Mercredi 26 mars 2025 à Villeurbanne (69)

Ce mercredi, je sors du boulot et direction la Rayonne pour un concert que j’attends avec impatience, celui de THE LAST INTERNATIONALE ! Surprise, ce soir ça roule super bien et j’arrive plus tôt que prévu. Du coup, pas de file d’attente, je rentre direct dans la salle.
Report et Photos : Lolo Sixty Nine
Je demande quand même s’il y a une première partie parce que je n’ai pas réussi à avoir l’info et là on me dit que non et que ça commence directement à 8h.
Ce qui est cool, c’est que j’ai le temps de me prendre ma traditionnelle petite bière d’avant concert, ensuite je file me placer devant la scène. A mon grand étonnement, il n’y a pas grand monde. Ceci dit, il est encore tôt et je ne suis pas trop inquiet. Et effectivement au fil du temps, ça se remplit mais ça reste quand même léger pour une salle de cette taille. Pas sûr qu’on ait dépassé les 400 personnes.

THE LAST INTERNATIONALE, c’est un groupe new-yorkais qui s’est formé en 2008. Ils ont sorti 4 albums (en fait 3 albums et un unplugged), le premier datant de 2014. Pour la musique, c’est du Blues Folk et du Rock alternatif engagé. Quand je dis engagé, c’est à la BOB DYLAN, RATM… Tu mélanges tout ça avec un côté LED ZEPPELIN et une voix à la JANIS JOPLIN et tu as THE LAST INTERNATIONALE.
Il est 8h10 lorsque le groupe attaque avec la reprise des MC5 « Kick out the Jams ». C’est un titre ultra connu de 72 qui dépote bien. On plonge direct dans les seventies. Le fait qu’il n’y ait pas de première partie me fait quand même bizarre. Le premier titre est bien heureusement mais j’ai un petit temps de décalage pour me mettre dans le show (sortie de boulot…).
Ils enchaînent avec 2 chansons de l’album « We will Reign ». On se chauffe tranquillement. J’aime beaucoup la présence du guitariste EDGEY PIERES. Il est à fond. Il dégage une énergie de malade… ce qui m’aide à rentrer à fond dans le concert. Ca y est, je suis maintenant dans leur univers !






Et là, avec « Mind ain’t Free », ils nous balancent un morceau de l’album « Soul of Fire » (2019) qui est, à mon sens, leur meilleur album. Tout le monde réagit et ça commence à bien bouger dans la salle. L’ambiance monte crescendo. Le groupe enchaîne avec 2 titres de leur premier album « Running for Dream » (2023), « 1984 » et « Hero ». C’est ensuite un petit « 5th world » de « Soul of Fire » qui est joué. Le public bouge bien, c’est très sympa.
Avant de commencer le prochain titre, DELILA PAZ nous parle en peu. Elle nous dit qu’elle n’aime ni TRUMP ni POUTINE… ni les dictateurs en général, d’ailleurs. Elle prône le vivre ensemble et nous affirme que ces personnes-là n’y aident pas. On est vraiment dans le protest song. Elle nous explique que la prochaine chanson a été inspirée par un texte de BRUCE SPRINGSTEEN. Et lorsqu’elle entame « Freedom Town » qui est un morceau en acoustique, la chanteuse arrive à nous coller des frissons. C’est rare. Par moments, elle s’éloigne du micro et on entend sa voix a capella et là, elle déchire. Pas besoin de micro, elle envoie. C’est le premier grand moment du concert.
On ne descend pas des émotions, on reste dedans avec « Running for a Dream » au piano. C’est une chanson du dernier album. C’est classe là-aussi.






S’ensuit « Soul of Fire ». Sur le disque, ce morceau est bien, mais là, au piano, c’est énorme ! Il y a longtemps que je n’ai pas vu une chanteuse qui déchire comme ça. Le concert n’est pas terminé mais on en a déjà plein le cœur. Ce morceau nous réserve d’autres surprises : après le passage au piano, DELILA descend dans la foule et y reste – ce qui permet aux roadies de déplacer le piano. En même temps, « Soul of Fire » dure 12 mn donc il y a matière à se faire un petit bain de foule avec son public. C’est super sympa. C’est le partage. C’est un moment très intime avec elle. Elle rassemble le public et la scène qui ne font plus qu’un. Vers la fin du titre, elle incorpore dans le titre le « Je ne regrette rien » d’EDITH PIAF. C’est énorme. Elle chante en français, tout le monde connait, tout le monde chante en chœur.
Lorsqu’elle remonte sur scène pour finir le « Soul of fire », on est tous aux taquets ! Elle nous balance ensuite « Hard times » de « Soul of Fire » et là encore, ça déchire. Le public est à fond, ça chante, ça danse et… les filles hurlent !!!






Arrive « Wanted Man » et DELILA nous sort une belle basse bleue. Le groupe finit à fond sur « 1968 » et sort de scène.
C’est l’heure du rappel ! Ils nous font « Hit em with your Blues ». Là, DELILA PAZ entame le morceau et redescend dans le public ! Qu’est-ce qu’elle nous aime ! Je pense que tout le groupe va finir par descendre mais en fait, la chanteuse tape sur l’épaule d’une spectatrice et ça part en chenille ! Incroyable ! On suit le mouvement avec DELILA qui nous fait monter sur scène. Bon, on n’est qu’une vingtaine à y aller, les timides ayant lâché le truc quand ils ont compris. Du coup, super ambiance. Le public applaudit et ne fait qu’un avec le groupe. Au début, j’étais dans la fosse, devant le guitariste, maintenant je suis sur scène derrière le guitariste, c’est fou. Il nous tape dans la main, nous remercie.






Bêtes et méchants, on pense qu’on va devoir redescendre de la scène mais la chanteuse nous dit que non, qu’il faut rester. Et THE LAST INTERNATIONALE entame « Battleground » pour finir le concert. C’est un morceau tout en puissance. Ca danse, ça rigole. Les musicos donnent beaucoup de leur personne et on sent qu’ils sont heureux. C’est encore un super moment. Ensuite, ils posent leurs instruments et nous remercient tous. C’est super sympa.
C’est fini ! Je viens d’assister à un super concert, de ceux qui restent dans les mémoires. Je décide que je dois aller acheter quelque chose car il faut que je participe à ce groupe. Et là, bonne surprise, c’est une connaissance qui est au merch’ (Coucou Elisa !). Je prends un vinyle pour ma collec’ et je réussis à le faire signer. La chanteuse est très sympa. Elle est touchée quand je lui dis qu’elle me fait penser à JOPLIN. Le groupe reste et ça discute. Je vois qu’ils vendent une veste à capuche 35 euros, c’est raisonnable, donc double combo ! Merci Eldorado pour cette magnifique soirée !
