Mercredi 26 Mars à Barberaz (73)

Report : Cédric LeMAGIC – Photos : Bérénice FLECHARD
En ce beau mercredi, je retourne pour mon plus grand plaisir, au Brin de Zinc de Barberaz. Coup de chance, ça roule nickel et j’arrive pile à l’heure pour le concert du PAUL BENJAMAN BAND. J’ai quelques minutes pour faire mon petit tour, et je me rends compte que la date ne fait pas salle comble (environ 80 personnes). Le public a plutôt l’air composé de puristes du Blues et de musiciens. Je croise d’ailleurs certains musiciens que je connais.
Le PAUL BENJAMAN BAND, ce sont trois américains (Paul BENJAMAN au chant et à la guitare, Jesse AYCOCK à la basse et Andrew BONES à la batterie) qui œuvrent dans un style de Blues bien particulier, le Tulsa Sound. Ce style est un mélange de Blues, de Blues Rock, de Country, de Rock et de « pop ». Il a été en vogue fin des années 50, début des années 60. Le dernier album en date nommé « My Bad Side Wants a Good Time » est sorti en juin 2024.

Et ça attaque fort ! On est dans le genre Stevie RAY VAUGHAN, ZZ TOP. Ca joue ! Malgré son air nonchalant, Paul BENJAMAN est un musicien qui a un style et des qualités techniques bien à lui. Voilà un début très prometteur !
Sauf qu’à mon grand désespoir, au bout de trois morceaux endiablés, le soufflé retombe. Même si les morceaux suivants conjuguent les styles et que c’est très homogène, je dirais que le défaut est justement que c’est trop homogène. Pour ma part, j’ai l’impression que c’est toujours le même morceau qui est déroulé devant nous. J’adore le Blues et le fait que ce soit marié avec de la Country, je trouvais ça intéressant mais, pour le coup, je reste sur ma faim.
Le public, lui non plus, n’a pas l’air emballé plus que ça. Un gars me dit qu’il a fait de la route pour venir et que c’est pour ça qu’il reste, question d’être sûr de ne rien louper. Moi, je trouve que ça traîne en longueur et je me demande quand ça va finir.

Attention, je ne parle pas de la qualité des musiciens qui est indéniable mais pour le coup, je ne trouve pas mon compte dans cette formation et ce choix de set list. Même si le jeu est très classe, ce n’est pas un truc qui te transperce la tête et que tu te rappelles 20 ans après.
Paul BENJAMAN, lui, semble dans sa bulle. Il joue et n’échange que peu avec le public. C’est propre, mais tout ça c’est déjà entendu 10.000 fois. Ca manque de patate, ça manque de pêche. Pour moi, la sauce ne prend pas.
Déçu, je finis par suivre le concert de l’extérieur. Dommage que cette formation n’ait pas réussi à mettre le feu à la salle (qui ne demandait pourtant que ça) par manque de folie…
