ADRIAN VANDENBERG AU CHERRYDON

Mais c’est quoi cette date qui tombe à peine deux semaines avant le jour du concert ?!!! Putain, c’est le guitariste Hollandais ADRIAN VANDENBERG ! Beaucoup l’ont découvert comme guitariste de WHITESNAKE mais moi je l’adorais déjà avec VANDENBERG et j’ai toujours suivi sa carrière. Malheureusement, je n’ai jamais pu le voir en live… Vous comprenez aisément que je suis comme un dingue ! CHRIS voulait le faire passer au CHERRYDON et il n’a pas hésité à prendre le risque de sauter sur une date vide, même aussi proche, dans la tournée espagnole du guitariste pour le booker. Et bingo, il a remporté la seule date en France !

Comment ça, il va jouer du WHITESNAKE ? C’est un tribute au Serpent Blanc ? Non, car il a prévu de jouer du WHITESNAKE, ce qui est un peu normal, mais il va aussi interpréter du VANDENBERG.. Je ne t’écoute plus, je ne suis plus là ! Je suis déjà en route pour Marseille. Le Monsieur peut jouer ce qu’il veut, que ce soit les « Quatre saisons » de VIVALDI (ah non, ça c’est ULI JON ROTH qui l’a fait !) ou n’importe quoi d’autre, ce ne sera que du bonheur.

Les Dieux du Hard-Rock sont avec moi ! Il fait beau, il ne flotte pas. Je me retrouve quand même bloqué à 4 kms de la sortie d’autoroute mais ça va, j’ai prévu de la marge. Et effectivement, j’ai vraiment prévu large : je me retrouve devant la salle 1h30 avant le concert, ce qui me laisse le temps de papoter avec CHRIS du CHERRYDON. Il est un peu anxieux et espère que les gens vont venir car, malgré une grosse promo, les préventes sont faibles.

Je vois que sur la partie merch’, il n’y a pas de CDs en vente mais j’y trouve des T-Shirts de VANDENBERG avec la date de ce soir dans le dos, des casquettes et des affiches du concert de ? Ce soir ! Je récupère mes achats faits à BAD REPUTATION directement auprès d’ERIC COUBARD qui n’aurait loupé ce concert pour rien au monde. En plus, il vient de ré-éditer TEASER, le premier groupe d’ADRIAN VANDENBERG, un groupe de Hard-Rock à la BAD COMPANY.

Le temps passe mais dire que la salle est clairsemée est un euphémisme. Il est encore tôt et j’espère que ça va changer car cette soirée mérite beaucoup mieux. Allez, c’est l’heure de me restaurer donc pizza, réhydratation et papotage évidemment !

Petit à petit, les gens arrivent. Les T-Shirts WHITESNAKE aussi. On s’approche de l’heure du début et là, ça devient pas mal plus compliqué d’aller sur le devant la scène car par un prompt renfort, il y a maintenant plus de 150 personnes collées dessus et le chiffre va continuer à monter au cours de la soirée. Derrière la batterie, il y a un énorme logo VANDENBERG lumineux.

Le groupe débarque sur scène. C’est une formation basse, batterie, guitare et chant. L’ambiance dans la salle est bien chaude et les gens sont aux taquets. Comme d’habitude dans cette salle, le son est bon et les lights sont superbes (sauf le blanc clignotant qui est galère pour les photos). Avec les glaces au plafond, l’effet est top.

ADRIAN VANDENBERG ne s’est pas contenté de prendre un tribute pour l’accompagner. Ses musicos, il les a choisis et très bien choisis ! La partie rythmique est très solide, efficace et le chant de MATS LEVEN est parfait. Sa voix est très proche de celle de COVERDALE… enfin celle qu’il avait à l’époque car malheureusement en vieillissant, il n’arrive plus à chanter comme ça (ce qui est tout à fait normal).

Et ça matche grave ! Aussi bien sur les morceaux de WHITESNAKE que ceux de VANDENBERG. Oui, vous avez bien lu : du VANDENBERG !

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J’en aurais personnellement aimé plus car c’est plus rare à entendre en live que les morceaux de WHITESNAKE joués par tous les anciens guitaristes du groupe. Mais c’est clair qu’en voyant la réaction du public sur les covers de WHITESNAKE, on comprend pourquoi. Comment pourrait-il en être autrement ? Ces morceaux sont des petits bijoux, des bombes atomiques que les gens connaissent par cœur et qu’ils chantent avec le groupe.

« Here I go again », « Still of the night », « Fool for loving », etc, tous ces titres touchent plus les gens qu’un « Your love is in vain », pourtant sublime, de VANDENBERG.

Moi, je prends les morceaux de VANDENBERG avec bonheur. C’est du bonus car je suis venu pour ADRIAN et je ne suis pas déçu. Quel guitariste ! En plus, tout comme ses musiciens, il est heureux d’être là. Il le dit et ça se voit.

Gros, gros set. Voire énorme. Et d’un seul coup, c’est fini. Je n’ai pas vu le temps passé. Quelle baffe !!

La question est maintenant de savoir si ADRIAN va venir dédicacer. Le bassiste est le premier à venir dans la salle mais la plupart des gens attend ADRIAN les bras chargés de vinyles, de CDs ou de photos. Je ne résiste pas à aller faire ma groupie. Bon, je ne pourrais pas faire de photos avec lui car il y a trop de monde derrière moi mais j’ai quand même droit aux signatures sur 3 de mes CDs et sur une mini-guitare. Après les setlists, les peaux de batterie, je viens de me trouver une nouvelle collection : les mini-guitares  signées, lol !

Je fais quand même un selfie avec le bassiste. Je vais remercier CHRIS pour cette soirée, un CHRIS qui a réalisé un de ces rêves : faire jouer ADRIAN VANDENBERG au CHERRYDON. Et en plus, il y a eu du monde ! Bien joué, mon ami ! Pour ma part, j’ai passé une superbe soirée dans cette salle que j’adore et rien que d’y penser à l’heure où j’écris ces lignes, j’ai encore des étoiles dans les yeux. A la prochaine, le CHERRYDON, the place to be ! Bien-sûr, les absents ont eu plus que tort mais j’en connais qui pleurent encore de n’avoir pu se dégager à temps pour venir.

Un grand merci à CHRISTIAN IMPERATO pour l’accred’, la photo de la setlist et le partage de sa passion !

P.S. : une dédicace spéciale à JEAN RIBOUD, rédacteur chez Pavillon 666 – sous le pseudo DER LEHRER – pendant des années et fan inconditionnel de notre musique. Outre que tu étais une personne adorable, la scène underground te doit beaucoup. Adieu Jean, repose en paix !  

THE NEW ROSES, Attracted To Danger

Label : Napalm Records

Sortie : 04 octobre 2024

Yes, les hard-rockeurs Allemands sont de retour avec un nouvel album, « Attracted to Danger ». Les New Roses, je suis fan, moi. Ils font dans un Hard-Rock que j’adore, limite sleaze, du Hard-Rock qui te fait bouger les cheveux sans bouger les pieds.

Et ce nouvel album continue dans la même lignée avec des morceaux pêchus et de belles ballades. 10 morceaux qui glissent tout seul. C’est pêchu, entraînant. On a envie de chanter avec eux.

Rien à jeter sur ce disque, la pochette est superbe, la production est top… Bref, encore une fois ils me font craquer. Vive le Hard Sleaze made in Deutschland ! Alors on fonce sur cet album qui vaut largement ses 4 pics !!!

WIND ROSE, Trollslayer

Label : Napalm Records

Sortie : 04 octobre 2024

Alors là, même si tu ne connais pas le groupe, la pochette te donne tout de suite une idée du style, du Power Metal ! On reprend sa hache et son bouclier et go pour les bastons, les soirées dans les tavernes, les rixes avec les archers du roi, les belles princesses en récompense.

Voilà un résumé de l’univers Power Folk Metal de nos copains Italiens. J’en connais déjà plusieurs qui sont partis courir sur l’autoroute la plus proche. Et c’est vraiment dommage car Odin va te foudroyer avec son marteau, lol ! Et il aurait vraiment raison car la musique de Wind Rose est guerrière mais festive. Allez, on fait des circle pits et des walls of death et on lève sa cervoise bien haut à la gloire d’Odin.

Bon, je redescends un peu mais c’est dur parce que je suis mega fan de ce style à la Korpiklaani, Alestorm, etc et de tout ce qui est Metal festif, bande son pour « Pirate des Caraïbes ». Mais là, je dois le dire, je prends vraiment une grosse baffe. Dans ces périodes troublées, ça fait un putain de bien et ça devrait même être remboursé par la Sécu. Forcément 4 pics et c’est le minimum ! Comment chérie ? Pourquoi je suis debout sur la table avec une chope de bière ?

SPREAD EAGLE AU BRIN DE ZINC

A peine le temps de me remettre de mon concert des LOOKING FOR MEDUSA que me revoilà de nouveau sur la route. Ce soir, c’est au BDZ que je me rends en compagnie de mon copain de concert Steve*74. Nous allons voir un groupe de Hard-Rock américain qui s’appelle SPREAD EAGLE. Il est  composé de RAY WEST derrière le micro, de ROB DE LUCA – qui a rejoint UFO en 2008, après avoir ouvert pour les GUNS en compagnie de SEBASTIAN BACH – à la basse, de RIK DE LUVA, le cousin de Rob, aux fûts (mais non, pas de bière !!! Mais arrêtez avec ça, ce n’est pas possible, pfff !) et de GIANMARIA “JOMMY” PULEDDA, l’Italien de la bande, à la guitare. Le groupe venu tout droit de la Grosse Pomme, New York pour les novices, vient poser ses valises en Savoie pour une de leur toute première date en France. Alors qu’ils existent depuis 1989, ils ne sont, en effet, jamais venus dans notre pays. Ce qui est un peu logique étant donné qu’ils se sont séparés en 1995 et qu’ils ne se sont remis, tel un vieux couple, ensemble que depuis 2018.

Il est 21h13 lorsque la formation, qui vient à peine de monter sur les planches, pose tout de suite les choses en bon ordre et sans ménagement, avec “Subway to the Stars”, un titre sorti tout droit de leur album le plus récent datant de 2019. Les sons de guitare graves et groovy d’un riff qu’on entend en tendant l’oreille, donnent tout de suite le ton, un Hard-Rock bluesy et sexy. L’impression que nous allons passer un moment magique commence à me titiller l’esprit.

“Make some noise !”, hurle d’entrée de jeu RAY, lunettes de soleil sur le nez, après ce premier titre. Après avoir poussé un cri, histoire de décompresser, il nous annonce qu’il est heureux d’être là ce soir. Euh… ben nous aussi ! “Rhythm Machine”, le titre qui suit est plus ancien puisque venu du “Open To The Public”, leur second opus datant de 1993. On voit le chanteur, tambourin en main, s’ambiancer sur les infrabasses de ROB, qui n’a de cesse d’arpenter la scène de long en large et d’aller se frotter au public. Les frappes de RIK et les incendiaires riffs de JOMMY transcendent le tout.

“Merci (en Français dans le texte) ! Make some noise !!”, nous dit le leader. ”I like it !”,  répond- t-il après la manifestation du public. “We are SPREAD EAGLE from New York, Planet Earth and we play rock ‘n’ roll !”, conclut-t-il.

Et voilà qu’un autre titre de 2019 nous est offert. Un morceau phare de “Subway To The Stars”, le rapide “Sound Of Speed”, qui nous fait passer à la cinquième vitesse. Ce titre est devenu l’hymne d’une écurie australienne de Dragster, le temps d’une saison. Rien que ça.

La basse lourde de ROB martèle notre tête comme un marteau-piqueur. Il a un style unique qui crée l’épine dorsale du groupe de nos nouveaux copains rockeurs New Yorkais. Ses chœurs fournissent les harmonies toujours importantes à des moments choisis. Quant à RIK, il maintient vraiment tout en place à merveille. Il montre un style bien diversifié sous les descentes de manches incessantes de JOMMY avec sa guitare Evh 5150.

Après un autre titre bien diabolique, “Devil’s Road”, tiré du second album “Open to the Public”, nous basculons directement sur le tout premier LP avec “Back on the Bitch”. Nous sommes gâtés. Le morceau qui suit, “More Wolf than Lamb”, démarre avec un joli groove bien lourd avant que RAY ne pose sa voix rêveuse sur les couplets avant de frapper plus fort dans le refrain. Cette chanson est une véritable tuerie. Innovante, originale, agressive et torride, voilà ce qu’est la musique de SPREAD EAGLE.

“Maintenant un titre de notre vieille ville, “Broken City”, nous annonce RAY. Le début est très soul puis d’un coup, sans prévenir, il part dans un Hard-Rock furieux. JOMMY nous fait un petit solo en tapping à la VAN HALEN en plein milieu du morceau (EDDIE, sort de ce corps !!!!) avant que RAY ne reprenne le chant. Quel titre ! “Suzy Suicide” qui suit, donne vraiment un coup de fouet. Il démarre, une fois de plus, en groove avant que RAY n’accélère à fond en poussant des cris déchirants. Il continue le morceau en nous berçant de sa voix douce et apaisante avant de déchirer tout de sa voix puissante et de ses cris à glacer le cœur. Ca vous transperce comme une balle à travers une vitre ! “King of the Dogs” est un rock percutant qui continue de nous faire bouger l’arrière-train.

Nous passons un moment démentiel qui me fait penser que “les absents ont toujours tort.”

Puis, c’est le moment de la petite jam. RAY présente ses musiciens un par un et commence à compter “One, Two, Three”, puis il s’éclipse vers RIK laissant ROB et JOMMY prendre les devants pour un morceau instrumental. Et le voilà qui prend deux baguettes et joue avec le batteur, chacun se répondant sous les regards amusés des guitaristes !! Une vraie jam, quoi.

Pour le premier et seul cover de la soirée, RAY se coiffe d’une casquette et ROB reprend le devant de la scène à côté du chanteur pour un petit UFO, “Push to the limits”. Encore une fois, le chanteur se donne à fond. Il semble bien à l’aise dans ses baskets, Converses All Star. Pas dans ses bottes, c’est ROB qui les porte, lol !

“Switchblade Serenade” clôt le set. RAY remercie le Brin de Zinc et les spectateurs venus les voir. “Peut-on avoir une bière ?, demande t’il. Et un Red Bull pour RIK…. Ah, il n’y en a pas. Un café ? Un café pour notre batteur !”, se marre-t-il après qu’une tasse soit amenée sur scène. “Normalement, c’est le moment où on termine le set et où on boit une bière. Mais on va la boire ici, avec vous !”, nous raconte RAY. “C’est le beer break !”, conclut-t-il en faisant rire l’assemblée.

Le break fini, SPREAD EAGLE reprend là où il s’en est arrêté, avec “Thru These Eyes” tiré de leur premier opus. Et, cette fois-ci, c’est bien la fin du set. “Good night mother f..kers !! », lance RAY en saluant son public.

Oui mais voilà, le public du BDZ ne l’entend pas de cette oreille et réclame une autre chanson. “OK, OK, on va vous en faire une autre. Vous en voulez une ?”, demande le leader aux spectateurs. “Mais non, répond ROB, c’est lundi et demain ils vont travailler”, rigole-t-il. “Fuck that !”, répond le chanteur avant d’entamer le dernier morceau, “Scratch Like a Cat”, un véritable hymne qui reste dans la tête.

A peine le temps de finir que ROB, RIK, RAY et JOMMY se baladent dans le BDZ et prennent des photos, serrent des mains et discutent avec les fans à leur stand de merch’. Ils sont d’une gentillesse incroyable et remercient chaleureusement les spectateurs. Un grand moment que nous venons de passer avec des musiciens chaleureux et hyper cool.