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MANON WERNER BAND au Brin de Zinc

Vendredi 19 mai 2023 à Barberaz

Que de chemin parcouru depuis le 19 décembre 2019, le 1er concert du MANON WERNER BAND au Brin de Zinc, synchronisé avec la sortie de leur tout premier bébé : le E.P. « Inside » ! La chambérienne était là ce soir comme à la maison, en présence de beaucoup de fidèles avec, néanmoins, une pression supplémentaire, du fait que le BDZ soit littéralement blindé.

MANON n’a pas le timbre rugueux des vieilles blueswomen mais, en plus de la primeur de sa jeunesse et de sa fougue, elle possède déjà une voix puissante et douce à la fois. Elle sait captiver son auditoire avec des titres comme « Hear me », « Don’t judge me ».

En annonçant « Woman’s blues », elle nous parle de ce 1er album tant attendu et qui sera enregistré à l’automne.

MANON mêle à son répertoire quelques standards comme le superbe « Chain of fools » de la diva ARETHA FRANKLIN ou le sensuel « You can leave your hat on » (rappelez-vous de la sulfureuse KIM BASINGER, dans le film « 9 semaines ½ » avec la voix rugueuse de JOE COCKER, en fond musical), sans oublier le « I put a spell on you » du furieux SCREAMIN’ JAY HAWKINS… mais remodelé à sa sauce.

Durant tout le show, on voit une belle complicité avec son fidèle guitariste MAX ANGUSON avec qui elle sévissait auparavant dans MANMAX.

MANON revisite son E.P. 3 titres avec « Get on », « Inside », sa 1ère chanson où le saxo de RENAUD se fond dans le décor et le nerveux « Out of control », au refrain accrocheur avec un bon solo guitare de MAX. S’enchaîne « Voix de sorcières » a cappella. A noter que c’est la seule chanson en Français !

MANON est un de ces êtres qui semblent indépendant, marqué par ces femmes qui font selon leur instinct, leurs différences…

Arrive « Hard way » où Manon va s’éclipser pour mieux revenir pour un 1er rappel avec « I just wanna make love to you », suivi d’un deuxième : « Nomad », à la demande générale.

Exit…

Voilà un groupe solide autour de MANON WERNER qui écrit pendant que le reste du groupe compose et arrange leur musique. Rendez-vous sur quelques dates d’une mini-tournée estivale,  avant la rentrée en studio à l’automne pour ce premier album tant attendu.

THE RIVEN au Brin de Zinc

Mardi 09 mai 2023 à Barberaz (73)

Les semaines passent et ne se ressemblent pas au Brin de Zinc ! Thomas est toujours là pour nous trouver une pépite, nous faire découvrir un groupe aux antipodes de ce lieu.

Et c’est avec la Suède qu’il nous propose THE RIVEN, groupe actif depuis 2016, avec un EP (2017) et deux albums (2019 et 2022), au compteur. Le groupe nous distille un hard-rock ancré dans les 70’s et 60’s.

Dans la lignée de leurs compatriotes, les BLUES PILLS, ils délivrent une réelle énergie avec une étonnante performance vocale et scénique.

THE RIVEN prend sa place sur scène et explore son premier album éponyme avec « The serpent », « Edge of time », Leap of faith » et surtout le magistral « Sweat child ».

TOTTA ECKEBERGH, la chanteuse si charismatique, occupe la scène et nous emmène dans son univers. Avec « Fly free », « On time », on mesure les tubes en puissance !  Une musique qui te rentre dedans avec ses refrains accrocheurs.   » Peace and conflict « , tiré de leur deuxième album, du même nom, a ce côté épique et mélodique avec des solos en twin guitar et un rythme des plus planants. Quant à « Death », il nous assomme avec ces guitares lourdes, toujours renforcées de passages planants.

L’estocade sera avec « Wind Break », 1er single, sorti en 2020, suivi d’une reprise de JUDAS PRIEST « Diamond & Rust », demandé par notre Céd’ LeMagic national. Le groupe quitte la scène pour mieux revenir avec « Moving on » (second single de 2020) puis « Taker » et sa performance vocale de haut-vol mais aussi ce rythme lourd.

Que de chemin parcouru depuis leur 1er album ; assurément, un groupe à suivre de près !

THE PRIZE au Brin de Zinc

Vendredi 05 mai 2023 à Barberaz

THE PRIZE @ LE BRIN DE ZINC (73)

C’est toujours un plaisir de retrouver THE PRIZE au Brin de Zinc qui est presque une seconde maison (musicale) pour eux ! Surtout qu’une semaine auparavant, CHRISTOPHE GODIN  (guitare), YVAN ROUGNY (basse) et AUREL OUZOULIAS (batterie), avaient sévi en ce lieu, pour la reformation exclusive des défunts MÖRGBL’.

Le groupe déboule sur scène et déjà CHRISTOPHE GODIN nous assène des riffs puissants, soutenus par une rythmique d’enfer, mêlés à la voix de MAGGY LUYTEN sur « Funhouse mirror ».

Avant d’enchaîner sur « Garden of bones », MAGGY nous dit oh combien, en cette période difficile, venir aux concerts, est un geste militant de la part du public !

 « Where the river flow 2 » décolle avec un riff de guitare explorant un univers très seventies. Quant à « Every scar tells a story » et son côté lourd, il lorgne dans l’ombre du dirigeable. Avec « Backstreet chronicles », MAGGY donne toute son énergie et ce côté heavy puis nous annonce une belle surprise en interprétant « Walk the path » ; titre inédit, à paraître sur leur futur second album. Rock vitaminé avec « Out of the grave », suivi d’un bel intermède musical avec un « Where river flow 1 », gorgé d’émotion.

On monte un cran au-dessus avec « I swear » ; pour moi, un des grands hymnes de THE PRIZE. Et quel refrain accrocheur !

MAGGY demande au public s’il a regardé le clip annonçant le titre «Blood red ink ».

Puis voilà le deuxième moment intimiste de la soirée, où MAGGY, accompagnée  de CHRIS, à la guitare acoustique, nous dévoile un « Show must go on » de toute beauté.

Le clownesque « Cirkus » clôturera leur show, MAGGY incitant le public à taper dans ses mains.

Exit de la scène… Le groupe, sous les applaudissements, revient vite sur scène. Et déjà une batterie d’enfer, sous les baguettes d ‘Aurel, annonce un  classique  du heavy metal. Le trio infernal MOTORHEAD est mis à l’honneur. MAGGY LUYTEN vient chercher Gilles sur le devant de la scène. Gilles est mon binôme de concerts et de festivals à 400 kms à la ronde et ce soir, il arbore fièrement un T-shirt du trio de LEMMY. Et voilà THE PRIZE qui entame le refrain sur scène : « The Ace of Spades » !  MAGGY avec son grain de voix, colle parfaitement au titre.

Quelle folie ! je dois même surveiller mon matos photo, en proie aux effluves (et pas que) de bière !

On repart de plus belle avec  « Scarier than you » et sa grosse rythmique. CHRISTOPHE GODIN nous assène de ses riffs puissants où la voix de MAGGY est à l’unisson.

Quelle soirée ! Rendez-vous est déjà pris le 6 juillet au Brin de Zinc avec le duo AKOUSTIC THRILL (CHRISTOPHE & MAGGY) et le 7 juillet avec THE PRIZE au Rock’o’Marais de Poisy (74).

MORGLBL au Brin de Zinc

Report et photos by Hi’Twist

Le Brin de Zinc, scène indépendante de l’agglomération chambérienne, fêtait ses 18 ans d’existence. C’est rare une telle longévité, mais c’est sans connaître Thomas, grand passionné et tôlier depuis 8 ans, qui a repris les rênes de ce lieu incontournable de la vie savoyarde. De par de nombreux concerts et résidences, de par aussi la diversité musicale et de l’écoute, une relation privilégiée s’est instaurée avec les musiciens. C’est tout naturellement que pour cet anniversaire, nous avions la chance de voir une reformation exceptionnelle et exclusive de MORGLBL en ces lieux.

Et c’est dans une salle comble que le groupe entamait les hostilités. Quand je parle d’hostilités, on était plutôt, je dirais dans un esprit fun où l’on sentait le plaisir des musiciens à se retrouver et à jouer ensemble.

Entre les pitreries d’IVAN, le terrible bassiste, les blagues décalées de CHRISTOPHE GODIN (guitare/chant) et la fine complicité du batteur AUREL OUZOULIAS, on a eu droit à de belles joutes, face à des musiciens hors-pair.

MORGLBL revisitait leur riche discographie dans un registre prog/jazz/metal si original. Le groupe a tiré une grande partie de la set list de ce soir de son album posthume « The story of Scott Rötti » (2018). On a eu un retour avec « 2 flics amish amish », « Anarchychtür » (dans l’esprit d’un VAI), « Prog töllöc » (pensée au trio canadien RUSH), « Dark  vädim », instrumental avec de belles parties mélodiques de guitare, « Döner d’orgazm », plein de dextérité musicale et petit clin d’œil à GENESIS.

A la demande du groupe, nous aurons droit à la venue sur scène du tôlier Thomas pour un intermède cadeau afin de le remercier pour son investissement dans ce lieu musical indispensable dans le paysage savoyard.

Ce fût une magnifique soirée où le plaisir de communier des MORGLBL avec un public acquis à leur cause a été incroyable. Nous avons quand même eu 2h20 de concert, et ce avec deux rappels !!

Heureux d’avoir partagé une telle soirée, si unique !

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MOJOTHUNDER au Brin de Zinc

Dimanche 15 mars 2023 à Barberaz

Le dimanche, la semaine prend fin et le lendemain il faut retourner travailler. La retraite ce n’est pas pour tout de suite. Même si certains copains y sont déjà. Lol. En attendant, ce soir je retourne à Barberaz avec mon binôme pour aller voir un groupe de classic rock nommé MOJOTHUNDER.

Je l’avoue volontiers, je ne connais pas le groupe et, pour une fois, je décide de faire comme mon copain Steve*74, je n’écoute pas un seul titre, histoire d’être dans la complète découverte. Je ne m’inquiète pas trop, étant donné que, depuis le temps que je fréquente le BDZ je n’ai jamais été déçu ! Je passe récupérer mon co-voitureur et zou, direction le Brin de Zinc sous des giboulées de mars intenses. Mais c’est bien connu, « quand mars bien mouillé sera, beaucoup de fruits cueillera ». Plutôt des concerts pour nous évidemment ! Et, vu ce qui nous attend, je ne suis pas si mécontent de la pluie de ce soir.

Une fois sur place, nous sommes un peu en avance. Alors nous papotons un peu dehors et d’un coup, voilà qu’arrive deux musiciens de MOJOTHUNDER qui viennent nous saluer. Ils semblent très heureux de nous rencontrer et nous disent tout le bien qu’ils pensent du Brin de Zinc. Du coup, nous en profitons pour leur dire que nous allons faire des photos et un futur report que nous nous empresserons de leur transmettre une fois fini. Qui a dit que nous leur mettions la pression ? Dans tous les cas, c’est une chouette rencontre.

Il commence à faire froid dehors et la pluie ne semble plus vouloir s’arrêter, nous décidons donc de rentrer à l’intérieur. Je me rends bien compte que peu de spectateurs sont présents ce soir mais ne m’inquiète pas trop étant donné qu’il est un peu tôt, le public arrivera un peu plus tard. La moyenne d’âge n’est pas de la première pluie, mais on retrouve tout de même quelques copains de Chambéry.

Nous n’avons pas trop longtemps à attendre, car le groupe s’installe déjà sur scène. Pas de première partie, nous sommes un dimanche, nous entrons donc directement dans le vif du sujet, ce qui est loin de me déplaire. Venus de Lexington au Kentucky, et fort de leur tout premier album « Hymns from the Electric Church » sorti en mai 2021 – après un premier EP sorti deux ans auparavant sans maison de disque, et d’un récent petit Live – les MOJOTHUNDER sont venus en Savoie pour partager leur passion du rock.

Cela se ressent dès l’interprétation de leur premier titre « Bulleit ». La ferveur que développe le groupe dès l’amorce du morceau est palpable.

Le chanteur SEAN SULLIVAN (également préposé à la guitare) possède un timbre de  voix chaleureux qui fédère les fans autour de sa présence. D’entrée de jeu, je suis conquis, et je ne suis pas le seul à voir la mine réjouie des copains à côté de moi. BRYSON WILLOUGHBY, le fondateur et deuxième guitariste du groupe, joue régulièrement sans médiator et fait impression par son jeu. ANDREW BROCKMAN, le bassiste, n’arrête pas de danser en tortillant de l’arrière-train. Il a un jeu de jambes incroyable ! Il reste toutefois très discret mais s’éclate comme un fou. Derrière les fûts, le batteur, ZAC SHOOPMAN, n’est pas celui qui officie d’habitude – ou alors il a changé de nom et fait un lifting, lol ! Dans tous les cas, même s’il ne semble pas se prendre au sérieux avec sa casquette à hélice, il martyrise bien ses fûts et connaît par cœur tous les morceaux du groupe.

MOJOTHUNDER navigue tantôt dans les abysses du hard-rock, tantôt dans celles du south rock et même dans celles du blues-rock avec de grosses influences BLACK CROWES. Ce qui est sûr, c’est que nos copains du Kentucky sont bien influencés par le son des 70’s. Il coule dans leurs veines, faisant instantanément taper du pied et hocher de la tête.

SEAN ne perd pas de temps en paroles, ne s’adressant que peu de fois au public. Ne pensez pas que c’est du dédain, il semble plutôt laisser parler sa musique en restant humble … ou plutôt légèrement timide. Cependant, il remercie le public après chaque titre avec un « Thank You » qui vient du fond du cœur et facilite l’accroche du public.

Beaucoup de morceaux – un peu trop à mon goût – sont interprétés mid tempo, mais joués avec une telle passion que je ne peux qu’acquiescer. Que ce soit « Soul », « Let it Fall » ou encore « Good as gone », les titres passent comme une lettre à la poste, joués par des musiciens passionnés par leur musique. Cela fait plaisir à entendre et leur ferveur, il faut bien le dire, fait du bien un dimanche, après une semaine intense.

Il n’y a pas de gros amplis derrière nos Lexingtoniens, pas deux tonnes de pédales de distorsion, juste ce qu’il faut pour faire parler la musique. Deux guitares chacun pour les guitaristes et une basse qui semble avoir vécu, pas plus, pas moins. Ce qui est intéressant, c’est que BRYSON et SEAN jouent sur les mêmes marques de guitares et quasiment les mêmes modèles, une Gibson Les Paul et une SG rouge – popularisée par un certain ANGUS YOUNG – qu’ils utilisent à foison.

La musique aussi rampante qu’addictive des Américains est vraiment géniale. C’est une arme redoutable pour achever les plus sceptiques. Le plaisir de jouer et la bonne ambiance sur scène est vraiment cool. Les musiciens s’entendent comme larrons en foire et lorsque SEAN casse une corde, instantanément les autres musiciens se lancent dans un petit bœuf très sympa, pendant qu’il accorde son autre guitare.

Nous passons un super moment, et même si ce soir, le Brin de Zinc n’est pas complet, il n’y a que des passionnés.

Nous voilà déjà au dernier morceau. Un « Jack Axe » au tempo élevé, qui conclut le set.

MOJOTHUNDER descend de scène sous les bravos du public. Ils décident de remonter sur les planches pour finir par un superbe « Queen of the Night » qui se fonde sur « Papa was a Rolling Stone », la chanson popularisée en 1971 par THE TEMPTATIONS, à la sauce Kentucky of course !  

Quelle claque musicale remplie d’humilité avons-nous pris ce soir ! Les musiciens, hyper contents de rencontrer leurs fans n’hésitent pas à signer à tout va et à prendre des photos avec le sourire aux lèvres.

Pour nous, il est temps de rentrer dans notre pays en repensant à la devise du groupe : « MOJOTHUNDER, c’est plus que de la musique, c’est un mouvement ».