28 avril 2019 au Live Music Club de Trezzo sull’Adda (Italie)
Report et Photos by Hi’ Twist
Petite balade dans une petite ville des alentours où nous séjournons. Rythme des plus cool, mince on est dimanche !
Et finalement au lieu des 14h50 de début du festival, c’est à 15h10 qu’on arrive pour voir les finlandais de KING COMPANY jouer le dernier titre de leur prestation, « Wheel of no return ».
Et c’est un autre groupe finlandais, LEVERAGE qui prend le relais avec son petit côté celtique, prog’ par moment. Que dire ? Un chanteur qui a du coffre mais aussi de la présence sur scène.
Le premier groupe attendu pour ce deuxième jour, c’est le cultissime FORTUNE. Les frères FORTUNE, anglais certes mais au look californien, arpentent la scène et démarrent avec « Thrill of tall » suivi de « Don’t say you love me ». On va avoir droit à un mix de leurs deux albums avec « Bad blood » et « Smoke from a gun » tirés de leur premier album (85).
Les meilleurs moments restent quand RICHARD est épaulé par LARRY GREEN au chant ; renfort qui donne plus de pêche au groupe. On découvre leur nouvel opus avec des titres comme « What a fool I’ve been », « Shelter of the night ». Et c’est avec « Freedom road » que le groupe quitte la scène.
Constat : déjà à l’époque, le groupe n’avait pas décollé. Là, on se retrouve avec le même dilemme : groupe culte certes mais il manque toutefois la petite étincelle dans ce set bien propre.
La formation qui prend le relais va tout de suite nous mettre dans le bain en la présence des américains de KEEL. Ca démarre fort avec « United nations », « Somebody’s waiting » tiré de l’album « Keel » (87). RON, ex-STEELER va nous faire voyager dans toute la carrière de KEEL et ce, depuis 1983 avec leurs sept albums.
Quel frontman ! Il harangue la foule et fait bouger toute une salle. Belle reprise de PATTI SMITH en un classique « Because the night ». Le tout dernier opus – déjà neuf ans – « Streets of rock’n’roll » n’est pas oublié avec « Looking for a good time » ! Et c’est encore avec un autre classique « Rock’n’roll outlaw » des australiens de ROSE TATTOO qu’ils vont mettre le feu.
Petit moment de communion avec le public. RON, assis sur un tabouret avec sa guitare acoustique, entouré de MARC FERRARI (guitare, ex-PANTERA), BRIAN JAY (guitare), GENO ARCE (basse) et DWAIN MILLER (batterie) nous interpréte « Tears of fire » qu’il enchaîne avec « The right to rock ». Beau moment de partage !
C’est avec un « You’re the victim (I’m the cime) » endiablé et après un bain de foule dans le public que KEEL quitte la scène. Pour moi ce show reste une belle surprise du festival.
Passage rapide à la terrasse pour me désaltérer et déjà BURNING RAIN investit la scène. Démarrage avec « Midnight train » au refrain accrocheur et un petit solo de guitare exécuté par le maître DOUG ALDRICH, suivi de « Revolution », « Nasty humble », esprit très 70’S/AEROSMITH.
Avec ces trois premiers titres, un gros son, BURNING RAIN va aborder « Face the music », fraîchement paru parmi huit titres joués ce soir du nouvel opus.
KEITH St JOHN (ex-MONTROSE) au chant, occupe la scène avec son pied de micro personnalisé, à la manière d’un STEVEN TYLER, un côté très poseur, pour aller chercher DOUG. Et c’est avec « Lorelei », « Hit and run » (très 70’s) et « Face the music », à la voix , esprit et rythme très proche du serpent blanc, que le groupe quitte la scène.
J’ai un petit sentiment de frustration comme si je m’attendais à un show un peu plus percutant et endiablé.
Autre attente pour moi avec WET car après la prestation moyenne hier de JEFF SCOTT SOTO, j’avais espoir en cette formation. Ca sonne fort dès le premier titre. Quarto gagnant avec « Watch the fire », « Burn », « Kings on thunder road », « Elegantly wasted », les quatre premiers titres de leur dernier album « Earthrage ».
Le public est hyper réactif. Il faut dire qu’avec des titres comme « Watch the fire », dans l’esprit d’un ECLIPSE et dont le refrain et les chœurs sont très fédérateurs, WET ne néglige pas son premier album. Album qui a déjà 10 ans d’âge ! Lors de « Brothers in arms », enchaîné avec le superbe « Invincible », ERIK MARTENSSEN, concentré sur sa guitare, se lâche un peu quand JEFF SCOTT SOTO vient le taquiner.
ROBERT SALL à la guitare est un peu statique. Il vient rejoindre ses compères lors de titres aussi accrocheurs que « Walk away », « Learn to live again », tiré de « Rise Up » (2013).
Et c’est avec un trio gagnant (toujours issu du premier album), « Come down like rain », « If I fall » mais surtout « One love » avec son intro synthé, sa grosse rythmique et son refrain de ouf (bref, une tuerie !) que WET assène les dernières notes à un public conquis. Exit !
On voit des T-shirts JOURNEY se masser vers la scène et déjà l’excitation est à son comble. STEVE AUGERI se fait si rare en Europe ! JOURNEY c’est déjà loin pour moi et j’en garde le souvenir d’un super show en 2001 à Las Vegas (preuve à l’appui avec la captation de ce fameux concert en DVD).
Les premières notes si reconnaissables de « Separate ways » retentissent. Que c’est bon ! On n’a pas le temps de récupérer que déjà « Stone in love » résonne. C’est un grand classique d’un album qui est un petit joyau « Escape » sorti en 81.
STEVE est heureux d’être là. Il nous parle de sa tournée avec le groupe TYKETTO et nous annonce le titre « Jamie » (95). J’étais un peu inquiet quant au son, surtout au niveau du micro de STEVE mais au troisième morceau, c’est corrigé. S’ensuivent « Lights » puis « Faith in the heartland » (2008) et « Higher places » (2001), de sa période dans JOURNEY. Le public jubile.
Retour dans les classiques : « Wheel in the sky », le mélodieux « Faithfully ». Le groupe nous assène ensuite le hit planétaire « Don’t stop believin’ », remis au goût du jour en 2012 avec la B.O.F. « Rock of Ages ».
STEVE AUGERI ose aussi aborder la période « Evolution/Departure » (79/80) des débuts de The Voice (STEVE PERRY) avec « Lovin’, touchin’, squeezin’ » et « Any way you want it » dont il se sort plus qu’honorablement.
Retour dans la période du groupe TALL STORIES avec les superbes « Wild on the run » et « Sisters of mercy », tirés de leur premier album. Après un petit cover de ROD STEWART, « Forever young », le groupe quitte la scène. Et ce, pour mieux revenir quelques minutes après avec un medley d’enfer : « Be good to yourself » (de l’album « Raised on radio » de JOURNEY) enchaîné de deux classiques, le « Whote lotta love » de LED ZEPPELIN et le « Won’t get fooled again » des WHO.
Après ce final en apothéose, STEVE va mesurer sa popularité dans le public. En effet, après le show, il va gentiment poser avec les fans et leur dédicacer pochettes, vinyls… Et quand je vous dis qu’il a la classe, il va même déposer au stand de merchandising des photos dédicacées pour son public !! Respect.
En conclusion, je dirais que cette sixième édition du Frontiers Festival aura été un bon cru. Je dirais que c’est un peu comme pour les J.O., on attend certains et d’autres nous font de belles surprises. Rendez-vous l’année prochaine en avril pour la messe du hard mélodique annuelle à Trezzo !