Tagged: GLENN HUGHES

Report et Photos : Hi’Twist

J’étais frustré de n’avoir pu me rendre à l’avant-dernière tournée européenne de The Voice of Rock. Puis il y avait eu ce concert au Festival Guitare en Scène il y a deux ans ! Décevant parce que le son était trop fort, parce que Monsieur n’était pas dans son meilleur jour ! Ca se ressentait dans l’ambiance et déjà avec une disposition très bizarre des musiciens sur scène.  Avait-il une Malmsteemania passagère ? Et pour finir : un show écourté et sans rappel. Exit stage left !!!

Je ne voulais pas rester sur une mauvaise impression et je désirais le revoir dans de meilleures conditions. Et l’occasion se fit attendre puisque GLENN HUGHES annonça d’abord une mini-tournée en Australie, reprenant le répertoire de DEEP PURPLE. Puis six mois après : quelques premières dates européennes annoncées. Et là, encore quelques semaines de patience avec deux dates en Italie puis celle de Paris (Elysée Montmartre). Là, il n’y avait qu’un pas.

Mais où le voir ? Difficile dilemme mais quand on calcule le trajet, l’autoroute si chère en France mais aussi la durée du voyage, l’Italie prenait l’avantage. Et puis après deux présences au Frontiers Rock Festival – près de Milan- l’accueil, la gentillesse des gens, m’a donné l’envie de retourner dans ce pays frère avec ce même esprit commun, cette gastronomie, le tourisme et j’avoue aussi le sourire et le charme des italiennes ! Ca y est, c’était tranché mais restait le choix : Bergame ou Fontaneto d’Agogna ? Ca sera au final Fontaneto d’Agogna car plus proche et plus sympa : dans un village. Voyage tranquille, on n’est qu’à 3h30 de chez moi via le tunnel du Mont-Blanc.

Petite galère pour trouver la pension de famille ; ça sera un éthiopien qui me renseignera gentiment pour me rapprocher du lieu. Sitôt installé, je prends ma sacoche photo (n’ayant pas demandé de pass à la prod’) et je vais directement sur le lieu du concert. Je me mets à rêver en me disant que GLENN mangera au restaurant de ce complexe musical. Mais arrivé sur le lieu, le restaurant est blindé, tout comme le bar où je discute dans la file avec des fans du coin. J’attends un ticket pour une bière. Ce sera mon seul repas. L’idée de voir GLENN HUGHES avant son show, s’estompe ! Je me décide à aller directement dans la salle attenante. Je recup’ mon billet et accède à la sécurité. Sympas, ils regardent dans ma sacoche et me laisse accéder au lieu sans autre question que « vous avez des objets dangereux ? ».

Le Phenomenon est une grande et belle salle de concert avec un bar (toujours une file d’attente de dix-quinze mètres pour ce dernier). Mon repas semble finalement n’être qu’à base de houblon car pas de restauration en vue ! J’arpente la salle en découvrant le stand de merchandising. Petit souvenir avec un beau T-shirt violet et un DVD du concert de Wolverhampton. Je me positionne alors au milieu du public, prêt à shooter mais aussi décidé à m’éclater !

Ce soir, il n’y aura pas de première partie contrairement à Paris, où quelques jours auparavant, ils avaient la chance de voir le rocker australien LEX KORITNI ouvrir les festivités avec un show acoustique.

Déjà, sur un fond de scène très 70’s, les lumières s’éteignent. Les musiciens déboulent sur scène, suivis par the Voice of Rock. Ca démarre fort avec « Stormbringer ». GLENN est radieux et en pleine forme. Ca brasse et j’en profite pour me rapprocher de la scène. Il faut dire que le public italien a toujours adulé DEEP PURPLE et sa descendance ! Ah oui, j’ai oublié de vous dire que c’est le show GLENN HUGHES performs classic DEEP PURPLE !

Après cette intro ravageuse, GLENN dit au public combien il est heureux de revenir en Italie. Désormais, depuis plusieurs tournées européennes, à l’instar d’un GILMOUR, il choisit de beaux endroits. Avec sa femme, il profite de la bonne gastronomie et de ces superbes paysages. Il est vrai que je n’avais pas mesuré qu’on n’était qu’à quinze kilomètres du Lac Majeur et pourtant dans le Piémont !

S’enchaînent alors « Might just take your life », « Sail away » (et il me semble qu’en concert solo, il n’avait jamais joué cette dernière). Les premières notes de synthés annoncent « You keep on moving ». Difficile de ne pas penser à la belle complicité de GLENN avec le guitariste trop tôt disparu : Mr TOMMY BOLIN (my brother, comme il se plaît à dire). Je suis surpris qu’il n’ait pas précédé ce titre par le groovy « Gettin’ tigher ».

GLENN module sa voix, pousse ses aiguës comme à la grande époque. L’homme, malgré les excès de tournées, a encore de beaux restes dans la voix ! Puis on a droit à de grands et longs moments du Pourpre profond avec « You fool no one » et le légendaire « Mistreated » immortalisé dans « Made in Japan ».

Déjà les premiers riffs de « Smoke on the water » retentissent dans la salle, le public exulte ! Tout comme le meddley version MK IV, on aura droit à une petite incursion soul à la mode GLENN HUGHES avec le classique de RAY CHARLES : « Georgia on my mind ». Final en trombe où the Voice of Rock remercie le public et vient toucher quelques mains.

Déjà un brouhaha retentit dans le Phenomenon : un si beau lieu dédié au rock. Les musiciens réintègrent la scène, suivi de GLENN et dès les premiers accords de « Burn » et les cris de The voice of Rock, c’est le délire dans la salle. Quel morceau ravageur ! Pour moi – mais ce n’est qu’un avis personnel – c’est le plus beau titre du Pourpre profond. Et d’ailleurs magistral sur le « Burning live Japan » de GLENN en solo. Ca bouge, pas au point de pogoter, j’abandonne l’idée de prendre quelques photos et profite de l’instant présent. On lit la joie sur le visage des gens autour de moi. Jeunes et moins jeunes réunis ! Après quelques remerciements, GLENN et ses musiciens quittent définitivement la scène. 

Wouah, j’en suis encore tout retourné et on fait des sourires de bonheur en quittant la fosse ! Mais depuis, j’ai appris qu’il revenait cet été dans la superbe salle qu’est le Z7 de Pratteln (Suisse), alors rendez-vous est pris !

Incoming search terms:

  • hugues spleen annonce mail: @

Cette année, j’attendais avec impatience l’annonce de l’affiche complète du festival Guitare en Scène à Saint-Julien en Genevois. Ce festival à taille humaine présente, quasiment tous les ans, une belle affiche… Mais, souvent aussi, il enchaîne les grands écarts comme une gymnaste soviétique. Cette fois-ci, sur les quatre jours qui nous sont proposés, seul trois attirent mon attention. Enfin, plutôt deux, puisque j’ai déjà vu SCORPIONS plusieurs fois et que même si le fait d’avoir MICKEY DEE derrière les fûts peut-être intéressant, je préfère me concentrer sur deux jours. Question budget aussi !

Donc ce jeudi soir, direction le Stade des Burgondes pour la je ne sais combien de fois depuis 2007 afin de revoir Mr GLENN HUGHES et de découvrir pour la première fois le YES de JON ANDERSON (le chanteur d’origine).

Pendant qu’ALEX CORDO joue, non sur la scène village mais en plein milieu du festival, à même le sol, j’en profite pour aller me placer idéalement devant la scène pour attendre avec impatience le « Voice of Rock ». C’est vrai que l’ambiance de Guitare en scène est familiale et je trouve ça plutôt cool dans l’esprit de jouer à la bonne franquette. En plus, le blues que pratique ALEX est vraiment agréable à écouter, mais bon, je ne veux rien rater de GLENN HUGHES. (note du rédac’chef : ALEX, pardonne-lui, il ne sait pas ce qu’il a perdu !)

Mon attente ne devrait pas trop durer parce qu’à peine arrivé sur le lieu, je me rends compte que le monde devant la scène est plus nombreux que ce à quoi je m’attendais. Difficile de se faire une place, mais en jouant un peu des coudes, je me retrouve en bonne position.

GLENN HUGHES

Aujourd’hui, pas d’autres vedettes que HUGHES. Pas de DOUG ALDRITCH, parti jouer avec les DEAD DAISIES. Il est remplacé par SOREN ANDERSEN, le guitariste danois qui, accessoirement, est aussi producteur de son dernier album.

Derrière les fûts, on retrouve l’éternel PONTUS ENGBORG, batteur suédois, avec qui GLENN tourne depuis sept ans maintenant et enfin aux claviers, un inconnu pour moi, JESPER BO « JAY BOE » HANSEN. Danois lui-aussi, il tourne – je l’apprendrais plus tard – avec GLENN HUGHES depuis quelques mois… Et qu’il joue aussi sur scène avec les INGLORIOUS !

Une première impression me saisit. C’est moi, ou la configuration indique qu’il n’y a qu’une seule star ? En effet, PONTUS et « JAY BOE » sont mis sur les deux côtés de la scène tandis que SOREN est relégué au fond. Très étrange comme forme.

GLENN HUGHES

Lorsque « Flow », tiré de « Resonate » le dernier LP en date de Mr HUGHES , commence, je remarque de suite que le son est fort. Certains de mes camarades trouveront d’ailleurs le son trop brouillon à leur goût. Moi, comme je suis devant, je ne remarque pas grand-chose, à part que la basse est largement sur-mixée par rapport aux autres instruments. D’où l’impression qu’il n‘y en a que pour GLENN… Le public n’a pas l’air d’être dérangé vue la façon dont il accueille le personnage. Il faut dire aussi que ce Monsieur est une icône du rock n’hésitant pas à se frotter à tous les genres musicaux, du rock dur comme on l‘aime au funk, voire même à flirter avec le jazz. En plus, il dégote toujours des formations du tonnerre ! Ce soir, pas d’exception. Tout le long du concert, les musiciens qui l’accompagnent, sont exemplaires.

PONTUS nous fait une démonstration de ce que doit être un batteur. La plateforme sur laquelle il joue n’arrête pas de bouger sous ses coups et ses cymbales ne tiennent quasiment plus. Un roadie se démène comme il peut pour revisser le tout, allant même au final mettre du chatterton pour tenir l’ensemble !

SOREN, même s‘il est relégué en fond de scène, sort des solos de folie. Il accompagne sobrement les vrombissements de la basse de GLENN.

Dès le petit « Muscle and Blood » tiré de « Hughes and Thrall » suivi de près par « Gettin’ Tighter », un titre de sa période DEEP PURPLE, on découvre un Glenn très en voix ce soir. Il nous le démontre en usant, abusant même, de son trémolo. Il s’éloigne de son micro pour nous sortir des aigus incroyables. Malgré son âge – il va tout de même avoir 65 ans en août – il est toujours aussi efficace et impressionnant au chant !

GLENN HUGHES

Un « Can’t stop the Flood » tout en groove et spleen mélodique avant un « One last Soul » de BLACK COUNTRY COMMUNION (pour ceux qui ne le sauraient pas) de folie, mettent l’ambiance. Elle est chaude comme la braise ! Le public, unit comme jamais, est à fond derrière l’anglais. Après un autre titre de sa période pourpre (« You Keep on Moving ») et un « Soul Mover » tiré de l’album du même nom, c’est un nouveau BLACK COUNTRY COMMUNION que nous interprète GLENN. Les sons qui sortent de l’orgue Hammond de « JAY BOE » sont tout bonnement démentiels.

« Welcome to the Blaaaack Cooooooouuuuuuuuuntry » hurle GLENN à deux mètres du micro ! C’est incroyable ce timbre qui est toujours aussi clair et ce malgré le temps passé. GLENN, décidément très en forme ce soir, nous interprète un autre titre de « Resonate » : « Heavy ». Et effectivement, il est lourd de chez lourd. « Bon sang de bois ! », le Stade des Burgondes est atomisé !

Pour conclure une bonne heure de show, je vous le donne en mille, on a droit à… « Burn » !! GLENN laisse à la foule le soin de reprendre avec bonheur le refrain. Quelle prestation ! GLENN HUGHES, c’est vraiment « The Voice of Rock » !!

DUMSTAPHUNK

Même pas le temps de prendre une petite restauration, et à peine le temps de boire un coup, qu’il faut aller en direction la scène village pour assister à la prestation de DUMSTAPHUNK. Monté par les cousins NEVILLE, IVAN et IAN, ce groupe est issu, comme ils ne cesseront de nous le rappeler tout le long du concert, de la Nouvelle-Orléans. 

Il y a beaucoup de monde sur la scène. A part les cousins, respectivement claviériste et guitariste, il y a une section cuivre, trompette et trombone, et incroyable, deux bassistes.

DUMSTAPHUNK

Enfin, deux bassistes, je ne le saurais que plus tard, étant donné que TONY HALL est aussi guitariste et qu’il joue les premiers titres à la guitare. Il prendra sa basse sur quelques titres. Il a bossé avec les plus grands du blues (NEVILLE BROTHERS, BB KING, HARRY CONNICK Jr…). NICK DANIELS III est le bassiste principal du groupe et le batteur c’est ALVIN FORD Jr. Ce dernier est une star incontournable de Louisiane.

Le show est éclatant. Ça groove, ça swingue, ça funk à donf. Le premier à prendre le micro est IVAN. Puis c’est au tour de TONY et de NICK. En bref, le groupe possède trois voix différentes mais toutes les trois sont complémentaires et lorsqu’ils chantent tous les trois en chœur, c’est excellent. Même si c’est très éloigné du métal et du hard, c’est tout de même super professionnel. Nous avons droit à une super prestation.

Mais le temps passe vite, et il me faut me diriger vers la scène chapiteau afin de ne pas être coincé pour YES.

YES

C’est maintenant à YES feat. ANDERSON/RABIN/WAKEMAN de monter sur scène et de faire vibrer le public. Les lumières sont éteintes, une intro démarre. A l’arrivée des musiciens, la foule s’agite. LEE POMEROY, le bassiste, suivi de LOUIS MOLINO III – ex-COCK ROBIN et batteur de son état – sont les premiers à monter sur scène. RICK WAKEMAN, vêtu d’une cape noire du plus bel effet, s’installe derrière ses claviers et TREVOR RABIN, guitare en main, arrive par la suite. Ils entament l’intro du thème « Perpetual Change » et JON ANDERSON, très en voix, débarque. Le stade hurle son bonheur.

Alors que RICK est principalement associé à l’ère des années 70 du groupe et TREVOR à l’ère pop des années 80 qui a favorisé leur popularité, JON est le pont entre les deux factions puisqu’il était membre des deux époques. Grâce à l’arrivée de LEE et de LOUIS, l’héritage artistique immaculé de YES reste intacte.

Et cela s’entend ! Chaque titre ressemble à une célébration. Que ce soit « Cinema » de l’incontournable « 90125 » (album pop de 1983), qui est le premier morceau interprété ce soir ou de morceaux des 70’s comme « And you and I »  de l’album « Close to the Edge » (1972), chaque chanson est édifiante.

C’est super bien fait et j’apprécie beaucoup la prestation impeccable de ces icônes du rock progressif. Comme nous le dit si bien JON : « C’est très simple, les fans le voulaient, nous le voulions et c’était notre devoir d’utiliser le nom. YES fait partie de notre ADN !». Ces cinq musiciens livrent l’esprit et l’essence vitale de leur musique et ils le font avec style.

Il y a beaucoup d’ovations ce soir, ce qui ne m’étonne qu’à moitié, tellement la performance de YES restera mémorable pour beaucoup de fans.

En guise de final, le groupe sort de ses archives le morceau phare de 1986 : « Owner of a lonely Heart », suivi de « Roundabout », titre de 1971 qui conclut cette soirée. La formation quitte la scène en saluant longuement ses fans comblés sans commune mesure. Pour ma part, je suis resté un peu plus dubitatif, n’étant pas très fan de rock prog’, ce qui ne m’a pas empêché d’apprécié à sa juste valeur la prestation sans faille du combo.

YES

Il est temps pour moi de rejoindre mes pénates malgré le début de la prestation de MANU LANVIN qui m’a l’air fort sympathique. Comme je dois me lever tôt demain matin, il m’est impossible de rester plus longtemps et ce à mon grand regret. Mais je sais déjà que je me rattraperai dans deux jours !!… Et puis, je ne rentre pas seul, la musique de « Resonate » m’accompagne dans la voiture !

Incoming search terms:

  • https://lewebzinedeti-rickou com/yes-glenn-hughes-live-report-au-festival-guitare-en-scene-de-st-julien-en-genevois-74-20-juillet-2017/

GLENN HUGHES 8

GLENN HUGHES

Wah !!! GLENN HUGHES est en tournée en Europe et il y a deux dates en France. Heu, une date à Paris et l’autre à Clermont-Ferrand. L’un comme l’autre, c’est loin ! Mais quitte à choisir, Clermont-Ferrand c’est mon territoire et de plus ça me donnera l’occasion de retourner à La Puce à l’Oreille où je sais par expérience que je vais être très bien accueilli.

Et puis je n’ai pas le choix car GLENN HUGHES à eu la brillante idée de se faire accompagner par mon copain DOUG ALDRICH. C’est donc pour ça que je mets les chaînes dans le coffre et direction l’Auvergne !

Heu, en revanche pour le groupe de première partie, vu mon horaire de départ et la route que j’ai à faire, ça me parait compliqué. Et ben non ! Quand j’arrive il y a plus d’une centaine de personnes qui font la queue devant la salle. Yes, mission réussie !

Ou pas. J’hallucine, la première partie a déjà commencé ! Il y a plus de cent personnes sur le trottoir et la première partie a déjà commencé ! Je crois que j’ai une malédiction en ce qui concerne les groupes de première partie ! Si vous avez un désenvoûteur dans le coin…

JARED JAMES NICHOLS 2-

JARED JAMES NICHOLS

Alors bien sûr, je ne dis bonjour à personne et je me précipite comme je peux – mais vraiment comme je peux car la salle ce soir est sold out et que le public présent est, comment dire… en grande majorité un public qui vient au concert mais qui veut avoir les mêmes conditions que dans son salon ! Même si vous dites excusez-moi, je suis photographe et que vous montrez votre pass, il y a vingt personnes qui vous diront nous aussi en vous montrant leur IPhone !

Bon on s’en fout. Je prends le train en marche et putain qu’est-ce que c’est bon ! Avec JARED JAMES NICHOLS, on est plutôt dans la famille (non ! pas beau gosse comme dirait la copine d’à côté – moi personnellement je n’ai pas d’avis), dans la famille donc blues rock. Comme quoi entre les garçons et les filles on n’a pas les mêmes valeurs. Les filles regardent si le musicien est mignon et nous on écoute sa musique… et on regarde sa petite amie !!

Bon, revenons plutôt à nos moutons ou plutôt à notre rock bluesman. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que ça joue ! J’aime bien la voix, les morceaux sont efficaces et même sa cover des BLUES BROTHERS percute. Là vraiment, je regrette de ne pas avoir vu le set depuis le début ! Donc effectivement quand ça s’arrête, je suis dégoûté.

Je ne vais pas quitter ma place parce que de toute façon, je ne pourrais pas revenir. En plus, même pendant l’entracte je ne vais pas pouvoir me positionner mieux et je me cantonne au quatrième rang. Même pas la possibilité d’aller au bar ni aux toilettes… Comment, je ne vais pas me plaindre ? Mais si !!! Car si dehors il fait froid, ici on est comme dans un four. Le contraste est saisissant.

GLENN HUGHES 5

GLENN HUGHES

Mais bon je suis aux taquets. Et ça y est, c’est parti ! GLENN HUGHES, DOUG ALDRICH et leur copain à la batterie débarquent sur scène dans une formule trio pour le plus grand plaisir d’une salle chauffée à blanc. Même Manie Renée assise au balcon s’est réveillée ! Non, je déconne, y’a quand même quelques jeunes… de quarante ans dans la salle (lol !) ! Mais bon, on s’en tape.

« Stormbringer » vient nous mettre la première tarte de la soirée et c’est parti pour le show. Et putain que la fabuleuse voix de GLENN HUGHES se marie merveilleusement bien avec la guitare de DOUG ! On ne va pas être déçus ! Alors bien sûr nos compères vont puiser dans le répertoire de DEEP PURPLE, de TRAPEZE, de WHITESNAKE (oh surprise !). Comment chérie ? C’est un tribute band que j’ai été voir ? Wouarf wouarf, wouarf ! Bon, on te pardonne femme de peu de foi !

Et putain, c’est vrai que ça le fait grave ! DOUG ALDRICH est encore une fois – à mon humble avis – un pur tueur de la six-cordes, tout en feeling et avec une étonnante facilité. GLENN HUGHES fait bien sûr étalage de ses possibilités vocales, peut-être un peu trop d’effets pour certains, mais bon moi c’est pour ça que je l’aime. E à la basse, ça le fait grave aussi. Je suis carrément sous emprise et j’apprécie à sa juste valeur l’interprétation des différents morceaux.

Bon, il y a des fois où le temps paraît passer trop vite, voire carrément en accéléré. Et quand retentissent les premières notes de « Burn », je sais avec certitude que ça annonce le dernier morceau. Bon j’avoue, c’est plus facile quand on connait la set list des concerts des jours d’avant  ! Mais cela ne va pas me gâcher ce moment d’exception et, de même que toute la salle, je suis à fond avec eux. Et quand les lumières se rallument, on en voudrait encore.

DOUG ALDRICH 3-

DOUG ALDRICH

Mais bon, c’est vraiment fini. Un petit tour au stand merchandising où on peut acheter tout plein de belles choses, des T-Shirts, des photos dédicacées, des médiators, des baguettes usées… Bref, ce n’était pas la peine de se casser le cul pour les attraper ! Mais comme dirait un de mes copains, cinq euros le médiator, dix euros la photo dédicacée, c’est quand même pas donné. Moi je pense que c’est un beau souvenir et que ça n’a pas de prix. Quoi, moi j’ai eu de la chance d’attraper le médiator en vol ? Et alors, c’est le même, lol !!!

Allez, c’est pas tout, je ne vais pas pouvoir attendre de voir DOUG et consorts. GLENN HUGHES, ça m’étonnerait qu’il vienne dans la salle vu qu’il y a eu un meet and great de proposé.

De toute façon, ce qui me préoccupe à l’instant présent c’est de savoir s’il va falloir chaîner ou pas pour rentrer !

 

ALLEZ UN PETIT BILAN DE LA SOIREE

.  JARED JAMES NICHOLS s’est révélé une très bonne découverte,  vraiment agréable dans le style.
.  GLENN HUGHES, que dire à part que c’était… c’était grand ! J’espère que la collaboration avec DOUG ALDRICH ne s’arrêtera pas là. J’aimerais bien qu’ils fassent un disque, moi !
.  LA PUCE A L’OREILLE,  comme d’hab’ une équipe super adorable et le son de la salle est très bon.

Une spéciale dédicace pour le stand de crèpes. Rien que pour ça, il faut venir faire un concert ici !

Et surtout, un special thank à Rock the Night qui nous a booké cette date !

GLENN HUGUES 7-

Bref, une soirée et un concert qu’il ne fallait absolument pas manquer car ce soir GLENN HUGHES et DOUG ALDRICH nous ont prouvé qu’on pouvait faire de la musique en s’amusant et en y prenant du plaisir… et que quand on a des putains de morceaux à son répertoire, c’est con de ne pas les utiliser !

Allez, pour lutter contre le froid, rien ne vaut de s’écouter un petit « Live in London » de PURPLE sur le chemin du retour. Heu… GILLAN, tu ne veux pas prendre ta retraite ?

JARED JAMES NICHOLS 5
JARED JAMES NICHOLS

Report de Steve*74

En ce début de mois d’octobre, les concerts comme les feuilles mortes se ramassent à la pelle et ce jusqu’à fin novembre. Faute de temps, il faut savoir effectuer des choix. Glenn Hughes par exemple, passe le 14 octobre à Riom (en Auvergne) mais aussi à Solothurn (en Suisse) quelques jours auparavant. Après avoir ouvert mon atlas, j’opte pour la Suisse car plus près de chez moi !

Cette soirée commence mal, de mauvaises vibrations nous accompagnent sur l’autoroute, un énorme bouchon suite à un accident nous fait prendre un retard énorme sur notre timing.

Et ce qui devait arriver arriva, je loupe les premiers morceaux de JARED JAMES NICHOLS. Dès les premières notes entendues, je peste et regrette ce maudit embouteillage.

JARED JAMES NICHOLS 4
JARED JAMES NICHOLS

Originaire du Wisconsin mais installé en Californie, JARED guitariste chanteur a formé avec ses deux compères suédois un power trio blues-rock. La fin des années 60 et le début des 70’s deviennent de plus en plus une source d’inspiration pour les jeunes. Celui-ci ne fait exception à cette nouvelle règle, et JARED ne s’en cache pas. Un blues qu’il peaufine depuis son plus jeune âge.

S’il a découvert ce style de musique à 14 ans, des influences rock pour ne pas dire hard se font aussi sentir au détour d’une rythmique ou d’un solo.

Ce style de musique est avant tout une affaire de technique bien sûr, mais aussi en grande partie de feeling. Plus que des cours dans des écoles de musique car il a fréquenté le Berklee College Of Music, c’est en live que JARED dit avoir le plus appris.

Un peu comme pour ULI JON ROTH, il a compris que la rapidité ne fait pas tout. Et lui ne risque pas de se faire flasher par un radar pour excès de vitesse !

Le blues endiablé joué ce soir fait un effet monstrueux dans les premiers rangs de gente féminine. Sourire aux lèvres, les filles sont en extase devant ce jeune mec aux longs cheveux blonds.

C’est avec un blues-rock bourré d’énergie que se clôture ce show. Un fois de plus je vous encourage vivement à les découvrir !

GLENN HUGHES S1
GLENN HUGHES

Place maintenant à GLENN HUGHES, celui qui se désigne sur les T-shirts et les posters sous le nom de « Voice of the rock ». A mon humble avis, ce terme prête à discussion. Par exemple, PAUL RODGERS est lui aussi la voix du rock ! Question de goût… ou de génération peut-être…

L’affiche est hyper alléchante avec en guest la présence de DOYG ALDRICH à la guitare. Ayant joué avec COVERDALE dans WHITESNAKE, la boucle est maintenant bouclée avec cette tournée. Il aura joué avec les ex-DEEP PURPLE du Mark III.

Pour cette tournée, GLENN HUGHES n’a rien à vendre, pas d’album à défendre. Il est là pour se faire plaisir avec un répertoire qui sera une sorte de best of qui survole son immense carrière.

Je ne vous surprendrais pas en vous disant que le répertoire sera basé sur du bon vieux hard-rock. La preuve dès le début avec « Stormbringer » pour ouvrir le show.

GLENN HUGUES S6
DOUG ALDRICH

D’entrée, on sent la solidité de l’ensemble mais un léger malaise m’envahit… Je n’entends pratiquement que la basse et la guitare est loin, loin derrière. Malheureusement, il va falloir plusieurs minutes pour rétablir un son cohérent. C’est d’autant plus embêtant que ce soir, nous avons un power trio.

J’ai oublié de vous préciser que le batteur se nomme PONTUS ENGBORG. Entre lui et GLENN, c’est une histoire d’amour qui dure. Ils ont déjà effectués de nombreuses dates ensemble par le passé.

Une formation à trois membres est excellente pour l’esprit rock et l’homogénéité d’un groupe. Par contre, sur certains morceaux, il manque clairement une rythmique ou un clavier pour étoffer un son un peu léger malgré tout le talent des musiciens. Mais faisons fi de ces tracasseries et profitons pleinement du concert !

Dans un registre un peu plus funky, nous avons droit à un « Way back to the bone » à rallonge. Ensuite, c’est au tour de « Touch my life », un morceau que je n’écoute pas tous les matins. Il est extrait d’un album de TRAPEZE, son premier groupe, sorti en 1971. 

GLENN HUGHES S2
GLENN HUGHES

Ce titre est vraiment bon et donne envie de replonger dans la discographie du groupe. C’est un des meilleurs moments de la soirée pour moi même si cela ne me rajeunit pas…

A l’heure où ses confrères COVERDALE ou GILLAN éprouvent au minimum des difficultés, GLENN HUGHES cabotine un peu à certains moments en chantant hyper-haut et en se permettant des vocalises sur « Mistreated ». Il en joue et en abuse parfois, les autres s’arrêtant même de jouer pour lui laisser le micro. De ce fait, le morceau est interminable. Ceux qui aiment sont aux anges, les autres un peu moins car il y a malgré tout des longueurs.

Sur « Can’t stop the flood », extrait de l’album « Building the machine » sorti en 2001, GLENN sur la fin du morceau s’esquive dans les coulisses pour faire place à un échange style jam entre DOUG et PONTUSs. Et pour achever les sceptiques, PONTUS termine par un solo de batterie très années 80.

C’est avec un « Burn » vitaminé que se termine trop vite le concert. C’est un morceau casse-gueule par excellence car il est repris un peu par tout le monde sauf assez bizarrement par DEEP PURPLE. En effet, GILLAN lui, ne chante que ses morceaux. Cette version tient la dragée haute aux meilleures versions que j’ai entendues jusqu’ici … Et puis, autant préférer l’original à des copies !

Dès les dernières notes égrenées, direction le stand merchandising. Pour rencontrer GLENN il faut, comme malheureusement de plus en plus de groupes le font, payer et arriver en milieu d’après-midi. Certes, c’est nettement moins cher que pour KISS, mais quand même ! Au stand, des photos et des set lists dédicacées sont vendues pour des prix élevés. Il n’y a pas de petits bénéfices ! Il en va de même pour les baguettes et les médiators, alors qu’à la table voisine JARED et son bassiste rencontrent leurs fans avec le sourire et… gratuitement.

Je veux bien admettre que les artistes ne vendent plus de disques et que les tournées coûtent chères, mais ici  – est-ce l’air suisse ? – c’est beaucoup trop onéreux. Trois jours auparavant ULI JON ROTH vendait lui aussi des photos dédicacées mais deux fois moins chères !

En conclusion, un GLENN HUGHES en forme olympique tant physiquement que vocalement. Sans être enthousiaste, je suis content d’avoir fait tous ces kilomètres pour voir et écouter une légende encore vivante et apte à jouer car c’est une denrée qui se fait de plus en plus rare.

Plein de souvenirs et d’images vont m’accompagner sur le chemin du retour, le plus dur finalement étant de refaire la route pour rentrer !

GLENN HUGUES S10
GLENN HUGHES & DOUG ALDRICH