Mercredi 02 avril 2025 à Barberaz (73)

Oula, 19h45, il est peut-être temps que je décanille, moi ! C’est pas tout mais y’a concert au Brin de Zinc ! Encore me direz-vous ? Ben oui, quand on aime, on ne compte pas et moi le Brin de Zinc, c’est ma deuxième maison.
Report : Cédric LeMAGIC – Photos : Bérénice FLECHARD
Ce soir, c’est un groupe que, à ma grande honte, je ne connais pas et dont je n’ai même jamais entendu parler, THE GODFATHERS. Je dis à ma grande honte parce que c’est en entrant dans la salle que je me suis dit que j’avais dû passer à côté de quelque chose mais j’y reviendrai. Pour l’instant, je suis sur la route et je me dis que j’ai bien fait de partir bien avant l’heure car la voie rapide de Chambéry est fermée. Du coup, je suis obligé de me taper le centre-ville. Mais comme je le disais plus haut, quand on aime on ne compte pas donc je garde le sourire aux lèvres même si je fulmine intérieurement.
Et donc quand j’arrive, je m’aperçois que le concert est complet de chez complet ! Il y a beaucoup de têtes blanches dans le public et on est plutôt sur des tranches d’âge 55, 60 ans et plus. Je vois aussi que la salle est remplie avec beaucoup de gens qui me sont totalement inconnus. C’est rare !

Pour ceux qui, comme moi, ne connaissent pas les GODFATHERS, petite séance de rattrapage. Le groupe nous vient de Londres et c’est un monument du mouvement Punk Rock anglais. Il est issu de la séparation du groupe SID PRESLEY EXPERIENCE, duquel les frères COYNE se sont émancipés en 1985. Ils ont écumé les scènes au Royaume-Uni, en Europe et en Amérique, et se sont ainsi forgé la réputation d’être l’un des meilleurs groupes de scène de l’époque. Puis le split. Reformation en 2008, suivie de nombreux remaniements de personnels (dont le départ d’un des frères COYNE en 2016) mais le groupe tient bon. Ils ont produit 9 albums studio dont le dernier « Alpha Beta Gamma Delta » date de 2022 et a été produit par leur label, Godfathers Recordings.
20:15, ils montent sur scène. Le temps qu’ils se mettent en place, on entend la musique de « The Persuaders », la BO de la série « Amicalement vôtre ».

20:30 pétantes, le concert commence. Et je peux d’ores et déjà vous dire, alors que j’ai vu des centaines de groupes en live, que le concert des GODFATHERS restera gravé dans ma mémoire quoi qu’il arrive !
D’entrée de jeu, ça envoie du steak ! J’adore ce bon Rock bien British ! Ils ont un look inspiré des looks de maffieux, les paroles de leurs chansons sont crues et leur son est nerveux. Ca monte crescendo en commençant par « She Gives Me Love » suivi du très politisé « This Is War ». Le groupe nous tient en haleine et nous assène brûlot sur brûlot. Le public est instantanément en feu même s’il reste un tant soit peu statique vu qu’on est serrés comme des sardines. La voix hargneuse et les sons de grattes nous vrillent direct les neurones. Il y a bien sûr quelques solos mais ce n’est pas dans la démonstration, ça envoie juste et bien. Et pour tout vous dire, c’est juste génial !
Les GODFATHERS sont visiblement contents d’être là. PETER COYNE, le chanteur communique bien avec nous et use beaucoup de superlatifs : « Fantastic ! Super Barberaz ! ». Il nous dit aussi qu’ils sont heureux que ce soit complet.


Le temps passe très vite ! On en est déjà au 13e morceau et Pete nous présente « Walking Talking Johnny Cash Blues », un titre plutôt Rockabilly mais assez marquant. Peu de temps après, on a déjà eu une bonne heure de set, c’est le moment de la présentation des musiciens. Je me dis que ça sent la fin mais finalement non. Je suis super content car ce groupe fait un véritable carton en live !
Quand arrive le moment des rappels, je suis en nage. Je ne sais plus qui je suis, mais je sais que je veux que ça continue.

Ils rajoutent une couche de metal en fusion sur le public avec « Fight for your Right », une reprise des BEASTY BOYS. Joué par eux, ça sonne limite « Smoke on the Water » au niveau des guitares. Puis c’est une chanson hommage à JOEY et DEE DEE RAMONES, « I can’t Sleep Tonight ».
Le concert se termine sur « Damn Nation » et un « Birth, School, Work, Death » d’anthologie qui finira de mettre le public et votre serviteur à genoux. Les GODFATHERS nous remercient et nous disent à quel point ils sont super contents de l’accueil au Brin de Zinc.
C’est fini. Je suis KO pour le coup. Quelle super découverte que ce groupe ! Je me demande encore comment j’ai pu passer à côté d’eux pendant presque 40 ans. Heureusement, grâce au Brin de Zinc, cette erreur est réparée. J’essaie d’attraper la set list d’un des gratteux, mais pas de chance, je me la fais piquer sous le nez ! Super sympa, le guitariste en voyant ma tête me file la set list du batteur.

Ils nous rejoignent au merch’ et prennent le temps de discuter avec nous. Même après une bonne heure et demie de show. J’aurais bien voulu acheter un de leur T-Shirt mais ils n’avaient que des tailles S… (vu l’âge du public, ils n’ont pas dû en vendre beaucoup). Bon, j’espère que les gens se seront vengés en achetant leur unique CD présent sur le stand.
Voilà, il est temps de regagner mes pénates. Ce concert des GODFATHERS m’a donné une furieuse envie de revenir les voir en live et j’espère vous en avoir aussi donné l’envie.
