Tagged: 04 mars 2016

SYMPHONY X 1

SYMPHONY X

Live Report by Seb 747

Choix cornélien ce soir, entre le M. FEST à Marnaz, et SYMPHONY X à Lyon. D’autant plus que pour ces derniers, c’est complet !

Mais SYMPHONY X, ça fait au moins quinze ans que je ne les ai pas vu et en plus, un bon pote a réussi à nous dégoter deux places ! Donc, direction Lyon, et plus précisément Villeurbanne au Centre Culturel Œcuménique (CCO pour faire simple). Ca tombe bien, la dernière fois où j’y avais mis les pieds remonte à pas mal de temps.

Avec trois groupes à l’affiche, je pars assez tôt puisqu’il faut qu’on y soit à l’ouverture. Mais, comme par hasard, le syndrome Ti-Rickou me rattrape : pluie d’enfer, bouchons partout, problème pour trouver la salle (je vous l’ai dit, ça fait longtemps que j’y ai pas mis les pieds !), problème pour se garer…

MYRATH 1-

MYRATH

Bon, je rate en beauté MELTED SPACE – « Ti-Tickou ! Sors de ce corps ! » – mais j’arrive pile-poil à temps pour MYRATH, ouf !
Premier constat, même si le CCO a été récemment rénové, c’est toujours aussi petit, on se croirait à La Tannerie (et revoilà encore Ti-Tickou !). Mais l’adage est bien connu : « c’est dans les petits pots qu’on trouve les meilleurs onguents » ou en terme métal : « c’est dans les petites salles qu’on trouve le gros son » !

La scène est plus large que profonde, idéale pour installer le matériel de SYMPHONY X, mais à contrario laisse peu de places pour MYRATH et de surcroît MELTED SPACE.

La batterie rangée sur le côté droit de la scène, le bassiste devant, essayant de se faire une place, le clavier en plein centre, le guitariste à gauche, il reste peu de place au chanteur ZAHER ZORGATTI pour évoluer. Peu importe, les Tunisiens n’en ont cure, ils assurent ! On est pris d’entrée de jeu dans leur prog’ métal mélodique à tendance orientale.

C’est sur le titre « Jasmin » qu’ils nous mettent directement dans le sujet, puis après l’enchaînement de « Storm of lies », ZAHER ZORGATTI nous interpelle… Et en Français, s’il vous plait !  Il nous parle de sa fierté d’ouvrir pour SYMPHONY X et remercie MELTED SPACE (oui, le groupe que j’ai raté !) d’avoir ouvert le show.

MYRATH 2

MYRATH

Puis après un « Freedom back » et un « Believer » de toute beauté, où l’on découvre l’étendue mélodique du coffre de ZAHER, c’est « Wide Shut » et « Nobody’s Lie » (dédicacé à un ami mourant) qui s’enchaînent pour terminer sur un « Merciless Time ». Quel set mes aïeux ! Ils se sont donnés à fond et quelle joie pour moi de les revoir ! Belle entrée en matière.

Le temps de se rapprocher un petit peu, de jouer des coudes pour se faire une place devant, malgré deux géants mastodontes qui culminent à pas moins de deux mètres, et le backdrop de SYMPHONY X se déroule. Tiens, ils sont en train d’installer deux masques sur la batterie, bizarre… C’est vrai que la pochette de « Nevermore », leur dernier album, représente deux masques en quinconce, alors pourquoi pas ?

SYMPHONY X 6

SYMPHONY X

Pas le temps de souffler que déjà l’intro « Overture » démarre. Et contrairement à ce que je pensais, ça ne bourre pas, mais faut pas rêver, ça ne va pas tarder. JASON RULLO fait résonner sa batterie et les trois MIKE débarquent les uns après les autres. C’est sur un « Nevermore » de folie que déboule, tel un sanglier furieux, un RUSSEL ALLEN, lunettes noires vissée sur le crâne, cheveux tirés en arrière, attachés en queue de cheval.

L’ouverture du bal commence. « Underworld » enchaîne sans temps mort. On sent qu’on a affaire à des musiciens qui ont de la bouteille. Normal, ça fait un peu plus de quinze ans qu’ils jouent tous ensemble, ces ricains !

SYMPHONY X 7

SYMPHONY X

Le son et les lights sont monstrueux.

Bon début de soirée en perspective. Et on continue par « Kiss of Fire » où la voix brute et forte de RUSSEL nous impressionne mais c’est sur la ballade « Without You » qu’il nous touche le plus par sa voix claire.

« C’est la première fois nous jouons autant de concerts sold out sur une tournée» nous dit RUSSEL. On veut bien le croire vu le nombre de personnes qui ont répondu présent à l’appel ce soir !

SYMPHONY X 5

SYMPHONY X

S’ensuit « Charon » un autre titre du dernier album. Puis sur « To Hell And Back », RUSSEL se tourne vers la batterie et se grime avec un des masques installés plus tôt. Masque noir et blanc sur le visage, il envoie du bois, comme on dit chez nous. Mélodique, mais toute en puissance maîtrisée, sa voix nous transporte.

Tiens mais que ce passe-t-il ? On nous a changé notre RUSSEL ? Non, il a juste lâché ses cheveux et mis le second masque. Rouge et noir celui-là. On passe du côté sombre de la force. Sa voix se fait plus ténébreuse. Génial ! RUSSEL est un vrai showman !

SYMPHONY X 4-

SYMPHONY X

Et encore un autre titre « d’Underworld » avec « In My Darkest Hour ». Ils ont décidé de nous faire tout le dernier ?

MICHAEL LEPOND, le bassiste depuis seize ans maintenant et MICHAEL PINELLA, le clavier des débuts, nous montrent qu’ils sont aussi en voix, avec des cœurs sublimes. JASON RULLO rend coup sur coup avec ses frappes de mule. Et MICHAEL ROMEO tout sourire, hyper content d’être là, nous prouve qu’il est un excellent guitariste, jouant souvent les yeux fermés, notamment sur un « Run with the Devil ».

Petit speech de RUSSEL juste avant « Swan Song », encore un titre du dernier album. On a même droit à un petit instrumental et à un petit clin d’œil à Star Wars.

SYMPHONY X 8

SYMPHONY X

Pour ce qui est des vieux titres, voilà que démarre « Death of Balance / Lacrymosa », titre de « V : the New Mythology » datant de 2000. Et là on, enchaîne avec deux titres que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaitre : « Out of the Ashes » et « Sea Of Lies », titres datant de 1996 issus de « The Divine Wings of Tragedy ». Trop fort les mecs ! Allez puiser aussi loin, je suis aux anges !!!

Et c’est déjà l’heure du rappel. « Symphonyx ! Symphonyx ! Symphonyx ! » chante le public. Putain, c’est que j’ai pas vu le temps passer moi !

Et boom, débarque « Set The World On Fire (The Lie Of Lies) », excellent titre de 2007 avec plus de cinq minutes au compteur, pour finir sur « Legend » un dernier morceau de leur album éponyme datant de l’année dernière.

SYMPHONY X 2

SYMPHONY X

Sniff, c’est déjà fini. Bon en sortant de la salle, on aperçoit les gars de MYRATH qui signent autographes sur autographes. C’est bien beau tout ça mais va falloir rentrer ; d’autant que la neige est annoncée… Bah, il suffit de mettre le « Nervermore » à fond, et on ne verra pas le temps passer !

Un grand merci à Sounds Like Hell Productions qui nous a permis d’assister à ce concert, malgré le fait que ce soit complet.

EXXCITE

EXXCITE INTERVIEW

J’ai trouvé anormal que les EXXCITE puissent se reposer tranquillement en loges sans que j’aille les embêter. En plus, ils étaient en train de délirer comme des fous avec JC JESS ! Allez les gars, Ti-Rickou va vous faire passer à table !

Interview réalisée le 04 mars 2016 – MARNAZ METAL FEST V

JC JESS 2

JC JESS

Bon, ce soir j’ai le choix entre aller sur Lyon voir SYMPHONY X ou aller à la montagne pour un fest sympa avec des groupes que je n’ai encore jamais vu. A priori, la neige n’est pas annoncée et la circulation devrait être glop dans mon sens, donc direction Marnaz.

Heu oui, pas de neige mais une putain de pluie ! M’en fous, ce n’est pas ça qui va m’empêcher d’être à l’heure ! Eh eh, et j’ai même pas mal de temps pour papoter avec les potes avant que le premier groupe n’entre en scène !

alpin

ALP’IN

Allez, les hostilités démarrent. Ce sont les locaux de ALP’IN qui s’y collent avec leur rock français influencé NOIR DESIR, RADIOHEAD et NIRVANA. Pour vous situer. Bref, que des joyeux lurons.

C’est plutôt bien fait, la voix est très bien pour le style mais bon perso c’est trop festif pour moi !

J’en profite pour aller, non pas me restaurer mais papoter avec le gratteux de NOW OR NEVER – oui, l’ex-PRETTY MAIDS !- de leur dernier album sorti il y a quelques jours.

EXXCITE 1

EXXCITE

Du coup, le temps passe vite et c’est au tour d’EXXCITE, groupe de La Roche-sur-Foron (en Haute-Savoie pour les parisiens, là où habite la dame du même nom !). C’est un groupe que je suis impatient de voir live.

Et je ne vais pas le regretter. Leur hard heavy sleaze est méga efficace en live.

J’adore la voix du chanteur et leurs compos. Ils nous délivrent un très bon set, d’autant plus que le second guitariste, OLIVIER, n’a jamais jouer avec eux et que c’était une première ce soir. Le public qui commence à être bien présent ne s’en est même pas rendu compte.

Bref, un seul défaut à cette prestation, c’est qu’elle m’a semblé trop courte !

BACKROADS 1

BACKROADS

Mais bon, il reste trois groupes à passer et le prochain ne m’est pas inconnu : ce sont mes copains de BACKROADS !! Pour ceux qui nous suivent, vous savez tout le bien que je pense d’eux, de leur boogie-rock… et de leur chanteuse à la voix magique (ça aurait pu être JANIS JOPLIN sa marraine).

Et bien ça va être encore une fois confirmé en live ! En plus le son est excellent, la scène est grande et le public participe.

Bref, toutes les conditions pour un set réussi avec une setlist basée sur leur excellent album appuyée par quelques reprises passée à la sauce BACKROADS. J’aime vraiment leur version de « Rock’n’roll » du dirigeable de plomb ! Je trouve que la voix de SYLVAINE lui apporte une putain de pêche et de rage et une originalité qui en fait une reprise loin d’être scolaire.

Bon, sniff, c’est fini. Vivement le second album !

Allez, le temps de jeter un œil au ciel pour voir si la météo ne s’est pas plantée. Cool, pas de neige à l’horizon.

IRON BASTARDS 2

IRON BASTARDS

Je retourne dans la salle pour l’entrée sur scène de IRON BASTARDS, un groupe qui nous vient de Strasbourg (pour les parisiens, c’est en Alsace !).

Ils évoluent en trio basse, guitare, batterie et font dans le fukin’ rock’n’roll ou, plus parlant pour tout le monde, du « MOTORHEAD est mon papa » ! Et là, c’est facile de remonter la filiation. Et franchement en ces temps d’hommage à LEMMY, il y a plein de reprises de MOTORHEAD faites par des groupes qui sonnent moins MOTORHEAD que les compos d’IRON BASTARDS !

Et même scéniquement, ça le fait : le bassiste chanteur, le batteur, le guitariste – heu, pour le guitariste, ça serait plutôt la période BRIAN ROBERTSON, sans les sur-chaussettes roses, of course mais avec le même côté propret et gentil garçon en décalage avec les autres membres du groupe et le son joué. Je parlais du visuel bien sûr.

Sinon musicalement, ça déménage grave ! Les fans de MOTORHEAD sont aux anges. Moi, j’adore leur morceau en espagnol, il a une putain de patate !!Je regrette qu’il n’y en est pas plus… Mais mon petit doigt me dit qu’ils devaient recommencer l’expérience sur leur prochain album…

Allez, les allergiques à LEMMY et sa bande vont pouvoir rentrer. Moi, je profite de la dernière pause pour aller faire une petite interview à EXXCITE.

JC JESS 1

JC JESS

Et c’est l’heure du dernier groupe de la soirée : JC JESS. Là, je prends la machine à remonter dans le temps et je retourne en 2009, époque où tous mes copains me parlaient de lui parce que c’était LE groupe à voir. A l’époque, alors que j’étais au festival « Guitare en Scène », j’avais du coup tanné tout le monde pour rester même s’il était très tard, et ça rien que pour le voir. Et là, comment dire ? Le chapiteau s’était vidé et le son était pourri de chez pourri. A tel point que je m’étais demandé si c’était bien le même groupe dont on m’avait tant parlé. C’était violent et presque inaudible. Bref, j’avais tenu deux ou trois morceaux avant de fuir !

Mais retour dans le présent. Depuis quelques temps, on me redit que JC JESS c’est très bien, que je devrais les voir en live, que ça a changé. A vrai dire, depuis l’épisode de « Guitare en scène », je n’ai plus écouté ce qu’il a fait. Mais bon, j’ai croisé JC JESS qui m’a raconté les conditions du set de l’époque, qu’il avait changé musicalement et que, bien sûr, c’était beaucoup mieux maintenant !

Donc je me vide la tête et je suis prêt pour le début du concert.

Heu… une chose est sûre, ce n’est pas la même chose, rien à voir ! Là, c’est vraiment bon, les morceaux sont efficaces, la voix est belle et en plus il y a un méga son. On est à l’opposé du set de « Guitare en Scène ».

En plus, ça joue grave ! Les musicos s’éclatent et le public aussi. Les filles sont presque hystériques ! C’est clair que là, on n’a pas envie de se casser ! C’est vraiment bon. Même si si je suis moins fan des morceaux plus brutaux, ça le fait.

En plus, le bassiste fait son deuxième concert de la soirée car il est aussi guitariste dans EXXCITE. Et à le voir bouger sur scène, on ne l’aurait pas cru.

Je suis même triste quand les JC JESS annoncent que c’est fini et bien sûr content quand ils reviennent pour un rappel. Rappel avec bien sûr un… allez, c’est facile… Eh oui, c’est un militaire qui gagne une tringle à rideaux ! MOTORHEAD. Le chanteur d’IRON BASTARDS est convié à la fête pour un cover très LEMMY. Allez, après un petit JUDAS PRIEST, c’est fini.

Maintenant, taïaut ! La course contre la neige a déjà commencé. Et pour l’instant, je perds !!

JC JESS FIN

JC JESS

Un grand merci à l’orga pour ce fest. Bien sûr, le fest continue le lendemain mais avec du métal plutôt extrême, donc à l’année prochaine pour la soirée rock-hard !

PS : une pensée pour tous les copains du public ou des groupes qui, comme moi, ont dû se galérer avec la pluie et la neige pour rentrer. Même sur l’autoroute, c’était chaud ! Mais bon, on est tous rentrés à bon port. Moi, c’était en écoutant BACKROADS car je ne sais pas pourquoi mais moi la neige, ça me fait chanter le blues !!

Un spécial PS : JC JESS, tu avais raison, ça a bien changé et putain, c’est vraiment bon ! L’interview, on se la fait la prochaine fois !