PACK O FEST III : Live Report @ la Salle des Fêtes d’Hauteville sur Fier (Haute Savoie) – Samedi 30 mars 2024

EXXCITE @ PACK O FEST III

Nous sommes au début du week-end de Pâques, et quoi de mieux que… d’aller chercher des œufs cachés dans le jardin ? Ben non, bananes ! On fera ça demain. Lol. Non, nous allons faire un petit festival. Et quel festival me demanderez-vous ? Il vous faut des lunettes ou quoi ? C’est marqué dans le titre ! Faut tout vous dire, vous ! C’est le Pack Ô Fest d’Hauteville sur Fier dont c’est déjà la troisième édition. Ce festival se tient sur deux jours, cependant, mon co-festivalier Steve*74 et votre serviteur, n’y allons que le premier soir, la programmation du dimanche étant un tantinet trop violente pour nos petites oreilles fragiles. Mdr

C’est sous un temps digne du Sahara, avec un vent à décorner les cornes de Lucifer, que nous prenons la route en direction de l’Albanais. L’avantage, c’est que nous n’avons pas des kilomètres à faire, et ce n’est pas pour nous déplaire. Mes moitiés nous accompagnent une fois de plus, histoire de faire un concert de plus. Mais au fait, qu’allons-nous voir ? Eh bien, il y a trois groupes de Punk et nos copains d’EXXCITE. Lorsque je les avais vus à l’Alpi Bière, j’avais bien aimé leur prestation, je me suis donc décidé à retourner voir le groupe, avec je l’espère, un meilleur son. Les trois autres groupes au nom bien prononcé sont MON EX S’APPELLE SIMONE, THE OLD PUNKS and CHARLOTTE et ROCCO GLAVIO.

Comme c’est à un concert aux trois quarts composés de groupes de Punk, je prends mes précautions et arrive avec une armure médiévale, que j’ai piqué à un copain, devant les portes (je tiens à ma vie). Comment ? Je ne peux pas rentrer habillé comme ça ? « Rhôôôô m’enfin ! », comme aurait dit un certain Gaston L. célèbre personnage de BD. Bon ben j’vais m’changer ! Mais si jamais je meurs, ce sera de votre faute ! Lol. Trève de plaisanterie, nous rentrons dans la Salle des Fêtes de la ville ou un bar bien fourni nous attend avec une petite restauration qui va bien et largement à portée de n’importe quelle bourse du moment qu’elle n’est pas trouée.

Le temps de prendre nos marques et de faire un petit coucou à notre copain organisateur et accessoirement guitariste du groupe SHAYTAN que le premier groupe, MON EX S’APPELLE SIMONE s’installe. Renseignements pris, c’est un groupe de covers pop et punk qui s’est monté entre potes pour s’amuser.

Sympathique. On passe de BLACK SABBATH à DIRE STRAITS avec un gros virage RITA MITSOUKO en terminant sur du LYO. Ils reçoivent les applaudissements nourris du public qui, petit à petit, remplit la Salle des Fêtes.

Place au second groupe qui porte le doux nom de THE OLD PUNKS AND CHARLOTTE. C’est aussi un groupe de covers beaucoup plus punk. Petite particularité: il y a deux filles dont une chanteuse. Renseignements pris, une fois de plus, c’est carrément un groupe familial. Il y a le père à la guitare, la fille à la basse et la mère est chanteuse. Le public est beaucoup plus chaud que tout à l’heure et met bien l’ambiance. C’est très bien fait et si un jour ils font leur propre musique, cela devrait sûrement être très intéressant.

Vingt-deux heures passé, je découvre, après une petite interview d’EXXCITE, le trio ROCCO GLAVIO qui a déjà investi la scène. Composé d’un bassiste qui s’accompagne d’un petit clavier, d’un gratteux en short et bas résille et d’une batteuse qui assure les chœurs, le groupe joue un punk revendicatif où les influences BERURIER NOIR, TAGADA JONES et compagnie sont plus que palpable.

ROCCO GLAVIO @ PACK O FEST III

Dès leur deuxième titre, ils enflamment la Salle des Fêtes qui entre en ébullition. Devant la scène, les pogos vont bon train et il ne vaut mieux pas rester trop près si on tient un peu à ses abattis. Mais pourquoi m’a-t-on refusé mon armure à l’entrée ? Mdr. Avec une set list écrite sur un bout de carton et des titres très vindicatifs sur la société, le groupe joue sans se soucier du qu’en dira t’on et joue à fond les ballons. C’est très bon, même si c’est un tantinet répétitif. Bon, ils jouent du punk, pas de la Polka, aussi !

Leurs titres sont rigolos par moments, avec notamment une parodie de “Le Lion est mort ce soir” en renommant ce titre “Le Punk est Mort”, et parfois très sérieux lorsqu’il parle de dépression ou sur notre gestion de la planète avec “Société Malade”. Mais dans quel monde vit-on ? Voilà que des Keupons deviennent écolos ! Complètement dingue ! Blague à part, c’est intéressant qu’un groupe s’intéresse à ce genre de choses.

Plus les morceaux défilent et plus le public est déchaîné. Les pogos vont bon train et les glissades aussi. Mais toujours dans un esprit fun et bienveillant. Perso, j’accroche bien avec leurs différents titres dont je perçois par moments quelques notes de métal. Un petit cover des BERURIER NOIR plus tard avec une petite piqure au RN au passage et c’est déjà la fin du set.

J’ai bien apprécié leur prestation avec une batteuse qui est une véritable tigresse sur scène, ce qui donne la patate aux deux guitaristes. Un groupe que je me ferai un plaisir de revoir.

EXXCITE @ PACK O FEST III

Le temps de changer le kit de batterie, d’installer les panneaux latéraux et il est déjà l’heure du crime. L’heure pour EXXCITE de monter sur scène. « Est-ce que ça va, Hauteville ? Est-ce qu’il y a encore un peu de monde ? Vous pouvez venir vous rapprocher… Ou pas ». C’est ainsi qu’ABEL CABRITA entame son set.

Le groupe est bien en place et remonté comme un coucou afin de séduire un public pas vraiment pour eux. Dès le troisième morceau, “Wicked sensation”, moi je suis à fond. Bon d’accord, j’adore ce morceau, je n’ai donc pas d’excuses. Les Keupons restant le sont aussi, et l’ambiance devant la scène devient un peu dangereuse pour moi. Je préfère m’éclipser un peu sur le côté, laissant les plus fous s’éclater.

Petite nouveauté, nous avons droit ce soir à un petit duel de guitares fort intéressant, que j’ai particulièrement apprécié, ABEL répondant à ERWIN sous les coups de butoir de THOMAS et les infrabasses de MATT. Malheureusement pour EXXCITE, beaucoup de spectateurs ont déserté. Même s’ils n’ont pas d’excuses, il faut dire tout de même que le lendemain nous passons à l’heure d’hiver et que nous perdons une heure de sommeil, ceci expliquant peut-être cela. En tout cas, ABEL  et ses musiciens sont hyper motivés, et jouent comme si la salle était pleine à craquer, faisant fi du manque de spectateurs.

A peine une demi-heure plus tard, et c’est déjà le dernier morceau. Avant la fin, ABEL disparaît dans les loges laissant les musiciens seuls sur scène finir le titre. Puis il revient sans sa guitare. « On vous en fait une dernière », dit-il aux derniers aficionados. Et c’est le « Live wire » de “monte les écrous” euh… MOTLEY CRUE qui finit le show. Les musiciens s’éclatent comme des fous et se font plaisir sur scène. Le public restant est lessivé et a bien apprécié la prestation de nos copains. Pardonnez aux autres, ils n’ont pas idée de ce qu’ils ont raté.

Quelle belle démonstration de EXXCITE qui semble être de mieux en mieux rodé et a fait une bien meilleure prestation que la dernière fois. Cependant, comme me le dit si bien mon copain Steve, avec un meilleur son c’est tout de même plus facile. Et dire que ce n’est que leur quatrième show avec leur nouveau line up. Du coup, ma fille est devenue accro, c’est malin ça !

Après un petit Check Out avec ABEL et les autres musiciens, nous prenons le chemin du retour, non sans avoir grandement remercié Steph pour notre invitation. On se retrouve en novembre pour le Tartifest !

NANOWAR OF STEEL + SUNOHCIN : Live Report @ Secret Place de St Jean de Vedas (Hérault) – Jeudi 28 mars 2024

NANOWAR OF STEEL @ Secret Place

Les fous furieux d’Italiens sont de retour dans le coin ! Et là, deux possibilités : aller les voir avec les Tambours du Bronx et un autre groupe au Transbordeur de Lyon avec 1700 copains ou aller pas loin de la mer – au Secret Place vers Montpellier –  les voir en tête d’affiche dans une ambiance beaucoup plus intimiste. Heu… choix cornélien… monter à Lyon ou descendre dans le sud ?

Ok, le choix a été rapide, go to the south. Secret Place me voilà ! En plus, sur place, je vais retrouver des copains trop cool. Allez, pas de bouchons, je dois juste me garer un peu loin de la salle mais bon, ça reste raisonnable. En revanche, ne pas avoir de place devant la salle, ça veut dire qu’il va y avoir du monde… Gagné ! La queue devant le food truck me le confirme. Je papote un peu (beaucoup) avec un pote, ancien lyonnais réfugié au soleil. Le temps passe plus vite en papotant.

SUNOHCIN @ Secret Place

On se pose une question : c’est quoi la première partie ? Vu le style de lettres du nom du groupe, à la typographie qu’on n’arrive même pas à lire, on se doute que ça va être violent, voire très violent. Enfin, de toute façon, hors de notre zone de confort.

Allez, ça commence. Même pas peur !! La salle est bien remplie. Le groupe a en commun avec NANOWAR OF STEEL le fait de ne pas se prendre au sérieux. Ils délirent. Un des zicos joue juste avec un caleçon américain. J’adore l’attitude fun et délire. Le problème, c’est quand ils jouent, c’est mega violent ! La voix est inaudible en mode Capitaine Caverne enrhumé. Je ne sais même pas dans quelle catégorie les classer, Hardcore ? Black Metal ? Death comique ? En fait je trouve vite : ils sont dans la catégorie « je nique les oreilles de Ti-Rickou », lol !

Même pas peur mais j’opère quand même un repli stratégique, direction le food truck. Mince, trop tard, il est fermé le food truck, sniff. Du coup, je vais m’hydrater et je reprends mon papotage pendant que SUNOHCIN (c’est plus facile à écrire quand ce n’est pas en crypté, lol !) finit son set. Visiblement une partie du public a vraiment beaucoup apprécié ce set. Moi, comme vous le savez, dès que c’est trop violent, je suis mauvais juge. Ca peut être bon ou nul, je déteste ce style, un point c’est tout. Après, les musicos étaient à donf’ et se sont mega éclatés. Ils ont chauffé la salle et ils ont joué avec leurs compos. Donc, ils gagnent des points.

NANOWAR OF STEEL @ Secret Place

La pause va se terminer sous peu, je vais essayer de me faufiler pour être bien placer pour les photos. Vu la configuration de la salle et vu que c’est blindé de chez blindé, je pense que ça va bouger grave et que ça va être coton. J’arrime mon appareil à mon poignet et c’est parti ! Les NANOWAR OF STEEL montent  sur scène avec, bien-sûr, des tenues ouf de chez ouf, des perruques, des tutus roses, coiffe à l’orientale sur la tête. C’est le délire ! Décollage immédiat dans leur monde de grosse divagation musicale et visuelle. Et on va voyager loin dans leur délire.

On attaque avec Barbie. La température monte. Dès le troisième titre, ils nous dégainent la chouette sur « Il Cacciatore Della Notte » et là, ça tourne à la démence ! La salle reprend le refrain en sautant, en faisant la chouette. Putain, c’est trop, trop bon !

J’adore ces morceaux et en live c’est une tuerie grave ! Vous voulez des baffes ? Vous allez être servis !! J’avais peur que, dans une petite salle, je sois déçu mais c’est le contraire. Le groupe a hypnotisé le public qui rentre à chaque fois dans son délire. Les musiciens changent souvent de costumes et on a droit à la fameuse pieuvre géante. Le groupe communique avec le public, il veut vraiment que tout le monde s’éclate et ils y vont à donf’ ! En plus, ce soir, ils sont dans une forme olympique !

Ils nous prouvent encore une fois qu’ils sont capables de s’amuser comme des fous mais qu’en termes de musique, ils jouent grave. Moi, je suis mega fan et d’ailleurs, soit dit en passant, sauter quand tu prends des photos, ce n’est pas pratique, pratique, lol.

Alors oui, on est dans un mix entre MANOWAR, MAIDEN, interprété en mode comique mais putain, ça matche grave. La set list est une tuerie de tubes. Les fans de IRON MAIDEN sont aux taquets pour « Afraid to Shoot into the Eyes of a Stranger in a Strange Land ». Un drapeau MAIDEN est levé. Encore un grand moment, mais des grands moments, il n’y a que ça. Et ils n’arrêtent pas !  Nous, on est épuisés mais on en reveut du c’est bon, de l’éclat’, de la joie !

Les NANOWAR OF STEEL attaquent « La Polenta Taragnarock » et finissent le concert en apothéose avec « Valhalleluja ». Wouah, la claque !!

Je les avais adorés et j’avais pris une énorme tarte il y a quelques années lors d’un Rising Fest, j’avais été bien moins emballé par leur prestation au Plane’R’Fest et là, je me reprends une grosse mandale ! Quel show, quel groupe !

Un de mes copains manager se demande régulièrement ce que les gens leur trouvent. C’est facile, dans ce monde où tout le pire peut arriver, on a besoin de groupes qui nous permettent de nous évader. C’est cool de rentrer dans une autre dimension et eux, ils le font à merveille. Vive le Hard-Rock sans prise de tête, délire. Vive NANOWAR OF STEEL, STEEL PANTHER, ULTRA VOMIT, ces groupes sont de véritables antidépresseurs naturels et ils devraient être remboursés par la Sécu !!

Allez, il se fait tard. Le temps de dire au revoir et on the road again par une belle nuit de printemps. Un grand merci au Secret Place pour cette superbe soirée !!!

NANOWAR OF STEEL @ Secret Place

TEN YEARS AFTER + KARMA : Live Report @ 6Mic d’Aix en Provence (Bouches du Rhône) – Samedi 23 mars 2024

Aller voir un groupe qui a 50 ou 40 ans de carrière, souvent sur écran géant avec des milliers de personnes, ce n’est pas ma priorité. En plus, je préfère rester sur mes souvenirs de la grande époque. Après, en ce qui concerne TEN YEARS AFTER, c’est un peu diffèrent. Il y a très longtemps, alors que je n’étais qu’un ado, en arrivant dans le sud pour les vacances, j’ai vu cette affiche de concert : TEN YEARS AFTER en live dans les arènes de la ville (arènes où je verrais TED NUGENT, JOHNNY WINTER, FOREIGNER, KANSAS, ROSE TATTOO, ZZ TOP, ETC.). J’ai été obligé de gruger un peu avec mes parents pour pouvoir y aller (eh ben oui, j’étais jeune et c’était dans la pinède !) mais bon, ça valait vraiment le coup. Là, ça a été la mega baffe intersidérale ! ALVIN LEE était éblouissant,  ainsi que tout le groupe. Putain, les mecs ont mis le feu à Woodstock quand même – et accessoirement à moi !

J’ai revu depuis TEN YEARS AFTER avec ALVIN LEE. Pas la même baffe mais toujours une très bonne prestation. Je les ai revus ensuite mais sans ALVIN LEE. Ben là, ce n’était plus du tout pareil (la voix, le style de guitare..). Bref, je me suis dit que là c’était la dernière fois, d’autant plus que j’ai eu la chance de revoir ALVIN LEE en live deux fois, toujours avec le même bonheur, et avec toujours le plaisir de réentendre des morceaux comme « I’m going home » en live.

Vous vous demandez certainement pourquoi je vous parle de tout ça ? Eh bien, depuis quelques temps, je n’ai que des remontées positives des presta du groupe et surtout de leur nouveau guitariste chanteur qui, parait-il,  vaut le détour.  Alors quand j’ai vu la date à Aix-en-Provence, en plus dans une salle que je ne connais pas, je me suis dit : why not ? En plus, le 6Mic est une salle à taille humaine (700 personnes).

Heureusement que ma charmante secrétaire m’a prévenu que je risquais d’être surpris par le bâtiment sinon je serais peut-être encore en train de  tourner ! C’est immense. La bonne nouvelle,  c’est qu’il y a un grand parking. La mauvaise, c’est que c’est full de chez full mais bon j’arrive à trouver une place juste devant la porte ! Alors oui, c’est très moderne avec des portiques de sécurité aux entrées. C’est comme un grand cinéma, il y a plusieurs salles et, bien entendu, j’ai commencé à me gourer de salle. Bon, vu le style, je m’en serais de toute façon rendu compte avant qu’on m’intercepte, lol ! Je fais le tour du complexe et je m’aperçois qu’il y a plein de  bars (j’en verrai 4 mais j’en ai peut-être loupé). La salle de mon concert de ce soir est la petite salle.

Je demande au bar s’il y a une première partie, on me dit que non. Je me préparais à aller manger un sandwich quand le tourneur de TEN YEARS AFTER me dit qu’il y a bien un groupe en 1er partie. C’est à priori un groupe local qui répond au doux nom de KARMA.

Du coup, c’est parti pour KARMA. Déjà, les musiciens qui sont sur scène, lumières très tamisées et qui attendent un truc, je ne sais pas pourquoi mais ça sent le hard psyché 70. Et j’ai bien-sûr, gagné ! Pas forcément le style qu’on s’attend à voir en première partie des TEN YEARS mais le groupe assure et au niveau visuel et au niveau musical. Je rentre assez facilement dans leur univers même si ce n’est pas bien sur mon style de prédilection. Surtout ce soir où je suis bien dans l’esprit boogie rock.

Mais bon, intéressant. Bonne (et courte) découverte car ils n’ont pas joué longtemps. En plus, je ne les ai pas croisés après leur show et il n’y avait pas de stand merch’ donc je n’ai pas plus de renseignements sur eux. A suivre.

TEN YEARS AFTER @ 6Mic / W.T.R.

Le temps de trouver un bar où il n’y a pas 10.000 personnes qui font la queue – c’est-à-dire dans le patio fumeur, patio mega impressionnant vu qu’on a l’impression d’être entouré de murs de montagnes – je me réhydrate avant de retourner dans la salle où je retrouve le public que Seb 747 avait quitté à Chambéry pour GANAFOUL il y a quelques jours. Je me sens tout rajeuni, moi !

Sur scène, chez les TEN YEARS AFTER, ce n’est pas forcément mieux. Il y a  deux catégories : RIC LEE le batteur, CHICK CHURCHILL le clavier et COLIN HODGKINSON le bassiste à qui la sécurité aurait pu dire : « Heu messieurs, c’est un concert de rock… ». Interpellation à laquelle ils auraient répondu : « Mais c’est nous, le concert de rock ! ». Mais bon respect total, le batteur et le clavier était de la partie à Woodstock. La deuxième catégorie, ben c’est MARCUS BONFANTI le guitariste chanteur, jeune et beau gosse comme dirait ma voisine de concert et lui, pas de doute, il était dans les couilles de son père pendant Woodstock !

Allez, on rigole mais c’est parti ! Et d’entrée, les trois assurent une partie rythmique impeccable. Et effectivement, le guitariste chanteur vaut vraiment le détour. OK, il fait le show pour quatre ! Il faut dire que le bassiste et le clavier sont bien statiques. En revanche, le public lui bouge vraiment. Ca s’éclate, ça chante, ça danse. La setlist est un mélange de titres très anciens, anciens et modernes.

Tiens, tout le monde sort de scène, sauf le guitariste et le batteur qui vient se positionner à côté de lui. On va avoir droit à trois morceaux acoustiques. C’est Steve*74 qui aurait été content ! Sans rigoler, c’est une bonne idée. Ca permet de redonner une autre vue à ces morceaux et ça permet de créer un autre contact avec le public.

Allez pour réveiller tout le monde, c’est reparti en électrique avec « Love like a man ». Tout le monde est aux taquets. L’ambiance monte au fur et à mesure que les morceaux connus arrivent. Le temps passe à toute vitesse pour atteindre le moment qu’on attend tous : une version de «  I’m going home » fabuleuse. Wouah ! Baffe de chez baffe !

Et c’est… fini. Ou pas. Ils font un rappel ! Qu’est-ce qu’ils vont faire un rappel après ce morceau intersidéral ? Mais bon tout le monde est content. Moi je me demande sur quoi ils vont bien pouvoir terminer. J’ai vite la réponse et c’est sur « Choo-Choo Mamma » qu’ils clôturent le set.

Je dois l’avouer, j’étais sceptique – et c’est un euphémisme – sur la capacité du groupe à me séduire encore mais j’avais largement tort. Une relecture de leurs morceaux intéressante et une découverte pour moi, c’est le guitariste chanteur, bien-sûr pas comparable à ALVIN LEE, mais qui matche vraiment avec les morceaux. Malgré la moyenne d’âge du groupe, leur envie de jouer et de communiquer avec le public est énorme. En plus, avant de terminer de jouer, ils nous ont annoncé qu’ils sortaient dédicacer leurs albums et prendre des photos avec les fans après le concert. Incroyable, les mecs ont près de 80 ans, ils font un concert et en plus ils prennent le temps de venir voir les gens. Et cela gratuitement ! Chapeau bas les mecs.

Alors bien-sûr, je vais faire gribouiller quelques albums – bref, je fais ma groupie comme dit ma femme ! Je papote un peu et je remercie Laurent de 106DB avant de reprendre la route.

I’m Going home Baby, I’m Going home !

HANDSOME JACK : Live Report @ le Brin de Zinc de Barberaz (Savoie) – Dimanche 17 mars 2024

HANDSOME JACK @ LE BRIN DE ZINC

Que faire un dimanche soir avant de retourner au boulot le lendemain ? Un concert, évidemment ! Ce soir, c’est de nouveau au BDZ de Barberaz que je me rends. Une fois de plus, THOMAS, son patron, a découvert une pépite et il me faut absolument être à Barberaz ce soir. L’an dernier, le groupe était déjà venu et je n’avais pas pu m’y rendre, alors je ne suis pas mécontent d’avoir enfin l’occasion de voir HANDSOME JACK, puisque c’est de lui qu’il s’agit, enfin en live.

Venus de Lockport, Buffalo dans l’État de New York, le trio vient faire sa dernière date en France, suite à une tournée européenne entamée en début de mois et qui finira en Belgique après être allée visiter nos voisins helvétiques. Comme d’habitude, j’emmène mon copain STEVE*74 et en plus, mes moitiés ont décidé de nous accompagner. Vous connaissez l’adage, plus on est de fous…

Partis comme d’habitude (à la bourre ? Meuh non, mauvaises langues) en connaissant le chemin comme notre poche, nous arrivons à l’heure pour le concert. C’est étrange tout de même, parce qu’une bruine tenace nous a suivi tout au long de notre parcours alors que la journée avait été bien ensoleillée. Exactement la même pluie que lors de notre dernier déplacement au BDZ. A croire qu’elle nous attendait. Mdr.

HANDSOME JACK @ LE BRIN DE ZINC

Alors que la veille, la salle affichait complet, ce soir c’est presque le cas. Les passionnés se sont déplacés en masse pour voir ou revoir nos copains américains.

Il est 20h tout pile lorsque les lumières s’éteignent, cependant il nous faudra attendre encore un peu avant que JAMISON PASSUITE, le géant guitariste chanteur mette les pieds le premier sur la scène. Il est suivi par JOE VERDONSELLI, le bassiste, ainsi que par le batteur BENNIE HAYES. Les lights sur scène s’éclairent et c’est sur un gros riff de guitare bien gras que les musiciens, concentrés, entament leur premier titre. Tellement concentrés d’ailleurs que JOE oublie d’attacher correctement sa basse. Heureusement pour lui, un de mes copains monte sur les planches et l’aide à remettre sa sangle correctement. “Merci beaucoup”, nous dit JAMISON (JIMMY pour les intimes) en français dans le texte.

HANDSOME JACK @ LE BRIN DE ZINC

Dès le second titre, je me rends compte que JOE et BENNIE fournissent des chœurs stellaires qui créent de superbes harmonies avec la voix éraillée, travaillée au Bourbon, de JAMISON, et c’est tout bonnement excellent. Nous en sommes déjà au troisième et je ne m’en suis à peine rendu compte.

Sur ces morceaux, les Marshalls ne sont pas surdimensionnés, ils ne détruisent pas les murs du BDZ, mais personnellement, j’adore cette fusion de boogie soul rock ‘n’ roll qui a valu l’admiration de musiciens tels que CHRIS ROBINSON (THE BLACK CROWES) par exemple. Et en plus, j’ai l’impression que le CREEDENCE CLEARWATER REVIVAL n’est pas très loin. Surtout avec des morceaux tels que “Bad Blood” ou “Holding Out” de même que “Keep On” issus de l’album “Everything’s Gonna Be Alright” sorti en 2018. On se rend vite compte que le groupe tire ses influences du même puits que les anciens musiciens de Blues et de Soul.

HANDSOME JACK @ LE BRIN DE ZINC

Le trio continue sur l’album sorti il y a déjà 6 ans avec “Getting Stronger” où l’influence du Rock Sudiste est plus que palpable à travers ce brûlot qui fleure bon l’Amérique profonde avec quelques influences Country et “Baby Be Cool”. Leurs références appartiennent bel et bien à d’autres temps. C’est comme s’ils avaient cambriolé la médiathèque de l’université locale, et, surpris par les vigiles, n’étaient parvenus à emporter dans leur fuite que la section 1969-1971 du rayon vinyles. Ah les années soixante-dix…

Après un “Roll It” datant de 2021 bruyant et exubérant de Blues en sueur, c’est au tour du très récent album “A Good Thing” d’être enfin à l’honneur avec “Wind it Up” un titre lourd et groovy à la JOHN LEE HOOKER au refrain très accrocheur.

JAMISON nous présente son étrange et superbe guitare, une Teisco SS-4L 1960’S Sunburst, datant des années 60 d’origine Japonaise qu’il a surnommée « Little Jimmy Givenes ». “Mon nom c’est Jimmy”, nous dit-il “C’est un peu pour ça…”, rigole-t-il avant d’entamer “Tough Love” un autre titre de “A Good Thing”. JOE, qui fait ronfler sa basse, alterne le bon et le super génial tout en s’hydratant à la bière alors que JIMMY, lui, est à l’eau. Il joue avec les doigts quand il faut être agressif sur ses cordes et au plectre quand il faut être plus Soul, tout comme le leader qui change régulièrement de guitares entre chaque titre.

Après “Keep On”, Joe prend pour la première fois la parole. “Des fois nous sommes heavy, parfois groovy, ou bluesy mais en ce dimanche, nous pouvons aussi être “tasty ! “. Et c’est sur le sexy “Baby Be Cool” que les HANDSOME JACK aggravent encore leur cas. Le mélange harmonieux de Blues classique et de Rock d’antan aux refrains mémorables, tout en conservant la sensation et le ton, prouve que ces gars-là savent ce que c’est que le Rock ‘n’ roll. Ils sont rétro, mais en même temps frais. Ils rendent hommage aux groupes qui les ont influencés, mais ont encore assez de cojones pour se débrouiller seuls et faire leurs propres trucs.

“She Don’t Know How to Rock and Roll” est un Blues vintage et fanfaron, un excellent exemple de l’approche du groupe, qui met l’accent sur la composante « sensation » plutôt que sur les instrumentaux clairs. En fait, plus c’est sale, mieux c’est pour ces gars. Et les titres s’enchaînent avec toute la discographie du groupe “Hard Luck Karma” de “Everything’s Gonna Be Alright” à “Dry Spell” suivi par “Ropes & Chains” de 2014 en passant par les excellents et récents “It’s Understood” et “Good Thing” avec son petit solo de BENNIE qui démontre le talent exceptionnel de ce musicien. Et on repart avec “Let Me Know” un titre de 2021.

La soirée n’en finit plus d’être aussi bonne, mais comme toutes les bonnes choses ont une fin, il est déjà l’heure du dernier morceau. “Everything’s Gonna Be Alright”, un titre très feelgood, est en train de se terminer lorsque JIMMY nous dit que nous allons faire un  “singing contest”. Il fait participer le public en le poussant à chanter plus fort que lui sur le refrain, encouragé par JOE qui fait le pitre. Et c’est sur cet échange entre le public et les musiciens que se finit le show sur-vitaminé des habitants de Lockport.

HANDSOME JACK @ LE BRIN DE ZINC

Fini ? Non, évidemment !! Nous sommes au Brin de Zinc, et régulièrement, une dernière chanson est réclamée. Ce soir, c’est une nouvelle fois le cas, sous les acclamations du public, les HANDSOME JACK n’ont même pas le temps de descendre de scène. Ils reprennent leurs instruments avec un grand sourire. “Vous en voulez encore ? Ok, on va vous en faire une dernière.”, nous dit JIMMY. “Et parce que je n’ai pas fini ma bière ! “, renchérit JOE. C’est sur un “Knock on Woods”, un titre de EDDIE FLOYD sorti en 1966 et popularisé en 1979 en pleine période Disco par AMII STEWART, sur-vitaminé en version terreux et brut de pomme qu’ils relancent la machine. C’est le coup de grâce et nos copains originaires de la partie supérieure de l’État de New York, plient le match.

Mais quelle baffe avons-nous pris ! HANDSOME JACK puise ses influences aux meilleures sources, trouvant ainsi le moyen d’abolir le fossé générationnel entre les teenagers et leurs grands-parents. C’est un vrai gang de baroudeurs qui pratique un Blues-Rock très roots avec passion et sincérité, sans se soucier des modes.

HANDSOME JACK @ LE BRIN DE ZINC

Aussitôt le concert fini, nous retrouvons le trio en train de discuter et faire des selfies avec les fans, et comme d’habitude, signer à tout va. Des musiciens humbles, trop contents d’être revenus jouer au Brin de Zinc où ils ont retrouvé des fans de l’an passé, et découvert des nouveaux, dont je fais partie évidemment ! Comme le lendemain je dois retourner au travail, nous prenons rapidement congé de nos copains de Lockport. Et devinez qui nous attend dehors pour notre retour ? La pluie forcément !