Tagged: GENEVE

JUDAS PRIEST RIDEAULive Report de STEVE*74

Une semaine après les terribles attentats de Paris et les trop nombreuses victimes du concert au Bataclan, la vie reprend ses droits. Surtout ne pas rester enfermé chez soi dans ses peurs, reprendre goût à la vie et repartir sur le chemin des concerts.

C’est décidé, l’occasion d’entrer en résistance et de repartir sur de bonnes bases est trop belle et trop tentante avec le concert de JUDAS PRIEST à l’Arena de Genève.

Quand je franchis les portes d’entrées et ensuite le grand rideau noir qui sépare le hall de la salle, je suis surpris par le monde présent, la salle est bondée. Je me rapproche à coups de coudes de la scène, et là stupeur, une fois les premiers rangs passés je m’aperçois qu’en réalité la taille de la salle a été réduite. La scène a été avancée pour réduire l’espace et les sièges au balcon ne sont remplis que sur les premiers blocs. Du coup nous sommes, à vue de nez, à peu près 2.500 personnes, ce qui est peu vis-à-vis de la capacité de l’endroit.

Je ne sais pas si c’est le prix des places –  c’est super cher même pour un suisse, alors que dire pour nous, pauvres français ! – ou un manque d’intérêt pour le groupe ? Pour ma part, je ne sais pas quel est le cachet du groupe, mais je crois que l’organisateur devrait peut être revoir ses prix à la baisse s’il désire remplir à nouveau cette belle salle.

judas priest 4

JUDAS PRIEST

Pour débuter cette soirée qui s’annonce sous les meilleurs auspices, les BLACK STAR RIDERS prennent place sur scène. Pour ceux qui auraient migré sous d’autres cieux ou hiberné ces derniers temps, ce groupe s’est formé autour des cendres encore chaudes du dernier THIN LIZZY. Formé autour du charismatique guitariste SCOTT GORHAM, le line up est composé de musiciens ayant tous joué au sein de grands groupes. En 2013, ils se lancent dans l’inconnu avec cette nouvelle formation. Enfin, quand je dis dans l’inconnu, c’est plutôt un euphémisme.

Il suffit de fermer les yeux et d’écouter RICK WARWICK au chant pour avoir l’impression d’entendre PHIL LYNOTT. La similitude est frappante et troublante. Sur leur premier disque le mimétisme fonctionne à fond, mais pour être honnête c’est un peu moins vrai maintenant. En effet, sur leur deuxième album, sorti cette année, ils se démarquent un peu de l’emprise THIN LIZZY pour voler vers des contrées nouvelles pour eux.

Ce soir, leur hard-rock bon enfant très classic-rock pioche dans le répertoire du groupe mais aussi chez son illustre parrain. Le son est excellent et permet d’admirer la virtuosité des musiciens ainsi que la complicité qui règne dans la bande de copains.

judas priest 2

JUDAS PRIEST

RICK épaule de temps en temps ses camarades en jouant lui aussi de la guitare. Il est posé et concentré sur son chant. Depuis son précédent groupe, THE ALMIGHTY, sa voix a évolué : elle est moins rocailleuse, plus mélodieuse. Il ne cherche pas à imiter PHIL LYNOTT, mais il s’en inspire fortement. Et l’exercice est plus que concluant ! En entendant par exemple, « The boys are back in town », des souvenirs me reviennent et me font repenser au concert de LIZZY en 82 au Palais d’Hiver de Lyon. Eh oui, c’est vrai que je ne suis pas tout jeune !!

DAMON JOHNSON, s’il n’a pas l’étoffe ni l’aura d’un JOHN SYKES à la guitare, est tout de même un musicien plein de talent. Sourire aux lèvres, il livre une prestation brillante et se montre un impeccable alter-ego à SCOTT GORHAM.

Bref, bonne prestation des BLACK STAR RIDERS qui reçoivent un très bon accueil d’un public qui n’hésite pas à entonner certains refrains.

L’entracte est toujours l’occasion de croiser des têtes connues et de prendre des nouvelles des groupes présents. C’est aussi le moment de s’hydrater et de reprendre des forces avant d’aller affronter les godfathers du heavy métal !

JUDAS PRIEST 1

JUDAS PRIEST

Dès les premières notes de « War pigs » de BLACK SABBATH, le public quitte le bar et reflue vers la scène, cachée par un énorme backdrop avec le logo du groupe écrit dessus. On peut se demander pourquoi ils débutent le concert avec cette intro, mais n’oublions pas que ROB HALFORD a joué l’intérimaire de luxe pour eux en 1992 et pour un concert de l’Ozzfest en 2004. Et puis, comme ses illustres copains, il est lui aussi né à Birmingham !

Et lorsque « Battle cry », la véritable intro retentit, tout le monde est dans les starting-blocks, prêt à recevoir sa dose de heavy métal !

Ce soir, le premier morceau joué est « Dragonaut », il est issu du dernier album en date « Redeemer of souls » sorti en 2014.

Le chant n’arrive pas tout de suite car ROB est resté dans les coulisses. Et c’est d’ailleurs de cet endroit qu’il commence à chanter pour ensuite faire son apparition sur scène. Il marche lentement en s’appuyant sur une canne. Je prends peur et je me demande si c’est un accessoire de scène ou s’il en a réellement besoin pour se déplacer… Crainte vite envolée car dès le deuxième morceau, ce chanteur mythique posera définitivement sa canne ! Ouf !!

Même inquiétude pour le chant. Sur les premières mesures, TROB HALFORD est très bas et plutôt rauque, mais là encore le bougre va nous prouver qu’à soixante quatre ans, il a encore des ressources et que ses poumons fonctionnent bien !

Les mauvais coucheurs nous diront que « c’était mieux avant, qu’il avait plus d’octaves à son actif, que sa voix était moins trafiquée et qu’il y avait moins de reverb’ que ce soir… ». Je répondrais qu’ils ont raison, mais dans la catégorie des chanteurs des 80’s, il assure encore grave !! Croyez-moi, il a encore de belles années devant lui et l’heure de la retraite n’a pas encore sonnée !

judas priest 7

JUDAS PRIEST

Comme d’habitude, la rythmique est sans faille. Fidèle à son habitude IAN HILL, le bassiste, reste toujours sagement dans son périmètre à headbanger en rythme. Perso, je ne l’ai jamais vu marcher. Et encore moins courir !

Pour cette tournée, il est accompagné par SCOTT TRAVIS à la batterie. Ce dernier ne se gêne pas pour faire tourner ses baguettes dès qu’il le peut ! L’assise du groupe est imparable et laisse le champ libre aux autres.

JUDAS PRIEST, c’est aussi un duo de guitaristes qui se rendent coups pour coups. GLENN TIPTON, après plus de quarante ans de tournées communes s’est retrouvé quasi orphelin après le départ de KK DOWNING en 2011. Ce dernier a été remplacé par le tout jeune RICHIE FAULKNER… qui pourrait être son fils ! Il leur a fallu apprendre à se connaître, créer une complicité pour arriver à une vraie osmose entre eux. En quatre ans, l’alchimie a eu le temps de se faire et c’est une formation bien huilée qui déroule un show sans failles ce soir.

Le virevoltant et souriant RICHIE nous gratifie d’un long solo sur « You’ve got another thing comin’ » comme preuve de son intégration et implication totale dans le groupe.

Côté visuel, entre chaque morceau, ROB sort se changer et revient avec une veste ou un manteau différent. Il a une garde-robe impressionnante ! On n’échappera pas non plus à sa traditionnelle arrivée pétaradante sur scène en Harley-Davidson.

judas priest 3

JUDAS PRIEST

Le décor est composé – comme souvent de nos jours – d’écrans où sont projetées des animations et les pochettes des albums d’où sont extraits les morceaux joués. Pour les néophytes, ça permet de suivre et pour les autres, de réviser la discographie du groupe. Et il y a de quoi faire !

Il ne faut pas oublier que c’est JUDAS PRIEST qui a généralisé le port du cuir et des perfectos dans le milieu métal des années 80. Ce look viril, toujours présent se ressent aussi dans la musique comme lors du puissant « Painkiller » qui a l’époque avait marqué les esprits.

Il faut attendre la seconde partie de la setlist pour voir arriver les classiques avec des morceaux que tout le monde attend et qui font monter la température dans la salle. Comment rester impassible sur « Breaking the law » ?!

JUDAS PRIEST termine en apothéose avec le morceau que j’attends depuis le début, un « Living after midnight » qui permet au public de chanter son amour au groupe une dernière fois.

Si c’est dans les vieux pots qu’on fait la meilleure soupe, c’est avec les vieux groupes qu’on passe les meilleurs moments. Pas de doute, les vétérans du métal ont encore leur place au panthéon des légendes encore en activité !

Allez, c’est terminé et il ne me reste plus qu’à rentrer… Et à braver les intempéries sur la route parce qu’il fait quand même un temps de chien dehors !

judas priest 6

JUDAS PRIEST

Pour finir, un grand merci à Isabelle pour les photos.

J’ai une pensée particulièrement émue pour tous ceux qui ont perdu la vie vendredi dernier. Je vous dédie ce report, les amis.

BACKYARD BABIES 1

BACKYARD BABIES

Incroyable, je suis en panne de chocolat ! Et où trouver du chocolat un 11 novembre à part… en Suisse, bien sûr !

Heu.. comment je vous prends un peu pour des jambons ? Non, non, c’est par hasard que je me retrouve à Genève devant l’Usine pour une soirée sous le signe de la Suède. D’accord, vous ne me croyez pas… Et vous avez bien raison !

Trêve de plaisanterie, quand j’arrive devant l’Usine, un doute m’envahit : il n’y a pas beaucoup de monde, donc soit c’est déjà ouvert, soit on ne va vraiment pas être serrés dedans. Heu… on doit plutôt être dans la deuxième option car quand la porte s’ouvre, on n’est franchement pas nombreux à entrer et l’impression se confirme de suite car l’Usine est en petite configuration.

JUNKSTARS 1

JUNKSTARS

Le temps que le premier groupe monte sur scène, il y a un peu plus de monde mais c’est devant un public toujours très clairsemé que les JUNKSTARS commencent à jouer.

Le trio est dans un style fuckin’ rock’n’roll qui réveille. C’est clair que ces gars-là, ce sont des vrais, des tatoués. Moi perso, j’aime énormément. C’est de la musique qui ne prend pas la tête, c’est énergique et ça passe comme une lettre à la Poste. Rien de tel pour débuter une soirée. Leurs morceaux sont vraiment sympas et du coup, on n’a même pas le temps de se rendre compte que ça a commencé que c’est déjà fini.

Allez, la pause permet d’aller jeter un coup d’oeil sur le stand merchandising du groupe où ils ont, bien sûr, le dernier CD en date et de beaux T-Shirts. Le seul problème, c’est que les prix sont en francs suisses. Et plutôt faits pour un pouvoir d’achat suisse !

HEAVY TIGER

HEAVY TIGER

C’est au tour du groupe suivant, les HEAVY TIGER de monter sur scène. On est dans la même configuration que le groupe d’avant, en trio.

Sauf que là, la grande différence c’est que ce sont des filles ! Alors déjà, premièrement, elles sont bonnes… musiciennes bien sûr ! Elles ont toutes la même tenue rouge avec le nom du groupe dans le dos un peu comme une équipe de baseball. Et musicalement, ça joue !

Après, leur style, on va dire du hard sleaze… c’est pas hargneux. Mais vu le jeune âge des demoiselles, il y a du potentiel car les morceaux sont sympas et que le petit manque de hargne est la seule chose qu’on puisse leur reprocher. Enfin, c’est parfait aussi pour ce début de soirée.

Retour à la case intermède où on oublie qu’on a soif quand on regarde le prix des consos car le change est fait à un pour un et que, bien évidement, je n’ai pas de francs suisses sur moi !

 

BACKYARD BABIES 2

BACKYARD BABIES

Allez, la sono se met à déverser « Welcome to the jungle » des GUNNERS, la lumière se met à bouger ; c’est le signe que les BACKYARD BABIES arrivent, Yeah !

D’entrée de jeu, c’est toujours méga bon. Ils sont tous là et ils ne sont pas venus pour refaire la tapisserie ! Ils ont toujours une présence incroyable sur scène. Ils ont même des marchepieds exprès pour pouvoir monter dessus et surmonter le public.

Les morceaux de leur dernier album qui paraissent plus soft sur CD, ça pète grave en live ! On va avoir droit au moment émotion, la ballade, mais même ça, c’est bon.

La salle s’est bien remplie et ils ont eu bien raison d’arriver car encore une fois, le show des BACKYARD BABIES, ça vaut vraiment le déplacement. Les premiers rangs s’éclatent comme des petits fous. On a une très bonne ambiance et en plus bon enfant. En clair, il n’y a pas de blaireaux qui prennent la tête.

Sinon pour la set list, on va avoir des morceaux issus de leurs différents albums et on ne va pas se gêner pour les reprendre avec eux ! Bon moi perso, je ne suis pas objectif, car j’adore vraiment les BACKYARD BABIES. Et encore une fois, je ne suis pas du tout déçu, bien au contraire. En plus ça faisait un bout de temps que je n’avais pas pris une dose de sleaze et mon Dieu que ça fait du bien !

Mais voilà, c’est fini.

Je prends le temps de passer à leur stand merch et j’avoue que j’hésite pas mal à savoir si je prends un frisbee à dix francs suisses où pas.

Les deux groupes précédents sont présents dans la salle pour dédicacer et prendre des photos. Les BACKYARD BABIES, eux, ont des CD déjà tout signés sur le stand. Mais comme il y avait un meet and greet juste avant, il ne fallait pas s’attendre à ce qu’ils viennent dans la salle… Sauf que le bassiste est quand même venu nous faire un petit coucou ! Pour le plus grand plaisir des copines !

Voilà, le périple en Suisse tire à sa fin. Il est plus de minuit et je vais quand même devoir trouver du chocolat… sinon je ne vais pas être crédible, moi !

Hé, hé, direction Genève. Cool, ça commençe à faire longtemps que je ne suis pas allé à l’Usine, moi ! Et je suis même si pressé que j’arrive à l’avance !

Et sur qui je tombe, juste devant le tour-bus ? Le guitariste de MASTODON !!! Donc petit papotage avant concert. Bien cool pour commencer la soirée.

THE RAVEN AGE
THE RAVEN AGE

Bon, maintenant il faut rentrer, car ici l’heure c’est l’heure. Heu, sauf qu’un petit souci sur mon accréd’-photo est en train de me faire louper le premier groupe : les anglais de THE RAVEN AGE !!!! Là, j’hallucine ! Même en arrivant en avance devant la porte, j’arrive à être en retard !

Bon, ça s’arrange mais j’ai raté les deux premiers morceaux. Le groupe n’oeuvre pas dans du stoner, on est plutôt dans du metal moderne avec une voix chantée. D’ailleurs le chanteur a une vraie belle voix. La musique est très belle aussi, un métal bien net, propre. Peut-être un peu trop gentil pour le public de MASTODON qui n’accroche visiblement pas trop à leur univers. Bon, c’est vrai qu’on n’est pas forcément dans le thème de la soirée ! Mais c’est dommage car c’est bien fait et que les morceaux sont plutôt cools.

Les musicos ont visiblement l’habitude de la scène, ce qui n’est pas étonnant puisqu’ils ont assuré plusieurs dates en première partie de STEVE HARRIS en Angleterre ainsi que d’autres premières parties assez prestigieuses.

Mais bon là, avant MASTODON, ce n’est pas forcément pareil. Le public de Genève ne fera pas de bruit quand le show se termine et ça fait d’ailleurs assez bizarre. Pour ma part, pas forcément le style de métal que j’attendais moi aussi, mais pas désagréable. A revoir dans d’autres conditions.

MASTODON 2
MASTODON

Une courte interruption pour le changement de plateau et place à MASTODON. Là, on est dans du stoner psyché musclé joué par des musiciens bien dans le trip. Ils sont à donf et le guitariste, ben moi il me fait presque peur ! Si, si !!

Leur musique est vraiment à eux avec un savant mélange de stoner, de psychédélique et de gros metal. Du coup en live, c’est méchamment puissant.

Je ne comprenais pas trop pourquoi les potes étaient étonnés quand je leur ai dit que j’allais voir MASTODON, mais maintenant je comprends mieux. En live, ça déménage les conduits auditifs !

Mais c’est surtout une musique recherchée, la voix est audible et leurs morceaux sont bien alambiqués. Je n’ai du coup aucun problème à renter dans leur monde, même si ça m’est quand même plus simple sur les morceaux issus de leurs deux derniers albums  !

MASTODON 7
MASTODON

Le public bien présent ce soir est méga respectueux. Les gens s’éclatent mais sans se croire à la piscine et sans se croire obligés de slammer. On peut rentrer dans la musique sans se prendre un blaireau sur la tronche. Bref, du pur bonheur !

Sur scène, ça continue à jouer grave. Le guitariste sort même la double-manche… A une heure et demie de show, ça sent la fin de concert. Gagné ! Le batteur vient lancer des baguettes et fait un freesby avec une de ses peaux de batterie pour la plus grande joie du public !

Là, c’est clair que c’est fini et qu’il n’y aura pas de rappel.

Allez, un tour aux stands merch méga bien remplis… mais méga chers. On a des vinyls à plus de 60 Francs suisses et des CD à 30. Bon OK, ils sont signés, mais putain ils n’ont pas entendu parler de la crise ! Même en Suisse.

MASTODON 3
MASTODON

Bon, il est tard. Moi, j’ai pris une bonne baffe, même si elle était un peu rude. Du coup, je suis vanné. Vanné mais content ! Si la semaine commence comme ça, je me demande dans quel état je vais être dimanche pour la Fête de la Musique !

Allez, see you another day Genève !!

Live report de STEVE *74

Quoi de mieux qu’un petit concert pour célébrer le début des fêtes de fin d’année ? Le Sandinista Circus investit la salle de la Gravière à Genève pour nous proposer de fêter Noël avant l’heure avec pas moins de quatre groupes.

marechal 2

C’est encore une salle où je mets les pieds pour la première fois, pourtant dans le coin je pensais les avoir toutes faites ! La salle se situe au fond d’une petite rue plutôt sombre dans un quartier qui de nuit ressemble plus à une zone industrielle qu’à autre chose. Heureusement, il y a un poste de police au début de la rue et je peux donc garer ma voiture sans crainte à proximité de la salle.

Ce soir, c’est la fête à la Gravière ! Dès la porte d’entrée passée, de charmantes jeunes filles déguisées de façon assez sexy invitent les clients spectateurs à jouer à différents jeux pour tenter de gagner des boissons fortement alcoolisées. En revanche, si on perd on doit payer le prix qu’on a tiré… Ca peut très vite se révéler dangereux pour son foie et surtout son portefeuille !!

J’ai largement le temps de regarder tout ça car le concert ne devrait débuter qu’à 22H30, ce qui pour quatre groupes est à mon avis un peu tard !!

space fisters 2

SPACE FISTERS

 

Le moment tant attendu arrivant finalement. C’est dans l’autre salle que les franco-suisses de SPACE FISTERS foulent la scène en premier. Sans être rabat-joie, la scène est toute petite et il y a certainement des restrictions sur l’éclairage car seulement quatre petits spots dispensent une lumière plus qu’intimiste. Heureusement que j’ai un flash, sinon pas de photos ce soir !

Pour en revenir à la musique, SPACE FISTERS c’est un power trio qui fait du stoner. Fondé en 2012, le trio à malgré son jeune âge réussi à faire la première partie de KADAVAR. Digne héritier de BLACK SABBATH pour la lourdeur de certains riffs, ils jouent un stoner tout en puissance. Placés l’un en face de l’autre (c’est à dire de côté pour le public), le bassiste-chanteur fait claquer sa Rickenbaker tandis que le guitariste lui répond avec des riffs métalliques à souhait. Le tout emmené par un batteur qui ne se ménage pas…

Les morceaux sont longs, essentiellement instrumentaux et les passages calmes annoncent souvent des parties plus endiablées. Le chanteur est tellement concentré qu’il ne parlera au public que pour dire bonjour et au revoir. Il n’annonce même pas le titre des morceaux.

C’est sur un instru que finit ce set qui pour moi est une découverte. Je suis agréablement surpris par le groupe. La soirée commence bien.

marechal 3

MARECHAL

 

Changement de décor avec le groupe suivant, les genevois de MARECHAL. Formés en 2009, le quintet a pour devise : « Boire, Bière, Brûler Village », tout un programme !

Pour le look aussi, c’est très rock : le chanteur et un des guitariste portent de hautes cuissardes noires qui laissent apparaître des slips noirs avec le nom du groupe écrit sur le derrière et un « Satan m’habite » tout en finesse sur le devant.

Bon, il faut dire que c’est aussi un des titres de l’album « Coup de grisou » paru fin 2013…

D’ailleurs ils arrivent sur scène les visages et les bras noircis comme pouvait l’être les mineurs sortant de la mine.

marechal 1

MARECHAL

 

Tel Laurent Blanc qui embrassait le front dégarni de Barthez avant les matchs de l ‘équipe de France de foot, tous les musiciens se font une bise d’encouragement avant de débuter le concert, à part le chanteur et l’autre guitariste qui eux se font un smack prolongé. Sans jouer les vierges effarouchées, c’est la première fois que je vois ça dans un concert. Il y a un début à tout, me direz vous…

Leur hard-rock est teinté de nuances rock’n’roll, voire punk avec un chant puissant.

Les textes sont en français ce qui donne une couleur musicale différente, même si ce soir je n’ai pratiquement compris aucune parole ! Et c’est dommage car leurs paroles sont assez provocatrices avec des titres comme « Destructor », « Rodéo », « Satan m’habite », « Bouffe du riche » (au pays des banques, il faut oser !).

MARECHAL..

MARECHAL

 

C’est direct, énergique, les compos sont musclées et ne font pas dans la finesse.

C’est sur un « Pick-up » boosté par des chœurs qu’ils quittent la salle. Pour être franc je n’ai pas trop aimé le chant, pas assez mélodique à mon goût et trop en avant dans la balance générale.

C’est maintenant au tour de SLEEKSTAIN de fouler la scène. Ca faisait longtemps que je ne les avais pas vus, lol ! Je n’ai à vrai dire plus assez de doigts pour compter le nombre de fois où j’ai vu ce groupe mais il faut dire qu’ils n’hésitent pas à se produisent un peu partout dans la région, Suisse comprise. Donc pas de nouveauté à attendre dans un show qui sera court mais intense.

sleekstain graviere 1

SLEEKSTAIN

 

« My friend Jack » en ouverture donne le ton avec un hard-rock teinté de sleaze, immédiatement suivi d’un « Dead til’ U love » avec son riff sleaze, une rythmique puissante, des refrains entêtants, tout pour plaire au public. CHARLY, le chanteur arbore un look assez glam avec un perfecto blanc et un bandana rose. Comme d’habitude, il fait le show et se démène sur la scène malgré son étroitesse.

Le « Great ball of fire » de JERRY LEE LEWIS sera la seule reprise de ce soir. Morceau très court mais hyper-efficace et qui dégage une énergie folle. Les morceaux défilent vite, « Hard rain » avec son refrain facile à retenir, et pour finir « Shoot » un morceau rapide qui laisse le public pantois.

La prestation est parfaite. Les musiciens ont progressé, le groupe est compact, mais c’est trop court. J’aurais bien aimé un ou deux morceaux en plus !

sleekstain graviere 2

SLEEKSTAIN

 

Hey, les gars, comme la période des vœux arrive à grands pas, on espère un nouvel album pour 2015 !!

Je profite du changement de matos sur scène pour faire une escapade dans l’autre salle. La température est montée de plusieurs degrés grâce à un nouveau jeu proposé par les gentils organisateurs. Il y a une espèce de balancier avec une flèche à un bout et un verre de l’autre côté qui fait contrepoids.

Le but du jeu est de mettre des pièces dans le verre pour faire monter la flèche de l’autre côté. L’intérêt de cette opération est qu’une fille se déshabille au fur et à mesure que la flèche monte.

Ambiance assurée… Surtout que la demoiselle ne manque pas de charme !! Bon, elle finira quand même en culotte et en soutien-gorge.

eyes shaker graviere 2

EYES SHAKER

 

Tout ça est bien sympa, mais il est déjà très tard et il reste encore un groupe, EYES SHAKER. Dès les premiers accords, les spectateurs affluent et la salle se remplit d’un coup. Les premiers rangs deviennent, pour la première fois de la soirée, inabordables.

Le groupe est un duo improbable entre un batteur et un claviériste chanteur. Ce dernier a un baffle Marshall rose orangé de deux mètres de haut et un vieux clavier que n’aurait pas renié JON LORD au début de DEEP PURPLE. Scéniquement, c’est forcément figé avec deux musiciens assis, mais ce n’est pas gênant, surtout avec cette petite scène !

Je les avais malheureusement raté cet été aux Fêtes de la musique de Genève en première partie de CLUTCH. N’ayant entendu que de bons échos de cette prestation, j’avais envie de les voir.

eyes skaker 4

EYES SHAKER

Et bien je confirme ! Leur rock psyché influencé par la fin des 60’s et le début des 70’s est prenant.

A deux ils abattent un boulot monstrueux ! Le duo est plein d’ardeur et ils nous font vite oublier le bassiste et le guitariste manquant à toute formation rock digne de ce nom. Ils pratiquent avec bonheur un bon vieux rock qui sue. L’orgue Hammond omniprésent donne une couleur très DOORS à leur musique (pour rappel eux n’avaient pas de bassiste).

Le chant est clair, puissant et participe à donner une couleur et une tonalité particulière à une musique vraiment très typée.

Le batteur n’est pas là pour amuser la galerie, son jeu est du genre excité. Une petite influence punk pointe au détour de certains morceaux ce qui donne une touche de modernité et permet aux deux musiciens de se démarquer d’influences trop voyantes.

C’est une véritable découverte que je fais ce soir et je vous encourage vivement à aller les voir s’ils passent près de chez vous.

En conclusion, les absents ont une nouvelle fois eu tort de ne pas venir. Une excellente soirée avec un groupe à revoir dans de meilleures conditions, deux groupes en devenir et un qui confirme de concert en concert.

Seul bémol à cette soirée, il me faut penser à regagner mes pénates et il est plus de 2 h du matin. Je ne suis pas encore couché, moi !!!