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BITERS

Report by Steve*74

Mes compagnons de route habituels du webzine ayant pour différentes raisons déclarés forfaits, me voici parti seul sur les routes de l’ancienne région Rhône-Alpes. Direction Saint-Etienne et plus précisément, le Thunderbird. Une salle qui bouge et qui accueille dans son sous-sol une quantité non négligeable de groupes, que souvent nous ne pouvons pas voir ailleurs. Ce soir à l’affiche, les américains de BITERS.

Après une route sans histoire, j’arrive en avance et la chance aujourd’hui étant de mon côté, je trouve une place facilement. Avec ce bon karma au-dessus de moi, tous les éléments sont au beau fixe pour une soirée qui s’annonce chaude et belle (oui je sais, nous sommes en mars et pas en juillet !).

BRAND NEW HATE

Moi qui vais régulièrement en Suisse, je suis un peu surpris par les horaires. Annoncés à 21h, les stéphanois de BRAND NEW HATE ne commencent à distiller leurs premières notes qu’après 22h. La différence est énorme, nous ne sommes plus dans le quart d’heure savoyard de chez moi !! L’avantage est que cela me laisse du temps pour regarder Lyon affronter la Roma sur l’écran géant du bar. C’est l’occasion aussi de faire des connaissances ou de parler avec des copains.

Donc les BRAND NEW HATE, les locaux de la soirée ouvrent les hostilités. Le quatuor attaque bille en tête. Le clavier qui, à priori, était initialement prévu a rangé son instrument et assiste dans le public au concert de ses copains. Du coup, sans clavier, le show gagne en énergie et le côté rock du groupe en ressort grandit.

BRAND NEW HATE

BRAND NEW HATE

DADDY’O VELVET le chanteur guitariste est particulièrement en forme. Entre les morceaux, il harangue le public essentiellement en anglais. Sur « Little Suzie », il demande à une amie de venir danser derrière lui. Nous sommes le lendemain de la journée de la femme, alors une présence féminine est appréciée lors de cette soirée très masculine.

Musicalement, le groupe navigue dans des eaux allant du rock pur et dur au punk. Bien entendu des titres issus du denier CD « Hangover and over » sont joués live ce soir.

Avec ce groupe, formé en septembre 2007, l’habitude de la scène se ressent. C’est un groupe cohérent et soudé que j’écoute ce soir. Allez les découvrir s’ils passent vers chez vous, vous ne serez pas déçus !

Pendant le changement de matériel, je remonte au bar pour constater que cela va nettement mieux pour l’Olympique Lyonnais. Par contre le changement de matériel en-bas est plutôt long et c’est à une heure déjà très tardive que les petits gars d’Atlanta déboulent dans la salle.

BITERS

Ils viennent de débuter une tournée européenne en première partie de BLACKBERRY SMOKE. Il faut préciser ici qu’ils sont eux-aussi d’Atlanta. Comme ce soir est un jour off au calendrier officiel, ils jouent seuls aujourd’hui. Et cela pour notre plus grand plaisir ! Ils ont rajouté cette date un peu à la dernière minute. Bravo au Thunderbird pour cette belle initiative !

Pas encore fatigués par une tournée longue et usante, ce soir ils débordent d’adrénaline et d’énergie. « Restless hearts », le premier titre de ce soir annonce la couleur. Sur une base très rock’n’roll, ils rajoutent quelques touches hard sleaze. D’ailleurs, ils revendiquent aussi bien CHEAP TRICK, SWEET ou les DEAD BOYS comme influences. Vous en conviendrez, il y a pire comme références !.

BITERS

Pas de temps mort, les morceaux s’enchaînent à la vitesse d’un TGV lancé à pleine vitesse. Entre les morceaux, TUK, le chanteur guitariste offre au public une rasade alcoolisée d’une bouteille qu’il garde au pied du micro avant de s’hydrater à son tour. La débauche d’énergie est bien réelle et il faut bien reprendre des forces !!

L’avantage de cette salle est qu’il n’y a pas de scène. Vous êtes au même niveau et tout près des musiciens. Vous pouvez les toucher sans tendre le bras, c’est vous dire ! Avec une telle proximité, la convivialité est de mise. L’ambiance est bon enfant et comme le son est bon, je passe un agréable moment.

Le répertoire navigue entre les deux albums du groupe et je vous conseille fortement l’écoute d’un de ces disques pour savourer à sa juste valeur les BITERS.

Pas de fioritures, droit au but, telle pourrait être la devise du groupe. PHILIP et JOEY (basse et batterie) ne restent pas inactifs. Ils occupent le terrain avec maîtrise et bâtissent une fondation solide sur laquelle TUK et MATT posent leurs guitares.

Pour le rappel, TUK pose sa veste – ce qui me permet d’admirer ses tatouages – et avec ses trois comparses, ils nous délivrent une petite pépite de rock endiablé.

BITERS

Toutes les bonnes choses ayant une malheureusement une fin, je remonte heureux au bar pour attendre tranquillement les musiciens afin de parler un peu avec eux et de faire des photos. Il faut en profiter car si un jour ils sont célèbres, pour faire une photo il faudra peut-être passer par un meet & greet. Dehors, l’after est saignant, dans tous les sens du terme. En les attendant je rencontre un fan accompagné de son fils qui n’a pas hésité à venir d’Orléans. Bravo à lui, surtout qu’il rentre dans la foulée. Si tout le monde faisait comme eux, les salles de concerts seraient toutes pleines !!

Les musiciens eux chargent leur matériel (oui, ils n’ont pas encore de roadies) quand je les quitte. Ils jouent le soir même à Zürich (eh oui on est déjà demain !).

Moi, je vais moins loin mais je ne suis pas encore couché. Il est très tard quand je quitte la cité stéphanoise mais heureusement que la musique et le souvenir de ce concert m’aident à rester éveillé. Dure la vie d’un chroniqueur !!

BITERS

HARDCORE SUPERSTAR 2

HARDCORE SUPERSTAR

– Dis papa, est-ce qu’on peut aller à Pratteln pour voir HARDCORE SUPERSTAR ? S’il te plait, dis oui ! Quand ils sont passés dans le coin, je les ai toujours ratés !
– Euh… bah… c’est juste que c’est un peu loin, ton concert.
– Oui, je sais ! Mais il y a MICHAEL MONROE en première partie !!! Et puis je ne raterai pas les cours, c’est pendant les vacances scolaires !
Avec de tels arguments, comment voulez-vous ne pas céder à votre fille sans passer pour un père indigne ?

Donc, c’est réglé ! Comme nous ne voulons surtout pas rater le début du concert, nous partons en début d’après-midi afin d’éviter les pièges d’éventuels bouchons. Du coup, nous arrivons tellement tôt que nous avons le temps d’effectuer quelques courses en Allemagne. Cool !!!

Lorsqu’enfin, nous arrivons sur le parking de la salle, peu après 19 h, je me demande si le concert a bien lieu car il n’y a personne. Heureusement, j’aperçois un peu plus loin les tours bus et mon inquiétude disparaît comme par enchantement ! Pas pour longtemps car, une fois la porte d’entrée passée, je vois que la salle est aménagée et coupée en deux. Ce soir, faute de préventes, les groupes joueront en configuration mini Z7, et donc avec une scène plus petite et moins de lights.

chase 1

CHASE THE ACE

Lorsque ROI VETO PELEG, le guitariste chanteur, prend la parole et essaye de rameuter les quelques personnes présentes dans la salle, je me dis que cette soirée s’annonce pas terrible.
Avec quelques années de moins, ROI ressemble à SLASH, le chapeau en moins, avec une similitude assez surprenante. Son groupe se nomme CHASE THE ACE et ils tournent pour la promotion de leur deuxième album « Yell Heah ! » qui sort officiellement le 1er novembre. Mais ce soir, vous pouvez l’acheter en avant-première au stand merchandising… Et donc avant sa date de parution dans les bacs !

Ce groupe est originaire d’Israël, ce qui n’est pas trop courant, surtout dans un style hard-rock traditionnel teinté sleaze. Le quatuor nous offre ce soir un show bourré d’énergie.

ROI, qui arbore un beau T-Shirt de BLACK SABBATH, quitte un moment ses camarades de jeu pour aller jouer sur le comptoir du bar placé en face de la scène. Il se démène pour faire chanter le public, délaissant un peu son rôle de guitariste rythmique au profit de son compère DAN PARSONS, le seul anglais du groupe, qui nous gratifie de bons solos de guitare.

Pour le dernier morceau, deux énormes ballons rouges font leurs apparition sur scène avant d’aller se promener et rebondir sur les bras des spectateurs dès les premiers accords.

Pour un groupe que je découvre, je suis agréablement surpris. Pour chauffer la salle, c’est excellent. Reste maintenant à découvrir les disques pour confirmer l’impression de ce soir.

MICHAEL MONROE 5

MICHAEL MONROE

Place maintenant à l’une des vedettes de la soirée, MICHAEL MONROE. Etant donné sa carrière, son C.V., son charisme et tout le tralala, il aurait largement pu être en tête d’affiche !… Même si les HARDCORE SUPERSTAR méritent de l’être eux-aussi. Choix cornélien finalement.

Entre temps, la salle s’est bien remplie et c’est devant un auditoire conséquent que vont jouer MICHAEL et ses acolytes. Je suis content pour eux, ils le méritent grandement. De la grande épopée d’HANOI ROCKS au début des années 80, il ne reste que SAMI YAFFA à la basse et bien entendu MICHAEL MONROE au chant.

C’est un MICHAEL en grande forme que nous voyons ce soir. Tout habillé de noir avec de beaux motifs rouges, il a une allure svelte et sportive. Lui aussi se démène dans tous les sens, et en plus il n’hésite pas à monter sur tout ce qui peut être escaladé sur la scène. Un vrai kamikaze !

Le répertoire de ce soir est une sorte de best of de sa longue carrière. Et il n’oubliera rien, le bougre !!

Ca part sur les chapeaux de roue avec un « ‘78 » qui d’entrée nous annonce la couleur. Nous aurons du hard-rock sleaze avec des influences punk sous-jacentes. Les morceaux suivants comme « Old Kings Road », par exemple, confirment l’impression première.

SAMI joue sur une basse qui doit avoir un âge canonique vu son état. Si elle pouvait parler, je crois qu’elle pourrait nous en raconter des histoires intéressantes ! On pourrait vivre de l’intérieur les frasques et la vie du groupe depuis la genèse d’HANOI ROCKS jusqu’à nos jours. Quelle tranche du rock ça ferait !

D’ailleurs, pour nous rappeler ce groupe si important dans les années 80, voici venir « Oriental Beat », un morceau de 1982 qui n’a pas pris une ride. C’est dire la qualité des morceaux et le niveau du groupe à l’époque !

MICHAEL MONROE 7

MICHAEL MONROE

MICHAEL, pour varier les plaisirs, empoigne son saxophone rouge et manie l’harmonica avec un talent certain. Ces instruments donnent une couleur un peu plus adoucie dans l’univers musical du groupe.

Le show passe vite, trop vite même. C’est déjà l’heure des rappels. Et là, pas de fioritures ! Les musiciens envoient du lourd avec deux morceaux issus de l’unique album de DEMOLITION 23 : « Nothing’s Alright » suivi d’un tonitruant « I Wanna be Loved ». En un mot comme en cent, un show parfait, bravo !!

Comme je ne veux pas perdre ma place pour HARDCORE SUPERSTAR, je reste prudemment où je suis pendant le changement de matériel. Le mini Z7 est maintenant plein et les filles approchent à grands pas de la scène pour voir de près ou toucher leurs idoles.

HARDCORE SUPERSTAR 3

HARDCORE SUPERSTAR

La Suède est le terrain de jeux de nos principaux groupes sleaze du moment et le leader incontesté du mouvement est sans controverse possible HARDCORE SUPERSTAR. Depuis leur formation en 1997, les quatre larrons n’ont pas chômé, c’est le moins qu’on puisse dire ! Pas moins de dix albums au compteur et une compilation (excusez du peu !) à l’heure où certains groupes mettent cinq ans pour en sortir un seul ! Les suédois de Gothenburg ont placé plusieurs titres N°1 dans leurs pays et obtenu un Grammy. Ca fait rêver quand on connaît les Victoires de la Musique et les charts en France ! J’ai tout d’un coup envie de déménager, moi !!!

C’est devant un public chauffé à blanc par les groupes précédents qu’arrive sur scène nos suédois préférés et que résonnent les premières notes de « Sadistic Girls ».

Le son, dont j’ai oublié de parler jusqu’à maintenant, est excellent. Les trois groupes ont joué dans de très bonnes conditions à ce niveau-là.

HARDCORE SUPESRTAR 9

HARDCORE SUPERSTAR

Les musiciens sont contents d’être là et envoient la sauce sans tergiverser et sans trembler. C’est direct, lourd, tout en étant puissant. On sent l’expérience des concerts, le groupe se connaît par cœur et joue sa partition les yeux fermés.

Pas trop tout de même, car JOAKIN BERG (surnommé JOCKE) le chanteur, s’avance parfois dangereusement du bord de scène. Il est à moins de dix centimètres du premier rang des spectateurs ! Lui aussi bouge beaucoup et se dépense au moins autant que MICHAEL MONROE tout à l’heure. Après avoir vu cet été ERIK GRONWALL de HEAT, je me demande à quoi ils élèvent leurs chanteurs dans les pays scandinaves ! C’est décidé, j’alerte les autorités et je demande un contrôle anti-dopage à la fin du show ! C’est un minimum !

Le dernier album, sorti cette année n’est pas trop mis en avant. Seulement deux titres « Touch the Sky » et « Don’t Mean Shit » sont joués. Il faut dire qu’ils ont une palette hyper-large avec leur telle discographie !

Le sleaze-rock pratiqué ce soir est sans faille. C’est un régal pour tout le monde et comme d’habitude dans ces cas là, on ne voit pas le temps passer.

Pour le dernier morceau « Above the Law », un roadie arrive sur scène et monte le micro de VIC ZINO (le guitariste) de telle façon que ce dernier ne peut plus faire les choeurs. Il doit se mettre sur la pointe des pieds pour essayer d’y arriver. Ensuite ce même roadie va entreprendre de démonter élément par élément la batterie de MAGNUS ANDREASSON qui finira le titre avec le strict minimum, la caisse claire et son charleston.

Toutes ces blagues potaches sentent bons la fin de tournée. L’atmosphère est à la fête, tout le monde est content. Par les temps qui courent, c’est agréable. On en redemande !

HARDCORE SUPERSTAR 5

HARDCORE SUPERSTAR

En conclusion,

j’ai passé une très bonne soirée. Vivement d’autres concerts de cette qualité ! Mais pourquoi faut-il que ce soit toujours aussi loin ?!!!

Report de Steve*74

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THOMAS SILVER

Pendant que beaucoup de mes copains commencent à regarder comment rejoindre Barcelone pour retrouver des milliers de copains, moi c’est direction le pays des pizzas et des pâtes pour des vacances bien méritées sous le signe du far niente. Bref, plages et visites culturelles au programme. Sauf qu’au bout de quelques jours, j’ai une idée : « Euh, chérie, tu ne voudrais pas aller respirer le bon air frais, un peu plus au nord, au bord d’un lac en hauteur ? Comment, tu crois que c’est un piège ? C’est bien mal me connaître ! Le lac, il y est bien, ainsi qu’un petit village fortifié sympa… Aïe, bon d’accord, il y a bien un petit fest pas loin sous le signe du glam sleaze… Non, pas la tête !!! »

NOUNOURSBon, ouverture des portes à 18 h, j’arrive à 13 h 30. Là, si je rate le début, ça ne sera vraiment pas de ma faute. Euh, heureusement qu’on est passés repérer le site de jour car il est placé en plein milieu des oliviers, des vignes et des figuiers, et la nuit je n’aurais pas forcément imaginer un fest au milieu de nulle part. Bon, à part un signe très distinctif : il y a un énorme ours blanc en peluche planté en haut d’un poteau. Il a du faire quelque chose de mal dans une autre vie, lui !

Allez, je marque le lieu sur le GPS et on a le temps d’aller faire un tour au lac du Trasimeno. Je tiens toujours mes promesses, moi ! De toute façon, l’ouverture des portes est prévue à 18 h 30. Je suis trop bon !!

Bon, pour être sûr de ne pas être en retard, à 18 h 30 pile, on y est. Et comme il n’y a encore que deux autres voitures sur le parking, je suis sûr qu’on n’est pas en retard. On me remet le running order et là, oh surprise, le premier groupe ne sera plus à 19 h mais à 20 h 45. Soit ça a changé, soit ma chérie à moi n’a rien compris à ce qu’on lui a expliqué ! Bref, étant donné qu’il y a six groupes qui doivent monter sur scène ce soir, on ne va pas se coucher de bonne heure !

Tiens c’est cool, il y a THOMAS SILVER qui arrive avec ses valises, ses nombreux chapeaux et ses sangles de guitare. Trop top, je vais pouvoir assister au check sound. J’en profite pour faire la connaissance du lieu et des organisateurs. Mes copains des SMOKIN’ KILLS ne sont pas encore arrivés mais ce n’est pas grave car j’ai l’impression d’être au paradis du petit hard rocker. Le lieu est magique. La scène est montée entre deux oliviers, il y a des tables installées à l’ombre et le bar est bien achalandé. C’est vrai qu’avec cette chaleur, il faut penser à s’hydrater – en tout cas, c’est ce qu’ils n’arrêtent pas de dire à la télé ! Et là du coup, on va avoir du temps pour le faire !

Le temps passe piano piano mais c’est super cool.

MONSTER MASH 5

MONSTER MASH

Sur le running order, il est marqué que si les groupes mettent trop de temps pour leur mise en place, ce temps leur sera retenu sur leur temps de passage.

Malgré ça, les MONSTER MASH, premier groupe italien à ouvrir le bal, commencent avec un bon quart d’heure de retard. Et là je commence à voir poindre les 2 h du mat pour la fin du concert, moi !

Les membres du groupe sont jeunes et ils arrivent grimés en personnage de films d’horreur. Putain, leur sound test va leur faire perdre du temps sur leur présence en scène ! Ah mais ce n’est plus le sound test ? C’est commencé ?!!! Allez, andiamo.

Les copains et la copine (il y a une fille au chant) oeuvrent dans un style sleaze horror. C’est assez bien fait mais dommage que le son de la chanteuse ne soit pas un peu plus fort.

En tout cas, ils essaient d’avoir leur univers.

En plus, ils vont nous faire un cover d’ALICE COOPER et un cover d’HANOI ROCKS. Ils ont bon goût les petits ! Tout ce qui faut pour me mettre de bonne humeur. Ce groupe-là est jeune mais à suivre.

SMOKING KILLS 3

SMOKING KILLS

Le changement de plateau va être court et ce sont mes copains de SMOKIN’ KILLS qui vont monter sur scène. Comment vous ne connaissez pas les SMOKIN’ KILLS ? Alors allez lire les anciens reports de Ti-Rickou et surtout celui au Thunderbird Lounge de Saint-Etienne et vous y verrez tout le bien que je pense de ce groupe et qui explique en partie ma présence ici ce soir.

Et putain, d’entrée de jeu je sais que j’ai bien fait d’être là, moi ! Sur une grande scène, ça déménage !!! Les morceaux de leur nouvel EP sont très bons et ils sont particulièrement en forme ! On ne dirait pas qu’ils viennent juste de se taper au moins six heures de route pour arriver. Eh oui, l’Italie c’est grand et Gênes, ce n’est pas franchement la porte à côté.

Les SMOKIN’ KILLS  de toute façon, c’est plein de générosité à l’image du chanteur qui descend dans le public pour mieux communiquer et le faire participer.

Je ne l’ai pas encore dit, mais il y a eu un petit changement au niveau du groupe : l’ancien bassiste est parti et il a bien sûr été remplacé. Perso, je trouve qu’ils n’y ont pas perdu au change et je l’adopte tout de suite moi, le petit nouveau !

Moi de toute façon, je ne suis pas objectif, je les adore les SMOKIN’ KILLS et je prends une grosse tarte in the face ! Whaaa !! Comme quoi une demie-heure, ça peut être vraiment court. Mais bon il reste encore quatre groupes et le temps est compté.

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SPEED STROKE

Allez, on continue avec un autre groupe italien qui cette fois-ci nous vient de Bologne. Je ne les connais pas et je n’ai pas eu l’occasion d’aller voir ce qu’ils faisaient avant. Mais bon, ils vont avoir des difficultés à me faire oublier les SMOKIN’ KILLS car j’en suis encore tout sonné.

Euh… putain, ça part fort ! Voire très fort ! Putain, c’est méga bon ! SPEED STROKE c’est du sleaze et c’est méga méga bien fait avec un putain de chanteur, des musicos qui assurent grave.

J’arrive juste à pousser un Whaou, c’est génial ! J’adore leurs morceaux ! Je me demande juste comment je suis passé à côté de ce groupe qui a déjà un album à son actif.

Le chanteur a débarqué sweat à capuche sur la tête, très théâtral, bref bien rôdé. Bien sûr le sweat avec la chaleur, il ne l’a pas gardé longtemps, mais c’était une super bonne idée en intro. En plus d’avoir une putain de voix, il faut dire que c’est aussi un putain de frontman.

Bon, encore une fois, une demie-heure ça peut passer méga vite et là c’est sûr j’en aurais bien repris une bonne grosse louche de plus !! En tout cas je suis vraiment content d’être venu et de les avoir découverts.

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POLLUTION

Bon, encore un changement de plateau rapide. Heureusement car là on est déjà à une demie-heure de retard sur le planning et qu’on est déjà pas loin des minuit. Mais ce qui est cool, c’est qu’on est méga bien et que c’est toujours une sensation irréelle de faire un fest dans ces conditions. Trop, trop bien.

Allez, un petit caffè ristretto et une petite boisson au houblon et c’est reparti.

Là, on va faire dans les deuxièmes locaux de la soirée avec les POLLUTION, organisateurs du fest, qui montent sur scène. Et là, effectivement, après les baffes que je viens de prendre, le changement est un peu rude.

On est plus dans le groupe de copains qui fait de la musique pour s’éclater. Que ce soit visuellement ou musicalement, c’est moins carré. J’ai beaucoup de mal à rentrer dans leur hard plutôt FM et la voix du chanteur ne m’y aide pas forcément. Je crois que là le temps va me paraître un peu plus long…

Euh non, pas forcément car ils sont là pour s’éclater et ils y vont même à fond !

Ils vont finir leur set en faisant monter les trois groupes d’avant avec eux sur scène pour un cover d’anthologie plein de fun et de rock’n’roll. Comme on aime dans ce style de musique, quoi ! Un très très bon état d’esprit ! 

Le public de plus en plus présent s’éclate comme un seul homme et du coup le temps passe très vite là aussi.

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TERRORHAWKS

Juste le temps d’aller faire un petit tour pour arroser les oliviers et là surprise le parking est non seulement full mais les gens continuent à arriver alors qu’il est plus de minuit.

Et on repart pour un nouveau groupe cette fois-ci moitié néo-zélandais, moitié suédois : les TERRORHAWKS. Là, on est dans du hard-rock sleaze avec un chanteur qui a superbe voix. C’est méga bien fait.

En revanche, les morceaux ne sont pas tous forcément homogènes. Du coup, on a l’impression qu’ils cherchent encore un peu leur style propre.

Attention, c’est quand même très bien fait mais je ne sais pas, il me manque le petit quelque chose pour que j’accroche plus. A moins que ce ne soit l’heure tardive qui m’empêche de rentrer à fond dans leur prestation…

Et pourtant comme je le disais plus haut, c’est très pro et j’aime bien la voix du chanteur. Mais bon, rien à faire. Je crois que je vais aller boire un café pour essayer de reprendre des forces avant THOMAS SILVER.

THOMAS SILVER 3

THOMAS SILVER

Ca y est ! Il est plus d’une heure du mat’ et le moment que j’attendais arrive ! THOMAS SILVER, ex-HARDCORE SUPERSTAR monte sur scène avec son nouveau groupe.

Euh, c’est quoi ce délire ? Qu’est-ce qu’il fout là, ADAM BOMB ? Comment, ce n’est pas ADAM BOMB ? Il a un chapeau, les cheveux longs frisés, une chemise et un gilet… Ce n’est pas mon THOMAS SILVER ! Il avait des tresses indiennes et des tatouages apparents lors du sound check !

Ah si, c’est bien lui… Mais dans un look très ADAM BOMB !

THOMAS SILVER 4

THOMAS SILVER

Bon, trêve de plaisanterie, c’est parti et là c’est pour moi de la pure découverte car on va avoir droit à ses nouveaux morceaux, ceux de l’album qui va bientôt sortir. C’est bien sûr moins fou furieux que les HARDCORE mais dans un style hard sleaze, c’est bien sympa.

Tiens, il y en a qui vont attaquer leur deuxième concert d’affilée…. Eh oui, il y a une partie du line up en commun entre TERRORHAWKS et THOMAS SILVER. De toute façon, on sent que les deux groupes sont très proches vu que THOMAS n’était pas loin de la table de mixage pendant le concert de TERRORHAWKS et que là, c’est l’un des membres dudit TERROHAWKS (qui n’est bien sûr pas sur scène avec lui) qui veille au grain.

Mais bon, de toute façon le son est très bon, ce qui n’est pas forcément courant dans un fest avec des balances très courtes, et en plein air en plus!

On a droit à un cover de BILLY IDOL. Marrant d’ailleurs car le BILLY en question passe ce même soir pas trop loin à Lucca en Toscane et que j’ai eu un choix cornélien à faire. Mais bon, je ne regrette pas d’être là car sa voix est vraiment envoûtante. Il est trop content d’être là et de jouer. En plus, ses morceaux passent très bien.

Tiens, tout le monde sort de scène sauf lui. Il commence un unplugged. Tiens je connais ce morceau et la foule aussi : c’est WILD BOYS !!! La foule est en délire ! Mais bon, ça ne va durer que quelques secondes. On n’aura pas plus de HARDCORE SUIPERSTAR pour ce soir. Ce n’est pas le but de ce show. Comme beaucoup de musiciens qui ont quitté un groupe, THOMAS SILVER veut tourner la page. Il est difficile de décrire l’émotion que je ressens, ce que je vis là, c’est le genre de chose qui arrive rarement.

Les musicos reviennent et le concert se termine avec encore de nouveaux morceaux.

Il est maintenant plus de 2 h 30 du matin, il n’y aura pas de rappel. Le show et la soirée sont vraiment finis.

Le temps de me faire signer ma set list et de papoter avec THOMAS SILVER, de dire à bientôt aux SMOKIN’ KILLS et à SPEED STROKE et je tente de mettre la main sur Daniele l’un des organisateurs du MOONSHINE FEST pour le remercier de la soirée. Ca ne va pas être facile car nos copains italiens ont déjà embrayés sur la troisième mi-temps qui s’annonce déjà sévère.

THOMAS SILVER 8

THOMAS SILVER

Mais bon, moi j’ai encore plus de 2 h 30 de route à faire et il est temps de partir. Bien qu’il ne soit pas facile de partir d’un tel endroit avec cette odeur d’oliviers, ce petit vent frais et tous ces gens super sympas !

Le souvenir me hantera pendant très longtemps de cet endroit avec tous ces gens qui ont repris « Wild Boys Running Wild » avec une incroyable ferveur.

Allez tiens, je vais aller me l’écouter dans la voiture sur mon CD … Ah mince, impossible, ma femme a juste oublié de le remettre dans la voiture !!! Il aura fait plus de 1500 bornes sans pouvoir être signé ! C’est bêta quand même !! Pauvre petit CD, j’espère qu’il ne va pas se suicider dans ma platine de désespoir.

Allez, le MOONSHINE FEST c’est fini. C’était mon premier festival champêtre en Italie ; ça fait loin,  mais putain ça valait le coup !

THOMAS SILVER 2

THOMAS SILVER