Samedi 25 janvier à Epagny (74)

Chouette, c’est la nouvelle année ! Et qui dit nouvelle année dit concert, évidemment. Le souci, c’est que pour ce qui est des concerts, il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent. Heureusement qu’on peut compter sur les anciens pour nous sortir de cette torpeur hivernale. Ce soir, je vais retrouver mes copains de SOHO DE PROFUNDIS, récemment reformés car ils jouent à deux pas de chez moi. Trop cool, je n’aurais pas trop de route à faire pour l’aller et le retour !
Alors que nous sommes en plein mois de janvier, le temps est au beau fixe et les températures sont printanières. Serait-ce la prévision d’un bon concert ? Ça, je ne le saurai qu’une fois arrivé.
Report by SEB 747 – Photos : STEVE*74
C’est en couple, ma moitié étant aussi une grande fan du groupe vedette, que je me rends au Craft & Draft d’Epagny. J’y rencontre tous les copains que je n’ai pas revus depuis l’an passé (sic). Je retrouve aussi mon compère Steve*74, manager du groupe.
Avant de commencer, nous avons droit au désormais traditionnel cover band. Celui-ci s’appelle BACK TRAXX et fait dans le Hard-Rock en reprenant des groupes tels que, pour n’en citer que quelques-uns, VOLBEAT, BACKYARD BABIES, DANKO JONES. Vous connaissez la politique du webzine qui privilégie les groupes de compos, nous ne parlerons donc pas de ce groupe, même si ce sont des musiciens et des musiciennes aguerris.

Une fois leur passage terminé, c’est à la vedette du soir, SOHO DE PROFUNDIS, de faire son entrée. Il n’y a quasiment que des fans de la première heure qui se sont déplacés ce soir, et aussi beaucoup de copains des musiciens. C’est leur troisième date depuis la reformation et, une chose est sûre, c’est que la magie opère encore.
En ce qui concerne les morceaux, ce sont exactement les mêmes qu’au Brin de Zinc en octobre dernier (lien du report ici), mais avec un petit je ne sais quoi de plus. Dès l’entrée de « 1984 », je sens que Steph est beaucoup plus à l’aise que la dernière fois. Il faut dire que le son est largement mieux, ce qui pourrait être surprenant dans ce lieu. Cependant, depuis le BDZ, le groupe s’est doté d’une ingé-son, ce qui change considérablement la donne.





Denis est en feu ce soir, il est impressionnant de technique et de précision. Charlie frappe ses fûts comme il en a l’habitude et Nico s’éclate en prenant les chœurs. Comme d’habitude, celui qui prend toute la scène est bien évidemment Steph, le frontman, qui attaque toujours les morceaux avec son grain de voix écorchée. Perso, je pense que ce petit grain n’aurait pas déplu à Hervé, l’emblématique ancien chanteur qui, lors de la commémoration des 20 ans du groupe et pour sa toute dernière apparition scénique, avait impressionné le public du Brise-Glace d’Annecy blindé comme un œuf après seulement 4 morceaux.
« Charité » et son côté intriguant continue son travail, à savoir : déchaîner le public composé de copains, mais aussi d’inconnus qui se prennent une grosse claque en pleine figure. Avec un morceau tel que « Charogne » qui a un refrain bien agressif, il y a de quoi être secoué quand on ne connaît pas. Certes l’interprétation de Steph est différente de celle d’Hervé, mais elle va comme un gant à SOHO DE PROFUNDIS qui continue sur sa lancée avec « Noir Total » avant de devoir prendre « Gare au Chourineur ». Personnellement, je préférerais un peu plus de mélodie dans le chant cependant, comme l’interprétation est sans faille et que Steph impressionne par sa gouaille, ça passe nickel. Je pense que si les titres avaient été écrits de nos jours, ils auraient sûrement été, à quelque chose près, interprétés de la sorte.





Au fur et à mesure que les morceaux s’enchaînent – de « Quoi que tu fasses » en passant par « Au Quart de Tour » via l’ancien inédit « Top Secret » – Steph commence à mettre, de temps en temps, du chant clair. Certes, pas toujours juste, comme il me le dira en fin de set, par rapport à son chant écorché. Moi, je ne m’en suis pas aperçu et je sais que ça fait du bien à nos esgourdes. Je trouve qu’il a un timbre très intéressant. Dommage qu’il n’en fasse pas usage plus souvent.
On termine le set par l’incontournable cover des sœurs tordues « We’re Not Gonna Take It » repris en chœur par tout le public et les musiciens de BACK TRAXX venus épauler le groupe pour le final. Malgré une manifestation du public, il n’y aura pas de rappel, le groupe n’ayant plus de titres à proposer. Tant pis, ce sera pour une autre fois.

Pour résumer, nous avons eu droit à un set carré, puissant et accrocheur qui a séduit une grosse partie du public même si, personnellement, j’ai un peu décroché sur la fin. Pour une troisième fois, l’alchimie entre le nouveau chanteur et les musiciens commence à se faire sentir.
Vivement le prochain concert avec – allez soyons fous ! – peut-être quelques inédits de l’époque (comme par exemple « Pour vaincre les puissants » qui, avec son refrain et interprété par Steph ferait fureur en live), ou carrément avec une nouvelle composition et un peu plus de mélodie dans le chant. Steph en est capable, j’en suis sûr. En tous les cas, nous avons passé une bonne soirée.
