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MORGLBL au Brin de Zinc

MORGLBL au Brin de Zinc
Crédits photos : Cédric LeMagic
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Je suis de retour au Brin de Zinc qui continue de fêter ses 20 ans. Ce soir, c’est MORGLBL qui est à l’honneur.

Pour la petite histoire, le groupe s’était déjà reformé de manière exceptionnelle pour les 18 ans (report ici) de ce lieu emblématique de la scène chambérienne (juste avant la création de THE PRIZE avec Maggy LUYTEN en fait). Et du coup, rebelote !  

MORGLBL au Brin de Zinc
Crédits photos : Bérénice FLECHARD
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MORGLBL au Brin de Zinc – Crédits photos : Bérénice FLECHARD

Comme on pouvait s’y attendre, la salle est pleine. En effet, pour ceux qui n’auraient jamais assisté à un concert de l’un des groupes de Christophe GODIN, deux choses sont sûres : on va se fendre la poire et on aura de la super bonne musique.

MORGLBL, c’est trois musiciens talentueux – Christophe GODIN à la guitare, Ivan ROUGNY à la basse et Aurélien OUZOULIAS à la batterie – qui ont unis leurs efforts, enfin plutôt leurs talents pour nous proposer du Metal Prog’ Jazz ou du progressif Jazz Metal Fusion, qu’importe le sens où vous tournicotez le truc.

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MORGLBL au Brin de Zinc – Crédits photos : Bérénice FLECHARD

Sur scène, le groupe fonctionne toujours dans la déconn’ avec Christophe et Yvan qui se vannent et qui se renvoient la balle en partie de ping-pong rapide. Je vous jure que c’est hilarant ! Les MORGLBL sont des bons vivants et ils le font savoir.

Musicalement, on passe du Metal puissant avec des riffs acérés aux morceaux plus jazzy et ce, sans transition. C’est technique mais ça groove, ça bouge et surtout, c’est bon !

Mais MORGLBL, c’est aussi le tricotage des mots avec des titres comme « Gnocchis on the Block » par lequel ils entament le set ou « Février Afghan » ou « Anarchytektür » et ses rythmiques plombées ou encore « Dark Vadim » quand on ne parle pas de « Cantal Goyave ». Si les jeux de mots sont sur scène, ils fusent également dans la salle à chaque annonce. C’est ainsi que dès le 3e titre, Christophe annonce la chanson « Döner d’Orgazm » et des voix (masculines, me semble-t-il) s’élèvent dans la salle pour dire : « Nous aussi ! ». Bien-sûr, tout le monde est hilare.

L’ambiance est vraiment sympa et détendue. On a un public bien hétéroclite dans les tranches d’âges. Il y a des rockers, des pas rockers mais tous sont là pour Christophe GODIN et sa bande. Une chose est sûre : personne n’est venu parce qu’il y avait de la lumière !

En tout cas, il y a de quoi car les gars sur scène sont des virtuoses. Aurélien, s’il est plus calme et en retrait que ses camarades de jeu, martèle ses fûts avec un doigté et une précision à rendre fou n’importe quel batteur. Ivan quant à lui exécute ses lignes de basse avec une finesse inégalée pendant que Christophe, en véritable guitar hero qu’il est, nous offre un numéro de virtuosité. « C’est presque de la haute voltige », me dit la personne à côté de moi. Et je suis bien d’accord, leur son est unique. MORGLBL casse les codes et semble se balancer de tout… pour notre plus grand plaisir. En plus ce soir, le son est bon et les lumières pas trop mal donc on profite à fond du festin musical auquel nous sommes conviés.

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MORGLBL au Brin de Zinc – Crédits photos : Bérénice FLECHARD

A un moment, Christophe nous annonce que ce soir, c’est l’anniversaire d’Ivan ROUGNY mais, à vrai dire (pardon Monsieur GODIN, je suis petit, je suis tout petit), je ne sais pas si c’est du lard ou du cochon connaissant l’esprit particulièrement taquin du Monsieur. J’avoue avoir fouiné un peu sur internet mais ne pas en avoir trouvé la confirmation. Donc…

La salle est bien chaude et il fait grand soif. Le concert sera d’ailleurs arrêté de manière courte par deux fois pour le ravitaillement des musiciens. C’est que parler, ça dessèche !  

Arrive le morceau « TreeBall ». C’est un genre d’easy listening (on n’est quand même pas dans de la musique d’ascenseur, m’enfin !) qui est un faux cover d’ »Hyghway to Hell » joué très jazzy. Les trois compères font reprendre le public en chœur, public qui ne demande d’ailleurs pas mieux !

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MORGLBL au Brin de Zinc – Crédits photos : Bérénice FLECHARD

On dit que le temps passe vite quand on s’amuse et là c’est le cas. Encore deux ou trois titres, et le groupe met fin à son concert sous les ovations du public. Je n’ai pas vraiment regardé ma montre mais on doit être dans le 1h3/4 de show, c’est bon ça !

Je suis content de retrouver Christophe GODIN au stand merch’ puis ensuite au bar où il assure un relationship sans faille avec les fans. Moi, j’ai passé une super soirée. Vivement la re-re-formation de MORGLBL pour les 22 ans du BDZ !!!   

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SUN au Brin de Zinc

SUN au Brin de Zinc
Crédits Photos : Bérénice FLECHARD
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SUN au Brin de Zinc – Crédits Photos : Bérénice FLECHARD

Ce soir, je retourne au Brin de Zinc, mon antre favori, pour aller voir SUN en concert. Le groupe est déjà passé ici il y a deux ans (en avril 2023) et à l’époque, le concert avait été complet. Aujourd’hui en plus de son show, KAROLINE ROSE la chanteuse, vient en tant que marraine des 20 ans du BDZ. Fera-t-elle aussi bien cette fois-ci ?

Je tue le suspens tout de suite : oui, la salle est pleine et le concert affiche même complet depuis plusieurs jours. Pour le coup, je suis vraiment content d’avoir eu une accred’ ! Merci Thomas !

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SUN au Brin de Zinc – Crédits Photos : Bérénice FLECHARD

A l’heure tapante, SUN fait son entrée dans le BDZ, séparant la foule comme Moïse la mer en deux. Son bassiste l’a précédé de quelques minutes et l’attend sur scène. Bon pour monter sur ladite scène, ce n’est pas évident du tout avec sa tenue, une robe de mariée blanche, un short blanc et des bottines blanches à lacets – un look goth mais en blanc, quoi ! Du coup, elle se plante devant la scène et apostrophe son bassiste pour qu’il l’aide à monter. On est tous morts de rire !

Pour ceux qui n’ont jamais entendu parler de SUN, c’est un trio en formule basse, batterie et guitare-chant, ce dernier poste étant tenu par une jeune artiste franco-allemande du nom de KAROLINE ROSE. En un mot comme en cent, SUN, c’est elle. Etant assez allergique aux étiquettes, elle a créé le Brutal Pop qui est – comme on peut s’en douter – un mélange de Pop et de Metal. Et on peut dire que sous ses airs angéliques, elle s’y connait en brutalité, ayant été chanteuse de Black Metal pendant quelques années.

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SUN au Brin de Zinc – Crédits Photos : Bérénice FLECHARD

Pour la petite histoire, elle est arrivée en France à l’adolescence et c’est donc en français qu’elle s’adressera à nous toute la soirée. Elle démarre son show en nous expliquant qu’elle dédie le spectacle à Adrien, un gars qui avait acheté sa place de concert pour ce soir mais qui est mort entre temps et que la famille d’Adrien est présente ce soir. Emotion quand même dans le public.

Le show démarre et on peut dire qu’elle envoie le steak ! Sa voix est plutôt lisse, puis elle se dégrade, s’éraille. Et elle est juste, très juste ! Que ce soit en chant clair ou en chant saturé, elle cartonne ! Impossible de ne pas se faire prendre dans ses filets. En un seul titre, elle vous emmène dans son univers. C’est diabolique !  

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SUN au Brin de Zinc – Crédits Photos : Bérénice FLECHARD

Elle déroule son show avec des titres qui évoquent toute la puissance de l’amour, de la joie, du chagrin, voire même de la rage de vivre. A un moment, je reconnais « I Kill my Man », que j’ai en disque. Ca roule bien et j’accroche aux mélodies bien catchy. Tout le monde est d’ailleurs, comme moi, aux taquets. Le public est présent et vraiment présent pour elle.

Elle nous raconte des anecdotes de quand elle était petite. C’est sympa. Elle nous dit aussi qu’à l’époque, elle aimait bien BEYONCE et les DESTINY CHILD mais que dans le même temps, elle adorait  MORBID ANGEL et ETERNALS. Sacré mélange ! Elle enchaîne du coup avec le « Survivor  » de DESTINY CHILD à sa sauce, of course.

L’univers de SUN est assez coloré et comme le son est bon et que les lights le sont aussi, c’est cool. Elle joue trois-quart d’heure habillée en mariée et fait une pause. Elle nous revient vêtue de satin vert-bleu et, comme ses musiciens, elle porte une cape et une capuche. Dès que KAROLINE ROSE reprend, j’ai comme une impression bizarre : c’est comme si elle recommençait un nouveau set. Etrange comme sensation…

On a droit à une nouvelle reprise avec « I follow Rivers » de LYKKE LI et qui n’est autre qu’un des titres du film « La vie d’Adèle ».

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Vers la fin du set, KAROLINE ROSE change de guitare et en prend une avec un motif genre Hello Kitty ce qui me fait sourire. Elle nous parle de son premier album (à ce jour, elle n’a sorti que des EP dont un sous le nom de Caroline Rose après son passage à The Voice). Cet album nommé « Krystal Metal » est annoncé pour le 9 mai 2025.  

Le trio va nous faire deux rappels pour un total de trois morceaux et, après 1h45, quasi 2 heures de show, SUN quitte la scène sous les applaudissements du public sonné de tant d’éclectisme musical.

SUN au Brin de Zinc
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SUN au Brin de Zinc – Crédits Photos : Bérénice FLECHARD

Après le concert, KAROLINE ROSE et son bassiste se dirige vers le stand merch‘ où je peux discuter un peu avec elle. C’est une personne vraiment très agréable. Elle s’attarde sur le stand prise par son envie de communiquer avec son public et c’est finalement le bassiste qui finissant pas en avoir marre, lui dit qu’il est temps de partir.

Pour ma part, j’ai passé une très bonne soirée. En plus, j’ai revu des amies que je n’avais pas revues depuis bien longtemps. Pour ceux qui auraient envie de voir ou de revoir SUN en concert, le Brin de Zinc nous offre une séance de rattrapage le 12 juin. Marquez la date dans vos agendas !

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MAIDAVALE au Brin de Zinc

MAIDAVALE au Brin de Zinc
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Crédits photos : Bérénice FLECHARD
MAIDAVALE au Brin de Zinc – Crédits photos : Bérénice FLECHARD

Ce soir, je vais retrouver les Suédoises de MAIDAVALE, 7 ans quasi jour pour jour après leur premier passage au Brin de Zinc en 2018 (relisez le report ici).

Comme on est dimanche soir, le show doit commencer plus tôt que d’habitude vers 20h00, 20h15. J’arrive tranquille le chat et c’est pile poil ce moment que Linn JOHANNESSON, la bassiste, choisit pour se fendre un passage à travers le public et monter sur scène ! Mince, je n’ai même pas le temps de me prendre une bière car la salle est bien pleine et que j’aime bien être devant. Ce soir, c’est quasi complet, tout comme en 2018. J’avoue que je ne me souvenais pas qu’il y ait eu autant de monde la première fois mais Thomas, le patron du BDZ me le confirme, chiffres à l’appui.

MAIDAVALE au Brin de Zinc
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MAIDAVALE au Brin de Zinc – Crédits photos : Bérénice FLECHARD

Le premier constat, c’est que c’est la même formation que la première fois. En plus de Linn, il y a Matilda ROTH au chant, Sofia STROM à la guitare et Johanna HANSSON à la batterie. Le second, c’est que les 4 filles de MAIDAVALE ont visiblement pris de l’assurance. Je me souviens qu’à l’époque, Sofia, la blondinette du groupe se planquait derrière ses cheveux, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. Le dernier constat, c’est que la lumière est bien mieux. Adieu le bleu nuit, on les voit !

Pour la petite histoire, les filles se sont rencontrées en 2012 à l’Ella Music Education, une école de musique spécifiquement ouverte aux femmes et aux personnes transgenres. Ce genre d’institution est suffisamment rare pour le spécifier. Elles ont sorti leur premier album, « Tales of the Wicked West » en 2016 et « Madness is too Pure » en 2018. Ce soir, elles viennent défendre leur 3e album « Sun Dog » qui est sorti il y a un peu moins d’un an en mai 2024 et qui a été produit sur leur propre label.

MAIDAVALE au Brin de Zinc
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MAIDAVALE au Brin de Zinc – Crédits photos : Bérénice FLECHARD

Les filles réchauffent direct la foule avec leur psyché pas piqué des hannetons et perso, je rentre facilement dans leur show. C’est créatif et la musicalité est très présente avec un son 60/70 remis au goût du jour. Matilda ROTH est impressionnante avec une voix alliant le strident à une douceur presque apaisante et musicalement, c’est excellent. Linn JOHANNESSON m’impressionne par sa capacité à jouer des lignes de basses avec la précision d’un métronome mais sans tomber dans l’excès technique.

J’adhère à leur Heavy Psych transcendantal envoûtant au bord de l’électro et le public semble être de mon avis. Bien réceptif, il écoute religieusement le groupe en dansant sur place. Pas de circle pit ou de wall of death à la con ici, et c’est tant mieux !

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MAIDAVALE au Brin de Zinc – Crédits photos : Bérénice FLECHARD

J’aime particulièrement « Vultures » avec son son plus dur et ses jeux de basse au top et « Fools » avec sa basse grondante et la guitare incisive de Sofia où on voit percer la Fuzz. Le texte parle, comme dans plusieurs de leurs morceaux en fait, de l’aliénation et du regret de ne pouvoir rectifier les erreurs du passé. Dit comme ça, ça peut sembler morose mais ce n’est pas du tout le cas.

Si le rendu est toujours plein de ces réverbérations typiques des 70’s sur les guitares et sur les voix, le fond et la forme restent les mêmes. MAIDAVALE a effectivement grandi mais en respectant ce qu’il était au début : un groupe de Rock Psychédélique habité.  

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MAIDAVALE au Brin de Zinc – Crédits photos : Bérénice FLECHARD

Elles nous interprètent un morceau terrible qui me fait penser à du HAWKWIND de par le son vrombissant de la Rickenbacker de la bassiste et de par son côté très seventies. Personnellement, je soupçonne Linn d’être une espèce d’arme secrète avec ses lignes de basse incroyables ! Sur un titre, Sofia STROM crée un son qui imite la cithare sur sa gratte et c’est surprenant. En tout cas, le moins qu’on puisse dire, c’est que les filles nous offrent un contraste émotionnel assez fascinant.

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Elles nous jouent ce soir la quasi-totalité de leur setlist. Les morceaux défilent à la vitesse d’un TGV. Si les premiers étaient assez rapides au début, vers la fin ils sont plus longs avec de l’impro qui n’est pas de l’impro, si vous voyez ce que je veux dire. Pour ceux qui veulent se rendre compte et comparer, vous pouvez retrouver les deux concerts au Brin de Zinc sur YouTube.

C’est l’heure de « Faces (Where is Life) », le 1er titre de leur second album et de « Trance », toujours du second album. Elles font traîner ce morceau en  longueur avec beaucoup de Wah Wah. J’adore la version de ce soir, elle démonte tout ! La jam de rappel nous emmène sans temps mort sur le morceau final, « Gold Mine », un titre une fois de plus issu de leur deuxième album.

Et voilà, c’est fini ! Les filles nous ont octroyé un set d’une bonne heure 15 et se rendent directement, toutes les 4, à leur stand merch’ où elles se plient au jeu des photos et dédicaces avec le sourire. Je peux même papoter un peu avec Sofia ! Ca fait maintenant un peu plus de 12 ans que les filles jouent ensemble et ça s’entend, c’est rodé, ça roule. En un mot comme en cent, ça envoie. MAIDAVALE a vraiment évolué dans le bon sens, tout est en place et ça joue ! Bref, c’est classe.

Merci le Brin de Zinc de nous offrir ce type de soirée !

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FORTUNE CHILD au Brin de Zinc

FORTUNE CHILD au Brin de Zinc
Crédits photos : Bérénice FLECHARD
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Ce soir, c’est une fois de plus au Brin de Zinc, haut lieu de la musique underground en Savoie, que je me rends. Cette fois-ci, on est dans un registre un peu différent car les FORTUNE CHILD s’inspirent fortement des sonorités revival du Hard Rock des 70 et, cherry on the cake, c’est la toute première fois que le groupe passe en France et même en Europe. Quelle chance !

Quand j’arrive, mon binôme (Bérénice) est déjà sur place et je constate que la date est loin de faire le plein mais on est dimanche et la semaine a été rude avec pas mal de concerts sur le secteur. C’est peut-être là que ça c’est joué.

Pour vous situer les FORTUNE CHILD, c’est un groupe américain originaire de Jacksonville en Floride. Il est relativement jeune puisqu’il s’est formé en 2021. Toutefois, il est à noter que leur premier album « Close tout sun » (2022) a quand même été produit par Kevin ELSON (JOURNEY, MR. BIG, LYNYRD SKYNYRD) et Jeff CARLISI (38 Special). Ce premier essai a, il faut le dire, remporter l’adhésion de bien des critiques.    

FORTUNE CHILD au Brin de Zinc
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FORTUNE CHILD au Brin de Zinc – Crédits photos : Bérénice FLECHARD

Ce soir, il n’y a pas de première partie et il est 20h quand les FORTUNE CHILD montent sur scène.

Le premier morceau « Saints & Sin » sonne prog’ au niveau du son de gratte (il n’y a pas de synthé). On passe ensuite aux sonorités blues puis à des sons bien axés années 70. Il arrive même que, parfois, on soit à la limite du stoner.

Sur scène, ils sont désormais en formation trio puisque la batteuse, Melany JOE ne fait plus partie du groupe. C’est donc désormais Christian POWERS qui assure le chant et la batterie. Il est connu pour être le « nouveau » batteur des ALL THEM WITCHES, groupe que j’ai eu l’opportunité de voir au Hellfest il y a quelques années. Il est assisté de Buddy CRUMP à la guitare et de Jon WARD à la basse.

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FORTUNE CHILD au Brin de Zinc – Crédits photos : Bérénice FLECHARD

Leur set regorge de bonnes vibrations bien old school. Leur Hard Rock est vibrant et vivant. Le problème pour moi est le niveau sonore trop élevé. Ca joue très fort et ça nous débouche clairement bien les oreilles. Je crois que le sondier du groupe s’est fait avoir ! Ca faisait quand même pas mal de temps que je n’avais pas été obligé de mettre mes bouchons d’oreilles, moi ! En tout cas, ça joue costaud.   

Malgré le peu d’affluence, le groupe semble content d’être là.

Ce soir, je constate que la machine à fogg est restée dans son coin. C’est cool. Je ne suis perso pas un grand fan de ce truc. Du coup, les lumières sont bien.

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FORTUNE CHILD au Brin de Zinc – Crédits photos : Bérénice FLECHARD

J’avais constaté en me plaçant devant la scène qu’il n’y avait pas de setlist au sol. Et effectivement, ils n’en ont pas besoin. Christian nous annonce les titres au micro et le groupe déroule morceau sur morceau, sans temps mort. J’aurais aimé qu’il y ait un peu plus d’interactions, ne serait-ce que pour reposer nos oreilles !

La voix de Christian POWERS est chaleureuse et vibrante d’émotion. Elle est en parfaite adéquation avec la musique. Chose étonnante, je constate que quel que soit le niveau sonore, elle garde sa musicalité. J’aime bien.

Buddy CRUMP, quant à lui, fait preuve d’une incroyable dextérité et il accompagne le set de riffs acérés. C’est net et c’est, en plus, parfaitement articulé. Jon WARD, le bassiste, nous gratifie de ses pulsations puissantes. Une vraie avalanche d’intensité. Les titres que le groupe nous déroule ne sont certes pas au summum de l’originalité mais ils sont bien faits, bien construits avec de fortes influences LED ZEP, BLACK CROWES, HENDRIX. Ils ne se sont cependant pas noyés dans ces influences mais s’en sont servis pour nous offrir quelque chose de neuf. Ca sonne frais.  

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FORTUNE CHILD au Brin de Zinc – Crédits photos : Bérénice FLECHARD

Dès le 6e morceau, on a droit à un cover et c’est « Red House » de Jimi HENDRIX qui ouvre le bal. S’ensuivent « Shake », « All I Wanna Know ». Pour « Don’t Shoot me Down », un morceau de Hard Rock groovy à souhait, on a droit à un solo de guitare des plus intéressants. Les FORTUNE CHILD semblent vivre et respirer chaque note de leur musique. Ils nous martèlent sans répit avec leurs titres puissants et dynamiques.

Après « Anyway », c’est le tour du second cover de la soirée : « Sunhine of your Love » de CREAM qu’ils nous interprètent en mode Clapton. Ce n’est pas un morceau que j’ai souvent entendu en reprise, ça ! Je pensais qu’au fur et à mesure du concert le son s’arrangerait mais c’est toujours aussi fort. J’en viens même à moins apprécier la musique.

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Une petite heure et demie après le début du set et un rappel avec le « Fire » de HENDRIX, le groupe quitte la scène, non sans nous avoir annoncé leur intention de revenir ici, au Brin de Zinc.

Ils viennent ensuite dédicacer à leur stand merch’. J’apprends qu’ils seront à Nantes demain et ensuite à Anglet. Je ne peux que leur souhaiter bonne route !

Voilà, c’est ainsi que je finis mon année de live reports parce que là, il va me falloir un peu de temps pour me remettre les oreilles en place. Mais non, je ne suis pas vieux, je suis vintage, je vous dis !

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MANON WERNER BAND au Brin de Zinc

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19 mai 2023, je prenais une belle claque au Brin de Zinc avec le MANON WERNER BAND, qui a su m’emmener très loin de par sa musique. Même si j’avais déjà été séduit par les vidéos que le groupe propose sur sa chaîne YouTube, ce fut sur scène un vrai coup de cœur, de ceux qui te laissent marqué pendant un moment !

Aussi, quand j’ai su que ce groupe remettait ça au même endroit, je n’ai eu aucune hésitation ; non seulement à y aller, mais à partager ce moment avec la femme qui partage ma vie depuis bientôt six belles et heureuses années. Quitte à passer un moment musical riche émotionnellement, autant le passer en très belle compagnie.

MANON WERNER BAND au Brin de Zinc
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MANON WERNER BAND au Brin de Zinc

On n’a pas mis longtemps avant de prendre du plaisir à vivre ce moment : dès l’intro en fait. Moment solennel pendant lequel Manon WERNER, en voix off, explique le pourquoi de ce nouvel album, sobrement intitulé  » Wild « . Le groupe monte sur scène et attaque d’entrée avec un  » She wolf  » qui met de suite tout le monde d’accord. En même temps, le capital sympathie du groupe est énorme depuis un bon moment tant les prestations live sont d’une haute qualité. La réputation du sextet n’est plus vraiment à faire. On sait d’avance qu’on va passer un pur bon moment quand ils sont sur scène.

Les musiciens sont absolument fabuleux : chacun tient sa place sans empiéter sur l’autre, comme un parfait équilibre entre le guitariste et les claviers, le saxophoniste parfois endiablé qui peut rajouter une grande dose de sensualité et la section rythmique. Tout l’ensemble s’imbrique de façon précise pour n’en retirer que la pure substance d’un Blues Rock qui peut se montrer tantôt rugueux, souvent intimiste, régulièrement touchant !

C’est qu’on en a pris, des moments de pure émotion, ce soir-là : entre l’introduction citée plus haut, un  » Woman’s blues  » qui prend toujours plus aux tripes à chaque écoute, des reprises que le MANON WERNER BAND se réapproprie totalement pour les réadapter à la sauce Blues Rock pour les faire confiner à la beauté absolue ( » I feel you  » de DEPECHE MODE,  » Voodoo Child  » de JIMI HENDRIX), et surtout un final de pure beauté sur lequel Manon WERNER montre toute l’étendue de son talent. Et le tout au milieu de titres qui font mouche vis-à-vis de tous ceux qui aiment tout simplement la bonne musique aussi riche techniquement qu’émotionnellement ! Clairement, un show du MANON WERNER BAND ne s’écoute pas, ne se raconte pas : il se vit !

Ce soir au Brin de Zinc, le MANON WERNER BAND nous a décoché un set de pur feeling, lors duquel les morceaux de bravoure se sont accumulés pour le plaisir des fans conquis d’avance ! Ils sont faits pour devenir grands… très grands ! Et ce ne sera que mérité…

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