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MARS RED SKY à la Soute

A peine remis de mon périple grenoblois, que me voici de nouveau sur les routes pour aller voir le concert des Bordelais de MARS RED SKY. Je ne m’éloigne pas trop de ma Yaute natale puisque je vais chez mes copains savoyards à Chambéry. Donc, peu de risques d’être à la bourre. Comme d’habitude, j’emmène dans mon expédition mon photographe Steve*74. En revanche, nous n’allons pas au Brin de Zinc cette fois-ci, mais à la Soute, une salle totalement inconnue pour nous et dans laquelle nous allons mettre les pieds pour la première fois. Comme vous le savez, si vous suivez le webzine,  nous aimons bien le Stoner. Et ça tombe bien, puisque MARS RED SKY, le groupe que nous allons voir, joue du Stoner.

C’est sous une bruine tenace que nous prenons la route. Prudence étant mère de sûreté, nous ne tardons pas, histoire de ne pas réitérer la galère de mardi dernier. Arrivés sur place, je constate que la Soute porte bien son nom. Elle me fait un peu penser à l’Undertown de Meyrin, chez nos voisins helvètes, puisqu’il nous faut descendre des escaliers pour nous rendre dans la salle. Après avoir montré patte blanche à la sécurité, nous rentrons dans la Soute. Aussi surprenant que cela puisse paraître, nous ne connaissons personne… à part le Directeur de la salle qui fut un temps s’occupait du Brise-Glace d’Annecy.

D’ailleurs, c’est ce dernier, qui peu de temps après notre arrivée annonce la programmation de ce soir, et celle de la salle. Étant vouée à toutes sortes de musique, cette dernière n’est malheureusement pas pour nous pour le moment.

ABSENCE OF COLORS @ la Soute

Il est l’heure pour ABSENCE OF COLORS, le premier groupe, de débuter son Set. C’est dans une ambiance plombée que le duo instrumental avec des samples assez barrés entame son set. La musique est souvent lourde et puissante. Elle me donne l’impression d’un gros stoner en version psychédélique.

Les deux musiciens sont hyper concentrés et en vrai professionnels ont même amené leurs jeux de lumière. Les couleurs sont jolies avec les lights en arrière-plan mais je plains mon copain Steve pour les photos qui semble galérer comme pas possible avec.

Certains morceaux sont bien mais, n’étant pas musicien, j’avoue ne pas trop accrocher au style pratiqué. Je regrette aussi un peu le manque de communication avec le public, même si le duo laisse parler sa musique. Au bout d’un moment, je préfère me retirer afin d’apprécier de loin. La musique du duo envahit la Soute et le public apprécie. Personnellement, je passe mon tour et me rend compte que c’est la fin quand le public applaudit. Un peu trop long pour moi, mais le public a aimé et c’est le principal comme nous le disons toujours.

Je constate que la Soute s’est bien remplie mais toujours pas de têtes connues à l’horizon. Ca fait bizarre. Ils doivent tous être au Bdz. Mdr.

MARS RED SKY @ la Soute

Ça y est, MARS RED SKY investit les planches ! Le trio bordelais composé de JULIEN PRAS au chant et à la guitare, de JIMMY KINAST à la basse et au chant et de MATHIEU GAZEAU à la batterie, est paré. Le groupe entame son set avec « Slow Attack » et son solo de basse improbable.

Dès leurs premiers titres, les MARS RED SKY nous fait découvrir leur Stoner. J’avoue volontiers que ce n’est pas celui que je préfère mais j’aime bien quand même. C’est lourd, psychédélique et envoûtant. « On vient de Bordeaux et on s’appelle MARS RED SKY, nous dit le bassiste. On est contents d’être de retour… à Grenoble… à Annecy… ». Devant l’incrédulité du public, il précise en rigolant : « Ah, il y en a qui ne nous connaissent pas ! ».

Le son et les lumières sont au top. Les trois instruments s’entendent vraiment bien et aucun n’est au dessus de l’autre. Musicalement, c’est d’une lourdeur absolue qui, littéralement, nous assomme sans qu’on s’en rende vraiment compte. Ce n’est pas une chape de plomb qui pose sur nos épaules mais nous n’en sommes pas loin.

JULIEN semble un tantinet sur la réserve pendant que JIMMY a l’air de vouloir prendre toute la place sur scène. MATHIEU joue sur des toms et une grosse caisse totalement transparente, ce qui fait un super effet avec les lumières. Les guitaristes très (trop ?) concentrés sur leurs instruments et font défiler les morceaux rapidement. La musique de MARS RED SKY se fait de plus en plus lourde et psychédélique sur cette voix si particulière. 

Pendant que JULIEN et JIMMY se ré-accordent entre chaque titre, MATHIEU envoie des samples qui font patienter le public. Personnellement, je trouve que c’est une bonne idée, ça évite les temps morts. Parfois interprétés à trois voix, les morceaux sont vraiment bien et envoûtants. Les guitaristes jouent beaucoup avec leurs pédales de distorsion, ce qui rajoute encore au côté psychédélique de leur musique. Le côté négatif, c’est que ça empêche malheureusement toute ébauche d’un jeu de scène. Je me fais la réflexion que ce n’est peut-être dû qu’au fait qu’ils soient en rodage de leur tournée car elle ne fait que commencer. A moins qu’ils en gardent sous le coude étant donné que ladite tournée est longue comme le bras – elle doit finir en début d’année prochaine.

Comme me le fait si bien remarquer Steve, leur musique s’apprécie grandement assis dans son canapé, casque sur les oreilles. Histoire de partir loin, très loin avec leur Stoner psy. C’est bizarre, j’ai comme l’impression de repartir dans les années flower power, mais avec un côté beaucoup plus lourd que ce qui se faisait à l’époque. Oula, me voilà déjà loin ! Pourtant, il n’y a pas de fumée sur scène qui pourrait me faire planer. Bizarre ça. Ils sont vraiment trop forts ces musiciens. Lol !

MARS RED SKY @ la Soute

Je regrette toujours un peu qu’ils soient, à mon goût, trop statiques. S’ils étaient un peu plus mobiles, cela ne pourrait, à mon sens, que renforcer leur musique. Mais ce n’est pas l’avis du public qui apprécie. Même si j’aime beaucoup leur musique, je préfère être un peu plus en retrait. Cela me permet de savourer pleinement la musicalité sans penser au jeu.

Les titres passent très vite et font planer une ambiance lourde, puissante et psychédélique. C’est dingue, à peine le temps de se remettre de nos émotions, que c’est déjà la fin.

Comme nous ne sommes pas loin de l’heure du crime, une fois la représentation des Bordelais finie, nous repartons dans notre contrée sous une pluie intense.

Résumé de la soirée : superbe salle à l’acoustique quasiment irréprochable où je serais heureux de retourner lorsque la programmation sera plus dans mes goûts. Mon sentiment concernant les groupes est mitigé. Pour ABSENCE OF COLORS, je n’ai pas beaucoup aimé, même si les deux musiciens sont doués techniquement. MARS RED SKY et leur musique me plaît beaucoup et j’ai aimé le côté psyché. Cependant, la quasi absence de prestation scénique m’a beaucoup manqué et je le regrette. J’aimerai quand même les revoir une prochaine fois si l’occasion se présente.

Un grand merci à l’organisation Apejs pour cette belle soirée !

BASTET, Live Report à l’Epicurial de Chambéry

Date du concert : 27 octobre 2022 – Report et Photos : STEVE*74

Ce soir, comme souvent, direction Chambéry mais cette fois pour un nouveau lieu, l’Epicurial, un bar situé dans le centre-ville pour voir et écouter un groupe italien, les BASTET.

Si un groupe a réussi son entrée dans le milieu du heavy-metal underground, nul doute que BASTET, originaire du nord de l’Italie, en est un très bon exemple. Vous ne les connaissez pas encore… alors voici un  bref aperçu du groupe. Signé par Steel Shark Records fin 2021 pour son premier album « Bastet », ce groupe a d’entrée montré tout son potentiel et sa faculté à nous sortir des titres qui, dès la première écoute, se retiennent et qui, pour beaucoup, peuvent être qualifié de « Hits » (Lights Out, Heavy Changes, Don’t Look Back, Beyond The Fight …).

BASTET, c’est plus de 40.000 vues sur la chaine Youtube NWOTHM avec que des commentaires positifs, 500 CDs sold out en 8 mois et une version vinyle qui en deux mois a vu se vendre 200 des 300 exemplaires tirés. Bref, avoir l’opportunité de voir ce groupe à Chambéry, même dans un bar, un soir de semaine était l’occasion de se faire un avis plus précis sur les qualités du groupe.

Un groupe qui apporte sa bonne humeur, son humilité et son professionnalisme (une balance faite en 10 minutes pour un son très bon au final), voici ce que j’apprends en arrivant sur place.

Avec le fameux quart d’heure savoyard de retard, les festivités du soir débutent. D’entrée on remarque NICOLETTA (NICO) la chanteuse, qui reste naturelle, spontanée et efficace ! Certes ne n’est pas ce que l’on appelle une chanteuse au sens  commercial du terme, mais elle possède cette rare qualité de rester dans son style de hard rocking girl » à la voix éraillée, toujours en rupture mais toujours juste et à la hauteur des compositions du début à la fin. BASTET est une déesse égyptienne qui  prend l’aspect d’une lionne guerrière, elle est à la fois douce et sauvage, c’est tout à fait l’image renvoyée par NICO ce soir.

L’autre membre qui dès le premier solo m’a marqué, c’est MIKE PETRONE, un niveau qui est digne des plus grands sans aucun doute ! Une dextérité et une aisance à en déconcerter plus d’un ! Mais attention, toujours de façon humble, naturelle et pleine de passion ! MIKE ne triche pas et ne joue pas un rôle, il vit le heavy-metal !  Je vous invite à vite regarder des vidéos du Festival de Vouziers où ils ont joué le samedi suivant ! Impressionnant ! Le patron de l’Epicurial a avoué après le concert que c’était le meilleur des guitaristes qu’il ait vu jouer en live ! Et il en a vu plus d’un ! Pour moi, c’est vraiment lui l’élément moteur de la formation, son leader !!

BASTET a joué 12 titres, 9 titres de son répertoire et trois reprises ; et pas n’importe lesquelles :  « Stand Up And Shout » (DIO), « Kickstart My Heart » (MOTLEY CRUE) et « Painkiller » (JUDAS PRIEST) !  Avec une mention particulière pour « Painkiller » qui a mis des frissons à toute la salle !!!!  Les soli étaient plus vrais que les originaux ! Ce MIKE est un vrai maestro de la guitare !!

Il faut saluer les autres membres sans qui le groupe ne serait rien. Le bassiste LEO BAYO,  le plus âgé du groupe, fort de son expérience a géré parfaitement la section rythmique avec ALESSANDRO,  le batteur de 24 ans, métronome déjà aguerri. Et je n’oublie pas le jeune guitariste rythmique LORENZO qui assure vraiment sans fausse note du début à la fin !  

Musicalement, on navigue sur ce soir dans les eaux d’un registre très heavy métal inspiré par les années 80 avec, c’est ce qui fait son charme, des petites incrustations de hard rock mélodique. C’est avec l’épique morceau « Beyond The Fight » que le show se termine.

Une soirée vraiment réussie pour un groupe en devenir et à découvrir. Pour cela (je fais un peu de pub ), vous pouvez commander un exemplaire du vinyle 8 titres auprès du label en écrivant sur steelsharkrecords@gmail.com

D’après mes sources, un second album est déjà dans les tuyaux et pourrait sortir fin 2023… si le planning est respecté. On l’attend avec impatience !

En conclusion, BASTET est un groupe à revoir pour savourer et confirmer un peu plus le potentiel affiché ce soir par mes nouveaux amis transalpins. Je peux retourner chez moi avec la satisfaction d’avoir assisté à l’éclosion d’une future grande formation de notre musique favorite.

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DUEL

Report by SEB 747

Quoi de mieux en ce jour de commémoration de la deuxième année des événements du Bataclan, que se faire un concert ? Ce soir, il y a DUEL au Brin de Zinc. Un duel ? Ça existe encore de nos jours ? Mais non banane (comme dirait Ti-Rickou), c’est un groupe de stoner texan composé de deux ex-SCORPION CHILD, auteurs de deux albums ! Ah bon, ça me rassure alors ! Du coup, je vais aller voir ce que ça donne. Et me voilà reparti du côté de la Savoie pour assister au show de ces rednecks !

Le temps est relativement au beau fixe et j’arrive tranquillement sur place. C’est étrange, il n’y a pas beaucoup de places pour se garer. Il faut préciser que je ne suis pas spécialement en avance et que nous sommes un lundi soir. Cela voudrait-il dire que c’est full ? Bah non, dès que je rentre dans l’enceinte du BDZ, je remarque tout de suite, que de foule, il n’y en a pas vraiment. 

Le groupe ayant à peine fini de manger, on me dit qu’il va falloir patienter. Ouf, moi qui me croyais à la bourre ! Du coup, nous revenons dans les standards du BDZ, à savoir, utiliser le quart d’heure savoyard ! Je ne vais pas rater la première partie comme ça. Quoi ? Il n’y a pas de première partie ? Ok, bon, ben, on en profitera plus alors !

Le temps de discuter avec les copains du Brin de Zinc et de se reprendre une bonne dose d’ELECTRIC MARY qui sort des enceintes, voilà que les lumières s’éteignent. À peine un petit quart d’heure de passé que quatre rednecks, tatoués, chevelus et barbus, montent sur la scène. Comme il n’y a pas beaucoup de monde, même si la salle s’est un peu remplie, je me place idéalement devant la scène. Cool.

JD SHADOWZ, le batteur, frappe ses baguettes l’une contre l’autre, et les premières notes de « Fell To The Earth », morceau tiré de leur premier album « Fears Of The Dead » sorti l’an passé, résonne dans le Brin de Zinc. Les lumières sont à l’image de la musique du groupe : sombre. Forcément, pour les photos, ça ne va pas être de la tarte.

Mais, ce n’est pas bien grave, vu celle qu’on se prend direct en pleine figure !

C’est quand même bizarre, j’ai l’impression que le Brin de Zinc s’est rempli d’un coup. Bon, ce n’est pas plein, mais pour un lundi soir, c’est déjà pas mal. J’ai eu un peu peur quand je suis rentré tout à l’heure, mais je suis rassuré maintenant.

DUEL

Les texans savent manier leurs instruments et ça s’entend. Nous ne sommes pas face à des débutants ! Les américains sont ici pour jouer et, peu importe le nombre de spectateurs, ils mettent le feu.

TOM FRANK, le chanteur guitariste métisse – ex-SCORPION CHILD – a les yeux le plus souvent fermés. Barbe et cheveux hirsutes. On est texan où on ne l’est pas, il fait pleurer sa guitare sous une voix houblonnée de bière. SHAUN AVANTS, le bassiste, le seul qui n’a pas de barbe et ex-SCORPION CHILD lui-aussi, fait vrombir ses accords. Le Brin de Zinc en tremble. « When The Pigs Are Fed », le second morceau interprété ce soir, est incroyable de puissance et de lourdeur. Les coups de JD et la rapidité à laquelle il les exécute, impressionne le public. Nous montons en puissance avec « This Old Crow », toujours tiré de leur premier full length.

Les texans sont de plus en plus à l’aise et se lâchent. JEFF HENSON, le second guitariste, tape du pied sur chaque morceau et n’hésite pas à faire les chœurs. Il chante lui aussi et bouge partout dans le peu d’espace qui lui est attribué. Ses riffs sont en harmonie avec ceux de TOM. C’est vraiment très bon. Il est producteur à ses heures perdues. Dans son studio, qui se trouve à quelques centaines de mètres à peine de la fameuse maison de Massacre à la Tronçonneuse (celle du fait divers pas du film), il a produit le dernier CLUTCH, celui de CROBOT, ainsi que le dernier DUEL (on n’est jamais mieux servi que par soi-même).

Le heavy psychédélique stoner rock des locataires d’Austin fait mouche. Fortement influencé par les sons les plus sombres du proto-metal début 70’s et des pionniers du heavy des 80’s, leur son est méchamment old school et menaçant. Le public présent n’en perd pas une miette.

« Witchbanger », titre éponyme de leur récent LP est joué sur un tempo ultra-rapide. Ça groove de partout. Quelle claque entre les gencives ! Quelle puissance et quelle pesanteur ! C’est vraiment impressionnant.

JD frappe ses fûts les uns après les autres à une vitesse folle ! Et voilà « Electricity ». Ça y est, les pantalons pattes d’eph’ et les fleurs dans les cheveux ressurgissent dans mes pensées. Nous sommes en plein trip 70.

Totalement puristes, les morceaux de DUEL coupent jusqu’à l’os avec un groove lourd et profond rappelant parfois PENTAGRAM et des piques de guitares entrelacées à la THIN LIZZY. Dur et bruyant mais tout en sachant rester mélodique ! Le hard-rock tel qu’il doit être ! C’est tout bonnement monstrueux !!

La soif de riffs directs et sans fioriture des DUEL nous plonge dans l’horreur avec « Devil » datant de 2017, suivi de « The Kraken » (2016) où le groove profond du titre nous achève. « It’s the time to release the Kraken ! » fait le refrain que TOM s’empresse de hurler dans son micro. Quel morceau ! Les guitares sous accordées, le son grave qui ressort des enceintes. C’est tout simplement géant !

Les musiciens font preuve d’une débauche d’énergie saisissante. TOM, à genoux, les bras entièrement tatoués, triture ses pédales pour arrondir le son de sa guitare. Il prend toute la lumière – enfin, quand il y en a – et délivre une prestation de qualité. Ses comparses ne sont pas en restes et interprètent leur musique avec passion et intensité. On prend une méga baffe par ce stoner typé 70’s complètement hallucinant. Les frappes de JD sont de plus en plus intenses. Les murs du Brin de Zinc s’en plaignent encore !

DUEL

Les sensations que nous apporte des titres tels que « The Snake Queen », sorte de balade qui vous embroche au refrain ou encore « Heart Of The Sun », nous démontrent que ce genre de « petit » groupe a tout d’un grand.

« Astro Gypsy » démarre sous une rythmique lourde et des riffs de tueurs. Ce morceau possède un refrain subtil et nous ne pouvons nous empêcher de headbanguer. Quelle maîtrise souveraine du rock, de son atmosphère sonore, de sa décomplexion et de son efficacité. C’est complètement dingue. Je deviens un vrai fan.

Nos potes d’Austin n’ont peur de rien, même pas de la mort, et nous le prouve avec un « Fears Of The Dead » et sa lourdeur sans compromis. Qu’est-ce qu’on prend son pied ! Vraiment trop bon. « Tigers And Rainbows » continue de nous asséner des coups derrière le crâne, puis DUEL finit de nous achever avec « Locked Outside », un titre d’une puissance extrême, heavy à souhait et enveloppé de mélodie écorchée et désespérée. Dur, dur pour nos cervicales !

DUEL

Malheureusement pour nous, c’est déjà la fin. Après plus d’une heure et quart de set, dans une pénombre qui sied bien au groupe.
DUEL remercie le Brin de Zinc et nous convie au bar pour boire des bières et discuter avec eux.

Du début à la fin, les américains nous ont atomisé avec leur musique. En un mot : phénoménal. Préparez-vous pour l’Enfer ou le Walhalla, comme les critiques le disent si bien. Minutieusement conçus, ces morceaux sont une tuerie, je vous le garantis. Et si vous aimez le stoner rock teinté de 70’s, ne passez pas à côté de ce groupe venu du fin fond du Texas. L’occasion de les voir en live ne se rate pas. Je ne regrette pas un seul instant d’être venu. C’était complètement démentiel et, comme d’habitude, les absents ont eu tort. Je rentre avec la banane, en écoutant « Witchbanger », le dernier album de DUEL.

Un grand merci au Brin de Zinc pour cette superbe soirée !

EVE’S BITE

Pour le premier concert de l’année, c’est mon ami Steve*74 qui m’en fait la proposition :
– Tu fais quoi ce samedi ?
– Heu, rien pourquoi ?
– Ca te dit un concert de glam au BDZ ?
– Ouais, y’a qui ? 
– BLACKBURST, MONKEY BIZNESS et EVE’S BITE
– Ouais ! Allons-y !

Comme je ne suis pas toujours au fait de ce qui se passe dans les groupes régionaux, je ne connais que les stéphanois de EVE’S BITE sur les trois groupes mais bon, je fais entièrement confiance à Steve lorsqu’il me propose des concerts… D’autant plus qu’il m’annonce qu’on doit y représenter W.T.R… Là, la question ne se pose même plus !

Départ tranquille et sans stress en direction de Barberaz sous un froid hivernal. Décidément, ces temps-ci, à chaque fois que je fais des concerts, le temps est sibérien. Du coup, la prochaine fois je prendrais ma petite laine, Mdr ! 

Après un petit détour chez un copain qui s’est lancé dans le pari fou de recenser tous les groupes de hard mélodique français (des années 80 à nos jours) ayant publié au minimum une démo et nous voilà de retour au BDZ.

BLACK BURST

Les concerts commencent à l’heure ici. A peine le temps de rentrer que les BLACKBURST commencent. Tiens, mais je reconnais le bassiste ! C’est CYRIL du magasin ROCK AZYLUM de Voiron ! Marrant de le voir sur scène alors que d’habitude, il est avec nous dans le public. A la fin du concert, il nous dira d’ailleurs qu’il rêvait de jouer dans cette salle où il a vu tant de concerts.

PHIL, le chanteur guitariste qui arbore un joli T-Shirt MOTORHEAD, a emprunté la voix de LEMMY.

Le groupe n’a que six semaines d’existence, mais ils n’en donnent vraiment pas l’impression.

Vous vous doutez bien qu’avec si peu d’activité, nous allons avoir droit ce soir, essentiellement à des covers. De FU MANCHU pour les cinq premiers, et de – je vous le donne en mille – MOTORHEAD pour les quatre dernières. Mais celles-ci sont interprétées à leur sauce, bien évidement. D’ailleurs, durant tout le début du set, je n’avais même pas reconnu FU MANCHU, c’est pour dire ! Alors vivement qu’ils se mettent à composer, parce qu’avec de tels musiciens je pense que ça va être génial.

PHIL, tatoué et tatoueur à plein temps, a piqué la guitare de ZAKK WYLDE et fait résonner sa voix. CYRIL, le bassiste, n’hésite pas à prendre les chœurs, ce qui est loin d’être évident lorsqu’on n’est pas chanteur. BIRDY, le guitariste soliste porte bien son surnom, il fait voler les notes de sa gratte comme personne. Quant à AXEL, le batteur, il sait bien donner le ton lorsqu’il maltraite (encore un) ses toms.

Pas de doute, ces gars-là savent ce qu’est le rock‘n’roll !

MONKEY BIZNESS

Place maintenant à MONKEY BIZNESS, groupe formé en avril 2007. PIERRE, le batteur, nous annonce d’entrée que le groupe joue sa biennale ce soir. Eh oui, ils n’ont pas joué depuis deux années et leur dernière date s’était déroulée exactement au même endroit. Qui a dit à la même heure ? Mauvaises langues !

Musicalement, on est plus dans du glam rock à la MOTLEY CRUE et c’est très sympa. En plus, je reconnais encore un des musiciens, puisque PIERRE joue aussi dans un groupe que j’avais vu l’an passé, les CHARLIE’S FRONTIERS FUN TOWN.

Ce soir, ils sont venus nous présenter leur nouveau bassiste, DIDIER qui officie dans URGENT. Ils n’hésitent pas à le chambrer régulièrement mais il ne semble pas en vouloir à ses potes et montre qu’il sait jouer en faisant vibrer sa basse dans l’enceinte du Brin de Zinc.

Le guitariste FRANCK sait se faire incisif avec des riffs qui font mal. MISTIF le chanteur, bonnet vissé sur la tête, lunettes de soleil sur les yeux, fait le pitre à longueur de titres. C’est un vrai showman qui sait tenir son public. D’ailleurs, celui-ci le lui rend bien et participe à ses facéties. PIERRE assure les backing vocal, tout en doublant souvent le chant et frappe ses fûts comme un fou furieux.

Le show passe relativement vite… aussi vite que MISTIF bouge sur scène. On passe un bon moment. Les tires sont assez explicites et ils n’hésitent pas à dédicacer un titre à la femme d’un certain Emmanuel M, décidément très en vogue en ce moment. Le style pratiqué est très enjoué. Ca déménage bien et le public du Brin de Zinc commence à mettre le feu.

La voix de MISTIF n’est pas toujours facile à aborder mais on s’y habitue vite, d’autant plus que la voix de PIERRE se marie bien avec la sienne. MISTIF nous fait un petit jeu de scène très sympa en s’emparant d’une petite caméra pour filmer ses comparses et le public en même temps.

L’ambiance est festive et bon enfant. Le public rigole souvent lorsque le groupe interagit avec lui. C’est un moment très agréable et, cerise sur le gâteau, musicalement c’est très bien fait.

EVE’S BITE

C’est maintenant au tour des gars de Saint-Etienne, les EVE’S BITE d’investir la scène. Fort de leur premier EP sorti en 2015, les quatre musiciens sont venus faire le show. Pour beaucoup de chambériens, le groupe est une découverte mais pour moi, qui les avais déjà vu l’an passé ce n’est pas le cas.

« EVE’S BITE se situe entre le heavy metal bien gras et le hard-rock subtil. C’est de l’énergie pure, balancée par quatre gars déterminés à jouer de la bonne musique et à vous faire prendre votre pied. », voilà ce que j’ai dégoté sur le net. Et il faut bien dire que je suis entièrement d’accord avec ça car mon pied, je l’ai réellement pris !

Pour un début d’année, c’est chouette. OLIVIER, le chanteur et guitariste, ROB le batteur fou, « King Size » BER le bassiste géant et TONY STRINGS, le second guitariste sont quatre musiciens enflammés venus faire rocker la Savoie.

Après une petite intro bien sentie, les stéphanois entament leur set à la vitesse d’un TGV. D’entrée de jeu, je suis agréablement surpris par les progrès effectués par OLIVIER, et notamment au niveau du chant. J’adore le timbre rocailleux de sa voix qui part dans un petit air doux pour mieux nous retourner ensuite par une accélération dont lui seul connaît le secret.

Après « Rock‘n’Roll « , deux titres de leur dernier EP s’enchaînent et passent bien la scène. Puis, vient la reprise de MOTORHEAD (et encore une !) avec « Born To Raise Hell ». Comme c’est un morceau que j’adore, je suis largement emballé, d’autant plus, que c’est à la sauce stéphanoise qu’ils l’interprètent.

Le Brin de Zinc est en feu et nous n’en somme même pas à la moitié du set. Les métalleux présents ce soir s’emballent. L’alcool aidant, les pogos sont de plus en plus virulents, mais toujours dans une ambiance bon enfant et c’est loin de déplaire au groupe, trop content d’être là. BERANGER et sa basse qui résonne dans la salle est aux taquets et OLIVIER a la banane tout le long de son set. TONY est plus discret, laissant ses deux copains faire le spectacle.

« Salut les amis ! Vous allez bien ? Vous êtes chaud ce soir ! », nous dit OLIVIER dans son micro, et c’est évidement pour nous annoncer  » Hello dear friend ». Lui qui est relativement modeste lorsqu’on discute avec lui, est un furieux sur scène. Il va se frotter de près à son public, le laissant s’amuser avec son instrument. Et c’est « King of the Wind » suivi de « Ultraviolence » qui déboule dans les enceintes du BDZ.

Bien évidemment, en arrivant en fin de set, OLIVIER, toujours sourire aux lèvres, nous annonce « Party never Ends » et il devient quasiment impossible de rester debout tellement ça se bouscule. « Every one gets Warm » clôt le set bouillonnant de nos copains stéphanois.

Avant de ranger, ils décident de faire la photo de fin, dos au public. Celui-ci ne se prive pas pour hurler et se battre pour être sur la photo.

FIN. Comment ça fin ? C’est que les chambériens ne l’entendent pas de cette oreille et veulent encore un titre avant de les laisser partir. Du coup, ils sont obligés de jouer un autre morceau, et c’est « 666 Dance of Metal » qui clôt enfin le concert.

Ce soir, j’ai pris mon pied avec un grand P. C’était excellent. Une bonne soirée rock‘n’roll comme on les aime. Et comme d’habitude, les absents ont eu tort, ce soir c’était magique.

Report by Seb 747