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NIGHTMARE

Report by Seb 747

Ce soir à la Belle Electrique de Grenoble, CHARLIE’S FRONTIER FUN TOWN (CFFT), RISING STEEL, et NIGHTMARE vont jouer dans leur fief. En effet, il n‘y a que des groupes grenoblois pour une release party qui s’annonce carrément attirante.

Comme d’habitude à Grenoble, il faut partir de bonne heure et surtout de bonne humeur parce qu’il n’est pas sûr que vous la gardiez tellement c’est compliqué de s’y garer. Mais coup de chance, à peine arrivé qu’une place se libère. La soirée commence bien, et en plus je suis à l’heure. Que demande le peuple, je vous le demande ! Le syndrome Ti-Rickou aurait-il décidé de me laisser tranquille ce soir ?

A peine le temps de dire bonjour aux copains qu’une intro retentit dans la Belle Electrique. C’est bizarre, elle me dit quelque chose… Bon sang mais c’est bien sûr, « The Fall Guy », « L’homme qui tombe à pic » avec COLT SEAVERS (LEE MAJORS) !!! En voilà une intro que les plus jeunes ne doivent pas connaître !

CHARLIE’S FRONTIER FUN TOWN

Les premières notes de CHARLIE’S FRONTIER FUN TOWN retentissent et voilà que débarquent les musiciens, chemises à carreaux sans manches et chapeaux de cow-boys vissés sur la tête. What the Hell ?! J’ai débarqué au Far West ? Ben non, à priori, mais en tous les cas ça démarre fort !

Musicalement, on est dans du gros stoner à la KYUSS, voire parfois à la DOWN – notamment au niveau de la voix. Ce n’est pas forcément ce que j’aime le plus, mais c’est vraiment bien fait. En plus, ça fait un an qu’ils attendent de fouler la scène et ils la mordent à pleines dents.

La musique est super mélodique et les riffs dépotent. La voix est un peu growlé par moments, mais cela reste largement écoutable et ça colle bien avec le style. C’est groovy à mort et sans prise de tête. La rythmique est excellente et renforce les morceaux. J’entends même de la cowbell sortant de la batterie, chose que je n’ai plus entendue depuis longtemps. C’est vraiment cool. Je me laisse réellement séduire par le groupe.

Le set se termine et CFFT nous a fait partager sa joie communicative. Quel excellent apéritif – grenoblois forcément – que nous ont offert ces musiciens ! Le public leur a fait un bel hommage et pour moi, c’est un groupe en devenir, c’est certain. En plus, ils annoncent un second album pour 2017. Bref, que du bonheur. Cette soirée prend déjà des airs de reviens-y !

RISING STEEL

Les RISING STEEL vont devoir faire fort pour surpasser cette entame de concert, d’autant plus que je ne les ai pas revus depuis leur premier concert en première partie de SISTER SIN et que personnellement, celui-ci m’avait laissé sur ma faim. 

Les lumières s’éteignent et le groupe monte sur scène. Les deux guitaristes MIGHTY V et TONY RIFFMAN (sacrés noms de scène !) montent les premiers et je remarque de suite qu’ils jouent tous les deux sur une guitare Dean que n’aurait pas renié le regretté DIMEBAG DARREL. FLO DUST, le bassiste qui suit ses compagnons de route, assène la foule à grands coups de ronflements de son instrument pendant que ses deux comparses enchaînent les riffs. 

STEEL ZARD, le batteur, a dû multiplier ses bras lors d’une sombre expérience secrète, tellement ses coups résonnent de toute part dans la Belle Electrique. Quant à EMMANUELSON, le chanteur, il occupe vraiment la scène. C’est un véritable frontman. 

Bon sang, ils ont mangé du lion ou quoi ? C’est fou les progrès qu’ils ont fait ! Ça déménage grave ! Les nouveaux morceaux tirés de leur récent EP dont ils font la promotion ce soir sont très bons ! Le show se passe à une vitesse grand V.

RISING STEEL

Le chanteur headbangue en cadence avec ses copains de scène et harangue la foule, par ailleurs très compacte. Mais que ce passe-t-il ? Durant le morceau « Evil Master », une envolée à la gloire du seigneur souterrain, voilà qu’EMMANUELSON se retrouve à genoux, les yeux fermés et fait des incantations ! Il lève les bras au ciel en faisant les Devils Horns. Ah c’est malin, le voilà possédé ! Qu’on appelle vite un exorciste, ils ont déclenché l’enfer sur terre, où plutôt sur la scène. Mais qu’est-ce que ça dépote. On croirait presque entendre ROB HALFORD et BRUCE DICKINSON chanter !

Leur set rondement mené et entrecoupé par les interactions du chanteur avec le public se termine sur une cover : « Metal Heart », le titre d’ACCEPT. Mais quel cover mes aïeux ! Ils ont su l’adapté à leur sauce, c’est vraiment génial ! Grâce à ça, ils ont fini d’achever le public.

RISING STEEL m’a scotché ce soir alors que je ne m’attendais pas forcément à apprécier autant ! Une bonne dose de heavy métal des familles m’a désossé les os du crâne et ma nuque me rappelle que je ne suis plus dans la fleur de l’âge. Aïe !!

NIGHTMARE

Bon maintenant, c’est au tour de NIGHTMARE de faire encore mieux. Et là, je me pose la question de savoir à quel genre de show on va avoir droit… D’autant plus que des draps noirs recouvrent une partie de la scène depuis le premier groupe.

Les lumières s’allument et les couvertures tombent sous deux structures installées de chaque côté de la batterie avec de gros spots dessus. Le backdrop est minimaliste, sur fond noir avec juste le nom du groupe inscrit dessus. Pas de dessin, pas de cover du dernier LP, non, un backdrop simple comme bonjour… et ce n’est pas plus mal. Ce qui intéresse le public, ce sont les musiciens pas ce qui se trouve autour.

NIGHTMARE

Bref, dès les premières notes de « Infected », le premier morceau du nouvel album, MAGGY LUYTEN (BEYOND THE BRIDGE, MASTER OF WAHA, ex-VIRUS IV) débarque sur scène. Perfecto sur le dos, telle une furie, elle harangue le public qui lui mange déjà dans la main.

YVES CAMPION, le bassiste de toujours, est en pleine forme. Le son de sa basse est énorme. Il a beau être le leader du groupe, il laisse souvent la place à MAGGY et aux deux gratteux, FRANCK MILLELIRI (dans le groupe depuis douze ans maintenant) et MATT ASSELBERGHS (qui officie dans NIGHTMARE depuis quatre ans) pour qu’ils se mettent en avant.

Cheveux coupés courts, MATT nous sort des riffs impressionnants et balance des solos intenses sur chaque morceau. Il reste très concentré sur son jeu et échange souvent des regards complices avec les autres, pendant qu’OLIVIER CASULA (ex-THE SEVEN GATES) à la batterie fait parler la poudre.

Le show du groupe m’impressionne. La scène expulse généreusement des jets de fumée, les lights sont subtils et le son est super bon. Il faut dire aussi que cette très belle salle s’y prête bien.

NIGHTMARE

Le temps de ramasser en pleine poire « Of Sleepless Mind » et « Tangled in the Roots », issus de « Dead Sun », leur nouvel album et je comprends pleinement pourquoi YVES, sur lequel le temps ne semble pas avoir d’emprise, est celui qui joue un rôle indispensable au sein de NIGHTMARE. Il épaule très régulièrement sa co-équipière en proposant ses talents de choriste et fait vrombir sa basse d’une façon dont lui seul a le secret.

Après un « Red Marble & Gold », tiré du dernier LP – excellent au demeurant – le groupe balance en pâture aux spectateurs « Eternal Winter » de l’album « Insurrection » sorti en 2009. Le public ne se fait pas prier pour chanter. MAGGY tient le public au creux de sa main. On dirait LEATHER LEONE de CHASTAIN avec ce timbre si particulier. Je prends mon pied ce soir !

« Ikarus », tiré retentit dans les enceintes de la Belle Electrique et ensorcelle les 650 spectateurs présents ce soir. Une foule soumise, une armée d’adorateurs, une congrégation de fans heureux et transportés assiste à ce show intense.

NIGHTMARE

Après avoir interprété avec brio « Indifference », tout le monde se retire, exception faite d’OLIVIER. Dans le rock et plus particulièrement le métal, une musique animale où le rythme est roi, tout repose sur ses baguettes, et celui-ci a droit à un solo. Il cogne avec une précision étonnante ses fûts. Je me demande s’il n’a pas par hasard, dans ses ancêtres, un céphalopode à huit bras, tant il résonne de partout. Pour une fois qu’on ne s’ennuie pas dans un solo de batterie, ça change ! Et en plus, ça permet au reste du groupe de faire une pause après avoir décuplé une énergie sans faille.

Les remplaçants de la famille AMORE, MAGGY et OLIVIER, mettent le feu. C’est vêtue d’un T-Shirt court que la chanteuse réapparaît suivie de près par ses compagnons. MATT s’éclate de son côté soutenu par YVES qui harangue les grenoblois. FRANCK se frotte au public tout en montrant sa dextérité. Les fidèles resserrés aux premiers rangs n’en perdent pas une miette.

NIGHTMARE

Après avoir magnifiquement enchaîné les titres de « Dead Sun, voici que le morceau éponyme s’échappe de la scène. Les titres du nouvel album sonnent déjà comme des classiques dont les fans connaissent les paroles sur le bout des doigts, c’est impressionnant !

MAGGY remercie le public d’être venu si nombreux et nous annonce une surprise. NICOLAS DOMINICIS le gratteux des débuts qui s’était éloigné du groupe fin 2004, est invité sur scène pour jouer sur « Cosmo Vision », l’indétournable tube du groupe sorti deux ans après leur re-formation. Casquette vissée sur la tête, NICOLAS ne boude pas son plaisir et s’éclate avec son ancien groupe.

Les compos s’enchaînent. « The Burden of God », est joué avec une puissance qui laisse la salle pantoise. Le temps passe vite et enfin arrive le moment attendu par tous : « Forbidden Tribe », titre qui a vu naître la collaboration entre MAGGY et NIGHTMARE.

NIGHTMARE

Il est temps pour le groupe de dire au revoir au public mais les fans rugissent dans la salle et le groupe revient pour jouer « Serpentine » avec – cerise sur le cake, comme dirait Ti-Rickou – ni plus ni moins que KELLY « SUNDOWN » CARPENTER, le nouveau chanteur d’ADAGIO (DARKOLOGY/ZIERLER) qui est invité sur scène pour chanter ce morceau qu’ils ont créé ensemble.

La foule se déchaîne et les pogos et autres joyeusetés métalliques reprennent. MAGGY ne cache pas son plaisir d’être sur scène pour interpréter ce morceau avec KELLY. Les bras en croix, elle reçoit l’adoubement du public. C’est un régal de les voir évoluer le long de la scène, chacun interprétant sa partie de couplet et reprenant en chœur le refrain. Difficile de ne pas être soufflé par la mise en place de ce titre.

NIGHTMARE

MAGGY a le feu sacré, le métal coule dans ses veines. Elle irradie en permanence et partage son bonheur avec ses fans. Chaud comme une baraque à frites, le groupe poursuit son show avec « The Gospel of Judas », chanté par une MAGGY toujours aux taquets – d’ailleurs, un contrôle anti-dopage devrait être effectué à la fin du concert !

Le public, lui, scande les refrains à s’en faire une laryngite. Les nouveaux morceaux, tel que « Starry Skies gone Black » qui clôture ce concert donnent indéniablement envie de repiquer une tête dans l’album « Dead Sun ».

NIGHTMARE

Le show est passé comme une tornade balayant tout sur son passage et je suis tombé de haut. Quel bonheur de voir un si bon groupe, français de surcroît, évoluer ainsi sur scène ! Je suis remonté comme un coucou, moi et à voir la figure enjouée des spectateurs présents ce soir, je pense que je ne suis pas le seul.

NIGHTMARE a frappé un grand coup. J’ai vécu ce soir un rêve fabuleux. Le groupe a réussi un retour gagnant et j’ai passé une super soirée. Là, c’est clair que les absents ont vraiment raté un truc !

Bon, normalement j’aurais du prendre la direction du KAO de Lyon pour le concert de FISH. Mais vu que le concert a été reporté… et que je m’étais préparé à faire un concert, c’est la direction de Grenoble et de l’Ampérage que je prends pour un concert à l’heure du tee time pour les uns ou de l’apéro pour les autres !

FLAYED 1

FLAYED

Ca doit commencer à 18h et coup de chance, en arrivant à 18h30, j’arrive pile poil sur les premières notes de FLAYED ! Ca tombe bien car ça fait maintenant plus d’un an que je les ai vus en live et que je voulais vraiment les revoir.

Et j’avais bien raison ! Non seulement là, on est sur une vraie scène mais en plus, avec tous les concerts qu’ils ont fait depuis, ils sont maintenant très à l’aise sur scène.
Leurs nouveaux morceaux issus du CD qui vient de sortir sont des vrais pépites de rock issues des 70 et en live, ça dépote. Pour le plus grand plaisir des spectateurs qui ont répondu présents pour cet apéro concert.

FLAYED va les combler car ils sont aux taquets. Comme leur son est très bon, ça fait en plus ressortir d’enfer leur musique. Bon d’accord, il faut aimer le rock des 70 avec un clavier. Moi perso, j’adore.

Le chanteur a une putain de voix, la partie rythmique basse batterie est très efficace. Le clavier et la guitare sont nickels. Bref, FLAYED fait un très bon set et fait plus que confirmer tout le bien que je pensais d’eux.

CFFT

CHARLIE’S FRONTIER FUN TOWN (CFFT)

Bon, je profite de la pause pour retrouver les allergiques du clavier genre orgue Hammond pour aller papoter avec les copains.

Ca va être court car CHARLIE’S FRONTIER FUN TOWN (CFFT) monte sur scène. Changement de décor car là on est dans du métal stoner bien burné qui envoie le bois. En fait je devrais dire que c’est plutôt du métal en fusion car c’est quand même de la musique d’homme avec un chanteur qui est limite death par moments.

Pas de problème parce que ça joue grave et que les musicos ne sont pas des manchots ! Surtout pas le batteur qui martèle ses fûts comme si sa vie en dépendait !

Les CFFT eux-aussi sont très habitués à la scène et savent comment faire réagir le public. Bon, je dois avouer que c’est un peu trop violent pour moi en live, donc je prends la place des allergiques du son 70 qui eux ont pris la mienne ! CQFD !!

Je ne vais pas attendre trop longtemps dans la zone fumeur car le timing est serré.

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DANCE LAURY DANCE

C’est au tour de DANCE LAURY DANCE de rentrer sur scène. Oui, je sais que je les ai déjà vu deux fois dans la semaine ! Mais et d’une, on dit « jamais deux sans trois » et de deux, « quand on aime, on ne compte pas » ! Non mais ! Et en plus avec ces gaillards, il y a toujours du neuf à raconter.

DANCE LAURY DANCE A5

DANCE LAURY DANCE

Déjà ce soir, ils jouent sur une grande scène (c’est cool pour le batteur qui va pouvoir se mettre debout sur la batterie sans se payer le plafond !). Et ils vont vraiment l’utiliser à donf ! Cette configuration fait ressortir encore plus leur côté showmen et le charisme du chanteur explose littéralement. Le son, là aussi, est méga bon et ça en rajoute une couche.

Bien qu’ils n’aient pas eu de jour off depuis leur arrivée en Europe, les DANCE LAURY DANCE sont toujours à fond. Ils arrivent même à nous raconter de nouvelles histoires et à maintenir tout le monde sous pression.  Dans la salle, il y a comme qui dirait un vent de folie canadien qui en forcent quelques uns à bouger comme des dingues. Ca slamme à l’Ampérage !

La set list de ce soir va être remaniée comme un Rubik’s Cube. Encore une fois, leur cover de Queen est une bombe atomique. Comme je commence à connaître tous leurs morceaux par coeur, je trouve ça encore plus percutant.

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DANCE LAURY DANCE

La machine à baffe n’en est que d’autant plus redoutable !!

Cette fois encore, ils nous font mon morceau favori. Je suis juste un peu surpris qu’ils le lancent au milieu du show mais bon, ils sont comme ça nos copains, ils jouent à l’instinct ! Bon, moi perso, j’aime bien quand ils finissent dessus.

Mais bon, je ne vais pas faire la fine bouche car ce soir on va avoir un concert plus long. D’ailleurs, comme on ne veut pas les laisser partir, ça finit même par leur poser un problème pour trouver un morceau de plus à jouer car tous les titres que leur souffle le public ont déjà été joués. Tant pis pour les retardataires… ou ceux qui ont trop pris à la lettre « I want to be drunk »  !

Eh ! Ils ne vont pas arrêter de jouer ? Ben si, il est 22 h. C’est ça les concerts du dimanche : ça commence tôt et ça finit tôt ! On s’en fout parce qu’en tout cas, c’est quand même largement mieux que le « grand film » du dimanche soir sur TF1 !

Ca y est, là c’est fini. On se dit au revoir en se promettant qu’on se reverra bientôt car c’est sûr, je ne vais pas lâcher ces gaillards ! Ce que j’espère, c’est qu’ils reviennent vite nous voir et que cette fois ce soit dans des conditions plus optimum – je n’oublie pas qu’ils ont l’habitude de jouer devant 100 ou 150.000 personnes.

Moi, je les verrais bien sur l’affiche du Hellfest ! En plus, je donnerai cher pour les voir jouer « I want to be drunk » là bas. Je suis sûr que les paroles seraient vite apprise par coeur par la foule, lol !!

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DANCE LAURY DANCE

Bon s’ils ne reviennent pas, je m’en fous, c’est moi qui irai à Quebec, na !

Allez, on n’est pas au Québec mais on se commence à se geler sévère ici. Euh, chérie, tu peux enlever de ta tablette la page SNCF.com s’il te plait ? Je veux bien croire qu’il fait plus chaud à Paris, comme par hasard surtout le week-end prochain, mais on va s’arrêter là dans la série des DANCE LAURY DANCE !… Avec regrets.

Un special thank à Nico pour sa gentillesse et bien sûr pour nous avoir emmener et fait découvrir ces énergumènes !