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JACK BON SLIM COMBO 1
JACK BON SLIM COMBO

Report de Steve *74

Ce soir, direction La Roche-sur-Foron pour un concert à la foire. Oui, celle où vous pouvez acheter le même jour un motoculteur, un canapé, un spa ou du fois gras du sud-ouest ! Le festival Guitares en Scène délocalise sa programmation pour une soirée spéciale avec le JACK BON SLIM COMBO comme invité.

Une bonne fée s’est penchée sur moi aujourd’hui car j’arrive à trouver de la place en moins de dix minutes, un exploit en soi. La chance me poursuit car à l’entrée, je rencontre le régisseur de Guitares en Scène et je n’ai plus qu’à le suivre pour arriver au lieu du concert. J’évite ainsi de galérer dans les différents halls à la recherche de la scène.

L’avantage d’une foire, c’est qu’aucun spectateur ce soir ne mourra de déshydratation car il y a des buvettes en nombre autour de nous ou pour ceux qui le désirent des stands de dégustations d’alcool en tous genres sont disséminés un peu partout !

JACK BON SLIM COMBO 2
JACK BON SLIM COMBO

Avant de débuter, un petit brin d’histoire s’impose pour ceux qui ne connaissent pas forcément JACK BON. Il fut, entre 1976 et 1981, le guitariste chanteur de GANAFOUL, groupe majeur pour moi et qui a bercé ma jeunesse au son de son hard-boogie rock dévastateur. Originaires de Givors, proche banlieue lyonnaise, ils sont considérés comme un groupe majeur de l’époque. Au summum de leur gloire, ils ont assuré la première partie d’ AC/DC à Aix-les-Bains en 1979. Oui, celui du temps de BON SCOTT, avec un concert mémorable pour tous les spectateurs présents ce jour là. Vous l’avez compris, GANAFOUL faisait partie de mes groupes fétiches à l’époque.

Séparés en 1981, la formation se reforme de façon ponctuelle dans les années 90 avant de disparaître des écrans radars définitivement. Alors trente-cinq ans après – oui, cela ne me rajeunit pas ! – avoir l’opportunité de réécouter sur scène JACK BON, cela ne se refuse surtout pas. C’est inespéré !!

Comme à la grande époque, c’est un power trio qui arrive. JACK tenant encore et toujours la guitare et le chant, LAURENT FALSO assure la batterie et CHRISTIAN MICHEL la basse. Les deux musiciens faisant aussi les chœurs.

JACK BON SLIM COMBO 8
JACK BON SLIM COMBO

Avec les années les gens s’assagissent et JACK n’échappe pas à la règle. Avec sa guitare sèche électrifiée, il nous distille un blues calme et apaisant… Il faut préciser que « Colors of blues », le dernier album du sieur sorti en 2015 est un CD de reprises blues jouées en acoustique. Mais heureusement pour moi, il n’y a pas que de la guitare sèche, la rythmique donnant une couleur un peu plus rentre-dedans à l’ensemble !

D’ailleurs, après quelques morceaux, JACK délaisse l’acoustique pour jouer en mode slide et là nous revenons vers des terrains de jeux aux sonorités plus habituelles pour moi et une partie du public qui commence à bouger un peu plus.

Plus la nuit tombe, plus l’intensité monte sur scène. JACK BON a maintenant empoigné une bonne vieille Gretsch et dorénavant il fait parler la poudre. Nous restons toujours dans le blues mais le côté rock a gagné du terrain. il est même mis en avant.

Le public plus nombreux qu’au début du show, approuve le changement de ton des musiciens. Le blues boogie de certains titres fait danser quelques spectateurs et taper du pied les autres.

Le répertoire tout au long de la soirée est fait de compos originales et de reprises d’EDDIE COCHRANE ou de BOB DYLAN pour n’en citer que deux.

Son but est aussi de transmettre son amour du blues aux auditeurs et l’on sent que notre homme a toujours la flamme et que sous ses doigts agiles les notes ne demandent qu’à exploser aux oreilles des spectateurs.

JACK BON SLIM COMBO 3
JACK BON SLIM COMBO

Et puis arrive le dernier morceau, celui que j’espérai depuis le début, celui que je n’ai pas écouté sur scène depuis tant d’années, j’ai nommé « Saturday night », un des morceaux phares de GANAFOUL à l’époque. Je regarde autour de moi et m’aperçois que tout ceux de mon âge ont le sourire aux lèvres et éprouvent à priori, le même plaisir que moi à écouter ce monument du hard français.

Avec le recul, on peut légitimement regretter que GANAFOUL se soit arrêté si vite. Ils avaient un potentiel énorme et auraient du concurrencer un peu plus longtemps les TRUST ou OCEAN à l’époque.

Je sais que les rééditions Cd des trois premiers albums ne sont pas facile à trouver, mais faites l’effort de les chercher, vous ne serez pas déçu.

Après avoir serré la main de Jack, c’est l’heure de rentrer à la maison avec le sentiment d’avoir passé une bonne soirée. De la joie mais aussi une petite pointe de nostalgie occupent mon esprit.

Vivement le prochain concert !

JACK BON SLIM COMBO 4
JACK BON SLIM COMBO

DEVON ALLMAN 3
DEVON ALLMAN

Report par Seb 747 & Steve*74

Quand un concert est annoncé par miracle dans la douce cité lacustre d’Annecy, comment le rater ?? Ce concert est à marquer d’une pierre blanche car il sera malheureusement l’un des seuls de ce style cette année.

Saluons tout de suite l’organisateur local qui prend le risque de programmer une soirée rock. Ces considérations étant dites, direction l’Arcadium pour DEVON ALLMAN, le fils de qui vous savez si vous aimez la musique blues-rock sudiste…

ONE SHOT 1
ONE SHOT

En première partie, petite surprise avec un groupe totalement inconnu au bataillon. Ce groupe appelé ONE SHOT est composé de musicos issus de la région annécienne. Ils se sont formés juste pour cette occasion et on ne les verra plus en principe sous cette forme. Bizarre, je connaissais les magasins éphémères mais pas les groupes ! Grave erreur ! D’où l’intérêt d’être présent ce soir et d’avoir les photos !

D’entrée de jeu, ça groove à mort. Le chanteur, tout en costard, virevolte dans tous les sens. Petit à petit l’oiseau fait son nid, et la foule parsemée, se fait de plus en plus dense au fur et à mesure que la mayonnaise prend.

Bluesy à mort, c’est vachement bien fait, et le plaisir que prennent ces musiciens à jouer ensemble fait plaisir à voir. Le répertoire est composé de standards du rock revisités à leur sauce avec par exemple un THIN LIZZY.

Voilà c’est fini, le chanteur nous annonce que le meilleur est à venir et que DEVON ALLMAN est un vrai gentleman, ce que nous découvrirons à la fin du concert.

A l’entracte, l’organisateur nous fait un petit speech sur les difficultés du statut des intermittents du spectacle. Il en profite aussi pour nous annoncer la philosophie de cette nouvelle programmation avec en novembre la présence dans cette salle de ROYAL SOUTHERN BROTHERHOOD. Tiens, tiens, c’est le groupe où officiait DEVON ALLMAN avant de voler de ces propres ailes… Mais est-ce vraiment une coïncidence ?

Nous profitons du moment de libre pour saluer tous les copains et une bonne partie de la vieille garde annécienne.

DEVON ALLMAN 2
DEVON ALLMAN

Tiens un peu de monde sur la scène. Deux petits jeunes chevelus, un barbu chapeau noir vissé sur la tête, et un homme à la casquette et lunettes noires. Les lumières s’éteignent, le concert commence.

Première remarque, le bassiste et le second guitariste sont très jeunes par rapport à DEVON. Le batteur est un chouïa plus vieux, mais pas beaucoup plus.

Jouant sur une Gibson Les Paul, DEVON joue souvent les yeux fermés, alternant son jeu entre son médiator et de temps en temps ses doigts, c’est dire le niveau de jeu du Monsieur !

Et côté compagnons nous demanderiez-vous ? Eh bien « ça joue grave » comme disent les jeunes. Certes ils ont la vingtaine, mais ils ont un certain bagage.

DEVON ALLMAN 5
DEVON ALLMAN

Sa Fender étant certainement beaucoup plus âgée que lui, BOBBY SCHNECK Jr, le jeune prodige guitariste nous assène régulièrement des solos à décorner les bœufs, ce qui prouve que DEVON ne règne pas en maître absolu et sait déléguer ! Son compère le bassiste aux lunettes noires, jouant sur Fender fait lui aussi ronfler sa basse aux coups de métronomes du batteur. On en prend plein les oreilles… dans le bon sens du terme !

La guitare de DEVON porte une petite signature. En regardant de plus près, on s’aperçoit que c’est le célèbre guitariste et inventeur américain de cette guitare, j’ai nommé LESTER WILLIAM POLSFUSS alias « LES PAUL » qui lui a dédicacé. « To DEVON, Keep Rocking, LES PAUL » voilà ce qu’on peut lire sur sa guitare. Il a reconnu un fidèle disciple et porte-drapeau de son instrument fétiche.

DEVON ALLMAN 6
DEVON ALLMAN

Musicalement, on est dans un blues des grands soirs. Ca groove, ça swingue, ça dépote parfois, et quand DEVON se lâche, croyez-moi, ça envoie du bois ! Quelques reprises émaillent le set, dont une fabuleuse version du « No Woman, No Cry » de BOB MARLEY version bluesy.

Bon, ça y’est, la demie-heure allouée aux photographes est terminée et les vigiles nous demandent d’arrêter de prendre des photos. C’est bête parce que plus ça va, plus ça joue bien. DEVON bouge de plus en plus sur scène, tape du pied, fait crier sa Gibson, monte sur l’estrade de la batterie, se déplace de long en large.

DEVON remercie le public d’être venu le voir, lui et ses musiciens ce soir. Il nous encourage vivement de continuer à apprécié la bonne musique (le blues, évidemment) et pas toute la pop musique actuelle avec sa dose d’électronique. Et comme dirait un certain JOHNNY H., qui jouait ce même soir à 40 km de là : « La musique elle vient de là, elle vient du blues ».

DEVON ALLMAN 1
DEVON ALLMAN

Pendant un instrumental, voilà que DEVON s’éclipse. Où peut-il bien aller ? Dans le public, bien sûr !! Il parcourt les travées de la salle et des gradins tout en continuant de jouer devant un public médusé mais aux anges. Ces compagnons sont hilares sur scène. Pour la fin du morceau il les rejoint, et c’est déjà l’heure du rappel.

De retour sur scène, nous avons droit à deux morceaux de plus. Sur le premier titre du rappel, il nous assène, pour la plus grande joie du public, les premières notes du « Sweet home Alabama » de LYNYRD SKYNYRD. Joie de courte durée car au lieu de poursuivre le morceau le groupe enchaîne sur NIRVANA, puis sur « Stairway to Heaven » et ainsi de suite…  « One Way Out », le dernier morceau du set est un cover des ALLMAN BROTHERS BAND. Impossible de renier ses origines, DEVON nous joue un morceau du paternel !

Avant de nous dire au revoir, il nous annonce qu’il nous attend à la fin du concert pour boire un verre et dédicacer son CD. Alors que de plus en plus de groupes se font payer pour rencontrer leurs fans via les « meet & greet », ça fait du bien de savoir que d’autres ne font pas de chichis.

Le concert se termine, direction la sortie. Le merchandising étant à côté du bar, nous allons pouvoir vérifier ce que nous avait dit le chanteur de ONE SHOT.

DEVON ALLMAN 4
DEVON ALLMAN

Le temps de papoter avec les copains, et voilà que DEVON ALLMAN arrive, suivi de près par son bassiste et son guitariste, le batteur arrivant un peu plus tard. Nous avons droit à un véritable gentleman. DEVON ALLMAN signe à tour de bras ses CD, ses affiches, les tickets du concert, prend des photos et discute avec ses fans. Son stand est quasiment dévalisé. En plus, tout sourire, il nous remercie encore d’être venus.

Un grand Monsieur comme ça, cela donne envie d’y retourner, c’est sûr !

Allez, après avoir dit au revoir à DEVON, et pris une dernière photo, nous rentrons à la maison. Et pour une fois, il y en a qui ne vont pas râler parce qu’on rentre tard…. Nous, on n’a pas de route à faire !!!

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THEY CALL ME RICO

Bon ce soir, retour à la Tannerie de Bourg-en-Bresse pour une soirée sous le signe du blues. Et je suis… en avance ! Donc je ne vais pas louper la première partie, le canadien de THEY CALL ME RICO qui, en plus de jouer de la guitare, de l’harmonica et de chanter, joue de la batterie ! Eh oui, c’est possible ! Bon, ce soir, il est quand même accompagné d’un clavier.

Mais putain, c’est vachement impressionnant ! Et quelle facilité à faire l’homme-orchestre ! Pour le style, on est dans du blues folk, et il nous interprète en majorité des compos originales issues de ces deux albums. Mais on a aussi des covers de blues revus à sa sauce  ! Le public bien présent ce soir apprécie la prestation. Perso, je trouve que c’est bien fait et j’apprécie la prouesse technique. Mais, petit à petit, je décroche. Quoiqu’il en soit, c’est une bonne entrée en matière.

Bon, c’est maintenant la traditionnelle pause pour changement de plateau.

FRED CHAPELLIER 1
FRED CHAPELLIER

Et c’est au tour de FRED CHAPELLIER et de ses musiciens de monter sur scène. Là, on est vraiment dans du blues. FRED CHAPELLIER est non seulement un putain de bluesman mais il est aussi un putain de guitariste. Il ne se contente pas d’évoluer dans un style ; on retrouve l’influence des vieux bluesmen, de CLAPTON et même de SANTANA dans ses solos. La set list de ce soir est béton. Lui et les siens nous emmènent dans leur monde, l’ambiance est chaude, tout le monde est heureux, les musiciens s’éclatent, le public aussi. Moi, je suis aux anges et carrément plongé dans son univers où la guitare est reine.

Mais d’un coup, une copine me fait signe, elle veut me dire un truc. Le concert est presque fini alors je vais la voir… Et pendant que tout le monde chante et communie avec le groupe, j’apprends que dans une autre salle de concert, le Bataclan, c’est l’enfer, que des illuminés sont en train de massacrer des gens parce qu’ils font juste la même chose que nous : écouter de la musique.

Sans même m’en rendre compte, comme un boxeur après un KO, je suis déjà dans ma voiture, je veux rentrer pour avoir des infos, des nouvelles de mes copains qui devaient être au Bataclan.

Et là, les infos tombent, c’est un effroyable carnage. 

J’arrive enfin à éteindre la télé et l’ordi, il est plus de 3 h du mat’. J’ai les yeux embrumés. Je n’avais même jamais imaginé qu’on pouvait prendre une balle en pleine tête pendant un concert… Mais d’ailleurs, comment imaginer une telle horreur, d’autant plus que les concerts sont une porte de sortie de notre vie quotidienne, un endroit où, pendant quelques heures, on est en famille, à écouter de la musique, à tout oublier et être juste bien.

FRED CHAPELIER 2
FRED CHAPELLIER

Je me mets du FRED CHAPELLIER dans le casque, mes yeux sont encore plus humides… la musique… ce blues qui prend encore plus son nom ce soir.

Je ne pourrais jamais oublier ce concert, ce concert de FRED CHAPELLIER, le vendredi 13 novembre 2015 à la Tannerie. Et ce concert, c’était vraiment un putain de concert.

Voilà. Bien sûr ce report spécial est dédié aux victimes des attentats de Paris, qu’ils soient morts au Bataclan ou sur une terrasse de café.

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58 SHOTS

Le truc cool à cette époque de l’année, c’est que les rassemblements de motos et plus précisément de Harley fleurissent comme des fleurs au printemps. Et non, ce n’est pas parce qu’il y a des concours de T-Shirts mouillés ou le striptease des copines que j’aime les rassemblements de Harley – bon… un petit peu quand même ! – mais parce que nos amis bikers ont en général bon goût en matière de musicos !

Le plus dur a été d’avoir l’info pour la programmation car comme la plupart du temps, les clubs communiquent plus sur le rassemblement en lui-même que sur la nature des groupes qu’ils font venir. Dès lors que j’ai appris que DEBORAH BONHAM était de la fête, il m’est devenu impossible de louper ça, d’autant plus que les 58 SHOTS, un groupe de Belfort que je voulais voir depuis longtemps sont également de la partie !

Donc direction Louhans, ses arcades et ce soir, son campement bikers ! C’est immense : des stands d’accessoires motos, d’équipements bikers, un disquaire, de la bouffe et bien sûr de la boisson. Et puis des tas de motards et bien sûr de motardes ! Le paradis d’un Ti-Rickou.

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58 SHOTS

Bon, j’arrive en avance (ben oui !) pour repérer la scène. Elle est balaise, j’aurais eu du mal à la louper ! Je vais donc faire un tour aux stands et j’en profite pour dire bonjour aux potes avant que 58 SHOTS n’attaque le show.

Vraiment content d’être là, moi, car dès le début tout est parfait : le son est bon et d’entrée de jeu les musicos attaquent fort avec un putain de morceau de classic-rock ou de hard 70 si vous préférez. 

Whaaa, 58 SHOTS j’adore !! En plus scéniquement, ça le fait. Les mecs envoient le bois et en plus ils sont vraiment au point sur scène. Et ça va continuer tout au long du set, les morceaux de leur CD passent vraiment très bien en live, les influences TEN YEARS AFTER, LYNYRD SKYNYRD et autres se mélangent et donnent vraiment un tout bien à eux.

C’est méga bien fait et le chanteur a une putain de voix taillée sur mesure. Bref, un pur bonheur. Je n’ai pas envie que ça s’arrête ! Mais bon c’est quand même fini.

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58 SHOTS

 

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58 SHOTS

Ou pas car en fait c’est juste une pause. Et pendant cette pause, devinez à quoi on a droit ? Non, pas un concours de T-Shirts mouillés, bande de pervers, juste un strip !!! Aïe non, pas la tête !!! Mais moi, je m’en désintéresse totalement et je vais même au bar. Si, c’est vrai ! Bon OK, j’avoue, c’est un mec qui fait le strip. Pour le plus grand bonheur des copines qui donnent de la voix ! Content d’être au bar, moi !!!

L’exercice artistique étant fini, les 58 SHOTS reviennent pour poursuivre leur concert avec leur morceaux rock-hard sudistes. Et re-putain, ça le fait toujours ! Leurs morceaux sont méga bons et les bougres sont vraiment excellents. En plus, les solos sont superbes. Non, je ne touche rien du groupe, c’est juste que je prends une bonne baffe comme je les aime !

BRESS POULOS

Allez moment d’émotion avec un morceau sur JOHNNY WINTER pour qui ils avaient assuré la première partie, quelques mois avant qu’il n’aille retrouver HENDRIX, JOHN BONHAM et JIM MORRISON dans d’autres cieux. Bon là, c’est vraiment fini et je n’ai qu’une envie, c’est de les revoir en live.

Entracte culturelle. Non, toujours pas de concours de T-Shirts mouillés mais retour à la case striptease et là, c’est une fille qui s’y colle. Bon, je voulais aller au bar mais la foule est trop compacte et je ne peux pas bouger de devant la scène. Aïe ! Si, c’est (un peu) vrai !
Du coup, malgré l’heure tardive et le fais qu’on soit en extérieur, il fait très chaud d’un coup !

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DEBORAH BONHAM

Allez, la copine a fini son effeuillage, le présentateur a fini à poil et c’est le moment que j attendais. DEBORAH BONHAM et les siens arrivent sur scène et c’est parti ! C’est sûr, ceux qui ne se sont pas déplacés ce soir vont le regretter car putain – heu oui, il faut que je me calme avec mes putains, mais là rien d’autre à dire – elle nous sort le grand jeu !

En plus de ses musicos habituels qui sont tous des pointures ayant joué avec des artistes comme PAUL RODGERS et consorts, je cite par exemple l’incontournable PETER BULLICK à la guitare, elle s’est accompagnée de JOE BURT, le bassiste de FREDDY MERCURY… Qui fut aussi le bassiste de BLACK SABBATH !

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DEBORAH BONHAM

 

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DEBORAH BONHAM

Tous ces braves gens vont nous jouer du blues, ou plutôt du blues-rock car les morceaux de DEBORAH, c’est ça : du blues hard country qu’elle interprète avec sa putain de voix et son énergie. Bref, une voix dans la lignée d’une JANIS JOPLIN. D’ailleurs, comme cette dernière, elle dégage une putain d’énergie sur scène. Rien de simulé, elle se donne à fond comme si c’était son dernier gig.

Ses morceaux puisent dans ses différents albums et elle alterne morceaux péchus et ballades sublimes. DEBORAH BONHAM, c’est aussi une vraie présence sur scène et elle emmène le public avec elle, d’autant plus qu’elle communique aussi en français !

Bref, un vrai bonheur qui sera marqué par la reprise d’un « Rock’n’Roll » de LED ZEPPELIN d’anthologie, clin d’œil à son frère JOHN BONHAM, batteur de ce groupe.

Rien ne manque ce soir. J’assiste à un méga concert avec des musiciens juste monstrueux.

Bon, c’est déjà fini. OK, il est presque 1 h du mat’ mais je suis encore chaud, moi !

Le truc méga cool pour finir, c’est que DEBORAH va venir faire des photos et signer des autographes. Trop adorable ! Mais qui est-ce que je vois arriver ? JOE BURT !!! Allez, un petit papotage pour parler de FREDDY, de BLACK SABBATH, comment mieux finir une soirée ?!!

Je rejoins ma voiture, mets le CD de 58 SHOTS à fond les ballons, et c’est parti. Juste à temps car le ciel en colère de la fin de concert craque et lâche ses larmes !

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DEBORAH BONHAM

 

Report de Steve 7*4

Je n’ai pas fait d’études de météorologie mais je peux vous affirmer qu’il y a en ce moment un anticyclone musical au-dessus de la ville de Chambéry. J’ai l’impression de passer une bonne partie de mes soirées dans la capitale du duché de Savoie et ce depuis plusieurs semaines déjà !

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Vous l’avez compris, j’ai repris mon bâton de pèlerin et direction La Ravoire (à côté de Chambéry) pour, une fois n’est pas coutume, un concert de blues avec POPA CHUBBY.

Trouver l’Espace culturel Jean Blanc est d’une facilité déconcertante. Si vous prenez la bonne bretelle de sortie, tout est indiqué. Ce n’est pas si courant ! Dommage que la rue où se situe la salle soit barrée dans un sens et que le parking soit largement trop petit… A l’intérieur la salle est moderne, belle, avec une grande scène, mais – car il y a toujours un mais – elle est uniquement équipée de places assises. Pas de parterre devant.

Pas non plus de première partie. POPA CHUBBY, accompagné d’un bassiste et d’un batteur, entre sur scène. Je ne sais pas si dans sa jeunesse il a abusé des CHUPA CHUPPS, son père tenant un magasin de confiserie, mais il a aujourd’hui du mal à marcher. Il va d’ailleurs passer tout le concert assis, ne se levant qu’à de rares occasions pour effectuer un solo.

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Né dans le célèbre quartier new-yorkais du Bronx en 1960, le petit TED HOROWITZ se tourne très jeune vers la musique. C’est à travers des ROLLING STONES qu’il découvre le rock et le blues. Ensuite, il puise son influence dans les 60’s avec comme maîtres à penser CLAPTON et HEBDRIX. Le blues lui ouvre son cœur… et les portes du succès quand, en 92, il gagne un grand concours organisé à travers tous les USA et sponsorisé par une radio. Ce qui lui ouvre des portes ! La même année, il participe dans la foulée au Festival Blues de Long Beach. Sa carrière est véritablement lancée en 1991 lors de la parution de son premier album « It’s time Chubby time ». Entre temps, il change de nom pour POPA CHUBBY qui est tiré d’une expression argotique américaine « pop a chubby » que l’on peut traduire par « avoir une érection » !!! Tout un programme…

Dans une ambiance assez intimiste au niveau des éclairages, le premier morceau nous donne le ton de la soirée. Du blues-rock certes, mais pas celui que les noirs du Mississippi jouaient au début du siècle dernier. Ni celui des bluesmen plus proches de nous, comme JOHNNY WINTER pour n’en citer qu’un. Non, le bonhomme aborde le blues à une sauce très personnelle. Il puise ses influences dans le blues bien-sûr, mais aussi dans le rock, le jazz, la pop, le hard-rock… Ensuite le tout est passé à la moulinette et ressort sur disque, comme sur scène, avec des directions musicales différentes d’un album à l’autre, mais toujours avec des riffs aux sonorités assez agressives pour le style.

Ce soir, il va survoler son immense répertoire. En bientôt vingt-cinq ans de carrière, il a sorti presque trente albums studio. Qui dit mieux ?? Une vraie boulimie de travail !

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La traditionnelle reprise d’HENDRIX en début de concert, un morceau du nouvel album « Rock on bluesman » épique et puissant, des morceaux que je ne connais pas (désolé mais je n’ai pas toute sa discographie chez moi !), POPA CHUBBY passe d’un style à l’autre avec une facilité déconcertante. Ses solos fiévreux sont longs mais pas démonstratifs. Et surtout ils restent efficaces et gorgés de feeling ! La preuve en image avec sa Stratocaster de 1966 qui n’a plus une seule trace de peinture. Sa voix, qui n’est pas hyper puissante, est agréablement rocailleuse.

Je connaissais la reprise du « Ace of spades » de Motorhead  mais pas celle de « Dirty deeds done dirt cheap » d’AC/DC  jouée de façon très personnelle en mid-tempo. Ensuite retentit « Hallelujah ». La messe est dite, c’est le dernier morceau.

Le public, qui jusqu’ici est resté plutôt calme, redemande un autre morceau. Ca fait pourtant plus de deux heures que le concert a commencé ! Moi qui pensait me coucher tôt et bien c’est raté ! Je comprends mieux maintenant pourquoi il n’y avait pas de première partie.

Ce dernier morceau est à l’image des autres, très long mais pour une fois c’est un instrumental. Sur une rythmique très jazzy, POPA CHUBBY est en solo permanent ou presque dans un registre plutôt rock.

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Après un break qui aurait du annoncer la fin du morceau, les voilà repartis de plus belle avec un solo du bassiste. Puis le batteur qui ne veut pas rester en reste y va lui aussi du sien, accompagné ensuite par POPA qui s’est mis derrière une deuxième batterie. Un échange improvisé entre les deux voit le jour. Même si il a l’air de s’éclater derrière sa batterie, pour moi il est clair que POPA est franchement meilleur à la guitare !

Les premiers rangs du public ont enfin quitté leurs sièges et sont debout. Il était temps car le concert se termine après un dernier accord !

Ensuite c’est le rush vers le stand merchandising, où POPA dédicace son dernier CD qui se vend comme des petits pains. A tel point que les retardataires doivent se rabattre sur les affiches car le stock de CD est épuisé !! Et moi qui ai oublié de prendre les miens pour les faire signer ! Va vraiment falloir que je me fasse des pense-bêtes !

Au final, une bonne soirée avec de bons musiciens, même si ça manquait un peu d’ambiance. En même temps, entre un jeu de lumière très soft et pauvre en couleurs, des musiciens qui ne bougent pas et un public assis, pas évident de créer une ambiance chaude !

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POPA CHUBBY en grand professionnel donne tout ce qu’il a au public. Il a réussi à capter l’attention des spectateurs avec un blues tout terrain. Bravo à lui et à bientôt pour de nouvelles aventures avec encore des tonnes de disques pour notre infatigable stakhanoviste du blues made in USA !