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ALIEN ENCOUNTERS

Report by Steve*74 et Seb 747

 

Ce soir, c’est la foire d’empoigne pour les concerts, je ne sais pas où aller. Ma tête me dit d’aller à Genève ré-écouter la énième reformation de TRUST. Mon coeur lui me dit d’aller au BDZ pour ALIEN ENCOUNTERS. Et encore j’évacue d’un revers de la main AVATAR à Lyon ou CAPDEVIELLE à Chambéry (mais là, je sais que notre rédac’ chef représente le webzine dans ce lieu). Allez, je vais opter pour le plus simple et partir à la découverte de nouveaux horizons au Brin de Zinc !

NORWALK

A peine avons nous franchi la porte d’entrée que les lumières s’éteignent pour l’arrivée sur scène de NORWALK. Je suis plus que surpris car il est à peine 21h. Depuis quand commencent-ils les concerts à l’heure ici ??? Toujours est-il qu’il n’y a pas foule au début du set de nos amis grenoblois. Heureusement et comme souvent la salle va progressivement se remplir au fur et à mesure que le concert avance.

Mais revenons à nos moutons, le premier morceau est fortement influencé par METALLICA et encore c’est peu de le dire. Sur le deuxième morceau, un passage me fait irrémédiablement penser à du BLACK SABBATH. Ensuite, pour être honnête, les compos seront plus personnelles. Avec de telles références, vous vous doutez bien amis lecteurs qu’ils ne font pas dans le hard FM. Ils voguent comme vous pouvez vous en douter sur des eaux allant du heavy au thrash.

En réalité, c’est surtout au niveau du chant que le côté thrash est le plus présent. Sur leur site, ils sont catégoriés dans la rubrique thrash progressif. N’étant pas vraiment fan de ce style de musique, je n’ai pas toutes les références en tête pour vous donner un avis objectif. Moi, je n’ai pas forcément trouvé le côté progressif, mais j’ai peut-être mal cherché. J’ai trouvé le chant de JOHN un peu trop répétitif à mon goût avec des fins de phrasés un peu trop similaires mais j’aime bien chipoter, vous le savez bien….

Sinon musicalement, le groupe composé de BYFF à la guitare (et non, ce n’est pas le BIFF de SAXON !!!), BANS à la basse et de JEFF derrière la batterie nous offre une musique pleine de passion, de fougue et envoie du bois pour tout l’hiver. Le public, lui, visiblement apprécie et c’est là le principal ! Il est bien aidé par un trio de filles qui chantent à plein poumons certains passages. Je les soupçonne d’ailleurs fortement d’être les petites amies des musiciens. C’est de bonne guerre et normal… Et en plus, elles participent à l’ambiance générale qui est bon enfant.

NORWALK

Pour vous faire une idée, faites comme moi, allez sur internet pour écouter leur deuxième EP « Rebirth ». Et là, tel un croyant égaré dans la nuit, la lumière fut… une révélation me saute aux yeux. Ici les morceaux sont plus travaillés et la voix moins linéaire. Le côté progressif est en effet présent alors que sur scène, le côté rentre- dedans prend le dessus.

En conclusion, un groupe à potentiel qui doit travailler quelques détails pour franchir un seuil qui lui tend les bras.

Comme vous le savez, l’union fait la force et c’est sur ce principe que très souvent mes expéditions musicales se font avec Seb 747. Aussi, après cette entrée en matière décapante et vigoureuse, je laisse le stylo, la plume ou le clavier (c’est au choix) à Seb pour vous conter le show des BLACKDUST, le groupe suivant.

BLACKDUST

Après cette bonne entame de concert relaté par Steve*74, c’est donc au tour de votre serviteur de raconter la suite. Voici que les BLACKDUST investissent le plancher. Vu le T-Shirt de PARADISE LOST porté par le chanteur, je m’inquiète pour la suite… D’autant plus que ce n’est guère le genre que j’écoute tous les jours !

Mais c’est étrange, il me semble reconnaître certains des musiciens. Mais oui, bon sang ! Mais c’est bien sûr ! Ce sont les musiciens – du moins en partie – de HELLORWINE, un tribute grenoblois à HELLOWEEN. Cependant, ils s’apprêtent à nous interpréter leurs propres morceaux. Comme quoi, il existe encore des tribute bands qui savent composer ! L’espoir est permis. Et quelles compos, mes amis !

Bon, ils appellent ça du métal moderne. Oui, je veux bien l’admettre, mais pour moi, j’ai plus l’impression d’être dans un heavy prog’ des familles. A la HELLOWEEN justement, mélangé par moments à du SYMPHONY X, notamment dans le timbre de DADOU le chanteur.

On est dans un registre beaucoup moins thrash que NORWALK, le précédent groupe, mais toujours rentre-dedans. Ce n’est pas déplaisant, loin de là. La foule n’est pas trop compacte et j’arrive à me déplacer facilement – ce qui n’est pas forcément le cas de chaque concert dans cette salle ! Mais évidemment, il n’y a que des passionnés de notre musique préférée ce soir. Les BLACKDUST jouent vite, fort mais bien. Les titres défilent à une vitesse qui ferait faire un torticolis à une vache regardant passer un TGV.

BLACKDUST

C’est fou ce qu’on peut découvrir comme groupes intéressant en se laissant guider par son instinct. Enfin, plutôt celui de Steve sur ce coup-ci !

Le groupe finit par nous achever sur deux covers, dans un registre plus métal moderne cette fois. En premier sur un titre d’AVENGED SEVENFOLD, et pour finir sur un « Refuse/Resist » de SEPULTURA… mais en beaucoup plus mélodique que la version originale. C’est marrant, pour une fois j’ai compris les paroles !

Seb 747 ayant rempli sa mission, je reprends le flambeau pour vous narrer avec lui, le show des vedettes de la soirée, les ALIEN ENCOUNTERS. Partons d’un pas joyeux à la rencontre de ces gentils extra-terrestres.

ALIEN ENCOUNTERS

E.T. sort de ce corps et empoigne ta guitare pour convertir la planète terre au rock !! Telle pourrait être la devise du groupe et ce pour notre plus grand plaisir, bien entendu. En effet, tous les morceaux ont pour dénominateur commun un rapport avec la cosmologie, l’ufologie, la conquête spatiale, l’astrophysique, etc, etc. Ce voyage intersidéral est le parti pris par les musiciens et il sert de liant et de fil conducteur entre les différents morceaux.

Et la musique me direz-vous ?? Eh bien avec de telles influences, on pourrait s’attendre à un remake plus ou moins bien fait de HAWKWIND, par exemple. Que nenni ! Ici pas de space rock à tendance hard, mais bel et bien du métal prog’ mâtiné avec du heavy comme univers.

ALIEN ENCOUNTERS

Le premier morceau qui sert d’intro est un instrumental de métal prog’ pur et dur. Tous les stéréotypes du style y sont présents et cela nous inquiètent un peu.

Heureusement sur le deuxième titre tout change, tout s’accélère. FABRICE GARCIA, le vocaliste du groupe, lunettes de BONO (U2) sur les yeux, monte sur scène à l’entame du second morceau. Chose surprenante, il était juste à côté de nous dans le public. Un bonnet de DIO vissé sur le crâne, gant sur la main droite qui s’allume sur certains morceaux en raccord avec son T-Shirt, c’est un Alien ! Nous sommes envahis, c’est certain !

ALIEN ENCOUNTERS

Dès le début du set, nous nous rendons vite compte que la musique jouée va être plus mûre. Les musiciens sont dans la force de l’âge et cela se voit. Leur musique est énergique et donnerait envie à un cul de jatte de se lever pour danser. Le décollage se fait à la fois dense et mélodique, c’est chaleureux, et souvent entraînant.

Incroyable groupe venu d’on ne sait où ! C’est une vraie révélation, un ovni musical car totalement inattendu pour nous.

La diversité des titres vient s’ajouter à cet élément. Chaque morceau ouvre sur un univers encore plus complet que le précédent. FLORENT CHATELIER nous fait partir au fin fond de l’univers avec ses nappes de clavier soutenu par la basse d’ALEX COLLARD et les solos de AYMAN MOKDAD. Laurent BOURGIN n’est pas en reste derrière son kit et nous assène à grands coups de butoir une présence indispensable.

ALIEN ENCOUNTERS

Nous voilà embarqués dans l’espace à bord du vaisseau ALIEN ENCOUNTERS. Un voyage sans retour car nous sommes face à une musique céleste si compacte que l’intensité de son champ gravitationnel empêche le public de s’en échapper. Nous sommes au bord du fameux trou noir, d’autant que la température a monté de plusieurs degrés dans la salle. La décompression à la fin du concert et le retour à la réalité vont être difficiles.

Le dernier morceau est une reprise de DREAM THEATER « Pull me under », un titre loin d’être facile à reprendre. En principe, le concert devrait s’arrêter là. La set-list posée devant les pieds d’AYMAN le confirme mais le public manifeste son mécontentement. Il en veut encore ! Pour lui faire plaisir, nous aurons droit, non pas à un mais à deux titres supplémentaires ! Deux morceaux de RAINBOW.

ALIEN ENCOUNTERS

J’apprends à la fin du set que certains des musiciens du groupe jouent aussi dans des tribute bands. Comme quoi, certains peuvent se faire plaisir de différentes manières et jouer sur les deux tableaux.

Un public aux anges, des musiciens manifestement heureux d’être là, il n’en fallait pas plus pour que tout le monde sorte avec le sourire aux lèvres. D’autant plus que les musiciens prendront beaucoup de temps pour discuter avec tous ceux qui le désirent. Adorables et abordables, tout simplement.

Nous avons passé une excellente soirée avec un vrai coup de cœur pour ALIEN ENCOUNTERS, un groupe que nous allons suivre car il mérite une plus grande reconnaissance et une notoriété accrue !

ALIEN ENCOUNTERS

Lorsque j’ai vu que JEAN-PATRICK CAPDEVIELLE passait en concert – gratuit en plus -dans un périmètre abordable, j’en ai sauté de joie ! Je me suis un peu calmé en m’apercevant que c’était le 03 décembre. Pourquoi le 03 me pose problème ? Ben, il y a AVATAR qui passe au Kao et la dernière fois où je les avais vus, j’avais pris une énorme tarte (eh oui c’est possible). En plus, à Genève, il y a TRUST qui joue, mais bon, vu les retours des shows précédents, si c’est pour aller voir BERNIE en T-shirt avec un bob sur la tronche papoter pendant les trois-quarts du show et interpréter les morceaux avec autant d’envie, d’énergie et de charisme qu’un caribou, je sens que je ne vais pas regretter de ne pas y être.

En revanche, JEAN-PATRICK CAPDEVIELLE, je ne pourrais pas forcément être déçu car je ne l’ai jamais vu en live. Heu… j’en vois qui tiquent… CAPDEVIELLE, « Quand t’es dans le désert » ? Euh oui, tout à fait ! Mais rassurez-vous, il y a plus de trente ans, quand les gens regardaient ma collec’ de vinyls, les seuls disques ovnis de ladite collec’ étaient THIEFAINE et CAPDEVIELLE. Je l’assumais déjà à l’époque et donc nettement plus maintenant.

C’est donc avec un CD de compilation de ses meilleurs morceaux que je me rends dans une salle que je ne connais absolument pas à Chambéry : le Scarabée. Eh oui, il y a encore des salles que je ne connais pas ! Tu vois chérie, je n’en fais pas tant que ça, finalement des concerts, lol !!

Bon, concert prévu à 19h. Je suis sur place à 18h30 et déjà il y a pas mal de monde qui attend dans l’escalier. Je suis assez surpris car même si c’est un concert gratuit, il fallait réserver.

Bon allez, 19h arrivent, la porte est toujours fermée mais le monde ne cesse d’arriver. Je viens d’apprendre qu’ils attendent jusqu’à 1000 personnes ce soir. Ouah, ça aussi, je ne m’y attendais pas ! Surtout que sur le site il est marqué que c’est un mini-concert. Mais bon, ne boudons pas le plaisir qu’il y ait du monde.

Vers les 19h30, les portes s’ouvrent enfin. On rentre au chaud car proverbe du jour : « Si tu vas à Chambéry, n’oublies pas tes bottes de ski ! ». En clair, il pèle !!

On est maintenant au chaud, mais on ne peut pas pénétrer dans la salle. Tiens, il y a des gens qui font des photos avec quelqu’un… Eh oui, c’est JEAN-PATRICK qui est là, à dire bonjour, à remercier les gens d’être venus. Putain, ça, c’est grand ! Seul hic, c’est qu’on peut faire des photos mais que pour se faire signer des autographes, il faudra attendre la fin du concert.

Allez, les portes s’ouvrent. Vu le people présent ce soir et entendu que ce public de « d’jeuns » quand il est en place, il t’arracherait les yeux pour la garder, je préfère me positionner tout de suite devant la scène pour pouvoir prendre des photos. Ca y est, je suis bien placé mais du coup, je ne peux plus bouger tellement la foule est compacte devant. Ambiance explosive !

Et là, je vais voir le temps défiler len-te-ment. On attend, on attend et enfin, sur l’écran apparaît un film portant sur la conception et la réalisation du nouvel album de CAPDEVIELLE. Petit problème, devant, on n’entend pratiquement rien. Les paroles sont inaudibles. C’est bêta car ça avait l’air très intéressant.

Le film se termine, il est 20h40, ça devrait être bon…. ou pas. On va encore patienter un petit peu (jusqu’à 21h) au grand damne de mes voisins et voisines. D’un seul coup, JEAN-PATRICK arrive depuis le fond de la salle qu’il traverse entièrement sous les encouragements des gens qui lui disent « allez, faut y aller ! ».

Visiblement, il est heureux d’être là au contact de son public. Trop top, sa bonne humeur et son envie de jouer transpirent par tous ses pores !

Allez, c’est parti. Et d’entrée de jeu, lui, il n’a pas changé. La même voix, la même hargne et il ne va pas se contenter de nous jouer ses nouveaux morceaux. On va vite avoir droit à des morceaux qu’on connait et qu’on adore : « Chiquita », « Elle est comme personne », « Barcelone »… Là, Ti-Rickou les yeux humides. J’adore vraiment ce dernier morceau. Je le trouve magnifique. En plus, c’est un des rares morceaux dont je me rappelle le solo de saxophone !

Le son est bon. Pour les musiciens qui l’accompagnent, en début de concert, il nous a expliqué qu’ils ne les connaissaient pas quelques heures avant de monter sur scène car il avait demandé sur les réseaux sociaux aux musiciens locaux ceux qui seraient intéressés pour jouer ses morceaux avec lui. Et le résultat est quand même bien bluffant. En plus, il fait appel à deux de ses copains pour venir chanter des morceaux avec lui. C’est vraiment cool, convivial, chaleureux. On sent qu’il a vraiment envie de partager ce moment.

Les morceaux de son dernier album sont très bons, à son image. On passe un énorme moment. On va même avoir droit à une chose qu’il n’a jamais faite en live, c’est-à-dire chanter un morceau qu’il n’a pas écrit. En bref, un cover. Et quel cover puisqu’il s’agit d’un titre de TOM WAITS ! Et il le fait méga bien.

Bon, pour un mini concert, ça fait déjà plus d’une heure trois-quarts qu’il joue et je ne le sens pas avoir envie de s’arrêter. Au moins, on en aura eu pour notre argent !!!

Tiens, ça sent la fin, il fait monter des gens sur scène… Euh, beaucoup de gens ! A voir la tête des agents de sécu, peut-être un peu trop ! Une grande partie de la salle veut être avec lui pour chanter devinez quoi ? « Quand t’es dans le désert » ! Eh oui. Il commence le morceau et… pffff, il se casse ! Il se met sur le côté pour regarder les gens chanter aussi bien sur la scène que dans la salle. C »est du grand n’importe nawak mais putain, qu’est ce que c’est bon ! Le problème c’est que vu le nombre de gens sur la scène – gens qui par un effet magique se transforment en kangourous – nous qui sommes restés dans la salle, on commence un peu à flipper ! Mais non, cette scène, c’est du solide, du bien de chez nous, ça tient !!!

Bon, il revient pour terminer le morceau devant une foule en délire et c’est peu dire.  Maintenant le plus dur, ça va être de faire redescendre les gens dans la salle sans avoir à appeler le SAMU.  

Il remercie tout le monde, les musiciens présents, le public.

Allez ça y est, ça a l’air d’être fini. Heu… ou pas ! Car le fourbe, il n’a pas envie d’arrêter là ! Ca fait plus de deux heures qu’il est sur scène maintenant mais il continue ! Ca fait vraiment plaisir de voir sa joie, son envie et son énorme coeur. C’est le dernier concert-rencontre de cette tournée et on voit qu’il en est triste.

Bon quand même, tout a une fin (sauf la banane qui en a deux, vous vous rappelez ?!!). Malheureusement, je ne vais pas pouvoir rester pour papoter avec lui mais bon je suis encore aux anges. J’ai hâte de remonter dans ma voiture pour continuer à l’écouter. Putain, j’ai eu « Barcelone » en live pour moi ! I’m very happy !!!!!

Bilan de cette soirée

Ben que du positif. J’ai eu la chance d’être présent pour voir un chanteur et une personne comme il n’y en a malheureusement plus beaucoup dans le monde où nous vivons, une personne entière, généreuse et un putain de parolier, intelligent, hargneux et poétique.

Et maintenant, vous pensez toujours que ses albums n’ont pas sa place dans votre discothèque ?

Long live rock’n’roll JEAN PATRICK, on a toujours besoin de toi !

 

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MESSALINE

Report de Steve*74

Comme vous le savez tous, le temps passe vite, trop même pour certains. Depuis un mois je parcours la Suisse pour différents concerts et je n’ai pas vu les jours défiler. Il est temps de remettre les choses en place et de reprendre les bonnes vieilles habitudes qui me tendent les bras comme un vieil amour retrouvé. Direction le Brin de Zinc ce vendredi avec un atout majeur : c’est que la voiture connait la route, pas besoin de GPS sur ce coup là !

Quand j’arrive juste à l’heure devant la salle, j’ai l’impression de m’être trompé de jour. Il n’y a presque personne dans le parking ni devant la porte d’entrée. Pas même un fumeur égaré. L’avantage c’est que pour une fois je peux choisir où me garer, mais au fond de moi j’angoisse un peu pour les gentils organisateurs.

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MESSALINE

Finalement, les spectateurs habitués du lieu savent qu’ici on ne commence jamais à l’heure indiquée. Ils arrivent par vagues bien après l’heure légale annoncée. Vis à vis de la Suisse c’est un énorme changement. Et quand MESSALINE arrive enfin sur scène, la salle s’est bien remplie. Je suis rassuré car un concert devant quelques spectateurs épars ce n’est pas trop cool.

Ils débutent le show par « Dernières sommations », une sorte d’avertissement pour le public qui va en prendre plein les oreilles pendant 10 titres. D’entrée, on sent les musiciens remontés comme des coucous suisses… qu’ils ne sont pas (ils sont bressans et ils le revendiquent).

La dernière fois que j’ai vu le groupe en live, c’était en première partie de FREEDOM  CALL à Lyon en mai 2013 (oui, je me répéte mais le temps passe vite). Depuis pas mal d’eau a coulé sous les ponts avec un nouveau batteur et un nouveau CD à défendre sur scène.

ERIC, le chanteur fait le spectacle à lui tout seul. Ses deux comparses guitariste et bassiste restant sagement dans leurs coins. Le chant est pour une fois en français même si en live je n’ai pas pu comprendre toutes les paroles. A noter que MICKAEL, le guitariste assure les choeurs sur les refrains pour donner plus de puissance à l’ensemble.

Avec « Fouilles de sarcophage », je découvre sur scène un morceau de « Illusions barbares », le dernier opus de MESSALINE. Il est suivi de « A Jérusalem » et de mon titre préféré « Mehlinn-Hâ ». Pour ces morceaux, ERIC a revêtu sa tenue de templier. Oui, la même que ceux qui partaient faire les croisades au Moyen-orient il y a presque mille ans (sur ce coup là, je ne sais pas si le temps est vite passé !!). Regardez la pochette du dernier disque pour mieux comprendre si vous ne la connaissez pas.

A la fin de ce triptyque, ERIC retrouve son look de hard-rockeur pour nous emmener vers un horizon totalement différent. Fini le moyen âge et l’histoire, place à une actualité brûlante avec « Barbie tue Rick ». Musicalement ça reste cohérent mais bonjour le grand écart entre les sujets abordés !!

Nous sommes des gens heureux car nous avons le droit et la joie d’écouter un vieux morceau « Fin de règne », jamais joué auparavant sur scène. C’est bien, il faut savoir innover et faire évoluer son répertoire en piochant dans son répertoire des nouveautés anciennes.

Bonne prestation d’ensemble. Je suis content de les avoir revu et je suis prêt à repartir pour de nouvelles aventures avec eux. A bientôt, I hope to see you soon, boys.

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BAND OF GYPSIES

Maintenant que le public est à bonne température, place maintenant à BAND OF GYPSIES, avec un tribute à JIMI HENDRIX. Le sujet est plus que délicat, car comme vous le savez certainement, ici on ne chronique pas les tribute bands. Ceci dit, ce soir ce n’est définitivement pas un traditionnel tribute band comme on peut l’entendre habituellement.

Tout d’abord, il est constitué autour d’HASSAN HAJDI, guitariste du groupe ANGE depuis 1997. Le monsieur donne aussi des cours de guitares au Mai à Nancy. Autour de lui, BENOIT CAZZULINI, batteur lui aussi d’ANGE et JC BAUER à la basse qui, lui, a notamment joué avec PATRICK RONDAT. Nous n’avons donc pas à faire à des débutants ou à des musiciens en mal d’inspiration mais bien à des musiciens reconnus qui n’ont plus rien à prouver.

HASSAN explique aux médias qu’il a découvert le rock avec HENDRIX et que maintenant qu’il a touché un peu à tout dans la musique, il désire se faire plaisir et jouer en live la musique qui a influencé sa jeunesse. C’est un hommage qu’il rend à HENDRIX.

Pour être franc avec vous, je ne suis pas hyper fan d’HENDRIX, même si je reconnais volontiers la technique du monsieur, sa créativité ou son apport essentiel à la musique qui nous intéresse aujourd’hui.

Ce soir, le trio ne reprend pas les morceaux note à note, non ici il s’approprie le répertoire et adapte les titres avec de fréquentes incursions jazzy. Le son de la guitare si caractéristique chez HENDRIX n’est pas présent ce soir. La basse à un rôle omniprésent, JC s’éclate sur scène. Sa basse à 5 cordes n’est pas un objet de décoration, le bougre sait bien l’utiliser. Les morceaux tout en gardant la trame originale ont une couleur particulière. Les puristes risquent de détester mais les mélomanes vont adorer.

Je reconnais tout de même quelques classiques comme « Fire » ou encore la célèbre reprise de BOB DYLAN « All along the watchtower ».

L’heure tourne et au moment du rappel, HASSAN annonce qu’ils ne peuvent pas jouer tous les titres initialement prévus faute de temps. Eh oui les amis, il faudrait penser à faire débuter les soirées à l’heure et non avec 45 minutes de retard !!! Nous pourrions nous montrer frustrés… Mais les spectateurs attendent avec envie la suite…

Pour finir, ils nous proposent un « Purple haze » de folie pour clore un concert mémorable. Ce n’est pas tous les jours qu’HENDRIX occupe la vedette d’un concert !

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BAND OF GYPSIES

En conclusion, un bon concert avec une interprétation personnelle et magistrale d’un répertoire indémodable et mythique. Il ne manquait, à mon avis que « Hey Joe » pour conclure ce show de façon définitive.

Si ce report vous a donné envie de les écouter, sachez qu’un projet d’enregistrement est en cours. Surveillez les différents médias pour ne pas rater l’événement quand il se produira.

Petit rappel, cette chronique est l’exception qui confirme la règle. N’allez surtout pas croire que nous allons  dorénavant chroniquer les tribute bands. A bon entendeur, salut !!

VANDEN PLAS 1

VANDEN PLAS

Report de Steve*74

Aujourd’hui, nous sommes un vendredi 13, jour de chance pour tous les accros du loto ou autres jeux de hasard et qui n’hésitent pas à remplir les caisses de l’Etat en espérant secrètement gagner le jackpot. Moi, je vais rester plus calme et me concentrer sur VANDEN PLAS qui passe au Brin de Zinc de Barberaz (Chambéry) ce soir. Cela fait déjà plusieurs années que je ne les ai pas écouté sur scène.

DIVERGENCE

DIVERGENCE

Syndrome Ti-Rickou oblige quand nous arrivons le concert, contrairement à l’habitude, a déjà commencé. Les locaux de DIVERGENCE sont déjà aux affaires sur la scène.

Formé en 2012, ce groupe de jeunes musiciens pratiquent un métal prog instru. Prog car même si la base est heavy, ils n’hésitent pas à emprunter des chemins de traverse qui les emmènent sur des terres rock, jazzy ou funk.

Les copains sont devant et les encouragent. Pour ma part j’ai, sur certains morceaux, un peu de mal à adhérer à l’instrumental et aux ambiances musicales proposées ce soir.

Sinon, c’est bon enfant, potache même entre les musiciens qui se chambrent amicalement et le niveau technique est déjà bon.

Place ensuite à AMON SETHIS ou le Dieu serpent si j’ai bien compris. La musique est un concept basé autour d’une histoire se déroulant en Egypte ancienne du temps de la VIIe dynastie. C’est donc ancien car pour mémoire la dernière reine fut la célèbre Cléopâtre et elle représentait la XXXIIe dynastie. Le héros de l’histoire se nomme Ateravis et il sert de fil conducteur à l’ensemble des morceaux.

AMON SETHIS 1

AMON SETHIS

C’est sur « Assem Tenemrâ » que nous accueille un JULIEN (le chanteur) masqué tel une momie ayant rencontré le masque de fer. Il se place derrière un symbole cabalistique en feu. Malgré le vendredi 13, surtout ne pas avoir peur, car j’ai bêtement oublié mes gousses d’ail. Mais, nous sommes à un concert de métal, ouf !!

Dès le début, la rythmique emmenée par les deux THIERRY : DELVAUX derrière les fûts, et VENTURA à la basse nous assène des coups de bambou. La basse de ce dernier est à son effigie, massive !! La guitare portée par le plus discret OLIVIER BILLOINT et le clavier ELLIOTT TORDO nous emmène loin dans le désert égyptien.

Fermez les yeux pour ressentir le souffle du sable chaud. JULIEN nous conte son histoire en égyptien par moments et l’on sent qu’il a du bagage en langues parce-que même si l’on ne comprend pas grand-chose, ça le fait grave.

Les titres passent les uns après les autres et on arrive déjà sur l’avant-dernier morceau « Pyramid’s book ». Là, JULIEN nous indique que la veille, sur le même morceau, à Paris, il a fait un bide. Eh bien pas ce soir, le public nombreux et concentré, lui répond bien. Les pouces l’un contre l’autre, de façon à former une pyramide, voici « Paharoh’s Army » et le dernier morceau.

Ça déménage bien et même s’ils sont un peu serrés, les spectateurs veulent rejoindre l’armée du Pharaon. Le set est fini et tout le monde semble ravi. Cela faisait un peu plus d’une année que je ne les avais pas vu et je suis bien content d’avoir été le témoin d’un set fort sympathique ce soir.

VANDEN PLAS 2

VANDEN PLAS

La Jaguar VANDEN PLAS démarre sur les chapeaux de roues avec « Frequency », tiré du dernier album en date.

Après deux autres titres, ANDY KUNTZ, avec le charisme et l’humilité qui le caractérisent, prend la parole. Il nous présente ses plus plates excuses pour le temps perdu et nous remercie d’être encore présents. Les titres s’enchaînent les uns après les autres, piochant souvent dans leur discographie récente.

STEPHAN LILL nous assène des riffs somptueux avec un plaisir non feint, jouant souvent les yeux fermés, soutenu par les splendides claviers de GÜNTER WERNO. Ce dernier restant toujours concentré sur ses notes, planant souvent avec sa musique. TORSTEN REICHERT n’est pas un bassiste aussi imposant que celui d’AMON SETHIS mais il porte une longue barbe joliment tressée et ses accords donnent un son grave, profond et bien rond. ANDREAS LILL, lui, frappe sur ses fûts avec de grands sourires, et emmène le reste de la troupe sur des rythmiques sans failles.

ANDY, comme à son habitude ne tient pas en place, bougeant dans tous les sens, pas du tout fatigué malgré l’heure tardive.

Après « Diabolica Comedia », ANDY nous annonce des surprises durant le set avec des titres qui n’ont jamais été interprétés live.
S’ensuivent trois titres des deux derniers albums « Chronicles of the Immortals: Netherworld I & II ». Puis on a droit à un « The Final Murder » qui clôt le set avant bien-sûr le rappel. C’est avec un « Iodic Rain » endiablé que ce termine ce concert.

Comme à leur habitude, les cinq allemands ont envoyé leur power prog sans le moindre accroc, tout en efficacité et sincérité et nous ont prouvé l’étendue de leurs talents de compositeurs et d’interprètes.

VANDEN PLAS 8

VANDEN PLAS

Seul bémol de cette soirée, le timing et la programmation des trois groupes. A la fin d’AMON SETHIS, nous avons eu un entracte d’une heure pour permettre l’installation du matériel de VANDEN PLAS. La conséquence de cet horaire tardif est que le show de VANDEN PLAS n’a pas pu être joué en intégralité (des morceaux enlevés de la set-list), ce qui est pour le moins dommage. Ensuite, certains spectateurs ont quitté la salle avant la fin du concert, qui s’est terminé aux alentours d’1h30 du matin. Alors peut être que deux groupes auraient suffi, ou que DIVERGENCE aurait du jouer moins longtemps.

Après un dernier échange amical avec ANDY, nous quittons la salle, heureusement que nous n’allons pas trop loin car il est déjà hyper tard…..

HELLECTROKUTTERS 1

Tiens, ça fait un petit bout de temps que je n’ai pas mis les pieds au Brin de Zinc, moi ! A lors autant en profiter pour y aller avant qu’il n’y ait de la neige !

De toute façon, il me serait difficile de louper l’un des groupes – qui a dit l’un des nombreux groupes ? – de Butcho, l’ex-chanteur de WATCHA. Surtout que ce soir, c’est avec HELLECTROKUTTERS qu’il vient nous rendre visite et que jusqu’à présent, je ne les ai jamais vus en live !

Bon ce soir, je ne risquais pas de louper le groupe de première partie, il n’y en a pas. C’est bêta car j’étais même un peu en avance !

HELLECTROKUTTERS 5

Pas grave, ça va me donner du temps pour papoter avec le groupe et faire la connaissance des tout-nouveaux propriétaires du lieu qui m’ont rassuré : il y aura toujours du hard-rock au BDZ. Et ça, c’est une très bonne nouvelle care en plus, le BDZ, moi j’aime ! Normal parce que je sais y aller ? Pas faux !

Les gens arrivent petit à petit. C’est cool. Ce n’est pas que je n’aime pas les concerts privés, mais pour les groupes et l’ambiance, ce n’est pas top. Il y a donc un peu de monde quand HELLECTROKUTTERS monte sur scène. Et je vous le dis direct, ceux qui sont là n’auront pas fait le déplacement pour rien !

D’entrée de jeu, HELLECTROKUTTERS attaque fort du style « les freins, c’est pour les lâches » et putain, ça dépote grave !!! De vrais dingues ! Du guitariste fou furieux au bassiste impressionnant, sans oublier le batteur et bien sûr Butcho qui, comme à son habitude est une vraie bête de scène, carrément dans sa musique.

HELLECTROKUTTERS 10

Les morceaux sont issus de leur album ou de leur album à venir. D’ailleurs Butcho nous explique que cet album, ils vont le faire à l’ancienne, en jouant les morceaux en live avant de les enregistrer.

Moi j’ai vraiment hâte d’entendre ce qu’ils vont en faire car les nouveaux morceaux sont tout simplement excellents. Ca le fait grave ! Leur funckin’ hard-rock est une tuerie et en plus, le son est super-bon ce soir. Butcho et ses acolytes enflamment littéralement le BDZ. On a tous la tête qui bouge toute seule !

On va aussi avoir droit à un putain de medley hard pas piqué des hannetons. Butcho fait partie de ces très rares chanteurs aussi à l’aise sur du OZZY ou sur du ROSE TATTOO que sur ses propres compos ! Enfin, quand il fait un cover, il se fait plaisir et en plus à chaque fois, c’est trop bien ! Ses copains assure grave aussi, bien sûr !

Bref musicalement et scéniquement, grosse tarte ce soir. Mais bon, il est déjà très tard et donc le concert se termine. Mais tout le monde se retrouve à leur stand de merchandising.

Allez, le temps d’un petit papotage pour dire au revoir aux potes et aux patrons, de voir les prochaines date de concert vers chez nous pour Butcho et je suis parti. C’est vraiment fini. Heu, pour moi en tout cas.

Pas pour HELLECTROKUTTERS et ceux qui sont restés pour un after sous le signe des kangourous !

Eh oui, c’est une des raisons pour lesquelles j’aime ce groupe, ce sont de vrais rockers qui jouent pour s’éclater. Ils aiment faire plaisir et se font plaisir ! Un groupe à voir vraiment en live !!

Un grand merci au BRIN DE ZINC de nous permette de voir ce genre de groupes dans de bonnes conditions !

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