passe deux groupes après. Et c’est vrai qu’un morceau de NIGHTMARE avec JO qui chante, même si ce n’est pas sous le nom de NIGHTMARE, eh ben forcément ça le fait.

Enfin bref, NOW OR NEVER est vraiment excellent en live et du coup, leur prestation me paraît vraiment trop courte. Il n’y a pas qu’à moi que ça paraît court, JO et les siens ont du mal à quitter la scène. Ils profitent du dernier moment de leur présence sur scène pour faire rapprocher tout le public pour faire une photo et garder un souvenir de ce moment. Première grosse baffe de ce festival.

DUST IN MIND

Moment de détente de courte durée. Juste le temps de re-boire un peu d’eau. Non, non, je ne goutte pas au breuvage houblonné vert (mais il y en a qui le goûte pour moi !). Ca me laisse quand même le temps de retrouver mes deux acolytes Steve*74 et Seb 747. W.T.R. est dans la place et en force ! En plus, je dois avouer que je compte sur Seb pour faire le report des derniers groupes de la soirée qui, je le sais par avance, risquent d’être trop violents pour moi !

Bon allez, c’est parti. Vu qu’on parlait des groupes un peu violents, c’est DUST IN MIND, un groupe de metal strasbourgeois, qui arrive. Tiens, c’est bizarre, je m’attendais à un style un peu plus agressif. La chanteuse chante en chant clair et il n’y a pas beaucoup de voix growl. C’est plutôt bien fait.

JENNIFER, la chanteuse, a une bonne présence scénique. En plus, elle est plutôt agréable à regarder et je vous avoue que ça me change des barbus chevelus.

Leurs morceaux passent vraiment bien en live même si, comme je le disais au début, le son est fort. Une découverte totale pour moi qui ne me fait pas dresser les cheveux sur la tête, c’est plutôt une bonne nouvelle !

NIGHTMARE

Petite pause très courte vu que le changement de plateau fait à peu près dans les cinq minutes. Je prends le temps d’observer le site qui s’est fortement rempli, mais il est assez difficile de savoir combien on est car les gens cherchent l’ombre. On en voit pas mal sur les côtés dans la pelouse ombragée… ou dans les files d’attente pour les stands de ravitaillement ou dans les files pour les tickets de bar !

Allez, NIGHTMARE va nous regrouper une très grande partie de ce monde devant la scène car c’est parti ! Voilà le deuxième groupe que je voulais absolument voir sur cette journée car, lui aussi, a subi des changements de personnel. Depuis l’arrivée de MAGGY LUYTEN à la place de JO au chant et du batteur qui remplace DAVID AMORE, je ne les ai pas vus en live. Tiens, ils ont changé MATT ! Ah non, il s’est fait couper les cheveux, j’ai eu peur, lol !

Bon, NIGHTMARE a subi une cure de rajeunissement et d’entrée de jeu, je sais que ça va me plaire. Leurs nouveaux morceaux sont effectivement différents de ce qu’ils faisaient avant mais c’est très efficace. MAGGY a une superbe voix et scéniquement elle assure. MATT ASSELBERGHS court de partout, YVES CAMPION semble avoir trouvé un nouveau souffle. Le NIGHTMARE nouveau est un très bon cru.

NIGHTMARE

NIGHTMARE

Personnellement, je suis vraiment content de les voir en live. OLIVIER CASULA, le nouveau batteur est très bien et on ne peut que constater que c’est vraiment un gros cogneur. Avec les autres membres du groupe c’est, du coup, très homogène. Allez, je viens de me prendre ma deuxième tarte du fest.

NIGHTMARE va aussi faire une petite photo souvenir avec le public avant de quitter la scène. Décidément, ce soir les musiciens sont vraiment très heureux de jouer et n’ont pas envie de partir. Il faut dire qu’on est vraiment dans une mega ambiance. Le public est venu pour écouter les groupes, pas pour se faire voir ou pour foutre le barouf donc effectivement l’ambiance s’en ressent. Ce serait top que ce soit toujours comme ça !

Allez, encore une fois, la pause sera de courte durée. Heu, dès le début de VOICE OF RUIN, je vais vraiment la trouver trop courte, moi ! Parce que là, on est dans ce que j’attendais et que je redoutais : du brutal ! Et en plus, comme je l’ai répété tout au long de ce report, le son est méga fort. Je vais donc trouver le temps très très long.

VOICE OF RUIN

Alors, je comptais sur Seb 747 pour en faire le report car je pensais qu’il serait plus à même que moi de chroniquer ce style on va dire… musical mais le fourbe s’est lâchement désisté. Il faut même dire qu’il s’est réfugié encore plus loin que Steve*74 et moi. Donc je vais essayer d’être impartial.

Les musiciens sont vraiment dans leur truc, ils ont envie de jouer, ils aiment ça, ils ont envie d’être violents et puissants et ils y arrivent très très bien ! La partie du public qui n’est pas parti au fond du site a l’air d’apprécier. En plus, ils font le premier wall of death du fest. Moi évidemment, je trouve que musicalement, avec la puissance sonore, ça fait un peu brouillon et que le chant – que ce soit en growl ou en voix en peu plus claire – m’est autant supportable que de la techno. Ne me jetez pas de cailloux, ce n’est que mon avis et mon goût personnel. Ca ne remet pas en cause la qualité des musiciens.

Je décide donc d’en profiter pour faire une interview de NO OR NEVER. J’ai dit essayer car, même à l’autre bout du site en zone VIP, ce n’est pas possible, on ne s’entend pas. Donc du coup, vous n’aurez pas d’interview de JO AMORE pour NOW OR NEVER. Je ne suis même pas sûr qu’à un kilomètre du site, on aurait pu la faire, lol !

Bon, ça y est, VOICE OF RUIN en a terminé. Pour moi ils viennent de faire un exploit car vu le nombre de concerts que j’ai à mon actif, on est dans les rares fois où j’ai regretté de ne pas avoir de bouchons d’oreilles. Brrr, j’en suis encore tout stressé !!

JINJER

Allez, ça va être le moment pour JINJER de monter sur scène. Même si je sais qu’ils ne font pas forcément dans la dentelle eux non plus, j’ai vraiment envie de voir ce que les ukrainiens donnent en live. Heu non, ce n’est pas forcément parce que la chanteuse est plutôt mignonne ! C’est juste parce que c’est un groupe qui fait beaucoup parler de lui en ce moment et que je suis curieux. En plus, je n’ai pas vraiment le choix car Seb a encore déserté et que Steve lui a emboîté le pas !

Bon, comment dire ? JINJER en live, eh ben, ça le fait. Les musiciens assurent vraiment scéniquement. C’est très bien fait et efficace. Après, si je ferme les yeux et qu’on me demande si c’est un garçon ou une fille qui chante, je vais être à mille lieux de dire que c’est une fille car lorsque TATIANA SHMAILYUK prend sa voix – growl de chez growl – c’est vraiment impressionnant de voir comment elle a la voix grave. Après, ils ne font pas que des morceaux avec une voix growl. Sur les morceaux plus mélodiques, sa voix me convient largement mieux. Mais quand même, visuellement quand elle se met à chanter en growl, je suis un peu comme devant le film l’Exorciste, j’ai l’impression qu’elle va avoir la tête qui se met à tourner toute seule !

Le public devant la scène s’éclate bien même si vue l’heure tardive, la foule s’est un peu clairsemée. Il reste quand même pas mal de monde sur le site. Bon il faut dire aussi que même s’il est plus de minuit et demie, on est très bien en T-Shirt, on a juste à peine frais !

Bon, j’ai voulu voir, j’ai vu. Même si pour moi ça n’a rien a voir avec le groupe d’avant, c’est quand même trop violent pour moi. Ti-Rickou trop vieux pour ces conneries-là !

JINJER

Même si je suis très curieux, je pense que j’ai atteint ma limite de résistance à la violence musicale pour ce soir. J’espère que je ne me trompe pas mais bon, je ne vais pas prendre le risque de rester pour HYBRID SHEEP le dernier groupe de la soirée. Je ne vais pas jouer les vierges effarouchées, je savais que la fin de soirée n’allait pas forcément me plaire. Et je suis déjà content d’avoir résisté aussi longtemps !

Allez, le temps de dire au revoir aux copains, aux gentils organisateurs, d’apprendre qu’on était un peu plus de 900 sur le site et je prends congés avec le sourire car pour une fois je sais que je n’ai pas deux plombes à me taper pour rentrer. J’ai hâte d’être à demain pour une affiche plus globalement dans mes cordes.

En tout cas, je ne regrette absolument pas de ne pas être monté à Paname dans la fournaise car ici, non seulement l’air est respirable, mais en plus l’ambiance est vraiment bon enfant et l’organisation est  irréprochable. En plus, l’équipe des bénévoles est vraiment aux taquets. Et pour ceux qui l’auraient oublié, le fest est totalement gratuit !

Un grand coup de chapeau à l’organisation et à demain les copains !

SILVER DUST

Report by SEB 747

Ce soir, et comme régulièrement depuis quelques temps, je me dirige vers la Confédération Helvétique. Il va de soi qu’habiter à côté d’une frontière n’est pas donné à tout le monde, et c’est la raison pour laquelle, lorsqu’un groupe susceptible de m’intéresser se profile à l’horizon, je n’hésite pas une seconde.

Mais pourquoi, me diriez-vous, faire quatre heures de route aller/retour pour aller à un concert ? Déjà parce que : « Quand on aime, on ne compte pas », et ensuite… parce que c’est gratuit !

Et pour aller voir quoi, d’abord ? Je vous le donne en mille, encore un groupe suisse, les SILVER DUST !

Ca fait plusieurs mois que je perçois que ce groupe, originaire d’Ajoie dans le Jura suisse, à tout pour plaire. Ils ont des gueules et un look d’enfer, ils ont un marketing dantesque et j’en entends souvent le plus grand bien. Cependant, je ne connais pas du tout leur musique. Je jette donc un œil vite fait bien fait sur le net et ma curiosité est encore attisée par ce que j’entends… D’où l’idée de moins en moins saugrenue de faire deux heures de route pour en savoir plus !

Parti de bonne heure sous un soleil chaleureux, je me dirige vers le sud de la Riviera vaudoise, en compagnie de mon compère Steve*74. Arrivés sur place, nous cherchons le lieu. Sans GPS, quoi de mieux que de demander son chemin aux passants. Manque de bol, les gens ne connaissent pas le nom de la place où doit se dérouler le concert. Damned, on va encore rater le début du concert ! Alors, direction la gare car, comme tout le monde le sait, quoi de mieux qu’un chef de gare pour nous indiquer le chemin ? Celui-ci, nous explique, avec un bel accent suisse, que nous sommes juste à côté. Cool, pour une fois, nous sommes en avance. Et en plus, cerise sur le cake – comme dirait Ti-Rickou – la scène se situe face au lac Léman. Que demander de plus ? Une petite visite du centre de la ville s’impose, mais il n’y a pas photo, la vue sur le lac est de loin la plus belle.

SILVER DUST

Trêves de bavardages, il est temps de parler métal !!! 

SILVER DUST a vu le jour en 2013 et a sorti son 1er album la même année. Trois ans plus tard – et un changement de la moitié du line-up après – ils sortent leur second album “The age of decadence”. Dans la foulée ils décrochent une tournée européenne de deux mois, en première partie de LORDI.

Ce soir, le groupe fête la rediffusion de leur dernier opus mais cette fois-ci sur tout le continent européen, ce qui est une première pour un groupe ajoulot. Peut-on faire mieux, on se le demande. Il y aurait à la clé une success story que ça ne m’étonnerait qu’à moitié, lol !

Sur la scène, je découvre un décor qui, tout de suite, m’interpelle. Il y a pas mal d’accessoires extra-musicaux et même un miroir. C’est à la fois bizarre et surprenant cette histoire. Je remarque que les spectateurs qui attendent au bord de la scène ont quasiment tous un T-Shirt du groupe. J’ai comme l’impression de me sentir à part, moi !

SILVER DUST

Une intro inquiétante démarre et comme par magie le miroir sur le côté de la scène s’allume. Une vidéo démarre sur une porte qui grince et des bruits de pas. Et là, une femme, tout de noir vêtue apparaît sur scène. « What the Hell ? », perchée sur des plate boots, elle porte un voile de deuil et tient une rose noire à la main ! En plus, elle est maquillée comme un soir d’Halloween, voire un black métalleux. Heureusement qu’il fait encore jour car, pour les âmes sensibles, ça pourrait être flippant ! Mdr.

Ah, les musiciens montent enfin sur scène, nous sommes sauvés ! Quel look ! C’est d’enfer ! Je suis tout de suite conquis.

“Welcome”, le tout premier morceau de cette fresque attaque d’entrée de jeu par un gros growl des familles. « Aargh ! Dans quel monde suis-je tombé ? ». Ouf, ça continue avec une voix normale. Bon sang, elle est complètement incroyable cette voix et ce morceau est absolument génial ! Dès les premières notes du set, nous sommes plongés dans un univers où le mystique et l’intemporel s’entremêlent. Il y a une interaction avec le miroir qui augmente l’impression d’entrer dans un monde sombre et étrange. C’est très bien fait.

SILVER DUST

“So let me now” résonne sur la place. Avec toujours cette interaction avec le miroir. Nous sommes plongés dans l’univers inquiétant des jurassiens. Leur musique est monstrueuse. Même les hurlements d’outre-tombe qui d’habitude me rebutent, m’attirent sur ce coup-là. Je ne suis pas le seul d’ailleurs, car des hannetons, dérangés par le bruit, s’invitent sur scène et dans le public !!

Par moments, la voix de LORD CAMPBELL – le chanteur, vous vous en serez doutés – se fait grave et par moments, il nous ressort une voix aiguë et ultra-mélodique sortie d’on ne sait où. C’est vraiment phénoménal.

Le dark métal à l’univers très baroque de SILVER DUST me fascine. L’inspiration de l’univers décalé de TIM BURTON est ici très présente. Ça part dans tous les sens. C’est même plus qu’excellent. J’adore ! Perso, je suis devenu fan. Par moment, on croirait entendre du QUEEN. Un FREDDIE MERCURY qui aurait décidé de pousser des growls. Je vous le garantis, c’est très étrange.

SILVER DUST

Les morceaux phares de leur dernier album s’enchaînent avec ceux issus de leur 1er opus. Et ça le fait grave. J’ai de plus en plus l’impression que l’histoire que le groupe nous raconte m’entraîne dans un univers sombre et inquiétant. Et voici “Heaven knows” suivi de près par “The age of decadence” avant d’enchaîner sur “My heart is my savior”. Que d’excellents titres, avec toujours ce pendant avec les vidéos diffusées sur le miroir et la comédienne qui, habillée de façon différente à chaque fois, interagit avec LORD CAMPBELL.

L’histoire est prenante. Les growls reviennent avec parcimonie dans les titres des jurassiens, mais ils ne sont jamais pénibles. Ils renforcent les morceaux.

Tiens, mais c’est la “Toccata” de BACH qui est jouée sur la vidéo ! Une organiste apparaît sur le miroir. Masquée, elle invite LORD CAMPBELL à la suivre. Celui-ci s’empare alors d’une belle guitare et reprends la mélodie avec vigueur. C’est à un combat épique auquel nous avons droit. Le chanteur guitariste faisant preuve de tous ses talents pour reprendre les mélodies de l’étrange organiste. D’ailleurs durant son solo, LORD CAMPBELL nous fera un petit “Eruption” (oui, oui, le légendaire solo d’EDDIE VAN HALEN !) et nous sommes à la limite de la perfection. C’est super chouette et le cadre est idyllique. Le coucher de soleil sur le lac renforce cette sensation. Le côté théâtral du groupe est fascinant. On s’y croirait !

SILVER DUST

Les morceaux s’enchaînent et LORD CAMPBELL alias KIKI CRETIN, l’âme du quatuor, en super frontman qu’il est, fait mettre son public à genoux. Celui-ci s’exécute de bonne grâce et sans se faire prier. Et voilà que notre chanteur décide de descendre de la scène pour faire chanter les spectateurs. Il court comme un lapin à la rencontre de son public. C’est génial cette ambiance !

Chaque musicien a droit à son solo mais, comme le côté théâtral est toujours présent et que les musiciens sont très impliqués, on ne s’ennuie pas une seule seconde. TINY PISTOL, au look hipster, est un super gratteux. Ses riffs sont majestueux. D’une fluidité excellente, ils enrichissent les morceaux du groupe. KURGHAN, grand bassiste par la taille et le talent, est un sérieux headbanger. Il a dû se faire greffer un cou de taureau pour pouvoir faire l’hélicoptère ainsi. Sa basse mise en avant sur les morceaux renforce le côté sombre de leur musique. Mr KILLJOY, le batteur, a des faux airs d’Oncle Fétide de la famille Adams, mais c’est un sacré frappeur. C’est sa batterie qui doit être heureuse. Il joue avec ses baguettes, les faisant tournoyer régulièrement entre ses doigts à une vitesse folle. C’est un grand showman. Plein de grimaces, il exhorte le public en n’hésitant pas à se lever de derrière ses fûts et en haranguant son public. Autant que LORD CAMPBELL qui nous conte son histoire. Et en plus, il joue avec un doigt cassé !

SILVER DUST

SILVER DUST met un point d’honneur à présenter un véritable spectacle théâtral à chacun de ses concerts parait-t-il. Je confirme, ils arrivent même à vous faire entrer complètement dans leur univers.

Tiens, ils nous font une partie acoustique. Ce moment est bienvenu et nous permet de respirer. Il embellie parfaitement leur histoire.
« Il est temps de fermer notre univers » nous dit LORD CAMPBELL. « Nous vous y avons invités et il est temps d’en sortir ! ».

“Ave Satani” commence et la comédienne revient sur scène, menée à la baguette par LORD CAMPBELL qui, tenant un livre en ses mains, répète une litanie. Malheureusement, celui-ci perd son combat. Qu’est-ce que ce jeu de comédiens est bien trouvé ! Je l’ai dit, et je le redis, on ne s’ennuie pas une seule seconde !

« Je suis fan de mes musiciens. Ils sont exemplaires, les meilleurs pour SILVER DUST. » nous clame LORD CAMPBELL après nous les avoir présentés. Entièrement d’accord. Il y a une incroyable osmose entre ces quatre compères !

SILVER DUST

Le solo de TINY PISTOL s’achève et c’est sur “The judgment day” que ce termine cette histoire. Enfin pas complètement. LORD CAMPBELL, KURGHAN et TINY PISTOL délaissent leurs guitares pour des fûts à la TAMBOURS DU BRONX. Chose peu commune dans les groupes de métal, ils finissent en faisant tous les trois des percussions sous les coups de butoirs de Mr KILLJOY. Ça sonne super bien et en plus, ça donne un côté kitch à l’ambiance. L’histoire se clôture de façon insolite, mais comme le groupe n’est absolument pas commun, alors, ça le fait grave !

Un conseil, si vous aimez le côté théâtral à la POWERWOLF, par exemple, et que des growls, utilisés avec parcimonie, ne vous effraient pas, n’hésitez pas une seule seconde à aller voir SILVER DUST, vous ne serez pas déçus !

Dès la fin du concert, le public se rue sur le merchandising du groupe. Les musiciens se prêtent plus que volontiers à prendre des photos, signer leur CD et discuter avec les gens. LORD CAMPBELL a beau être un personnage fascinant sur scène, tout comme ses trois autres camarades, il est d’une humilité rarissime et très à l’écoute lorsqu’on discute avec lui. Pas de grosse tête pour ces musiciens, trop contents de partager avec nous leur passion musicale.

Il est l’heure de dire au revoir, en assurant aux SILVER DUST que nous reviendrons les voir une prochaine fois. Ce n’est pas qu’il soit tard – la nuit vient à peine de tomber – mais le ciel en revanche a décidé de se noircir de plus en plus. Donc méfiance. Et puis, il faut le dire, il nous tarde d’écouter “The age of decadence » sur la route du retour !

SILVER DUST

STEVE ESTATOF

Bon allez, ce soir c’est direction Rillieux la Pape (juste à côté de Lyon pour les parisiens) pour un lieu que je vais découvrir, un bar-restaurant où est programmé un concert de STEVE ESTATOF. Non, non, je ne déconne pas !

Moi, ça fait déjà énormément de temps que je n’ai pas vu STEVE. Alors, quand j’ai appris qu’il faisait cette date pour rôder ses morceaux en vue d’une série de concerts et festivals et qu’en plus qu’il était accompagné de FABRICE DUTOUR (BACKROADS, ex-DYSLESIA) à la guitare, MARKUS FORTUNATO (MZ, FORTUNATO, OBLIVION) à la basse et de DAVID MISITI (ex-BIJOU) à la batterie, ma décision était prise, direction l’Aucase !

Euh.. même pas trop compliqué à trouver. Et donc je suis à l’heure ! D’entrée de jeu, avec les copains et copines à l’intérieur, je sais qu’on va être en config’ concert repet’ car ce soir on est entre nous. Bon bien sûr, il y a aussi quelques fans de STEVE qui n’auraient loupé ce moment pour rien au monde. Bon, même si le restaurant a été mis en mode concert, il n’y a pas de scène. Mais bon on s’en fout, on est venus pour écouter STEVE et ses copains !

MARKUS FORTUNATO (Steve Estatof and Friends)

DAVID MISITI (Steve Estatof and Friends)

On ne va pas attendre longtemps, ils démarrent. Et le premier truc c’est de voir MARKUS qui se demande comment il va faire pour bouger. C’est vrai qu’il n’a pas forcément l’habitude de devoir faire presque du surplace ! Bon STEVE, lui, n’a pas ce problème car de toute façon, il bouge de partout et que le manque d’espace ne lui pose pas de soucis.

STEVE nous annonce qu’on va avoir droit à un panachage de morceaux. La set list de ce soir sera composée en partie de compos de STEVE, de covers de morceaux qu’il aime bien, de covers que le public veut entendre de lui et de morceaux de son premier album. Cerise sur le gâteau, je découvre au long de la soirée qu’il y aura même des morceaux qu’il n’a pas joué en live depuis un bon bout de temps ! Bref, du vrai STEVE ESTATOF.

On va donc passer allègrement d’une reprise d’AXEL BAUER à “Ma vie devant toi”, aux GUNS ‘N’ ROSES, à du STING, etc.

FABRICE DUTOUR à l’habitude de jouer avec STEVE puisqu’ils ont fait le Seynod Voices ensemble et MARKUS s’en sort plutôt très bien… ce qui n’a rien d’étonnant. Je suis quand même mort de rire d’entendre MARKUS FORTUNATO jouer “Ca plane pour moi” de PLASTIC BERTRAND. Pas son répertoire habituel, lol !

FABRICE DUTOUR (Steve Estatof and Friends)

STEVE ESTATOF, comme à son habitude est aux taquets. Je disais au début qu’il trouvait toujours de la place pour bouger, ben oui. Il va même se rouler par terre. STEVE, il est comme ça, entier et vrai et c’est pour ça que je prends toujours autant de plaisir à le voir sur scène.

On n’aura pas de temps mort, le public refuse une pause.

Bon du coup, on n’aura pas de rappel. De toute façon, il fait méga chaud, Lyon est en passe de devenir une station balnéaire, lol !! On prend notre dose et on est happy ! C’est un genre de concert irréel mais carrément trop jouissif ! A bientôt les copains !

PS : pour ceux qui comme moi aiment STEVE ESTATOF, de nombreuses dates arrivent un peu partout…. mais bon pas le 7 juillet car il sera au Stade de France… Pas pour jouer mais pour le concert des GUNS ‘N’ ROSES !!! On est fan ou on ne l’est pas !

STEVE ESTATOF AND FRIENDS

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NEAL BLACK AND THE HEALERS

Je déteste ce genre de situation : détester est même un mot faible car aujourd’hui, j’ai prévu d’aller au Warmaudio voir un groupe de stoner speed rock que je n’ai encore jamais vu en live, ZEKE. J’étais super content quand j’avais vu la date et j’étais aux taquets… Mais ça c’était avant que le Hard-Rock Café de Lyon ne programme NEAL BLACK, un des guitaristes chanteur de blues-rock que je n’ai jamais réussi à voir en live !

Du coup, choix cornélien. Du speed rock ou du blues rock ? Mais bien blues quand même ! Bon, ZEKE… j’aurais bien la possibilité de les voir ailleurs à un autre moment. En plus, j’avoue que depuis que j’ai vu un concert au Hard-Rock Café, je n’ai qu’une envie, c’est d’y retourner !

Donc direction Lyon centre et je pense que je ne vais pas regretter mon choix du lieu ce soir car le mercure a allègrement flirté avec les 40 et du coup, je ne sais pas pourquoi, mais la clim’ du Hard-Rock  Café risque d’être appréciable !

Un jeudi soir, ça roule à Lyon et j’arrive presque pile poil à l’heure. Eh non, bande de mauvaises langues, je n’arrive pas à la bourre, je dis presque pile poil parce que je suis même (très) légèrement en avance ! Eh oui !

NEAL BLACK AND THE HEALERS

Et là, une surprise m’attend dans la salle, il y a des chaises. Ca plus un public… comment dire ?…. d’un certain âge voire d’un âge certain… (enfin bref, pas le public vestes à patches…), plus un piano sur scène, c’est le signe qu’on va plutôt être dans du blues que dans du blues-rock. 

Je n’en reviens pas de voir NEAL BLACK en live car NEAL BLACK c’est vraiment un personnage important dans le monde du blues, au même titre que POPPA CHUBBY, avec qui d’ailleurs il a animé des jam sessions aux Etats-Unis. Jam sessions où se pressaient les musiciens les plus chevronnés. Bizarrement chez nous, il n’a pas la même renommée que ses copains. C’est d’ailleurs encore plus bizarre quand on sait qu’il habite en France depuis quelques années.

Le concert commence et c’est confirmé, on est bel et bien en config‘ assise. Bon allez, ça part quand même sur un morceau qui bouge un peu.

Les musiciens qui accompagnent NEAL BLACK sont tous les trois des musiciens chevronnés qui ont joué avec ce qui se fait de mieux dans le style. Et ça joue ! Enfin, il faut aimer le style qui est vraiment très blues, voire teinté de jazz et de swing mais là, ça passe très bien.

NEAL BLACK AND THE HEALERS

J’adore le jeu de guitare de NEAL BLACK et j’adore sa voix. En plus, il a une vraie présence scénique et un vrai charisme, renforcé par le jeu des autres musiciens. On se croirait dans un bar des Etats-Unis !

Bon, j’avoue que je suis quand même content quand il y a des morceaux qui me font un peu taper du pied. C’est mon côté petit hardos qui ressort.

Sinon NEAL BLACK ne se sert pas du groupe que comme des faire-valoir, il les laisse faire des solos et s’exprimer musicalement.

Je profite d’un solo de piano pour aller voir la température extérieure (d’accord, fumer une clope, mais il ne faut pas le dire !) quand NEAL arrive juste à côté de moi… Tiens, il n’est plus sur scène en train de jouer ? Il profite du solo de piano pour lui aussi prendre l’air.

Du coup, je rentre avec lui pour voir la fin du set. On va avoir droit à un survol de sa grande discographie, et c’est vrai qu’il a l’embarras du choix pour les morceaux !

Euh, j’aurais du dire que je rentrai pour voir la fin du premier set car là c’est la mi-temps. Je peux donc retourner faire un tour dehors, bien qu’on soit largement mieux à l’intérieur.

NEAL BLACK AND THE HEALERS

Bon, la pause ne dure pas trop longtemps. On se ré-installe, mais pas pour longtemps car NEAL BLACK nous dit qu’on peut se lever, s’approcher et bouger. Le tempo des morceaux s’accélère. On va avoir droit à un second set un peu plus blues-rock. I am mega happy car NEAL BLACK qui fait du blues c’est bien mais NEAL BLACK qui fait du blues rock c’est mieux ! Bon, le piano ne s’est pas transformé en orgue Hammond donc on est quand même toujours dans – on va dire – du blues boogy. En plus, il va insérer quelques covers bien sympas dans sa set list.

Perso, je ne vais pas voir le temps passé. On est trop bien et quand il dit que là c’est fini, j’ai presque une petite larme qui coule, sniff. Un peu de tendresse dans ce monde de brutes, ça fait du bien !

Bon je ne vais pas partir comme ça (non, je ne vais pas manger un hamburger !). Je passe au stand merch’ et là surprise, je m’aperçois qu’il a fait beaucoup plus d’albums que je ne le pensais !

Allez, petites photos et je prends congés en espérant le revoir bientôt dans une config’ plus blues-rock. Mais, d’après ce que me dit mon petit doigt, je ne suis pas le seul à espérer le voir retourner au blues rock texan… en espérant qu’il en ait envie !

Il est bien tard mais dehors il fait encore plus de 25 degrés et là j’ai un peu – forcément – le blues… de la clim’ ! En tout cas, même si je regrette d’avoir loupé ZEKE, vu la chaleur extérieure, je ne regrette absolument pas de ne pas avoir été me coller dans l’étuve du Warmaudio !

NEAL BLACK AND THE HEALERS