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Report by SEB 747 – Photos : STEVE*74

Aujourd’hui, 7 décembre, c’est la Saint-Ambroise. Et, d’après le proverbe, s’il neige, alors de dix-huit jours de froid nous sommes en danger. Heureusement pour nous, pas de neige à l’horizon. Le manteau hivernal n’est pas encore arrivé. C’est cool, cela nous permettra d’aller au concert sans problèmes sur la route. Un concert ? Mais quel concert, vous demandez-vous ? Eh bien, cher lecteurs et lectrices, ce soir, un orchestre de vol de nuit suédois pose ses valises à Meyrin. Accompagnés par un miroir noir bruxellois et une attaque de macaques neuchâtelois. Mais qu’est-ce que c’est que ce binz ?  De quoi il nous parle ? Attendez, vous verrez bien. Et puis, comme on dit, tout vient à point à qui sait attendre.

C’est sous une pluie diluvienne en direction de nos voisins suisses, que nous partons, afin d’assister à un show qui s’avérera incroyable. Arrivés sur place, nous faisons, une fois n’est pas coutume, la queue pour descendre dans l’antre de l’Undertown. Cependant, une fois à l’intérieur, je me pose la question de savoir où le public a bien pu aller ce soir. Certes, ce ne sont que des fans, mais tout de même, j’ai l’impression qu’il n’y a pas grand monde.

Mais à peine le temps de tergiverser avec les copains que les neuchâtelois de MACAKATAC entament leur set. Lunettes noires pour tous les membres du groupe, barbes de hipsters au menton, les primates surprennent par leur look atypique, qui ne reflète en aucun cas leur musique.

MIRCO, bassiste chanteur venant de l’ICMP de Londres, attaque par un « Call Of The Monkeys » pas piqué des hannetons. Les guitares tenues par NICOLAS et ROMAIN font un bel effet dans l’Undertown. LAURENT aux percussions et AXEL à la batterie sont le plus souvent dans le noir mais soutiennent bien la rythmique donnée par MIRCO.

Musicalement, nous nous situons dans un style proche d’un rock blues d’influence anglaise mélangé avec une pointe de grunge. Les morceaux sont relativement courts et s’enchaînent sans traîner. MIRCO nous interpellant tout le temps en anglais, garde – tout comme ses copains guitaristes – ses lunettes noires tout le long du show.

C’est sympa à écouter, mais je reconnais que je n’ai pas trop adhéré à leur univers musical. J’ai eu beaucoup de mal à rentrer dedans, même si certains morceaux, tel que « Green voltage » m’ont bien plus. A noter qu’une partie des revenus va à la Ligue contre le Cancer et à une association de défense des singes. C’est louable de la part de ces musiciens. Dommage qu’ils ne nous l’aient pas signalé durant le show. Peut-être voulaient-ils rester humble ? Bref, MACAKATAC est un groupe à découvrir… si le grunge et ses litanies dépressives ne vous font pas fuir !

Petit entracte pour discuter avec les copains et se rendre compte que, finalement, ce n’est pas si mal rempli que ça. Les retardataires sont arrivés en cours de route. Surprenant, quand l’on connait la précision suisse. Ou alors, ce n’était que des français. Lol !

Tiens, c’est étrange, il y a un type seul sur scène qui a l’air de continuer à faire la balance. Ah ben non, c’est le guitariste des BLACK MIRRORS. C’était une blague belge ? Arrivent en courant la rythmique, la basse, la batterie, laissant le micro seul sur scène. Euh les gars… Y’a pas quelqu’un qui manque ? D’un seul coup, venue de nulle part, une chanteuse débarque devant le micro. Habillée comme une amérindienne, maquillée comme une shaman, elle entame une litanie que n’aurait pas renié les autochtones d’Amérique du Nord.

Forts de leur récent album « Look Into The Black Mirror » (publié par Napalm Records et leur premier long métrage après deux EP), les BLACK MIRRORS évoluent dans une sorte de blues dur avec des nuances de stoner teinté d’occult rock. Certains éléments psychédéliques montrent clairement leur intention première, à savoir celle de suivre les traces d’un certain BLUES PILLS plus connu.

Mais qu’est-ce que c’est que cette chanteuse ? Incroyable ! Elle est habitée par les titres qu’elle interprète. C’est totalement démentiel ! Même lorsqu’elle ne prend pas le micro, elle continue à danser sur les riffs de ses musiciens. On est en droit de se demander si elle n’est pas habitée par un quelconque esprit malin, qui prendrait du plaisir à la faire bouger dans tous les sens. Elle donne vraiment l’impression d’être une marionnette manipulée par des fils invisibles. Pour moi, Marcella Di TROIA à un superbe timbre de voix. J’aime bien son côté psychédélique et dynamique en même temps.

Pierre LATEUR le riffeur est relativement discret, même s’il s’éclate bien sur ses riffs, tandis que Loïc VIDETTA, le bassiste, semble survolté. Et ce n’est pas les coups de marteau de Paul MOREAU qui le feront ralentir. La dynamique du groupe fait plaisir à voir, et m’impressionne. J’avoue que je ne connaissais pas le groupe, et que je deviens vite fan. Ce côté Stoner psychédélique « flower power » à la mode Indiens d’Amérique, est vraiment très intéressant. Il m’est difficile de ne pas être captivé par la présence scénique de Marcella. C’est elle qui monopolise la scène sous les riffs et la rythmique.

La reprise du « Kick Out The Jam » du MC5, reste intéressante, même si, pour les puristes, certaines attaques manquent cruellement. Cependant, on leur pardonne bien volontiers, tellement leur prestation est vivante. Cela change par rapport à certains groupes qui restent statiques sur scène.
Une chose semble certaine, et comme le dit si bien leur bio, si JANIS JOPLIN, JACK WHITE, ANOUK, NIRVANA et les QUEENS OF THE STONE AGE n’avaient jamais eu la chance de se reproduire, alors BLACK MIRRORS serait leur création favorite.

Bon, re-papotage avec les copains et petit tour au stand de merch’ pour discuter de la prestation de nos nouveaux copains belges. C’est moi ou il y a plus de monde devant la scène que tout à l’heure ? Le peu de spectateurs présents en début de soirée semble n’avoir été qu’une illusion !

Ca y est, le groupe vedette de ce soir va bientôt commencer. A peine le temps de reprendre une place devant les planches que les lumières s’éteignent pour laisser la place à BJÖRN « Speed » STRID, vocaliste de THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA – et accessoirement de SOILWORK– et ses acolytes. S’appeler comme ça et jouer à deux pas d’un aéroport, il faut le faire ! Et non, ce n’est pas une blague belge… d’autant plus qu’ils sont suédois. Lol !

Trève de galéjades et reprenons notre sérieux. C’est le batteur JONAS KÄLLSBÄCK qui pose le premier le pied sur l’estrade suivi par RICHARD LARSSON qui s’installe derrière ses claviers. Les « Airline Anna », choristes du groupe depuis l’an passé, sont bien mises en évidence sur le fond de la scène, tandis que SEBASTIAN FORSLUND, le percussionniste-guitariste, se place sur la droite derrière ses congas. David ANDERSSON le guitariste (aussi membre de SOILWORK) et SHARLEE D’ANGELO à la basse (ARCH ENNEMY) entament les premières notes d’un concert mémorable. BJÖRN débarque sous les acclamations du public, dans un beau costume mauve en raccord avec celui des deux « Airline Anna (ANNA-MIA BONDE & ANNA BRYGÅRD) ».

Le public conquis d’avance s’enflamme dès les premières notes de « Sometimes the World Ain’t Enough ». Et c’est parti pour l’embarquement dans un grand spectacle, au super son sur des chansons ultra-mélodiques martelées à tue-tête. Tout est juste comme il faut, à part peut-être BJÖRN, qui semble avoir des problèmes de voix. Mais qu’à cela ne tienne, il continue son show, donnant tout ce qu’il possède à son public qui le lui rend bien. Et puis, ce n’est pas moi qui irait faire un reproche à un chanteur de cette stature !

SHARLEE et DAVID font le show, même si ce dernier se la joue plus discret. Les Airlines Anna, en véritables hôtesses de l’air, contribuent, elles aussi, à nous faire passer un bon moment dans ce fauteuil d’orchestre. Le sourire aux lèvres ne quitte pas leur visage. Mais bien évidemment, tout ce spectacle ne serait rien sans son pilote. BJÖRN a beau sembler être en perte de voix, il nous embarque aisément dans le mode de NIGHT FLIGHT ORCHESTRA.

L’osmose entre les musiciens frôle la perfection. Les riffs sont faits sur mesure : pas trop serrés, pas trop décontractés. Tout est paramétré pour que nous passions un voyage agréable. Avec la rythmique emmenée par JONAS et SHARLEE, les guitares acérées de DAVID, les nappes de claviers de RICHARD et le son des congas et de guitare de SEBASTIAN, THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA ont cette facilité à manier les titres aiguisés comme des couperets qui tranchent dans le graillon des spectateurs présents ce soir.

Dire que ce groupe n’était à l’origine qu’une occasion de se divertir en proposant un retour aux années 70-80 !! Pourquoi mes jambes et mon torse se mettent à bouger ? Je n’arrive pas à m’arrêter ! Le boogie de NFO est contagieux ! Je suis aux taquets, n’arrêtant pas de siffloter les refrains qui trottent dans ma tête. C’est géant !

Les interventions de BJÖRN sont peu nombreuses. Place est faite à la musique, mais toujours à bon escient.

Cette énergie que possèdent les membres du groupe ne diminue pas. SHARLEE va se frotter au public avec sa basse, se faisant une place derrière BJÖRN campé sur ses bottes en croco qui toise le public du haut de son mètre 96.

Le son est au top niveau et les lumières sont bien trouvées, même si une grosse lumière blanche qui nous aveugle, nous empêche d’apprécier à sa juste valeur NFO. Cependant, il faut bien dire que, musicalement, ce sont des vacances pour nos oreilles. Ces musiciens gentlemen (ils sont presque tous en costume trois pièces) jouent un rock mélodique, accompagné de synthétiseurs, qui respire parfois l’esprit du funk et du disco. Les influences de THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA sont les grands modèles du rock américain des années soixante-dix et quatre-vingt. Cela signifie : grandes mélodies, gros riffs, gros synthés et gros chœurs aussi loin que l’oreille peut atteindre. Le groupe se sent tellement à l’aise qu’ils jouent vraiment libérés.

Le public, très en voix ce soir, n’a de cesse d’acclamer les premières mesures de tous ces hits. Les « Airline Anna », font la différence ! En plus de leurs sourires, elles apportent un vrai plus au groupe. Et chaque titre possède un refrain que vous pouvez chanter immédiatement car les mélodies vocales sont parfaitement intégrées aux chansons et renforcées par les chœurs.

Le public reste béat d’admiration devant la prestation du groupe. Il y a quelque chose pour tout le monde ici. Des titres de « Skyline Whispers », avec « Living for the Nightime », de « Amber Galactic » – avec pas moins de quatre titres interprétés – et même des morceaux de leur premier album qui date de 2012. Mais, bien sûr, c’est leur dernier full length qui est mis en valeur ce soir, avec sept extraits. La densité des hits est énorme. Non seulement par leur grande variété, mais aussi, grâce à la finesse technique d’interprétation des musiciens. C’est vraiment impressionnant !

Ce concert, dépasse toutes mes attentes. Je suis, comme une grosse partie du public, complètement conquis. Malheureusement pour moi, le concert me semble trop court. J’en aurais bien repris une dose. Notamment avec « All The Ladies », tiré de « Skyline Whispers », qui a été un peu laissé de côté. Mais, ça, c’est juste parce que j’aime bien râler.

THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA nous a montré ce soir un groupe qui a laissé son statut de « projet parallèle de musiciens connus », loin derrière lui, et de manière tellement convaincante que le nom tombe à la pure formalité.

Une fois le show terminé, nous avons droit à la visite de SEBASTIAN et de RICHARD, mais malheureusement, pas des autres. Ceux-ci étant « Too lazy », d’après RICHARD. Il est temps pour nous de refranchir la frontière en s’accompagnant de « Sometimes the World Ain’t Enough », le dernier opus de NIGHT FLIGHT ORCHESTRA.

FRANCK CARDUCCI

Je suis méga content de faire une nouvelle interview de FRANCK CARDUCCI car en très peu d’années, son groupe s’est révélé une valeur montante du classic rock partout en Europe. Et ce, même dans la perfide Albion pourtant pas prompte à encenser des groupes made in chez nous !

De plus, il lance un nouveau concept avec un personnage exubérant, ARION SUPERSTAR (un peu à la ZIGGY STARDUST en moins androgyne et avec beaucoup de copines très mignonnes !). Je suis donc très heureux de pouvoir en apprendre un peu plus mais je suis un peu dépité que ARION himself n’ait pas pu se libérer !! 

Interview réalisée le 26 septembre 2018 aux Arts dans l’R de Peronnas

58 SHOTS au Bouffon de la Taverne

Ça fait un moment que je ne me suis pas fait un concert au Bouffon de la Taverne, moi ! Aussi, lorsque j’apprends que les 58 SHOTS y font une apparition, je n’ai qu’une envie, y retourner. C’est tout naturellement que mon ami Steve*74 m’accompagne, étant donné que même si une génération nous sépare, nous avons pratiquement les mêmes goûts musicaux.

Du coup, la route, que nous connaissons par cœur, se fait sans soucis. Nous arrivons même de bonne heure devant le Bouffon. Aucun des groupes n’ayant encore commencé, nous faisons le pied de grue à l’extérieur… mais bon, la température est très agréable pour une mi-octobre. Tiens, mais qui croisons-nous dehors ? ARTHUR, le leader des 58 SHOTS. Il est vraiment très sympa. Cool !

Allez, arrêtons de battre la campagne et parlons de notre violon d’Ingres, je veux parler de la musique évidemment !

STANE @ le Bouffon de la Taverne – Genève

En ouverture, c’est le groupe STANE qui démarre. STANE c’est du classic rock composé par quatre vétérans de la scène musicale genevoise. Leurs influences sont à chercher du côté de LED ZEP, des BEATLES, des RED HOT CHILI PEPPERS, de LENNY KRAVITZ, NIRVANA ou RAGE AGAINST THE MACHINE.

Ses membres sont STANE BLUE au chant et à la guitare, KING GEORGES à la lead, JOE AABRAM derrière la basse et JON STYKES aux fûts. Leurs compos sont sympathiques et passent bien sur scène. Cependant, comme le dirait si bien POISON : « Every Roses has its Thorns » (il n’y a pas de roses sans épines). Et c’est bien là où le bât blesse. Ce n’est pas que l’on s’ennuie ; non, pas vraiment, c’est même plutôt bon musicalement parlant. Le hic vient du fait que notre copain STANE a un timbre de voix qui n’est pas facile d’approche. Du moins, de notre point de vue. Sa voix paraît trop uniforme, voire honnête par rapport à la musique jouée, musique qui, je le répète est vraiment bonne.

En tout cas, les fans, certes peu nombreux mais connaisseurs, apprécient la prestation du groupe et c’est tout ce qui compte. Et puis, la critique est aisée mais l’art est difficile, c’est une évidence ce soir ou alors nous devenons séniles et nos oreilles ne sont plus aussi affûtées.

Sur les quinze titres interprétés, dont deux avec une choriste du nom d’ALEX, qui ravit un Bouffon un peu en berne, c’est « Give It Away », une reprise des RED HOT sur-vitaminée, qui obtient le plus de succès. Une cover qui voit enfin le chanteur nous montrer sa rage. Peut-être que la configuration de la scène ne lui convenait pas, en tout cas, il se déchaîne sans compter. Et cela fait plaisir à voir !

Une fois leur set terminé et les remerciements de rigueur énoncés, STANE demande au public de rester pour voir les 58 SHOTS. Ça c’est une intention sympa ! Coupons la poire en deux, ce set n’était ni bon ni mauvais, simplement nous restons sur notre faim.

Il est temps pour nous de faire une petite pause aération de l’esprit. C’est qu’il commence à faire chaud dans l‘antre du Bouffon ! La pause terminée, nous redescendons dans la salle pour voir les 58 SHOTS s’installer et faire leurs balances. C’est toujours intéressant de voir comment un musicien se prépare pour le show. Moi, j’aime bien.

58 SHOTS au Bouffon de la Taverne

N’ayant pas eu l’occasion de les voir à Guitare en Scène cet été, je ne sais pas trop à quoi m’attendre. Et, bien qu’ayant eu une petite conversation avec ARTHUR, avant le show, ce qui nous a permis de nous rendre compte de sa gentillesse, nous avons peu parlé musique, mais plus des problèmes que le groupe vient de rencontrer. Mon coloc de concert, Steve*74, me dit que c’est bien et qu’il espère que ce sera aussi bon sur scène que ce qu’il a vu sur la toile. Pour moi, ayant fait comme notre rédac’ chef – à savoir, ne pas préparer mes fiches à l’avance – la découverte sera totale.

« Venez les gens, approchez-vous. Vous verrez, nous ne sommes pas méchants. » C’est par cette phrase qu’ARTHUR, le chanteur guitariste des belfortains, nous accueille. « Vous verrez, nous sommes interactifs, nous communiquons avec le public. C’est toute une expérience. » Voilà qui promet.

Et, dès les premiers riffs, je suis conquis ! La voix d’ARTHUR est malheureusement un peu juste ce soir mais il faut dire qu’il a attrapé froid. Ce n’est pas ce qui l’empêche de donner tout ce qu’il a. 

58 SHOTS au Bouffon de la Taverne

 ARTHUR nous explique qu’ils ont cru ne jamais venir nous voir. Dans le genre galère, on ne fait pas mieux. Le groupe est tombé en panne de camion, ce qui les a obligés à annuler leur date à Lyon. Coup de chance, la date au Brin de Zinc la veille a été sauvé car ils ont pu en louer un. Mais cela à un prix. Alors, lorsqu’ils se rendent compte que le Bouffon se remplit, ils sont contents. Comme c’est la seconde fois qu’ils viennent en Suisse, ils ont beaucoup d’adeptes. En plus, les fans de STANE sont restés comme le leur avait demandé le chanteur !

THEO, le bassiste, « 18 ans et célibataire » comme le chambre ARTHUR, n’est dans le groupe que depuis mai, mais il semble avoir toujours été présent tellement il fait corps avec ses compagnons de route. Il a même droit à son solo de basse, qu’il utilise comme une guitare, faisant du tapping à une vitesse folle. Sa virtuosité n’a d’égal que sa fraîcheur, dans un Bouffon bouillonnant.

WILLIAM, lui, est un guitariste hors pair qui semble ne faire qu’un avec son instrument. Il impressionne par son aisance et ne se ménage pas, faisant résonner les riffs dans un Bouffon plein à ras-bord. Les spectateurs présents n’en perdent pas une miette et apprécient son implication.

Durant son solo de batterie, TONY le frappeur m’a fait penser un peu à ANIMAL, le batteur survolté du MUPPET SHOW, complètement déchaîné sur sa batterie et faisant tourner les baguettes entre ses doigts. Un vrai cogneur !

Personnellement, j’adore le côté hard-rock boogy du groupe et de ses membres survoltés. Et puis ARTHUR, qui chante le sourire aux lèvres, malgré sa voix défaillante, donne tout ce qu’il peut, voire même plus. Les morceaux défilent tel un TGV sur les rails (quand il n’est pas en grève). Les musiciens se font plaisir sur scène et c’est génial !

Comme le disait si bien GEORGES YOUNG (notamment au groupe THE ANGELS) : « Si tu ne tapes pas automatiquement du pied, c’est que ton morceau n’est pas bon ». Ici, c’est bien le contraire qui nous arrive. Nos pieds bougent tout seuls sur chaque morceau et notre tête fait instantanément des mouvements de haut en bas. Les titres interprétés sont monstrueux de mélodies qui se retiennent comme le vélo ! C’est le pied !

« Il est temps pour nous d’inviter un spécial guest » nous annonce le chanteur. « Et celui-ci a décidé d’apprendre un de nos morceaux ». Il s’agit de DEMPSEY MOREL, guitariste émérite et jury au tremplin du festival Guitare en Scène. Et, comme vous devriez le savoir si vous suivez le webzine, 58 SHOTS a gagné le tremplin cette année. D’où l’invitation sur scène… Du coup, ce n’est pas à un duel auquel nous avons droit mais, également dans le film « le Bon, la Brute et le Truand », à un truel ! De guitares évidemment. Et quel jeu de ces trois guitaristes qui se renvoient la balle ! C’est impressionnant ! Ils s’amusent comme des petits fous. De vrais chérubins dans un jardin d’enfants.

58 SHOTS au Bouffon de la Taverne

En plus, comme 58 SHOTS ne veut pas que DEMPSEY quitte la scène (trop contents qu’il soit là) les voilà qui se mettent à jouer un LED ZEP. « Avec ce morceau, je vais pouvoir poser ma guitare » nous raconte ARTHUR. C’est bien gentil tout ça, mais il a du mal à se débarrasser de ladite guitare qu’il tient d’une main, avec le micro dans l’autre. Du-coup, devinez à qui il confie son instrument ? Et me voilà avec une gratte dans les mains. Cool ! Cette reprise survoltée est complètement folle. L’interprétation des musiciens est telle, qu’on croirait revivre le morceau.

Nous aurons d’ailleurs droit à une autre reprise, avec le célèbre « Sweet Home Alabama » de LYNYRD SKYNYRD. Aujourd’hui, pour le timbre de voix d’Arthur, ce morceau représente un véritable Everest à cause de sa voix fatiguée et malade. Mais notre homme ne s’avoue pas facilement vaincu et donne tout ce qu’il peut. Il crache littéralement ses tripes. D’ailleurs, celui-ci reconnaîtra volontiers les difficultés qu’il a rencontré à la fin du set.

Nous passons un excellent moment en compagnie de nos copains belfortains. Leur musique fait vibrer un Bouffon qui s’éclate. L’ambiance est bonne et le son aux petits oignons. Il faut expliquer qu’ils ont un ingénieur du son qui tourne avec eux depuis plusieurs années.

58 SHOTS au Bouffon de la Taverne

Tiens voilà que notre ami ARTHUR décide de descendre dans la fosse avec sa guitare en main, allant se frotter aux spectateurs ébahis. J’adore ! En plus c’est hyper fun.

Tout début ayant une fin, le concert se termine sur des musiciens complètement éreintés et un Bouffon complètement démonté. Avec 58 SHOTS, j’ai rencontré des mecs supers sympas, qui nous ont permis de passer une super soirée. Un concert d’anthologie. Les musiciens se sont dépensés sans compter et, une fois le set terminé, ils sont restés dans l’antre du Bouffon pour discuter avec les fans présents… et ranger leur matériel aussi ! Tout le monde ne tourne pas avec des roadies.

Après ce concert, les belfortains attaquent une tournée dans les pays de l’Est. Mais une question les tourmente : comment vont-ils s’y prendre, étant donné que leur véhicule est en rade et, à priori, irréparable ? ARTHUR nous explique que, même s’ils doivent prendre plusieurs voitures, ils vont faire ces concerts, quoi qu’il leur en coûte. Si ce n’est pas de l’implication remplie de passion, ça ! Et, cela rien que pour l’amour de la musique et des fans. Moi, je dis « Chapeau bas, Messieurs ! ».

58 SHOTS au Bouffon de la Taverne

FRANCK CARDUCCI BAND @ Les Arts dans l’R – Peronnas

Je suis mega content ! Ca c’est des soirées concert comme je les aime : un groupe que j’adore juste à côté de ma maison. Je peux même y faire un saut dans l’après-midi après les balances pour faire une interview de FRANCK CARDUCCI et revenir juste à l’heure pour l’ouverture des portes.

En plus, le concert a lieu dans un endroit que j’adore, les Arts dans l’R de Peronnas,… et où il y a de la place pour garer ma voiture.

Bonne surprise en arrivant, il y a déjà pas mal de véhicules, ce qui est le signe qu’il devrait y avoir pas mal de monde ce soir.

MARY REYNAUD @ Les Arts dans l’R – Peronnas

La première partie est assurée par MARY REYNAUD. Marrant de la voir avec une guitare sèche  et une robe à fleurs toute sage. Bon perso, j’adore la voix de MARY et même si son répertoire n’est pas forcément ce que j’écoute tous les jours, j’ai toujours du plaisir à la voir en live.

En plus, sur la scène des Arts dans l’R, c’est vraiment parfait, ça colle parfaitement.

FRANCK CARDUCCI BAND @ Les Arts dans l’R – Peronnas

Allez, il va y avoir un temps très court avant l’arrivée d’une bande son qui mélange pas mal de hits musicaux, c’est l’intro du FRANCK CARDUCCI BAND. Moi, c’est clair que ça me fait drôle car la dernière fois où je les ai vus, la scène était de la taille de la salle et il y avait la mer. Mais bon, eux-aussi dans cette salle, ça devrait le faire grave.

Même moi qui ai vu le groupe il n’y a pas longtemps, j’ai droit à une surprise. Sur le premier morceau, deux des filles du prochain clip montent sur scène et se joignent à MARY pour se jeter sur ARYON SUPERSTAR. Vous ne comprenez rien ? C’est normal, le clip n’est pas encore sorti, wouarf, wouarf, wouarf !

Pour ceux qui ne connaissent encore absolument pas le FRANCK CARDUCCI BAND, c’est non seulement un concert mais c’est aussi un spectacle non stop où les morceaux sont comme des nouveaux tableaux sur une pièce ; changements de costume, jeux de scènes… Parfait encore une fois pour une salle qui est faite pour mettre en valeur le jeu des comédiens.

On va même avoir droit au papillon lumineux porté par MARY REYNAUD. Cette scène ressort encore mieux là qu’en plein air. Bref, visuellement ça tape à donf’ ! 

Musicalement, les anglais les classent dans du classic-rock et, à la réflexion, ce n’est pas con car leur musique c’est à la fois du prog’, du metal et du rock. Les morceaux sont diaboliques. On n’a qu’une envie, c’est de plonger dans leur univers ! Le public de ce soir qui les découvre en prend non seulement plein les yeux mais aussi plein les oreilles.

FRANCK CARDUCCI BAND @ Les Arts dans l’R – Peronnas

Le son est très bon, la lumière nickel. En plus, c’est le dernier concert du groupe pour un petit moment. Eh oui, il faut bien qu’ils enregistrent le prochain album ! Tout le monde est aux taquets et franchement heureux d’être là. On va avoir droit comme à Saint-Palais à un moment a capella. Là, ils descendent carrément de la scène pour le faire. J’adore ce genre de séquence, surtout quand le public participe !

Bien-sûr, un concert de FRANCK CARDUCCI ne serait pas complet sans mes fabuleux morceaux préférés (tu as compris FRANCK ? Interdiction de les enlever de la set list !!!), c’est-à-dire « Torn apart » et « Alice’s Eerie Dream » ou la vraie histoire d’Alice au Pays des merveilles revue et corrigée par cette bande de fous furieux.

FRANCK CARDUCCI BAND @ Les Arts dans l’R – Peronnas

La soirée est passée comme une fusée. Moi, j’ai retrouvé mon sourire banane. Je peux même rester le temps que je veux à papoter avec les membres du groupe et avec les copains car pour une fois, je n’ai pas des bornes à faire pour rentrer. Ce n’est pas parce que je les adore, mais cette fois encore, ils nous ont prouvé que c’était vraiment le groupe classic-rock à suivre et à soutenir.

Et moi, je suis content d’avoir eu raison, les Arts dans l’R et FRANCK CARDUCCI étaient vraiment faits pour se rencontrer ! C’était encore une fois une soirée à ne louper sous aucun prétexte.