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HARSH et EXXCITE à l’Alpy Bières

HARSH @ Alpy Bières

Nouveau samedi et nouveau concert pour moi. Et, pour une fois, ce qui n’est pas pour me déplaire, je n’ai pas des tonnes de route à faire. En effet, c’est à Annecy, la petite Venise des Alpes – à quelques kilomètres de chez moi – que je me rends. J’y retrouve mon copain Steve*74.

C’est à Alpy Bières, une salle toute nouvelle pour nous, que HARSH et EXXCITE, sont venus faire le show. C’est la première fois, et on espère pas la dernière, qu’un concert de Hard-Rock s’y fait. Il faut dire aussi que ce n’est pas vraiment une salle de concerts mais plus un bar-restaurant qui fait régulièrement des soirées à thèmes. Metal’titude, l’association qui a organisé ce petit événement appelé “The Dirt”, se bat régulièrement pour pouvoir faire bouger la région, ce qui est assez cool.

Allez, assez de présentations, il est temps de rentrer dans le vif du sujet. L’entrée se fait à l’extérieur et comme je n’ai jamais mis les pieds dans ce bar, une question me taraude : je m’inquiète de la place et du risque que l’endroit soit un tantinet étriqué. Heureusement, mon inquiétude est de courte durée. En effet, le lieu est suffisamment vaste pour le public. Pour les groupes, la scène est un peu petite, mais suffisamment spacieuse pour qu’ils évoluent correctement. Elle est installée sur un terrain de pétanque. Mince ! Moi qui voulais faire une partie avant que ça commence, ce sera pour une prochaine fois. Lol. En revanche, il n’y a pas de place pour les amplis donc le son se fera sur les retours. Comme le dit si bien l’expression québécoise “Faute de pain, on mange de la galette !”.

EXXCITE @ Alpy Bières

EXXCITE est le premier à jouer. ABEL au chant et à la guitare, ERWIN à la lead, THOMAS  à la batterie et MATT à la basse se mettent en place. Avec un tout nouveau line-up depuis la dernière fois où  je les ai vus, le groupe tape dans le mur. “Ça va Annecy ?”, demande ABEL après le premier morceau. Le leader est tout sourire et on sent son envie de jouer chez lui ce soir.

Il n’est pas le seul. ERWIN fait des solos de folie, THOMAS tient le rythme avec MATT qui semble avoir des problèmes avec sa basse. Qu’à cela ne tienne, il bouge dans tous les sens et tient bien la scène, tout comme ABEL lorsqu’il est derrière sa guitare. Le son étant ce qu’il est, il ne rend pas justice au Sleaze Rock rassembleur du groupe. Le guitariste chanteur donne tout ce qu’il peut pour tenir en haleine le public.

Malheureusement, en ce qui concerne les lumières, c’est un peu la croix et la bannière. Mon copain Steve*74 galère pour les photos comme le groupe galère avec le son. Je vous rappelle tout de même que nous ne sommes pas dans une salle de concert, mais dans un bar. Il faut donc faire avec. Déjà qu’on a enfin un concert de Hard sur Annecy, alors on va arrêter de se plaindre ! Mdr.

Après un second titre au fort potentiel, ABEL reprend le micro « Est-ce que ça va Annecy ? On va vous jouer une nouvelle chanson !». Et il pose sa guitare, laissant ERWIN imposer son style. J’ai l’impression que les problèmes de son ne s’arrangent toujours pas et perturbent un peu le groupe. On continue avec le premier cover de la soirée “Wicked sensation”, une chanson de LYNCH MOB, rarement reprise. Moi qui adore ce titre, je suis aux anges. Personnellement, je trouve qu’ils se débrouillent mieux sur ce titre. “Ça va Annecy ? On est là ! On galère, mais on est là !”, nous dit ABEL qui semble prendre les choses du bon côté malgré les problèmes récurrents.

Le groupe est en rodage et cela se voit. Cependant, les musiciens sont en feu et hyper motivés. « Back on track » ou « Bourbon Street », les morceaux joués ce soir, « Erwiness » et « The Last Shot » de même que « No Way Back From Hell », voilà de quoi contenter un public qui est en osmose avec EXXCITE.

Le problème de son se règle enfin et le groupe continue en roue libre. Effectivement, une fois le son restauré, les musiciens se lâchent complètement sur le dernier morceau, rejoué une seconde fois. Son set terminé, le groupe quitte la scène. Cependant, les spectateurs en veulent encore et ABEL remonte sur scène. “Vous êtes toujours là, Annecy ?”, demande-t-il. “On vous en fait une autre !”. Et c’est sur un cover de MOTLEY CRUE, “Live Wire” que le groupe termine son set.

Une chose est sûre, le son de ce soir n’était pas à la hauteur de la musique de EXXCITE. Le problème de son qu’a connu le groupe tout le long de son set m’ayant laissé dubitatif, je retournerai les voir une prochaine fois pour me rendre vraiment compte de leur travail.

HARSH @ Alpy Bières

Le temps de papoter avec tous les copains qu’on n’a pas vu depuis une éternité, de jeter un œil sur le stand de merch’, et de s’hydrater – bien évidemment-  et il est temps pour HARSH de prendre d’assaut la scène… ou pas. Il y a auparavant un tirage au sort de la tombola organisée ce soir. Et c’est ABEL qui s’y colle.

Une fois les lots distribués (des bouteilles) et après de bons délires, c’est au tour de HARSH d’attaquer les planches. Le groupe met un certain temps à régler le son et celui-ci défile rendant l’attente du public épineuse. Une fois l’acoustique réglée à leur convenance, les lumières s’éteignent, il est temps pour le groupe de démarrer son set.

C’est sur une chanson de MICHEL POLNAREFF que le groupe monte sur scène. Dès le début, le son est bien meilleur, ouf ! Finalement, l’attente en valait la peine. Dès le premier titre, “Think twice”, la folie commence et ne va pas s’arrêter de sitôt. A peine le titre terminé, HARSH poursuit avec le groovy “The sound she does” et fait déjà participer le public en lui faisant taper des mains.

“Comment ça va, Annecy ? Vous allez bien ?”, demande ALBERT, le vocaliste guitariste, “Le prochain morceau, c’est le premier qu’on a écrit tous ensemble, il s’appelle Burning Heart !”.  Et voilà une autre claque qu’on se prend à travers la figure. Le public nombreux qui ne connaît pas encore HARSH n’en revient toujours pas.

ALBERT, le leader naturel du groupe, reprend la parole : “Comment vous allez, Annecy ?”. Il nous présente le premier cover de la soirée, “Born to be wild” interprétée par SEVERIN, le guitariste soliste. LEO qui semble posséder plus de bras qu’il n’en faut, et JULIEN qui frappe ses cordes avec passion, tiennent une rythmique d’enfer. ALBERT fait de nouveau chanter le public, qui ne demande que ça, sur “Fire at Will”.

S’ensuit un duel effréné entre les deux guitaristes, chaque musicien répondant à l’autre avec une dextérité impressionnante. Nous avons droit à un petit bout d’”Eruption” de VAN HALEN joué par ALBERT et un petit “Jeux interdits”, dont la musique est encore plus connue que le film lui-même, exécuté de mains de maître par SEVERIN. “Faites du bruit pour SEVERIN ! ”, nous dit le chanteur… “Et pour ALBERT ! ”, lui répond le guitariste. Mais quelle claque je viens de prendre !

“End up alone” ralentit le tempo tout en étant agressif en guitare. Les lights ne sont toujours pas au beau fixe mais le son, lui, semble s’être encore amélioré. “Annecy, vous allez bien ? C’est la première fois qu’on joue à Annecy. Le prochain morceau,  on ne l’a pas encore sorti. Ça tombe bien, on va l’enregistrer bientôt. Ça parle de tout ce qui se passe en ce moment.”,  annonce le chanteur guitariste. Ce titre qui s’appelle “Alone we’re together” est une super ballade inédite.

On poursuit l’aventure avec “Tease Me”, sorti il y déjà cinq ans qui déchire toujours autant. La première fois où j’ai vu HARSH, j’avais été enchanté par leur prestation. Cette fois-ci, je suis encore plus impressionné.

HARSH @ Alpy Bières

ALBERT décide de rincer la gorge de ses musiciens avec une bouteille de Jack (à consommer avec modération) puis il descend de scène pour faire boire les spectateurs. Une fois remonté, il présente les musiciens et chacun fait une courte démonstration de ses talents. Puis le groupe décide de détruire le reste des spectateurs avec leur nouveau single, sorti quelques jours avant ce soir, avec le second cover de la soirée,  “Maniac” du film culte Flashdance. A ce moment précis, les spectateurs qui pouvaient rester sceptiques (il en reste ?) sur la prestation des Parisiens ne peuvent plus rester de marbre. Quand en plus, ALBERT descend de nouveau de scène pour faire chanter le public cantonné au bord des planches mais aussi ceux planqués au fond. Top fort !

“Le prochain morceau est un morceau qu’on aime jouer, on espère qu’il vous plaira aussi !”.  Et c’est sur “Good Loving“, un titre que n’aurait pas renié OZZY sur son “Bark at the Moon” que se termine le set de HARSH. “Merci pour l’accueil ! Vous êtes incroyables !”, nous dit ALBERT dès la fin du morceau.

Quelques agitations plus tard, il remonte sur scène. “Annecy, on a une petite surprise pour vous, vous l’avez déjà vu, mais pour nous c’est une surprise… Faîtes du bruit pour ABEL, s’il vous plaît !”. Le public se manifeste bruyamment et voilà HARSH et ABEL qui font un bœuf pour le dernier cover de la soirée “Johnny B. Good” ! Les barmen en profitent pour donner au public des bougies-fontaine, ce qui a le don de rajouter un plus dans l’ambiance festive du soir.

HARSH @ Alpy Bières

Après avoir mis le feu – littéralement et presque physiquement – à la scène, le groupe remercie une fois de plus le public et termine son set. Même pas le temps de ranger les instruments, que les voilà déjà en train de déambuler dans le bar, discutant avec les fans et signant à tout va. Nous en profitons pour leur rappeler leur première partie d’ADAM BOMB au Brin de Zinc l’an dernier et pour les féliciter de leur prestation de ce soir. ALBERT est surpris puisqu’il nous explique qu’ils ne s’entendaient pas du tout et qu’ils ont joué au feeling. Personnellement, je suis impressionné par leur prestation alors qu’ils ne s’entendaient absolument pas ! C’est dans des moments comme celui-là qu’on se rend compte que l’expérience des tournées que le groupe a effectué, ça paie.

Mais l’heure tourne de plus en plus vite, et l’heure du crime étant déjà passé depuis une bonne heure, il nous faut prendre congé de nos nouveaux copains de HARSH. La route, pour une fois, ne sera pas longue.

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LESTER GREENOWSKI @ Chicago Bar – Annecy

Ce soir, je reçois un SMS de mon ami Steve*74 :
« Regarde ta messagerie il y a un concert ce soir au Chicago. »
« Euh, je n’ai rien, c’est quoi ? »
« Du Rock »
« Dans le genre ? »
« Regardes ton mail et tu le sauras »

Chose ordonnée, chose faite. Je regarde mes mails et lis : « Lester GREENOWSKI, punk-rocker italien. En l’espace de 10 ans – de 2002 à 2012 – il a enregistré sept albums, plusieurs EP et fait plus de six cents concerts dans toute l’Europe. Il enregistre un album avec HONEST JOHN PLAIN (légende vivante) « Honest alive ». 2014, il débute sa carrière solo, sortie de l’album « It’s Nothing Serious Just Life ». Il tourne comme bassiste des CRYBABYS (JOHN PLAIN, DARRELL BATH …) dans toute l’Europe. 2016, Lester joue en première partie de RICHIE RAMONE (RAMONES) pour toute la tournée européenne. En 2018, il enregistre quatorze titres à la basse pour le nouvel album de JOHN PLAIN « Vocal Remover Requested » ; album sorti ce 11 octobre.

LESTER GREENOWSKI @ Chicago Bar – Annecy

Et le voilà le Jeudi 18 octobre en concert au Chicago Bar ! Forcément, je me dis que c’est un concert à ne pas manquer. Trop content de n’avoir pas à courir aux quatre coins de l’Europe pour assister à ça !

Arrivé sur place, j’entends des riffs monstrueusement punk-rock à l’extérieur. Je me précipite donc à l’intérieur retrouver mon copain Steve*74. La petite salle attenante au Chicago est pleine à craquer. Il faut dire qu’elle ne peut contenir énormément de monde. Ce sera donc un concert intimiste. Enfin, pas si intimiste que ça car LESTER en bon rockeur qu’il est, déménage ! Adepte d’un rock’n’roll direct et accrocheur, il nous démontre son penchant pour le punk, le hard-rock et le garage. Les musiciens qui l’accompagnent en tournée sont super bons et font un barouf d’enfer. Les spectateurs s’éclatent et nous aussi.

LESTER parle en français avec un fort accent italien et nous explique tous les titres qu’il interprète. Il nous parle aussi de ces journées interminables à composer des chansons avec HONEST JOHN PLAIN.

Pas besoin d’être sorti de Saint-Cyr pour se rendre compte que son punk garage rock est excellent. Il suffit de voir toutes les personnes présentes ce soir hocher la tête de haut en bas, taper du pied, remuer des fesses, voire carrément se jeter par terre (oui, bon, il faut dire que pour ce cas-là, l’alcool avait fait pas mal de dégâts, lol !). Le son est fort et dépote grave.

LESTER est un véritable chien fou et n’hésite pas à s’avancer dans le public pour jouer ses morceaux embarquant pas mal de quidams inoffensifs. Bonnet sur la tête, il bouge dans tous les sens malgré l’étroitesse du lieu. Les deux gratteux soutiennent le chanteur de riffs magistraux et la section rythmique est imposante. Ils donnent l’impression que ça fait des années qu’ils jouent ensemble, alors qu’en fait ils ont été recrutés par LESTER en support à sa tournée française.

La bonne ambiance qui règne dans le Chicago permet de prendre une vraie claque. Tous les morceaux sont des tubes en puissance… qu’on n’entendra malheureusement jamais sur les radios grand public. Evidemment.

Les titres ayant défilés à vitesse grand V, LESTER nous dit au revoir et s’en va dans les loges. Comme pour nous il a fini, nous récupérons les set lists jonchées sur le sol, histoire d’avoir un souvenir de cette soirée. Sauf que se pose la question de savoir s’il peut continuer encore un peu. LESTER est OK et il reprend le micro pour entamer de nouveaux titres… Il nous dit qu’il n’a pas besoin des set lists vu qu’il fait du rock‘n’roll et que les morceaux, il les connait sur le bout des ongles. Nickel !

Et de nouveau, nous avons droit à une déferlante : des covers des NEW YORK DOLLS, des RAMONES aussi, et des titres de son dernier album qui sonnent l’hallali.

Dès la fin du concert, LESTER s’installe à une table et signe des autographes à tout va. Il discute même (et toujours en français, s’il vous plait !) avec ses fans pendant qu’il met en vente T-shirts et CDs. Un musicien très accessible et gentil. Nous avons été scotchés par cette interprétation hyper enrichissante. Une grosse découverte !!!

Un grand merci à Action Records et Jean Cataldo pour nous avoir organisé ce show !

LESTER GREENOWSKI @ Chicago Bar – Annecy

LEADFINGER

Encore une fois, voici un concert à côté de chez moi. En ce moment j’ai de la chance, pas de route et d’interminables kilomètres à parcourir pour aller assouvir ma passion, je ne suis pas mécontent. Eh oui, ce soir, je me dirige au Chicago Bar à Annecy. L’affiche de ce soir est totalement inédite pour moi. N’étant pas omniscient (je ne peux pas tout savoir), je ne connais aucun des deux groupes présents et j’avoue que je n’en ai même jamais entendu parlé. Eh bien, comme dirait le proverbe « Mieux vaut tard que jamais » !
Cette soirée est placée sous de bons auspices. Le temps reste au beau fixe et la température extérieure ne se met pas à chuter d’un coup.

Le lieu étant situé pas loin du centre-ville et dans une rue pas facile d’accès, il est compliqué de trouver un endroit où ranger son véhicule sans avoir à faire des kilomètres à pieds. Mais bon, ce n’est pas ça qui va m’arrêter, d’autant plus que le show de ce soir est entièrement gratuit !

Cool, à peine arrivé qu’une place m’attend sagement juste à côté du bar. Trop fort le mec ! C’est moi ou je suis en avance ? Le concert est annoncé pour 20h et l’heure est déjà passée. Vu le monde à l’extérieur, je me dis qu’ils vont commencer plus tard. Normal, me diriez-vous, nous sommes en Savoie et il ne faut pas oublier le fameux quart d’heure savoyard…. où l’art de doubler les minutes ! Un quart d’heure pour une personne lambda, c’est, au minimum, une demi-heure pour un savoisien.  Mdr.

ASPHALT TUAREGS

Du coup, on prend le temps de papoter avec les copains qu’on n’a pas revus depuis des lustres en se rappelant de bon vieux souvenirs, tout en écoutant de l’extérieur, la balance des havrais de ASPHALT TUAREGS. Et ça s’annonce pas mal, ce groupe !

ASPHALT TUAREGS n’est autre que le groupe de FRANCOIS LEBAS, à la guitare et au chant, ex-BACKSLIDERS (Le Havre, années 90) et ex-FIXED UP (le Havre, années 80 !). Il est accompagné par OLIVIER FONTAINE à la batterie, fidèle compagnon depuis le début de l’aventure (2006) et d’un autre FRANCOIS, FENOUIL de son nom, à la basse.

Comme souvent, dans ce genre d’endroits, la scène reste petite. Enfin, la scène… Je dirais plutôt le carrelage. Le groupe a peu de place pour s’exprimer mais qu’à cela ne tienne les havrais n’en ont rien à faire. Place ou pas, ils sont ici pour jouer et cela s’entend. Les voisins doivent être content ! Lol.

ASPHALT TUAREGS

De même que LITTLE BOB, FRANCOIS LEBAS est une icône du Havre. Il est le gage indestructible d’un rock énervé. D’ailleurs, lorsqu’il nous annonce qu’ils vont faire une ballade, celle-ci se transforme en une virée électrique, dépassant rapidement le côté mièvrerie pour se terminer en un rock puissant et colérique. Les riffs cisaillent à tout va et envoient tout valser. Les légendes havraises ont la peau et le rock durs. Les compos sont solides et sans concessions. Les LORDS OF ALTAMONT poussaient leur potard à 11, les ASPHALT TUAREGS, n’ont pas besoin de le pousser, il y est déjà à 11.

FRANCOIS LEBAS, le chanteur guitariste, est celui qui mène la barque. Malgré les tempêtes, il est celui qui tient la barre. Il exhorte son public en lui décochant sa musique et ses textes en pleine poire. C’est bon, voire même très bon ! On est dans un rock garage que n’aurait pas rejeté IGGY AND THE STOOGES, ou même par moments, MOTORHEAD.

« What the Hell » ? Voilà que OLIVIER sort de derrière son kit pour venir faire du « air guitar » avec ses copains. Il le refera une seconde fois durant le set. Sympa comme ambiance. Les musiciens ont l’air de super bien s’entendre.

Les titres déferlent les uns après les autres et nos copains havrais s’éclatent. Les deux FRANCOIS en font des tonnes, surtout LEBAS qui plaisante bien avec son public. Les deux gratteux vont même jusqu’à frotter les cordes de leurs instrument respectifs l’un contre l’autre. OLIVIER à une frappe de malade et les murs frissonnent. La chaleur de la salle se fait de plus en plus lourde, il enlève sont T-shirt, suivi de près par son copain bassiste, qui laissera apparaître un impressionnant tatouage recouvrant tout son dos.

Bon, c’est bien gentil tout ça, mais il faut penser à conclure ce set ! Sauf que le public, bien présent, en redemande. Les normands s’exécutent dans un morceau speedé qui remue dans les brancards.

Tandis que les Touaregs de l’Asphalte laisse la place aux australiens de LEADFINGER, il est temps de faire une pause hydratation, histoire de se remettre de cette déferlante. On part s’aérer un peu et retaper la discute avec les copains.

LEADFINGER

Lorsque les accords du blues des aussies retentissent, aussi rapide que l’éclair, me revoici devant la scène ! LEADFINGER est un groupe qui existe depuis une dizaine d’années et qui a déjà 5 albums au compteur. Il a été formé en 2006 dans la ville de Wollongong en Nouvelle Galles du Sud australienne par STEWART « LEADFINGER » CUNNINGHAM, un écossais. Tiens, ça me rappelle qu’un autre écossais immigré chez les kangourous avait joué dans un groupe, bien plus connu celui-ci et dans une veine plus hard quand même. Vous voyez qui je veux dire ? Mais si ! Un groupe composé des frères YOUNG. Cela doit être courant pour les Highlanders de jouer dans des groupes Australiens. Mdr.

Mais revenons à la musique. DILLON HICKS à la batterie, MICHAEL BOYLE à la guitare rythmique et REGGIE SCREEN à la basse, sont les compagnons de route de LEADFINGER.

Et c’est avec « Champagne and Diamond » qu’attaquent nos copains australiens. De quoi bien remuer du popotin ! Ce titre nous fait découvrir l’exceptionnelle voix de STEWART. Beaucoup plus mélodique que nos copains havrais, nous évoluons, ici, dans un rock puissant à la RADIO BIRDMAN, HOODOO GURUS, avec une pointe bluesy… à l’australienne, bien évidement !

Les morceaux sont un peu moins rentre-dedans que le groupe précédent, mais la magie opère quand même. Le groove des wallabys emmène un public qui, toujours présent, blinde la salle. Il faut dire aussi que cette dernière ne possède pas une grande superficie ! Ce qui est plutôt surprenant, c’est que nous sommes jeudi et que, mine de rien, il y a du monde. Bon, d’accord, le concert est gratuit, mais tout de même.

J’apprécie plus particulièrement les morceaux plus pêchus et plus électriques que les morceaux mid tempo. Mais tous les titres me font dodeliner de la tête. On se laisse facilement emmener dans la mélodie hyper-accrocheuse des résidents de Wollongong.

LEADFINGER

Sans surprise, le public est content et le groupe le remercie chaleureusement.
« Je comprends un petit peu », nous dit le chanteur guitariste. « Vous aimiiiez bien ? Oui ? Nooonnne ? Pas biiiien ? Moyennn ? » nous demande-t-il en français avec son accent australo-écossais, pouce levé comme au temps des gladiateurs. Les spectateurs du Chicago répondent par la première évidemment. C’est sympa et on passe un moment fort agréable. Le groupe joue super bien et tout en feeling.

Pendant une courte accalmie, une spectatrice, propose au groupe une bière que seul MICHAEL acceptera. Il ne fait pas encore assez chaud à première vue. Lol. STEWART lui présente même sa bouteille d’eau. Comme, à priori son état d’éthylisme est bien avancé, elle ne comprend pas. Alors il nous annonce que c’est de la Vodka, et là, tout le monde a compris. 

« We make the music » et « The man I used to be » sont des morceaux ultra-mélodiques qui vous restent en tête facilement.
« Crank it up », morceau de l’année dernière, ou « Cruel City » qui parle des lieux abandonnés de Wollongong, sont des morceaux au tempo élevé. Moi, j’aurais bien aimé plus de titres de cet acabit. Cependant, je reste fasciné par la voix chaleureuse et tout en groove de STEWART. Quelle faculté dans son timbre ! C’est fou comme il est capable de faire passer des émotions lorsqu’il interprète sa musique. C’est un très bon chanteur.

On se laisse baigner dans la torpeur, écoutant les titres s’enchaîner –  pour ma part, je suis parti chez les wallabys, la musique de nos copains m’ayant emporté ! – quand tout d’un coup, le patron du Chicago nous ramène chez nous en faisant des grands signes à STEWART, lui indiquant que c’est la dernière chanson. S’ils avaient commencé à l’heure peut-être que nous aurions eu droit à plus de titres !! Mais ça seul Dieu (et encore) le sait…

LEADFINGER

En conclusion : excellent concert, avec deux découvertes pour moi. Du coup, je vais me plonger plus sérieusement dans le garage rock.
Un grand merci à GIOVANNI CATALDO pour cette excellente découverte et ce super concert. À refaire quand tu veux…avec les BACKSTREET GIRLS, par exemple.

LORDS OF ALTAMONT

Report by Seb 747
Photos : Seb 747, Philippe Favre, Steve*74

Depuis le temps que j’assiste à des concerts, j’ai parcouru dans la région des milliers de kilomètres aussi, lorsqu’un concert à Annecy se présente, c’est une joyeuse et agréable surprise. Enfin une date où je n’aurais pas à regarder ma montre et calculer l’heure à laquelle je vais rentrer ! Ce soir les LORDS OF ALTAMONT sont annoncés au Brise-Glace d’Annecy, je ne vais donc pas rater cette occasion !!

Donc, direction les bords du lac de la « Venise des Alpes ». Pour ceux qui ne le savent pas, la salle se situe juste en face du lac et il n’est pas aisé de se garer là-bas. Il faut arriver relativement tôt pour avoir une chance de caser sa voiture sur le parking, pourtant assez grand. Donc, à peine le temps de récupérer mon compère Steve*74 sur la route, que nous voilà déjà au Brise-Glace. Cool, au moment où on arrive, une voiture nous laisse sa place. Que demande le peuple, si ce n’est peut-être, un excellent concert ?!

Le temps de dire bonjour aux copains, qui sont relativement nombreux ce soir, et on entre dans la salle. Euh, c’est moi où on dirait le brouillard de Londres ? Il y a une tonne de fumée et on n’y voit pas à deux mètres. Du coup, on préfère ressortir, histoire de respirer et de dire bonjour… aux copines ce coup-ci !

THE SORE LOSERS

Je n’ai pas le temps de papoter trop longuement car des premiers accords résonnent, et un « Bonsoir ! We are the SORE LOSERS ! » semble sortir littéralement des murs. Ce soir, les seigneurs ont emmené sur leurs grosses motos les flamands de THE SORE LOSERS.

« Rencontrez les véritables enfants du rock, les derniers témoins de la révolution, les nouveaux radjas du rock. », telle est la définition que j’ai trouvé sur le net pour décrire la musique du groupe.  Créé en 2009, ce quatuor est composé de JAN STRAETEMANS (voix/guitare), CEDRIC MAES (guitare), KEVIN MAENEN (basse) et ALESSIO DI TURI (batterie). Le nom du groupe s’inspire du film culte du même nom, réalisé par JOHN M. McCARTHY en 1997.

Et dès les premières secondes, je comprends ce que cela voulait dire. Les belges enflamment littéralement le Brise-Glace. Pas d’enlisement dans la banquise, le réchauffement climatique de nos flamands surprend d’entrée de jeu un public aux abois. On en prend plein les mirettes. Les malheureux perdants (traduction de leur nom) ont du caractère à revendre ! Leurs chansons sont courtes, électriques et hyper-énergiques. Nous passons un bon moment de rock’n’roll.

Les SORE LOSERS n’ont pas froid aux yeux. Ils nous délivrent un set à la vitesse d’un TGV. Pas le temps de se remettre d’un titre, qu’une autre déflagration vous arrive en pleine tronche. Ils font mariner un son à la LED ZEPPELIN dans une attitude à la RAMONES voire aux LORDS OF ALTAMONT. C’est excellent, et on ne s’ennuie pas une seule seconde.

Il faut dire que JAN est un sacré frontman ! Il n’hésite pas à tomber la guitare pour juste hurler dans le micro, puis à changer d’instrument pour nous assommer avec un riff qui déboîte. Ses compagnons de route ne sont pas en reste et la configuration de la scène nous permet d’apprécier longuement les frappes massives d’ALESSIO. La rythmique que KEVIN assure est sans encombres. Il harangue les annéciens en n’hésitant pas à prendre les cœurs.

THE SORE LOSERS

« Dirty little pretty things », que nous a fait chanter JAN, est un morceau que j’ai beaucoup apprécié. Cette énergie punk, distillée sous les riffs criminels de CEDRIC, est tout bonnement monstrueuse ! « Dirty ! » « Pretty ! » « Little ! » « Things ! » ces mots résonnent encore dans mon crâne lorsque j’écris cette chronique.

Nos copains flamands ont tout donné et, personnellement, j’ai beaucoup apprécié. Si vous aimez la musique brute, lascive et excitante, alors voici peut-être simplement votre nouveau groupe préféré. Jetez simplement une oreille à leur tout dernier opus appelé « Skydogs ». Enregistré dans les conditions du live, par DAVE COBB, il vous en dira long sur ce groupe en devenir.

LORDS OF ALTAMONT

A peine le temps de se remettre de ce terrible show que déjà 45 minutes sont passées et déjà derrière nous. Il est temps pour les seigneurs d’Altamont de monter sur scène. Le rideau s’ouvre sur des lights psychés et un JAKE « The Preacher » CAVALIERE, chant et claviers (comprendre orgue Farfisa), déjà aux taquets.

Six ans, quasiment jour pour jour, que j’attendais de revoir le gang. La dernière fois, c’était exactement au même endroit, mais pas avec les mêmes membres et déjà j’avais pris une claque. Il faut dire aussi, qu’il y a trois ans, la moitié du line-up a changé. Donc, c’est une sorte de redécouverte pour moi.

Et je ne vais pas être déçu. Les nouveaux membres, que sont DANI « Sin » SINDACO à la guitare, STEVEN « Knuckles » VAN DER WERFF à la batterie et ROB « The Garbageman » ZIMMERMAN à la basse, ne sont pas là pour enfiler des perles, et cela se voit ! Ils font rugir leurs instruments, potards à 11 et nous balancent un rock garage sévèrement burné.

Ce soir, les Californiens reviennent brûler les planches pour défendre leur dernier opus « The wild sound of the Lords of Altamont ». Et avec eux c’est back to the sixties dans des territoires explorés autrefois par IGGY et ses STOOGES et les MC5, voire par moments les QUEENS OF THE STONE AGE.

Bon, manque de bol, les copines qui dansent régulièrement derrière eux durant leur show, ne sont pas là ce soir. Sniff. Bah, ce n’est pas grave, ils pourront plus se lâcher !! D’ailleurs, c’est le moment pour une partie du public de se télescoper joyeusement les uns les autres. Ils enchaînent des pogos, de plus en plus violents. Certes dans une ambiance festive… à part quelques abrutis déjà bien imbibés dont j’aurais préféré qu’ils arrêtent de se jeter contre la barrière.  Quand j’ai parlé de se lâcher, je parlais du groupe, pas du public !! C’est qu’après, ça se complique pour faire les photos. Mdr !

Ames sensibles s’abstenir ! La puissance apocalyptique dégagée par ces fracassants californiens fout un merdier incroyable en live. Tel une horde de bikers, les LORDS OF ALTAMONT démarrent au quart de tour ! Chaque membre possédant sa veste à patchs avec leurs surnoms, nous avons bien à faire à une bande de motards. Manque plus que les Harleys sur scène.

JAKE, le bougre, sous ses lunettes noires que n’aurait pas renié la mouche présente sur l’album « Fly on the wall » d’AC/DC, n’a toujours pas perdu en énergie et en classe sur scène. Son jeu de scène si expressif, est absolument jubilatoire. Les annéciens, qui ont eu le courage de rester présents contre la barrière, dont moi-même, n’en perdent pas une miette. Votre serviteur headbangue sans retenue tout en essayant de rester debout. Mais, tel le roseau face à la tempête, je plie mais ne rompt pas ! Il est hors de question que je rate une seule partie du set de nos californiens adorés. D’autant plus, que le « prédicateur » des LORDS, vient chanter tout près de nos têtes. Moi, je suis comme un fou. Je kiffe grave !

LORDS OF ALTAMONT

Ce soir, nous avons droit à une violence sonique incendiaire brute de décoffrage. Ici, pas de solo inoubliable ni de hit, le beat primitif et garage des LORDS est enflammé et asséné à sec ! Quand je vous disais que le Brise-Glace était en feu !

Le combo délivre des précieuses pépites et n’offre aucun répit à un public conquis. Il est diabolique d’efficacité, c’est tout simplement divin.

Les comparses de JAKE abattent un travail remarquable et se chargent d’instaurer l’ambiance. Que ce soit ROB, placide bassiste qui plaque des accords puissants, ou bien DANI, qui décoche des riffs vrombissants tout en allant asticoté son leader lorsque celui-ci se déplace avec son orgue, ou bien encore STEVEN qui grâce à sa frappe, fait vibrer les cloisons, tout est excellent. Perso, je trouve que le groupe n’a rien perdu en énergie depuis la dernière fois où je les ai vus.

Le leader naturel prend toute la lumière, d’où les lunettes noires d’œil de mouche qui l’empêche de voir sa setlist. Il se démène comme un fou, se déplace avec son orgue, monte dessus, vient jouer à deux centimètres de nos têtes, lorsqu’il ne nous le met pas carrément sur nous. Et le voilà qui vient me piquer mon appareil photo et s’amuse à prendre des photos à ma place !! Les rôles sont changés, je vais finir par venir chanter à sa place si ça continue, lol  ! 
Je suis agréablement surpris de constater que, malgré les années, le charisme du gaillard n’est pas prêt de le quitter, de même que son talent et celui de ses nouveaux compagnons d’armes qui le suivent depuis trois ans.

LORDS OF ALTAMONT

Bon, il est temps pour nos seigneurs de terminer leur set, mais pas sans un rappel du feu de dieu qui termine d’exploser l’auditoire.

Fin. Comment ça fin ? À peine le temps de sortir de la salle, que nous voyons les LORDS, accoudés à leur stand de merchandising, tout comme nos amis du plat pays. Ils n’hésitent pas à discuter avec leurs fans et prendre des photos, sourire aux lèvres… Et ça, ça n’a pas de prix ! JAKE, offre même à deux die-hard des vestes en jean qu’il a lui-même porté à plusieurs reprises, en expliquant la signification de chaque patch. Un grand monsieur, sans hésiter !

Excellent concert ce soir avec la belle découverte d’un excellent groupe belge et la confirmation que les LORDS OF ALTAMONT, mettent le feu à tous leurs concerts.

Un grand merci au Brise-Glace pour cette excellente soirée et un gros big up à Philippe Favre pour ses photos en renfort. Merci l’ami !

LORDS OF ALTAMONT