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SPREAD EAGLE AU BRIN DE ZINC

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A peine le temps de me remettre de mon concert des LOOKING FOR MEDUSA que me revoilà de nouveau sur la route. Ce soir, c’est au BDZ que je me rends en compagnie de mon copain de concert Steve*74. Nous allons voir un groupe de Hard-Rock américain qui s’appelle SPREAD EAGLE. Il est  composé de RAY WEST derrière le micro, de ROB DE LUCA – qui a rejoint UFO en 2008, après avoir ouvert pour les GUNS en compagnie de SEBASTIAN BACH – à la basse, de RIK DE LUVA, le cousin de Rob, aux fûts (mais non, pas de bière !!! Mais arrêtez avec ça, ce n’est pas possible, pfff !) et de GIANMARIA « JOMMY » PULEDDA, l’Italien de la bande, à la guitare. Le groupe venu tout droit de la Grosse Pomme, New York pour les novices, vient poser ses valises en Savoie pour une de leur toute première date en France. Alors qu’ils existent depuis 1989, ils ne sont, en effet, jamais venus dans notre pays. Ce qui est un peu logique étant donné qu’ils se sont séparés en 1995 et qu’ils ne se sont remis, tel un vieux couple, ensemble que depuis 2018.

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Il est 21h13 lorsque la formation, qui vient à peine de monter sur les planches, pose tout de suite les choses en bon ordre et sans ménagement, avec « Subway to the Stars », un titre sorti tout droit de leur album le plus récent datant de 2019. Les sons de guitare graves et groovy d’un riff qu’on entend en tendant l’oreille, donnent tout de suite le ton, un Hard-Rock bluesy et sexy. L’impression que nous allons passer un moment magique commence à me titiller l’esprit.

“Make some noise !”, hurle d’entrée de jeu RAY, lunettes de soleil sur le nez, après ce premier titre. Après avoir poussé un cri, histoire de décompresser, il nous annonce qu’il est heureux d’être là ce soir. Euh… ben nous aussi ! “Rhythm Machine”, le titre qui suit est plus ancien puisque venu du “Open To The Public”, leur second opus datant de 1993. On voit le chanteur, tambourin en main, s’ambiancer sur les infrabasses de ROB, qui n’a de cesse d’arpenter la scène de long en large et d’aller se frotter au public. Les frappes de RIK et les incendiaires riffs de JOMMY transcendent le tout.

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“Merci (en Français dans le texte) ! Make some noise !!”, nous dit le leader. ”I like it !”,  répond- t-il après la manifestation du public. “We are SPREAD EAGLE from New York, Planet Earth and we play rock ‘n’ roll !”, conclut-t-il.

Et voilà qu’un autre titre de 2019 nous est offert. Un morceau phare de “Subway To The Stars”, le rapide “Sound Of Speed”, qui nous fait passer à la cinquième vitesse. Ce titre est devenu l’hymne d’une écurie australienne de Dragster, le temps d’une saison. Rien que ça.

La basse lourde de ROB martèle notre tête comme un marteau-piqueur. Il a un style unique qui crée l’épine dorsale du groupe de nos nouveaux copains rockeurs New Yorkais. Ses chœurs fournissent les harmonies toujours importantes à des moments choisis. Quant à RIK, il maintient vraiment tout en place à merveille. Il montre un style bien diversifié sous les descentes de manches incessantes de JOMMY avec sa guitare Evh 5150.

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Après un autre titre bien diabolique, “Devil’s Road”, tiré du second album “Open to the Public”, nous basculons directement sur le tout premier LP avec “Back on the Bitch”. Nous sommes gâtés. Le morceau qui suit, “More Wolf than Lamb”, démarre avec un joli groove bien lourd avant que RAY ne pose sa voix rêveuse sur les couplets avant de frapper plus fort dans le refrain. Cette chanson est une véritable tuerie. Innovante, originale, agressive et torride, voilà ce qu’est la musique de SPREAD EAGLE.

“Maintenant un titre de notre vieille ville, “Broken City”, nous annonce RAY. Le début est très soul puis d’un coup, sans prévenir, il part dans un Hard-Rock furieux. JOMMY nous fait un petit solo en tapping à la VAN HALEN en plein milieu du morceau (EDDIE, sort de ce corps !!!!) avant que RAY ne reprenne le chant. Quel titre ! “Suzy Suicide” qui suit, donne vraiment un coup de fouet. Il démarre, une fois de plus, en groove avant que RAY n’accélère à fond en poussant des cris déchirants. Il continue le morceau en nous berçant de sa voix douce et apaisante avant de déchirer tout de sa voix puissante et de ses cris à glacer le cœur. Ca vous transperce comme une balle à travers une vitre ! “King of the Dogs” est un rock percutant qui continue de nous faire bouger l’arrière-train.

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Nous passons un moment démentiel qui me fait penser que “les absents ont toujours tort.”

Puis, c’est le moment de la petite jam. RAY présente ses musiciens un par un et commence à compter “One, Two, Three”, puis il s’éclipse vers RIK laissant ROB et JOMMY prendre les devants pour un morceau instrumental. Et le voilà qui prend deux baguettes et joue avec le batteur, chacun se répondant sous les regards amusés des guitaristes !! Une vraie jam, quoi.

Pour le premier et seul cover de la soirée, RAY se coiffe d’une casquette et ROB reprend le devant de la scène à côté du chanteur pour un petit UFO, “Push to the limits”. Encore une fois, le chanteur se donne à fond. Il semble bien à l’aise dans ses baskets, Converses All Star. Pas dans ses bottes, c’est ROB qui les porte, lol !

“Switchblade Serenade” clôt le set. RAY remercie le Brin de Zinc et les spectateurs venus les voir. “Peut-on avoir une bière ?, demande t’il. Et un Red Bull pour RIK…. Ah, il n’y en a pas. Un café ? Un café pour notre batteur !”, se marre-t-il après qu’une tasse soit amenée sur scène. “Normalement, c’est le moment où on termine le set et où on boit une bière. Mais on va la boire ici, avec vous !”, nous raconte RAY. “C’est le beer break !”, conclut-t-il en faisant rire l’assemblée.

Le break fini, SPREAD EAGLE reprend là où il s’en est arrêté, avec “Thru These Eyes” tiré de leur premier opus. Et, cette fois-ci, c’est bien la fin du set. “Good night mother f..kers !! », lance RAY en saluant son public.

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Oui mais voilà, le public du BDZ ne l’entend pas de cette oreille et réclame une autre chanson. “OK, OK, on va vous en faire une autre. Vous en voulez une ?”, demande le leader aux spectateurs. “Mais non, répond ROB, c’est lundi et demain ils vont travailler”, rigole-t-il. “Fuck that !”, répond le chanteur avant d’entamer le dernier morceau, “Scratch Like a Cat”, un véritable hymne qui reste dans la tête.

A peine le temps de finir que ROB, RIK, RAY et JOMMY se baladent dans le BDZ et prennent des photos, serrent des mains et discutent avec les fans à leur stand de merch’. Ils sont d’une gentillesse incroyable et remercient chaleureusement les spectateurs. Un grand moment que nous venons de passer avec des musiciens chaleureux et hyper cool.

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DUEL au Brin de Zinc

S’il est un groupe pour lequel j’ai construit une affection particulière au fil des années, c’est bien du groupe Texan DUEL qu’il s’agit. Découvert quasiment par hasard en ce même lieu (au Brin de Zinc) un soir de novembre 2017, le coup de foudre avait été immédiat.

Signés chez les excellents Heavy Psych Sounds Records qui ne cessent de me surprendre de par la qualité des groupes qu’ils ont dans leur écurie, DUEL continue son petit bonhomme de chemin avec l’incapacité totale de faire un mauvais album : il faut dire que leur petit dernier, « Breakfast with Death », successeur du non moins excellent « In Carne Persona » (2021), est une véritable bombe atomique, confirmant tout le bien que je pense du groupe depuis cette soirée.

Depuis ? J’ai eu la joie de les revoir, une seule fois, au Hellfest 2022 où ils ont foutu un bordel du feu de Dieu pendant leur set. Comble du bonheur, ils ont eu la merveilleuse initiative de l’immortaliser en nous le proposant en tant qu’album live.

Difficile de décrire cette soirée autrement qu’au moyen de superlatifs, mais toujours est-il que le quatuor a délivré, une fois de plus, un set en tous points parfait ! D’aucuns se permettront de dire que ce sont les paroles d’un fan absolu qui manque d’objectivité, je les invite à les découvrir sur scène : une telle mauvaise foi ne serait que celle de quelqu’un qui ne les a jamais vus.

Un show de DUEL, c’est intense, authentique, un pur moment de rock ‘n’ roll alliant Stoner, Doom Metal et Psych Rock. Et au milieu de cette fournaise de sonorités incandescentes, on a même eu droit à un titre qui a frôlé les limites du Thrash Metal !

En clair, la soirée s’est voulue brûlante, sans compromis, autour d’un public qui savait pourquoi il se déplaçait ! Puisse DUEL continuer à nous fournir des albums aussi excellents et des prestations scéniques aussi intenses encore longtemps ! Quelle baffe !

HARD BUDS au Brin de Zinc

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Ayant, depuis un moment déjà, coché cette date du Brin de Zinc, je suis heureux d’aller voir ce que les Catalans de HARD BUDS ont prévu de développer pour nous. Accompagné de ma chère et tendre, je passe chercher mon co-concertiste Steve*74 et direction Barberaz. En chemin, les actualités plus ou moins anxiogènes vont bon train, ce qui nous motive encore plus pour aller à un concert.

Arrivés devant la salle, nous nous garons facilement et entrons dans le Brin de Zinc. Je remarque directement le superbe dessin qui trône sur la grosse caisse. Cette illustration est issue du dernier album de HARD BUDS – album datant de l’an passé. Je me dis que s’ils ont un T-Shirt avec le même croquis, je me laisserais bien tenter mais, pour le moment, à part des cartes de visite qui trainent un peu partout, et contrairement à d’habitude, il n’y a pas de merchandising visible. Il y a quand même deux gros cartons stockés sur le stand de merch’. Bref, on verra bien à la fin.

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Comme souvent, nous rencontrons les copains de l’autre Savoie et papotons un peu en attendant le début. Un petit quart d’heure après vingt et une heure, le quatuor catalan monte sur les planches. “Salou barre beuh Râ “, nous dit avec plein d’entrain le chanteur et guitariste rythmique, ROBERT GARCIA, en démarrant “No Turnin Back” le tout premier titre de la soirée après une petite intro pas dégueu.

Avec sa voix de rogom, il séduit largement le public qui remplit petit à petit le BDZ. Accompagné par MARK RULLO derrière les fûts, d’ALEX ROCHA à la basse et de DAVID FERNANDEZ à la guitare solo, il est, comme ses musiciens, déjà à fond. C’est dingue, j’ai l’impression qu’ils ne sont pas là pour enfiler des perles, mais plutôt pour secouer les crinières des spectateurs !

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ROBERT continue sur sa lancée et remercie, une fois de plus en Français, le public avant de lancer “It’s Never Too Late”. La musique de HARD BUDS est très influencée par AC/DC période BON SCOTT, la meilleure selon certains. Dès le démarrage du titre, ROBERT se frotte au public en allant l’invectiver avec une rage qui lui fait se révulser les yeux. Impressionnant de justesse, les Catalans sont dans leur élément en se faisant plaisir sur scène et en ravissant un public acquis à leur cause dès les premières notes.

Après l’excellent “Thunderstorm”, ROBERT, bière à la main, invective les spectateurs : “Are you ready ? Are you ready for rock ‘n’ roll ?!!!”. Et il entame le titre tambour battant. L’influence du groupe australien cité plus haut se fait bien ressentir sur ce morceau. Au moment où ils me font penser à AC/DC, comme par hasard, nous avons droit à notre premier cover de la soirée : “Riff Raff”. Ce n’est pas un des titres des Australiens les plus connus et des plus faciles à jouer, mais nos nouveaux copains de Girona s’en sortent à merveille. Les guitares sont puissantes et mélodiques, les refrains sont accrocheurs et conçus pour le live, tout semble naturel chez eux. C’est fou !

Et on continue la sérénade avec “Fire” qui continue le travail de sape avec son rock survitaminé sans relâche et ses riffs délivrés à la mitraillette. “Big Hot Night Alone” calme un peu l’intensité avant de repartir avec “On the road again” qui nous fait taper du pied. Nos copains Catalans séduisent en étant proches du public avec un ROBERT qui continue de discuter régulièrement en Français avec les spectateurs, histoire de se mettre le public Français dans la poche. MARK frappe ses fûts avec une rythmique effrénée pendant que DAVID, une Gibson SG rouge chère à ANGUS en mains et ALEX qui depuis le début joue sans médiator, croisent le fer. En apercevant un jeune spectateur qui assiste au show, ROBERT le montre du doigt et lui dit en Anglais : “You’re the future of Rock” puis il le lui redit mais en Catalan. Il est très fier de voir la jeune génération assister au concert, comme il l’explique au public.

“Do You wanna break the world ? Vous voulez changer le monde ? Break the world mother fucker !”, clame le chanteur en brandissant sa Les Paul couleur ébène. Quel morceau ! Il est  rapide et incisif et vous remet au parfum du Rock puissant à la AC/DC voire à la AIRBOURNE.

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Les vibrations musicales font mouche à chaque titre en agissant sur notre cerveau avec ces mélodies accrocheuses comme des hymnes qui unissent le groupe et le public. Avec plus de la moitié des 16 titres que comporte la setlist, l’accent est mis sur le dernier LP de 2023 et qui porte le doux nom de “Fire”. Le feu est évidemment de mise avec HARD BUDS, le groupe enchaînant les brûlots “Get out of my way », “Another Step”. Leur philosophie ce soir : profiter de la musique et faire ressentir au public leur passion.

“If You Want It” et “Fireballs”, deux titres interprétés sans temps mort, mettent fin au set de ce soir. Oui, mais le public ne veut pas en rester là. Alors le groupe attaque d’abord a capella, c’est-à-dire juste avec le chant, “It’s Rock And Roll” puis les musiciens remettent les guitares et font chanter le refrain au public. Après ce titre, on pourrait penser que c’est fini, mais que neni, ROBERT et ses potes ne veulent pas en rester là et enchaînent coup sur coup un “Runnin’ Wild” de AIRBOURNE et un petit “Ace Of Spades” de MOTÖRHEAD.

HARD BUDS au Brin de Zinc
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“Merci ! Merci beaucoup”, nous dit en Français le guitariste chanteur. « Merci beaucoup pour ce soir. On se voit après, nous avons plein de choses et on se boit une bière ensemble, et on se fait un câlin. Après que je change de T-Shirt sinon vous serez tout mouillés. A tout de suite !”, continue le musicien dans un Français très correct.

Mais qu’est-ce que c’était bon. D’ailleurs, lorsqu’on se met à en parler tous ensemble, tout le monde est unanime pour dire à quel point nos nouveaux copains Catalans nous ont mis une claque. Simple mais efficace. Sans prise de tête.

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En pleine discussion, nous voyons arriver ROBERT qui vient serrer la main de tout le monde et nous remercier d’être venu. Il s’empresse de demander à chacun son prénom afin de s’en souvenir la prochaine fois qu’il nous verra. Il parle toujours dans un Français très compréhensif et continue de discuter avec nous comme si nous étions potes depuis longtemps. Il nous explique les difficultés qu’ils ont à trouver des dates de concerts, et nous parle de sa langue natale plus proche du Français (d’où sa facilité à communiquer dans la langue de Molière) que l’Espagnol. Il nous laisse pour aller au stand merch’, non sans continuer à remercier les spectateurs restants.

Nous retrouvons les musiciens à leur stand, où ils prennent des photos avec les spectateurs et signent à tout va leurs CDs. Comme tout à l’heure, il n’y a pas de T-Shirt affiché, mais en cherchant dans les gros cartons ils les trouvent et j’en profite pour me faire plaisir avec ce fameux T-Shirt. J’ai en plus l’explication du pourquoi du comment : en fait, quand les HARD BUDS sont arrivés, ALEX ne trouvait pas de cintres pour exposer les T-Shirt et c’est finalement en fouinant pour moi dans les cartons qu’ils en ont trouvé un ! Autant vous dire qu’ils se font dévalisés !! Il faut dire que les tarifs de leur merchandising sont très abordables, comme les musiciens eux-mêmes. ROBERT, très affable, se souvient de tous ceux avec qui il vient à peine de discuter, en se forçant à retrouver les prénoms de chacun.

L’heure passant, nous prenons congé du groupe qui nous remercie chaleureusement en nous serrant une nouvelle fois la main et en plaquant des bises aux femmes (oui ROBERT, en France on peut faire la bise). Les experts de la musique continuent de prédire que le Hard-Rock en tant que tel va tout simplement dépérir, et ils le font non pas depuis des années, mais depuis des décennies. Eh bien, cela ne sera pas pour ce soir non plus ! Non seulement il est toujours là, mais avec de nouveaux noms qui apparaissent constamment, il semble même prendre de l’ampleur, et HARD BUDS fait partie intégrante de ce mouvement.

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FRANCK CARDUCCI & THE FANTASTIC SQUAD au Brin de Zinc

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FRANCK CARDUCCI & THE FANTASTIC SQUAD au Brin de Zinc

Ce soir, je vais revoir FRANCK CARDUCCI & THE FANTASTIC SQUAD au Brin de Zinc. Je ne les ai pas revus depuis plusieurs années. Un premier constat en arrivant : il y a une grosse affluence ce soir et la salle va très vite être complète ! Je ne suis pas étonné car la renommée du groupe avec leurs  compositions originales, mélange harmonieux de rock progressif et de rock aux influences psyché, et leurs shows saisissants attirent de plus en plus de monde.

Le groupe, qui a fait un intermède dans sa tournée, rode son nouveau show. Et ils ne vont pas nous la faire à l’envers avec pas moins de 2h de show bien remplies !  

Avant que le show ne commence, une bande son donne une grosse ambiance très Rock ‘n’ Roll. On a droit à tout un tas d’extraits musicaux de quelques secondes déroulant toutes les époques du rock, passant d’un « Jailhouse Rock » à un BEATLES, à un DOORS, à un STONES avec des excursions vers LADY GAGA et MICKAEL JACKSON pour finir par un QUEEN ou un « Ace of Spades » de vous savez qui. De quoi nous mettre dans l’ambiance !

FRANCK CARDUCCI & THE FANTASTIC SQUAD au Brin de Zinc
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L’intro de concert se fait avec un son très rock ‘n’ roll qui me fait penser à du LENNY KRAVITZ ayant flirté avec AEROSMITH.

FRANCK CARDUCCI a toujours le même charisme. C’est le leader incontesté de ce « Cirque Rock ’n’ roll », comme il se plait à l’appeler.

Il est épaulé par MARY  REYNAUD dont la présence scénique, les danses et la voix séduisent le public, de BARTH SKY, le tout aussi charismatique guitariste solo qu’on dirait échappé d’un groupe de heavy metal, de CEDRIC SELZER et ses nappes de claviers expressives, de LEA FERNANDEZ sa batteuse qui, tout sourire, gère le tempo de main de maître.

Pour cette soirée un peu particulière, ils nous font des morceaux longs – à l’instar d’un « Achilles » de 15 mn ou d’un « Artificial Paradises de 14 mn – dont certains qu’ils ne jouaient plus depuis longtemps et ce, à la demande de MARY REYNAUD. Du coup, FRANCK lui enjoint de se coller au chant vu que c’est son idée. C’est le cas pour « Ecstasy of Gold », le son du film « Le Bon, la Brute et le Truand » qu’ils empruntent à ENNIO MORRICONE.  

FRANCK CARDUCCI & THE FANTASTIC SQUAD au Brin de Zinc
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FRANCK CARDUCCI & THE FANTASTIC SQUAD au Brin de Zinc

Pendant « The Betrayal of Blue » qui est une pierre angulaire du set, MARY joue du Thérémine, un drôle d’instrument en forme d’antennes qui émet des sons électroniques par vibrations. Les sons se forment en rapprochant les mains – et parfois la poitrine ! – de l’instrument et apporte une espèce de jeu sensuel à l’ensemble. C’est un moment assez intense.

FRANCK CARDUCCI poursuit avec « The Limits of Freedom », un nouveau titre que j’ai bien aimé.

Il y a comme d’habitude des changements de costumes et ce soir, tout est mis en valeur par de superbes lights. En plus, le son est très, très correct mais, me direz-vous, pour ce genre de musique, c’est vital. 

Arrive le moment émotion avec un « Wish you were here » chanté par FRANCK CARDUCCI avec la salle qui chante en choeur le titre avec lui.

Le show continue de se dérouler avec beaucoup de précision.

Arrive enfin le fabuleux « Alice’s Eerie Dream  » issu du 1er album « Oddity » datant de 2011 que le groupe effectue avec son brio habituel. Sur ce titre, FRANCK se transforme en chapelier fou et MARY en dominatrice masquée. On est pas mal loin du « Alice au Pays des Merveilles » de Lewis Carroll mais le groupe sait savamment nous faire oublier ces écarts en faisant le show devant une foule acquise à leur cause. FRANCK nous raconte d’ailleurs une petite anecdote à propos de ce morceau. Alors qu’ils tournaient avec STING il y a deux ans, ce dernier leur a dit qu’il ne comprenait pas trop le concept de la chanson, ce à quoi FRANCK CARDUCCI a répondu : « Tu vois ton « Roxanne » ? Eh bien c’est pareil ! ».

La fin du set arrive vitesse grand V. C’est le moment du traditionnel morceau a capella sur lequel tout le monde se tait pour communier au mieux avec le groupe suivi par une version sur-vitaminée du « Rock and Roll » de LED ZEPP. La salle est en ébullition. Et c’est fini.

Il est temps pour moi de profiter encore un peu de la fin de soirée pour boire un coup avec les potes et parler du concert. Et nous sommes tombés d’accord, FRANCK CARDUCCI AND THE FANTASTIC SQUAD est l’un des tout meilleurs groupes live français ! Donc si vous avez vécu au fond d’une grotte depuis 10 ans et que vous ne les avez encore jamais vus, foncez sur leur prochaine date !

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IRON KINGDOM + BASTET au Brin de Zinc

IRON KINGDOM + BASTET au Brin de Zinc
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IRON KINGDOM + BASTET au Brin de Zinc

Après avoir fait ce qu’il me plaît en Mai, et quasiment un mois de disette côté concerts, il est temps pour moi d’en refaire un. Aujourd’hui je retourne, une fois de plus, au Brin de Zinc de Barberaz avec mon binôme habituel Steve*74. C’est donc en duo que nous partons pour un show de la New Wave Of Traditional Heavy Metal, soit le retour des années 80. Si vous êtes un fidèle de W.T.R, ce dont je ne doute absolument pas, vous savez que mon copain Steve*74 a déjà vu les deux groupes une fois. Personnellement, pour moi, ce sera une première et j’avoue avoir un peu hâte. Des Italiens et des Canadiens qui viennent faire bouger le Brin de Zinc, quoi de mieux, me demanderez-vous? Eh bien, ce n’est ni plus ni moins que deux groupes amenés à devenir majeur très rapidement, qui vont jouer ce soir !  

En premier lieu, nous avons les Canadiens de IRON KINGDOM qui viennent au BDZ pour la seconde fois et, venus du nord de l’Italie, plus précisément de Bologne, les BASTET qui posent, eux, leurs valises en Savoie pour la troisième fois. Ils avaient déjà fait un show en Octobre 2022 dans la capitale Savoyarde et un deuxième quasiment jour pour jour au même endroit. Ce soir, changement de lieu et de salle pour nos cousins transalpins avec le Brin de Zinc de Barberaz.

Une fois arrivés devant la salle, nous papotons un peu avec un des copains du label français de BASTET avant de faire notre entrée dans l’antre de la bête. On tape la discute avec les autres copains en attendant le début. Sur la scène, sont présentes, outre une batterie, les setlist de BASTET et un joli backdrop de IRON KINGDOM. En parlant d’eux, j’aperçois les musiciens qui s’échauffent un peu. C’est bizarre, est-ce qu’ils vont jouer en premier alors que tout est en place pour les Italiens ? En plus, je n’ai encore vu aucun membre du groupe transalpin. Tout ça porte à confusion.

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Le doute est vite levé lorsqu’à 21h19 ce sont bien nos copains de Bologne qui sont sur scène. NICO, la chanteuse, bras en croix, est dos à la scène, ainsi que ses musiciens. Une petite intro et c’est parti !

Dès le premier morceau  « Heavy Changes », je suis saisi par l’impressionnante capacité de la chanteuse. Cette voix éraillée est vraiment cool, et le titre rentre tout de suite dans le dur. Pas de transition, on tape direct dans le second morceau « Reckless » suivi, toujours sans temps mort, par « Don’t Look Back ». « Thanks you », remercie NICO après ce troisième titre. « Let me know if you are with us ? », demande-t-elle avant de faire participer le public du BDZ. « Do you want to hear something new ? », continue-t-elle, « This is Madness ! ». C’est donc un premier titre totalement inédit que BASTET nous fait l’honneur de jouer ce soir et qui n’a qu’un seul but : secouer les chevelures des spectateurs.

Les musiciens sont à fond. Les deux guitaristes, MIKE et LORENZO shredent à tout va tout en sortant des riffs assassins. LEO, le bassiste, soutient la rythmique sous les incessantes frappes mortelles d’ALESSANDRO. Mais c’est bien NICO qui fait le show. Depuis le premier titre, elle n’arrête pas de danser, de secouer la tête de droite à gauche. S’ensuit un petit « Lights Out » et un « Angers in Your Eyes » un peu speedé. On ne tient plus NICO qui se met dos à dos avec LORENZO et se love contre MIKE. Son grain de voix fait merveille avec son caractère galeux qui me fait penser parfois à la légendaire WENDY O. WILLIAMS  (R.I.P.).

« Thanks you so much ! », remercie la chanteuse, « Let’s do Fucking Heavy Metal Tonight !! »,  invective t-elle avant de faire le seul et unique cover de la soirée. Et quelle reprise mes aïeux ! Un petit « Painkiller » de JUDAS PRIEST. C’est vraiment bon, nous n’en perdons pas une miette, de même que la guitariste d’IRON KINGDOM qui prend même des photos des Italiens. La performance de BASTET sur cette reprise est vraiment chouette, d’autant plus que ce n’est pas le titre le plus facile de la discographie du PRIEST à reprendre.

Et on repart sur une toute nouvelle chanson avec « Breathless » qui annonce la couleur de leur futur album. « Merci beaucoup mes amis », nous dit NICO, en Français dans le texte, « This is the last song ».  Et BASTET termine son set par « Beyond the Fight ».

Mon copain Steve*74 avait conclu son report comme ceci : « BASTET est un groupe à revoir pour savourer et confirmer un peu plus leur potentiel affiché ». Effectivement, pour moi, qui ne les avais pas vus à l’époque, j’avoue avoir pris une belle claque !

IRON KINGDOM + BASTET au Brin de Zinc
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Allez, passons à la suite ! J’ai nommé les IRON KINGDOM, qui sont venus de Vancouver et dont la particularité est d’avoir en son sein, non pas une chanteuse mais bel et bien une guitariste. Tiens, les copains se sont déplacés à droite de la scène. Du coup, ça se bouscule un petit peu, lol. Composé de CHRIS OSTERMAN, guitariste et chanteur, LEIGHTON HOLMES à la basse et aux chœurs, MAX FRIESEN à la batterie et MEGAN MERRICK à la guitare et aux chœurs, le groupe possède le look typique années 80. Pantalon rayé noir et rouge pour CHRIS, look à la HALFORD (qui a dit BDSM ?) pour LEIGHTON, T-Shirt KING DIAMOND pour MAX et legging de STRIKER, excellent groupe de Power Metal Canadien, pour MEGAN. De quoi rappeler les bonnes vieilles années pour certaines personnes dont je fais partie.

Il est 22h25 et le groupe est dans le noir complet. Une intro démarre et c’est CHRIS, le leader naturel des Canadiens qui se retourne le premier suivi par ses coéquipiers. Et c’est tambour battant que le combo commence son set !

“Tides of désolation”, le premier titre est saisissant de puissance. La présence scénique est ultra travaillée et les musiciens sont déjà à fond. Euh… les gars… vous devriez peut-être en garder un petit peu pour la suite… Que nenni ! Ils enchaînent déjà le second morceau “Sheathe the Sword” encore plus à fond. C’est dingue, j’ai l’impression d’entendre “Y rompt mes dents”, ah non, c’est pas ça,  IRON MAIDEN, ah ouais c’est mieux. Les twin guitares chères au groupe britannique sont de sortie ce soir et nos copains Canadiens s’en sortent à merveille. Ce qui me surprend le plus dans la musique d’IRON KINGDOM, c’est cette impression d’entendre un vieux groupe de Heavy Metal des années 80, même si les Canadiens revisitent à leur manière cette nouvelle vague. Mon cœur balance entre cette façon de jouer assez surprenante et tellement classique à la fois. Je ne sais qu’en penser.

« We are IRON KINGDOM from Vancouver, Canada », nous rappelle CHRIS au bout du troisième morceau. Et c’est à ce moment-là que je prends enfin conscience de la puissance de feu d’IRON KINGDOM, surtout avec l’attaque du superbe « Road Warrior ».

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IRON KINGDOM + BASTET au Brin de Zinc

Que ce soit CHRIS et sa voix suraiguë qui enchaîne les poses, ou MEGAN et LEIGHTON  qui changent de place toutes les trente secondes et headbanguent en cœur, les musiciens sont toujours aussi motivés sous les incessantes frappes de MAX, ne l’oublions pas.

« It’s good to be back », annonce avec un grand sourire le musculeux leader des habitants de la plus grande ville de Colombie-Britannique, avant de commencer « Queen of the Crystal Crown ». Tout le public est en communion avec le groupe. LEIGHTON se donne à 100% tout en continuant de jouer avec les doigts, même sur les morceaux hyper rapides. Il harangue le public, monte sur les retours, et pourrait presque prendre la vedette à CHRIS. D’autant plus que MEGAN aussi fait son show, monte sur les retours aussi, joue dos à dos avec le leader. Mais c’est sans compter sur le chanteur guitariste d’IRON KINGDOM qui multiplie les grimaces et va au-devant la scène pour montrer tout son talent.

« Hunter and Prey », un titre de leur dernier album en date multiple les cavalcades à la IRON MAIDEN, avec en son milieu un petit solo de batterie. La fin du morceau voit le public reprendre les « oh, oh, oh » sur le refrain. « Nous avons des nouveaux morceaux », nous dit CHRIS au moment d’attaquer « In the grip of nightmares », un excellent nouveau titre, de 2022 quand même, très influencé années 80, mais avec une petite touche canadienne qui fait son petit effet. Alors que pendant le premier groupe, c’était MEGAN qui prenait des photos, cette fois-ci j’aperçois LEO qui n’en perd pas une miette. Comme quoi, même les musiciens qui sont en première peuvent être des fans du groupe principal. Son contraire étant aussi possible.

Plus le set défile, plus j’apprécie la musique d’IRON KINGDOM qui vient se loger dans une partie du mon cortex cérébral. Et notamment avec cette superbe chanson qui suit : « White Wolf ». Cette fois-ci tout le public reprend le refrain « White Wolf, White Wolf… », c’est complètement dingue. Ce titre est totalement addictif. « One more song ? », demande une nouvelle fois CHRIS toujours aussi enthousiaste. « Voodoo Queen », un de leurs premiers titres, datant de 11 ans déjà, continue de faire bouger en cadences le Brin de Zinc. Une fois de plus, c’est LEIGHTON qui harangue le public pendant que MEGAN décoche riffs sur riffs et que CHRIS s’époumone.

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« Vous voulez plus ? », demande t’il en Français. Nous avons donc droit à un dernier titre.  Un cover de HELLOWEEN, j’ai nommé « Victim of Fate », un titre tiré du « Walls of Jericho ».

Une fois le cover terminé et la traditionnelle photo de fin de show prise, les musiciens retrouvent leurs fans au stand de merch’. J’en profite pour leur faire signer ma setlist et discuter un peu avec CHRIS très affable avec tout le monde. Des musiciens très sympas qui sont à l’écoute de leurs fans. En sortant nous recroisons dehors les musiciens de BASTET en pleine discussion et notre copain de Steel Shark Records qui nous parle des groupes qu’ils cherchent à signer, et notamment nos nouveaux copains d’IRON KINGDOM. L’avenir nous dira s’il a réussi !

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