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RISING FEST 2023, jour 1

Le Rising Fest est un événement majeur pour tout fan français de heavy metal underground. Les petits groupes de heavy, hard rock et thrash y ont leur chance, et c’est aussi l’occasion d’y voir des groupes qui ne passent que rarement en France. En plus, à titre personnel, la moitié des membres de l’association Phoenix Rising qui organise l’événement sont des potes. J’y vais assidûment à chaque édition depuis 2014… sauf pour la reprise post-Covid de 2022 pour cause de problèmes familiaux où, la mort dans l’âme, j’ai dû renoncer à venir à Dijon. Quatre ans s’étaient donc écoulés sans que je ne puisse venir à ce qui était un rendez-vous obligatoire, et ça commençait à bien me manquer !

Hors de question, donc, de louper cette édition 2023 ! En plus, c’est une édition jubilée puisque c’est la dixième, et la cinquième à la salle Jean Bouhey de Longvic (salle très bien configurée et au son impeccable).  Et pour la première fois, ça affiche complet, du moins sur une journée puisque le samedi est sold out. Les planètes étant bien alignées cette fois-ci, c’est parti pour un grand voyage metallique en Bourgogne !

La première journée est toujours la moins chargée, commençant un peu plus tard pour permettre aux metalleux dijonnais qui travaillent d’arriver. C’est en tout cas bien garni avec une majorité de groupes étrangers et deux têtes d’affiche 100% féminines. En tout cas, ça fait bien plaisir de remettre les pieds dans cette bonne salle Jean Bouhey. On y est super bien accueilli (a fortiori quand on connaît les trois quarts de l’orga !) et on ne se moque clairement pas des festivaliers question bouffe (les sandwiches au falafel sont au top !) et question boisson, c’est de la bière artisanale locale fournie par la brasserie des Trois Fontaines et Bélénium. 

WILDFIRE @ RISING FEST X – Crédits Photos : Abigail Osa Sonia

C’est un groupe de hard rock français qui vient de presque aussi loin que moi (voire plus) : les Bordelais de WILDFIRE ! Ce groupe existe depuis 2016, après avoir été quelque temps un cover band reprenant des classiques d’AC/DC, IRON MAIDEN, JUDAS PRIEST, ZZ TOP ou MOTORHEAD. Puis ils ont commencé à voler de leurs propres ailes en faisant leurs propres compos. Un album est sorti en 2020 et quelques prestations scéniques énergiques leur ont fait acquérir une petite renommée et ils en sont donc maintenant à ouvrir cette dixième édition du Rising Fest.

Et ils vont le faire avec brio ! PAUL VERTRA, leur chanteur, est un frontman très communicatif et particulièrement motivé. Leur musique très pêchue est un mélange des influences des groupes que WILDFIRE reprenait à ses débuts, avec une prédominance du son d’AC/DC (mais pas que). Des titres comme “Hard’n’wild”, “Riff machine”, “Shaking the ground” et “One night rock’n’roll” sont éloquents et résument bien leur musique : hard, heavy et directe !

Le public n’est pas encore très nombreux en cette fin d’après-midi, tout le monde n’ayant pas terminé le boulot, mais les gens présents apprécient beaucoup. Je me ferai un plaisir de les revoir. Après tout, Bordeaux n’est pas loin de Toulouse, on peut espérer les voir descendre le long de la Garonne !

IRON KINGDOM @ RISING FEST X – Crédits Photos : Abigail Osa Sonia

On change de style avec IRON KINGDOM, groupe culte de l’underground canadien. Originaire de la province de Colombie Britannique, ce groupe pratique un heavy metal épique de tradition avec une petite touche progressive. Ils existent depuis 2011 et ont déjà sorti cinq albums. Ils ont beaucoup tourné en Amérique du Nord mais leurs plus grands faits de gloire sont une apparition au légendaire festival du Keep It True et une tournée au Brésil en ouverture de BLAZE BAYLEY.

Après un hiatus lié en partie au Covid, les Canadiens font leur grand retour avec un album sorti en 2022 et donc cette apparition en terre bourguignonne qui marque, si je ne m’abuse, leur première apparition en France. Et c’est très bon ! 

Ca manque peut-être de refrains marquants mais CHRIS OSTERMAN, guitariste-chanteur au timbre suraigu a une super voix et la science du riff. Sa consœur MEGAN MERRICK rivalise de talent avec lui dans de bons duels de guitares qui parleront à tous les fans de MAIDEN. De plus, le groupe bénéficie d’un excellent son qui met bien en valeur la finesse de ses compos. Excellente prestation, donc !

ANIMALIZE @ RISING FEST X – Crédits Photos : Abigail Osa Sonia

La suite va bien dépoter avec l’un des meilleurs groupes du festival, et français s’il vous plaît : ANIMALIZE ! Ces Lyonnais sont des habitués des scènes dijonnaises puisqu’ils avaient déjà joué au Rising et donné des concerts dans de petites salles de la capitale de la Bourgogne. Pour ma part c’est la première fois que je les vois. J’ai bien flashé sur leur EP “Tapes from the Crypt” et leur album “Meat we’re made of”, qui sont des petites pépites de speed metal très énergique et fun en même temps, jouant beaucoup sur l’imagerie des années 80. Alternant le Français et l’Anglais, ça sonne aussi bien dans une langue que dans l’autre. Et je trouve même, alors que je ne suis pas trop client du chant francophone sur le heavy, que leurs titres les plus marquants sont chantés dans notre langue. Comment résister à un “Samouraï de l’univers” ou “Sous l’œil du charognard” ? 

Par contre si ANIMALIZE titre son nom d’un titre de KISS (du moins on peut le supposer), leur point commun avec ces derniers vient plus de l’imagerie et des looks très glam que de  la musique. Les Rhodaniens  font en effet du speed metal très true musicalement, et ce côté true jusqu’à la pointe des clous est contrebalancé par un look glam et des paroles décalées. En tout cas le groupe y va à fond la caisse, avec une batterie et des riffs qui font des ravages et un frontman très charismatique, et toujours dans une bonne humeur extrêmement communicative. 

Comment ne pas aimer un groupe qui a produit une  telle prestation ? Vivement la prochaine fois !

IRON FATE @ RISING FEST X – Crédits Photos : Abigail Osa Sonia

Ca va un peu retomber avec les Allemands de IRON FATE. Ce n’est pas que je n’ai pas aimé, mais ANIMALIZE a mis la barre très haut et leurs successeurs ne dégagent pas la même énergie qu’eux. Ce n’est pas du tout la même atmosphère. C’est pro, c’est carré, ils sont contents d’être là mais c’est plus froid et moins fun que le groupe d’avant. C’est du bon heavy (d’inspiration plus US qu’allemande, d’ailleurs) avec une touche de thrash pas dégueu. Leur musique serait une sorte de rencontre entre METALLICA, JUDAS PRIEST et QUEENSRYCHE.

J’aime bien. C’est très bien joué et d’un bon niveau technique. De plus, les Teutons sont bien servis par un excellent son. Mais il manquait quand même quelque chose pour que j’accroche complètement. Une véritable identité musicale peut-être ?

GIRLSCHOOL @ RISING FEST X – Crédits Photos : Abigail Osa Sonia

On passe ensuite aux poids lourds de la soirée avec GIRLSCHOOL, qui devaient déjà être là en 2023 mais avaient été contraintes d’annuler peu avant l’événement. Ce qui fait mes affaires : en trente ans de vie metallique, c’est la première fois que je les vois. Sans connaître plus que ça, j’ai beaucoup de respect pour ce groupe et son parcours.

Pour ceux qui ne le sauraient pas encore, GIRLSCHOOL est un groupe anglais entièrement féminin formé lors de la nouvelle vague de la scène heavy metal britannique en 1978. EIles sont souvent associées à  MOTORHEAD et sont, si je ne m’abuse, le groupe de rock féminin le plus ancien, toujours actif après 45 ans. GIRLSCHOOL a obtenu une attention médiatique et un succès commercial significatifs, en particulier au Royaume-Uni au début des années 1980, avec des albums de belle qualité comme “Demolition” et “Hit and Run”. Cependant, les Anglaises n’ont jamais vraiment réalisé une véritable percée et n’ont jamais eu le même succès que nombre de leurs glorieux compatriotes masculins de l’époque. Par contre, elles n’ont jamais baissé les bras. Tout au long de leur longue carrière, elles ont parcouru le monde, se produisant dans de nombreux festivals et partageant souvent la scène avec des gros groupes. Elles entretiennent une fan base et servent d’inspiration à de nombreuses musiciennes de la scène, au même titre qu’une DORO ou une LITA FORD. 

Malgré de fréquents changements de line up, les membres originaux, KIM McAULIFFE et DENISE DUFORT sont toujours restés fidèles à la barre, assistées de JACKIE CHAMBERS à la guitare et de la bassiste TRACIE LAMB, qui a fait partie du groupe à deux reprises auparavant. En juillet 2023, le groupe a sorti son quatorzième album (ce qui ne fait finalement qu’un album tous les quatre ans en moyenne), le fort justement nommé  “WTFortyfive” qui tient tout à fait la route. Bref, pour tout ce parcours, cette persévérance et cette abnégation, il n’y a qu’un mot : respect !

Ce qui est à noter est surtout le plaisir et l’énergie dégagées par ces filles qui arrivent en fin de soixantaine, voir plus. Elles sont ultra carrées et affichent en permanence le sourire. Côté chansons, l’accent est fortement mis sur  “Demolition” et “Hit and Run”, leurs albums qui ont eu le plus de succès. On ne peut pas le leur reprocher, des morceaux comme “Hit and run”, “Take it all away” ou “Nothing to lose” sont des hits imparables. Après, leur dernier album en date est bien sympa et un ou deux nouveaux titres n’auraient donc pas été déconnants. A signaler aussi une excellente reprise de “Bomber” de MOTORHEAD, bel hommage à leur pote LEMMY. 

Bref, les vétéranes (je ne sais pas s’il existe un féminin pour vétéran, mais bon…) anglaises ont assuré leur rang et montré qu’elles en avaient encore sous la pédale. Et pour ça, respect !

BURNING WITCHES @ RISING FEST X – Crédits Photos : Abigail Osa Sonia

Du respect, j’en aurai beaucoup moins pour l’autre tête d’affiche 100% féminine, à savoir les Suissesses de BURNING WITCHES

Je ne vais pas m’attarder sur ce que j’ai entendu ou constaté de visu sur leur comportement backstage vis-à-vis des autres groupes de la journée ou de l’orga, parce que je n’ai ni envie ni vocation à diffuser ou amplifier des ragots sur internet. Mais pour résumer, elles ont eu une attitude de divas que leur statut ne justifie pas. Et quand bien même ce serait un grand groupe, 95% des artistes qui ont une certaine renommée gardent quand même les pieds sur terre et demeurent simples et abordables… 

Au-delà de leur attitude hors de la scène, je ne suis pas fan de leur musique. Cela a pourtant tout pour me plaire, à la base. C’est du bon heavy metal de tradition allemande (elles sont suisses alémaniques, ce n’est certes pas l’Allemagne mais la culture germanique est de mise !), avec des riffs énormes et un côté assez dark (influence de MERCYFUL FATE notamment). Elles ont été drivées au début de leur carrière par MARCEL SCHIRMER alias SCHMIER de DESTRUCTION. Les contacts de ce dernier leur ont ouvert les portes de Nuclear Blast puis Napalm Records, ainsi que des tournées en tête d’affiche et deux albums classés dans les charts allemands.

Et elles se retrouvent donc en tête d’affiche de ce Rising Fest ! Mais pour autant, je ne suis jamais parvenu à accrocher à leur musique. C’est bien fait, la chanteuse a de la voix, les musiciennes maîtrisent toutes leurs instruments mais il manque un truc pour que j’aime. Je trouve que ça manque de finesse alors que les morceaux sont quand même assez longs, dépassant les cinq minutes en moyenne. En comparaison, un groupe comme Primal Fear est raffiné et nuancé (et j’en profite pour dire que “Code Red”, le dernier album de Primal Fear, est excellent) ! En fait, c’est comme un apfelstrudel avec trop de sucre et de beurre : tous les ingrédients sont bons mais c’est indigeste. 

Ca, c’est mon avis sur le groupe sur album. Quid de leurs performances scéniques ? Je n’y avais jamais assisté jusque là. Quand elles étaient au Wacken, j’avais autre chose à voir et quand elles sont passées à Toulouse à l’Usine à Musique, juste à côté de chez moi, j’avais une bonne série ou un match de foot à regarder ! C’est donc la première fois que je les vois à Dijon. En toute honnêteté, elles font le job. Laura Guldeman, leur chanteuse néerlandaise, est une excellente frontwoman avec une voix terrible. Elle chante sans fausse note et a une bonne présence scénique. Elle joue bien aussi son rôle de sorcière.

BURNING WITCHES @ RISING FEST X – Crédits Photos : Abigail Osa Sonia

Le all girls’ band bénéficie en prime d’un très beau décor de scène en mode château hanté à la KING DIAMOND. Elles ont aussi un son et un light show à la hauteur. Même si je ne suis pas vraiment fan des compos, j’arrive quand même à bien rentrer dans le concert. Après, je trouve quand même que les morceaux sont un peu trop longs et linéaires et qu’avec un temps de jeu de tête d’affiche, ça s’étire un peu trop sur la durée et l’attention décroît. Mais je suis resté jusqu’au bout sans me forcer.

BURNING WITCHES ne sera certes jamais mon groupe préféré. Mais elles ont quand même bien fait le job et assuré leur statut de tête d’affiche. C’est d’ailleurs l’un des groupes devant lesquels il y a eu le plus de monde de tout le festival.

Ainsi se termine cette première soirée du dixième Rising Fest, globalement très réussie. Tous les groupes ont fait de bonnes prestations, les conditions techniques sont au top et l’ambiance comme toujours géniale. 

GIRLSCHOOL et ALCATRAZZ au Secret Place (34)

Date du concert : 02 septembre 2022 – Report et Photos : TI-RICKOU

GIRLSCHOOL @ Secret Place – Montpellier (34)

Vamos a la playa, oh ohoh ohoh ! Comment, qu’est-ce qui m’arrive ? Rien, juste une envie de plage, de Sud… ça fait trop longtemps. Comment c’est quel groupe et c’est où ? Femme de peu de foi !!! Bon d’accord, c’est à Montpellier. Comment, il n’y a pas la mer à Montpellier, on m’aurait menti ?!! En tout cas ce qui est sûr, c’est qu’au Secret Place, il y a les GIRLSCHOOL. Euh oui, les mêmes GIRLSCHOOL qu’on avait tenté d’aller voir au-dessus de Cannes (au Tribal Fest) il y a quelques années. Elles devaient y être en tête d’affiche mais un orage et la foudre en avaient décidé autrement ! Là, à priori, s’il y a le moindre doute, le concert se fera dans la salle donc pas de risque d’annulation. En plus chérie, tu adores les GIRLSCHOOL. Rappelle-toi que tu m’avais cassé les pieds pour aller à Lyon parce qu’elles jouaient en première partie de SAXON !!!

Ce soir en plus, la première partie c’est ALCATRAZZ. Non chérie, ce n’est Alka-Seltzer, ce n’est pas un aspirine (lol), c’est l’ancien groupe de GRAHAM BONNET (si, GRAHAM BONNET, l’ancien chanteur de RAINBOW), l’ancien groupe aussi d’YNGWIE MALMSTEEN et de STEVE VAI…. Euh, je vois à ta tête que ce n’est pas la peine d’en rajouter parce que je sais que ce n’est pas forcément ton style. N’oublie pas, on y va pour les GIRLSCHOOL !!!

Jour J, j’espère vraiment qu’ils ont prévu de les faire jouer dans la salle car la météo annonce des putains d’orages mega violents par là-bas… Allez, on part tôt pour éviter les embrouilles et bien-sûr on arrive tôt… euh mais vraiment trop tôt. Ma chérie était tellement pressée de voir le concert qu’elle s’est juste plantée d’une heure sur l’ouverture de la salle.

Ca me permet de voir arriver les GIRLSCHOOL et l’arrivée d’une partie d’ALCATRAZZ. J’ai évidemment bien bossé mon sujet, je ne sais pas qui est le chanteur du groupe actuellement. C’est peut-être le mec qui m’a demandé en anglais où était le Secret Place et qui, lorsque je le lui ai montré a ajouter : « It’s very secret » !   

Allez, après avoir attendu deux plombes pour pénétrer dans l’enceinte du Secret Place, je vois avec soulagement que la scène extérieure n’a pas été préparée et vu la moiteur et l’état du ciel, ce n’est vraiment pas con !

Et sur qui je tombe ? Mon copain JO AMORE (KINGCROWN, ex-NIGHTMARE, etc) ! Mega content de le revoir !! En plus, on va pouvoir faire ce qu’on adore : nos langues de p….s !!! Vous devinez sur quel groupe qui est en pleine bad activité ? lol ! JO est là pour soutenir son copain JOE STUMP avec qui il a un groupe, JOE STUMP’S TOWER OF BABEL. D’ailleurs, mon petit doigt me dit que le nouvel album ne devrait pas tarder. Entre deux déconnades, je demande à JO qui est le chanteur actuel d’ALCATRAZZ (quand même, je m’intéresse) et il me répond que c’est DOOGIE WHITE. Yes, je n’avais pas reconnu DOOGIE ! Trop fort le Rickou ! Pour ceux qui ne savent pas qui c’est, démerdez-vous, je ne répondrais pas. Bon, je suis gentil, je vais quand même vous aiguiller, on reste dans la famille RAINBOW, MSG… Yes, du coup, je suis un peu plus aux taquets.

Allez, à force de papoter (en plus on croise des copains du PYRENEAN WARRIORS, des copains de Grenoble… Les gens ont fait le déplacement pour cet évènement et heureusement car les locaux n’ont pas forcément répondu présent en grand nombre), c’est l’heure du début des hostilités.

ALCATRAZZ @ Secret Place – Montpellier (34)

Et c’est parti pour ALCATRAZZ ! Un chanteur, c’est toujours particulier. On aime ou on n’aime pas la voix, c’est comme ça. Moi, la voix de DOOGIE, j’adore. J’adore son timbre et donc je suis déjà acquis à la cause du groupe.

JOE STUMP est un putain de guitariste qui perpétue la tradition du groupe dans la continuité des guitar heroes. Et c’est clair que lui ça aurait pu être le rejeton de BLACKMORE et de MALMSTEEN car c’est un croisement des deux… et musicalement et visuellement. Les poses, les mimiques… Enfin bref, tout y est. Et le plus important, c’est qu’il joue grave. Ce croisement de deux Dieux de la Guitare, c’est son style. 

Sur le plan musical, c’est du hard-rock classieux à la RAINBOW, PURPLE. Tiens c’est bizarre, j’ai perdu ma chérie… Je lui avais dit que ce n’était pas son style. Moi, je profite d’être à quelques mètres d’eux et de ne pas être trop serré pour kiffer grave cet instant. Bon, pour être honnête, ça fait quand même drôle de ne pas voir GRAHAM BONNET au chant. Arriver à se faire virer de son propre groupe, il a du faire fort !

Bien-sûr, DOOGIE fait plus que de la figuration, ça matche bien avec non seulement le groupe mais aussi les morceaux. Le son est audible, un peu fort. Les lights, bah…. Et surtout, il fait mega, mega chaud à l’intérieur ! Je suis obligé d’aller écouter de l’extérieur pour ne pas tourner de l’œil. Je crains pour les musiciens qui eux ne peuvent pas s’échapper.

Allez, c’est l’heure de la pause. Ré-hydratation ! Le food truck installé dans la cour est ouvert et c’est l’idéal pour reprendre des forces. Je profite de la pause pour aller voir le stand merch’ des deux groupes. Il y a de beaux T-shirts et des CDs. En revanche, le fait que les CDs soient pré-signés n’augure pas le meilleur pour voir les groupes après le show…

En tout cas, JOE STUMP, lui, je vais le voir. Et c’est un plaisir de le rencontrer. J’ai hâte d’entendre le nouvel album du TOWER OF BABEL !

GIRLSCHOOL @ Secret Place – Montpellier (34)

Allez, j’ai bien pris l’air, je suis presque frais et bien dispo pour la suite des évènements, les GIRLSCHOOL sur scène ! La batteuse est déjà à son poste, les autres musiciennes arrivent sur le côté de la salle, ça sent le début du concert.

Bon, seul bémol dès le début, c’est qu’on est, à vue d’œil, vraiment à peine plus d’une centaine… Pour un groupe de ce calibre et avec leur carrière, j’ai un peu les boules pour elles. Moi par contre, je vais vraiment kiffer cette petite configuration !

Et c’est parti ! Ca déboule à donf’. Les freins, ce n’est même pas pour les lâches, ça n’existe pas. Je ne vous explique pas la putain de set list qu’elles nous ont concoctée pour ce soir. Et de toute façon quand tu attaques par « Demolition » et « C’mon », tu n’es pas là pour faire de la dentelle.

Moi c’est clair, j’ai attrapé ma Delorean, je suis remonté au début des 80’s et elles ouvrent pour MOTORHEAD. La baffe ! Chaud, pas chaud, on s’en bat les balls, on hurle les refrains avec elles.

Les filles ne jouent pas à l’économie, le jour et la nuit avec leur prestation en première partie de SAXON. Là, elles font plus qu’envoyer le bois, elles envoient leurs tripes avec. Et ça leur plait, elles ont un sourire banane et continuent à enchaîner les titres, pas les perles mais les bombes de leur répertoire.  

Et putain, c’est loin d’être fini ! Elles vont nous atomiser à grands coups de « Take it all away », « Race with the Devil », « Bomber » et « Emergency » pour finir le set !

Et non, ce n’est pas fini car même si elles sont visiblement rincées, comme elles sont heureuses d’être là et qu’elles sont gentilles, on va avoir droit à un « Screamin’ Blue Murder » pas prévu sur la set list. La tarte totale in the face !

Waouh, quel concert et quelle prestation des GIRLSCHOOL !!! Imaginez quand même qu’elles ont l’âge de votre mère ou de votre grand-mère…. Un énorme respect pour KIM et ses copines qui font plus que jouer sur leur réputation d’avant.

On est tous sur le cul, on essaie de reprendre nos esprits. Moi, je récupère enfin ma femme qui n’a pas bougé de devant la scène, prête à mordre toute personne qui aurait tenté de passer devant elle (mdr). On dit au revoir aux copains et on souhaite un bon PYRENEAN WARRIORS FEST à ceux qui le font (sniff, pas nous cette année !). Au revoir aussi à JO AMORE et à sa femme. J’essaie bien de lui faire cracher les noms des deux guitaristes qui vont jouer sur son nouveau projet avec son frère DAVID, mais bon, il résiste (tout ça pour le balancer une semaine après sur les réseaux, t’es sérieux, là ? lol !).

Bon allez, on va quand même tenter de faire signer aux GIRLSCHOOL deux ou trois petits trucs (mais non, elle n’est pas si monstrueuse que ça la peau de batterie que j’ai ramenée). Deux membres sur quatre qui ont joué le jeu, ce n’est pas si mal. Je peux comprendre que DENISE soit carrément vidée et pressée de repartir à l’hôtel d’autant plus que le groupe joue demain soir en Espagne.

Un énorme merci au Secret Place pour cette affiche. Encore une mega putain de bonne soirée ! Long Live Rock’n’Roll !

SAXON

– Quoi, tu as ENCORE un concert ce soir ?!
– Oui, chérie.
– Tu vas où ?
– Au Transbordeur à Lyon.
– Voir quoi ?
– T’es rentrée dans la police, maintenant ? SAXON et…
– Quoi, SAXON ? Je croyais que déjà la dernière fois tu y étais allé parce que la première partie c’était SKID ROW ?!
– Tu as totalement raison ma chérie mais cette fois-ci j’y vais parce que la première partie, c’est… GIRLSCHOOL !
– Attends, tu m’emmènes à l’autre bout de la France parce qu’elles sont en tête d’affiche d’affiche d’un fest, on s’y prend toute la flotte qui n’est pas tombée en deux mois sur la tronche, sans parler de la foudre – tout ça pour ne même pas les voir, je te rappelle – et quand elles passent à côté de la maison, tu ne me le dis même pas ?!!!!
– Bon, d’abord, je ne suis pas le Dieu de la Foudre, ça c’est VULCAIN, deuxièmement, tu n’as du retenir que SAXON et…
– D’accord alors, à quelle heure on part ???

Bon, comme mon médecin m’a interdit tout sport violent et que contrarier ma femme en est un, pas de négo possible.

GIRLSCHOOL

Départ de très bonne heure pour être sûr de ne pas risquer de louper la première partie et surtout pour ne pas risquer ma vie again. C’est bizarre, je suis réellement méga en avance et il y a déjà la barrière devant le parking et des voitures garées sur le côté. En revanche, le parking est quasi vide. Et oui, je suis tellement en avance que le parking n’est pas ouvert. Trop fort !  Tout ça nous donne le temps d’aller boire un café pour ne pas mourir de froid vu qu’on a minimum 1h30 avant l’ouverture des portes.

Allez, cette fois-ci les portes sont ouvertes, les gens sont en train de rentrer. On retrouve Seb 747 qui sera présent ce soir aussi. J’ai même le temps de trouver des copains qui sont accrédités photos car ce soir, ce n’est pas mon cas. Donc, ça c’est fait.

Maintenant, je découvre que la salle est bien blindée, aussi bien les gradins que la fosse. Il y a même plus de monde que lors de leur dernier concert dans cette salle avec SKID ROW. Ca c’est l’effet GIRLSCHOOL !

GIRLSCHOOL

GIRLSCHOOL

On ne va pas attendre longtemps, les filles attaquent et les fourbes elles attaquent avec « Demolition » ! Opération voyage dans le temps pour Ti-Rickou, je ne suis plus en 2016, je suis début 80, je suis à Paris et c’est trop bon. Bon, quand tu ouvres les yeux, tu t’aperçois qu’on est bien en 2016. Tu vas me dire, elles sont comme nous, il y a le passage du temps mais à part ça, sur les anciens morceaux, pas de problème, les filles envoient le bois comme à la belle époque. Perso, GIRLSCHOOL a été le tout premier groupe de hard féminin que j’ai vu en live.

Bon OK, les morceaux plus récents sont, on va dire, moins efficaces. Il y en a même un très typé ZZ TOP mais bon, on n’a pas le temps de penser à ça. Entre le morceau hommage à RONNIE JAMES DIO, le morceau hommage à MOTORHEAD et à LEMMY et ‘Racing with the Devil’, le temps passe à la vitesse de ma grand-mère en jetski.

On reconnaît qu’on est un ancien quand on a un sourire banane qui nous fend le visage. C’est clair que je ne suis pas passéiste mais là ça me fait non seulement plaisir mais en plus ça fait du bien ! En plus, ma femme a enfin pu voir les GIRLSCHOOL en live et ça, pour ma tranquillité, ça n’a pas de prix !

SAXON

Bon allez, c’est la pause. Vous pensez bien que ce soir on va avoir plein de copains et de copines présents. Tout le monde refait le concert et ça discute entre ceux qui ont plus apprécié plus ou moins ou beaucoup plus ou beaucoup moins la prestation des filles ce soir. Ceux, bien-sûr, qui n’ont pas du tout aimé étant souvent les personnes qui n’étaient pas nées au moment où elles sortaient des disques.

Bizarrement, ce sont ceux-là qui rentrent les premiers dans la salle pour se positionner pour SAXON.

Bon, moi je ne me presse pas. J’essaie de voir s’il y a une possibilité de papoter avec les GIRLSCHOOL. D’ailleurs, je me fais même engueuler par ma femme qui me demande comment je vais faire un report si je ne suis pas dans la salle ! Déjà, parce que je sais que Seb 747 est devant la scène et qu’à part les morceaux de leur dernier album, je ne pense pas que je vais avoir grand-chose à changer de mon ancien report.

Bingo, c’est encore Ti-Rickou qui gagne ! AC/DC en musique d’intro, BIFF qui arrive avec son long manteau et ses cheveux façon Père Noël (là, je viens de me faire tout plein de nouveaux copains). Ah si, on a plus de feux d’artifices qu’avant et les morceaux classiques sont encore un peu plus sur-vitaminés.

La palme revient quand même à « Strong Arm of the Law » interprété de façon expérimentale. Heureusement que le public, qui scande les paroles, est lui dans le tempo. Comment, je suis dur ? Heu, je ne crois pas, non.

Après, en étant objectif, c’est toujours bien fait, très propre, les lumières sont belles, le son est très bon, les petits nouveaux jouent parfaitement leurs rôles en courant partout, BIFF a toujours une très belle voix, donc je comprends que si on prend cette prestation en ne tenant pas compte des prestations du SAXON original avec OLIVER and DAWSON, ça peut le faire. Et heureusement d’ailleurs. Et vue la réaction du public, tout le monde ne partage pas mon avis.

SAXON

Moi, je suis honnête et je l’ai dit depuis le début, je suis vraiment là parce que je voulais voir GIRLSCHOOL. Pas parce que je n’aime pas SAXON – bien au contraire – mais seulement parce que ça fait bien longtemps que je ne retrouve plus l’âme de ce groupe en live. A cette époque de Noël, j’ai bien le droit de rêver à une reformation avec les dissidents car SAXON sans OLIVER and DAWSON, c’est un peu comme une dinde sans les marrons. Mais bon, pas la peine de m’envoyer plein de petits messages d’insulte, moi je comprends parfaitement qu’on puisse apprécier cette formation-là. A vous de comprendre qu’on peut avoir un autre point de vue.

Allez, je reste quand même jusqu’à la presque fin du rappel, histoire d’aller vérifier si les GIRLSCHOOL ne sont pas déjà parties.

Je ne suis pas du tout déçu de ma soirée car j’ai revu plein de copains et de copines et surtout j’ai ré-entendu GIRLSCHOOL en live, ce que je ne croyais plus vraiment possible. Et à cette période d’anniversaire de la mort de LEMMY, son esprit était bien présent au Transbo ce soir.

Long live rock’n’roll, MOTORHEAD for ever !

PS : un grand merci à Jérémy Girard pour les photos !!

SAXON