LAURENNE / LOUHIMO, Falling through Stars

LAURENNE / LOUHIMO, Falling through Stars
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Mediator de notation 4 pics de WTR LE WEBZINE DE TI RICKOU https://lewebzinedeti-rickou.com/

Label : Frontiers Music

Sortie : 18 avril 2025

LAURENNE / LOUHIMMO, c’est la collaboration de deux chanteuses finlandaises aux voix puissantes : Noora LOUHIMO de BATTLE BEAST et Netta LAURENNE de SMACKBOUND. Elles annoncent la sortie de leur deuxième album : « Falling Through Stars ».

Alors musicalement, bah on est dans du Hard Heavy classique avec deux mega chanteuses et ça envoie grave le bois, les copains ! Les morceaux sont mega top. « Damned », « To the Dark » et « Rotten Gold » entre autres sont de véritables brûlots de Hard comme on l’aime avec des riffs et des refrains qui te martèlent la tête. Tes cheveux bougent tout seul. En plus, le mariage des voix matche grave.

Comment, « dès qu’il y a des filles, j’aime ? ». Totalement même pas vrai ! Euh, je veux dire : pas totalement vrai. Par exemple, JINGER, je n’aime pas, na ! En tout cas pour nos deux finlandaises, c’est sans hésitation 4 pics !

THE GODFATHERS au Brin de Zinc

Oula, 19h45, il est peut-être temps que je décanille, moi ! C’est pas tout mais y’a concert au Brin de Zinc ! Encore me direz-vous ? Ben oui, quand on aime, on ne compte pas et moi le Brin de Zinc, c’est ma deuxième maison.

Ce soir, c’est un groupe que, à ma grande honte, je ne connais pas et dont je n’ai même jamais entendu parler, THE GODFATHERS. Je dis à ma grande honte parce que c’est en entrant dans la salle que je me suis dit que j’avais dû passer à côté de quelque chose mais j’y reviendrai. Pour l’instant, je suis sur la route et je me dis que j’ai bien fait de partir bien avant l’heure car la voie rapide de Chambéry est fermée. Du coup, je suis obligé de me taper le centre-ville. Mais comme je le disais plus haut, quand on aime on ne compte pas donc je garde le sourire aux lèvres même si je fulmine intérieurement.

Et donc quand j’arrive, je m’aperçois que le concert est complet de chez complet ! Il y a beaucoup de têtes blanches dans le public et on est plutôt sur des tranches d’âge 55, 60 ans et plus. Je vois aussi que la salle est remplie avec beaucoup de gens qui me sont totalement inconnus. C’est rare !  

THE GODFATHERS au Brin de Zinc
Crédits Photos : BERENICE FLECHARD
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THE GODFATHERS au Brin de Zinc – Crédits Photos : Bérénice FLECHARD

Pour ceux qui, comme moi, ne connaissent pas les GODFATHERS, petite séance de rattrapage. Le groupe nous vient de Londres et c’est un monument du mouvement Punk Rock anglais. Il est issu de la séparation du groupe SID PRESLEY EXPERIENCE, duquel les frères COYNE se sont émancipés en 1985. Ils ont écumé les scènes au Royaume-Uni, en Europe et en Amérique, et se sont ainsi forgé la réputation d’être l’un des meilleurs groupes de scène de l’époque. Puis le split. Reformation en 2008, suivie de nombreux remaniements de personnels (dont le départ d’un des frères COYNE en 2016) mais le groupe tient bon. Ils ont produit 9 albums studio dont le dernier « Alpha Beta Gamma Delta » date de 2022 et a été produit par leur label, Godfathers Recordings.

20:15, ils montent sur scène. Le temps qu’ils se mettent en place, on entend la musique de « The Persuaders », la BO de la série « Amicalement vôtre ». 

THE GODFATHERS au Brin de Zinc
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THE GODFATHERS au Brin de Zinc – Crédits Photos : Bérénice FLECHARD

20:30 pétantes, le concert commence. Et je peux d’ores et déjà vous dire, alors que j’ai vu des centaines de groupes en live, que le concert des GODFATHERS restera gravé dans ma mémoire quoi qu’il arrive !

D’entrée de jeu, ça envoie du steak ! J’adore ce bon Rock bien British ! Ils ont un look inspiré des looks de maffieux, les paroles de leurs chansons sont crues et leur son est nerveux. Ca monte crescendo en commençant par « She Gives Me Love » suivi du très politisé « This Is War ». Le groupe nous tient en haleine et nous assène brûlot sur brûlot. Le public est instantanément en feu même s’il reste un tant soit peu statique vu qu’on est serrés comme des sardines. La voix hargneuse et les sons de grattes nous vrillent direct les neurones. Il y a bien sûr quelques solos mais ce n’est pas dans la démonstration, ça envoie juste et bien. Et pour tout vous dire, c’est juste génial !

Les GODFATHERS sont visiblement contents d’être là. PETER COYNE, le chanteur communique bien avec nous et use beaucoup de superlatifs : « Fantastic ! Super Barberaz ! ». Il nous dit aussi qu’ils sont heureux que ce soit complet.

Le temps passe très vite ! On en est déjà au 13e morceau et Pete nous présente « Walking Talking Johnny Cash Blues », un titre plutôt Rockabilly mais assez marquant. Peu de temps après, on a déjà eu une bonne heure de set, c’est le moment de la présentation des musiciens. Je me dis que ça sent la fin mais finalement non. Je suis super content car ce groupe fait un véritable carton en live !

Quand arrive le moment des rappels, je suis en nage. Je ne sais plus qui je suis, mais je sais que je veux que ça continue.  

THE GODFATHERS au Brin de Zinc
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THE GODFATHERS au Brin de Zinc – Crédits Photos : Bérénice FLECHARD

Ils rajoutent une couche de metal en fusion sur le public avec « Fight for your Right », une reprise des BEASTY BOYS. Joué par eux, ça sonne limite « Smoke on the Water » au niveau des guitares. Puis c’est une chanson hommage à JOEY et DEE DEE RAMONES, « I can’t Sleep Tonight ».

Le concert se termine sur « Damn Nation » et un « Birth, School, Work, Death » d’anthologie qui finira de mettre le public et votre serviteur à genoux. Les GODFATHERS nous remercient et nous disent à quel point ils sont super contents de l’accueil au Brin de Zinc.

C’est fini. Je suis KO pour le coup. Quelle super découverte que ce groupe ! Je me demande encore comment j’ai pu passer à côté d’eux pendant presque 40 ans. Heureusement, grâce au Brin de Zinc, cette erreur est réparée. J’essaie d’attraper la set list d’un des gratteux, mais pas de chance, je me la fais piquer sous le nez ! Super sympa, le guitariste en voyant ma tête me file la set list du batteur.

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THE GODFATHERS au Brin de Zinc – Crédits Photos : Bérénice FLECHARD

Ils nous rejoignent au merch’ et prennent le temps de discuter avec nous. Même après une bonne heure et demie de show. J’aurais bien voulu acheter un de leur T-Shirt mais ils n’avaient que des tailles S… (vu l’âge du public, ils n’ont pas dû en vendre beaucoup). Bon, j’espère que les gens se seront vengés en achetant leur unique CD présent sur le stand.

Voilà, il est temps de regagner mes pénates. Ce concert des GODFATHERS m’a donné une furieuse envie de revenir les voir en live et j’espère vous en avoir aussi donné l’envie.

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DR. FEELGOOD à l’Espace Vauban

Encore une fois, c’est une cause féminine qui m’aura retardé pour revenir dans ce lieu culte qu’est l’Espace Vauban.

Ce lieu est le passage obligé quand vous séjournez à Brest ! Charles, le tôlier, de par son sérieux mais aussi sa gentillesse, en a fait un lieu musical incontournable ! D’ailleurs, les couloirs de l’hôtel, à l’étage, sont une vraie expo de photos Rock. Quant au resto, c’est une si bonne table (miam, les desserts maison !).

Bon, revenons à nos moutons ! Il semblerait que ma rigueur tombe quand je suis en pleine discussion féminine et je n’ai pas vu l’heure arriver (mea culpa). Le temps de me garer et d’arriver dans la place, mince c’est blindé !!! Double mince, les Anglais de DR. FEELGOOD ont déjà commencé leur show ! Impossible de me rapprocher de la scène, surtout que je suis un peu timide pour pousser les colosses bretons, surtout avec leur pinte de bière à la main. Je me contenterai donc d’une vision et d’une prise de vues à 20 mètres ! Et ça n’arrête pas, infernal les allers/retours au bar pendant tout le show !

Exit « Drive me Wild », « No mo do Yakamo » « She does it Wright », titres du début et que j’ai loupés !

DR. FEELGOOD à l’Espace Vauban
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DR. FEELGOOD à l’Espace Vauban

Je découvre nos Anglais sur « Mary Ann ». Enfin, je découvre… je les ai déjà vus il y a quelques années au fameux Brin de Zinc de l’agglo de Chambéry. Et avec ROBERT KANE au chant (digne successeur de LEE BRILLEAUX), ça sent toujours la sueur avec un Rythm ‘n’ Blues de très bonne facture.

Les covers ne sont pas en reste avec : « I can tell » (BO DIDDLEY), «You don’t Love me » (WILLIE COBBS), « See you later Alligator » (BOBBY CHARLES), « Dawn at the doctor » (MICKEY JUPP).

La machine est en route et bien rodée avec « Put the blame on me ». C’est avec « If my Baby Quit me » que ROBERT en profite pour présenter les musiciens : GORDON RUSSEL à la guitare, PHIL MITCHELL à la basse et KEVIN MORRIS à la batterie.

S’enchaînent alors « Back in the Night », « Roxette », « Keep it Undercover ». On est à 80% du show et c’est avec « Milk and Alcohol », « Gimme one more Shot’ » que le show se termine.

1er rappel et retour aux essentiels avec « Last call ». C’est ensuite avec deux nouveaux covers « Riot in Cell Black #9 » (de THE ROBBINS), suivi de « Route 66 » (de BOBBY TROUP) que cette soirée s’achève.

Petit arrêt au stand de merchandising pour quelques goodies. Je repars du coup avec un auto-collant logo du groupe pour mon fourgon, un bonnet et enfin un T-Shirt, toujours avec le logo si sympa du groupe. On ne se refait pas ! N’est-ce pas Doc Olivier Vinylestimes ?

Un grand merci à Arsenal Productions pour l’accréditation photos.

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THE LAST INTERNATIONALE à la Rayonne

THE LAST INTERNATIONALE à la Rayonne

Ce mercredi, je sors du boulot et direction la Rayonne pour un concert que j’attends avec impatience, celui de THE LAST INTERNATIONALE ! Surprise, ce soir ça roule super bien et j’arrive plus tôt que prévu. Du coup, pas de file d’attente, je rentre direct dans la salle.

Je demande quand même s’il y a une première partie parce que je n’ai pas réussi à avoir l’info et là on me dit que non et que ça commence directement à 8h.

Ce qui est cool, c’est que j’ai le temps de me prendre ma traditionnelle petite bière d’avant concert, ensuite je file me placer devant la scène. A mon grand étonnement, il n’y a pas grand monde. Ceci dit, il est encore tôt et je ne suis pas trop inquiet. Et effectivement au fil du temps, ça se remplit mais ça reste quand même léger pour une salle de cette taille. Pas sûr qu’on ait dépassé les 400 personnes.  

THE LAST INTERNATIONALE à la Rayonne
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THE LAST INTERNATIONALE à la Rayonne

THE LAST INTERNATIONALE, c’est un groupe new-yorkais qui s’est formé en 2008. Ils ont sorti 4 albums (en fait 3 albums et un unplugged), le premier datant de 2014. Pour la musique, c’est du Blues Folk et du Rock alternatif engagé. Quand je dis engagé, c’est à la BOB DYLAN, RATM… Tu mélanges tout ça avec un côté LED ZEPPELIN et une voix à la JANIS JOPLIN et tu as THE LAST INTERNATIONALE.

Il est 8h10 lorsque le groupe attaque avec la reprise des MC5 « Kick out the Jams ». C’est un titre ultra connu de 72 qui dépote bien. On plonge direct dans les seventies. Le fait qu’il n’y ait pas de première partie me fait quand même bizarre. Le premier titre est bien heureusement mais j’ai un petit temps de décalage pour me mettre dans le show (sortie de boulot…).

Ils enchaînent avec 2 chansons de l’album « We will Reign ». On se chauffe tranquillement. J’aime beaucoup la présence du guitariste EDGEY PIERES. Il est à fond. Il dégage une énergie de malade… ce qui m’aide à rentrer à fond dans le concert. Ca y est, je suis maintenant dans leur univers !

Et là, avec « Mind ain’t Free », ils nous balancent un morceau de l’album « Soul of Fire » (2019) qui est, à mon sens, leur meilleur album. Tout le monde réagit et ça commence à bien bouger dans la salle. L’ambiance monte crescendo. Le groupe enchaîne avec 2 titres de leur premier album « Running for Dream » (2023), « 1984 » et « Hero ». C’est ensuite un petit « 5th world » de « Soul of Fire » qui est joué. Le public bouge bien, c’est très sympa.

Avant de commencer le prochain titre, DELILA PAZ nous parle en peu. Elle nous dit qu’elle n’aime ni TRUMP ni POUTINE… ni les dictateurs en général, d’ailleurs. Elle prône le vivre ensemble et nous affirme que ces personnes-là n’y aident pas. On est vraiment dans le protest song. Elle nous explique que la prochaine chanson a été inspirée par un texte de BRUCE SPRINGSTEEN. Et lorsqu’elle entame « Freedom Town » qui est un morceau en acoustique, la chanteuse arrive à nous coller des frissons. C’est rare. Par moments, elle s’éloigne du micro et on entend sa voix a capella et là, elle déchire. Pas besoin de micro, elle envoie. C’est le premier grand moment du concert.

On ne descend pas des émotions, on reste dedans avec « Running for a Dream » au piano. C’est une chanson du dernier album. C’est classe là-aussi.

S’ensuit « Soul of Fire ». Sur le disque, ce morceau est bien, mais là, au piano, c’est énorme ! Il y a longtemps que je n’ai pas vu une chanteuse qui déchire comme ça. Le concert n’est pas terminé mais on en a déjà plein le cœur. Ce morceau nous réserve d’autres surprises : après le passage au piano, DELILA descend dans la foule et y reste – ce qui permet aux roadies de déplacer le piano. En même temps, « Soul of Fire » dure 12 mn donc il y a matière à se faire un petit bain de foule avec son public. C’est super sympa. C’est le partage. C’est un moment très intime avec elle. Elle rassemble le public et la scène qui ne font plus qu’un. Vers la fin du titre, elle incorpore dans le titre le « Je ne regrette rien » d’EDITH PIAF. C’est énorme. Elle chante en français, tout le monde connait, tout le monde chante en chœur.

Lorsqu’elle remonte sur scène pour finir le « Soul of fire », on est tous aux taquets ! Elle nous balance ensuite « Hard times » de « Soul of Fire » et là encore, ça déchire. Le public est à fond, ça chante, ça danse et… les filles hurlent !!!

Arrive « Wanted Man » et DELILA nous sort une belle basse bleue. Le groupe finit à fond sur « 1968 » et sort de scène.

C’est l’heure du rappel ! Ils nous font « Hit em with your Blues ». Là, DELILA PAZ entame le morceau et redescend dans le public ! Qu’est-ce qu’elle nous aime ! Je pense que tout le groupe va finir par descendre mais en fait, la chanteuse tape sur l’épaule d’une spectatrice et ça part en chenille ! Incroyable ! On suit le mouvement avec DELILA qui nous fait monter sur scène. Bon, on n’est qu’une vingtaine à y aller, les timides ayant lâché le truc quand ils ont compris. Du coup, super ambiance. Le public applaudit et ne fait qu’un avec le groupe. Au début, j’étais dans la fosse, devant le guitariste, maintenant je suis sur scène derrière le guitariste, c’est fou. Il nous tape dans la main, nous remercie.

Bêtes et méchants, on pense qu’on va devoir redescendre de la scène mais la chanteuse nous dit que non, qu’il faut rester. Et THE LAST INTERNATIONALE entame « Battleground » pour finir le concert. C’est un morceau tout en puissance. Ca danse, ça rigole. Les musicos donnent beaucoup de leur personne et on sent qu’ils sont heureux. C’est encore un super moment. Ensuite, ils posent leurs instruments et nous remercient tous. C’est super sympa.

C’est fini ! Je viens d’assister à un super concert, de ceux qui restent dans les mémoires. Je décide que je dois aller acheter quelque chose car il faut que je participe à ce groupe. Et là, bonne surprise, c’est une connaissance qui est au merch’ (Coucou Elisa !). Je prends un vinyle pour ma collec’ et je réussis à le faire signer. La chanteuse est très sympa. Elle est touchée quand je lui dis qu’elle me fait penser à JOPLIN. Le groupe reste et ça discute. Je vois qu’ils vendent une veste à capuche 35 euros, c’est raisonnable, donc double combo ! Merci Eldorado pour cette magnifique soirée !

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Rencontre avec AMON SETHIS

Une interview conjointe SOIL CHRONICLES et W.T.R. !

Le 29 mars 2025, Rock en Bièvre organisait le Reverb’ à Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs avec, à l’affiche, THDRSOLIDWHISKY OF BLOOD et AMON SETHIS.

A cette occasion, j’ai pu interviewer JULIEN TOURNOUD, chanteur d’AMON SETHIS, mais pas que…

Viv Hante : Petite question. D’abord pourquoi AMON SETHIS ? Quelle est l’histoire ?

Julien Tournoud : AMON SETHIS a été créé en 2007. Donc ça remonte quand même un peu. Ça fait 18 ans. J’ai toujours été passionné d’Egypte ancienne et j’ai voulu créer un nom original qui fasse office de Pharaon. J’ai associé donc le Dieu « Amon » et le Dieu « Seth ». Je me suis dit que ça rendrait pas mal avec la particule « IS ». J’ai tapé sur Google. Il n’y avait rien du tout. Donc je me suis dit : « Je vais me l’approprier. Je vais le déposer déjà« . Du coup, quand tu tapes sur Google, effectivement, il n’y a que notre nom qui ressort. Donc je trouvais que c’était intéressant. C’est pour ça que j’ai choisi ce nom-là.

Et voilà, pour raconter l’histoire des sixième et septième dynasties égyptiennes.

Viv Hante : Très bien. Dernier album du coup ? Histoire du dernier album ? Que nous raconte-t-il ?

Julien Tournoud : L’histoire se corse un petit peu. Donc on revient sur l’histoire, là où on s’était arrêté en 2014, après le deuxième album « Part II The Final Struggle ». Puisque en fait le « Part 0 », l’album précédent, c’était un préquel de la Genèse de l’histoire d’AMON SETHIS. Donc là je reviens, je continue l’histoire et le monde ne va pas bien en Egypte ancienne.

Le monde actuel non plus mais ça n’a rien à voir… plus tard peut-être. Mais voilà, je me raccroche, je me rattache aux maigres écrits qu’on a de cette période-là. Notamment des écrits qui s’appellent « Les lamentations d’Ipou-Our » qui est un scribe qui a décrit une période apocalyptique. Après, plus rien pendant 150 ans en terme de traces historiques.

Et donc je trouve que c’était bien de la rattacher à l’histoire d’AMON SETHIS et d’engendrer des fils d’AMON SETHIS qui vont essayer tant bien que mal de diriger le pays. Et ça se passe mal. j’ai voulu créer un petit peu un « Game of Thrones » à l’Egyptienne où tout le monde veut tirer la couverture à soi et se proclamer Pharaon.

Potentiellement, certains historiens pensent que c’est réellement ce qu’il s’est passé. Il y avait des régions administratives et tout le monde légitimait le pouvoir, puisque c’est une suite de succession, par rapport à un pharaon qu’est Pepi II qui a régné 90 ans. Donc le plus long règne de l’humanité. Il a eu 70 petits-fils et arrières petits-fils et tout ça pouvait légitimer le pouvoir. En fait, tout le monde pouvait se proclamer pharaon et ça a créé un bordel sans nom. Ça ouvre vraiment l’esprit et ça permet de raconter plein d’histoires par rapport à ça. Et c’est super.

Viv Hante : Petite question sur l’album, il y a une chanson où tu es accompagné de quelqu’un qui n’est pas dans le groupe. Tu peux nous en dire plus ?

Julien Tournoud : C’est mon pote Najibe qui est chanteur. Il était dans le metal avant. Il chantait dans un projet prog’ qui s’appelait STOLEN MEMORIES qui n’existe plus depuis. Il s’est consacré vraiment à sa carrière, on va dire solo, avec plus de musique du monde, musiques maghrébines. j’ai toujours aimé son timbre de voix, puis les consonances arabes que j’adore et qui ont toujours suivi les albums d’AMON SETHIS.

Et là je me suis dit : « Mais Najibe, il est super cool et tout, je le verrai bien sur un morceau« .

Quand je lui ai proposé, il était comme un dingue et on a passé un super moment ensemble et on a vraiment fait un morceau sympa avec « Kubatalawa » et c’est top.

Donc effectivement, il chante en arabe dialectal et j’aime vraiment ce morceau qui donne vraiment une couleur complètement différente à l’album. Il est très oriental, très tribal, avec les percussions, les voix. On s’est fait un délire de voix d’outre-tombe, très arabisante et le rendu est vraiment exceptionnel. On s’est bien marrés et c’est un plaisir de partager ce moment avec lui. Donc pourquoi pas, le prochain album, faire encore appel à lui.

Viv Hante : La voix se marie bien avec la tienne comme tu as un timbre qui monte, qui descend… on va dire que tu as un type de voix qui est hyper intéressant. Qu’est-ce que tu peux nous dire sur le groupe, je veux dire plutôt sur les musiciens, vu qu’on a eu un petit changement il n’y a pas longtemps. Est-ce que finalement, ce n’est pas si facile de trouver quelqu’un qui puisse intégrer AMON SETHIS, par rapport au genre musical ?

Julien Tournoud : On a toujours fait le pari de choisir des musiciens avec qui on s’entend très bien et qui se marient complètement à l’univers d’AMON SETHIS. En fait, on n’a pas eu besoin de faire des annonces par exemple de dire « recherche ». Enfin l’humain est hyper important et dans AMON SETHIS, on compte vraiment énormément là-dessus.

C’est pour ça que l’arrivée de D.D. est très importante. Dans le sens où moi je le connais depuis 20 ans, Seb le connaît encore mieux parce qu’en fait il joue dans JC JESS depuis plus de 20 ans. Ils sont amis depuis très, très longtemps. Et quand D.D. nous a dépanné sur deux dates et qu’on a vu qu’il réfléchissait, et qu’il disait  » Ca me plaît bien quand même, AMON SETHIS ». Moi, je me suis dit que c’était le bon choix.

Donc voilà, il faut savoir que le changement de musiciens, ça fait partie un peu de la vie d’un groupe. Il ne faut pas se décourager parce qu’il y a un membre qui part. Souvent, à la sortie d’un album, ça marque la fin d’un projet. Après on tourne avec pour défendre l’album, et voilà. Mais parfois, il y a certains musiciens qui disent  » j’ai fait le tour ». Il y a plein de raisons de toute façon. Mais voilà, mais c’est comme ça.

Nous ça change en rien notre ligne directrice par rapport à ça. Donc on est très content d’accueillir D.D. parmi nous.

Viv Hante : Les copains de SOIL CHRONICLES et de W.T.R. trouvent qu’il y a quand même une petite maturité sur le dernier album. Donc la question était, qu’est-ce que tu en penses, toi ? Est-ce qu’il y a réellement une maturité par rapport aux autres albums ou est-ce qu’il y a un changement ?

Julien Tournoud : Il y a une maturité, effectivement. Il y a un changement aussi. Il y a un côté beaucoup plus sombre de l’album. En fait, il est étonnant parce que forcément les autres albums, le guitariste, c’était Olivier BILLOINT, que je connaissais depuis… Enfin, c’est avec lui que j’ai créé AMON SETHIS. Et du coup, on avaient notre petite habitude de composition, notre ligne directrice. Là, c’était différent. Mais on a su tous… On reconnaît la pâte d’AMON SETHIS, mais il y a un changement au niveau du son. Il y a un changement avec un côté un peu plus agressif, un peu plus sombre, effectivement.

Les morceaux sont bien ficelés, efficaces. Moins longs aussi. On a fait un pari, l’album précédent faisait 74 minutes. Là, on a fait 46 minutes. On s’adapte aussi avec la musique actuelle où on change beaucoup. Il ne faut pas que ce soit trop long, il faut s’adapter, il faut rentrer dans un moule musical. Donc voilà, on fait des choses pas trop longues. Et ça fonctionne. Donc l’idée aussi, c’est de reproduire ce même schéma pour les albums futurs. C’est-à-dire des albums pas forcément trop longs. On alimente l’histoire plus régulièrement. On ne va pas attendre cinq ans avant de faire un nouvel album. On va tout de suite se pencher sur le prochain. Même s’il est sorti depuis un mois, on va le défendre, bien sûr. Il y a beaucoup de dates qui sont là pour le prouver. Mais voilà, je pense qu’il ne faut pas s’arrêter. Il faut déjà commencer à travailler.

Viv Hante : Par rapport au concert, c’est toujours hyper spectaculaire, c’est vraiment magique. On a l’impression que finalement, les morceaux de l’album sont plus faits pour être joués en live que… pour être écoutés ? Je sais pas… Qu’est-ce que tu en penses, toi ? Est-ce que c’est vraiment pensé par rapport à l’écriture ? C’est toi qui écrit les morceaux ?

Julien Tournoud : Qui écrit toutes les paroles et le concept. Et les morceaux, c’est surtout… On va dire le guitariste et Ben,

le claviériste, qui apportent l’articulation première. Après tous les musiciens mettent leur patte par rapport à ça. Moi, je suis là dans le côté arrangements, c’est-à-dire que j’ai un concept et que je vais pouvoir le proposer… « Ouais, j’aimerais bien cette ambiance-là sur ce morceau » ou « là, il faudrait réduire ». « Là, je vais raconter un peu ça ». « Je le verrais un peu plus long ». J’ajuste par rapport aux paroles, comme beaucoup de groupes le font de toutes façons.

Il faut aborder cet album, je pense, de manière complètement différente. C’est-à-dire qu’effectivement, il y a une prestation live où il y a le visuel, il y a le côté théâtral qui est hyper important. Donc, j’arrive avec le masque, il y a des flammes, il y a le Livre des Pyramides, il y a plein de choses qui sont réalisées par rapport à ça. Et… L’album… Alors, je pense que le virage a été important sur « Part 0 », l’album précédent, où on a vraiment voulu créer un côté cinématographique, épique avec des grandes orchestrations, etc… qui sont peut-être un peu moins présentes d’ailleurs sur le nouvel album, « Dawn Of An Apocalyptic World ». On veut proposer un péplum musical, en fait. Et cette idée-là… Non, je ne pense pas que ce soit plus fait pour du live. Je pense qu’on s’adapte particulièrement bien au live, mais que quand on met le CD ou le vinyle, on ferme les yeux, on est dans les pyramides, on est sur notre chameau. On se met entre les deux bosses et puis voilà. Du coup, ça matche différemment, mais ça matche aussi. Venez nous voir en live ! Après vous repartez avec le CD et je pense que c’est la meilleure des choses.

Viv Hante : Qu’est-ce qu’on peut souhaiter à AMON SETHIS, pour terminer l’interview ?

Julien Tournoud : Et bien, plein de bonnes choses, plein de bons festivals. On attend que ça, de jouer dans de plus grosses scènes. On parlait de show théâtral, de donner des trucs… On aimerait encore plus d’espace, pour pouvoir nous exprimer,

et je dirais, développer notre notoriété partout en France et en Europe. Ce serait vraiment… je dirais, la marche supplémentaire, dont on aurait besoin. Donc voilà, des festivals, le rêve d’aller au Hellfest, par exemple, ou d’autres choses comme ça. On travaille pour ça. Je pense qu’on a une approche relativement professionnelle. Maintenant, il faut juste avoir un peu de chance, l’opportunité et… Voilà, j’espère. On va croiser les doigts pour que ça se passe.

Viv Hante : Prochaine dates, du coup, de concert, est-ce qu’il y en a une ?
Julien Tournoud :

4 avril – Les Triplettes Social Club à Ambérieu en Bugey,
5 avril – l’Ampérage à Grenoble,
12 avril – Le Manoir Pub à Saint-Maurice (Suisse),
24 avril – l’Over Eighteen Motors à Saint Symphorien d’Ozon,
25 avril – au Monster’s Art de Fréjus,
26 avril – à l’Alive My Studio à Vendargues,
3 mai – au Rubis de Voiron,
15 mai – le Plane ’R Fest à Montcul,
16 mai – le Brin de Zinc à Barberaz,
30 mai – Aching Metal Fest avec VANDEN PLAS à Colmar.

On parlait de gros festivals. On espère être dans le meilleur des quatre pour qu’on atterrisse sur la grosse scène du Plane ‘R Fest. Et puis voilà, c’est pas mal.

Viv Hante : C’est pas mal, ouais, c’est un beau programme. J’ai quand même une petite dernière question : est-ce qu’on peut parler de ton actualité à toi, personnelle ?

Julien Tournoud : Et bien oui, on peut parler de Booking KÂ Management. Je me suis lancé dans l’activité musicale à plein temps. Et je m’occupe de pas mal de groupes et ça fonctionne plutôt bien.
Donc notamment, je m’occupe du groupe allemand culte VANDEN PLAS. Ca a été un gros gros challenge. C’est un gros challenge. Et ça se passe super bien. Donc ça, c’est top.

Je bosse avec DAVID REECE, l’ex-chanteur d’ACCEPT, qui chante dans BANGALORE CHOIR. Je m’occupe de GNO, de GIACOMO VOLI (RHAPSODY OF FIRE) pour son tribute à QUEEN, d’un des meilleurs tributes à PINK FLOYD de France (les ECHOES AND MORE), de MISS SOURY, la sœur du chanteur de POW WOW, AHMED MOUICI. Dans un registre plus large, je m’occupe de ELIOTT TORDO, l’ancien claviériste d’AMON SETHIS., qui fait un « petit peu » de vues (100 millions de vues – 450.000 followers) sur sa chaîne YouTube.

Enfin voilà, j’ai une activité bien remplie et ça se passe très très bien. Donc je suis très heureux comme ceci.

Viv Hante : Génial, on te souhaite que ça continue, que ça marche encore plus, et puis longue vie à AMON SETHIS aussi, quand même ! Que ça perdure. Et bien, on va se quitter comme ça. Merci Julien, pour Soil Chronicles et W.T.R.. A bientôt.

Julien Tournoud : A bientôt, et puis, n’hésitez pas à acheter CD/Vinyles sur Season of Mist et sur notre BandCamp. Merci à toi

Viv Hante : Et venir aux concerts aussi, parce que c’est du spectacle. Merci.