Tagged: BACKWATER

FESTIVERBANT 2023, jour 1

Vendredi 18 août 2023 à Compesières (Suisse)

JOHNNY GALLAGHER @ Festiverbant 2023

Pour des raisons de planning et d’obligations familiales, cela fait des années que je rate le Festiverbant. Pourtant il est situé en Suisse, juste à la frontière avec la Haute-Savoie… donc pas loin de chez moi. Les dates du festival ayant changées et étant dégagé de mes contraintes, impossible pour moi de ne pas y assister !!

Je pars relativement tôt car je ne connais pas encore l’endroit. Après une route tranquille, je trouve facilement le site et pars à la découverte des lieux avec ses stands et sa grande scène sous un chapiteau.

EXESS @ Festiverbant 2023

Annoncé à 19h sur le programme, EXESS, le premier groupe à fouler les planches et à débuter les festivités le fait à 19h45. Si même en Suisse on ne respecte plus les horaires, où va-t-on !!!

Un groupe suisse à ne pas confondre avec par exemple le EXCESS français ou d’autres formations ayant le même nom… Ici, nous avons un quatuor avec CELINE BART  au chant entourée pas trois valeureux musiciens, ALAN à la batterie, DAVIS à la basse et TONY, le dernier arrivé, à la guitare. Ayant eu CHRISTOPHE GODIN comme professeur et ayant aussi fréquenté le MAI de Nancy, inutile de vous dire que son niveau guitare est bon !

Musicalement, la formation revendique le fait de faire du neuf avec du vieux. Fortement inspiré par PANTERA et SKUNK ANANSIE, le groupe trace sa voie en évitant les écueils d’une copie trop évidente pour composer un répertoire original. Tel est leur souhait… Reste plus qu’à le confirmer en les écoutant.

Je dois vous avouer que je ne suis pas hyper fan de PANTERA contrairement à SKUNK mais, en les écoutant, à part quelques rythmiques métal, nous sommes plutôt dans un registre rock métal avec des passages magnifiés par la voix mélodique de CELINE et une musique qui va avec le chant.

Les morceaux joués sont principalement issus de leur unique album paru à ce jour « Deus ex machina » paru en 2020 et des nouveaux titres qui devraient figurer sur le prochain disque.

EXESS @ Festiverbant 2023

Il fait hyper chaud, la canicule bat son plein et comme le soleil illumine encore la scène nos amis musiciens n’ont pas froid ! J’apprécie le titre « The letter », un morceau tout en nuances qui après une intro douce à la guitare voit la voix de CELINE venir se greffer, ponctuée par des coups de grosse caisse. Ensuite le tempo s’accélère pour le plaisir des spectateurs.

Il n’y a pas beaucoup de solos mais quand ils sont présents, ils sont exécutés avec une multitude de notes dans un minimum de temps. La rythmique est sans faille avec une note particulière à ALAN pour son jeu de batterie.

EXESS @ Festiverbant 2023

Pour échapper au soleil ou pour rameuter des spectateurs encore peu nombreux devant la scène, CELINE va chanter au milieu des spectateurs et qui en profitent pour certains à faire des selfies. Ils terminent avec « Pay no mind » après une intro  résolument plus métal. Ce morceau reste un des plus rock de la soirée malgré le chant toujours mélodique de CELINE. Pour le rappel ils interprètent « Sleeping satellite », une reprise de TASMIN ARCHER, sorti en 1992.

BACKWATER @ Festiverbant 2023

Après un changement de matériel assez rapide, place maintenant à BACKWATER, un autre groupe suisse. Le soleil a disparu, les spots éclairent les musiciens et le public arrive en masse pour les écouter. Faut dire qu’ils jouent à domicile ou presque car ils sont du coin.

BACKWATER doit son nom à un célèbre morceau de STATUS QUO et cela se ressent un peu dans le style de musique pratiqué même si la principale source d’inspiration vient d’Australie avec AC/DC !!

BACKWATER @ Festiverbant 2023

Je découvre un nouveau chanteur, DEDE, qui officie au sein de la formation depuis 3 ans déjà… Du coup, je m’aperçois que cela fait trop longtemps que je ne les ai pas vus… Nous n’avons pas affaire à un groupe de débutants. En effet, sur le quintet du groupe formé en 2012, trois membres du groupe ont fait partie de SIDEBURN, autre groupe suisse réputé surfant lui-aussi sur la vague acédécienne.

D’entrée avec « Rock’n’roll devil », ils mettent le feu avec DEDE qui, malgré la chaleur, se démène et gesticule beaucoup. Je pressens que la soirée ne va pas être chaude uniquement à cause de la canicule !! Le set, dans un style que j’aime beaucoup, va être hard et intense.

Les textes parlent de la vie de tous les jours, de maladies d’histoires d’amour et font surtout références aux émotions qui nous habitent. Malgré des sujets parfois graves, la musique, elle, donne une irrésistible envie de battre du pied, des mains et encourage tout le monde à bouger aux rythmes des chansons. De nombreux chœurs rehaussent la puissance des refrains et rentrent plus facilement dans les têtes du public.

Malgré ses références australiennes ce sont des morceaux originaux joués ce soir à part une reprise de STATUS QUO (comme c’est bizarre !!!). Ce soir, ils piochent allégrement dans le répertoire de leurs deux albums parus à ce jour. Mais ce soir les morceaux sont nettement plus pêchus qu’en studio et moi je préfère !

Les deux guitaristes enjôlent le public avec des solos sulfureux dignes d’ANGUS YOUNG tandis que la section rythmique installe une base solide pour ses 2 acolytes guitaristes. Ces hommes ont de la bouteille et cela se sent, se voie… Plus de 30 ans de carrière pour certains, cela laisse des traces et une expérience de la scène incomparable. Le remuant et dynamique morceau « Shine for me » plutôt dans la veine d’un ROSE TATTOO en est la preuve avec de grands coups de slide et pour le terminer le long solo de STEPHANE qui met le public en admiration devant tant de dextérité.

BACKWATER @ Festiverbant 2023

Pour terminer « Pictures on the wall » refait planer l’ombre d’un de mes groupes anglais favoris, les QUO. FRED, le deuxième guitariste du quintet envoie la sauce lui-aussi pendant son solo. Et comment échapper au « Long way to the top » de qui vous savez en rappel ?

J’ai vraiment apprécié la prestation de BACKWATER et j’ai envie de les revoir… plus rapidement cette fois-ci !!

JOHNNY GALLAGHER @ Festiverbant 2023

Place maintenant à la vedette du soir avec JOHNNY GALLAGHER, un guitariste que j’ai déjà vu plusieurs fois. Il faut dire aussi qu’il écume toutes les scènes de la région méthodiquement depuis quelques années déjà.

Lors d’un concert à Morzine, j’avais découvert cet artiste qui alors m’était inconnu et j’avais vraiment bien aimé. Et sa reprise de « Free bird » de LYNYRD SKYNYRD m’avait enthousiasmé. Depuis je trouvais que ses shows, bien que toujours très bons, manquaient d’un peu de rock au profit de plus de blues et de morceaux calmes.

JOHNNY GALLAGHER @ Festiverbant 2023

C’est toujours avec 30 minutes de retard sur l’horaire annoncé que JOHNNY arrive sur scène, accompagné par son frère aux claviers ainsi qu’un bassiste et un batteur. Il a aussi une bouteille d’un très célèbre whisky américain à la main et avant de jouer la moindre note il en boit une bonne gorgée au goulot. Ses compagnons de jeu en veulent eux aussi et il les sert généreusement. En bon Irlandais, il faut bien s’hydrater avant de commencer. Telle doit-être sa devise.

Le bonhomme a la barbe un peu plus blanche et ne porte pas son éternel béret sur la tête. C’est la première fois que je le vois sans cet accessoire vestimentaire. Mais comme nous ne parlons pas chiffons ici, passons à la musique.

Dès le premier titre, je me dis que ce soir je ne vais être déçu. Notre lascar a mangé du lion et c’est un blues rock intense qui sort des amplis. Le public nombreux massé devant lui ne s’y trompe pas. J’ai rencontré des Français venus de Grenoble spécialement pour lui.

Les morceaux défilent comme une lettre à la poste et, comme souvent avec lui, mélangent composions originales et reprises. Des reprises que tout le monde connait et qui par conséquent rencontrent toujours du succès auprès du public. C’est le cas pour « House of the rising sun » des ANIMALS, un morceau incontournable dans  l’histoire du rock depuis plus de 60 ans déjà !!! Mais avec Mister GALLAGHER, les reprises sont souvent interprétées à sa sauce tout en  respectant la structure du morceau original. Ici, il s’amuse à le chanter en Français à la fin avec les paroles de JOHNNY HALLIDAY et son « Pénitencier ». Cela fait un tabac dans cette Suisse francophone !!

Son show repose sur sa technique à la guitare et il peut improviser et faire durer les morceaux à sa guise en s’appuyant sur une rythmique sans faille et un clavier omniprésent sur quelques parties. Il y a même un duel guitares clavier sur la fin, PAURIC debout jouant et joutant avec JOHNNY GALLAGHER. Superbe passage ! Il faut préciser que depuis la bouteille de whisky est vide et que JOHNNY, sous l’œil narquois de SEAN O’REILLY, le batteur, doit ouvrir et boire une bouteille d’eau !!

2 heures que le spectacle a commencé quand le groupe quitte la scène mais le public qui n’est toujours pas fatigué en redemande malgré une heure déjà tardive… D’habitude, nous avons droit à 1 ou 2 titres en rappel mais pas ce soir ! JOHNNY ne veut plus quitter le festival.

JOHNNY GALLAGHER @ Festiverbant 2023

Le premier titre est hyper doux et permet au public de chanter le refrain en chœur, il s’agit d’une reprise de LOUIS ARMSTRONG « When the saints go marching in ». Ensuite, au lieu de partir, il demande à ses camarades ce qu’ils vont jouer et, après concertation, c’est parti pour une nouvelle orgie musicale ! Ils nous assènent un « Johnny be good » suivi dans la foulée d’un autre classique le « Hey Joe » de JIMI HENDRIX. Et là, c’est une version interminable du titre à laquelle nous assistons. 30 minutes de rappel, le bonhomme n’est pas venu en Suisse pour rien et tout le monde repart hyper satisfait même s’il est très tard et que nous avons dépassé l’heure de fin prévue de plus d’une heure.

Du coup, je ne traîne pas trop pour rentrer car j’ai de la route à faire et demain je reviens pour le deuxième jour en espérant passer une aussi bonne journée que celle qui vient de se terminer.

Incoming search terms:

  • youngwildandfree ccnono contact mail: @
  • https://lewebzinedeti-rickou com/tag/johnny-gallagher/

BACKWATER 5

BACKWATER

Report de Seb 747 et Steve*74

Un dimanche matin, à l’heure où notre rédac’ chef se lève et se prépare pour aller à la messe (lol !) nous, en vaillants soldats du métal, partons pour Perly en Suisse pour BACKWATER. Pas même le temps de faire un tiercé que nous sommes déjà sur la route. Quelques hamburgers avalés vite fait bien fait dans un célèbre établissement américain et nous voilà sur la terre de nos cousins helvètes.

Ah oui, j’ai oublié de préciser que ça commence à midi. Comme aurait pu le dire OBELIX : « Ils sont fous ces suisses ! » Ce doit être la première fois que je vais à un concert à cette heure-là !!! (hors festival, bien sûr).

Maintenant reste le plus dur, trouver le lieu du concert quand vous n’avez pas pour vous aider une douce et suave voix féminine pour vous indiquer où tourner. Finalement nous trouvons assez facilement au fond d’une ruelle, qui est en réalité une impasse, le Couvert de Sertoux. Perdu au milieu des champs ! Si, si, il y a encore des champs aux alentours de Genève !!

Nous avons de la chance, car malgré un léger retard, le concert n’a pas encore débuté. Ouf !

BACKWATER 2

BACKWATER

A peine le temps de visualiser l’endroit et c’est déjà commencé. Un public nombreux s’est déplacé mais restera le plus souvent assis devant son repas et ses boissons. D’un autre côté, étant donné l’heure, c’est on ne peut plus normal.

Pour vous présenter rapidement BACKWATER, le groupe s’est formé en 2012 autour de trois ex-membres de SIDEBURN. On pressent donc qu’ils ne vont pas faire du death métal mais bien du rock hard bluesy.

Le show sera composé de trois sets différents les uns des autres. Le premier sera entièrement consacré à POWERAGE, l’album d’AC/DC. Ils vont le jouer en entier et dans l’ordre du disque.
Là, je suis ennuyé car nous avons comme politique de ne pas parler des tribute bands et ici nous n’en sommes pas loin !

Après avoir parlé avec le chanteur, j’apprends que le groupe n’a pas un répertoire assez important pour jouer plus de deux heures. Un deuxième album est bien en préparation mais les morceaux ne sont pas encore finalisés. Alors, ils font des reprises !

A la fin du set, ils partent manger et c’est là aussi une nouveauté que d’assister aux repas des musiciens le midi…. D’un autre côté, il faut bien qu’ils prennent des forces. Et puis c’est l’heure qui veut ça aussi !

C’est donc le ventre plein que débute le second set. Mais euh, ce sont toujours des reprises !!!… mais de DYLAN, ZZ TOP et autres. Heureusement qu’il y a au milieu de ces covers des morceaux de SIDEBURN et des compos personnelles.

Avec « Ride on wild horses », nous sommes dans une ambiance Far West, chevauchant des chevaux sauvages dans le grand canyon sous un soleil de plomb. Quel titre !

« Moving Like a Reptile », autre titre de BACKWATER nous fait plonger dans la mangrove au milieu des serpents, et autres rampants, qui se meuvent autour de nous. Sur la scène, MARC VERMOT (le chanteur) vit ce titre et siffle les paroles de sa langue fourchue. Frayeur !!

Après un « Caroline » de STATUS QUO vient ensuite un autre titre de leur album qui s’appelle « Muddy in my Head », morceau groovy à souhait.

Mais la fatigue commence à se lire sur les visages des musiciens. Il faut dire qu’en milieu d’après-midi, la chaleur se fait étouffante. Et c’est sur « Raise your hand », un titre de SIDEBURN que BACKWATER fini ce set.

A noter que pendant certains titres, des spectateurs viennent danser devant la scène. Ca change des pogos habituels !

Après un petit moment de répit, aux environs de 15h, les musiciens attaquent leur troisième et dernier set. Celui-ci sera composé essentiellement de titres de l’album de BACKWATER.

Malgré l’accablante moiteur et le petit coup de mou, c’est sur « Lie to Me » qu’ils entament leur set. Comme par hasard, l’essoufflement du second set n’est plus de mise, ils ont rechargé leurs batteries et c’est avec ce son de guitare et cette voix très Southern Rock toute teintée de groove que le groupe continue le set. Ce titre, avec cette voix grave et grasse est rythmé à souhait. CHRIS BARDET, le batteur frappe avec conviction. MICHEL DEMIERRE, le bassiste et FRED GUDIT, le rythmique ne sont pas en reste.

BACKWATER 7

BACKWATER

La furie reprend avec « Rock ‘n’ roll Devil ». Là, c’est dans le rock dur qu’on se retrouve, et les spectateurs assis à leur table n’en ratent pas une miette.

Les moteurs Harley démarrent, et en route pour un trip moto sur la highway avec « Freedom ride » ! Forcément, l’audience applaudit à tout va. C’est un festival de motards ici – sponsorisé par une célèbre marque américaine – pas un club du troisième âge ! Bon, une grande part de la foule est quand même âgée de plus de cinquante ans…

Après un « Backwater » très sympathique, très blues dans l’âme avec ses refrains imparables qui vous rentrent dans le crâne pour ne plus en sortir déboule un « The duel », tout en solis de guitares bluesy. Le chant est revendicatif. Puis retentit un titre popisant teinté de soul et c’est « Looking for the Thrill ». STEPHANE MONBARON, le petit nouveau à la lead guitare impressionne le public avec une fin tout en solis.

Puis le groupe nous prend aux tripes avec « Born for the Rhythm ». L’esprit d’AC/DC est dans la place avec de la slide en fond sonore. C’est vraiment excellent !

MARC n’oublie pas de faire la promo de leur album et ré-attaque avec « Hey Man », un morceau hommage à BON SCOTT d’après ses dires.

BACKWATER 10

BACKWATER

« Never be Down » est le dernier titre du set et c’est aussi celui qui clôt leur album. Est-ce fini pour autant ? Non, bien sûr car les spectateurs en veulent encore ! Et voilà que « Sin City » de qui vous savez est rejoué. Le public est hyper-content et se remet à danser de plus belle.

Le titre se termine et les BACKWATER prennent congé de la scène. Oui, mais voilà, les anciens ne sont pas rassasiés et, au grand détriment de Marc, ne veut pas que BACKWATER s’arrête. Et c’est par « La grange » que le groupe fait plaisir au public et qu’il finit son show instrumentalement.

MARC, le chanteur a fini éreinté et avec une voix fatiguée. Ce concert aura finalement été très long (entre 2h 15 et 2h 30 de musique).

Tous les gens présents acclament le groupe qui salue le public. Clap de fin.

Ce groupe est à suivre avec un potentiel intéressant. Nous attendons avec impatience la sortie de leur deuxième CD pour confirmer. En attendant, nous vous conseillons d’acheter le premier !

C’est tout de même étrange de finir un concert à 17 h. Nos chakras en sont tout retournés et du coup le temps est lui aussi tout perturbé et nous rentrons sous un gros orage.

Vivement un concert se finissant à 2 h du matin pour nous remettre en place les neurones !!!

BACKWATER 1

BACKWATER