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CHAINER

CHAINER, moi leur heavy 80, j’adhère à fond ! Ce qui est dingue, c’est que la Suisse regorge de groupes de qualité et qu’ils n’atteignent pas forcément notre frontière.

C’est donc chez eux, en Suisse, que je suis allé les attraper – juste après leur set à la Metal Invasion Night – pour leur faire bien-sûr une petite interview !

 

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HEADLESS CROWN

Lorsque j’ai vu cette affiche, j’ai été un peu dégoûté car le même jour il y avait MIDNIGHT PRIEST au Brin de Zinc de Chambéry. Et ce groupe-là, comme j’avais encore des regrets de les avoir loupés à Saint-Etienne, je ne pouvais carrément pas rater leur deuxième passage dans la région ! Sauf que… tadam ! les MIDNIGHT PRIEST ont du se désister de l’affiche et que mes deux acolytes STEVE*74 et SEB 747 m’on proposé de m’emmener à la Metal Invasion Night. Du coup, plus d’hésitation possible… d’autant plus que je reverrai bientôt WHISKY OF BLOOD et ELECTRIC SHOCK qui partageaient l’affiche au BDZ. Donc direction again Genève mais cette fois-ci de l’autre côté, à Thônex.

Bon, pour aller jusqu’à Thônex, pas de problèmes. Mais pour trouver la Barakason, là c’est plus compliqué. Tiens, il y a une salle, des voitures, yes ! On se gare et on arrive tout droit au beau milieu… de la fête de la bière et de la choucroute !! Ce n’est pas qu’on aime pas mais pour le coup, on n’est pas venus en Suisse pour manger une choucroute ! Retour à la voiture est là, ça commence à être chaud point de vue horaire. Si on ne trouve pas rapidement la salle, on va louper le premier groupe et le premier groupe sur l’affiche, c’est CHAINER. Pour ceux qui ont suivi les précédents reports, STEVE*74 a dû partir au tout début de leur set lors de leur dernier show et à promis qu’on ferait un report ce soir.

Tiens, une salle, des voitures ! Alors, à moins que ce soit la fête de la paëlla, ça devrait être là. Et oui, c’est gagné ! Il y a des chevelus devant, ce qui est toujours une bonne indication lorsqu’on cherche un concert metal. En plus, ce sont les HEADLESS CROWN qui sont devant la porte. D’entrée, ils nous rassurent : ce n’est pas encore commencé.

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CHAINER

Yes, on va pouvoir tenir parole et je vais enfin pouvoir voir CHAINER en live, moi ! Comme c’est la première fois que je peux les voir, je suis impatient.

Je ne vais pas attendre longtemps car Suisse oblige, ça commence pile poil à l’heure. Pieds de micro en chaîne, guitariste et bassiste derrière, batteur prêt à marteler ses fûts, CHAINER attaque.

Et dès les premières notes, je sais que je ne vais pas être déçu. C’est du pur hard-heavy 80 qu’ils nous envoient dans les cages à miel ! Et putain, la voix !! Je pense instantanément à W.A.S.P. Putain, c’est trop bon ! Leurs morceaux donnent envie de headbanguer comme des dingues, mes pieds bougent tout seuls. Mais pourquoi je n’ai pas leur album, moi ?!!

Au fur à mesure de leur setlist (composée de morceaux de leur CD), je craque littéralement. Et je ne suis pas le seul ! Mon compère STEVE est aussi acquis à leur cause. Il vient même me dire que tel morceau est très JUDAS PRIEST dans la forme. Je lui fais remarquer qu’avec la voix, ça donne un ensemble très CHAINER.

Tiens, vous avez remarqué ? On peut se parler pendant le concert.. C’est un peu le problème car le son est bon mais pas assez fort, ce qui est dommage car les morceaux de CHAINER méritent des gros watts. Et comme le disait TED NUGENT : “Si c’est trop fort, c’est que t’es trop vieux !”. Mais bon, même comme ça c’est bon ! La formule trio est méchamment efficace, puissante et carrée.

Allez bon, c’est déjà fini ! A première vue, on a eu droit à un nouveau morceau et putain, il déménageait grave ! En tout cas, très bonne prestation des CHAINER et très bonne découverte pour moi.

Du coup, je vais les retrouver pour leur faire une petite interview, moi, car je ne peux pas les laisser filer comme ça sans faire plus ample connaissance.

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SACRED SEAL

Pas le temps de m’arrêter au bar au retour car c’est au tour des grenoblois de SACRED SEAL de monter sur scène. Je suis content de les revoir puisque ça fait un petit bout de temps que je ne les ai pas revus en live.

Tiens, le guitariste a vachement changé.. Normal, ce n’est plus le même mais le petit nouveau n’est pas un inconnu car c’est ABEL, le bassiste de JC JESS et le guitariste d’EXXCITE.

Sinon pas de changement. SACRED SEAL emmène tout le monde directement dans leur univers sombre. Je suis toujours sous le charme de NICKY DAYMOND qui a une superbe voix et une vraie présence sur scène. LAURENT le batteur est toujours solide et martèle ses fûts.

Je trouve que c’est de plus en plus en place. Leurs morceaux sonnent vraiment bien en live et en plus ce soir, il y a un bon son. ABEL s’est bien intégré au groupe et renforce leur côté scénique.

Après leur show, je vais retrouver mes deux copains pour la pause.

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HEADLESS CROWN

Et c’est l’heure pour le dernier groupe, les suisses de HEADLESS CROWN de nous monter leur savoir-faire. Encore une première en live pour moi. STEVE et SEB m’ont dit tellement de bien de ce groupe que je veux vérifier par moi-même.

Et d’entrée de jeu, ça le fait. HEADLESS CROWN, le live, ils maîtrisent ! Ca bouge tout le temps, les guitaristes, le bassiste, le chanteur et même le batteur font le spectacle. C’est cool pour les photos, ça !! Il faut dire que ce sont tous des musiciens chevronnés qui ont l’habitude de la scène. Et ça se voit ! Tout comme d’ailleurs le fait qu’ils aiment ça ! Du coup, leur show est très communicatif.

Tiens au fait, le chanteur ne m’est pas inconnu… Ah mais oui, c’est l’ancien chanteur d’un autre groupe suisse que j’adorais : SILVERDIRT ! Bon, ils faisaient un autre style, moins heavy et plus glam. C’est d’ailleurs surprenant de l’entendre dans ce registre. Mais pas de problème, le gaillard assure et sa voix se marie très bien aux morceaux.

Les titres d’HEADLESS CROWN ressortent vraiment très bien en live. Dommage encore une fois – comme pour CHAINER – que le son ne soit pas un peu plus fort… Mais bon, il parait que c’est pour protéger mes petites oreilles. Putain, j’écoute du metal ! Si j’étais sensible, j’écouterais du classique, bordel !… Ou je prendrais des bouchons d’oreilles.

Je m’égare. Revenons à nos moutons, heu à nos petits suisses. La setlist, composée de leurs propres morceaux est efficace. Tiens, un petit cover de la VIERGE DE FER…

Non !!! C’est déjà fini ! SEB et STEVE avaient donc raison, c’est vraiment très bon. STEVE me dit qu’en plus ce soir, ça a été encore meilleur que d’habitude. Une bonne baffe pour finir la soirée.

BILAN DE LA SOIREE

Très bon fest avec pour moi deux découvertes live, CHAINER et HEADLESS CROWN et une confirmation avec les SACRED SEAL.
Et j’ai découvert aussi une nouvelle salle très sympa avec une bonne acoustique.

Bon, c’est pas tout mais il faut que je rentre. Heureusement, j’ai les CD de CHAINER et de HEADLESS CROWN pour m’accompagner sur la route. Et non, je ne les ai pas perdus… Pas à chaque fois quand même !!

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HEADLESS CROWN

 

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THE FOXY LADIES

 

Ladies and gentlemen, voici venir les FOXY LADIES, un groupe de la région lyonnaise qui produit un rock méchamment burné.

J’ai été forcé d’aller les débusquer jusqu’en Suisse pour pouvoir leur faire une interview ! Trop fort Ti- Rickou !!

Bon, tout ça pour vous dire à quel point j’étais motivé !!!

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Report by Seb 747

Lorsque notre respecté rédac chef n’est pas spécialement décidé à se rendre à un concert, il se débrouille toujours pour envoyer quelqu’un à sa place. Je le soupçonne d’ailleurs fortement de ne pas avoir envie de venir parce qu’il n’y a pas de filles qui jouent ce soir… Mais tout cela n’est que suppositions, bien entendu ! Du coup ce soir, c’est à la fois à votre serviteur ainsi qu’à STEVE 74* qu’il délègue. Bah, plus on est de fous, plus on rit et meilleur est le concert ! En plus, ce n’est pas très loin de chez nous puisque c’est à Genève que ça se passe.

Mais voir quoi me demanderez-vous ? Eh bien une bonne soirée stoner avec les lausannois de HEY SATAN et les californiens de FU MACHU, un des mythes fondateurs du stoner rock, qu’on ne présente plus.

Après avoir cherché à nous garer dans un endroit fiable – les amendes en Suisse sont particulièrement salées donc ne prenons pas de risque – nous arrivons devant la salle. Le concert pourrait s’annoncer sous de meilleurs auspices, on ne demanderait pas mieux ! 

L’annonce de la présence du groupe rehaussant le sourire intense de tout fan de rock qui se respecte, nous nous rendons compte que l’Usine se remplit vite et que le concert s’annonce intense.

Comme d’habitude, les jeux de lumières dans cette salle lorgnent bien trop souvent sur le rouge ou le jaune. Pour les photos, ça va se compliquer. Mais, bon point pour nous, aucun des deux groupes n’aura droit à la fumée et c’est tant mieux pour notre report.

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HEY SATAN

Ce sont évidemment les HEY SATAN qui ouvrent ce concert et, première constatation, il n’y a pas de bassistes… Hmmm, ça commence à devenir une habitude ces temps-ci. FRANCOIS, LAURENT et FRANCK, les vaudois, jouent un set rapide, technique et nerveux. A peine branché sa guitare, que FRANCOIS le chanteur nous assaille avec sa voix rauque et ses sonorités graves. Ça joue fort et bien.

Le public commence à s’installer devant la scène et observe les musiciens avec passion. A fortiori, ce ne sont pas des inconnus en Suisse puisque ce sont des ex-SHOVEL et HOUSTON SWING ENGINE groupes de punk/hardcore helvètes des 90’s. Comme le style pratiqué alors par ces groupes ne sont pas trop ma tasse de thé, et celle de mon ami STEVE 74* encore moins, ce sont de parfaits inconnus pour moi. 

Les titres s’enchaînant, le groupe se lâche. FRANCOIS, à genoux devant ses baffles, joue à fond sur les distorsions tout en singeant MARYLIN MANSON, crachant régulièrement par terre. LAURENT quant-à lui se fait plus timide même si, par moments, il prend le micro pour faire les chœurs et va se frotter au plus près du public.

Deux micros vintage penchés au-dessus de lui, FRANCK, derrière son kit de batterie minimaliste – un tom basse avec un deuxième tom sur la grosse caisse, trois cymbales et un charleston – nous en fait des tonnes. Il est centré au milieu de la scène et on ne verrait que lui si ses deux camarades ne faisaient pas autant le show. C’est impressionnant.

Le groupe est monté sur une pile électrique et remue dans tous les sens. Le son est très bon, d’une pesanteur intense et l’ambiance est à son apogée. J’aime bien le style pratiqué avec une lourdeur sans égal.

Les HEY SATAN finissent leur show sur des chapeaux de roue. Le public a apprécié et… nous aussi ! Très bonne entrée en matière, très bonne prestation musicale, scénique et vocale même si à la fin certains morceaux lorgnaient vers le hardcore dans le refrain.

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FU MANCHU

Bon, pas la peine de se creuser la tête ou de se torturer l’esprit pour savoir que l’impatience de voir les FU MANCHU arriver sur scène se fait grandissante. L’excitation de la foule est palpable, les fans sont agités à l’idée de pouvoir se payer une nouvelle ration de décibels. En plus, ce n’est pas la première fois qu’ils viennent jouer dans cette salle.

Ce soir, c’est l’album “King of the Road” qui nous est proposé en intégralité. Cet album qui est sorti il y a seize ans est un incontournable du groupe.

Le set démarre sur des charbons ardents avec “Hell on Wheels”, morceau d’une pesanteur extrême. Dès l’entame du morceau, la foule chauffée à bloc se met à charger, prête à tout dégommer sur son passage. Les pogos sont de sorties et les spectateurs bousculés de toute part. Il faut vraiment qu’on joue des coudes pour rester au bord de la scène et faire les photos.  

SCOTT HILL le guitariste vocaliste, seul membre historique du groupe, fait parler la poudre à grands coups de riffs mélodiques méchamment techniques et vicieux. Bob BALCH le second gratteux, est plus discret que SCOTT mais il nous sort des solos d’enfer et va au contact du public. BRAD DAVIS le bassiste placide et imperturbable, qui arriva dans le groupe neuf ans après le début de la formation en 1985, joue un rôle essentiel dans le groupe : c’est lui qui coordonne le tout par son côté rythmique, soutenu par les frappes de la batterie de SCOTT REEDER. Ce dernier, batteur depuis quinze années, frappe ses fûts comme un sourd, ramenant encore plus de lourdeur aux morceaux.

C’est dans l’ordre que tous les titres de l’album sont joués ce soir. Après un “Over the Edge” et un “Boogie Van” écrasant, c’est le tubesque “King of the Road” qui nous emmène sur l’autoroute du stoner rock à bord de leur van Ford des 60 ‘s déjà présent sur la pochette. La foule pogote deux fois plus et mon pote STEVE 74* se retrouve littéralement projeté sur les côtés. Mince alors, ça doit faire mal !

Du coup, j’en profite pour installer sur le devant de la scène deux nouvelles copines. C’est nettement mieux comme compagnie… et en plus ça devrait moins bousculer ! 

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FU MANCHU

Après ce déchaînement de gros son, on se dit qu’une superbe ballade va venir poindre le bout de son nez. Mais non, c’est “No Dice” qui déboule avec son phrasé classique du stoner. Après “Blue Tile Fever”, “Grasshopper”, et “Weird Beard”, c’est le titre “Drive” qui arrive. Celui-ci ne se trouvait que sur la version américaine de l’album remplacé par “Breathin’ Fire” en Europe et au Japon. Pour moi ça ressemble à un inédit.

Guitares mises en avant, le groupe donne tout et encore plus. Le set des FU MANCHU est détonnant, percutant et sans failles. SCOTT HILL va se frotter régulièrement au-devant des spectateurs pour montrer sa technique en se plaçant devant les retours. Il n’est pas loin de vouloir descendre dans la fosse mais s’abstient vite tant elle remue. Du coup, il préfère se mettre à genoux devant son public.

Sur scène les morceaux pèsent, les guitares se font rugissantes, la basse sort des gros sons dans les amplis, les compos s’enchaînent et le temps passe vite.

L’énergie des musiciens ne laisse pas une seule minute de répit et on ressent vraiment leur plaisir à jouer. “Hot Doggin” fini, c’est “Freedom of Choice”, la reprise des DEVO qui clôt le set.

Fini ? Réellement ? Non, bien-sûr !! Les FU MANCHU remontent sur scène pour nous assommer avec “Godzilla”, la deuxième reprise du set. Celle-ci venant d’un groupe des 80 ‘s vouant un certain culte à une huître bleue (Blue Öyster Cult), elle est le point d’orgue du set. « Le meilleur morceau de la setlist » me dira STEVE 74*.

Deux à trois titres plus tard – je ne me souviens plus très bien, étant occupé comme je l’étais à jouer des coudes pour défendre mes nouvelles copines – le set se termine.

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FU MANCHU

FU MANCHU ce soir a défini les contours d’un stoner rock puissant et lourd, se forgeant encore une fois une très solide réputation live et un vrai statut de groupe culte.

Je repars groggy du concert mais à mon avis un peu moins que mon ami STEVE 74* encore un peu chamboulé par sa mésaventure. Allez, une bonne nuit de sommeil et il sera prêt à repartir pour de nouvelles aventures métalliques !