AIRBOURNE et ASOMVEL au Transbordeur

AIRBOURNE et ASOMVEL au Transbordeur
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On est vendredi soir et c’est reparti ! Je sors du taff et je prends directement la route pour aller voir AIRBOURNE au Transbordeur. Lorsque j’arrive, il y a une file de malade. C’est, je crois, la plus grande file que j’ai eu l’occasion de voir au Transbo. Ca continue bien après le parking. Incroyable ! Les portes sont déjà ouvertes et je me place dans la queue où je rencontre des gens sympa. L’orga est au top parce que malgré la file, je n’attends pas longtemps avant d’arrivée à l’entrée.

C’est cool, la première partie n’a pas encore attaqué, j’ai donc le temps, pour changer, de me prendre une petite mousse. Je prends les couloirs pour aller dans la grande salle et comme il fallait s’y attendre, c’est blindé mais ça va encore. J’arrive même à me faufiler pour me retrouver au troisième rang.

Cinq minutes après, ASOMVEL débarque sur scène. Je ne les ai jamais vus auparavant. C’est un groupe de Hard Rock anglais qui, à l’époque, évoluait en trio. Mais ce soir, avec le rajout d’un guitariste, c’est en formation à quatre qu’ils se présentent. D’après ce que j’ai lu, Ralph, le bassiste-chanteur, est le neveu de leur ancien chanteur, décédé il y a pas mal d’années dans un accident.

Le groupe joue un Speed Rock ‘n’ Roll à la MOTORHEAD. Si sur scène, le chanteur n’a pas le charisme de Lemmy, il en use les mimiques à fond (position de la basse, etc). On dirait un Lemmy junior tellement il est influencé par lui. Il ne s’agit quand même pas d’un tribute band car leurs compos tiennent bien la route. Ils jouent fort, très fort. Je suis même obligé de mettre mes bouchons d’oreilles, tout comme j’étais obligé de le faire lors des concerts de MOTORHEAD.  

Pour une première partie, c’est super sympa mais ils ne sont, à mon sens, pas encore prêts pour faire une tête d’affiche. C’est une première partie à l’image de MOTORHEAD comme la seconde sera à celle d’un AC/DC d’il y a très longtemps.

Leur set terminé, je ne bouge pas de ma place car la salle est maintenant blindée comme un œuf et on ne peut plus bouger. J’ai soif mais je préfère ne pas tenter le coup… surtout que j’ai réussi à gratter un rang ! L’attente est courte. Ce soir, il y a beaucoup de monde que je connais sur place. Avant qu’AIBOURNE arrive, on entend « Run to the Hill » de MAIDEN. Ca fait monter l’ambiance avec le public qui commence à chanter. Ca sent la cavalerie qui va arriver.

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Il est l’heure, AIRBOURNE va entrer en scène. L’intro « The Judgement Day » de Terminator 2 retentit et dès que l’intro s’arrête, AIRBOURNE déboule sur scène et met le feu avec « Ready to Rock » issu de leur troisième album « Black Dogs ». J’avais remis mes bouchons d’oreilles par sécurité mais je les enlève car ce n’est pas nécessaire et pourtant AIRBOURNE, ils en mettent. Bon, j’ai dû les remettre dès le deuxième morceau, qui n’est autre que « Too much, too Young, too Fast » de leur fabuleux premier album. C’est un super morceau que j’adore. Ca part très, très bien.

Dès le cinquième morceau, « Girls in Black », Joël O’KEEFFE entame son tour de salle habituel perché sur les épaules d’un roadie. Petit bain de foule bien sympathique qui électrise la foule.

Joël remonte sur scène et derrière ils attaquent sur « Bottom of the Well ». Ce qui est génial, c’est qu’ils ont intégré à ce titre des parties de « Ghosbuster ». Les gens sont aux taquets et chantent à tue-tête. Mais pas de temps mort, ils enchaînent avec un « Breakin’ outta Hell » toujours à bloc !

Arrive un moment de leurs shows que j’aime où pendant « It’s all for Rock ‘n’ Roll », ils sortent le Lemmy Bar. Pour les novices, j’explique. Ils sortent un caisson avec le logo MOTORHEAD, ils posent une bouteille de Jack et des pintes de bière dessus avec des grands gobelets vides dans lesquels ils mettent de la glace. Joël remplit chaque verre à moitié de Jack (ce qui fait pile poil 4 verres) et la bouteille est torchée. Après, il fait péter le Coca dans chaque pinte et il sert la pinte à chaque musicien. On voit leur sérieux car ils boivent juste une gorgée de ce breuvage avant de filer la pinte à quelqu’un dans la fosse. Le verre circule dans la foule. C’est un moment de partage très Rock ‘n Roll et bien sympa.

Derrière, on a droit à « Stand up for Rock ‘n’ Roll » et AIRBOURNE sort de scène. On se dit : « Ouah, c’est passé super vite ! » mais neuf chansons, c’est quand même un peu trop court. Ca sent le faux rappel.

Evidemment, ils reviennent et nous ressortent un classique avec la sirène d’alarme manuelle qui retentit. Joël la fait tourner de plus en plus vite. Ceux qui n’ont jamais vu ça hallucinent. Le groupe enchaîne sur « Light it up ». Le Transbo est en délire. Ca slamme à mort sur l’ensemble de la salle (et pas juste à un endroit comme d’habitude). Ils sont à fond pour jouer les deux derniers titres, « Rock ‘n’ Roll for Life » et « Running Wild« . Ils font d’ailleurs durer ce dernier morceau tout au plaisir d’être sur scène.

Et voilà, c’est fini. C’était une fois de plus génial, tout le monde est unanime. En général, chaque fois que je vais voir AIRBOURNE, c’est parce qu’ils ont sorti un nouvel album. Là, ils n’ont rien sorti depuis 2019. Ca fait un peu tournée « best of » mais, pour ceux qui les ont déjà vus, AIRBOURNE reste AIRBOURNE. Ceux qui ne les avaient jamais vus sont à peine sortis de la salle qu’ils veulent les revoir. Quant à moi, je suis content, j’ai réussi à choper un médiator !         

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LOANSHARK, No Sins to Confess

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Label : RPM ROAR

Sortie : 14 février 2025

Retrouvez cette chronique ici

Il est des groupes comme ça qui font que, rien qu’en les écoutant, on se retrouve à vérifier sur un quelconque calendrier si on est bien en 2025, voire si on est tout bonnement bien au vingt-et-unième siècle.

Prenons les barcelonais de LOANSHARK, par exemple. Ils sont tellement restés musicalement ancrés en 1985 que c’est à se demander s’ils ont connu les Jeux Olympiques de 1992, l’ascension de Lionel MESSI jusqu’à ses huit ballons d’or ainsi que les cinq victoires en Champion’s League de 1992, 2006, 2009, 2011 et 2015, l’inauguration de la ligne 9 du métro ou l’inscription des sept œuvres de GAUDI au patrimoine mondial de l’Unesco !

Chez LOANSHARK, on reste dans un registre musical issu du Heavy, Speed Metal très en vogue dans les 80’s grâce à des albums comme “Night of the blade”, “Born in America”, « Defenders of the faith”, “Tooth and nail”, “Fire in the brain” ou “Licence to kill”.

Le trio, formé en 2017 autour du bassiste Aless “OPPOSSED” (CRIMSON STORM, OPPOSSED), du batteur Angel SMOLSKI (RAPTORE) et du guitariste qui chante Lögan HEADS (ALKOHOLIZER, CRIMSON STORM) nous sort son premier full length “No sins to confess” après un EP en 2018 nommé “The warning sessions” et une… compilation en 2021 (“The Gangland tapes”) regroupant les deux singles sortis en 2019 et 2020, ainsi que l’EP ! Autant dire que, vues les autres formations dans lesquelles jouent les membres de ce trio, ce n’est pas à eux qu’on va apprendre le Heavy Metal de la génération précédente, celle des balbutiements du genre.

Chez LOANSHARK, on aime le old school et, non seulement ça se voit, notamment grâce à cet artwork – réussi – qu’on n’ose plus proposer depuis quatre décennies, mais aussi ça s’entend !

Depuis quelques années, il y a bon nombre de jeunes groupes qui ne jurent que par l’époque bénie des mid eighties, mais je me dois de reconnaitre que, sans faire injure à bon nombre de sorties du genre, je n’ai pas pris un si belle claque vintage depuis le “Unconditional absolution” de METAL INQUISITOR !

Ce premier album de LOANSHARK a tout pour ravir jusqu’aux plus difficiles des nostalgiques, qu’ils soient quadra, quinqua ou au-delà et séduira pour sûr la dernière génération en recherche des racines du genre.

Avec des rythmiques souvent enlevées sans pour autant chercher à atteindre les frontières du Speed Metal, un chant bien porteur du genre et une production à l’ancienne, tout est fait pour qu’on se fasse un superbe voyage dans le temps de quarante années en arrière.

En prime, le trio se permet le luxe d’une reprise d’un groupe dont on n’a plus entendu parler depuis des lustres, MARSEILLE, avec un “Open fire” tiré de l’album “Touch the Night” de 1983.

Bref, encore une belle remontée dans le temps de la part d’un groupe prometteur ! Personnellement, j’adhère !

CRAZY LIXX, Thrill Of The Bite

CRAZY LIXX, Thrill Of The Bite
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Mediator de notation 5 pics de WTR LE WEBZINE DE TI RICKOU https://lewebzinedeti-rickou.com/

Label : Frontiers Music

Sortie : 14 février 2025

Le vrai Hair Metal vous manque et bien, soyez heureux, bande de petits graisseux, fans des premiers MOTLEY CRUE, POISON, RATT, SKID ROW et des Gunners, les Suédois de CRAZY LIXX sont de retour et ils ne se sont pas calmés. Et ce, pour notre plus grand plaisir.

Ils nous sortent « Thrill of the Bite » qui est un mega album de Hard Sleaze, joyeux et hargneux. Le compte est vite fait : 10 titres, 10 brûlots. Je suis en train de me prendre une mega baffe les copains ! Il y a tout ce que j’aime dans cette musique avec des morceaux béton, des refrains qui restent longtemps en tête, des putains de riffs, des solos qui déboîtent et cette voix légèrement nasale !

Allez, on repique le legging et le maquillage de sa sœur, on se crêpe les cheveux et on court faire un tour sur le strip de L.A. ! Je ne vais pas vous donner mon morceau favori sur ce disque parce que, tout simplement, j’adore l’intégralité de cet album et je lui attribue 5 pics ! Yes, yes, yes !

GINGER EVIL, The Way It Burns

GINGER EVIL, The Way It Burns
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Label : Frontiers Music

Sortie : 14 février 2025   

Direction la Finlande pour le premier CD de GINGER EVIL : « The Way it Burns ». Alors là, je suis un peu embêté pour donner un style à cet album. C’est un mélange de FOO FIGHTERS et de FLEETWOOD MAC, comme le dit la fiche de présentation. Ou comme je le dirais moi, du Rock, Rock Metal avec une chanteuse à la voix puissante.

Voilà, j’aime bien la voix, les morceaux sont bien construits et tu as envie de les chanter avec eux. Après, il est clair que c’est plus Rock que Metal. C’est même presque taillé FM. Ce groupe a visiblement décidé de ne pas se mettre de barrière et ce n’est pas forcément dérangeant. Surtout pour une écoute de fin de soirée. « Arrowhead » est une superbe ballade, parfaite pour ce moment.

Bref, « The Ways it Burns » est album à conseiller plutôt aux fans de Rock. Quant à moi, je vous laisse apprécier la voix bien accrocheuse de la chanteuse. Allez, 3 pics.

LOFOFORA au Fil  

LOFOFORA au Fil  https://lewebzinedeti-rickou.com/

Ce soir, je me rends à  Sainté pour un concert de LOFOFORA. A vrai dire, initialement, je n’avais pas prévu de venir mais un ami de mon pote a dû se désister et il m’a donné sa place. Je ne pouvais vraiment pas refuser ! Merci !!  C’est donc à deux que nous nous rendons au Fil. J’aime bien cette salle car, contrairement aux salles de Lyon, on peut facilement s’y garer. Elle est en effet juste à côté du Zénith qui a des grands parkings. Ce qui est sympa en plus, c’est que le bar du Fil est chouette car il y a de bonnes bières (j’ai même pu prendre une Guinness pression !). Et pour les prix, ça n’allume pas.

Je profite de mon passage au bar pour dire tranquillement bonjour à quelques potes. Tout à coup, j’aperçois REUNO, le chanteur de LOFOFORA qui vient rencontrer son public au bar. Il est cool, il discute avec les gens, fait des selfies avec eux, bref, il n’a pas la grosse tête. Moi, je ne m’attendais pas du tout à le voir, tranquille que j’étais en train de boire ma Guinness. Du coup, on discute pas mal et il m’apprend que ce soir la setlist sera basée essentiellement sur les nouveaux titres. Dommage pour moi car je suis plutôt bien connaisseur des anciens titres. Il faut dire que j’ai déjà vu ce groupe trois fois ces dernières années dont leur passage au dernier Hellfest où ils ont fait un gros show. C’était très politique et ils avaient même fait rentrer des Femen. Ce soir-là, REUNO était en verve et il avait eu un discours très engagé pour pousser le public à se rendre dans des petits festivals avec des places à 10, 15 euros et qu’ainsi ils participeraient au soutien des jeunes groupes et au renouveau des scènes. Ils ont dû être contents au Hellfest !

Je suis tellement absorber par ma conversation avec REUNO que lorsque je rentre enfin dans la salle,  je m’aperçois que VERTEX, le groupe de première partie, est en train de finir son set. Du coup, je n’ai pas grand-chose à en dire. Mais de l’avis d’un spectateur à côté de moi, c’était pas mal. Bon, ce sera pour une prochaine fois.

La pause est courte mais me laisse le temps de constater qu’on est environ 600 dans la salle. Je n’ai pas la confirmation de ce chiffre vu que je n’ai pas demandé, n’ayant initialement pas prévu de faire un report (Merci Ti Rickou !). D’ailleurs, pour une des rares fois de l’histoire du webzine, les photos sont prises de la salle, au cœur de la foule.

LOFOFORA au Fil  https://lewebzinedeti-rickou.com/
LOFOFORA au Fil  

LOFOFORA arrive sur scène. En intro, on entend une bande-son avec la voix d’une très jeune fille qui parle au micro. J’apprendrai un peu plus tard que c’est la voix de la fille de REUNO. Le texte en substance dit qu’on va assister au concert de LOFOFORA, que le groupe va nous faire tout son set et qu’il n’y aura pas de rappel. Ce qui a été le cas.

Derrière la scène, il y a un backdrop avec juste marqué LOFOFORA. Ce n’est pas le backdrop avec la pochette du dernier album comme au Hellfest mais vu la taille dudit backdrop, je me dis qu’il est peut-être trop grand pour Le Fil.

REUNO arrive aux taquets avec son bermuda et ses grandes chaussettes qui lui arrivent aux genoux. Direct, il envoie la sauce ! Le groupe commence son set par « Apocalypse ». Ce titre est  issu de leur dernier album, « Coeur de cible » sorti en 2024. Malgré ses 35 ans de carrière, son timbre de voix est toujours aussi rageur, reconnaissable entre tous, unique. C’est toujours très rentre-dedans et REUNO n’hésite pas à balancer son venin.

Les chansons se succèdent, les textes sont toujours engagés et moi qui suis de l’ancienne génération,  je m’y retrouve bien. Ca pogote beaucoup dans la salle. Il y a même un gars qui se fend le crâne en tombant par terre mais plus tard, il montera sur scène avec un gros pansement. REUNO va se faire un plaisir de le chambrer, mais gentiment. C’est ça aussi l’esprit LOFO.

Pour les anciens titres, on a droit à « Le fond et la forme », de l’album éponyme (2022), « L’œuf » et « Justice pour tous » de « Lofofora » (1994), « Macho Blues (« Peuh ! » 1996) mais aussi à deux titres de l’avant-dernier album, « Vanités » (2019). L’essentiel du concert est, ainsi que REUNO me l’avait annoncé, effectivement basé sur le dernier album. Ils vont nous jouer pas moins de 9 chansons ce qui est énorme. Au moins, ils défendent leur album, ce qui devient de plus en plus rare pour la majorité des groupes. Cette fois-ci, on n’a pas droit à la chanson sur la fumette, auraient-ils (enfin) atteint l’âge de raison ?

Quoiqu’il en soit, LOFO reste du LOFO, c’est engagé avec plein d’humanisme. Il y a d’ailleurs un petit gars qui slamme avec son père dans la salle, REUNO le fait monter sur scène et le laisse danser un  moment avant de le guider vers la foule pour un crowdsurfing. Vu la tête du petit, gros à parier qu’il y a pris goût !

Le concert se termine après une bonne heure trente de set. Ils nous ont joué pas moins de 20 titres – mais bon, LOFOFORA ne fait pas non plus dans le titre à rallonge façon Heavy Metal ! Si REUNO a beaucoup communiqué avec le public, je l’ai trouvé un peu moins disert que d’habitude. Je l’ai connu plus bavard. En même temps, quel besoin de dire ce que tout le monde sait déjà vu que, ce soir, c’était vraiment un public de connaisseurs qu’il avait en face de lui ? Pour ma part, j’ai trouvé le concert très sympa et même si j’étais crevé, je suis content d’être venu et j’ai passé une très bonne soirée !   

PS de la rédaction : nous nous excusons auprès de la salle car nous n’avons pas eu le temps de faire une demande d’accréditation.

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