Tagged: 09 NOVEMBRE 2018

Report et Photos : Hi’Twist

J’étais frustré de n’avoir pu me rendre à l’avant-dernière tournée européenne de The Voice of Rock. Puis il y avait eu ce concert au Festival Guitare en Scène il y a deux ans ! Décevant parce que le son était trop fort, parce que Monsieur n’était pas dans son meilleur jour ! Ca se ressentait dans l’ambiance et déjà avec une disposition très bizarre des musiciens sur scène.  Avait-il une Malmsteemania passagère ? Et pour finir : un show écourté et sans rappel. Exit stage left !!!

Je ne voulais pas rester sur une mauvaise impression et je désirais le revoir dans de meilleures conditions. Et l’occasion se fit attendre puisque GLENN HUGHES annonça d’abord une mini-tournée en Australie, reprenant le répertoire de DEEP PURPLE. Puis six mois après : quelques premières dates européennes annoncées. Et là, encore quelques semaines de patience avec deux dates en Italie puis celle de Paris (Elysée Montmartre). Là, il n’y avait qu’un pas.

Mais où le voir ? Difficile dilemme mais quand on calcule le trajet, l’autoroute si chère en France mais aussi la durée du voyage, l’Italie prenait l’avantage. Et puis après deux présences au Frontiers Rock Festival – près de Milan- l’accueil, la gentillesse des gens, m’a donné l’envie de retourner dans ce pays frère avec ce même esprit commun, cette gastronomie, le tourisme et j’avoue aussi le sourire et le charme des italiennes ! Ca y est, c’était tranché mais restait le choix : Bergame ou Fontaneto d’Agogna ? Ca sera au final Fontaneto d’Agogna car plus proche et plus sympa : dans un village. Voyage tranquille, on n’est qu’à 3h30 de chez moi via le tunnel du Mont-Blanc.

Petite galère pour trouver la pension de famille ; ça sera un éthiopien qui me renseignera gentiment pour me rapprocher du lieu. Sitôt installé, je prends ma sacoche photo (n’ayant pas demandé de pass à la prod’) et je vais directement sur le lieu du concert. Je me mets à rêver en me disant que GLENN mangera au restaurant de ce complexe musical. Mais arrivé sur le lieu, le restaurant est blindé, tout comme le bar où je discute dans la file avec des fans du coin. J’attends un ticket pour une bière. Ce sera mon seul repas. L’idée de voir GLENN HUGHES avant son show, s’estompe ! Je me décide à aller directement dans la salle attenante. Je recup’ mon billet et accède à la sécurité. Sympas, ils regardent dans ma sacoche et me laisse accéder au lieu sans autre question que « vous avez des objets dangereux ? ».

Le Phenomenon est une grande et belle salle de concert avec un bar (toujours une file d’attente de dix-quinze mètres pour ce dernier). Mon repas semble finalement n’être qu’à base de houblon car pas de restauration en vue ! J’arpente la salle en découvrant le stand de merchandising. Petit souvenir avec un beau T-shirt violet et un DVD du concert de Wolverhampton. Je me positionne alors au milieu du public, prêt à shooter mais aussi décidé à m’éclater !

Ce soir, il n’y aura pas de première partie contrairement à Paris, où quelques jours auparavant, ils avaient la chance de voir le rocker australien LEX KORITNI ouvrir les festivités avec un show acoustique.

Déjà, sur un fond de scène très 70’s, les lumières s’éteignent. Les musiciens déboulent sur scène, suivis par the Voice of Rock. Ca démarre fort avec « Stormbringer ». GLENN est radieux et en pleine forme. Ca brasse et j’en profite pour me rapprocher de la scène. Il faut dire que le public italien a toujours adulé DEEP PURPLE et sa descendance ! Ah oui, j’ai oublié de vous dire que c’est le show GLENN HUGHES performs classic DEEP PURPLE !

Après cette intro ravageuse, GLENN dit au public combien il est heureux de revenir en Italie. Désormais, depuis plusieurs tournées européennes, à l’instar d’un GILMOUR, il choisit de beaux endroits. Avec sa femme, il profite de la bonne gastronomie et de ces superbes paysages. Il est vrai que je n’avais pas mesuré qu’on n’était qu’à quinze kilomètres du Lac Majeur et pourtant dans le Piémont !

S’enchaînent alors « Might just take your life », « Sail away » (et il me semble qu’en concert solo, il n’avait jamais joué cette dernière). Les premières notes de synthés annoncent « You keep on moving ». Difficile de ne pas penser à la belle complicité de GLENN avec le guitariste trop tôt disparu : Mr TOMMY BOLIN (my brother, comme il se plaît à dire). Je suis surpris qu’il n’ait pas précédé ce titre par le groovy « Gettin’ tigher ».

GLENN module sa voix, pousse ses aiguës comme à la grande époque. L’homme, malgré les excès de tournées, a encore de beaux restes dans la voix ! Puis on a droit à de grands et longs moments du Pourpre profond avec « You fool no one » et le légendaire « Mistreated » immortalisé dans « Made in Japan ».

Déjà les premiers riffs de « Smoke on the water » retentissent dans la salle, le public exulte ! Tout comme le meddley version MK IV, on aura droit à une petite incursion soul à la mode GLENN HUGHES avec le classique de RAY CHARLES : « Georgia on my mind ». Final en trombe où the Voice of Rock remercie le public et vient toucher quelques mains.

Déjà un brouhaha retentit dans le Phenomenon : un si beau lieu dédié au rock. Les musiciens réintègrent la scène, suivi de GLENN et dès les premiers accords de « Burn » et les cris de The voice of Rock, c’est le délire dans la salle. Quel morceau ravageur ! Pour moi – mais ce n’est qu’un avis personnel – c’est le plus beau titre du Pourpre profond. Et d’ailleurs magistral sur le « Burning live Japan » de GLENN en solo. Ca bouge, pas au point de pogoter, j’abandonne l’idée de prendre quelques photos et profite de l’instant présent. On lit la joie sur le visage des gens autour de moi. Jeunes et moins jeunes réunis ! Après quelques remerciements, GLENN et ses musiciens quittent définitivement la scène. 

Wouah, j’en suis encore tout retourné et on fait des sourires de bonheur en quittant la fosse ! Mais depuis, j’ai appris qu’il revenait cet été dans la superbe salle qu’est le Z7 de Pratteln (Suisse), alors rendez-vous est pris !

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