Chronique by OLIVIER NO LIMIT
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BOMBER – Cages and Windows
Label : Autoproduit
Sortie : 10 janvier 2025
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Le 10 janvier est sorti « Cages And Windows » du groupe français BOMBER et ma foi, il fallait que je vous en parle. Formé en 2013, composé de Jürgen WATTIEZ (chanteur et guitariste rythmique), Vianney D’ALESSANDRO (guitariste soliste), Romain IRCIO (batteur) et Léo VUYLSTEKER (bassiste), cette formation a déjà à son actif une démo (“Witness Hell”, 2015) et un album (“Sommation”, 2018).
Leur style ? Eh bien du Thrash old school, mais pas que ! Effectivement, ils ont eu la bonne idée de pimenter, tout au long de cet album, leur « musique à casser la nuque » d’un tas d’influences diverses et variées tout en restant dans le domaine de la « vieille école », à savoir du Hard Rock, du Punk Hardcore, voire du Doom ou du Sludge. Cela donne au final un groupe bien campé dans les starting-blocks de ce que fut la New Wave of Thrash Metal (qui n’a plus rien de nouvelle d’ailleurs vu qu’une décennie est passée par là).
Du coup, décrivons la bête. Comme dit précédemment dès « Cages and Windows », on rentre dans un Thrash pure souche où la voix se fait multi-facettes (ce qui est une constante chez eux), où jaillissent des riffs typiques du genre, le tout agrémenté d’un tempo enlevé, de chœurs et de bons solos. Un peu crossover sur certains passages, on a même le droit, le temps d’une poignée de main, à du Death Metal. Et c’est comme cela tout au long de cet album au mix clair et fluide : une musique bien construite, aux titres relativement longs, qui s’émaille d’un tas d’influences. Prenez « Control freak » ou « From Chaos To Destruction », on y trouve du Doom bien ancré dans la tradition du Heavy Metal old school. Même chose quand arrive « From Chaos To Destruction » qui débute en mode speed, avec ses solos qui vous cisaillent les tympans, et qui se calme sur un passage doomesque bien heavy.
En fait, ils ont la propension à poser une ou deux parties sur leurs compositions, comme pour « Gotzen Dammerung » qui va du riffing Thrash efficace à un passage vraiment typé BLACK SABBATH. Punk sur « Killjoy », titre qui a le culot de finir en mode presque Blues, assez Rock ‘n’ Roll pour « Organ Grinder », morceau aux multiples horizons, ces mecs ne respectent rien. Écoutez « Song Of Deborah » : ils y distillent un petit côté SUICIDAL TENDENCIES pour ensuite vous proposer un passage instrumental qui raisonne comme IRON MAIDEN.
Bref, j’étais rentré dans leur univers musical en me disant : « Bon, un petit groupe de Thrash sympa », pour penser, après quelques écoutes : « Leur musique est en fait assez surprenante et plutôt riche ». J’aime bien cette démarche qui fait du neuf avec du vieux. Alors franchement, à découvrir.