IRON FEST OPEN AIR III : Live Report @ Schönenberg-Kübelberg (D) – 02 et 03 juin 2023

Report : LionHell TwentyOne

Suite à l’annulation du Bang Your Head, en juillet, et à notre grande peine/frustration, nous nous sommes décidés à nous rendre à Schönenberg-Kübelberg, en Rhénanie-Palatinat, pour l’Iron Fest 3.

Nous avions déjà participé à la première édition de ce Fest, en mai 2019 ; édition qui se tenait sur une journée, avec comme têtes d’affiche CRISIX et VISIGOTH.

Depuis la deuxième édition, en 2022, le Fest a déménagé de site. Et il n’y a pas à redire. Le nouveau site, qui se trouve en bordure d’un lac, est tout simplement génial !!!! La scène est dos au lac. Ce qui fait penser de suite au feu Fall of Summer. Une bonne partie du site est à l’ombre sous les arbres et là on pense immédiatement au camping du Pyrenean Warriors Open Air et à sa pinède. De nombreux bancs et tables sont disposés sur l’ensemble du site, ce qui donne un air de Biergarten au site.

Côté restauration, il y a de quoi faire avec un stand tenu par les organisateurs et un stand qui propose de la nourriture vegan. A noter que ce stand est tenu par l’Amicale des Sapeurs-Pompiers de la commune.

Gros plus du Fest, les WC (eh oui, c’est important en Fest, les sanitaires).  Ils sont dans des bungalows sur roues, il y en a suffisamment et ils seront toujours très propres. Il faut dire que spécificité allemande oblige, il y a une dame pipi. Quel plaisir que de pouvoir se laver les mains avec du savon, en sortant des toilettes !)

Les points noirs du Fest pour moi, un Metal Market plus que réduit, 1 ou 2 exposants, et vraiment pas très bien fourni. Le mini Metal Market du Rising Fest est bien mieux achalandé, merci Christian & Adipocère ! Le merch’ des groupes n’a pas assez de place, ce qui oblige à une rotation des groupes… Ce qui a pour effet de m’avoir fait louper le merch’ de RAVAGER le samedi.  Mon banquier me souffle à l’oreille que j’ai fait des économies, lol !

Et autre gros point noir, pour moi, le choix des boissons… Il n’y a aucune boisson sans bulles. Tout est avec des bulles chez nos amis Allemands. Et pas d’eau potable de dispo sur le site. C’est vraiment un point à revoir pour l’année prochaine. Certaines personnes pour des raisons de santé ne peuvent pas boire de boissons à bulles ou en très petites quantités.  Et franchement c’est hyper frustrant de ne pas pouvoir boire un coup avec les copains.

Vendredi 2 juin

8h, on the road again, nous décollons de Dijon, Nath et moi, direction l’Iron Fest. Nous faisons un p’tit détour par la gare de Nancy, pour récupérer notre copine, Delphine, qui arrive de Paris. Notre objectif est d’arriver sur site pour 13h, le Fest débutant à 14h, le vendredi.

13h05, nous sommes garés sur le parking qui se trouve juste à côté du site des concerts. Juste le temps de sortir de la voiture que nous sommes accueillis par notre ami, Tonton Douzic. Celui-ci à garder une place sur le camping pour Delph. Nath et moi ayant réservé une chambre à l’hôtel (Team onnaplus20ans, lol). 

Le camping est situé juste à côté du parking et du site. Le temps que Delph monte son campement. Nous sommes rejoints par un couple d’amis allemands, Michael et Elke. Que ça fait du bien de vous revoir les amis. Ça faisait trop longtemps. Putain de COVID !!!!

Nous nous dirigeons, sans stress, vers l’entrée du Fest. Il n’y a même pas 5 minutes du camping au site. Tiens ça fait penser au PWOA (again). Nous échangeons nos billets pour un beau bracelet en tissu et nous rentrons sur le site. Nous retrouvons nos amis Lorrains et Alsaciens. Juste le temps de se dire bonjour que le premier groupe commence son set.

Gros, gros points positifs des 2 journées, le son sera parfait pour tous les groupes. Et vu la configuration du site, tu vois très bien la scène de presque partout. Ce qui fera que jamais nous n’avons ressenti un effet de grosse foule et pourtant il y aura du monde.

14h, les Canadiens de LUTHARO ouvrent les hostilités avec leur Power/Death Mélodique. C’est surprenant au début. Certains morceaux sont du power avec chant clair et d’autres sont plus Death avec un chant growlé. 

KRISTA SHIPPERBOTTOM, la chanteuse, assurant vraiment bien les deux types de chants. Les 40 minutes de ce set vont passer beaucoup trop vite.

Belle entrée en matière avec un groupe que je vais suivre et que je reverrais avec plaisir en live. Je ne connaissais pas ce groupe avant de les découvrir sur scène.

15h, les Hollandaises de COBRA SPELL devraient débuter leur set de 40 minutes. Les groupes jouant tous 40 minutes, sauf les trois derniers groupes qui eux ont 1 heure de set. Mais non, ces dames vont débuter leur prestation avec 10 minutes de retard pour finalement ne jouer que 30 minutes. Alors que tout leur matériel est déjà en place et que ces dames ont déjà effectué leur sound check.  Finalement, ce n’est pas si mal 30 minutes, pour moi. Je me suis fait chier !!! C’est plat, mou du genou, insipide, sans âme et que dire de la reprise du “Animal (F**k Like a Beast) des W.A.S.P. ! Un morceau joué sans aucune hargne……quelle déception !!!! Ce n’est pas tout de tricoter du manche, de prendre des poses ultra sexy, dans des tenues ultra sexy……la musique et l’envie de jouer……elle est passée où ??????? C’était peut-être un jour sans pour le groupe. Mais franchement, je ne ferais pas des kilomètres pour les revoir…..

INDIAN NIGHTMARE @ IRON FEST 3

16h, les Allemands d’INDIAN NIGHTMARE et leur Heavy/Speed Metal/Punk vont tout déchirer. Là, l’envie et la hargne sont biens présentes !!! Je connaissais le groupe sur album, mais je ne les avais encore jamais vus. Grosse claque et grosse ambiance dans le public !!! Un groupe que je reverrais avec beaucoup de plaisir !

17h, les Irlandais du Nord de STORMZONE et leur Power/Heavy prennent possession de la scène. Je ne connaissais pas ce groupe et mon dieu quelle erreur !! Ce set fût parfait du début à la fin avec une mention particulière pour le chanteur JOHN “HARV” HARBINSON qui a une voix magnifique !!! Un groupe à suivre et à revoir en live !!!

18h, les Allemands de REZET et leur Thrash Metal vont encore faire monter d’un cran la qualité de cette journée. 40 minutes de bonheur avec un groupe qui maîtrise son sujet. Ça riff, ça tronçonne, ça déboite des culs, ça tourne dans le pit et la poussière vole… Que du bonheur pour mon p’tit cœur de thrasheur !!!!! Je veux les revoir !!!!

STALLION @ IRON FEST 3

19h, juste le temps de se remettre de REZET et de se positionner à la barrière que nos amis Allemands de STALLION et leur Speed/Heavy metal vont tout détruire sur leur passage, tel Attila et sa horde de Huns !!! Le show de cette journée pour moi !!!! 40 minutes ultra efficaces avec un groupe au top et heureux d’être là. Le public, composé en grande majorité d’Allemands, va lui aussi être au top du top !!! Ce n’est pas mon premier concert du groupe, mais c’est le meilleur que j’ai vécu !! Mention spéciale au chanteur PAUL EHRENHARDT qui a une voix splendide et qui bouffe la scène !!

AMBUSH @ IRON FEST 3

20h, les Suédois d’AMBUSH et leur Heavy vont nous délivrer un show parfait !! 1 h de bonheur ! Mais, les ayant vus le 20 mai au Huginns Awakening Fest à Ostende, je suis moins à fond que pour STALLION. En revanche, dans l’après-midi, nous avons échangé avec eux. Ils étaient tranquilles dans le public à profiter du Fest. Ils nous ont reconnu d’Ostende et surtout de Dijon où nous les avions fait jouer avec EVIL INVADERS et ENFORCER. Ils nous ont reparlé Chocolatine et pas pain au chocolat (coucou les Twins Citrouille), et Digue du Cul (merci William et le Fest de Vouziers, lol). Ces mecs sont excellents sur et en dehors de la scène !

ARTILLERY @ IRON FEST 3

21h30, les danois d’ARTILLERY vont nous assener 1h de Thrash ultra efficace !! Gros show des Danois !! Mais, là aussi, les ayant vus au Huginns Awakening Fest en mai, je suis moins rentré dans leur show qu’en Belgique. Un groupe qui mérite de venir poser ses instruments du côté de Dijon.

23h, le dernier groupe pour cette première soirée, les vétérans Allemands, d’ANGEL DUST et leur Heavy/Power vont nous délivrer une bonne heure de show ! Show qui se terminera avec le morceau « Bleed »… Ce qui ravira Nath !! Prestation sympa sans plus.

Samedi 3 juin

Après une bonne nuit de sommeil et un frühstück pantagruélique, nous voilà parés pour cette deuxième journée, avec 10 groupes au programme.

Cette deuxième journée, sera marquée par la rencontre, grâce à Rikki et Isa, du bassiste et du chanteur de HAMMER KING, groupe Allemand de heavy/power. Belle rencontre avec des gens charmants et très sympathiques !!

Nous avons aussi partagé notre table avec un charmant couple allemand qui, se rendant compte que nous étions Français, a engagé la conversation. Il se trouve que Fabian est un ami d’Alexis et Legorg d’HURLEMENT. Le monde est vraiment petit !! Mais le comble de tout ça…Fabian est le chanteur du duo ATOM SMASHER – Epic Heavy Metal – qui a sorti un 45T, en novembre 2020, chez Gates of Hell Records et qui vient de sortir un split, 45T, avec IRON KOBRA chez Dying Victims Productions.

RAVAGER @ IRON FEST 3

13h, c’est aux Allemands de RAVAGER et leur Thrash puissant que revient la lourde tâche d’ouvrir les hostilités de la journée. Le groupe va parfaitement chauffer le public déjà nombreux en ce début d’après-midi.

14h, les Autrichiens de LIQUID STEEL (Heavy Metal) montent sur scène. Le concert débute bien… jusqu’à ce que le chanteur chante…. Et là, c’est mort pour moi. Je n’accroche absolument pas à la voix. Musicalement, c’est bien, du Heavy comme j’aime… mais le chant, je n’y arrive pas. Faut que j’écoute sur album pour me rendre compte. Le public, lui, fait un bon accueil au groupe.

HERZEL @ IRON FEST 3

15h, nos amis Bretons d’HERZEL et leur Epic Heavy Metal vont littéralement enflammer le public de l’Iron Fest et mettre le feu dans le pit. Déjà la veille, nous avions pu nous rendre compte de l’engouement des Allemands pour HERZEL et TENTATION. Arborant un dossard aux couleurs de TENTATION sur ma veste à patchs (merci Laurent METIVIER), je me suis fait aborder plusieurs fois par des festivaliers. Festivaliers qui n’ont pas tari d’éloges pour TENTATION et HERZEL.  Nombre d’entre eux étant présent au Keep It True, en avril, étaient déçus de ne pas avoir pu obtenir une place pour la Warm Up où HERZEL jouait. Le public va vraiment faire un accueil de dingue aux HERZEL de la première à la dernière seconde du show !!!! Et que dire du groupe, si ce n’est merci messieurs !!!

Le groupe a été parfait en nous délivrant là une prestation magnifique !!!! Mention spéciale à MORDIERN LE DISSEZ à la basse (mon Dieu, quel tueur et quelle présence scénique !!!) et à THOMAS GUILLESSER au chant.

Quelle progression dans l’aisance scénique ! THOMAS bouffe la scène à présent et assume pleinement son rôle de frontman du groupe !! J’ai déjà vu le groupe plusieurs fois en live, mais là ce fut et de loin leur meilleure prestation !!

16h, les Autrichiennes de VULVARINE et leur hard-rock ont la lourde tâche de succéder à la déferlante HERZEL ! C’était plaisant, mais je n’ai pas vraiment réussi à me sortir du show précédent. C’est un groupe que je vais suivre sur album et que je vais essayer de revoir en live. Je suis désolé mesdames, mais HERZEL m’avait tué !!!!

RIOT CITY @ IRON FEST 3

17h, les Canadiens de RIOT CITY et leur Heavy/Speed vont nous délivrer 40 minutes de tuerie !!! Là-aussi, quelle progression depuis leur venue au Rock’n’Eat, en avril 2022. Le groupe a vraiment gagné en maturité sur scène. RIOT CITY est vraiment devenu une machine de guerre en live ! Le groupe se donne à fond ce jour-là. Faut dire que c’est la dernière date de leur tournée européenne. Que du bonheur !!!

18h, les Allemands de DUST BOLT vont nous délivrer une bonne prestation. Leur Thrash fait mouche et le public répond présent !

Moi, je suis en retrait. J’ai vu le groupe il y a quelques semaines à Montbéliard, avec INSANITY ALERT et CRISIX. Je m’économise pour la suite des hostilités.

SEVEN SISTERS @ IRON FEST 3

19h, les Anglais de SEVEN SISTERS et leur NWOTHM/Heavy Metal vont nous délivrer un show grandiose !! 40 minutes parfaites avec un groupe au top ! Eux-aussi terminent là une tournée européenne qu’ils partagent avec RIOT CITY, ce qui va nous donner un dernier morceau de folie avec la présence de CALE SAVY, guitariste et chanteur sur le 1er album de RIOT CITY, mais aussi de JORDAN JACOBS, actuel chanteur de RIOT CITY en plus de KYLE McNEILL, le chanteur des SEVEN SISTERS. Ce fut un final dantesque pour le meilleur concert que j’ai vu à ce jour du groupe !!!

20h, les Allemands de MACBETH prennent possession de la scène pour une heure de heavy metal, chanté en Allemand. Perso, j’ai beaucoup aimé leur prestation. J’avais déjà vu le groupe, à Colmar, au Skull Crush Fest, il y a quelques années. Nath a moins accroché. Elle trouve que ça fait trop GRAVE DIGGER, avec un chant en Allemand, mdr. Les goûts et les couleurs… Moi, je suis partant pour une troisième fois en live !!

ATLANTEAN KODEX @ IRON FEST 3

21h30, c’est au tour des Allemands d’ATLANTEAN KODEX de nous délivrer une heure de Heavy Metal epic. Je n’avais jamais trop écouté ce groupe sur album. Nath, elle, adore et a déjà vu le groupe plusieurs fois en live. Dès la première note et jusqu’à la dernière, je vais me laisser gagner par leur musique. Belle découverte !! Le public répond présent et scande les paroles du groupe tout au long du concert ! Mention spéciale à la guitariste CORALIE BAIER !!

Quelle classe et quel touché de guitare, le tout sans être obligé de se travestir en égérie pour Marc Dorcel. Très belle découverte qu’ATLANTEAN KODEX !! Je vais me pencher sur la discographie du groupe et surtout je veux les revoir en live.

TYGERS OF PAN TANG @ IRON FEST 3

23h, les vétérans Anglais de la NWOBHM, TYGERS OF PAN TANG ont la lourde tâche de clore ces 3 jours de Fest. Mon dieu que c’était bon !!! J’ai pris mon pied à déguster les brûlots anciens et récents du groupe !!! J’avais déjà vu le groupe au Bang Your Head de jour. Mais là, de nuit et avec de superbes lights, leur show en était encore meilleur !!! 1h de bonheur !!! J’en aurais bien pris encore un peu, tellement c’était bon !!! Super show pour clôturer là cette troisième édition de l’Iron Fest.

Les dates pour la 4éme édition sont du 23 mai 2024 au 25 mai 2024. En fonction de la programmation et de notre disponibilité, nous envisageons fortement d’y participer.

En conclusion : Support the Underground !!! STAY HEAVY !!!  

THE ELECTRIC ALLEY : Live report @ le Brin de Zinc de Barberaz (73) – Lundi 22 mai 2023

Report et Photos by Ced’ LeMagic

Ce lundi 22 mai, au Brin de Zinc, se produit ELECTRIC ALLEY, un groupe Espagnol venu d’Andalousie. Ils sont venus nous présenter leur quatrième Album “Apache ” sorti en octobre 2022, album que j’écoute en écrivant ce report.

Bien que ce soit un groupe Espagnol, ici point de guitares gitanes ou de Flamenco. On a du bon rock à la sauce américaine (BLACK STONE CHERRY, JOHN COUGAR MELLENCAMP, BLUES TRAVELER) mais sans harmonica et duels de guitares comme dans BLUE OYSTER CULT, WHISBONE ASH ou THIN LIZZY. Je suis justement de penser à ça quand vlan, ELECTRIC ALLEY commence à nous jouer une reprise de THIN LIZZY : « CowBoy Song ». Vous savez ce qu’on dit sur les grands esprits qui se rencontrent, lol !

Un très bon concert d’1h45, bien énergique et très satisfaisant devant malheureusement à peine une trentaine de personnes. La faute en est très probablement due au fait que beaucoup d’habitués de la salle se sont rendus ce soir à Lyon pour assister au concert d’une pointure du metal.

Mais, malgré ce manque d’affluence, les ELECTRIC ALLEY n’ont pas joué au rabais. Les spectateurs présents sont ressortis ravis de leur soirée et le merchandising qui a bien marché en est une preuve.

Le groupe était là au complet pour les dédicaces de CD et d’albums. Personnellement, c’est un groupe que je vais revoir avec plaisir au Raismes Fest en septembre.

On se retrouve bientôt pour de nouvelles aventures les copains ! Hum, je le sens bien ce petit concert de DAMN TRUTH !!!

MANON WERNER BAND : Live Report @ le Brin de Zinc de Barberaz (73) – Vendredi 19 mai 2023

Report et Photos : HI’TWIST

Que de chemin parcouru depuis le 19 décembre 2019, le 1er concert du MANON WERNER BAND au Brin de Zinc, synchronisé avec la sortie de leur tout premier bébé : le E.P. « Inside » ! La chambérienne était là ce soir comme à la maison, en présence de beaucoup de fidèles avec, néanmoins, une pression supplémentaire, du fait que le BDZ soit littéralement blindé.

MANON n’a pas le timbre rugueux des vieilles blueswomen mais, en plus de la primeur de sa jeunesse et de sa fougue, elle possède déjà une voix puissante et douce à la fois. Elle sait captiver son auditoire avec des titres comme « Hear me », « Don’t judge me ».

En annonçant « Woman’s blues », elle nous parle de ce 1er album tant attendu et qui sera enregistré à l’automne.

MANON mêle à son répertoire quelques standards comme le superbe « Chain of fools » de la diva ARETHA FRANKLIN ou le sensuel « You can leave your hat on » (rappelez-vous de la sulfureuse KIM BASINGER, dans le film « 9 semaines ½ » avec la voix rugueuse de JOE COCKER, en fond musical), sans oublier le « I put a spell on you » du furieux SCREAMIN’ JAY HAWKINS… mais remodelé à sa sauce.

Durant tout le show, on voit une belle complicité avec son fidèle guitariste MAX ANGUSON avec qui elle sévissait auparavant dans MANMAX.

MANON revisite son E.P. 3 titres avec « Get on », « Inside », sa 1ère chanson où le saxo de RENAUD se fond dans le décor et le nerveux « Out of control », au refrain accrocheur avec un bon solo guitare de MAX. S’enchaîne « Voix de sorcières » a cappella. A noter que c’est la seule chanson en Français !

MANON est un de ces êtres qui semblent indépendant, marqué par ces femmes qui font selon leur instinct, leurs différences…

Arrive « Hard way » où Manon va s’éclipser pour mieux revenir pour un 1er rappel avec « I just wanna make love to you », suivi d’un deuxième : « Nomad », à la demande générale.

Exit…

Voilà un groupe solide autour de MANON WERNER qui écrit pendant que le reste du groupe compose et arrange leur musique. Rendez-vous sur quelques dates d’une mini-tournée estivale,  avant la rentrée en studio à l’automne pour ce premier album tant attendu.

W.A.S.P. : Live Report @ les Docks de Lausanne (ch) – jeudi 11 mai 2023

Report by SEB 747 – Photos : DAVIDE GOSTOLI

Après un petit mois de jachère pour cause de découverte d’un crabe marital, qui m’a malheureusement fait rater plein de concerts, me voilà reparti sur la route. Ce soir je suis trop content, je vais voir un groupe qui a bercé mon adolescence, et que je n’ai pas eu l’occasion de revoir depuis le 9 décembre 1986. Autant vous dire, une éternité ! C’était en première partie d’un autre groupe légendaire, IRON MAIDEN. A chaque fois que le groupe se produisait, pas loin de chez moi, je ratais le coche pour X raisons. Alors je suis plus qu’impatient de le revoir, d’autant plus qu’il fête ses quarante ans.

Prévue depuis 2020, cette tournée arrive enfin. Ce soir, donc, je vais en direction de Lausanne pour aller voir W.A.S.P. Mais où me diriez-vous ? Eh bien, aux Docks de Lausanne, là où j’étais allé voir SAXON. Mais si, souvenez-vous, j’en avais fait un report ! Mais vous ne suivez pas où quoi ?! Lol. Ce coup-ci, mon copain de concerts Steve*74 m’accompagne. Plus on est de fous, vous connaissez la suite…

Nous partons de bonne heure et de bonne humeur dans le char plein à craquer. La route, nous la connaissons bien et le trajet ne se passe pas trop mal. Les sempiternels bouchons à la sortie de Genève et à Aubone n’arrivent pas à nous faire rater l’heure, étant donné que nous ne sommes pas partis à la bourre, comme c’est souvent le cas quand nous sommes plusieurs.

Une fois entrés dans la salle, nous rencontrons quelques copains venus de notre contrée. Ce n’est pas si étonnant que ça puisque Lausanne n’est pas très éloigné de chez nous.

Je fais un petit tour au stand de merch’ pour me rendre vite compte que ce n’est définitivement pas pour ma bourse et pourtant, je n’ai pas les poches percées. Nous sommes bien chez nos voisins helvétiques et cela se ressent au niveau des tarifs. Bref, passons.

La première partie devait être assurée par IMAGES OF EDEN, un groupe venu de Phoenix en Arizona, qui fait dans le gros heavy métal teinté de progressif. Malheureusement, ou heureusement selon moi (je vous rappelle que je bosse le lendemain contrairement à d’autres), ils n’ont pu être présents ce soir. Nous n’aurons droit qu’au groupe vedette, lol.

Une petite inquiétude me taraude, alors que le groupe est en tournée européenne depuis début avril, BLACKIE LAWLESS – chant, guitare rythmique – 1m93 au garrot, leader et fondateur du groupe, souffre d’une hernie discale qui s’est réveillée durant le début du tour. Mal soignée, elle l’oblige à faire régulièrement des injections douloureuses dans la colonne vertébrale pour soulager la douleur. Heureusement pour nous, solide comme un rock, celui-ci a quand même maintenu son tour. Ouf de soulagement. Comme il l’annonce sur les réseaux sociaux, il va finir ce tour, contre vents et marées, même si cela lui coûte. C’est donc un grand honneur qu’il nous fait ce soir. Cependant, comme la veille, à Zürich il a beaucoup souffert, l’obligeant à suspendre son set deux fois de suite, il doit, sur les recommandations de ses docteurs, finir son tour sur un siège.

Le début du concert était prévu pour 20h30, et sans première partie, je me dis qu’ils ne vont pas tarder. D’autant plus que la scène est déjà installée. Le superbe micro du chanteur est là, devant un siège assez haut. Il faut bien ça pour le longitudinal musicien.

Le décor en forme de demi-cercle est super chouette. Des backdrops géants, annonçant qu’un carnaval macabre est en ville, chacune contenant des textes faisant allusion à différents albums et chansons de  W.A.S.P., sont alignés tout autour de la scène avec des chaînes et des crânes de partout.

Mais plus le temps passe, plus on commence à être inquiets. La musique de fond pour nous faire patienter dure depuis plus d’une heure et toujours pas de W.A.S.P. L’appréhension continue, même si la confiance est là, et que les essais de la machine à fog, que l’on prend en pleine poire, se poursuivent. Va-t-on avoir une annulation étant donné l’état de santé du leader américain de bientôt 67 ans ?

Heureusement pour nous, il n’en est rien, puisqu’à 21h20 précises, les lumières faiblissent, laissant la scène illuminée de sorte qu’il incombe aux toiles de fond d’attirer notre attention. Des sons d’hélicoptère et une sirène retentit, après un début de « This is the end » des DOORS, sur un petit melting-pot des titres phares du groupe.

Enfin, les choses sérieuses peuvent commencer. AQUILES PRIESTER, le frappeur, dernier venu – depuis 2017 quand même – est le premier à monter sur scène, suivi de DOUG BLAIR à la guitare qui accompagne BLACKIE depuis dix-huit ans, MIKE DUDA derrière la basse depuis plus de vingt-cinq ans et, last but not least, BLACKIE LAWLESS. Sous les frappes de mules d’AQUILES, dos au public, W.A.S.P. est au grand complet. Dès la fin de l’intro, BLACKIE, qu’on sent tout de même bien diminué, va s’asseoir sur son siège devant son impressionnant pied de micro qu’il a gentiment surnommé « Elvis ».

Et c’est parti. Tout de suite, le groupe met les points (poings ?) sur les I avec l’enchaînement d’un medley composé de « On Your Knees / The Flame / The Torture Never Stops / Inside the Electric Circus ». D’entrée de set, il se met les fans dans la poche.

Le show continue avec des musiciens venus pour en découdre. MIKE joue avec les chaînes qui pendent au-dessous des crânes, DOUG enchaîne les poses et les solos joués à la perfection, pendant que BLACKIE sort ses tripes, même assis sur son siège sous les coups toujours aussi puissants d’AQUILES.

Ce soir, nous n’avons pas droit au jet de sang dans le public ou au lancer de morceaux de viandes, contrairement à leurs débuts. D’ailleurs, lorsque je les avais vus, je n’y avais pas eu droit non plus, contrairement à Steve*74 et à notre Ti-Rickou national qui eux, les avaient vus lors de leur toute première tournée. A l’époque, il fallait se faire remarquer pour se détacher des autres groupes. Heureusement pour moi, cette époque est révolue, même si cela pouvait être fun, je n’ai pas trop envie de me retrouver couvert de sang. Lol.

BLACKIE prend la parole pour nous expliquer son problème « Les médecins m’ont dit, si tu joues debout, tu rentres à la maison. Si tu joues assis, tu peux continuer. Alors j’ai décidé de jouer assis pour vous. Quand cette tournée a commencé je disais à la fin de la nuit, je me lève et monte sur Elvis, maintenant nous sommes à la fin de la tournée et Elvis me monte dessus ! ». Rire général dans le public. « Je n’ai jamais fait ça avant, j’apprends », reprend le chanteur. « Ce soir nous fêtons les quarante ans du groupe et aussi les 30 ans de l’album « Crimson Idol » et nous allons vous en jouer quelques morceaux ! ».

Et c’est reparti avec « L.O.V.E. Machine ». Les affiches derrière la batterie et sur les côtés s’effacent pour laisser apparaître des écrans géants sur lesquels le clip de l’époque est diffusé. L’effet est bien trouvé et ramène à une certaine époque. Et on enchaîne avec « Wild Child » et toujours son clip qui était diffusé en boucle sur la chaîne MTV.

C’est génial, BLACKIE chante comme si sa vie en dépendait. Assis sur son siège, sa guitare sur ses genoux, le chanteur semble reprendre des forces et motive encore plus ses musiciens. A chaque titre, son clip de l’époque diffusé en arrière-plan. Notamment  du triptyque issu de l’album « The Crimson Idol » que sont « The Idol », « The Great Misconceptions of Me » et « Chainsaw Charlie (Murders in the New Morgue) » qui déchaînent la foule bien compacte. Pour certains, c’est le meilleur moment du concert, mais pas pour moi, préférant les titres encore plus anciens, je le trouve un peu long. Même si j’ai adoré hurler le refrain du dernier morceau.

Merci beaucoup Lausanne ! », remercie BLACKIE en reprenant la parole après ces trois titres intenses. « C’est un essai. C’est tout nouveau pour moi et c’est intéressant », nous redit-t-il assis devant Elvis, son pied de micro.

Un changement de paysage sonore beaucoup plus joyeux et plus ludique arrive avec « Blind in Texas ». Celui-ci fait l’effet d’une bombe, permettant au public de reprendre le refrain à tue-tête : « Aaaaaaiiiiie blaaaaaiiiiiind in Texas ! TEXAAAASSSS ! ». Son fameux clip tourné dans le désert défile tout le long du titre. Cela peut paraître étrange pour certains, mais perso, j’ai bien aimé.

Il est 22h15, soit un peu moins d’une heure après le début, et c’est la fin du morceau. « Good night », nous dit BLACKIE en sortant de scène.

Le groupe fait mijoter ses fans pendant bien cinq bonnes minutes. Puis, un long message en rouge sur fond noir, apparaît sur les écrans géants, expliquant les méfaits de la censure. Des discussions sortent des enceintes et on voit des images de FRANK ZAPPA, DEE SNIDER et BLACKIE LAWLESS interrogés par le Congrès Américain de l’époque. Le texte traite de la formation du Parents Music Resource Center et de la création de l’étiquette d’avertissement Parental Advisory. L’organisation avait voulu censurer la musique inappropriée pour les enfants et contraindre les maisons de disques à réagir, ce qui a abouti à une bataille pour la liberté artistique. Les musiciens les plus nuisibles étaient surnommés « filthy 15 » (les 15 répugnants) et W.A.S.P. fut le plus critiqué de tous. Leur deuxième album fut le premier à porter l’étiquette d’avertissement pour paroles offensantes. La chanson qui les a fait atterrir sur cette liste des « filthy 15 » était, bien sûr, « Animal (Fuck Like a Beast) ».

Le groupe étant revenu sur scène pendant la leçon d’histoire et après que le nom de la chanson soit apparu à l’écran, entame le titre en question. Et c’est la foule qui se déchaîne. Même s’il n’était pas passif auparavant, le public devient fou. Je suis exactement comme tous les spectateurs, à fond ! Je hurle le refrain à tue-tête en secouant ma nuque de haut en bas, tendant le bras avec les devils horns vers le groupe. Je sens que, si ça continue comme ça, je ne vais plus avoir de voix, moi. Lol. Le groupe semble aspirer l’énergie du public et le fait monter d’un cran. BLACKIE est tout sourire malgré les souffrances qu’il semble endurer.

Celui-ci remercie, encore une fois, du fond du cœur, le public et enchaîne par « The Real Me », la reprise des WHO.

« I Wanna Be Somebody » clôt le show. Derrière s’affiche tous les noms des anciens membres et les nouveaux, puis les remerciements de tout le staff depuis 40 ans.

Le moment qu’on vient de passer vient de me ramener direct dans mon adolescence, l’époque où on ne se préoccupait pas du lendemain, où on enregistrait nos vinyles sur cassettes pour pouvoir les écouter sans discontinuer. Ah, nostalgie, quand tu nous tiens. Mdr !

Des meet & greet étant organisés, nous ne tardons pas trop pour entamer notre retour. Celui-ci devant se faire plus tranquillement que l’aller, s’avèrera un peu compliqué suite à des travaux qui entrainent des fermetures de portions d’autoroute suisse. Mais heureusement que je peux compter sur mon GPS vivant (Steve*74) qui, à l’instinct, nous a fait gagner quelques heures.

Certaines critiques diront que, durant ce show, les morceaux joués étaient les mêmes que la dernière fois où ils les ont vus et que BLACKIE était trop statique (Euh… comme il était sur un siège, je ne vois pas trop comment il aurait pu en être autrement, d’autant plus quand on sait qu’il est blessé), mais personnellement, moi je m’en tape le coquillard. Je suis super content d’avoir revu l’un des groupes préférés de mon adolescence et j’ai adoré ce concert et la scène, même si les lights n’étaient pas au mieux, ce qui m’a permis de replonger dans une période que les moins de vingt ans, voir trente, n’ont pas connu.

Un grand merci aux Docks de Lausanne pour cette accréditation, et au photographe DAVIDE GOSTOLI pour ses photos, prises en plus dans des conditions pas évidentes.