Tagged: 14 SEPTEMBRE 2024

PYRENEAN WARRIORS OPEN AIR 2024

– Papa, pourquoi tu as mis toutes ces croix sur le calendrier ? 

– Je barre les jours avant la prochaine édition du P.W.O.A, ma puce.

– Mouais, c’est bizarre quand même !

– Pas bizarre, ma puce. Le fest me manque, les copains me manquent, les mega groupes qui ne passent jamais ou rarement en France me manquent… 

– T’es en pleine déprime, là ! Mais tu as vu, papa, il ne reste que 8 jours à barrer… 

– Yes, et tu sais ce que ça veut dire ? 

– Oui, mon papa, Apéroooo !!!!! 

Ca y est, le grand jour est arrivé, en route pour Torreilles City, capitale du Heavy Metal pour ce week-end !

– Dis papa, on est vendredi et le fest c’est seulement demain, on n’est pas un peu en avance quand même ? 

– Comme ça on ne sera pas en retard ! Et en plus, ce soir, il y a une before sur le site !! 

Oulà, il y a vraiment beaucoup de camions de pompiers qui descendent aussi vers le sud en direction de Perpignan. Il y a en effet un incendie géant dans le secteur. Bon, Torreilles n’est pas concernée mais je reçois un message me disant de ne pas me garer sur la route à côté du fest pour laisser le passage aux compagnies de pompiers. L’incendie est très sérieux. En espérant que ça ne sente pas le roussi pour demain…

J’ai bien fait de prendre les gros sweats, moi ! Il y a un putain de vent froid, voir glacial qui souffle. Les maillots de bain ont fait le déplacement pour rien.

La malédiction du vendredi 13 est sur moi, je me rends compte en arrivant que mon appareil photo est resté à la maison, à plus de 2h30 de route ! Je finis par me calmer et décide d’aller faire un tour à la Jonquera. A 5 minutes de la frontière espagnole je me rends compte que mes papiers sont restés au camp de base. La loose ! Bref, un aller-retour gratuit pour aller récupérer les papiers. Je finis de manger quand je vois sur Face de Bouc que la soirée risque d’être compromise à cause du vent et du froid. Vendredi 13, quoi ! Il est temps que cette journée de m… s’arrête, donc retour en France et dodo.

Le lendemain, petit tour sur la plage. Elle est là, belle, magnifique, rien que pour nous. Personne à perte de vue. Les gens ne sont pas  fous, il caille grave, la Tramontane est déchainée !

Bon, ma chérie à moi rien que a trouvé une solution pour l’appareil photo. Petit tour dans un magasin d’occasion où, chance incroyable, l’appareil que je pensais m’acheter dans quelques temps est en vente ! Yes ! Appareil photo OK, carte mémoire OK. Ken la malédiction ! Petite pause à la résidence, le temps de recharger la batterie et il est déjà 12h15. Je me prépare à partir et là, putain, ce n’est pas vrai, le vendeur ne m’a pas donné la bonne carte mémoire ! Le premier groupe passe dans 45 minutes donc hyper-espace Mister Spock, je fonce au centre commercial le plus proche pour acheter une nouvelle carte mémoire. C’est le banquier qui va être content !!

Tout est OK cette fois, go, go, go !!! Heureusement, je connais bien le site et je sais y aller. Je me gare facile dans un grand champ transformé en parking et là, miséricorde, j’entends de la musique ! Non, ça recommence comme l’an dernier, je suis en train de louper le premier groupe ! C’est surtout pour les photos que c’est chiant, on a droit aux trois premiers morceaux. Je fonce. Récupérage du bracelet photo et je speede à la barrière. Yes, on me laisse passer ! Coup de chance, ce n’était que le 1er morceau que j’ai entendu en arrivant. De Profundis, la malédiction !

Ah oui, le premier groupe c’est DUNWITCH RITUAL, un groupe de Speed Metal parisien que je ne connais pas du tout. J’accroche directement à la musique, aux morceaux bien speed comme je les aime et à la voix de la chanteuse qui me rappelle un peu celle de Kate du groupe ACID. Ils ont une bonne présence scénique et du coup, je trouve leur set trop court. Groupe à suivre, bonne découverte et bon démarrage de festival.

Je profite de la pause pour bien regarder le site. Pas de changement par rapport à l’année dernière, 3 food trucks, des grandes tables en fond de site, le bar, le stand jetons, le stand merch’ des groupes et celui des marchands de petits CDs ! Maisooooon !

Bien-sûr, les copains sont massés au stand. Ils sont en train de tout acheter !!!!! La cousinade commence. Ce n’est pas deux ou trois copains et copines que je vois, ils sont venus, ils sont tous là : les Lyonnais, les Grenoblois, les Burgiens, les Parisiens, les Dijonnais, les Strasbourgeois, etc ! Petits achats entre deux bises et serrages de main. Pour le T-Shirt de l’édition 2024 du P.W.O.A, c’est mort… comme l’année dernière. Il est à peine 13h15 et il n’y en a plus ! Sniff.

Allez, pas le temps de dire bonjour à tout le monde, le deuxième groupe va commencer. Là, je suis en terrain connu avec les Lyonnais de MEURTRIERES, groupe de Heavy Speed avec une chanteuse. J’avais bien aimé la nouvelle chanteuse la dernière fois où j’ai vu le groupe en live et je suis aux taquets pour voir leur progression.

Ca commence ! Les musiciens sont agenouillés et la chanteuse brandit une épée et les adoube chevaliers. Et c’est parti pour les morceaux de leur EP et de leur album ! « Ronde de nuit » est un morceau qui fait bouger le public qui arrive petit à petit.

Le groupe a bien progressé et c’est efficace. En plus, sur cette superbe scène avec ce son, ces lumières et ce putain de public de Warriors, ça donne grave ! MEURTRIERES est une formation solide qui maîtrise la scène. Un groupe à suivre, of course !

Allez, petit tour du site jusqu’au bar car le soleil frappe quand même bien, c’est juste le vent qui est frais. Ici, dès que tu tournes la tête, il y a de la lecture, les vestes à patches sont reines, les T-Shirts sont variés et surtout, il y a les Espagnols ! Ils sont lookés à donf’ ! Les T-Shirts des filles sont très courts, les mini-jupes sont plus courtes encore, les tenues sexy en cuirs sont de sortie. Bref, c’est très Hard Heavy. On voit que l’Espagne n’est vraiment pas loin ! J’ai l’impression qu’ils sont encore plus nombreux cette année mais il est vrai qu’il a souvent des groupes espagnols à l’affiche.

Je croise de nouveaux copains, on parle des prochains festivals, du Rising Fest à Dijon, du South Troopers à Marseille. Une chose est sûre, les vestes à patches vont pouvoir ressortir !

On est dans les temps, c’est l’heure pour les Lyonnais d’ANIMALIZE de monter sur scène. Là, je suis encore en terrain connu. En plus, j’aime beaucoup ce groupe et je suis mega content de les revoir en live.

Petits soucis sur les balances, surtout sur le micro du chanteur, c’est bêta. Mais pas de problème, au Pyrenean, il n’y a que des solutions.

Et c’est parti ! Ca démarre comme toujours à  donf’ en mode « les freins, c’est pour les lâches ». Et putain, ils bougent ! Ils s’éclatent, c’est mega efficace. ANIMALIZE a tout compris, un look qui tue, des morceaux qui tabassent, des hymnes à reprendre en chœur. Ca matche avec le public de plus en plus nombreux et aux taquets vers les barrières. On monte encore d’un cran. Putain, c’est bon et efficace !

Ce groupe a tout pour être très grand. J’adore leurs morceaux avec une mention spéciale pour « Samouraï de l’Univers » et « Sous l’œil du charognard » avec son solo bien approprié de « L’Aigle Noir », morceaux où on se met à hurler les paroles en chœur avec eux.

En résumé, set XXL pour ANIMALIZE. Comme je le disais, ce groupe est encore en énorme progression, ce n’est pas pour rien que leur CD est sorti au Japon. Des morceaux qui tuent, un vrai look et une prestation scénique au top, on a là un vrai combo gagnant. Ils ont tout pour eux. Dommage qu’il va y avoir un départ du groupe (le batteur), ça c’est la bad news du jour.

Enfin, on reste sur leur prestation 3 étoiles, leur joie de jouer, de communiquer avec le public… NIELS, le chanteur, n’oublie pas de faire de la promotion pour ses potes de STAR RIDER pour le groupe soit sur cette même scène l’année prochaine. Première grosse baffe de la journée.

Bon, j’ai un peu oublié de manger, moi. Tiens, un sandwich à l’omelette, jambon aïoli, ça doit être bon ça… Et un sandwich pour reprendre des forces avant le prochain groupe, Espagnol cette fois-ci, PHANTOM SPELL.

Si ce groupe m’est à peu près inconnu, KYLE McNEILL, en revanche, je connais ! C’est le guitariste de SEVEN SISTERS, groupe de Heavy Metal qui est venu au Rock‘n’Eat de Lyon en 2022. Là, il est avec un groupe qui joue dans un style, on va dire, plus Hard Prog’. C’est une formation guitare, basse, batterie, clavier et guitariste chanteur.

J’étais un peu septique, surtout après le passage des fous furieux d’ANIMALIZE mais j’avais tort. Le set débute sur un titre avec un chant très pur. C’est saisissant et surtout, ça fonctionne grave. Les morceaux sont beaux, classieux, la voix est top et moi, j’aime le clavier. C’est Metal Prog’ mais pas mou et, chose qui ne gâte rien, les musicos ont une grosse présence scénique.

Je ne suis pas le seul à être séduit, le public aux barrières est aux taquets – surtout les Espagnols –  et même ma chérie qui n’est pas une fan du style et qui, elle, déteste les claviers, apprécie.

Tiens, un hélicoptère qui transporte un gros seau passe au-dessus de nous… C’est surprenant… Histoire qu’on n’oublie pas que pas loin des pompiers se battent contre le feu pendant que nous on s’éclate ? C’est bizarre, quand même… Je me reconcentre sur PHANTOM SPELL et leur set va me paraitre court. Très,  très bonne découverte et bonne surprise.

Next. Il y a maintenant tellement de monde que je ne peux malheureusement pas voir tout le monde, sniff ! Les pauses sont presque trop courtes. J’ai du mal à ne pas repasser devant les stands merch’, moi. D’ailleurs, je n’y arrive pas, lol !

Heureusement, c’est reparti. C’est au tour des Suédois de TYRANN. Je ne connais pas, mais ce sont des anciens d’ENFORCER donc je suis aux taquets.

En route pour un set de pur Heavy Metal sans fioritures. Pas de claviers, du Heavy qui déboîte et qui nique le cou. Le genre qui rend le public dingue dans un fest. Et là, tout de suite, c’est le cas ! Ca bouge, ça saute, ça chante, ça crie. En plus, les bougres, ils encouragent le public ! Les Espagnols sont aux taquets, les filles se déchainent devant un groupe qui, face au vent, tient résolument bien la scène.

On a droit à des compositions comme « Face The Tyrant » ou encore le morceau phare du groupe « Don’t make Fashion of our Heavy Metal Passion », qui est un véritable hymne à notre musique. C’est top, mega ambiance avec des morceaux qui appellent à chanter les refrains avec eux.

Ils finissent sur le titre éponyme “Tyrann” sous les ovations du public. Voilà, c’est simple mais efficace, c’est bien fait, très bon et ça remet un coup de peps.

Il reste encore 4 groupes à passer sur scène, et quels groupes !

Ce sont les Japonais de BLAZE, groupe que je n’ai jamais eu la chance de voir en live et que je veux absolument voir qui se présentent devant nous. Comment vous dire à quel point je suis prêt ?!

Et c’est parti, on a un chanteur avec un bandana sur la tête, un guitariste classe et surtout on est saisis par leur Hard Rock Heavy classe avec une voix un peu à la LOUDNESS. C’est typiquement ma came. J’aime la voix du chanteur et le guitariste, qui n’est autre que HISASHI SUZUKI, a une putain de présence et un mega feeling. Ils ont une présence scénique très forte et eux-aussi ont l’air heureux d’être là.

Le public – certains ne sont venus que pour eux – est aux taquets. Il faut dire qu’on est très nombreux maintenant. Plus de 900 personnes sont sur le site. Je rencontre même des Allemands. Le Pyrenean est vraiment un fest international et sa réputation est largement méritée !

Heu, pourquoi il nous demande si on veut des gâteaux le Monsieur, lol ?! Perso,  j’apprécie beaucoup leur prestation. Je ne suis pas déçu du tout, bien au contraire. En plus, j’ai eu la chance d’entendre en live un super guitariste.

Bon, je n’ai pas forcément faim vu qu’il est un peu plus de 19h30 mais avec ce vent glacial, du chaud ne me ferait pas de mal. Je me décide pour des pâtes à la Carbonade, cuisinées avec de la viande et de la bière. Ca fait du bien !

Je suis donc fin prêt et j’ai repris des forces pour les Anglais de SATAN ! Evidemment, j’avais acheté « Court in the act » à sa sortie en 1983. J’ai toujours aimé cet album. Après, j’ai un peu décroché jusqu’à leur « Life sentence » qui a été une bonne surprise. En tout cas, c’est la première fois que je les vois en live.

Le chanteur va bien, j’aime beaucoup sa voix. La setlist est composée d’anciens morceaux et de nouveaux titres qui passent bien la barre du live. Les musiciens ont l’expérience de la scène et font participer le public qui ne demande que ça  pour se réchauffer !

Encore une fois, le son est bon et l’ambiance dans le public est top. Et, il faut le dire, les fans du groupe sont déchaînés ! Pour ma part, je trouve leur set bien mais ce n’est malheureusement pas la tarte à laquelle je m’attendais.

Allez, je m’éloigne un peu pour aller prendre un café. J’ai besoin de me réchauffer, moi, car la Tramontane ne faiblit pas depuis ce matin. J’en profite pour papoter avec GUILLAUME puis avec PATRICE de TENTATION et pendant que je discute, je me tape une nouvelle bourrasque de sable. Pénible ce vent glacial. Malgré un sweat et une veste, j’ai froid.

Mais je vais pouvoir me réchauffer car voilà le groupe que je voulais absolument voir, les Anglais de DEMON. Bon, les fans de STRYPER sont à la fête, après SATAN, on a maintenant DEMON, lol !

Ca démarre fort. « Night of Demon », avec le masque de l’époque de sortie  – qui donne au chanteur de faux airs à Freddy Krüger, soit-dit en passant, je suis aux anges. Pas sûr que ce soit le bon mot !

J’adore leurs trois premiers albums et leur Hard Rock classieux avec des paroles très branchées occulte.

OK, je ne suis pas objectif mais putain c’est excellent, ça joue !

Leur setlist est top, les musiciens sont impeccables. Quel bonheur d’entendre enfin ces titres en live après avoir usé mes vinyles jusqu’à la corde.

Bon, il me manque encore un morceau dans ce set. Je le veux sinon je crie ! Mais à la première note, je le reconnais, ça y est, c’est lui ! « Don’t break the Circle » ! C’est non seulement mon morceau préféré du groupe mais il fait partie du Top 10 de mes morceaux préférés !! Alors là, je chante, je hurle le refrain, je ne veux pas qu’ils arrêtent ! Ce solo de gratte… tout est magique.

Bon, c’est fini. Le Démon est parti rejoindre Satan, normal quoi.

Encore un petit effort pour résister au froid et à la fatigue. Il ne reste plus qu’un groupe et ce sont les Américains de WARLORD ! Bizarrement, je suis passé à côté de ce groupe… Etrange car je n’en ai pas loupé beaucoup des groupes dans les années 80. C’est pourtant un groupe culte et beaucoup de copains autour de moi sont impatients de les voir enfin en live car c’est leur première date en France. Il ne reste que le batteur du groupe d’origine. A première vue, les changements de line-up sont récurrents pour ce groupe. Donc, séance découverte.

C’est plutôt mélodique, plaisant, bien fait mais – je ne sais pas si c’est l’heure, le froid ou les deux – j’ai du mal à rentrer dedans. Pourtant, j’apprécie la voix du chanteur et à première vue, les anciens morceaux du groupe. A approfondir. Je vais, une fois n’est pas coutume, faire le contraire des autres, je vais découvrir l’album après les avoir vus en live. Je suis quand même dégoûté de ne pas les avoir découverts à l’époque.

Cette fois-ci, le froid prend le dessus, je n’en peux plus. Je pars avant la fin. Je n’ai pas pu dire au revoir à tout le monde, dommage. Je suis triste de partir mais il faut bien partir pour mieux revenir !!!

BILAN DU FEST : cette 8e édition du P.W.O.A. est un très bon cru. Il n’y a aucun groupe que je n’ai pas aimé, j’y ai fait de grosses découvertes et j’ai eu la confirmation du bien que je pensais d’eux pour les autres. Je suis vraiment heureux d’avoir vu DEMON qui n’était pas prévu à l’affiche au départ. Désolé pour les fans de FIFTH ANGEL, mais moi j’y ai gagné au change. Cette année encore l’orga s’est révélée au top. Le son, les lumières et l’accueil ont été, comme d’habitude, nickel.

P.S. : Bien-sûr, un énorme merci aux organisateurs et aux Bénéfits pour ce superbe fest. A l’année prochaine, les copains ! Et en plus, ce seront les 10 ans de la création du fest. Je ne vous explique pas la bringue ! Vive le Pyrenean Warriors !!!!

P.S. du P.S. : les copains, on remet ça à Dijon pour le RISING FEST des 11 et 12 octobre !

Long Live Rock’n’Roll, my friends et long live le P.W.O.A. !!

LOOKING FOR MEDUSA, FORTUNATO à l’Over Eighteen Motors

Les fins de semaine se suivent et finissent par se ressembler. Me voilà de nouveau en route pour un concert ! Cette fois, je me dirige vers Lyon pour assister, une fois de plus, à un show des Clermontois de LOOKING FOR MEDUSA. Il faut dire que depuis la première fois où je les ai vus, je suis immédiatement devenu un fan. En plus, j’ai fait « ami amis » avec deux des membres du groupe et donc je ne pouvais pas manquer cette date !

C’est en famille que nous nous dirigeons à St Symphorien d’Ozon dans une salle bien connue du rédac’ chef. Pour moi, c’est une première, donc GPS obligatoire ! Ce serait dommage d’arriver en retard et je risquerais de me « faire appeler Arthur », Lol. C’est sous un vent à décorner Lucifer, que nous partons en direction du Rhône. Si ça se trouve, on devrait aller plus vite si le vent nous pousse… Sait-on jamais ! La route est pour une fois tranquille et nous arrivons un peu en avance, ce qui nous permet de nous garer à deux pas.

Je commence à peine à découvrir l’intérieur de l’Over Eighteen Motors que je me fais accoster par les musiciens de LFM qui nous offrent une bière. Ce soir, les musiciens clermontois sont, une fois n’est pas coutume, soutenus par les Lyonnais de FORTUNATO. Comme ils ont la même agence de booking, c’est plus facile. Lol. Mais, même si FORTUNATO a  quatre albums à son actif, contrairement aux LOOKING FOR MEDUSA qui n’en ont que deux, ce sont bien MARKUS et sa bande qui assurent la première partie. Le troisième opus de LOOKING FOR MEDUSA est en cours de finalisation et il devrait être présenté au public en début d’année prochaine. J’ai hâte !

Après s’être restauré à un tarif si bas, pour la quantité présentée, que ce serait péché de gaspiller et avoir discuté le bout de gras avec BASTIEN de LFM, c’est à la première partie de débuter son set.

Il est 21 heures et FORTUNATO démarre le show avec « A White Cross On A Normal Fields » devant un parterre plus ou moins clairsemé. « Vous pouvez vous rapprocher », dit MARKUS après le premier morceau.

Dès le début, le groupe nous fait une démonstration musicale. La qualité technique des musiciens est impressionnante et, même si vocalement j’ai toujours un peu de difficulté à m’habituer au timbre si particulier de MARKUS, la prestation est addictive.

Je me rends compte que je tape du pied et que ma tête headbangue au fur et à mesure que les morceaux s’enquillent. Les spectateurs apprécient grandement le jeu des Lyonnais. En effet, pas mal des personnes présentes semblent être venues pour eux et ils se manifestent ! Les membres des LOOKING FOR MEDUSA sont eux-aussi devant la scène, en support à leurs copains. Même OLIVIER, le chanteur vient faire un tour. Mais comment ne pas résister au spectacle que nous donnent les musiciens de FORTUNATO ? Que ce soit SLY qui cogne dur derrière ses fûts, SEB et ALEX qui n’arrêtent pas de faire les pitres derrière le “Boss” en décochant chacun à leur tour des riffs ébouriffants, le professionnalisme reste de mise.

Du coup, je commence à m’accoutumer à la voix de l’excellent musicien qu’est MARKUS. En tout cas, les fans qui sont présents sont à fond derrière le groupe et le soutiennent dans ses efforts. L’ambiance est vraiment au beau fixe entre les musiciens. SEB et ALEX jouent à shifumi dans le dos de MARKUS. SLY se lève de derrière ses fûts dès qu’il en a la possibilité et harangue le public. Bref, vous l’aurez compris, c’est dans une ambiance bon  enfant, mais toujours professionnelle que se joue ce set.

Les titres défilent, tout comme les images sur l’écran placé derrière la batterie qui rajoutent un peu plus au sérieux de la prestation. A la fin de “Carry On to the Depths of the Sea”, les membres de FORTUNATO reçoivent une ovation – méritée – du public et je reconnais que j’ai bien apprécié le show. Il n’y a pas à dire, musicalement, ce sont des tueurs.

Il est temps de laisser la place au groupe suivant. Tout le monde s’agite devant la scène. Les musiciens se croisent et se décroisent, les Lyonnais rangent leur matériel et les Clermontois installent le leur. OLIVIER pose les setlists pour ses camarades, sans oublier son portfolio, pendant que lesdits camarades règlent leurs instruments. Alors que je jette un œil sur les titres des chansons disposées devant moi afin de m’en imprégner, le chanteur de LFM me remet une setlist. Je suis trop fier, mdr ! En regardant la liste des titres, je suis content d’y retrouver l’un de mes morceaux préférés.

Alors qu’OLIVIER fait les cents pas – une façon de se concentrer bien à lui – MANU entame une petite chanson country “Take Me Home, Country Roads”, seul à la guitare, avec de temps à autre l’aide de ses camarades et notamment sur le refrain repris par BASTIEN et AUREL.

Allez, il est l’heure de faire parler la poudre avec le premier titre de la soirée pour LOOKING FOR MEDUSA, “Colisée”. Quasiment dès les premières notes, OLIVIER descend de scène pour aller voir les spectateurs. Arborant une redingote à brocards couleur crème (ma femme veut la même, lol !) et cheveux en chignon, le chanteur commence à faire le show. Après un magnifique lâcher de cheveux, c’est au tour de “Erzebeth Bathory” d’être interprété. Cette fois-ci, la Comtesse n’est pas au rendez-vous. Ouf et Lol.

Après un « Alcatraz » et un « Rookie Bass » qui démontent un Over Eighteen toujours un peu clairsemé, le set continue avec un inédit, « Stranger » issu de leur futur album. Je vous ai déjà dit qu’il sortait en début d’année, lol ?! Après l’inquiétant « Contact » démarré sur les chapeaux de roue, il est l’heure de s’attaquer à mon morceau préféré de l’album à venir « Hades ». Je suis impatient de l’entendre lorsque le chanteur annonce qu’il me le dédicace. Vraiment trop content, moi !… C’est bien la première fois de ma vie que j’ai droit à un titre joué en mon honneur !!

On continue d’enfoncer le clou avec « Amazonia ». Le morceau est incroyablement puissant et les musiciens sont complètement déchaînés. OLIVIER court de partout, UGO cogne dur, AUREL et MANU font chacun leur tour des solos de folie, pendant que BASTIEN continue son show. Et dire que j’avais oublié à quel point ce morceau était puissant ! Quelle claque mes aïeux !!

La soirée se poursuit avec un nouvel inédit, « Odyssée » suivi par un « Hell’s Parade » remuant à souhait qui voit tout le monde descendre, une nouvelle fois, de scène pour aller jouer dans le public. Une fois tout le monde rentré au bercail, c’est-à-dire sur scène, LOOKING FOR MEDUSA termine son set par l’inimitable « Land of my father ».

« Non, mais là ce n’est pas possible. On ne peut pas les laisser comme ça ! », dit BASTIEN  une fois le titre terminé. « On doit leur en faire une autre. Vous êtes d’accord ? ». Evidemment le public est enthousiaste ! Et c’est avec un grand sourire qu’OLIVIER, qui avait délaissé son poste, revient pour nous jouer un dernier titre, « Kick in the face ».

Comme d’habitude, ce titre – qu’on se prend en pleine face – est carrément dingue. OLIVIER fait chanter le public et descend, une fois de plus, de scène et c’est la fin du set.

Après les remerciements au staff, les musiciens débranchent leurs instruments et quittent la scène. Du moins AUREL et OLIVIER parce que BASTIEN, soutenu par son compère MANU puis par UGO, veut prolonger le plaisir et continue en commençant un petit « Thunderstruck » ! L’anarchie semble être de mise ce soir et, puisqu’AUREL n’a pas l’air décidé à revenir, c’est donc ALEX de FORTUNATO qui prend la seconde guitare. OLIVIER ne peut résister à l’envie de reprendre son poste et c’est sur un petit AC/DC que la soirée se termine.

Mais quel show ! Une fois de plus, les LOOKING FOR MEDUSA ont tout déchiré. Vivement le nouvel album !!