WARLUNG + KADABRA : Live Report @ Le Lion d’Or de La Cluzaz (74) – Mercredi 15 février 2023

WARLUNG

Report by SEB 747 – Photos : Steve*74

En ce lendemain de Saint-Valentin, quoi de mieux que d’aller se ressourcer à la montagne ? Ce soir, mon copain de concerts Steve*74 et moi, partons à La Clusaz, non pas pour faire du ski, mais bien pour aller à un concert. En effet, deux groupes de stoner américain sont en tournée européenne depuis le début du mois et avant de secouer le Secret Place de Saint-Jean de Vedas, ils sont venus voir les montagnes Haut-Savoyardes. Deux dates en France et pas une dans la capitale des Gaules, c’est vous dire si nous sommes privilégiés !

Pour nous, monter à La Clusaz pour un concert, c’est une première. Enfin, pas tant que ça, puisque cet été nous nous étions rendus à la Tête de Cabeau à un petit quart d’heure de route de là. Si vous suivez un peu le webzine, vous devriez le savoir. Sinon, tant pis pour vous. Lol.

C’est sous un soleil couchant que nous partons dans nos montagnes en direction de notre lieu de rendez-vous. Un petit bar limité à 80 personnes, pas une de plus, à moins d’une heure de chez nous, ça change. Et forcément, quand il y a si peu de place, il ne faut pas arriver à la bourre si on veut être sûr d’assister au concert. Heureusement pour nous, pas de neige annoncée. Même si nous sommes équipés, ce n’est pas non plus pour nous déranger.

KADABRA

Arrivés sur place, nous constatons que nos montagnes n’ont pas bougé d’un iota et qu’il y a encore de la neige dans la station, mais que dans les champs, pas sur la route, ouf. Nous cherchons un peu le lieu du concert, et en attendant l’ouverture, faisons un tour dans la station au milieu des skieurs et des touristes. Deux chevelus qui se promènent sans tenue de ski ? Étrange comme situation. Lol.

De retour devant l’entrée, nous nous rendons compte qu’il y a un peu plus de monde que tout à l’heure, il est temps de faire la queue ! L’entrée se fait d’une façon très originale. Il faut lancer des dés (et non pas votre copain Dédé) et le résultat que vous trouvez indique le prix de votre place. Heureux celui qui fait un double un, mais faire un double six, n’est pas si mal non plus, si ça peut aider. Personnellement je ferais un six, mon copain Steve*74 un sept. On ne s’en tire pas trop mal sur ce coup-là !

C’est l’association Namass Pamouss qui est à l’origine de ce concert, celle qui était déjà à l’œuvre cet été avec le festival à Manigod. Ce soir, c’est du gros stoner à tendance psychédélique auquel nous avons droit. WARLUNG, un groupe venu de Houston au Texas a embarqué en tournée leurs copains de KADABRA, venu de Spokane, Washington. Les deux groupes sont signés par le label Heavy Psych Sounds Records et mélangent du BLACK SABBATH avec des éléments psychédéliques.

Étant donné que le bar est exigu, nous allons tout de suite vers l’avant de la scène. Sauf que de scène, il n’y en a pas. Étant donné le lieu, ce n’est pas étonnant. Les musiciens vont donc jouer à même le sol devant les retours. Ça va être chaud.

KADABRA

C’est KADABRA qui commence. Les trois membres que sont GARRETT ZANOL, le guitariste chanteur aux nattes tressées sous sa casquette, IAN NELSON derrière la basse et CHASE HOWARD, le batteur, s’installent et c’est parti !

Dès les premières notes, nous voilà repartis au milieu des années 70, où j’étais à peine né dans notre musique préférée ; mon copain Steve, lui, était déjà plus en avance. La voix nasillarde de GARRETT résonne dans le Lion d’Or sous les frappes de mules de CHASE et le ronflement incessant de la basse de IAN. Celui-ci est sur-motivé. Coincé un peu en retrait sur la droite des planches, il ne tient pas en place. Bougeant comme un fou, headbanguant autant qu’il le peut, se penchant régulièrement sur son ampli, tenant son instrument horizontalement, tête vers le bas, cordes contre l’ampli, pour le faire ronfler de plus belle.

Quant à Chase, avec le sourire qui lui traverse le visage, il doit être complètement sourd, étant donné sa façon de martyriser sa batterie. Il en fait régulièrement tomber un pied de cymbale. Mais ce n’est pas le peu de place qui lui est accordé, qui va l’empêcher de faire trembler les murs du Lion d’or.

GARETT est lui-aussi à fond sur sa guitare, enchaînant les solo et chantant penché sur son micro. Il semble impressionné, ou peut-être trop content d’être là, lorsqu’il prend la parole pour présenter le groupe. « Hello, we are KADABRA from Washington ! We’re in France this week, so enjoying the show ! ».

Les morceaux de KADABRA sont longs et un peu trop instrumentaux à mon goût, mais cela ne m’empêche pas d’apprécier leur prestation. Le public, lui aussi semble apprécier ou peut-être est-ce dû à la bière qui coule à flot dans les verres. En tout cas, il reste relativement condensé devant les retours et pogote pas mal, débranchant régulièrement le retour, empêchant GARRETT de s’entendre. Ce petit problème technique va être récurrent tout le long du concert.

Musicalement, KADABRA est très psychédélique, il y a beaucoup de reverb’ dans le micro,  et le son qui sort des enceintes, amplifie cette impression d’être revenu dans les seventies. Des guitares fuzz, une basse qui groove à fond, un bourdonnement incessant, bienvenue dans le monde de KADABRA ! La magie semble bien opérer, le public étant de plus en plus envahissant. Mon copain Steve*74 opère un repli stratégique mais moi, je reste devant, essayant tant bien que mal de résister aux flux.

GARRETT penche de plus en plus son regard sur son ensemble de pédales de distorsion. Il semble avoir un autre problème, et décide de changer les piles, pour relancer de plus belle la musique de KADABRA. C’est complètement fou, la lourdeur des titres est telle qu’ils se bousculent les uns derrière les autres. Lentement mais sûrement, le groupe fait secouer la nuque et les chevelures des spectateurs. A tel point, que je remarque régulièrement des flaques de bière qui se baladent dangereusement vers le retour et les lumières. Il est temps de passer la serpillière !

Et nous voilà déjà au dernier morceau. Le public est déchaîné et s’éclate bien devant un GARRETT enchanté. Tellement, qu’il décide de rentrer dans le public pour son dernier solo, avant de laisser sa guitare aux spectateurs pour aller faire un petit crowdsurfing. Et c’est terminé. Le groupe débranche ses instruments pour laisser la place à WARLUNG.

WARLUNG

Fort de leurs quatre albums depuis 2017, « Sleepwalker », « Immortal Portal », « Optical Delusions » et le petit dernier, « Vulture’s Paradise », les gars de Houston prennent place. CHRIS et ETHAN TAMEZ, la section rythmique du groupe restés à la maison pour raison de santé, c’est TRAVIS et AUSTIN de KILL THE LIZARD, un autre groupe de Houston, qui prennent le relais.

Étant donné que le groupe est composé de quatre membres, je me demande comment ils vont tenir dans un si petit endroit. Mais en fait, ils s’en sortent très bien. Tout comme PHILIP BENNETT le petit guitariste en charge aussi des voix, ou GEORGE BABA le guitariste et vocaliste qui joue torse nu, ainsi que le batteur qui, lui, laisse apparaître une jolie tête de tigre tatoué sur son corps. Le bassiste qui joue sur le côté droit devant son ampli comble le trou.

Avec WARLUNG, nous revenons un peu sur terre, les morceaux étant moins psychédéliques et plus dans un esprit BLACK SABBATH. La musique est beaucoup plus lourde et moins sirupeuse, ce qui motive bien le public. D’un coup, c’est le bordel dans le bar, ça pogote de partout et il y en a même un qui fait du crowdsurfing ! C’est du grand n’importe quoi !! GEORGE se prend en pleine figure son pied de micro, mais ce n’est pas ce qui l’empêche de continuer ses solos de tuerie. PHILIP, étant plus petit que son camarade, évite souvent de justesse les mouvements des spectateurs. Comme il met régulièrement le manche de sa guitare en avant, ceux-ci font un peu plus attention.

Les gars de Houston jouent un peu dans un état second, peu dérangés par la houle humaine. Chaque chanson possède des mélodies captivantes et des passages mémorables. Elles envoient des frissons dans le dos de chaque auditeur.

Une batterie solide, une basse profonde, des guitares puissantes chargées d’adrénaline, et un chant souvent doublé par PHILIP et GEORGE, c’est tout ça WARLUNG, et plus encore. Ils ont une façon de construire des morceaux avec une fluidité qui coïncide avec leurs changements dynamiques de volume. C’est vraiment cool.

Étant donné que la foule est à fond derrière le groupe, le retour est de nouveau débranché, Mais cela ne dérange pas PHILIP qui nous dit « It’s not working, but we don’t care, it’s rock ‘n’roll !! ». En revanche, les mouvements du public deviennent de plus en plus chauds. Mon copain Steve •74 décide de nouveau de faire un repli stratégique et s’en va au fond du bar, loin des vagues successives du public. Personnellement, n’écoutant que mon courage – ou étant un parfait imbécile, au choix – je décide de faire don de mon corps afin de protéger comme je le peux les musiciens et leurs instruments. Évidemment, je ne résiste que peu de temps et me retrouve souvent en déséquilibre, essayant tant bien que mal de rester debout. Décidément, ce n’est plus de mon âge ! Enfin bref, difficile de rester concentré sur la musique quand on est en permanence en train d’essayer de rester debout. Je n’ai pas l’impression que ce soit une très bonne idée, étant donné qu’il n’y a pas de scène, mais bon, il faut faire avec. Quoi qu’il en soit, j’apprécie beaucoup la musique que promulgue WARLUNG en prenant appui contre le promontoire du bar, pour rester sur mes pieds.

Les morceaux s’enchaînent et déchaînent les spectateurs toujours autant motivés. Les crowdsurfing reprennent de plus belle, l’alcool coulant toujours à flot. Du coup, les bières ne tiennent plus vraiment dans les verres, et d’un coup une de mes jambes ainsi qu’un de mes pieds se retrouvent baptisés de bière. Me voilà bien. Mdr ! Les vapeurs montent dans les têtes de certains spectateurs qui peinent à tenir éveillés, certains étant déjà partis rejoindre les bras de Morphée. Personnellement je me pose la question de l’intérêt même si je comprends le plaisir que l’on peut prendre dans une telle soirée, mais apparemment, c’est le but recherché dans une station. Je dois être trop vieux. Lol.

WARLUNG continue son lynchage entre stoner rock mélodique, heavy metal tranchant et hard-rock gorgé d’une bonne dose d’énergie. Bardé de solos enflammés, de chorus très NWOBHM et d’un travail très précis sur les voix, le style des Texans repose sur autant de traditions que sur un aspect visionnaire où l’esprit et le son du doom ont laissé une forte empreinte.

Il est bientôt 23 heures lorsque le dernier morceau est joué. Les musiciens remercient le public, mais celui-ci en redemande. Alors, après avoir posé la question au patron, ils branchent de nouveaux leurs instruments. « We’re gonna play one more song », nous dit le  guitariste, « After, we are gonna take a beer !! ».

Et c’est reparti. A la guerre comme à la guerre, le public ne se tient plus et tenter de rester en position verticale tient de la gageure. Heureusement, le morceau ne dure pas une éternité, et les plus enivrés des spectateurs, et souvent les plus indisciplinés, sont en train de dormir. Lol.

WARLUNG remercie chaleureusement le public après avoir terminé leur dernier titre, serrant les mains des spectateurs ravis.

Avant de partir, une fois à peu près sec, je me rends au fond du bar afin d’acquérir un joli T-Shirt de WARLUNG que j’avais repéré un peu plus tôt. Nous en profitons pour saluer les deux guitaristes qui discutent avec le batteur de KADABRA de la façon dont s’est déroulé ce concert de folie.

L’ambiance dans le bar étant de plus en plus joviale et enivrée, il est temps pour nous de descendre des montagnes et regagner notre verte prairie. Nous disons au revoir aux deux guitaristes de WARLUNG et au GO de la soirée qui nous confirme que le festival de Manigod aura bien lieu cet été.

BEAST IN BLACK + FIREWIND : Live Report @ l’Illyade de Seyssinet-Pariset (38) – 07 février 2023

BEAST IN BLACK @ L’Illyade

Report by SEB 747 – Photos : STEVE*74

Un proverbe africain dit : « Ceux qui vont dans la même pirogue ont les mêmes désirs.». C’est pour ça qu’on se retrouve, mon copain de concert Steve*74 et votre serviteur, à partir pour Seyssinet-Pariset en Isère afin d’aller voir l’une des formations montantes qui a su se faire une place dans le monde du power metal depuis 2015, BEAST IN BLACK. Créé par l’ancien guitariste de BATTLE BEAST, le finlandais ANTON KABANEN, le groupe est venu défendre son troisième album sorti il y a deux ans déjà, en arpentant les routes de France depuis début février. Ça promet un bon concert, d’autant plus que la première partie est assurée par le groupe grec FIREWIND !

Je passe chercher mon copilote, et en route direction l’Iliade. Il fait un froid de canard mais ce n’est pas ce qui nous empêche de naviguer, en père peinard, sur leur grande mare. Depuis quelques années, le style pratiqué par BIB est redevenu fédérateur, le concert s’annonce donc complet. D’ailleurs, ça se ressent dès notre arrivée au nombre de metalleux qui font le pied de grue devant l’Iliade.  Euh… en fait il n’y a personne, ça a déjà commencé ! Enfer et damnation, on est à la bourre !!!

FIREWIND @ L’Illyade

Nous nous dépêchons donc de récupérer le pass photo et les accréditations et entrons dans la salle, pile poil au moment où GUS G le leader de FIREWIND fait un solo de guitare dantesque. Le guitariste n’est pas un inconnu pour nous, étant donné que nous l’avions vu il y a deux ans, à St-Julien en Genevois, et qu’on avait passé un moment magique. Mais si, souvenez-vous, j’en avais fait un report ! Enfin bref, passons. Si vous ne suivez pas, je ne peux plus rien pour vous. Lol.

Lorsque débarque HERBIE LANGHANS, le chanteur allemand du groupe grec, je suis impressionné par sa prestance. Veste rouge sur le dos, il montre les crocs : « Are you with us ? », demande-t-il au public. Les fans sont à fond derrière lui. Évidemment, même s’il fait le show, comme le ferait n’importe quel frontman, c’est tout de même GUS qui attire tous les regards. Il fait fumer sa guitare, au propre comme au figuré, sur un de ses solos.

La scène est relativement assez grande pour que le groupe puisse se mouvoir, malgré l’impressionnante scénographie cachée de BEAST IN BLACK. Le décor est sommaire, ce qui est plus ou moins normal pour une première partie, mais il y a un tout de même un gros backdrop derrière la batterie et deux panneaux latéraux avec le logo de FIREWIND.

Les musiciens sont survoltés, ils ont le sourire aux lèvres et le plaisir qu’ils prennent sur scène est renvoyé direct dans le public.

PETROS CHRISTODOULIDIS, le bassiste (Grec lui-aussi), est le plus calme des musiciens, même s’il fait ronfler, comme il se doit, ses quatre cordes. Tout comme GUS et HERBIE, il aime bien bouger de droite à gauche des planches. JO NUNEZ, le batteur belge, debout derrière ses fûts, harangue la foule et multiplie ses frappes. GUS a l’air d’avoir enfin trouvé un line-up digne de son génie !

Il prend régulièrement la parole : « Comment ça va ? », nous demande-t-il dans un bon Français. « I am Greek, continue-t-il en anglais, and my french is not good. This is the 1st time for us in Grenoble and you are amazing !!! ».

Le chant âpre, musclé et puissant, sorte d’hybride entre ANDY B. FRANCK et JORN LANDE, de HERBIE fait un malheur sur scène.

« This time is the last song », nous dit-il. C’est une grande désapprobation dans le public. Le chanteur rétorque : « Don’t be angry, juste be sad ». Le public s’exécute et c’est sur le titre phare de la B.O. du film « Flashdance » que finit le set de nos copains grecs, un « Maniac » de folie qui a enflammé l’Ilyade. Un set certes un peu court, mais d’une forte intensité !

Une fois les lumières revenues, nous retrouvons beaucoup des copains que nous avions laissés la dernière fois au Brin de Zinc. Que le monde est petit, c’est fou !

BEAST IN BLACK @ L’Illyade

Il est 21h15 lorsque les lights deviennent de plus en plus sombres. La chanson des FOUR SEASON « December 1963 (Oh What A Night) » retentit soudain en musique de fond. Cette chanson ne parlera pas à beaucoup de monde, sauf si je vous dis qu’un certain CLAUDE FRANCOIS en avait fait une reprise en Français sous le titre de : « Cette année-là » ! Bon, en même temps, elle ne parlait pas du tout de la même chose.

Pendant ce temps, les roadies découvrent les deux cylindres de répliquants (en hommage au film « Blade Runner » dont ANTON s’est inspiré sur son dernier album), installés de chaque côté de la scène.

Une petite intro, et voilà les musiciens qui montent sur les planches, prêt à entamer leur show. Dès le premier titre, « Blade Runner », le ton est mis. Tout à fond, pas de répit !

BEAST IN BLACK @ L’Illyade

YANNIS PAPADOPOULOS, le chanteur grec du groupe finlandais, interpelle le public dans un Français très correct, dès « Eternal Fire ». « Comment ça va Grenoble ? Nous sommes BEAST IN BLACK. We promise you a lot of Heavy Metal ! ». Dans le public, les fans sont déjà à bloc. Headbanguing de rigueur, cela va de soi.

ANTON, l’incontournable leader de BEAST IN BLACK, est ultra motivé, tout comme ses comparses KASPERI HEIKKINEN, le guitariste présent depuis le début, avec sa guitare vert fluo qui en jette un max, MATE MOLNAR le bassiste Hongrois et ATTE PALOKANGAS, le dernier venu (trois ans après les autres), batteur fou derrière son kit, orné d’un crâne en son milieu. Sa double grosse caisse, comme les deux guitares et la basse, arrache le parquet qui orne la salle.

Les lights sont superbes et le son au top. On en prend plein les yeux, les oreilles aussi, tant le registre vocal de YANNIS est impressionnant. Il aligne une gamme vocale spectaculaire, partant de très bas pour arriver très haut dans les aigus. Il fait les cent pas, arpentant la scène de droite à gauche, se frottant au plus près du public en véritable frontman.

Les riffs puissants, mélodiques et énergiques de BEAST IN BLACK nous envoûtent, et les titres s’enchaînent sans marquer de pause. Nous voilà déjà à la moitié du set. La bonne ambiance qui règne tant côté cour, la scène, que côté jardin, la fosse, depuis le début de ce concert fait plaisir à voir d’autant que le public est relativement sage.

Et voilà, il suffit que j’en parle pour que la foule s’excite sur « To The Last Drop Of Blood ». Les pogos sont déclenchés en plein milieu de la foule, obligeant une partie du public à se déplacer sur les côtés. Heureusement pour moi, j’y suis déjà, sinon je pense que j’aurais eu un peu de mal pour mon report. Lol.

Les musiciens ne cachent pas leur joie en souriant et en communiquant avec les spectateurs. Ils headbanguent en quinconce, comme dans les 80’s et bougent de long en large sur la scène.

« Nous allons changer d’ambiance et nous avons besoin de vous », nous dit le chanteur. Il demande à l’audience d’allumer les lumières de leur smartphones pour interpréter la ballade « Ocean Deep ». C’est le moment magique de ce concert. Un peu de répit fait du bien après toute cette énergie dépensée.

BEAST IN BLACK @ L’Illyade

L’accalmie est de courte durée, puisque nous voilà repartis pour un morceau d’anthologie avec « Beast in Black ». La foule reprend en chœur les refrains et c’est tout juste si elle laisse le chanteur continuer. J’avoue que c’est un des titres que j’ai le plus apprécié ce soir.

« I want to see all the crowd to be hardcore », nous dit YANNIS. Euh non, ce n’est pas une bonne idée, voilà qu’un mini Wall of death démarre dans le public pour le titre, vous vous en doutez : « Hardcore ». Ils sont fous ces gaulois ! Mdr.

« Blind and Frozen » couronne le set du groupe international. « Merci beaucoup Grenoble, bonne nuit », conclut le chanteur, en Français s’il vous plaît, avant de quitter la scène. Le public se manifeste bruyamment pour faire revenir le groupe avec les « oh oh oh oh » de rigueur. Comme le groupe ne semble pas vouloir revenir, les fans lancent des BEAST IN BLACK ! BEAST IN BLACK ! jusqu’à ce que le groupe remonte sur scène.

BEAST IN BLACK @ L’Illyade

YANNIS reprend la parole : « Vous êtes incroyables ! », dit-il encore une fois dans la langue de Molière à la fin de « Cry Out for a Hero ». « One night in Tokyo » voit le public faire un circle pit. Un « Disco mosh pit », s’en amusera le chanteur. « Greunobleu ! Vous êtes fantastiques ! Merci beaucoup ! », conclut-il toujours en Français. Et c’est sur la fin du monde, « End of the World », que ce termine le set avec les chaleureux remerciements du groupe et le « Eyes of a Tiger » de SURVIVOR en fond sonore.

Une fois le concert fini, nous faisons un petit tour au stand de merch’, où nous rencontrons GUS et HERBIE venus discuter avec les fans, signer des autographes et prendre des photos. En ces temps de meet & greek, euh… greet (lol), ça fait plaisir de voir des musiciens prêts à aller aux contacts de ses fans.

Il est l’heure de retrouver dans nos pénates, non sans avoir remercié au passage YVES de METALLIAN pour cette belle soirée.

BEAST IN BLACK @ L’Illyade

Archives : CHRONIQUES METAL – Mai 2022

JEFF SCOTT SOTOComplicated

Label : Frontiers MusicSortie : 6 mai 2022

Déception du mois

Arrivée du 8e album solo de JSS qui s’ajoute à la soixantaine de disques qu’il a enregistrés avec des tas de groupes. Une superbe voix, un chanteur vénéré par certains.

Heu, pour moi, c’est comme le titre de l’album : compliqué ! Ok, il chante mega bien, sa voix est superbe et tout et tout, en revanche avec ses albums solo, je me fais rapidement chier. Alors je suis impatient d’écouter celui-là.

Et, malheureusement, rien de nouveau à l’Est. Comme d’hab’ : bien mais peu largement mieux faire. C’est vraiment dommage car il a un énorme potentiel. Bon, on avance quand même, cet album-là, je l’ai écouté jusqu’au bout car c’est franchement pas mal. Peut-être que c’est moi qui n’accroche pas et c’est tout…

THE BIG DEALFirst Bite

Label : Frontiers MusicSortie : 13 mai 2022

Coup de cœur Ti-Rickou + Album du mois

Un Groupe de hard-rock Serbe ? Voilà qui n’est pas courant ! Et en plus, ils ont deux chanteuses et ils ne font pas dans le metal symphonique. En effet, ce premier album intitulé « First Bite » est un album de hard-rock, hard mélodique.

Et c’est une bonne découverte ! C’est mega bien fait, les voix sont superbes et les morceaux s’incrustent dans ta tête pour ne plus en sortir.

Ok, c’est tendance FM mais léger ; les fans de Heart, de Pat Benatar et consorts (en plus burné et plus hard quand même) devraient adorer. Je craque totalement ! Et pas uniquement parce qu’il y a des filles, bande de mauvaises langues !

Allez play again car c’est trop bon. Bien-sûr, à déconseiller aux fans de gros riffs et de grosses voix, lol. Pour ma part, c’est bien sur un coup de cœur bien mérité. Vive la série hard-rockeuse ! Coup de cœur ET album du mois.

VISIONS OF ATLANTISPirates

Label : Napalm RecordsSortie : 13 mai 2022

Coup de cœur W.T.R.

Bien qu’on en soit déjà au 8e album de Visions of Atlantis, on est mega content de retrouver Clémentine, Michèle et leurs copains pour un nouvel opus qui a pour nom : « Pirates ». Et ce « Pirates » est, of course, dans le style de prédilection du groupe, du métal symphonique avec voix masculine et voix féminine (et quelle voix !).

Ok, je suis très fan du groupe et de la voix de Clémentine mais, en toute objectivité, ce « Pirates » est mélodique et puissant et il est vraiment excellent.

Ce disque peut être un bon moyen de découvrir le groupe et son univers symphonique classieux. Et c’est forcément un coup de cœur W.T.R. !!

GRAHAM BONNET BANDDay Out in Nowhere

Label : Frontiers MusicSortie : 13 mai 2022

On retrouve le chanteur Graham Bonnet avec son band. Si vous ne connaissez pas le Monsieur, il a été le chanteur d’Alcatraz, de MSG, etc.

Et autant le dire tout de suite, à l’écoute de cet album, il n’a pas perdu sa voix. Pour la musique, c’est du hard-rock FM classieux, méga bien fait. On a en plus la joie d’entendre les copains qui sont venus l’épauler. Je citerai : Guitares: Jeff Loomis,  Roy Z et Mike Tempesta – Guitare acoustique : Takanori Ozaki – Batterie : John Tempesta, Shane Gaalaas et Levi Dokus  – Claviers : Alessandro Bertoni

On est d’accord, ce « Day out in nowhere » n’est pas le CD de l’année mais ça reste un album de bonne facture qui permet de retrouver Graham Bonnet avec des nouveaux titres. Un album à ranger à côté de ses disques d’Alcatraz !!

SKILLSDifferent Worlds

Label : Frontiers MusicSortie : 13 mai 2022

Coup de cœur W.T.R.

Le président de Frontiers, Serafino Perugino, a parfois des visions de groupes et il voit ensuite si c’est possible. Skills est une de ses idées et il l’a partagée avec le chanteur Renan Zonta, le guitariste Brad Gillis, le bassiste Billy Sheehan et le batteur David Huff.

Il semble que la mayonnaise ait très bien prise car ce « Different Worlds » est plus que l’œuvre de super zicos, il a une âme et cette âme est 200 %  hard-rock classieux à la Rainbow, Whitesnake et consorts. Les morceaux sont juste sublimes. Je craque grave sur cet album, cette voix, ces mélodies, c’est trop beau.

Merci président, très bonne idée que vous avez eu là ! … En espérant que cet album ne soit pas seulement un one shot !! Forcément, chez W.T.R. on apprécie ce genre donc coup de cœur obligatoire pour un disque qui sent déjà bon l’été et les vacances !!!

ZERO HOURAgenda 21

Label : Frontiers MusicSortie : 13 mai 2022

Coup de cœur Ti-Rickou

Quelle superbe pochette pour cet album de Zero Hour nommé « Agenda 21 » ! Ca commence bien. Tiens, il n’y a que six morceaux ? Normal, c’est du prog’ metal. Les morceaux sont à rallonge, rien en dessous de cinq minutes et deux titres durent même plus de dix minutes. Le passage radio est compromis, lol !

Mais le groupe de la Bay Arena n’en a cure. Ici, on joue grave, mais pas dans le style chiant car oui, cet album n’est pas réservé qu’aux musiciens, il est même facile d’accès. Il faut dire que les morceaux sont magnifiques et donc je rentre très facilement dans leur univers et j’ai adoré grave. Bref, un album à conseiller aux fans de Marillion et consorts et à avoir dans sa collection. En clair, une très, très bonne découverte ! Et un mega coup de cœur de… moi !

Archives : CHRONIQUES METAL – Avril 2022

TREATThe Endgame

Label : Frontiers MusicSortie : 08 avril 2022

Album du mois !!!

Est-il la peine de présenter les hard-rockeurs Suédois de Treat ? Moi je ne pense pas car, dans leur catégorie de hard-rock classieux, c’est dans ce qui se fait de mieux. Si, si. J’espère que ce « The Endgame » me le confirmera encore.

Premier morceau : une tuerie. La machine à baffes mélodiques est enclenchée et ça fait un putain de bien ! Les riffs sont là, la voix aussi, un vrai bonheur. Oui, je suis fan mais ça n’empêche pas de dire que cet album est superbe. Fans ou pas du groupe, si vous aimez le hard-rock classieux mais musclé, vous allez être aux anges.

Rien à jeter sur cet album. C’est donc non seulement un album coup de cœur W.T.R. mais c’est aussi l’album du mois, na !!!

RONNIE ROMERORaised On Radio

Label : Frontiers MusicSortie : 15 avril 2022

Coup de cœur Ti-Rickou

Yes, mon chanteur préféré à l’heure actuelle, la plus belle voix du hard-rock, Ronnie Romero, sort un album (enfin) solo, intitulé : « Rised on radio ».

Ca, c’est la bonne nouvelle, la mauvaise c’est que c’est un album de covers. Ceux qui me connaissent savent mon amour de l’exercice, lol. Alors, je zappe ou pas ? Heu, c’est Ronnie quand même et il n’est jamais dans des plan de derme. Je décide donc d’y jeter une oreille, ne serait-ce que parce que la pochette est cool.

En regardant la liste des titres, je constate qu’il n’a pas choisi la facilité dans le choix, et des groupes et des morceaux pour les plus connus. On a droit à une reprisse de « Carolina County Ball » (Elf), d’une de « Voices » (Russ Ballard) et à « Sin’s a Good Man’s Brother » (Grand Funk Railroad). Et quand il reprend Queen ou Led Zepp, c’est avec des morceaux pas trop connus.

Alors, vous vous demandez le résultat ? Bah, encore une fois, Ronnie Romero est vraiment énorme, sa voix est fabuleuse sur tous les registres. Alors oui, il y a des morceaux que je préfère mais dans l’ensemble, il s’en sort mega bien de cet exercice pourtant bien périlleux. Il nous fait une putain de démo de ses capacités vocales.

Je vais tout de même mettre un coup de cœur à cet album car Ronnie Romero is the king, voilà et puis c’est tout !!!!

EXTRAVAGANZA Bad Bone Beast

Label : Drakkar EntertainmentSortie : 15 avril 2022

Coup de cœur Ti-Rickou

Alors, pour dire la vérité, le serpent qui joue de la guitare dans le désert est un piège à Ti-Rickou et j’ai hâte de découvrir leur musique.

On est dans un univers barré, un mélange de hard-rock, grunge, power rock bien mixé avec un soupçon de folie moderne. Un peu comme si des  gens avaient été enfermés pendant deux ans et qu’ils retrouvent enfin la liberté !!

On trouve de la créativité, provoquée par la situation. J’adore les harmonies, la voix, les mélodies et cette ambiance. Parfait pour ce moment compliqué. Rien à dire de plus, à part que les fans de Queens of the Stone Age devraient en être dingue !!

Allez, coup de cœur Ti-Moi.

RF FORCERF Force

Label : Black Lion RecordsSortie : 29 avril 2022

Attention, fans de heavy metal à la papa, Judas Priest, Saxon, Dio et consorts, cette chronique est pour vous ! Ressortez votre cartouchière et vos bracelets à clous car RF nous fait dans le revival 80 et putain c’est mega bien fait !

On passe en mode headbanguing automatique. RF Force nous montre qu’au Brésil, il n’y a pas que la salsa. Ils savent aussi faire du heavy metal qui avoine sa mère-grand sur Copacabana.

On finit son mojito et on court s’éclater, so metal of course ! Alors oui, ils n’ont pas inventé la poudre mais ils savent très bien la faire parler. En tout cas, moi, je suis bien rentré dans leur univers !!!

BLUES WEISERObey The Booze

Label : Argonauta RecordsSortie : 29 avril 2022

Coup de cœur zarbi WTR !

J’aime les groupes carrément barrés que j’ai du mal à mettre dans une case. Et rien qu’en regardant la pochette des Espagnols de Blues Weiser, je sais que je vais être servi.

Musicalement, on va dire qu’on est dans du heavy fuzz, influence 70 mais avec un son 2022 et une grosse touche de délire du désert. Il y a un petit côté Red Hot qui se seraient retrouvés dans les années 70 avec des indiens Navarro à fumer le calumet de la paix. Comment ce n’est pas clair ? Bah, vous n’avez qu’à vous précipiter dessus car moi, j’ai vu un indien zarbi à poil dans le désert. Je ne dirais rien de plus que : « bien-sûr, album coup de cœur WTR » !!