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BITERS

Report by Steve*74

Mes compagnons de route habituels du webzine ayant pour différentes raisons déclarés forfaits, me voici parti seul sur les routes de l’ancienne région Rhône-Alpes. Direction Saint-Etienne et plus précisément, le Thunderbird. Une salle qui bouge et qui accueille dans son sous-sol une quantité non négligeable de groupes, que souvent nous ne pouvons pas voir ailleurs. Ce soir à l’affiche, les américains de BITERS.

Après une route sans histoire, j’arrive en avance et la chance aujourd’hui étant de mon côté, je trouve une place facilement. Avec ce bon karma au-dessus de moi, tous les éléments sont au beau fixe pour une soirée qui s’annonce chaude et belle (oui je sais, nous sommes en mars et pas en juillet !).

BRAND NEW HATE

Moi qui vais régulièrement en Suisse, je suis un peu surpris par les horaires. Annoncés à 21h, les stéphanois de BRAND NEW HATE ne commencent à distiller leurs premières notes qu’après 22h. La différence est énorme, nous ne sommes plus dans le quart d’heure savoyard de chez moi !! L’avantage est que cela me laisse du temps pour regarder Lyon affronter la Roma sur l’écran géant du bar. C’est l’occasion aussi de faire des connaissances ou de parler avec des copains.

Donc les BRAND NEW HATE, les locaux de la soirée ouvrent les hostilités. Le quatuor attaque bille en tête. Le clavier qui, à priori, était initialement prévu a rangé son instrument et assiste dans le public au concert de ses copains. Du coup, sans clavier, le show gagne en énergie et le côté rock du groupe en ressort grandit.

BRAND NEW HATE

BRAND NEW HATE

DADDY’O VELVET le chanteur guitariste est particulièrement en forme. Entre les morceaux, il harangue le public essentiellement en anglais. Sur « Little Suzie », il demande à une amie de venir danser derrière lui. Nous sommes le lendemain de la journée de la femme, alors une présence féminine est appréciée lors de cette soirée très masculine.

Musicalement, le groupe navigue dans des eaux allant du rock pur et dur au punk. Bien entendu des titres issus du denier CD « Hangover and over » sont joués live ce soir.

Avec ce groupe, formé en septembre 2007, l’habitude de la scène se ressent. C’est un groupe cohérent et soudé que j’écoute ce soir. Allez les découvrir s’ils passent vers chez vous, vous ne serez pas déçus !

Pendant le changement de matériel, je remonte au bar pour constater que cela va nettement mieux pour l’Olympique Lyonnais. Par contre le changement de matériel en-bas est plutôt long et c’est à une heure déjà très tardive que les petits gars d’Atlanta déboulent dans la salle.

BITERS

Ils viennent de débuter une tournée européenne en première partie de BLACKBERRY SMOKE. Il faut préciser ici qu’ils sont eux-aussi d’Atlanta. Comme ce soir est un jour off au calendrier officiel, ils jouent seuls aujourd’hui. Et cela pour notre plus grand plaisir ! Ils ont rajouté cette date un peu à la dernière minute. Bravo au Thunderbird pour cette belle initiative !

Pas encore fatigués par une tournée longue et usante, ce soir ils débordent d’adrénaline et d’énergie. « Restless hearts », le premier titre de ce soir annonce la couleur. Sur une base très rock’n’roll, ils rajoutent quelques touches hard sleaze. D’ailleurs, ils revendiquent aussi bien CHEAP TRICK, SWEET ou les DEAD BOYS comme influences. Vous en conviendrez, il y a pire comme références !.

BITERS

Pas de temps mort, les morceaux s’enchaînent à la vitesse d’un TGV lancé à pleine vitesse. Entre les morceaux, TUK, le chanteur guitariste offre au public une rasade alcoolisée d’une bouteille qu’il garde au pied du micro avant de s’hydrater à son tour. La débauche d’énergie est bien réelle et il faut bien reprendre des forces !!

L’avantage de cette salle est qu’il n’y a pas de scène. Vous êtes au même niveau et tout près des musiciens. Vous pouvez les toucher sans tendre le bras, c’est vous dire ! Avec une telle proximité, la convivialité est de mise. L’ambiance est bon enfant et comme le son est bon, je passe un agréable moment.

Le répertoire navigue entre les deux albums du groupe et je vous conseille fortement l’écoute d’un de ces disques pour savourer à sa juste valeur les BITERS.

Pas de fioritures, droit au but, telle pourrait être la devise du groupe. PHILIP et JOEY (basse et batterie) ne restent pas inactifs. Ils occupent le terrain avec maîtrise et bâtissent une fondation solide sur laquelle TUK et MATT posent leurs guitares.

Pour le rappel, TUK pose sa veste – ce qui me permet d’admirer ses tatouages – et avec ses trois comparses, ils nous délivrent une petite pépite de rock endiablé.

BITERS

Toutes les bonnes choses ayant une malheureusement une fin, je remonte heureux au bar pour attendre tranquillement les musiciens afin de parler un peu avec eux et de faire des photos. Il faut en profiter car si un jour ils sont célèbres, pour faire une photo il faudra peut-être passer par un meet & greet. Dehors, l’after est saignant, dans tous les sens du terme. En les attendant je rencontre un fan accompagné de son fils qui n’a pas hésité à venir d’Orléans. Bravo à lui, surtout qu’il rentre dans la foulée. Si tout le monde faisait comme eux, les salles de concerts seraient toutes pleines !!

Les musiciens eux chargent leur matériel (oui, ils n’ont pas encore de roadies) quand je les quitte. Ils jouent le soir même à Zürich (eh oui on est déjà demain !).

Moi, je vais moins loin mais je ne suis pas encore couché. Il est très tard quand je quitte la cité stéphanoise mais heureusement que la musique et le souvenir de ce concert m’aident à rester éveillé. Dure la vie d’un chroniqueur !!

BITERS