Report by Seb 747
Encore une fois, la Coupe du Monde de foot bat son plein. Entre les favoris qui ne sont pas au rendez-vous, ou notre équipe de France qui a du mal à séduire (même si on sait ce qu’elle a fait depuis : CHAMPION DU MONDE !!!), mon cœur balance. Bah, rien de tel qu’un concert pour se remettre les idées en place. Et quoi de mieux qu’une grosse pointure ? De qui allons-nous parler en ce lieu vous demanderez-vous ? Eh bien des danois (qui ne jouent pas ce soir… au foot bien-sûr) de VOLBEAT.
Conscient du peu de places pour se garer dans les environs, nous décidons de partir de bonne humeur et de bonne heure aussi. La route ne pose pas de problèmes, si ce n’est une canicule qui a décidée de nous suivre le long de notre trajet. Et de plus, il n’y a pas de clim’ dans notre véhicule ! Bah, un peu de chaleur ne fait de mal à personne. Arrivés sur place, nous trouvons, miraculeusement, une place pour nous garer. Que demander de mieux ? Un bon concert, et puis c’est tout, non ?
Cinq minutes plus tard, et une bonne réhydratation, nous voici devant la Belle Electrique. Le temps de jeter un œil au splendide et fructueux merchandising de VOLBEAT, qu’il est déjà l’heure pour le groupe d’ouverture d’entamer les hostilités.
La première constatation que nous pouvons faire, est que la lumière n’est pas au top. Sur fond rouge, elle me surprend. Mais il est vrai, que cela sied bien à la musique du groupe. Le chanteur guitariste nous présente ledit groupe en nous indiquant qu’ils viennent d’Irlande. Son accent, très « roots », ne me fera pas comprendre son nom. Ce n’est qu’après la prestation de VOLBEAT et le petit tour au merchandising que je le découvrirai. Il s’agit de FANGCLUB. Et, comme le chanteur STEVEN KING nous l’a dit, ils viennent de DUBLIN. Formé en 2013, le trio irlandais – composé, outre STEVEN, de KEVIN KEANE à la basse et de DARA COLEMAN derrière les fûts – a sorti un album l’an passé. Et il est venu nous le présenter ce soir.
Les musiciens sont très motivés et, malgré le peu de place laissé sur la scène, tiennent bien un public avide de découvertes. Leur musique est, selon moi, un peu dépassée. Non pas que cela soit mauvais, bien au contraire, mais un peu moins de dépression dans le timbre de voix ne serait pas pour me déplaire. Le côté grunge de leur musique fait un tabac sur le jeune public, et laisse un peu plus dubitatif l’ancien qui semble rester en retrait.
Quand la reprise de NIRVANA est entamée en fin de set, le public se remue et chante le refrain en chœurs. STEVEN est le fils caché de KURT COBAIN, même look, même couleur de cheveux, même instrument mais peut-être pas la même dose de talent… du moins pour le moment. C’est une bonne entame de concerts auquel nous avons eu droit, même si je reste plus dubitatif que le reste du public.
Évidemment, devant le parterre qui se sature, la pause boisson rafraîchissante se fera plus tard. À peine le temps de jeter un coup d’œil derrière moi, qu’il ne reste quasiment plus de places. Heureusement que les copains sont là pour vous garder votre place au chaud quand, au loin, on repère des potes qu’on n’avait pas vu depuis des lustres !!
Mais pas le temps de papoter des heures, les lumières s’éteignent et VOLBEAT s’apprête à entrer en scène. La fosse est prête à remuer son popotin. L’intro du groupe qui retentit dans la Belle Electrique est “Born To Raise Hell” de MOTORHEAD. Grenoble hurle son bonheur lorsque débarque les musiciens sous les lumières qui illuminent la scène.
Le public conquis d’avance s’enflamme dès les premières notes de “The Devil’s Bleeding Crown” et s’emporte sur l’incontournable triptyque “Heaven not Hell / A Warrior’s Call / I Only Want to Be with You”.
Du coup, me voilà relégué sur le côté de la scène. La place qui était mienne, s’est vite remplie de pogoteurs. Les fans sont en feu. Ils transpirent à grosses gouttes, et les verres de bières se vident avant même d’êtres bus. Les bousculades se font de plus en plus nombreuses au fur et à mesure que les titres s’enchaînent. C’est une gageure de rester debout parmi cette abondance de fans surexcités.
Une vingtaine de minutes plus tard, MICHAEL POULSEN sort la guitare acoustique pour nous faire un petit “Sad Man’s Tongue”, précédé par un petit medley d’ANTHRAX. Ce petit intermède permet aux pogoteurs de se calmer un peu avant de repartir de plus belle étant donné que MICHAEL, en vrai renard rusé, avait gardé sa guitare électrique sur lui. Les riffs de ROB CAGGIANO, complétent superbement le morceau.
Forcément, le public enchaîne les pogos en totale liberté et démarre même un circle pit. C’est de la folie dans la Belle Electrique ! Le crowd-surfing fait aussi son entrée et ne ménage pas les membres de la sécurité dans une ambiance très bon enfant.
Quoi qu’il en soit, je dois coûte que coûte terminer ce report, et, n’écoutant que mon courage, continue de jouer des coudes pour me faire une bonne place devant la scène. Malgré les quelques coups reçus.
La Belle Electrique est en complète ébullition. Le courant passe bien entre le public et le groupe, qui s’amuse à torturer ses fans avec leurs hits incontournables. Que du bonheur ! Des souvenirs de Genève, où je les avais vus en Octobre 2016, me reviennent en boucle. La scène, beaucoup plus petite, est moins bien décorée, mais suffisamment pour laisser au public un agréable souvenir. Perso, je me délecte de ses inoubliables titres boostés par des refrains énormes hyper groovés.
“Doc Holliday” est le dernier morceau joué par le groupe avant un petit rappel composé de trois inéluctables titres et sur lesquels MICHAEL fait monter la jeune génération de métalleux sur scène. Il montre même ses accords à une petite fille béate d’admiration. Le smile qui ne quitte pas son visage prouve à quel point ces musiciens sont cools.
Il est temps pour ceux-ci de quitter la scène et pour nous de regagner nos pénates, non sans avoir fait un petit tour au merchandising bien dévalisé.