Tagged: 05 OCTOBRE 2024

AUTFEST 2024

C’est la deuxième édition de ce festival AUTFEST. Les bénéfices sont intégralement reversés à trois associations au service de l’Autisme. Ce festival à but caritatif fait bonne figure au regard des autres festivals, plus connus, avec une excellente organisation, un village merchandising-restauration, une super ambiance et du monde ! Le lieu dédié à ce festival est l’Espace Culturel Grossemy et il s’avère à la hauteur de l’évènement autant pour l’extérieur que pour l’intérieur. Le village est installé à l’extérieur, le merchandising des groupes est à l’intérieur avec une partie de la restauration. La salle est suffisamment grande et surtout le son est excellent. Et il le faut avec ce gros son qui va arriver !

Les portes ouvrent à 15h30, sans retard. Le premier groupe passe à 16h20, c’est RAZOR BUTCHERS, un groupe de Thionville qui envoie un Thrash Metal furieux. Belle prestation pleine d’énergie, un chanteur habité et des musiciens en pleine maîtrise de leurs instruments.

A 17h15, c’est SACRAL NIGHT qui entre en scène. Ce groupe est originaire de Grenoble et avec eux, on part pour un voyage dans les temps musicaux pour revenir à un Heavy, Power Metal façon SORTILEGE. Les guitares sont aiguisées, la section rythmique précise comme une horloge. Sur scène, les musiciens font le show. Dans la salle, on écoute et regarde religieusement. Dans cet « ancien » ressuscité, SACRAL NIGHT s’en sort très bien et offre un spectacle de choix pour qui apprécie à sa juste valeur le chant haut perché ! Pas facile de monter et de tenir aussi haut.

A 18h10 arrive UNSWABBED. Je suis curieux car j’ai connu leur toute première sortie, « Trouver le calme » en 1998 et je n’avais alors pas été convaincu ou pas assez pour suivre les Lillois d’alors. Alors, je me demande ce qu’ils vont proposer sans le moindre a priori.

Et dès leur entrée et les premières éructations, c’est la claque. Ouah, ça percute ! En 2 minutes je suis emmené et au deuxième morceau je suis convaincu par leur Neo Metal rageur. En plus, le groupe transmet une énergie aux spectateurs que nous sommes – et nous sommes nombreux ! – et c’est la salle qui se met à bouger. L’ambiance est chaude grâce à la qualité du groupe mais aussi grâce au son qui depuis la prestation de RAZOR BUTCHERS est excellent, ce qui permet aux groupes de donner le meilleur.

19h15, je viens de finir ma frites/mayo/sel et DROPDEAD CHAOS s’empare de la scène. Ils sont trois guitaristes, un bassiste, un batteur et un chanteur. Mais la scène est spacieuse et les musiciens vont l’occuper tout le temps de leur set en bougeant et remuant des cervicales.

Les ayant vu en 2023 à Limoges, je ne m’attendais à rien. Je n’avais pas été marqué par ce concert. Mais à Bruay-La-Buissière, je suis agréablement surpris. Je les ai mal estimés. Le son y est pour quelque chose dans ce changement d’avis. Et à bien écouter (entendre), je dois avouer que ce groupe en envoie grave que ce soit en voix claires ou en growls et que les compos sont plus que bonnes. Sur scène, ça assure. Eux-aussi sont en grande forme et nous font le show comme des damnés. Du coup, la salle se fissure, et vous connaissez la suite… Wall of Death !!

Il me faudra quelques minutes pour me remettre de ce à quoi je viens d’assister, mais je suis interrompu dans ma médiation et suis remis dans le bain rapidement avec HORSKH. Ils entrent en scène à 20h30. Ils sont trois. Un atome décentré, le batteur, Briou, et deux électrons libres, le chanteur Bastien et le guitariste Jordan.  Ils viennent de Besançon. Perso, je n’ai jamais entendu HORSKH.

Et c’est la claque d’entrée de jeu. Leur musique tend du côté de ces groupes Allemands de Metal Industriel tels que OOMPH et DIE APOKALYPTISCHEN REITER mais en gardant une singularité et une énergie qui lui sont propres.

La salle ne s’y trompe pas non plus. Quelle ambiance encore ! Musicalement, c’est surprenant. L’électronique vient soutenir les rythmes lourds, forts, percutants qu’imposent les musiciens.

A ce jeu, mention spéciale pour le batteur qui envoie des décharges d’adrénaline. On dirait même que c’est sa batterie qui contrôle l’électronique. Une parfaite harmonie ! Oui mais attention ça reste du Metal avec un chant à faire fuir ma grand-mère (et oui, nous ne sommes pas tous des JOHNNY HALLIDAY avec une mamie Rock ! Sans blaguer !). Belle découverte que je m’en vais de ce pas approfondir au merch’.

21h45, BRUTAL SPHINCTER de Liège, arrive avec son gros son qui tâche qualifié de Porno Goregrind. C’est du Grind dans ses extrêmes et dans ses lettres de noblesse à la lecture du nom du dernier album « Analhu Akbar ». Vous voyez quoi ? En tous cas, vous êtes prévenu, ça va vous remuer le corps et peut être vous faire sourire le trou de balle.

Et sur scène, nous ne sommes pas surpris. Ces Belges sont joviaux, s’amusent avec un de leur pote extrait du public pour raconter des blagues dont lui-même ne croit pas. Instant magique quoi. Une fois les petits soucis de sono résolus (d’où le one man chaud une fois) nous sommes écrasés par ce gros son et ces chants d’outre-tombe. Ils paraissent méchants maintenant ? Mon cul oui, ils font ça avec le sourire.
J’ai apprécié mais le Grind reste pour moi une musique énigmatique.

23h00. Les Espagnols de CRISIX, arrivés un chouya en retard, font la fermeture alors qu’ils devaient nous inonder de leur Thrash à 21h45. L’attente a été récompensée. Le groupe, fort de sept albums depuis 2011, ne fait pas dans la dentelle. Tantôt old school tantôt moderne, il est incontournable.

Le festival s’achève sur un goût de « Encore » tant la soirée était belle. Bravo pour l’organisation impeccable et ce son qui fait vraiment la différence. Parions que le cru 2025 soit aussi intense, voire plus, que ce cru 2024.

Merci à l’AUTFEST, merci aux groupes et au public… Un festival pour une bonne cause, l’autisme.