Report by Seb 747
Après avoir passé la nuit précédente au Roche‘n’Roll Fest en compagnie de Ti-Rickou et de Steve*74, je ne voulais pas me désister pour aller voir HEADLESS CROWN le lendemain à Barberaz. Et ce d’autant plus que je suis un grand fan et qu’ils ont ramené EXISTANCE dans leurs bagages ! Alors, malgré l’affiche prometteuse du samedi à La Roche-sur-Foron, je décide de me rendre sur place, lâchant honteusement mes camarades.
Et puis, comme il peut s’avérer utile que W.T.R. soit représenté, je me suis volontairement sacrifié, mdr ! Pour une fois que je ne dois pas traverser toute la Suisse pour aller voir HEADLESS CROWN, je suis trop content !
Une fois arrivé, un premier constat m’interpelle : les gens ne se sont pas déplacés en nombre ce soir, même si je retrouve 2, 3 copains qui était présents la veille à La Roche. Il faut dire aussi, qu’à part l’affiche du Roche‘n’Roll Fest, il y a un tribute band très connu dans la région qui ne joue pas très loin. Et, pour couronné le tout, il y a la « fête des éléphants » sur Chambéry. Comme il y a quelques scènes pour les groupes locaux, je suppose que les metalleux sont restés sur place soutenir leurs copains.
Avant que les musiciens d’HEADLESS CROWN ne prennent place sur la scène, je sais dès le début que je vais adorer. Et, dès l’entame de « The World Scream » l’exception confirme la règle, je kiffe ! MANU et CED sont toujours de joyeux lurons et de sérieux riffeurs, CARLOS tourmente toujours autant ses fûts – pauvre batterie -, MACK et ses ronds de basse font toujours tout trembler –pauvres murs – et STEPH, le seul sérieux de la bande, bouge sur scène comme un fou, malgré un bras en écharpe. Il est toujours autant en voix et moi, j’adore son timbre.
Même si la chaleur est étouffante voire suffocante, les musiciens usent de tous leurs atours pour séduire. Le son, est tout bonnement excellent. On en prend plein les oreilles. J’apprendrais plus tard, qu’Adrien, un ingé son d’Annecy, a récemment proposé ses services au groupe. D’où l’excellente sonorité de ce soir. Le public, certes est clairsemé, mais composé essentiellement d’amateurs et ça s’entend, il est aux taquets !
Quasiment tous les morceaux de leur premier album sont joués ce soir. Même des titres qu’ils n’ont pas l’habitude de faire. C’est cool ! De « Be Seeing You » à « Men Or Machine », on secoue la tête comme si un essaim de frelons s’était invité dans notre chevelure. On reprend en chœur les refrains de « Edge Of Sanity », on hurle sa joie lors de « Wratchild » et on prend un malin plaisir à hurler « Evil Rising ».
Le temps passe et repasse puis STEPH prend la parole : « Combien il y a de personnes qui nous connaissent déjà » demande-t-il.
« Une quarantaine ? Ah, c’est déjà pas mal. Alors, pour la quarantaine qui nous connait et pour la dizaine qui ne nous connait pas encore, on a une grosse surprise pour vous, on va jouer pour la première fois un inédit ! Ce titre s’appelle : « Eyes Of The Crow » ».
Ce morceau, est un mélange de TESTAMENT et de MEGADETH musicalement parlant, avec la voix de STEPH par-dessus. Il dépote grave ! Le final de CARLOS est génial ! Ce titre sera présent sur leur futur album, qui d’après les dires du groupe, sera du même acabit. Une chose est certaine, c’est qu’il garnira mon armoire à CD.
Les rythmiques heavy d’HEADLESS CROWN sont toujours aussi énergiques, les musiciens n’ont rien perdu en efficacité. Et puis, qu’est-ce qu’on se marre devant les pitreries et les grimaces de MANU et CED ! Mais attention, ne vous méprenez pas ! Ce n’est pas parce qu’ils adorent faire les clowns que leurs jeux s’en ressentent. Non, non, au contraire. Ce sont toujours d’excellents guitaristes et leurs riffs nous ébouriffent toujours autant.
Un petit bémol toutefois avec la présence envahissante de la machine à fogg. Par moments, on ne distingue même plus les musiciens et eux de leur côté ne distingue plus rien non plus. Donc désolé pour les photos, mais sur ce coup-là, ça ne va pas être au top !
A part ça, c’est l’éclate totale. Comme toujours, les HEADLESS CROWN se donnent à fond et s’amusent comme des fous. Même s’ils transpirent à grosses gouttes, il se livrent comme s’il y avait un Brin de Zinc plein à craquer.
Plus d’une heure s’est écoulée et le temps a filé à vitesse grand V. Le show se termine avec des musiciens en sueur, épuisés mais content d’avoir joué ce soir. « Merci pour votre soutien, nous les petits groupes » nous dit STEPH. De rien mon ami, c’est avec un plaisir non feint que nous vous soutenons. La Suisse est l’autre pays du fromage dit-t-on, certes, mais je dirais même plus, c’est l’autre pays du METAL !!! Et paf ! Encore une grosse baffe à travers la tronche !
Place maintenant à EXISTANCE. Ti-Rickou ne tardant pas d’éloges sur le groupe, il me tarde de découvrir ce à quoi nous allons avoir à faire.
Les guitaristes installés sur scène sont dos au public. « Heavy Metal Fury » démarre sur les chapeaux de roues, avec toujours cette machine à fogg qui décidément ne s’arrête plus. C’est pire que le brouillard de Londres !
Dès le début du set, je suis séduit par la voix de JULIAN IZARD. Il a une puissance dingue et son jeu de guitare est limpide. Il suffit d’écouter ses riffs accouplés à sa voix pour se faire une idée du bonhomme.
Plus le show avance, plus j’apprécie la musique que nous joue EXISTANCE . Un bon heavy métal des familles à la sauce 80’s, mais avec un son moderne. C’est heavy, puissant et mélodique à souhait. Les musiciens headbanguent de chaques côtés de la scène, c’est excellent ! « Le heavy metal dans tes veines, la furie dans ton cerveau », tel est la devise du groupe. C’est sûrement pour ça que EXISTANCE nous délivre une prestation aussi énergique. Ces gars ont tout compris au heavy metal, et ça se voit !
ANTOINE POIRET est un jeune guitariste qui a du style. Ses riffs sortis de nulle part décoiffent le Brin de Zinc et sa prestation scénique est sans appel. Je deviens fan !
Julien ROBILLIARD, le bassiste tient une prestation tout à fait honnête. D’ailleurs, il aura droit à son petit solo. Fort sympathique, et tout en groove, celui-ci nous débouchera les esgourdes.
Mais que dois-je dire de Nicolas MARTINEAU, le batteur ? En premier lieu, je voudrais avoir une pensée pour la batterie. Martyrisée comme elle l’a été tout le long de la soirée, je la plains ! Si elle pouvait parler, que nous dirait-elle ? Que ce type a une frappe lourde ? Que c’est un alien né ? Qu’il possède une puissance impressionnante ? Assurément tout ça. Quelle frappe ! Les murs du Brin de Zinc en tremblent encore !! Je crois qu’il est temps de créer un mouvement de soutien aux instruments tourmentés pour leur offrir une vie décente. D’ailleurs, n’hésitez pas à contacter W.T.R. si vous voulez soutenir le mouvement, lol !
Heu… Revenons à la musique. Grâce à l’excellent rendu sonore de la salle, je prends un malin plaisir à crier les refrains. JULIAN éblouit par son charisme et sa simplicité à retourner une audience éparpillée, c’est impressionnant. Tout est parfaitement maîtrisé et équilibré. Le jeu de scène est clichesque à souhait mais tellement bien exécuté que je prends réellement mon pied. Des jeunots qui jouent le heavy metal de leurs parents avec un son tout neuf ? Tout bonnement incroyable ! On se croirait plongé au beau milieu des années 80.
Perfecto sur les épaules, secouant sa crinière de bas en haut, de droite à gauche, hurlant comme un damné à se péter les cordes vocales, « Vous avez chaud ? » demande JULIAN IZARD. « Ça tombe bien, nous aussi !».
Et les titres s’enchaînent dans cette étuve. Que d’énergie déployée malgré, je le répète, une chaleur étouffante ! Les musiciens suent eux-aussi à grosses gouttes. Il fait une chaleur apocalyptique ! C’est l’enfer dans le BDZ ! La moiteur pesante qui règne au sein de la salle a raison de la volonté de pas mal de spectateurs, partis rejoindre le fond, afin de récupérer un peu d’air. N’écoutant que mon courage, je résiste à cette envie de faire de même. Et puis, je ne peux résister à la prestation sans failles d’EXISTANCE.
Ils sont à fond les ballons et prennent un malin plaisir à nous faire secouer la tête ! Ils sont Démoniaques !
Les refrains mélodiques du groupe traînent dans nos têtes à ne plus savoir qu’en faire. Ils se bousculent pour se faire une place parmi tant d’autres. Ils vous reviennent comme des âmes en peine plusieurs jours plus tard. C’est démentiel !
D’ailleurs, durant « We are restless », JULIAN fait chanter le refrain aux spectateurs. Ceux-ci ne se dénient pas et reprennent le refrain de bon cœur. Ces paroles resteront ancrées dans mon cerveau tout le long de la soirée. Rien qu’en écrivant cette chronique, les mots me reviennent instantanément : « We are ! We are ! Restless !!! » ! Ce morceau est un futur tube, je vous le garantis.
Après une heure de show et un magnifique « Breaking the rock », titre éponyme de leur dernier full length, le groupe termine son set sous les acclamations du public. Quelle prestation ! Et s’il n’y a pas autant de monde qu’on aurait pu l’espérer, ceux qui se sont déplacés étaient de vrais inconditionnels. Ils étaient là pour se faire entendre.
Je pense que, comme moi, le public a été conquis et c’est tout ce qui importe. Je n’ai qu’une hâte, retourner les voir le 07 Octobre prochain à la MJC de Bourg-en-Bresse !
Bilan de la soirée
HEADLESS CROWN a été impérial, comme d’habitude. Et en plus, ils nous ont fait un nouveau morceau. Vivement la sortie du deuxième album !
EXISTANCE : de jeunes metalleux venus du nord de la capitale et qui décoiffent tout sur leur passage, de véritables Atillas ! Si vous avez l’occasion de les voir sur scène, ne faites pas l’impasse sur ce groupe en devenir !