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PYRENEAN WARRIORS OPEN AIR 2024

– Papa, pourquoi tu as mis toutes ces croix sur le calendrier ? 

– Je barre les jours avant la prochaine édition du PYRENEAN WARRIORS OPEN AIR 2024 , ma puce.

– Mouais, c’est bizarre quand même !

– Pas bizarre, ma puce. Le fest me manque, les copains me manquent, les mega groupes qui ne passent jamais ou rarement en France me manquent… 

– T’es en pleine déprime, là ! Mais tu as vu, papa, il ne reste que 8 jours à barrer… 

– Yes, le P.W.O.A. arrive ! Et tu sais ce que ça veut dire ? Apérooo !

Ca y est, le grand jour est arrivé, en route pour Torreilles City, capitale du Heavy Metal pour ce week-end !

– Dis papa, on est vendredi et le fest c’est seulement demain, on n’est pas un peu en avance quand même ? 

– Comme ça on ne sera pas en retard ! Et en plus, ce soir, il y a une before sur le site !! 

Oulà, il y a vraiment beaucoup de camions de pompiers qui descendent aussi vers le sud en direction de Perpignan. Il y a en effet un incendie géant dans le secteur. Bon, Torreilles n’est pas concernée mais je reçois un message me disant de ne pas me garer sur la route à côté du fest pour laisser le passage aux compagnies de pompiers. L’incendie est très sérieux. En espérant que ça ne sente pas le roussi pour demain…

J’ai bien fait de prendre les gros sweats, moi ! Il y a un putain de vent froid, voir glacial qui souffle. Les maillots de bain ont fait le déplacement pour rien. La malédiction du vendredi 13 est sur moi, je me rends compte en arrivant que mon appareil photo est resté à la maison, à plus de 2h30 de route ! Je finis par me calmer et décide d’aller faire un tour à la Jonquera. A 5 minutes de la frontière espagnole je me rends compte que mes papiers sont restés au camp de base. La loose ! Bref, un aller-retour gratuit pour aller récupérer les papiers. Je finis de manger quand je vois sur Face de Bouc que la soirée risque d’être compromise à cause du vent et du froid. Vendredi 13, quoi ! Il est temps que cette journée de m… s’arrête, donc retour en France et dodo.

Le lendemain, petit tour sur la plage. Elle est là, belle, magnifique, rien que pour nous. Personne à perte de vue. Les gens ne sont pas  fous, il caille grave, la Tramontane est déchainée !

Bon, ma chérie à moi rien que a trouvé une solution pour l’appareil photo. Petit tour dans un magasin d’occasion où, chance incroyable, l’appareil que je pensais m’acheter dans quelques temps est en vente ! Yes ! Appareil photo OK, carte mémoire OK. Ken la malédiction ! Petite pause à la résidence, le temps de recharger la batterie et il est déjà 12h15. Je me prépare à partir et là, putain, ce n’est pas vrai, le vendeur ne m’a pas donné la bonne carte mémoire ! Le premier groupe passe dans 45 minutes donc hyper-espace Mister Spock, je fonce au centre commercial le plus proche pour acheter une nouvelle carte mémoire. C’est le banquier qui va être content !!

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Tout est OK cette fois, go, go, go !!! Heureusement, je connais bien le site et je sais y aller. Je me gare facile dans un grand champ transformé en parking et là, miséricorde, j’entends de la musique ! Non, ça recommence comme l’an dernier, je suis en train de louper le premier groupe ! C’est surtout pour les photos que c’est chiant, on a droit aux trois premiers morceaux. Je fonce. Récupérage du bracelet photo et je speede à la barrière. Yes, on me laisse passer ! Coup de chance, ce n’était que le 1er morceau que j’ai entendu en arrivant. De Profundis, la malédiction !

Ah oui, le premier groupe c’est DUNWITCH RITUAL, un groupe de Speed Metal parisien que je ne connais pas du tout. J’accroche directement à la musique, aux morceaux bien speed comme je les aime et à la voix de la chanteuse qui me rappelle un peu celle de Kate du groupe ACID. Ils ont une bonne présence scénique et du coup, je trouve leur set trop court. Groupe à suivre, bonne découverte et bon démarrage de festival.

Je profite de la pause pour bien regarder le site. Pas de changement par rapport à l’année dernière, 3 food trucks, des grandes tables en fond de site, le bar, le stand jetons, le stand merch’ des groupes et celui des marchands de petits CDs ! Maisooooon !

Bien-sûr, les copains sont massés au stand. Ils sont en train de tout acheter !!!!! La cousinade commence. Ce n’est pas deux ou trois copains et copines que je vois, ils sont venus, ils sont tous là : les Lyonnais, les Grenoblois, les Burgiens, les Parisiens, les Dijonnais, les Strasbourgeois, etc ! Petits achats entre deux bises et serrages de main. Pour le T-Shirt de l’édition 2024 du P.W.O.A, c’est mort… comme l’année dernière. Il est à peine 13h15 et il n’y en a plus ! Sniff.

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Allez, pas le temps de dire bonjour à tout le monde, le deuxième groupe va commencer. Là, je suis en terrain connu avec les Lyonnais de MEURTRIERES, groupe de Heavy Speed avec une chanteuse. J’avais bien aimé la nouvelle chanteuse la dernière fois où j’ai vu le groupe en live et je suis aux taquets pour voir leur progression.

Ca commence ! Les musiciens sont agenouillés et la chanteuse brandit une épée et les adoube chevaliers. Et c’est parti pour les morceaux de leur EP et de leur album ! « Ronde de nuit » est un morceau qui fait bouger le public qui arrive petit à petit.

Le groupe a bien progressé et c’est efficace. En plus, sur cette superbe scène avec ce son, ces lumières et ce putain de public de Warriors, ça donne grave ! MEURTRIERES est une formation solide qui maîtrise la scène. Un groupe à suivre, of course !

Allez, petit tour du site jusqu’au bar car le soleil frappe quand même bien, c’est juste le vent qui est frais. Ici, dès que tu tournes la tête, il y a de la lecture, les vestes à patches sont reines, les T-Shirts sont variés et surtout, il y a les Espagnols ! Ils sont lookés à donf’ ! Les T-Shirts des filles sont très courts, les mini-jupes sont plus courtes encore, les tenues sexy en cuirs sont de sortie. Bref, c’est très Hard Heavy. On voit que l’Espagne n’est vraiment pas loin ! J’ai l’impression qu’ils sont encore plus nombreux cette année mais il est vrai qu’il a souvent des groupes espagnols à l’affiche.

Je croise de nouveaux copains, on parle des prochains festivals, du Rising Fest à Dijon, du South Troopers à Marseille. Une chose est sûre, les vestes à patches vont pouvoir ressortir !

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On est dans les temps, c’est l’heure pour les Lyonnais d’ANIMALIZE de monter sur scène. Là, je suis encore en terrain connu. En plus, j’aime beaucoup ce groupe et je suis mega content de les revoir en live.

Petits soucis sur les balances, surtout sur le micro du chanteur, c’est bêta. Mais pas de problème, au Pyrenean, il n’y a que des solutions.

Et c’est parti ! Ca démarre comme toujours à  donf’ en mode « les freins, c’est pour les lâches ». Et putain, ils bougent ! Ils s’éclatent, c’est mega efficace. ANIMALIZE a tout compris, un look qui tue, des morceaux qui tabassent, des hymnes à reprendre en chœur. Ca matche avec le public de plus en plus nombreux et aux taquets vers les barrières. On monte encore d’un cran. Putain, c’est bon et efficace !

Ce groupe a tout pour être très grand. J’adore leurs morceaux avec une mention spéciale pour « Samouraï de l’Univers » et « Sous l’œil du charognard » avec son solo bien approprié de « L’Aigle Noir », morceaux où on se met à hurler les paroles en chœur avec eux.

En résumé, set XXL pour ANIMALIZE. Comme je le disais, ce groupe est encore en énorme progression, ce n’est pas pour rien que leur CD est sorti au Japon. Des morceaux qui tuent, un vrai look et une prestation scénique au top, on a là un vrai combo gagnant. Ils ont tout pour eux. Dommage qu’il va y avoir un départ du groupe (le batteur), ça c’est la bad news du jour.

Enfin, on reste sur leur prestation 3 étoiles, leur joie de jouer, de communiquer avec le public… NIELS, le chanteur, n’oublie pas de faire de la promotion pour ses potes de STAR RIDER pour le groupe soit sur cette même scène l’année prochaine. Première grosse baffe de la journée.

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Bon, j’ai un peu oublié de manger, moi. Tiens, un sandwich à l’omelette, jambon aïoli, ça doit être bon ça… Et un sandwich pour reprendre des forces avant le prochain groupe, Espagnol cette fois-ci, PHANTOM SPELL.

Si ce groupe m’est à peu près inconnu, KYLE McNEILL, en revanche, je connais ! C’est le guitariste de SEVEN SISTERS, groupe de Heavy Metal qui est venu au Rock‘n’Eat de Lyon en 2022. Là, il est avec un groupe qui joue dans un style, on va dire, plus Hard Prog’. C’est une formation guitare, basse, batterie, clavier et guitariste chanteur.

J’étais un peu septique, surtout après le passage des fous furieux d’ANIMALIZE mais j’avais tort. Le set débute sur un titre avec un chant très pur. C’est saisissant et surtout, ça fonctionne grave. Les morceaux sont beaux, classieux, la voix est top et moi, j’aime le clavier. C’est Metal Prog’ mais pas mou et, chose qui ne gâte rien, les musicos ont une grosse présence scénique.

Je ne suis pas le seul à être séduit, le public aux barrières est aux taquets – surtout les Espagnols –  et même ma chérie qui n’est pas une fan du style et qui, elle, déteste les claviers, apprécie.

Tiens, un hélicoptère qui transporte un gros seau passe au-dessus de nous… C’est surprenant… Histoire qu’on n’oublie pas que pas loin des pompiers se battent contre le feu pendant que nous on s’éclate ? C’est bizarre, quand même… Je me reconcentre sur PHANTOM SPELL et leur set va me paraitre court. Très,  très bonne découverte et bonne surprise.

Next. Il y a maintenant tellement de monde que je ne peux malheureusement pas voir tout le monde, sniff ! Les pauses sont presque trop courtes. J’ai du mal à ne pas repasser devant les stands merch’, moi. D’ailleurs, je n’y arrive pas, lol !

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Heureusement, c’est reparti. C’est au tour des Suédois de TYRANN. Je ne connais pas, mais ce sont des anciens d’ENFORCER donc je suis aux taquets.

En route pour un set de pur Heavy Metal sans fioritures. Pas de claviers, du Heavy qui déboîte et qui nique le cou. Le genre qui rend le public dingue dans un fest. Et là, tout de suite, c’est le cas ! Ca bouge, ça saute, ça chante, ça crie. En plus, les bougres, ils encouragent le public ! Les Espagnols sont aux taquets, les filles se déchainent devant un groupe qui, face au vent, tient résolument bien la scène.

On a droit à des compositions comme « Face The Tyrant » ou encore le morceau phare du groupe « Don’t make Fashion of our Heavy Metal Passion », qui est un véritable hymne à notre musique. C’est top, mega ambiance avec des morceaux qui appellent à chanter les refrains avec eux.

Ils finissent sur le titre éponyme « Tyrann » sous les ovations du public. Voilà, c’est simple mais efficace, c’est bien fait, très bon et ça remet un coup de peps.

Il reste encore 4 groupes à passer sur scène, et quels groupes !

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Ce sont les Japonais de BLAZE, groupe que je n’ai jamais eu la chance de voir en live et que je veux absolument voir qui se présentent devant nous. Comment vous dire à quel point je suis prêt ?!

Et c’est parti, on a un chanteur avec un bandana sur la tête, un guitariste classe et surtout on est saisis par leur Hard Rock Heavy classe avec une voix un peu à la LOUDNESS. C’est typiquement ma came. J’aime la voix du chanteur et le guitariste, qui n’est autre que HISASHI SUZUKI, a une putain de présence et un mega feeling. Ils ont une présence scénique très forte et eux-aussi ont l’air heureux d’être là.

Le public – certains ne sont venus que pour eux – est aux taquets. Il faut dire qu’on est très nombreux maintenant. Plus de 900 personnes sont sur le site. Je rencontre même des Allemands. Le Pyrenean est vraiment un fest international et sa réputation est largement méritée !

Heu, pourquoi il nous demande si on veut des gâteaux le Monsieur, lol ?! Perso,  j’apprécie beaucoup leur prestation. Je ne suis pas déçu du tout, bien au contraire. En plus, j’ai eu la chance d’entendre en live un super guitariste.

Bon, je n’ai pas forcément faim vu qu’il est un peu plus de 19h30 mais avec ce vent glacial, du chaud ne me ferait pas de mal. Je me décide pour des pâtes à la Carbonade, cuisinées avec de la viande et de la bière. Ca fait du bien !

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Je suis donc fin prêt et j’ai repris des forces pour les Anglais de SATAN ! Evidemment, j’avais acheté « Court in the act » à sa sortie en 1983. J’ai toujours aimé cet album. Après, j’ai un peu décroché jusqu’à leur « Life sentence » qui a été une bonne surprise. En tout cas, c’est la première fois que je les vois en live.

Le chanteur va bien, j’aime beaucoup sa voix. La setlist est composée d’anciens morceaux et de nouveaux titres qui passent bien la barre du live. Les musiciens ont l’expérience de la scène et font participer le public qui ne demande que ça  pour se réchauffer !

Encore une fois, le son est bon et l’ambiance dans le public est top. Et, il faut le dire, les fans du groupe sont déchaînés ! Pour ma part, je trouve leur set bien mais ce n’est malheureusement pas la tarte à laquelle je m’attendais.

Allez, je m’éloigne un peu pour aller prendre un café. J’ai besoin de me réchauffer, moi, car la Tramontane ne faiblit pas depuis ce matin. J’en profite pour papoter avec GUILLAUME puis avec PATRICE de TENTATION et pendant que je discute, je me tape une nouvelle bourrasque de sable. Pénible ce vent glacial. Malgré un sweat et une veste, j’ai froid.

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Mais je vais pouvoir me réchauffer car voilà le groupe que je voulais absolument voir, les Anglais de DEMON. Bon, les fans de STRYPER sont à la fête, après SATAN, on a maintenant DEMON, lol !

Ca démarre fort. « Night of Demon », avec le masque de l’époque de sortie  – qui donne au chanteur de faux airs à Freddy Krüger, soit-dit en passant, je suis aux anges. Pas sûr que ce soit le bon mot !

J’adore leurs trois premiers albums et leur Hard Rock classieux avec des paroles très branchées occulte.

OK, je ne suis pas objectif mais putain c’est excellent, ça joue !

Leur setlist est top, les musiciens sont impeccables. Quel bonheur d’entendre enfin ces titres en live après avoir usé mes vinyles jusqu’à la corde.

Bon, il me manque encore un morceau dans ce set. Je le veux sinon je crie ! Mais à la première note, je le reconnais, ça y est, c’est lui ! « Don’t break the Circle » ! C’est non seulement mon morceau préféré du groupe mais il fait partie du Top 10 de mes morceaux préférés !! Alors là, je chante, je hurle le refrain, je ne veux pas qu’ils arrêtent ! Ce solo de gratte… tout est magique.

Bon, c’est fini. Le Démon est parti rejoindre Satan, normal quoi.

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Encore un petit effort pour résister au froid et à la fatigue. Il ne reste plus qu’un groupe et ce sont les Américains de WARLORD ! Bizarrement, je suis passé à côté de ce groupe… Etrange car je n’en ai pas loupé beaucoup des groupes dans les années 80. C’est pourtant un groupe culte et beaucoup de copains autour de moi sont impatients de les voir enfin en live car c’est leur première date en France. Il ne reste que le batteur du groupe d’origine. A première vue, les changements de line-up sont récurrents pour ce groupe. Donc, séance découverte.

C’est plutôt mélodique, plaisant, bien fait mais – je ne sais pas si c’est l’heure, le froid ou les deux – j’ai du mal à rentrer dedans. Pourtant, j’apprécie la voix du chanteur et à première vue, les anciens morceaux du groupe. A approfondir. Je vais, une fois n’est pas coutume, faire le contraire des autres, je vais découvrir l’album après les avoir vus en live. Je suis quand même dégoûté de ne pas les avoir découverts à l’époque.

Cette fois-ci, le froid prend le dessus, je n’en peux plus. Je pars avant la fin. Je n’ai pas pu dire au revoir à tout le monde, dommage. Je suis triste de partir mais il faut bien partir pour mieux revenir !!!

BILAN DU FEST : cette 8e édition du P.W.O.A. est un très bon cru. Il n’y a aucun groupe que je n’ai pas aimé, j’y ai fait de grosses découvertes et j’ai eu la confirmation du bien que je pensais d’eux pour les autres. Je suis vraiment heureux d’avoir vu DEMON qui n’était pas prévu à l’affiche au départ. Désolé pour les fans de FIFTH ANGEL, mais moi j’y ai gagné au change. Cette année encore l’orga s’est révélée au top. Le son, les lumières et l’accueil ont été, comme d’habitude, nickel.

P.S. : Bien-sûr, un énorme merci aux organisateurs et aux Bénéfits pour ce superbe fest. A l’année prochaine, les copains ! Et en plus, ce seront les 10 ans de la création du fest. Je ne vous explique pas la bringue ! Vive le Pyrenean Warriors !!!!

P.S. du P.S. : les copains, on remet ça à Dijon pour le RISING FEST des 11 et 12 octobre !

Long Live Rock’n’Roll, my friends et long live le P.W.O.A. !!

BANDEAU WTR LE WEBZINE DE TI RICKOU https://lewebzinedeti-rickou.com/

RISING FEST 2023, jour 1

Le Rising Fest est un événement majeur pour tout fan français de heavy metal underground. Les petits groupes de heavy, hard rock et thrash y ont leur chance, et c’est aussi l’occasion d’y voir des groupes qui ne passent que rarement en France. En plus, à titre personnel, la moitié des membres de l’association Phoenix Rising qui organise l’événement sont des potes. J’y vais assidûment à chaque édition depuis 2014… sauf pour la reprise post-Covid de 2022 pour cause de problèmes familiaux où, la mort dans l’âme, j’ai dû renoncer à venir à Dijon. Quatre ans s’étaient donc écoulés sans que je ne puisse venir à ce qui était un rendez-vous obligatoire, et ça commençait à bien me manquer !

Hors de question, donc, de louper cette édition 2023 ! En plus, c’est une édition jubilée puisque c’est la dixième, et la cinquième à la salle Jean Bouhey de Longvic (salle très bien configurée et au son impeccable).  Et pour la première fois, ça affiche complet, du moins sur une journée puisque le samedi est sold out. Les planètes étant bien alignées cette fois-ci, c’est parti pour un grand voyage metallique en Bourgogne !

La première journée est toujours la moins chargée, commençant un peu plus tard pour permettre aux metalleux dijonnais qui travaillent d’arriver. C’est en tout cas bien garni avec une majorité de groupes étrangers et deux têtes d’affiche 100% féminines. En tout cas, ça fait bien plaisir de remettre les pieds dans cette bonne salle Jean Bouhey. On y est super bien accueilli (a fortiori quand on connaît les trois quarts de l’orga !) et on ne se moque clairement pas des festivaliers question bouffe (les sandwiches au falafel sont au top !) et question boisson, c’est de la bière artisanale locale fournie par la brasserie des Trois Fontaines et Bélénium. 

WILDFIRE @ RISING FEST X – Crédits Photos : Abigail Osa Sonia

C’est un groupe de hard rock français qui vient de presque aussi loin que moi (voire plus) : les Bordelais de WILDFIRE ! Ce groupe existe depuis 2016, après avoir été quelque temps un cover band reprenant des classiques d’AC/DC, IRON MAIDEN, JUDAS PRIEST, ZZ TOP ou MOTORHEAD. Puis ils ont commencé à voler de leurs propres ailes en faisant leurs propres compos. Un album est sorti en 2020 et quelques prestations scéniques énergiques leur ont fait acquérir une petite renommée et ils en sont donc maintenant à ouvrir cette dixième édition du Rising Fest.

Et ils vont le faire avec brio ! PAUL VERTRA, leur chanteur, est un frontman très communicatif et particulièrement motivé. Leur musique très pêchue est un mélange des influences des groupes que WILDFIRE reprenait à ses débuts, avec une prédominance du son d’AC/DC (mais pas que). Des titres comme “Hard’n’wild”, “Riff machine”, “Shaking the ground” et “One night rock’n’roll” sont éloquents et résument bien leur musique : hard, heavy et directe !

Le public n’est pas encore très nombreux en cette fin d’après-midi, tout le monde n’ayant pas terminé le boulot, mais les gens présents apprécient beaucoup. Je me ferai un plaisir de les revoir. Après tout, Bordeaux n’est pas loin de Toulouse, on peut espérer les voir descendre le long de la Garonne !

IRON KINGDOM @ RISING FEST X – Crédits Photos : Abigail Osa Sonia

On change de style avec IRON KINGDOM, groupe culte de l’underground canadien. Originaire de la province de Colombie Britannique, ce groupe pratique un heavy metal épique de tradition avec une petite touche progressive. Ils existent depuis 2011 et ont déjà sorti cinq albums. Ils ont beaucoup tourné en Amérique du Nord mais leurs plus grands faits de gloire sont une apparition au légendaire festival du Keep It True et une tournée au Brésil en ouverture de BLAZE BAYLEY.

Après un hiatus lié en partie au Covid, les Canadiens font leur grand retour avec un album sorti en 2022 et donc cette apparition en terre bourguignonne qui marque, si je ne m’abuse, leur première apparition en France. Et c’est très bon ! 

Ca manque peut-être de refrains marquants mais CHRIS OSTERMAN, guitariste-chanteur au timbre suraigu a une super voix et la science du riff. Sa consœur MEGAN MERRICK rivalise de talent avec lui dans de bons duels de guitares qui parleront à tous les fans de MAIDEN. De plus, le groupe bénéficie d’un excellent son qui met bien en valeur la finesse de ses compos. Excellente prestation, donc !

ANIMALIZE @ RISING FEST X – Crédits Photos : Abigail Osa Sonia

La suite va bien dépoter avec l’un des meilleurs groupes du festival, et français s’il vous plaît : ANIMALIZE ! Ces Lyonnais sont des habitués des scènes dijonnaises puisqu’ils avaient déjà joué au Rising et donné des concerts dans de petites salles de la capitale de la Bourgogne. Pour ma part c’est la première fois que je les vois. J’ai bien flashé sur leur EP “Tapes from the Crypt” et leur album “Meat we’re made of”, qui sont des petites pépites de speed metal très énergique et fun en même temps, jouant beaucoup sur l’imagerie des années 80. Alternant le Français et l’Anglais, ça sonne aussi bien dans une langue que dans l’autre. Et je trouve même, alors que je ne suis pas trop client du chant francophone sur le heavy, que leurs titres les plus marquants sont chantés dans notre langue. Comment résister à un “Samouraï de l’univers” ou “Sous l’œil du charognard” ? 

Par contre si ANIMALIZE titre son nom d’un titre de KISS (du moins on peut le supposer), leur point commun avec ces derniers vient plus de l’imagerie et des looks très glam que de  la musique. Les Rhodaniens  font en effet du speed metal très true musicalement, et ce côté true jusqu’à la pointe des clous est contrebalancé par un look glam et des paroles décalées. En tout cas le groupe y va à fond la caisse, avec une batterie et des riffs qui font des ravages et un frontman très charismatique, et toujours dans une bonne humeur extrêmement communicative. 

Comment ne pas aimer un groupe qui a produit une  telle prestation ? Vivement la prochaine fois !

IRON FATE @ RISING FEST X – Crédits Photos : Abigail Osa Sonia

Ca va un peu retomber avec les Allemands de IRON FATE. Ce n’est pas que je n’ai pas aimé, mais ANIMALIZE a mis la barre très haut et leurs successeurs ne dégagent pas la même énergie qu’eux. Ce n’est pas du tout la même atmosphère. C’est pro, c’est carré, ils sont contents d’être là mais c’est plus froid et moins fun que le groupe d’avant. C’est du bon heavy (d’inspiration plus US qu’allemande, d’ailleurs) avec une touche de thrash pas dégueu. Leur musique serait une sorte de rencontre entre METALLICA, JUDAS PRIEST et QUEENSRYCHE.

J’aime bien. C’est très bien joué et d’un bon niveau technique. De plus, les Teutons sont bien servis par un excellent son. Mais il manquait quand même quelque chose pour que j’accroche complètement. Une véritable identité musicale peut-être ?

GIRLSCHOOL @ RISING FEST X – Crédits Photos : Abigail Osa Sonia

On passe ensuite aux poids lourds de la soirée avec GIRLSCHOOL, qui devaient déjà être là en 2023 mais avaient été contraintes d’annuler peu avant l’événement. Ce qui fait mes affaires : en trente ans de vie metallique, c’est la première fois que je les vois. Sans connaître plus que ça, j’ai beaucoup de respect pour ce groupe et son parcours.

Pour ceux qui ne le sauraient pas encore, GIRLSCHOOL est un groupe anglais entièrement féminin formé lors de la nouvelle vague de la scène heavy metal britannique en 1978. EIles sont souvent associées à  MOTORHEAD et sont, si je ne m’abuse, le groupe de rock féminin le plus ancien, toujours actif après 45 ans. GIRLSCHOOL a obtenu une attention médiatique et un succès commercial significatifs, en particulier au Royaume-Uni au début des années 1980, avec des albums de belle qualité comme “Demolition” et “Hit and Run”. Cependant, les Anglaises n’ont jamais vraiment réalisé une véritable percée et n’ont jamais eu le même succès que nombre de leurs glorieux compatriotes masculins de l’époque. Par contre, elles n’ont jamais baissé les bras. Tout au long de leur longue carrière, elles ont parcouru le monde, se produisant dans de nombreux festivals et partageant souvent la scène avec des gros groupes. Elles entretiennent une fan base et servent d’inspiration à de nombreuses musiciennes de la scène, au même titre qu’une DORO ou une LITA FORD. 

Malgré de fréquents changements de line up, les membres originaux, KIM McAULIFFE et DENISE DUFORT sont toujours restés fidèles à la barre, assistées de JACKIE CHAMBERS à la guitare et de la bassiste TRACIE LAMB, qui a fait partie du groupe à deux reprises auparavant. En juillet 2023, le groupe a sorti son quatorzième album (ce qui ne fait finalement qu’un album tous les quatre ans en moyenne), le fort justement nommé  “WTFortyfive” qui tient tout à fait la route. Bref, pour tout ce parcours, cette persévérance et cette abnégation, il n’y a qu’un mot : respect !

Ce qui est à noter est surtout le plaisir et l’énergie dégagées par ces filles qui arrivent en fin de soixantaine, voir plus. Elles sont ultra carrées et affichent en permanence le sourire. Côté chansons, l’accent est fortement mis sur  “Demolition” et “Hit and Run”, leurs albums qui ont eu le plus de succès. On ne peut pas le leur reprocher, des morceaux comme “Hit and run”, “Take it all away” ou “Nothing to lose” sont des hits imparables. Après, leur dernier album en date est bien sympa et un ou deux nouveaux titres n’auraient donc pas été déconnants. A signaler aussi une excellente reprise de “Bomber” de MOTORHEAD, bel hommage à leur pote LEMMY. 

Bref, les vétéranes (je ne sais pas s’il existe un féminin pour vétéran, mais bon…) anglaises ont assuré leur rang et montré qu’elles en avaient encore sous la pédale. Et pour ça, respect !

BURNING WITCHES @ RISING FEST X – Crédits Photos : Abigail Osa Sonia

Du respect, j’en aurai beaucoup moins pour l’autre tête d’affiche 100% féminine, à savoir les Suissesses de BURNING WITCHES

Je ne vais pas m’attarder sur ce que j’ai entendu ou constaté de visu sur leur comportement backstage vis-à-vis des autres groupes de la journée ou de l’orga, parce que je n’ai ni envie ni vocation à diffuser ou amplifier des ragots sur internet. Mais pour résumer, elles ont eu une attitude de divas que leur statut ne justifie pas. Et quand bien même ce serait un grand groupe, 95% des artistes qui ont une certaine renommée gardent quand même les pieds sur terre et demeurent simples et abordables… 

Au-delà de leur attitude hors de la scène, je ne suis pas fan de leur musique. Cela a pourtant tout pour me plaire, à la base. C’est du bon heavy metal de tradition allemande (elles sont suisses alémaniques, ce n’est certes pas l’Allemagne mais la culture germanique est de mise !), avec des riffs énormes et un côté assez dark (influence de MERCYFUL FATE notamment). Elles ont été drivées au début de leur carrière par MARCEL SCHIRMER alias SCHMIER de DESTRUCTION. Les contacts de ce dernier leur ont ouvert les portes de Nuclear Blast puis Napalm Records, ainsi que des tournées en tête d’affiche et deux albums classés dans les charts allemands.

Et elles se retrouvent donc en tête d’affiche de ce Rising Fest ! Mais pour autant, je ne suis jamais parvenu à accrocher à leur musique. C’est bien fait, la chanteuse a de la voix, les musiciennes maîtrisent toutes leurs instruments mais il manque un truc pour que j’aime. Je trouve que ça manque de finesse alors que les morceaux sont quand même assez longs, dépassant les cinq minutes en moyenne. En comparaison, un groupe comme Primal Fear est raffiné et nuancé (et j’en profite pour dire que “Code Red”, le dernier album de Primal Fear, est excellent) ! En fait, c’est comme un apfelstrudel avec trop de sucre et de beurre : tous les ingrédients sont bons mais c’est indigeste. 

Ca, c’est mon avis sur le groupe sur album. Quid de leurs performances scéniques ? Je n’y avais jamais assisté jusque là. Quand elles étaient au Wacken, j’avais autre chose à voir et quand elles sont passées à Toulouse à l’Usine à Musique, juste à côté de chez moi, j’avais une bonne série ou un match de foot à regarder ! C’est donc la première fois que je les vois à Dijon. En toute honnêteté, elles font le job. Laura Guldeman, leur chanteuse néerlandaise, est une excellente frontwoman avec une voix terrible. Elle chante sans fausse note et a une bonne présence scénique. Elle joue bien aussi son rôle de sorcière.

BURNING WITCHES @ RISING FEST X – Crédits Photos : Abigail Osa Sonia

Le all girls’ band bénéficie en prime d’un très beau décor de scène en mode château hanté à la KING DIAMOND. Elles ont aussi un son et un light show à la hauteur. Même si je ne suis pas vraiment fan des compos, j’arrive quand même à bien rentrer dans le concert. Après, je trouve quand même que les morceaux sont un peu trop longs et linéaires et qu’avec un temps de jeu de tête d’affiche, ça s’étire un peu trop sur la durée et l’attention décroît. Mais je suis resté jusqu’au bout sans me forcer.

BURNING WITCHES ne sera certes jamais mon groupe préféré. Mais elles ont quand même bien fait le job et assuré leur statut de tête d’affiche. C’est d’ailleurs l’un des groupes devant lesquels il y a eu le plus de monde de tout le festival.

Ainsi se termine cette première soirée du dixième Rising Fest, globalement très réussie. Tous les groupes ont fait de bonnes prestations, les conditions techniques sont au top et l’ambiance comme toujours géniale. 

THUNDER IN THE EAST 2023

Samedi 10 juin 2023 Chez Paulette à Pagney Derrière Barrine (54)

Report by LionHell TwentyOne

En ce beau samedi de juin, go to Chez Paulette, célèbre Pub Rock, à Pagney derrière Barine (54) pour la première édition du Festival Thunder in the East. Ce festival est co-organisé par Mathieu, animateur de Heavy ma Vie, sur Radio Campus Besançon et ses deux compères Terry DeFire et le célèbre Youtubeur Max Yme, qui sont respectivement chanteur et guitariste de CRYSTAL THRONE – groupe que l’on retrouve à l’affiche de ce Thunder in the East. Ce festival met en avant cinq nouveaux groupes Français issus de la Nouvelle Vague du Heavy Metal. Belle initiative que voilà !!!   Pari risqué que de miser sur un Fest sans une « grosse locomotive » en tête d’affiche. Je casse le suspens direct : l’essai a été transformé !! Le public, environ 200 personnes, a répondu présent, ce qui est bien pour une telle initiative et en plus à une semaine du Helffest !  

Un regroupement stratégique à l’entrée de l’autoroute pour faire une seule voiture, et nous v’la quatre Dijonnais en partance pour Chez Paulette. Deux heures plus tard, nous voici arrivés dans ce charmant petit village Lorrain qui abrite le plus fameux Pub Rock de tout l’est de la France. C’est notre jour de chance, c’est la fête du village ! Un p’tit détour par le stand crêpes gaufres s’impose, histoire de faire le plein d’énergie avant le début des hostilités, lol.  En plus, en arrivant devant la salle, nous avons le plaisir d’être accueilli par Paulette. Il n’y a pas à dire, elle en impose, la Paulette et ses bientôt 100 ans au compteur (en septembre de cette année) !       

De suite, nous sommes dans le bain. Nous retrouvons nombre de nos amis dans le public, mais aussi parmi les musiciens qui vont se produire ce soir.  Juste le temps de boire un verre que c’est l’heure du premier groupe.

SULFATOR @ Chez Paulette

19h, SULFATOR, groupe Toulousain de Thrash, a la lourde tâche de débuter cette soirée. Perso, avant de voir leur nom sur l’affiche, je n’avais jamais entendu parler de ce groupe. 

Dès l’entrée en scène des musiciens, mes yeux sont attirés par le T-Shirt du chanteur guitariste. Il porte un beau T-Shirt de VEKTOR. Et paf dans le mille !

Leur set va passer trop vite pour moi. J’en aurais bien pris un peu plus. Je vais suivre avec beaucoup d’intérêt l’avenir de ce groupe.

Le Thrash joué par le quartet est à ranger dans la case Techno-Thrash à tendance Prog’ et, forcément, VEKTOR est pile dans cette mouvance. Mais on sent aussi les influences de groupes comme CORONER ou WATCHTOWER. Il y a pire comme influences !  

Petit bémol, le son n’a pas été parfait et, par moments, la voix était trop en retrait, ce qui fait qu’on n’entendait pas toujours bien une des deux guitares. Mais bon, le Fest est bien lancé !

STAR RIDER @ Chez Paulette

Après une pause à l’extérieur de la salle, because que calor, que calor dans la salle, c’est au tour des Grenoblois de STAR RIDER de fouler les planches. J’attendais avec beaucoup d’impatience de pouvoir enfin les découvrir en live !! N’ayant pas pu me rendre au Rock’ n’ Eat de Lyon pour les voir, je n’ai pas été déçu. Ce groupe transpire – et pas à cause de la chaleur dans la salle – le HARD !!! J’ai vraiment pris mon pied à découvrir sur scène les titres de leur EP sorti en 2022.

Ce show est un retour vers les 80’s mais sans la DeLorean, lol. Tout n’a pas été parfait, mais c’était vivant, plein d’énergie et d’envie !!

Je vais faire mon pinailleur : KIM SAXX (chant), il faut que tu interagisses un peu plus avec le public pour vous rapprocher du niveau des ANIMALIZE.  Cerise sur le gâteau, le groupe va nous interpréter une reprise du « Rock Brigade » des DEF LEPPARD en compagnie de NIELS BANG, le chanteur d’ANIMALIZE et d’ANTOINE VOLHARD, chanteur de SACRAL NIGHT. Ma découverte du Fest : STAR RIDER !!!

CRYSTAL THRONE @ Chez Paulette

Les locaux de l’étape, CRYSTAL THRONE, vont donner ce soir leur premier concert en France et le deuxième concert de leur jeune carrière. Ça joue, ça tricote du manche, c’est technique, ça chante bien mais, pour ma part, je trouve que ça manque de vie et de spontanéité. Ceci s’explique sûrement par le peu de concerts à leur actif mais aussi par la complexité des morceaux qui doivent demander pas mal de concentration aux musiciens… C’est peut-être ce qui les a empêchés de lâcher les chevaux. Je n’ai pas vraiment aimé non plus l’utilisation de bandes pour soutenir les chœurs. Ça ne me pose pas de problèmes en soi… sauf quand il y a un décalage et que les chœurs sur bandes jouent quand il n’y a personne derrière les micros… Ca ne fait pas très pro.

Notons quand même, à leur décharge, que TERRY et MAX sont les  organisateurs de cette soirée et que ce n’est pas simple d’assumer les deux rôles.

CRYSTAL THRONE @ Chez Paulette

Pourtant, le groupe va mettre les petits plats dans les grands en nous interprétant, un nouveau morceau, « Tides of Ages », à paraitre sur leur deuxième album et une superbe reprise du « Eyes Of A Stranger » de QUEENSRYCHE. Mon dieu, l’aisance vocale de TERRY sur ce titre !!! Titre que j’ai entendu chanter par GEOFF TATE, chanteur original de QUEENSRYCHE, en avril dernier au Keep It True. Au final, CRYSTAL THRONE est le groupe sur lequel j’ai le moins accroché de la soirée mais j’aimerais toutefois bien les revoir sur scène car c’est un groupe qui a du potentiel… Affaire à suivre.  

SACRAL NIGHT @ Chez Paulette

C’est au tour des Grenoblois de SACRAL NIGHT. Eh oui, des Grenoblois… encore ! Il faut dire qu’il y a de supers groupes dans cette ville : ELECTRIC SHOCK, RISING STEEL et AVALAND entre autres. De venir réjouir nos cages à miel ! SACRAL NIGHT a été ma découverte du Festival de Vouziers 2022.

Qu’en est-il de la deuxième fois ? Ben, pareil que la première fois, la découverte en moins. Ce groupe est absolument fantastique sur scène !!! Leur Dark Heavy me transporte !! Leur musique entre en résonnance avec mon moi intérieur et la sublime voix d’ANTOINE vient parfaire le tout !! Les morceaux « Le diadème d’argent » et « Conquérant des lumières » sont de véritables hymnes à reprendre en chœur ! SACRAL NIGHT va nous gratifier de deux reprises. La première : « Par le sang et l’acier » de HIGHT POWER et la deuxième, pour clore leur set, le « Wild Child » de W.A.S.P., avec en guest vocal, TERRY de CRYSTAL THRONE. Qu’est-ce que cette prestation a été bonne !!! 

SACRAL NIGHT @ Chez Paulette

Mention spéciale à ANTOINE qui a nettement progressé dans son interaction avec le public et son aisance sur scène. Si, il y a quelques années, il manquait cruellement d’assurance scénique avec ELECTRIC SHOCK, il est maintenant parfait vocalement mais aussi en tant que frontman du groupe.  Je suis impatient de le revoir avec SACRAL NIGHT, en septembre au Pyrenean Warrior Open Air et en octobre au Rising Fest, mais aussi d’entendre le nouvel album d’ELECTRIC SHOCK et de revoir le groupe sur scène.

ANIMALIZE @ Chez Paulette

Nous voilà arrivés au terme de cette soirée avec les Lyonnais d’ANIMALIZE et leur Hard Heavy Old School. Là aussi, tu fais un bond dans le passé, direction les 80’s. Droit au but ! Parfait du début à la fin de leur prestation ! Grosse tuerie !! Méga claque !!! Que du bonheur !!!!  Et pour ne pas dire que du bien (lol), c’était trop court !!!!! Le groupe bouffe la scène et le public. NIELS, basse chant, assure grave niveau vocal et comme frontman. Il est bien secondé par la paire de guitaristes qui ne sont pas en reste pour assurer le show.

Musicalement, ANIMALIZE a son lot d’hymnes à scander en chœur avec eux : «  Samouraï de l’Univers », « Esprit de l’asile », « Sous l’Oeil du Charognard » et « Chainsaw and Boomstick », qui verra CHARLY TRONCONNEUSE de STAR RIDER assurer la guitare. Ils nous assènent aussi le morceau le plus Punk de leur répertoire, « Pigs From Outer Space », avec son p’tit côté DEAD KENNEDYS. ANIMALIZE est venu et ANIMALIZE a tout atomisé sur son passage !!!! Vivement la prochaine fois, les copains !!!

ANIMALIZE @ Chez Paulette

Petits bémols de la soirée : la chaleur dans la salle (il faudrait penser à ouvrir les sorties de secours entre les groupes pour aérer) et le retard pris entre les changements de groupes qui va se monter à 45 minutes pour la prestation d’ANIMALIZE. Du coup, le groupe, qui a clôturé la soirée, a joué devant une petite centaine de spectateurs. Ce serait bien de revoir ça pour la deuxième édition.

Merci beaucoup à toute l’équipe de Chez Paulette pour leur sympathie. Merci aux organisateurs d’avoir pris le risque de faire un Fest juste avec des groupes émergents. Merci au public de s’être déplacé pour cette première édition. Si deuxième édition il y a, je ferais mon possible pour en être.

Support the Underground !!! 

THE SWEET NEEDLES, JC JESS et ANIMALIZE au Brin de Zinc (73)

Date du concert : 02 juillet 2022 – Report by SEB 747 – Photos : STEVE*74

THE SWEET NEEDLES @ le Brin de Zinc

Les Parisiens de SWEET NEEDLES sont actuellement dans la région savoyarde. Ils ont joué vendredi soir au Rock ‘o Marais à quelques minutes de chez moi et évidemment, je suis allé les voir. J’y ai croisé mon copain Steve*74 et nous nous sommes demandés, en sachant qu’ils sont le lendemain au Brin de Zinc, si nous faisions le déplacement.

La nuit portant conseil, c’est le lendemain que je me décide à aller à Barberaz. Et, comme il y a deux groupes de plus qui m’intéressent, je passe chercher Steve et c’est donc à deux que nous prenons la route en direction de Barberaz, tout près de Chambéry.

Arrivés sur place, nous croisons certains membres des SWEET NEEDLES, très contents de voir des têtes connues, et une partie des JC JESS que nous n’avons plus croisés depuis plusieurs années. Ils nous annoncent qu’ils vont jouer en dernier, leur batteur ayant des obligations professionnelles.

ANIMALIZE @ le Brin de Zinc

Ce sont donc les Lyonnais d’ANIMALIZE qui auront l’honneur de démarrer le concert de ce soir, les SWEET NEEDLES jouant du coup en second, et JC Jess en dernier.

Un premier constat s’impose, il n’y a pas encore beaucoup de monde en ce samedi soir. Avec une affiche comme celle-ci, c’est vraiment dommage. Il faut dire aussi, que la date, hormis sur W.T.R., n’est annoncée quasiment nulle part et qu’il y a aussi le Plane ’R Fest qui se déroule non loin de là. Ceci explique peut-être cela. « Pardonnez-leur mon Père, ils ne savent pas ce qu’ils font », aurait dit un certain personnage biblique, lol. Bah nous, nous allons en profiter à fond !

Ayant découvert le groupe ANIMALIZE après la publication de deux titres de leur nouvel album sur la toile, je suis curieux de voir ce que cela peut donner en concert. Contrairement au rédac chef, je n’ai jamais eu l’occasion de les voir en live.

Les musiciens montent sur scène et tout de suite, une remarque s’impose : un look, une attitude, devenus rares de nos jours. En fait, ANIMALIZE a tout l’attirail du parfait hardos des années 80 (c’est comme ça qu’on s’appelait à l’époque, le terme « metalleux » n’arrivant que bien plus tard).

NIELS, le bassiste chanteur, tel un LIPS d´ANVIL, torse nu, cartouchière en bandoulière, est impressionnant de justesse et de qualités. Son chant ultra-aigu par moments, redevient grave dans la seconde, exactement comme à l’époque bénie du heavy metal traditionnel qu’ils représentent vaillamment. En plus, il ne tient pas en place, prenant la scène à lui tout seul, descendant dans le public, basse en mains pour faire bouger les spectateurs. Un véritable showman.

ANIMALIZE @ le Brin de Zinc

Chaque chanson me fait penser à un groupe connu des années 80, mais pas moyen de mettre le doigt sur lequel. Tout bonnement incroyable ! Il me semble entendre du DIO, non, du JUDAS PRIEST ! Punaise, du SKID ROW maintenant. Aargghh, je n’en peux plus tellement c’est bon !!!!!

Avec ANIMALIZE, c’est : retour vers le futur. C’est à la fois futuriste et fermement enraciné dans le passé. Ils arrivent à faire fusionner le speed metal avec le power-thrash et le metal traditionnel, dans un mélange hyperbolique et tellement addictif, avec une facilité folle.

Des morceaux chantés en Français, tel que « Samouraï de l’univers », un titre de leur nouvel album, me font penser à un croisement entre ADX et SATAN JOKERS première période. C’est tout bonnement excellent. « Pigs from outer Space » et son refrain entêtant où bien « Eternal Second » sont encore des titres qui vous font penser à un ancien groupe, mais sans arriver à le nommer. C’est tout simplement génial. Les deux guitaristes que sont JESSY et GABRIEL se rendent coup pour coup sous les frappes incessantes de DAMIEN, le batteur.

ANIMALIZE @ le Brin de Zinc

Que ce soient les titres en Anglais ou ceux en Français, tous me font penser à l’âge d’or de ma jeunesse (et l’adolescence de mon copain Steve. Mdr). Un peu comme le rédac’ chef, j’ai une petite préférence pour les titres en Français. « L’Aigle de la route » ou « Sous l’œil du charognard » par exemple sont vraiment excellents.

Superbe mise en bouche avant le plat de résistance, les SWEET NEEDLES.

Petite pause fraîcheur, en sortant du Brin de Zinc où l’on discute âprement de la petite claque que nous venons de prendre.

Les discussions sont animées et le temps passe très vite. Du bruit sort du BDZ, mais ce ne sont que les balances. Retour donc dehors pour reprendre là où nous en étions restés.

THE SWEET NEEDLES @ le Brin de Zinc

C’est OSCAR, le chanteur, qui vient sonner le tocsin, quelques minutes plus tard, en ameutant tout le monde à l’intérieur. Dès le premier titre, pas de répits. Tel un volcan en éruption SWEET NEEDLES laisse jaillir toute sa maîtrise et sa puissance musicale. Les cinq gaillards ne font pas dans la dentelle, ça se saurait. Personnellement c’est la cinquième fois que je les vois et j’adore toujours autant leurs hymnes fédérateurs toujours aussi explosifs en live.

Cerise sur le gâteau, ils ont sorti un album en fin d’année dernière et nous allons avoir droit à plusieurs titres ce soir.

THE SWEET NEEDLES @ le Brin de Zinc

Comme à son habitude, le frontman se cache dans le public pour les accords du premier titre pour remonter, tel un taureau furieux, sur scène pour chanter. Évidemment, si vous connaissez le personnage, vous n’êtes pas vraiment surpris, en revanche, si c’est la première, c’est d’enfer !

Plusieurs titres de leur premier et nouvel album sont joués ce soir, tels que « Headache », ou bien  « Better late than never », ou bien encore le morceau que j’adore, le puissant « Not The Only One ».

SWEET NEEDLES tabasse à la puissance XXL ce soir. OSCAR, à peine fatigué de la veille, fait une fois de plus le show, descendant à plusieurs reprises de la scène pour entraîner les spectateurs dans son trip.

Mais, et les musiciens dans ce cas-là, ils font quoi ? Eh bien, ils assurent. C’est une véritable secousse sismique, qui engrange les morceaux sur les chapeaux de roue. HIPPOLYTE est aux taquets derrière sa batterie accompagné par la basse d’ARTHUR, qui headbangue comme un damné. L’autre ARTHUR, guitariste de son état et frère d’OSCAR sorts des riffs d’on ne sait où, avec son comparse Simon qui donne tout ce qu’il a pour séduire le public.

Durant « Rock‘n’roll Queen » la seule cover de ce soir, une chanson popularisée par THE SUBWAYS, qui fait un malheur parmi les spectateurs, OSCAR s’en va compter fleurette à la barmaid qui joue bien le jeu.

La place laissée devant la scène permet au chanteur de s’exprimer comme il l’entend, c’est-à-dire à fond ! Il est intenable, allant réveiller les spectateurs trop attentifs et lancant les pogos.

SWEET NEEDLES, c’est une intense chevauchée sans demi-mesure dans le hard-rock et le metal old school mais en version moderne. Un chant rageur, une section rythmique détonante et des guitares frénétiques aux solos intenses qui prennent un malin plaisir à brouiller les cartes à la moindre occasion. Sur scène, les cinq musiciens savent faire bouger le public au rythme de leurs chansons où puissance, lourdeur et mélodies se croisent dans une homogénéité maîtrisée.

En bref, nous avons encore pris une bonne petite claque, même si, personnellement j’ai préféré le show de la veille. Cependant, les copains parisiens ont su donner tout ce qu’ils ont pu au public chambérien qui a, une fois de plus, été séduit par leur prestation.

En attendant que le dernier groupe s’installe, nous discutons avec les SWEET NEEDLES de leurs différentes prestations entre celle de la veille, et celle de ce soir. Effectivement, je leur signale que j’ai préféré celle de la veille, mais qu’il y a très peu de différences entre les deux, si ce n’est le nombre de spectateurs.

JC JESS @ le Brin de Zinc

JC JESS, le dernier groupe de ce soir, s’installe sur scène. C’est bizarre, ce n’est pas la première fois que je les vois en concert, mais c’est là première fois que je fais un report sur leur passage. Le rédac’ chef en a fait une ou deux, et mon copain Steve aussi. Mais moi, jamais. Je ne vous explique pas la pression ! D’autant que j’ai eu le malheur de leur dire que c’était moi le scribe. Lol.

JEAN-CHRSITOPHE, le guitariste-chanteur, fondateur du groupe, producteur à ses heures (ça en fait des étiquettes) accompagné par son fidèle serviteur, depuis ses tout débuts, DICK à la seconde guitare, et l’excellent batteur SEB (avec un prénom comme ça, il ne peut qu’être excellent. Comment ça je ne suis pas partial ? Mdr) ne sont pas venus à Chambéry pour enfiler des perles.

Dès le début du show, le groupe tape dur. JC penché sur son micro enchaîne les morceaux sous le regard fasciné des spectateurs restants. Leur bassiste ERWIN étant appelé à d’autres activités, c’est avec Cédric le bassiste de ETERNAL FLIGHT (entre autres) que le groupe joue ce soir.

Malgré l’heure bien avancée de la soirée, l’ambiance est toujours à la fête dans la chaleur étouffante du BDZ. Tous les membres des deux groupes précédents sont venus assister au show de nos copains haut-savoyards. C’est vous dire s’il semble attendu !

Personnellement, je suis agréablement surpris par leur prestation. Le mélange power metal, speed et thrash devenu plus mélodique qu’à leur début n’est pas pour me déplaire. Les solos de JC sont toujours efficaces et intéressants techniquement. Il prend le reste du public dans ses mains pour ne plus le lâcher. C’est fou ce qu’il arrive à tirer comme sons de son instrument ! J’avais beaucoup d’appréhension avant leur prestation mais elles se sont vite envolées au fur et à mesure de leur show.

Les spectateurs restants sont à fond derrière le groupe, headbanguant régulièrement sous les impulsions de JC. Un petit peu de thrash, un peu de metal traditionnel (la fameuse NWOTHM), les titres du groupe cartonnent. Et toujours les membres des groupes précédents sont régulièrement là. NIELS d’ANIMALIZE, est à fond et n’en perd pas une miette, ses autres comparses sont aussi présents, tout comme certains membres des SWEET NEEDLES, qui s’éclatent comme des bêtes.

JC JESS @ le Brin de Zinc

C’est vraiment cool de voir une ambiance comme celle-là. Franchement, nous passons un excellent moment et comme dit le proverbe, les absents ont toujours tort.

Quoi ? C’est déjà fini ? Je n’ai pas vu le temps passé, moi ! J’en reprendrai bien un peu ! D’ailleurs, je ne suis pas le seul, étant donné qu’une fois n’est pas coutume, le public du Brin de Zinc, même s’il n’est plus très nombreux en réclame encore.

JC prend la parole : « Je sais pas là. Il est tard. Que dit la patronne ? On peut continuer ? On veut pas se faire engueuler non plus. D’accord. On va vous en jouer une autre ». « Breaking The Law » de JUDAS PRIEST et un cover de METALLICA plus tard, JC JESS met les spectateurs du BDZ sur les genoux.

JC JESS @ le Brin de Zinc

Ayant suivi le groupe en live depuis plusieurs années, je me rends compte qu’il s’est bonifié avec le temps. JC à l’air d’avoir trouvé la combinaison parfaite entre son côté thrash, limite death, qui le caractérisait à ses débuts, et le côté heavy power metal qu’il semble privilégier aujourd’hui.

Excellent concert ce soir, avec trois très bons groupes en devenir, même si l’on peut penser que JC JESS est déjà bien installé, mais ceci est un autre débat. Un grand merci au Brin de Zinc pour avoir organisé cette soirée !