Samedi 02 septembre 2023 à Barberaz (73)
Report : SEB 747 – Photos : STEVE*74
La fin de l’été et des vacances approchent mais ce qu’il y a de bien, c’est que les concerts reprennent. Ce soir, je retourne au Brin de Zinc pour aller voir FORTUNATO et LOOKING FOR MEDUSA. Oui effectivement, je retourne voir un groupe que j’ai déjà vu la semaine dernière ! Mais si, rappelez-vous du report sur l’Ardèche Vets Party ! Parfois je me demande si vous suivez un peu. Mdr.
Franchement, je n’avais pas prévu – avant d’aller en Ardèche la semaine dernière – de me rendre à ce concert, mais étant donné la claque que j’ai pris ce soir-là, je ne pouvais pas laisser passer ça. Cette fois-ci, je n’ai pas oublié de prévenir mon binôme de concert, Steve*74. Il m’accompagne ainsi que ma chère et tendre qui a, tout comme moi, adoré le groupe. Pour la route, je n’ai même pas besoin de GPS, tout est dans la tête. Oui chérie, je vais garder les yeux ouverts. Comme si je ne le faisais pas. Lol.
Une fois entré dans l’antre de la bête, nous rencontrons les copains pour parler vacances et concerts, comme nous le faisons souvent. Nous croisons aussi MARKUS FORTUNATO, le leader de vous l’aurez deviné, FORTUNATO, qui nous salue, et mes nouveaux copains de LOOKING FOR MEDUSA, notamment BASTIEN et OLIVIER, respectivement bassiste et chanteur, mais ça vous le savez, étant donné que vous lisez ardemment le webzine. Si ce n’est pas le cas, relisez la troisième phrase. Mdr.
C’est FORTUNATO qui joue en premier et dès le premier titre « A White Cross On A Normal Field », je me rends compte que quelque chose cloche. En effet, MARKUS a oublié d’allumer son micro. Lol. Ça démarre très fort musicalement.
MARKUS est heureux de jouer, cela se lit sur son visage. Il a la banane et se fait plaisir sur les planches avec sa basse six cordes. « Bonsoir, on est super contents de jouer pour vous ce soir et d’ouvrir pour LOOKING FOR MEDUSA », nous dit-il d’entrée de set.
Après ce premier titre, qui a le don d’ambiancer le public du BDZ pas aussi vide qu’on aurait pu s’y attendre vu le nombre de concerts dans la région, je constate que musicalement parlant, le groupe est irréprochable. La technique est là et elle est bien en place. Les musiciens sont hyper professionnels et leur habileté à jouer est excellente.
Cependant, ce qui me chagrine un peu, c’est la voix de MARKUS. J’ai un peu de mal avec son timbre. Personnellement, je pense qu’un très bon chanteur serait un plus pour le groupe et permettrait à MARKUS de se concentrer sur sa basse. Mais ce n’est que mon avis et il vaut ce qu’il vaut.
« Laissez-moi vous présenter mes musiciens », reprend le bassiste chanteur après le troisième morceau. « A la guitare à ma droite, SEBASTIEN, à la guitare à ma gauche, ALEXANDRE et derrière moi…(le batteur se lève), SLY ! ». Il fait de grands gestes avec ses bras pour motiver le public à l’applaudir. Mdr. « Applaudissez-les ! », nous dit MARKUS, « ils adorent ça. » reprend t-il en souriant. L’ambiance au sein du groupe est vraiment bonne et les musiciens s’entendent bien.
En plus, ils ont une bonne dose d’humour ! D’ailleurs, à un moment, ALEXANDRE pose sa guitare en plein milieu d’un morceau, cherche son téléphone et fait un selfie avec son compère SEBASTIEN qui lui aussi pose son instrument, laissant MARKUS seul au milieu de la scène, face à son micro. Ils échangent leur place, jouant chacun sur la guitare de l’autre et reprenant les chœurs sur le micro de l’autre. Et, comme SEBASTIEN est beaucoup plus grand qu’ALEXANDRE, cela donne une petite situation comique très sympa. Ils reviennent vite à leurs instruments en s’étant bien marrés !
Le groupe dépoussière ses anciens albums, au nombre de 4 depuis mai dernier. « Ce morceau est très spécial pour moi », nous dit le bassiste chanteur. « Un jour, j’ai rêvé que mes parents » dit-il en levant les yeux au ciel « étaient sur scène avec les deux membres de THE WHO décédés et ça m’a fait très bizarre. Du coup j’en ai fait une chanson « My mother was a Who ». C’est un très bon morceau que j’ai bien aimé avec un refrain bien tourné qu’on retient bien.
Au fur et à mesure que les morceaux se déroulent, je m’habitue à la voix de MARKUS qui fonctionne mieux sur certains titres que d’autres… même si elle me chagrine encore un peu. Mais MARKUS fait le job avec la voix qu’il a et que cela plaise ou pas. D’ailleurs, le public n’a pas l’air de s’en plaindre, ovationnant le groupe à chaque morceau.
Les titres s’enchaînent et nous voilà déjà à la fin. Et c’est sur « Carry On To The Deaphts Of The Sea » que se clôt cette première partie. Je reste un peu mitigé quant à la prestation du groupe, ayant bien apprécié musicalement parlant mais ayant eu des difficultés à accrocher sur le plan vocal. En tous cas, très belle entrée en matière.
Il est temps pour LOOKING FOR MEDUSA de prendre d’assaut la scène. Depuis la semaine dernière, j’ai écouté en boucle les albums de LOOKING et je suis plus que prêt à reprendre une bonne claque en travers de la face. Sauf que cette fois-ci, j’ai pris mes précautions et mis mon protège-dents, on n’est jamais assez prudent. MDR !
MANU, le guitariste que j’ai vu la semaine dernière étant de mariage, c’est leur ancien gratteux AUREL qui prend la place.
Après une petite intro, comme samedi dernier, LOOKING FOR MEDUSA commence son show avec « Colisee ». Exactement la même entame de set, mais pas la même ambiance. Celle-ci est beaucoup plus chaude, et il y a un peu plus de monde devant la scène par rapport à la semaine dernière.
« Est-ce que ça va, Chambéry ? », demande OLIVIER après « Erzebeth », le fameux titre qui parle de la comtesse Bathory. « Est-ce que ça va le BDZ ?!! » Redemande t’il un peu plus fort. « On continue avec Psaume 666. ».
Cette fois, pas de prêtre qui monte sur scène (elle est trop petite) mais quel superbe morceau avec son début en anglais et son refrain implacable en français qui reste facilement en tête. D’ailleurs, c’est malin, je n’arrive pas à me l’enlever de mon cerveau.
Après « Stranger », nouveau titre de l’album à venir, le groupe continue avec « Alcatraz » qui verra un individu un peu trop fêtard, être expulsé manu militari à l’extérieur du Brin de Zinc, accompagné par la maréchaussée. Le nombre de verres qu’il semble avoir consommés explique peut-être son enthousiasme débordant et son passable énervement. C’est bien la première fois que ce genre de chose arrive dans cette enceinte.
Passé ce petit incident, le groupe qui nous l’assure en rigolant, est complètement innocent, continue d’enchanter le Brin de Zinc. Il faut dire que l’événement et la chanson sont une sacrée coïncidence quand même. YVAN, guitare Dean signature MICHAEL SHENCKER noire et blanche en mains, fait du taping tout en décochant des riffs de tueur. C’est un sacré bon guitariste ! AUREL, lui, semble hyper content de retrouver ses copains. Il a dû apprendre les nouveaux morceaux en très peu de temps et les joue à la perfection. Il s’en sort super bien.
« Nous allons vous jouer un petit slow maintenant », nous annonce OLIVIER. C’est le titre « Rookie Bass » qui débarque dans les enceintes du Brin de Zinc. Euh… si ça c’est un slow, je n’imagine même pas un morceau speed. Lol ! Le chanteur ne tient toujours pas en place, il redescend une fois de plus dans la fosse pour aller stimuler le public. Il est impossible de ne pas participer à l’ambiance festive que le groupe dilue tout le long de son set.
Une fois remonté sur les planches, c’est au tour de BASTIEN et des guitaristes de descendre de la scène durant « Hell’s parade », suivi une fois de plus par un OLIVIER qu’on n’arrête plus. UGO derrière ses fûts doit se sentir frustré de ne pas pouvoir rejoindre ses potes. Lol.
Pendant que ses camarades remontent sur scène, BASTIEN décide de jouer sur le comptoir du bar. Il est complètement fou ! Le bassiste est revenu sur scène, et après un « In Wolf » toujours aussi inquiétant – surtout la nuit – le chanteur reprend la parole : « On dit souvent ni Dieu ni maître. Nous on a un maître… Moi, 1m65 ! », dit-il en rigolant « et un dieu HADES. Il sera sur notre prochain album qui sortira… un jour ! ». Euh, Ce n’est pas que je ne veux pas, mais la semaine dernière il devait sortir au printemps, et maintenant un jour ? Arrêtez avec vos conneries, on veut l’album maintenant !!!
Évidemment, je rigole. Ce morceau est vraiment une tuerie. Un refrain plus que mémorable qui reste encore dans mon crâne alors que j’écris ces lignes. Je me demande bien comment je vais faire maintenant avec tous ces titres qui se bousculent. Il y a de quoi devenir fou. Md !
Les titres défilent : « Contact », qui nous rappelle une certaine pandémie, « Amazonia » et son côté écolo… Tout est tout simplement génial. Les chevaux, et les cheveux aussi (lol) sont lâchés, les musiciens sont survoltés. YVAN continue de faire du tapping, AUREL s’éclate sur scène, BASTIEN fait ronfler sa basse en reprenant les chœurs sous les coups de butoir de UGO planqué en fond de scène derrière ses fûts.
Le T-Shirt enlevé, OLIVIER plaisante « Attention, interdiction de faire des photos de profil ! ». Une chose est sûre, c’est que les musiciens ne se prennent pas au sérieux et le plus souvent, laissent leur musique parler pour eux. Les Clermontois enfoncent le clou avec « Looking for médusa », un titre qui date de 2013, du temps où le groupe s’appelait simplement MEDUSA. Encore une fois, c’est une chanson qui passe bien en live. Vers la fin du morceau LOOKING FOR MEDUSA invite le public à venir faire la fête avec eux sur la scène. Vous vous doutez bien que le bazar est de mise sur les planches.
Encore une fois, quel set ! C’est encore mieux que la semaine dernière ! C’est avec le superbe épique « Land of my fathers » que se conclut le set de nos copains Clermontois.
Fini ? Vraiment ? Évidemment que non !! « Vous en voulez encore une ? On va vous parler du plus grand humaniste, Pablo Escobar ! ». Évidemment c’est une boutade. Et c’est sur « Kick in the face », un titre idéal pour conclure le show et qui nous en met un grand coup dans la tête. Cette fois-ci, c’est bel et bien fini. Sniff. J’en aurais bien pris une dose de plus, moi. L’ovation que reçoit le groupe, qui a joué pour la première fois en Savoie, est évidemment sans appel.
Leur stand de merch’ est vite encombré avec en plus les musiciens de FORTUNATO qui dédicacent, à la demande, des flyers du groupe. Il est temps pour nous de retrouver notre douce Haute-Savoie, l’heure tournant à une vitesse phénoménale. Sur la route du retour, nous passons en boucle le dernier album de LOOKING FOR MEDUSA, tout en nous repassant dans la tête la prestation du groupe.